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international - Page 1267

  • La crise, ce prétexte pour baisser le coût du travail, mais pas celui du capital

    Comment augmenter la productivité, la compétitivité de la France ? D’aucuns répondront qu’il faut “baisser les coûts du travail”. Pourtant, l’économiste Michel Santi note que si la réduction du coût du travail a permis à l’Allemagne de baisser ses prix à l’exportation, elle a créé une société de travailleurs précaires. Et observe qu’étonnamment, les revenus nets distribués aux propriétaires de capital, eux, continuent de grimper…

    Une confiscation en bonne et due forme de l’appareil économique a été entreprise depuis la fin des années 70 par une infime minorité qui a redistribué le produit du travail des autres largement en sa faveur. Ce ne sont effectivement pas tant nos usines, nos industries et nos entreprises qui ne sont pas productives. Cette productivité a en fait été monopolisée au bénéfice d’une élite qui a assisté, totalement indifférente, au creusement d’un fossé entre les salaires réels et la productivité.

    L’Allemagne elle-même, qui s’érige en donneuse de leçon de productivité, n’a pu bénéficier d’une croissance au-dessus de la moyenne européenne qu’à la faveur de sacrifices constants exigés à sa population. Le moteur à l’exportation allemand ne rugit pas seulement par la grâce de la force productive de ses entreprises.

    En réalité, c’est aux réformes dites « Hartz » entreprises entre 2003 et 2005 – et qui ont consisté à transférer des ressources et des richesses du citoyen vers les entreprises et vers le secteur financier – que l’Allemagne doit d’avoir dopé ses exportations. Ce sont effectivement les réductions salariales et les réformes drastiques de son marché du travail qui ont amélioré notablement sa productivité, en y comprimant à l’extrême le coût du travail.

    Les réformes Hartz ont fabriqué des mendiants sociaux

    Réformes sinistres initiées en ce 16 août 2002 où un groupe d’experts dirigés par le directeur des ressources humaines de Volkswagen, Peter Hartz, présentait au chancelier allemand Gerhard Schröder, ses propositions relatives aux réformes du marché du travail. Dix ans plus tard, la société allemande se retrouve profondément transformée par ces réformes.

    En effet, une étude de l’OCDE, publiée à fin 2012, conclut à un accroissement spectaculaire de l’inégalité des revenus en Allemagne et, ce, davantage que dans n’importe quel autre pays membre de cette organisation. Ayant très finement manœuvré, la commission Hartz a réussi à créer dans son pays un marché du travail subsidiaire – ou parallèle – dominé par des salaires bas et non soumis aux droits sociaux.

    De fait, ces réformes privent les chômeurs allemands de tous leurs droits aux allocations chômage. Ils sont dès lors réduits à l’état de mendiants sociaux ! Ainsi, ce n’est qu’après une année entière de chômage que le travailleur est en droit de demander une misérable allocation mensuelle de 347 euros par mois, à la seule condition toutefois d’avoir préalablement épuisé son épargne et à la condition expresse que son conjoint soit incapable de subvenir à ses besoins.

    Pourquoi ne pas évoquer également l’obligation lui étant imposée d’accepter n’importe quel emploi, indépendamment de ses qualifications et de ses revenus antérieurs ?

    Hartz est donc tout à la fois un piège et la meilleure voie pour la pauvreté, ou comment accéder à un état de précarité absolue inconcevable et intolérable dans un pays riche comme l’Allemagne. Une étude réalisée par l’Association à l’aide sociale paritaire allemande dévoile effectivement que les trois-quarts des personnes touchées par ces lois restent à jamais tributaires de Hartz. Sachant que, par ailleurs, la simple menace de tomber dans Hartz contraint les chômeurs à accepter des emplois à salaire bas, à temps partiel, dénués de toute sécurité, de droits à la retraite et autres allocations.

    Le dogme allemand du travailleur « low cost » est donc né de ces réformes… Et, de fait, seuls 29 millions d’Allemands (sur près de 42 millions de travailleurs) disposent aujourd’hui d’emplois soumis au régime de la sécurité sociale, pendant que quelque 5,5 millions d’entre eux travaillent à temps partiel, et que plus de 4 millions gagnent moins de 7 euros de l’heure ! Le secteur allemand des bas salaires tire par le fond tous les salaires du secteur industriel en agissant comme une sorte de levier infernal. Le travailleur y subit des conditions similaires à celles encore en vigueur dans le Tiers-monde et dans les pays émergents.

    Obsession pour le coût du travail, mais pas du capital

    La compétitivité elle-même – maintes fois invoquée – n’est-elle pas une notion floue désignant la capacité d’un pays et de ses entreprises à affronter la concurrence ? En privilégiant une compétitivité par le bas – en réalité dévaluation interne – qui consiste à baisser les prix à l’exportation tout bonnement en diminuant les coûts à la production.

    Le débat public se concentre donc sur le coût du travail tandis que le coût du capital n’est jamais évoqué, alors que les revenus nets distribués représentent aujourd’hui 10 % de la valeur ajoutée des sociétés non financières. Ce niveau historiquement record depuis la Seconde Guerre mondiale, par rapport à 5,5% en 1999, permet de conclure que la part dévolue aux actionnaires a donc crû dans des proportions considérables ces douze dernières années.

    Autrement dit, la complainte patronale faisant de la baisse du taux de marge la raison profonde des faibles investissements et du moindre effort en matière de recherche et développement ne tient pas la route.

    Elle passe en effet sous silence la part de plus en plus lourde que les entreprises choisissent de distribuer aux propriétaires de capital, quelle que soit l’intensité de la crise économique et financière. Avec une remise en cause profonde de la capacité des entreprises à faire face à toutes les aspérités de la compétitivité du fait de ces distributions.

    Voilà pourquoi les droits des salariés subissent une attaque sans précédent, voilà pourquoi les coûts doivent être comprimés si le but est bien de gagner des parts de marché à l’export. Tels sont à l’évidence les impératifs si le but est bien de toujours plus rémunérer l’actionnariat, les capitaux et en finalité les parieurs en bourses… Logique toutefois prise dans des contradictions inextricables, sachant que le discours orwellien des industriels et des patrons d’entreprise atteint des sommets d’invraisemblance et d’arrogance dès lors qu’ils expliquent que lutter contre les plans de licenciements revient à… lutter contre l’emploi !

    Comprenons une fois pour toutes que compétitivité ne rime pas nécessairement avec chômage, avec précarité, ni avec explosion des inégalités, contrairement à ce que marchés et patrons imposent aux salariés et aux travailleurs depuis plus de vingt ans. Rebellons-nous donc et rejetons avec dégoût les allégations de la Présidente du syndicat des patrons (le MEDEF), Laurence Parisot, qui se demandait en 2005 dans le Figaro : « La vie est précaire, l’amour est précaire, pourquoi le travail ne serait pas précaire ? »

    De telles déclarations consacrent en effet la défaite du politique dont l’une des missions devrait être la détermination des règles du jeu économique et la mise sous tutelle du néo-libéralisme qui n’est qu’une manœuvre visant à mettre l’Europe en pilotage automatique d’une concurrence supposée régler toutes les problématiques. Remplacer la culture de l’Etat par l’obsession du chiffre revient à fouler aux pieds l’essence même du travail, pourtant source de toute valeur économique.

    La Tribune   http://fortune.fdesouche.com

  • Guerre en Syrie: victoire de la realpolitik et défaite du mainstream médiatique ?

    Guerre en Syrie: victoire de la realpolitik et défaite du mainstream médiatique ? Сe 22 mai 2013, l’armée Syrienne semble en passe de remporter une bataille locale importante, en reprenant le contrôle d’un des principaux bastions de l’opposition, la ville de Qousseir. Cette victoire militaire, qui devrait être confirmée dans les jours qui viennent, arriverait alors que l’Etat Syrien a repris le contrôle de plusieurs dizaines de localités ces dernières semaines.

    Cette chute de Qousseir, qui résiste au régime depuis plus d’un an, serait stratégique pour l’Etat Syrien et lui permettrait de couper la principale route d'approvisionnement des rebelles dans le centre de la Syrie. L’armée Syrienne devrait ensuite vraisemblablement concentrer ses forces sur Homs, ville que près de 80.000 chrétiens ont fui depuis le début de la guerre et ainsi plausiblement reprendre le contrôle du centre du pays.

    On peut imaginer qu'ensuite, le régime décide d’en finir avec Alep et lance un assaut décisif pour reprendre cette ville partiellement aux mains des rebelles, réduisant ainsi à néant toute possibilité pour ces derniers d’en faire un bastion du nord, pourquoi pas même la pré-capitale d’une région indépendante du nord. Le régime Syrien avait du reste lui-même qualifié la bataille d’Alep, qui a commencé en juillet 2012, de mère des batailles.

    Ce faisant, le régime resterait sur la tactique qui est la sienne depuis le début du conflit, c'est à dire garder le contrôle des villes et refouler les rebelles dans les campagnes, les empêchant ainsi d’exercer tout contrôle politique.

    Il semble donc bien que le gouvernement syrien reprend lentement l'avantage, une situation que la presse occidentale n’arrive même plus à maquiller, après avoir proclamé et martelé pendant deux ans et demi, depuis le début de la guerre civile, que la défaite d’Assad était évidente, certaine et toujours très proche. Cette situation remet de nouveau sur la table le projet de négociations internationales sur la question Syrienne.

    Toutefois, c'est une équation totalement nouvelle qui apparait pour ces éventuelles négociations internationales. L'image médiatique de l'opposition en Syrie s'est beaucoup dégradée, sans doute au grand dam de ses sponsors. On parle moins d'opposition démocratique, on décrit maintenant des groupes Djihadistes sans coordination, et les multiples vidéos de tortures et massacres commis par certains de ces groupes armés ont semble t-il considérablement porté atteinte à la détermination de nombre de pays occidentaux d’armer ces mêmes groupes.

    Peu à peu, une scission semble s’être en effet créée au sein des partisans du départ d’Assad, qui forment une étrange coalition entre des états occidentaux (Amérique, Israël et nations européennes) et des pays islamo-sunnites, Qatar en tête. Pour les premiers, l’absence d’une opposition politique modérée (laïque titrait même le New York Times) avec la rébellion qui n'arrive pas à contrôler le terrain, et ce malgré deux ans et demie de guerre, pose un réel problème de tactique diplomatique. Pour les seconds visiblement, la montée en puissance du Front Al-Nosra ne semble pas être un problème et l’organisation, qui a affirmé son rattachement a Al-Qaïda, vient d’ailleurs de faire des émules puisque l’opposition Syrienne comprend désormais également une brigade Oussama-Ben-Laden.

    Sur le terrain il est sans doute encore très prématuré de parler d’une potentielle victoire d’Assad, militaire ou politique, ou de dire que la Syrie ne se dirige pas vers une partition de fait. Mais sans intervention militaire étrangère, on imagine mal comment l’armée Syrienne, qui a désormais elle aussi le soutien de milliers de combattants étrangers (notamment du Hezbollah) ainsi que directement de l’Iran pourrait perdre cette guerre.

    Il y a même une hypothèse selon laquelle la guerre pourrait continuer, même en cas de départ ou d'élimination physique d’Assad, ce reportage d’un journaliste anglais tente de l’expliquer. Cette situation militaire redonne du poids à la position diplomatique russe qui depuis le début de la crise prône une solution politique. La plupart des états qui travaillent sur le dossier Syrien sont sans doute convaincus qu’une défaire militaire totale d’Assad semble de moins en moins probable, malgré les certitudes récentes du MAE Français Laurent Fabius qui n’en finit plus de ridiculiser la diplomatie française durant ce conflit.

    Il reste l'idée d'une intervention militaire sur le scénario Libyen, mais visiblement ce n’est plus a l’ordre du jour et cette fois la diplomatie Russe ne la laisserait pas se mettre en place. La solution diplomatique et politique semble prendre forme puisque des sources diplomatique affirment que Damas a désigné des représentants chargés de négocier avec l'opposition en vue d’une conférence sous égide Russo-américaine devant faire suite à celle qui s'est tenue le 30 juin 2012 à Genève.

    Finalement, le conflit syrien qui était présenté comme une lutte de démocrates contre une dictature a complètement changé de visage. Ce délire absolu du mainstream médiatique français, qui a lui par contre totalement perdu cette guerre, ne tient plus aujourd’hui et on voit désormais bien qu'il s'agit d'une guerre stratégique contre l’Etat Syrien, soutenue de l’extérieur, pour que l’axe Chiite (Liban-Syrie-Iran-Sud de l'Irak) perde son influence régionale.

    La guerre en Syrie pourrait donc faire apparaitre des réalités inattendues: Marquer le point d’arrêt définitif du printemps islamiste que la région connaît? Faire échouer la politique anti-chiite développée par les Occidentaux en collaboration avec leurs alliés sunnites ? Confirmer le statut de la Russie comme protectrice des chrétiens d’Orient et des minorités en Syrie, en lieu et place de l’Europe ?

    Alexandre Latsa http://www.voxnr.com

  • Entretien de Gabriele Adinolfi aux Non-Alignés: "L’Imperium contre l’Empire"

     

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    Gabriele Adinolfi est l’auteur de Pensées Corsaires, abécédaire de lutte et de victoire et de Nos belles années de plomb en français, ainsi que de Nuovo Ordine Mondiale et Quel domani che ci appartienne. Il est aussi l’auteur de deux documents politiques d’importance : Le api e i fiori et Sorpasso neuronico. Il dirige le centre Polaris, think tank qui travaille dans les domaines de la géopolitique et des relations internationales, principalement au niveau méditerranéen et européen.

     Figure éminente de la droite radicale italienne, cofondateur de l’organisation Terza Posizione brisée par la répression du système dans les années 70, exilé politique en France pendant vingt ans, il est l’un des initiateurs du renouveau de la droite radicale italienne, notamment par son implication auprès du mouvement d’orientation alter-nationale et sociale : Casapound Italia.

     Réalisé en parallèle de la conférence commune avec Alain Soral à Nice de mars 2013, cet entretien est le cinquième que nous accorde notre camarade italien Gabriele Adinolfi. Si certaines thématiques ont déjà pu être traitées lors de la conférence ainsi qu’au cours du dîner militant avec la section d’E&R Nice, d’autres sont ici creusées plus en profondeur.

     Après avoir évoqué en profondeur le modus operandi et les raisons de la stratégie de la tension qui ensanglanta l’Italie des années 70, Gabriele Adinolfi développe ensuite les bases de ce qu’on a longtemps appelé le nationalisme européen. Nationalisme européen qui pose comme idée centrale de sa vision du monde que la seule dimension valable pouvant permettre aux nations européennes de peser à l’échelle de la mondialisation et d’œuvrer à l’émergence d’un monde multipolaire reste la dimension continentale. La dimension européenne et carolingienne.

     L’élaboration d’une Europe-puissance autonome et solidaire étant la seule perspective permettant, à terme, de contrer l’Europe ploutocratique de Bruxelles et l’impérialisme « otanien ». Idée tant civilisationnelle que géopolitique face aux périls qui nous guettent et qui insiste sur l’impérieuse nécessité de dépasser les querelles de clocher intra-européennes. Ceci afin de nous consacrer à la seule tâche qui doit vraiment compter pour nous : le salut et la transmission du dépôt sacré de la civilisation européenne dont la France – plus ancienne nation organisée d’Europe – est l’héritière privilégiée et comme le centre de gravité avec l’Allemagne. Héritage qu’elle ne pourra réussir à sauver seule. Ainsi une Europe réellement carolingienne – comme la voulait De Gaulle à l’origine – organisée en cercle concentrique d’intégration progressive comme la conceptualise Henri De Grossouvre par exemple, avec comme partenaire privilégié une Russie émancipée de l’Occident, pourrait constituer à terme les bases d’un nouveau « nomos de la terre ». Cette alliance eurasiatique étant la crainte fondamentale de l’impérialisme thalassocratique anglo-saxon depuis toujours.

     Alors Europe-puissance ou indépendance nationale totale sur un modèle souverainiste façon Asselineau ? Protectionnisme européen ou (et) souveraineté nationale ? Le débat reste ouvert pour nous et nous publierons prochainement des articles de fond sur ces thématiques.

     Une question nous hante cependant : pourquoi les nationalistes français devraient-ils s’interdire une réflexion de fond sur la question fondamentale d’une Europe alternative ? Surtout dans la mouvance alternationale dans laquelle nous nous vantons de n’avoir aucun tabou. Des initiatives comme la coopération sud-américaine promue par le Venezuela de Chavez ou encore la coopération eurasiatique souhaitée par la Russie de Poutine ne constituent-elles pas l’exemple qu’il ne peut y avoir d’émancipation nationale sans coopération continentale ? N’était-ce pas aussi le souhait de la Libye de Kadhafi par exemple ? Pourquoi en parallèle d’un nécessaire panafricanisme ou panarabisme les alternationalistes français ne pourraient-ils pas, avec leurs camarades européens, concevoir un paneuropéisme qui leur soit propre et qui serait comme l’antithèse exacte de l’idéologie actuelle de Bruxelles et de l’oligarchie ? L’idée européenne n’est-elle pas à l’origine, la fille aînée de Verdun et du deuil terrible de la guerre civile européenne de 14-18 ? Cette idée, qui hier était promue par la fine fleur de l’intelligence française anticonformiste de Céline à Drieu La Rochelle, pourquoi devrions-nous la laisser aux ploutocrates et aux libéraux ?

     Nous traçons ici, avec Gabriele Adinolfi, des pistes de réflexion sur ces questions géopolitiques fondamentales mais aussi sur d’autres comme par exemple l’essence et la mystique du mondialisme et les alternatives populaires imaginables face au chaos organisé et à l’émergence d’un État mondial des multinationales. Autant de thèmes déjà évoqués et creusés longuement au cours de nos précédents entretiens réalisées avec Gabriele depuis le début des Non-Alignés. L’ensemble de ce travail vidéo constituant une base de réflexion essentielle sur ces questions fondamentales de notre temps et pour notre avenir.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Un député comme nous n’en avons pas en France.

    Israël-Palestine… David Shoebridge remet les pendules à l’heure

    http://fr.altermedia.info/

  • Souveraineté monétaire : Les grandes puissances à armes inégales

    Les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou le Japon, de manière très pragmatique, ont conservé cette faculté de monétiser leur dette en cas de besoin. Contrairement à l’Union européenne.

    C’est l’histoire de l’amateur de vin qui demande à un ami de l’enfermer pour l’empêcher de boire à l’excès. Mais, lorsque l’épicurien trop généreux avec lui-même se sent à nouveau capable de tempérance, l’ami refuse de lui rendre sa liberté. Le buveur, c’est l’Europe, et le copain qui décide à sa place de ce qui est bien ou pas, c’est la BCE.

    Le parallèle est osé, mais il fonctionne en ce qui concerne la souveraineté politique européenne en matière de création monétaire : les Etats de la communauté ont bel et bien confié leur “planche à billets” à un acteur non politique, la BCE qui, d’un côté, ne dispose pas de la faculté de financer directement le budget des Etats membres et, de l’autre, délègue la création monétaire au bon vouloir du système bancaire privé.

    C’est une différence fondamentale avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou le Japon qui, de manière très pragmatique, ont conservé cette faculté de monétiser leur dette en cas de besoin. Evidemment, ce n’est pas une pratique anodine : il y a, en jeu, le risque inflationniste si l’injection de monnaie supplémentaire ne crée pas de richesses dans les mêmes proportions, et des conséquences sur les équilibres de change. Cela explique que, grâce au statut du dollar tout-puissant, les Etats-Unis puissent en user beaucoup plus facilement que d’autres.

    Dogmatisme vs laxisme

    “La vieille défiance est toujours en vigueur à l’égard du laxisme supposé des dirigeants politiques vis-à-vis de la création monétaire.” Ne pas abuser du procédé, d’accord, mais décider de s’en priver définitivement, était-ce judicieux ? La question se pose sérieusement aujourd’hui, alors que l’inflation est tombée à 1,2 %, en avril, dans la zone euro, et qu’elle n’était qu’à 1, 7 % en mars, déjà en dessous de l’objectif de 2 % de la BCE, tandis que le cours élevé de l’euro pénalise les exportations françaises, et que, chaque jour qui passe voit l’Europe s’enfoncer davantage dans les marécages d’une déflation dont on ne sait pas encore si le Japon qui s’y est englué parviendra enfin à s’extraire.

    Voilà une situation où il serait bon de pouvoir faire feu de tout bois. Ce n’est plus possible aujourd’hui. Comment en est-on arrivé là ? Au terme d’un chemin purement dogmatique, estime l’économiste Gaël Giraud, auteur de l’iconoclaste Illusion financière où il démonte différentes idées reçues sur la gestion de la crise. L’idée qui va avec ce choix est la vieille défiance toujours en vigueur à l’égard du laxisme supposé des dirigeants politiques vis-à-vis de la création monétaire.

    De même que l’on soupçonnait autrefois les rois de jouer les faux-monnayeurs pour financer leurs excès, le politique, une fois élu, est suspect de vouloir utiliser à son seul profit le pouvoir de création monétaire. En France, une loi de 1973 a rendu extrêmement difficile pour l’Etat de bénéficier directement des avances de la Banque de France, anticipant en quelque sorte le fonctionnement européen actuel où la BCE n’a pas l’autorisation d’acheter sur le marché primaire d’émission (le marché des émissions à l’origine, par opposition aux échanges ultérieurs de titres) les titres de dettes émis par les Etats. L’Allemagne partage le même état d’esprit sur la question.

    Idées neuves ?

    Peut-on sortir de cette situation de dépendance ? On voit mal les Européens se mettre d’accord pour donner à la BCE la capacité de monétiser leur dette. La France autant que l’Allemagne y sont opposées. Changer, néanmoins, est nécessaire, estime Gaël Giraud, pour la bonne raison que le principe de la responsabilité de la création monétaire intégralement confiée aux acteurs privés que sont les banques a d’ores et déjà montré ses limites. Celles-ci prêtent trop lorsque l’optimisme règne, nourrissant ainsi les gigantesques bulles immobilières et financières des dernières années, mais elles ne prêtent plus assez, par aversion au risque, lorsque l’économie en aurait le plus besoin, comme aujourd’hui.

    L’impossibilité pour la BCE de financer directement les Etats, alliée à un coefficient de réserves obligatoires voisin de zéro accordé aux banques équivaut à avoir privatisé la monnaie, et l’expérience de ces dernières années montre que ce n’est pas satisfaisant”, résume Gaël Giraud. Tombé à 1 %, le niveau des réserves que doivent constituer les banques privées auprès de la BCE en face des crédits qu’elles accordent aux particuliers et aux entreprises, leur laisse toute la responsabilité de la création monétaire.

    A l’autre extrême, remettre la création monétaire sous contrôle public consisterait à appliquer les conseils d’un Maurice Allais, d’un Irving Fisher ou d’un Milton Friedman jeune, en relevant le ratio de réserves à 100 %, retirant du même coup aux banques tout pouvoir de création monétaire. “Le seul pays à utiliser la technique d’un ratio contracyclique est actuellement la Chine qui tente de dégonfler sa bulle immobilière en augmentant le fameux coefficient de réserve de manière à dissuader ses banques de distribuer des crédits à foison, note Gaël Giraud. On ne sait pas encore si cela fonctionne.” Son idée à lui, dans la lignée d’un Karl Polanyi ou, plus récemment, des travaux d’Elinor Ostrom, est de faire de la monnaie, comme du travail et des ressources naturelles, un bien commun, qui ne puisse être accaparé ni par la puissance publique ni par les intérêts privés.

    En pratique, dans la situation actuelle, cela consisterait notamment à donner à une BCE soumise à nouveau au pouvoir politique des capacités de pilotage contracyclique des ratios de réserve obligatoires en vue de limiter la privatisation de la monnaie. Gaël Giraud penche aussi pour un euro changé en “monnaie commune” : l’euro serait conservé uniquement pour les transactions extérieures à la zone euro, chacun récupérant sa monnaie nationale pour les transactions intra-zone, assortie d’un taux de change ajustable au terme de décisions politiques.

    On imagine la Grèce et l’Italie bénéficier de véritables ballons d’oxygène grâce à ce type d’ajustements monétaires. L’Allemagne, en revanche, n’y a pas d’intérêt direct puisque son avantage compétitif serait réduit à néant par l’appréciation de sa monnaie vis-à-vis de ses concurrents européens. Une fois encore, c’est seulement au bord du gouffre, en cas d’un éclatement de l’euro par exemple, que de telles solutions pourraient monter en puissance.

    Le nouvel Economiste  http://fortune.fdesouche.com/

  • L’ASL quitte le sol syrien pour l’Europe !

    IRIB- Il y a des signes qui ne trompent pas ! Selon le site libanais, Khabar press, des centaines de membres de la milice ASL sont en train de quitter le territoire syrien pour les pays européens.
    ” Les avancées fulgurantes de l’armée arabe syrienne d’une part et l’emprise d’Al-Nosra et d’autres groupes takfiris sur l’ASL de l’autre, ont poussé des dizaines de commandants de l’Armée syrienne libre à quitter les régions nord de la Syrie et partir via la Turquie en Europe”. “Ces gens là échappent les réglements de compte des takfiris et le feu nourri de l’armée syrienne, ajoute le site qui souligne une hausse sensible des demandes d’asile politique formulées par les membres de l’ASL auprès des services d’immigration des pays européens dont l’Allemagne. Le site fait une remarque digne d’intérêt : l’Arabie saoudite comme certains autres pays du golfe Persique ont bien financé et soutenu l’ASL mais ils refusent d’en accueillir sur leur sol les membres. Il en va de même pour les réfugiés syriens. De ce fait les combattants de l’ASL trouvent en Europe une contrée plus sûre et plus digne de confiance. “Cette information est diffusée alors que le ministre allemand de l’Intérieur a récemment reconnu la présence des extrémistes salafistes allemands en Syrie et s’est inquiété que ces “éléments ne se transforment pas en une menace contre l’Allemagne dès leur retour”.

    Source…  http://fr.altermedia.info

  • L'Eglise catholique est persécutée

    et les évêques dénoncent des actes « inhumains et honteux » et accusent les autorités d’inertie. Cela se passe en Tanzanie : 

    "L'Eglise catholique tanzanienne, dans une déclaration lue aux fidèles durant la messe du dimanche 19 mai, se dit persécutée par un groupe de musulmans et accuse le gouvernement d'inertie à l’égard de ceux qui la menacent ou l'attaquent.
     
    Ce texte de la conférence épiscopale fait suite à l'attentat qui a fait trois morts et une soixantaine de blessés le 5 mai dernier parmi les fidèles à l'église Saint-Joseph-Le-Travailleur d'Olasiti, à Arusha (nord). Moins de cinq mois auparavant, le jour de Noël, un prêtre catholique avait été abattu devant son église dans l'archipel de Zanzibar.
     
    « Divers signes précurseurs avaient annoncé ces actes inhumains, sauvages, honteux et indignes de notre pays », affirment les évêques en citant dépliants, tracts, articles de journaux ou émissions de radio  « menaçant l'église et ses responsables ».

    « Ces attaques s'inscrivent sans doute dans le cadre de ces maux planifiés par ceux-là qui ne veulent pas du bien à l'église », déclare la conférence épiscopale.

    Selon le texte, des musulmans ont déclaré lors d'une réunion le 15 janvier 2011à Dar-es-Salaam, la capitale économique, que le pays était « dirigé de façon chrétienne ». Le groupe a même demandé, selon le texte, « la fermeture de la représentation du Vatican », en Tanzanie.

    « Ce qui est très pénible pour nous, c'est que notre gouvernement n'a jamais condamné les revendications et les accusations de ces gens-là, pas plus qu'il ne les a arrêtés », poursuit les évêques dans leur déclaration écrite en swahili" (suite).

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Eric Zemmour : Bachar al-Assad, le revenant

    « C’est la défaite de Sarkozy, la défaite de BHL… »

  • Olivier Delamarche : « On assiste en direct à la mort du Japon »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 21 mai 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Cédric Decoeur.

    « On assiste en direct au décès du Japon et tout le monde se réjouit. Ça se paiera dans un bain de sang. Ça va se traduire par un effondrement total de la monnaie, la République de Weimar au Japon. Bernanke est obligé de continuer les QE, s’il arrête ça sera un effondrement économique. »

  • Bouteflika est-il mort ? Vent de panique en Algérie

    À un an de la présidentielle, le chef de l’Etat algérien de 76 ans avait été transporté le 27 avril à l’hôpital militaire parisien du Val de Grâce à la suite d’un accident vasculaire-cérébral.
    Passons sur ce paradoxe, pour cet ancien terroriste anti-français, de venir se faire soigner chez la méchante colonisatrice en méprisant donc les hôpitaux de sa province devenue indépendante : c’est monnaie courante chez les anciens du FLN…

    Cela dit, en l’absence de bulletins de santé la presse algérienne s’interroge chaque jour, avec prudence, sur ce sujet tabou.
    Et puisque les autorités présentent l’accident de santé de Bouteflika comme un « petit AVC » : la durée de son hospitalisation (bientôt 4 semaines) n’est que plus étonnante.

    Les rumeurs courent donc dans la rue algérienne, et notamment celle selon laquelle Bouteflika serait mort.
    Selon une de nos sources, les Algériens « ont constaté lors de leurs déplacements des barrages militaires tous les 10 km au plus, ce qui est inhabituel selon eux. De même, aucun défilé militaire ni festivité n auraient eu lieu le 1er mai alors que c est la coutume. »
    « Selon eux les barbus seraient prêts à s emparer du pouvoir avec toutes les conséquences que cela impliquerait sur les banlieues françaises.
    Ils craignent une révolution sanglante sur place. »

    Par ailleurs, selon des médias espagnols, 500 marines US avec 8 chasseurs bombardiers sont arrivés sur leurs côtes sud et se préparent à intervenir pour récupérer leurs ressortissants en Algérie, où une guerre civile et un putsch seraient possibles, voire probables.
    Un gros afflux d’immigrés vers l’Espagne et la France serait alors à craindre…

    http://www.contre-info.com/