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international - Page 1295

  • « Pays émergents », une notion remise en question, par Hervé Juvin

    La notion « d’émergence » avait rallié tous les suffrages depuis une vingtaine d’années, donnant naissance à ces acronymes, le plus connu étant celui des BRICS, qui traduisait une certitude : le développement ne fonctionne que dans une seule direction, notre avenir sera le leur, et les pays en émergence sont promis à être – à échéance plus ou moins rapide – des pays développés comme nous. Voilà que le tableau se brouille et que des voix éminentes (grands économistes de banques, dirigeants politiques aussi) nous invitent à reconsidérer sur le fond la notion d’émergence.

    À propos de l’auteur
    Hervé Juvin est écrivain et conférencier. Auteur d’essais sur l’économie, la société et la mondialisation, il est spécialiste de la banque et des marchés financiers. Grand arpenteur du monde, il a publié plusieurs centaines d’articles, notamment dans Le Débat ( Gallimard), L’Expansion, Agir, et préside par ailleurs une société de conseil aux gouvernements, aux institutions et aux entreprises.

    Source : Realpolitik.tv.


    « Pays émergents », une notion remise en question par realpolitiktv

    http://fr.novopress.info

  • Nigel Farage à François Hollande : "Vous utilisez le vieux truc : une intervention militaire"

  • Les homosexuels français ne recevront pas d’orphelins russes

    Pavel Alekseevitch Astakhov est docteur en droit et avocat. Il est le délégué du Président de la Fédération de Russie pour les droits de l'enfant depuis 2009. Il a répondu ce jour à Rossiyskaya Gazeta (traduuction de R. Bessonet) :

    "Ces derniers jours, en France, dans les rues et au parlement, on débat de la question du droit des couples de même sexe à adopter des enfants. Si l'on considère que ce pays est à la quatrième place pour le nombre d'adoptions d'orphelins russes, qu'elle sera la position de la Russie dans le cas où la loi sur le mariage homosexuel serait adoptée ?

    Cette position est exprimée dans notre loi fondamentale : la Constitution et dans le code de la Famille. Il y est indiqué expressément que le mariage est l'union d'un homme et d'unefemme. Nous n'avons rien d'autre. Point.

    Les Français eux-mêmes sont contre une telle innovation. J'ai dans ce pays beaucoup de bons amis qui ne sont pas indifférents à ce problème qui est apparu dans leur société. Récemment, ils m'ont dit : en ce moment, en Russie, vous prenez les lois dont nous aurions aussi besoin. Je dis, qu'est-ce que vous avez à l'esprit ? Ils me répondent : l'interdiction de la propagande visant à la promotion de l'homosexualité, par exemple. Ils disent que, par exemple, le ministère de l'éducation de la France a introduit une norme introduisant la propagande en faveur de la promotion des familles homosexuelles au niveau des manuels scolaires, dans lesquelles on explique aux enfants que la famille n'est pas seulement le père et la mère, mais que cela peut être mon père et mon père, ma mère et ma mère …

    http://lesalonbeige.blogs.com

    Dans la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant il est stipulé que : l'enfant a droit à un papa et une maman. Et il ne faut absolument pas changer ce modèle. Soit dit en passant, quand j'étais au Royaume-Uni cet automne, j'ai vu là-bas un journal très intéressant avec un immense portrait d'Elton John avec un bébé dans ses bras. Et un gros titre sur le cliché : «La question la plus difficile et importante à laquelle je dois répondre à mon enfant : « Où est ma maman »? Vous savez, en fait, tout est aussi basé sur des normes communes à toute l'humanité, qui deviennent graduellement le droit international. Prenez la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant. Il y est dit : un enfant a le droit à un papa et une maman. Il n'y a pas de droit absolu des adultes à l'enfant. Mais le droit de l'enfant à avoir une maman et un papa existe. Et on nous propose de changer le modèle de ce monde, de ces relations."

  • La Chine pulvérise les États-Unis sur la scène économique mondiale

    Avez-vous déjà regardé un match de football ou un match de basket où une équipe domine tellement l’autre que dire que c’est une “tuerie” est un euphémisme? Eh bien, c’est ce que fait la Chine aux États-Unis. La Chine a complètement pulvérisé l’Amérique sur la scène économique mondiale.

    Il était une fois une économie chinoise qui était une plaisanterie et l’économie des États-Unis qui était la plus puissante que le monde ait jamais vue. Mais au cours des deux dernières décennies l’économie américaine a décliné et dépéri, alors que l’économie chinoise s’est épanouie et envolée. Aujourd’hui, la Chine produit plus d’acier, plus d’automobiles, plus de bière, plus de coton, plus de charbon et plus de panneaux solaires que nous. La Chine possède le train le plus rapide du monde, l’ordinateur le plus rapide du monde et exporte deux fois plus de produits high-tech que nous le faisons.

    En 2011, le déficit commercial américain avec la Chine était le plus grand déficit commercial qu’une nation ait eu avec une autre nation de toute l’histoire ; aujourd’hui la Chine a maintenant accumulé plus de 3 trillions de dollars en réserves de change. Chaque jour, nous abandonnons plus d’emplois, plus d’entreprises et plus de notre richesse nationale à la Chine. En termes techniques économiques, la Chine “nous a mené derrière le hangar à bois” – dans un recoin de la scène internationale – et nous a battu à plate couture.

    Malheureusement, la plupart des Américains sont tellement accros à l’amusement qu’ils ne réalisent même pas ce qui se passe.

    Si vous ne croyez pas que la Chine est en train de savonner la planche de l’Amérique au nez et à la barbe du reste du monde, continuez votre lecture. À suivre, les 47 signes prouvant que la Chine a complètement pulvérisé  l’Amérique sur la scène économique mondiale…

    N° 1 – En 1998, les États-Unis pesaient 25 % du marché mondial des exportations de haute technologie tandis que la Chine représentait tout juste 10 %. Aujourd’hui, les exportations chinoises de haute technologie sont plus de deux fois plus importantes que celles des États-Unis.

    N° 2 – L’Amérique a perdu plus d’un quart de l’ensemble de ses emplois manufacturiers de haute technologie au cours des dix dernières années.

    N° 3 – L’économie chinoise a connu une croissance 7 fois plus rapide que celle de l’économie américaine au cours de la dernière décennie.

    N° 4 – En 2010, la Chine a produit plus de deux fois plus d’automobiles que les États-Unis.

    N° 5 – En 2010, la Chine a produit 627 millions de tonnes métriques d’acier. Les États-Unis seulement 80 millions de tonnes métriques.

    N° 6 – En 2010, la Chine a produit 7,3 millions de tonnes de coton. Les États-Unis ont produit 3,4 millions de tonnes de coton.

    N° 7 – La Chine a produit 19,8 % de tous les biens consommés dans le monde en 2010. Les États-Unis en produisent 19,4 %.

    N° 8 – Au cours de 2010, nous avons dépensé 365 milliards de dollars en biens et services en provenance de Chine alors qu’ils n’ont dépensé que 92 milliards de dollars dans les nôtres.

    N° 9 – En 1985, le déficit commercial américain avec la Chine était de 6 millions de dollars pour l’année entière. Le déficit commercial américain final avec la Chine pour 2011 sera très proche de 300 milliards de dollars. Ce sera le plus grand déficit commercial qu’une nation ait eu avec une autre nation de toute l’Histoire.

    N° 10 – Le déficit commercial américain avec la Chine est maintenant 28 fois plus important qu’il ne l’était en 1990.

    N° 11 – Depuis que la Chine est entrée à l’OMC en 2001, le déficit commercial américain avec la Chine a augmenté en moyenne de 18 % par an.

    N°  12 – Selon le New York Times, un Jeep Grand Cherokee qui coûte 27 490 $  aux États-Unis, il coûte  environ 85 000 $ en Chine.

    N° 13 – Selon l’Institut économique de la politique, l’Amérique perd un demi-million d’emplois au bénéfice de la Chine chaque année.

    N° 14 – Les États-Unis a perdu un (énorme) 32 pour cent de ses emplois manufacturiers depuis l’an 2000.

    N°  15 – Les États-Unis ont été le premier pays consommateur d’énergie sur le globe pendant environ 100 ans, mais, durant l’été 2010, la Chine a pris la place de numéro un.

    N° 16 – Il y a 15 ans, la Chine, était 14e dans le monde pour les publications d’articles de recherche scientifique. Mais désormais, la Chine devrait dépasser les États-Unis et devenir numéro un en très peu de temps.

    N° 17 – La Chine devrait également bientôt devenir le leader mondial des dépôts de brevet.

    N ° 18 – En 2009, les États-Unis se classent bon dernier des 40 pays examinés par la Fondation des Technologies de l’Information et de l’Innovation quand il s’agit de  «changement» dans le domaine de la «compétitivité globale basée sur l’innovation” au cours des dix années précédentes.

    N ° 19 – Aujourd’hui, la Chine délivre plus de diplômes de doctorat en ingénierie chaque année que les États-Unis.

    N ° 20 – La Chine possède maintenant le superordinateur le plus rapide de la planète.

    N ° 21 – La Chine compte actuellement les trains les plus rapides du monde et le plus vaste réseau au monde de trains à grande vitesse.

    N ° 22 – La construction du nouveau siège de l’Union africaine a été financée par la Chine (200 millions de dollars).

    N ° 23 – Aujourd’hui, la Chine produit près de deux fois plus de bière que les États-Unis.

    N° 24 – 85 % de tous les arbres de Noël artificiels sont fabriqués en Chine.

    N ° 25 – Étonnamment, la Chine consomme désormais 53 % du ciment mondial.

    N ° 26 – Il y a plus de porcs en Chine que dans les 43 nations productrices de porc réunies.

    N ° 27 – La Chine est désormais le premier producteur d’énergie éolienne et solaire sur l’ensemble du globe.

    N ° 28 – En Chine, la production de panneaux solaires était environ 50 fois plus importante en 2010 qu’elle ne l’était en 2005.

    N ° 29 – À l’heure actuelle, la Chine produit plus de trois fois plus de charbon que les Etats-Unis.

    N ° 30 – La Chine contrôle plus de 90 pour cent de l’approvisionnement total mondial en terres rares.

    N ° 31 – La Chine est désormais le fournisseur numéro un des composants essentiels pour le fonctionnement des systèmes de défense américains.

    N ° 32 – Selon l’auteur Clyde Prestowitz, l’exportation chinoise n°1 vers les États-Unis est l’équipement informatique. Selon un article de U.S. News & World Report, au cours de 2010, l’exportation numéro un des États-Unis vers la Chine était “de la ferraille et des déchets“.

    N ° 33 – Les États-Unis ont perdu une moyenne de 50 000 emplois manufacturiers par mois depuis que la Chine a rejoint l’Organisation mondiale du commerce en 2001.

    N° 34 – Retour en l’an 2000, plus de 20 % de tous les emplois en Amérique sont des emplois manufacturiers. Aujourd’hui, seulement 5 % environ.

    N ° 35Entre décembre 2000 et décembre 2010, 38 % des emplois manufacturiers ont été perdus dans l’Ohio, 42 % en Caroline du Nord et 48 % dans le Michigan.

    N ° 36 – La charge moyenne de l’endettement des ménages aux États-Unis est de 136 % du revenu moyen. En Chine, elle est de de 17 %.

    N ° 37Le nouveau World Trade Center va être construit avec du verre importé de Chine.

    N° 38 – Le nouveau mémorial Martin Luther King sur le National Mall a été fabriqué en Chine.

    N° 39 – Un sondage du Washington Post / ABC News, effectué il y a quelque temps, a montré que 61 pour cent des Américains considèrent la Chine comme une menace pour leurs emplois et la sécurité économique.

    N ° 40 – Selon le représentant américain Sutton Betty, une moyenne de 23 sites de production ont été fermés, chaque jour, aux États-Unis en 2010.

    N ° 41 – Dans l’ensemble, plus de 56.000 sites de production aux États-Unis ont fermé leurs portes depuis 2001.

    N ° 42 – Selon le professeur Alan Blinder l’Université de Princeton, 40 millions d’emplois aux États-Unis pourraient être délocalisés hors du pays au cours des deux prochaines décennies.

    N ° 43 – Au cours des dernières décennies, la Chine a été en mesure d’accumuler environ 3 000 milliards de dollars en réserves de devises étrangères, et le gouvernement des États-Unis doit maintenant à la Chine près de 1 500 milliards de dollars.

    N ° 44 – Selon le FMI, la Chine dépassera les États-Unis et deviendra la plus grande économie mondiale en 2016.

    N ° 45 – Selon un éminent économiste, l’économie chinoise crée déjà à peu près autant de pouvoir d’achat que l’économie américaine.

    N ° 46 – Selon l’Université de Stanford,  et le professeur d’économie Lazear Ed, si l’économie américaine et l’économie chinoise continuent de croître au rythme actuel, le citoyen moyen chinois sera plus riche que le citoyen américain moyen en 30 ans seulement.

    N ° 47 – Le Prix Nobel d’économie Robert Fogel W. de l’Université de Chicago prévoit que l’économie chinoise sera trois fois plus forte que l’économie américaine d’ici l’an 2040 si les tendances actuelles se poursuivent.

    Si l’économie mondiale était un jeu, l’Amérique perdrait lamentablement alors que la Chine serait grande gagnante.

    Malheureusement, l’économie mondiale n’est pas un jeu. De vraies entreprises et de vrais emplois  sont touchés tous les jours.

    Barack Obama continue de parler sur la façon dont “l’économie s’améliore”, mais la réalité est que nous ne sommes jamais revenus au niveau  où nous étions avant la crise financière de 2008.

    Le graphique suivant (qui a été extrait ce jour d’un site Web de la Fed) indique la durée moyenne du chômage aux États-Unis. Est-ce à cela que ressemble une reprise économique selon vous ? ….

    L’administration Obama nous dit que le taux de chômage officiel n’est que de 8,5 %, mais c’est une plaisanterie. Même le Congressional Budget Office admet que le taux de chômage officiel devrait effectivement se situer aux alentours de 10 pour cent.

    Mais le véritable problème est le nombre de chômeurs de longue durée que nous avons dans l’Amérique d’aujourd’hui.

    Selon Hamilton, environ 53 pour cent des travailleurs sans emploi dans l’État de Floride, au cours de 2011, sont sans emploi depuis plus de six mois.

    Cependant Barack Obama semble absolument stupéfait qu’il y ait encore autant de chômeurs là-bas malgré sa «reprise économique». Il suffit de vérifier la conversation suivante qui a eu lieu entre M. Obama et une femme dont le mari est concerné par ce problème, au cours d’une récente apparition de B. Obama sur Google + ….

    “Puis-je vous demander quel genre d’ingénieur est votre mari?”, a déclaré M. Obama à la femme de l’ingénieur au chômage.
    “Il est ingénieur en semi-conducteurs» a-t-elle répondu.
    “Cela m’intéresse – et je pense ce que j’ai dit –  et si votre mari pouvait m’envoyer son CV, j’essayerais de trouver exactement ce qui se passe là parce que les retours que nous obtenons est que quelqu’un dans ce type de domaine – la  haute technologie – ce genre d’ingénieur, devrait être en mesure de trouver quelque chose tout de suite. “

    Obama ne se rend pas compte que ce n’est pas si simple à “trouver quelque chose tout de suite” dans cette économie.

    Nous avons expédié les emplois high-tech à l’étranger à un rythme effréné. Les emplois ne sont tout simplement plus là.

    En Europe, le chômage est encore pire. Il suffit de consulter ce tableau qui montre ce qui s’est passé au niveau du chômage des jeunes en Europe récemment.

    Aux États-Unis et en Europe, une grande déconnexion a eu lieu. Tout simplement parce que les grandes sociétés aux États-Unis et en Europe se portent bien, cela ne signifie pas qu’ils vont offrir de bons emplois pour les travailleurs aux Etats-Unis et en Europe.

    Ces temps-ci, il est trop facile pour les grandes entreprises de délocaliser les emplois vers des endroits comme la Chine, où il est parfaitement légal de payer un salaire d’esclave aux travailleurs.

    Donc, à moins que quelque chose change, cela signifie qu’à partir de maintenant, il y aura des problèmes chroniques de chômage structurel aux États-Unis.

    Cela signifie également que le nombre d’Américains qui dépendent du gouvernement va continuer à augmenter.

    Et malheureusement, il y a des signes montrant que l’économie est sur le point de connaître un autre ralentissement. La confiance des consommateurs aux États-Unis est en baisse une fois de plus. Le Baltic Dry Index, qui est souvent utilisé comme une mesure de la santé de l’économie mondiale, a chuté de plus de 60 pour cent depuis Octobre.

    Peut-être le plus important de tout, l’Europe se dirige vers une récession et plusieurs pays européens connaissent déjà des conditions similaires à la dépression.

    Compte tenu du fait que la moitié de tout le commerce mondial implique l’Europe d’une certaine manière, ce n’est pas une bonne chose pour nous.

    Donc, si vous avez un emploi en ce moment,  gardez-le précieusement. Les emplois sont des denrées rares à l’heure actuelle, et ils vont devenir encore plus rares dans les années à venir.

    The Economic Collapse Blog via Les Crises

    http://fortune.fdesouche.com

  • Chrétiens: le massacre continue

     En 2012, toutes les cinq minutes, un chrétien a trouvé la mort pour sa Foi. C’est le bilan abominable de l’Observatoire de la liberté religieuse, organisme créé par le ministère italien des Affaires étrangères. À sa tête, le sociologue et chercheur turinois Massimo Introvigne alerte l’attention publique sur les persécutions dont sont victimes les chrétiens : « C’est devenu aujourd’hui la première urgence mondiale en matière de violence et de discrimination religieuse. Il n’existe aucune autre foi qui soit autant combattue. »

    L’Afrique demeure le principal théâtre des violences interconfessionnelles. La palme revient au Nigéria, qui a vu son groupuscule islamiste Boko Haram perpétrer de véritables pogroms contre les fidèles chrétiens. En janvier, ils étaient 120 à périr sous les coups des soldats barbares qui ne cachent même plus leur volonté d’éradiquer le christianisme au sud du pays : « Nous avons attaqué simplement parce que c’est une église », déclarait Abul Qaqa, le porte-parole du mouvement. Dans l’indifférence la plus totale, les médias avaient alors évoqué un conflit social. Huit mois plus tard, les mêmes hommes armés s’en étaient pris à des étudiants chrétiens, allant jusqu’à les égorger à la machette, officiellement en raison d’une élection étudiante qui aurait tourné au vinaigre.
    Aussi, il faut croire que les printemps arabes, consacrés à tort comme des croisades pour la liberté, n’ont fait qu’enfanter un désir de revanche contre l’Occident judéo-chrétien. En Égypte, les coptes sont tués au nom d’un Coran accepté par certains comme uniquement guerrier. Des jours sombres sont à venir pour nos amis chrétiens.
    Il est de bon ton de dénoncer l’islamophobie et de taire le reste, par un souci pusillanime de ne pas stigmatiser les musulmans français. Lorsque 85 % des tombes profanées sont chrétiennes, il est préférable de noyer le poisson en s’émouvant avec un serrement de cœur des 15 % restantes. Car la culpabilité post colonialiste n’admet pas que nous soyons plaintifs et qu’il serait bien farfelu de vouloir remettre l’église au milieu du village.
    L’année dernière, 105 000 chrétiens sont allés picorer leur croyance par la racine quand ils sont 200 millions à être toujours persécutés. La messe est dite. Fermer les yeux sur une telle épuration religieuse est un opprobre pour les 2,3 milliards de partisans du Christ dont je ne fais pas partie.
    À l’heure où l’on nous répète sur tous les tons, sur tous les fronts, que le chrétien doit être cloué au pilori pour son conservatisme aigu, il faut croire que servir la noble cause de la défense de sa Foi est devenu un danger, sinon un crime.
    Baudouin de Saxel pour BoulevardVoltaire
  • [Tribune libre] L’Europe de la Défense sera continentale ou ne sera pas ! – par Marc Rousset

    PARIS (NOVOpress) - Accaparés depuis plus de trois ans par la crise de l’euro, les dirigeants de l’Union européenne (UE )ont voulu montrer lors du dernier sommet européen en décembre 2012 qu’ils avaient aussi d’autres ambitions. Ils ont ainsi décidé de relancer le débat sur la défense européenne, à laquelle ils consacreront un sommet fin 2013. Au-delà de la dimension politique, il s’agit surtout de renforcer la coopération en faisant des économies à l’heure des restrictions budgétaires. Mais ce n’est là que le petit côté de la lorgnette cher aux technocrates et aux incapables droit de l’hommistes, libre-échangistes et immigrationnistes qui nous dirigent ! Il manque à l’Europe de la Défense une vision gaullienne à long terme, une vision stratégique !

     

    Il faut quitter l’OTAN alors qu’aucun pays européen n’est véritablement prêt à l’envisager !
    La triste réalité, c’est que nous sommes revenus à l’ère pré-gaullienne ! Il ne se trouve aujourd’hui aucun pays en Europe pour envisager un format exclusivement européen dans le domaine de la défense mutuelle. Principal partenaire et allié de la France à l’intérieur de l’UE, l’Allemagne est sur une ligne d’affirmation géo-économique. Elle néglige les questions militaires avec un budget ridicule de la défense (1,3% du PIB) et privilégie l’appartenance à l’OTAN qui lui permet de contrebalancer son partenariat commercial et énergétique avec la Russie. L’UE constitue un vaste et distendu Commonwealth paneuropéen dont on peine à imaginer la transformation en une unité politico-militaire. La construction européenne a d’autres priorités que les questions de défense (1).

    La dissolution de l’OTAN mettrait cependant l’Europe devant ses responsabilités, suite à la nécessité de constituer une défense crédible avec un niveau plus ou moins grand d’intégration.IL faudrait commencer par mettre en commun tout ce que l’on peut sans perdre son autonomie de décision puis, ensuite, aller vers des regroupements industriels ou nationaux. Mais tant que l’OTAN existera, rien ne se passera et l’Europe restera une vassale des Etats-Unis.

    Par ailleurs, la Russie considère l’OTAN comme une menace et sa dissolution permettrait un rapprochement avec ce pays dont la place est maintenant dans le concert européen tant nous avons d’intérêts économiques et politiques communs (2).

    Une Défense française qui part à vau-l’eau avec un budget en peau de chagrin
    Lors de son audition le 11 Juillet 2012 devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état -major des Armées, a souligné que la Force océane stratégique (FOST) est mise en œuvre par 3.200 marins(effectif équivalent à celui des agents municipaux d’une ville comme Montpellier). L’effectif de l’armée de l’Air est équivalent à celui de la RATP. Le Groupe PSA pèse en effectifs deux fois plus que l’armée de terre. L’Allemagne consacre à la défense un budget comparable alors qu’elle ne dispose pas de dissuasion nucléaire et qu’elle est moins impliquée que la France sur la scène internationale. L’armée britannique, armée jumelle de la France, dispose d’un budget supérieur de 40%.

    A l’époque du général De Gaulle, le budget de la Défense représentait près de 5% de la richesse nationale ; le budget de l’Etat était en équilibre et les dettes contractées pendant et après la guerre en cours de remboursement. Avec une part du PIB de 1,6% consacrée à la Défense, soit 10% du budget de l’Etat, la France a divisé par 3 son effort de défense depuis 50 ans. Les intérêts de la dette qui n’ont cessé de gonfler depuis 35 ans, malgré des taux nominaux anormalement bas, représentent une fois et demie le budget de la Défense !

    Jamais l’Armée française n’aura connu un volume de forces aussi faible dans son histoire depuis la Révolution. Le budget de la Défense devient une variable annuelle d’ajustement alors qu’il importe d’avoir une vision cohérente à long terme. On assiste en fait à un effondrement radical des moyens matériels et humains ; un démantèlement est en cours. Les politiques de l’UMPS savent qu’ils n’ont pas de syndicats à affronter, de grève à craindre d’un corps où la discipline et le sens de la mission priment sur tout. Le moral est en chute libre comme l’atteste la diminution des renouvellements de contrat. Voilà plus de soixante ans, le général De Gaulle avertissait déjà dans un discours fameux : « La Défense ? C’est la première raison d’être de l’Etat. Il ne peut y manquer sans se détruire lui-même ! » La France se doit cependant de concevoir une force militaire plurivalente pouvant s’opposer à des menaces polymorphes et à un ennemi protéiforme.

    Dès les premiers jours de l’intervention française au Mali apparaissent les insuffisances de nos armées en moyens de transport, ravitaillement, matériel (Transall pour acheminer les troupes à bout de souffle, 2 drones Harfang en bout de course après 3 ans de service et 5.000 heures de vol en Afghanistan….). Paris a dû demander l’aide des Etats-Unis et de ses partenaires européens, comme cela avait été déjà le cas en Libye. La France, au-delà des rodomontades de François Hollande, est incapable d’intervenir d’une façon sérieuse en Syrie, car elle n’en a pas les moyens militaires. L’Armée française devient de plus en plus une équipe de démonstration de vente de matériel militaire à l’exportation sur échantillons. Berlin fait comprendre à Paris que l’ «on ne peut pas voyager éternellement en 1ère classe avec un billet de seconde » !

    Si nous ne voulons pas aller droit dans le mur, ce n’est pas 30 milliards d’impôts en plus par an qu’il fallait lever sur les ménages, mais réaliser 160 milliards de diminution des dépenses publiques (2 millions de fonctionnaires en trop par rapport à l’Allemagne), tout en augmentant le budget et les effectifs des armées !

    Il faut sauver l’industrie française technologique de l’armement
    Il n’y a pas de défense sans industries de défense. La France possède une industrie capable de fabriquer l’ensemble de ses armements et matériels, soit 4.000 entreprises de haute technologie qui exportent annuellement pour 6 milliards d’euros : programme Scorpion de modernisation de l’armée de terre, poursuite du déploiement de Félin, tenue haute technologie du fantassin, drones, missiles de moyenne portée, hélicoptères, etc. Thalès, dont Dassault Aviation est l’actionnaire de référence au côté de l’Etat, est devenu le pivot de l’industrie militaire française en montant de 25 % à 35 % au capital de DCNS (porte-avions, sous-marins, frégates, leader européen du naval militaire).

    Les Etats-Unis, tout en s’appuyant davantage sur les budgets européens à l’OTAN, souhaitent conserver pour eux le rôle central, en tant que maîtres des fonctions « hautes » (puissance aérienne, défense antimissile) dont dépendront toutes les autres, celles des « niches » ; ce qui remettrait en cause l’autonomie stratégique de la France et de l’Europe.

    On ne peut donc que se réjouir du succès du drone de combat Neuron en décembre 2012, conçu par Dassault Aviation en coopération avec six industriels européens. C’est le premier avion de combat furtif qui préserve l’autonomie européenne dans ce domaine. Neuron est le plus important programme de recherche et de technologie européens sous la direction d’un unique maître d’œuvre.

    Même pour les souverainistes purs et durs, l’Europe de la Défense est incontournable
    En 15 ans, la part des dépenses militaires de l’Europe dans le monde est passée de 31 % à 19 %, pendant que les Etats-Unis continuaient à représenter 44 % de ceux de la planète et que les pays émergents montaient en puissance à une vitesse impressionnante, notamment dans le domaine naval. L’Europe ne consacre plus que 1,6 % de son PIB à sa défense contre 5 % pour les Etats-Unis. En 2011, les dépenses militaires sont tombées dans l’UE à environ 180 milliards d’euros contre plus de 200 milliards il y a cinq ans. En 2011, les dépenses militaires des Etats-Unis ont été de 739 milliards de dollars, celles de la Chine de 90 milliards de dollars, celles du Royaume-Uni de 63 milliards de dollars, celles de la France de 59 milliards de dollars. Quant à la soi -disant puissance impérialiste russe , son budget était seulement de 53 milliards de dollars, c’est-à-dire un quinzième du budget de l’Amérique, et la pacifique Allemagne ferme le ban avec un budget de seulement 44 milliards de dollars. Une coopération des pays européens pour survivre s’impose donc.

    L’Europe constitue encore un marché important pour l’industrie de l’armement. La concurrence actuelle pour le marché de l’avion multi-rôles profite exclusivement à l’industrie américaine. IL faudrait une véritable Agence européenne de l’armement. Les militaires des différents pays devraient apprendre à travailler ensemble sans la tutelle américaine. Survivre ensemble ou disparaître séparément, tel est le dilemme !

    Le groupement français de PME Eden qui se présente comme le premier cluster de défense, de sécurité et de sûreté à vocation européenne a signé le 12 juin 2012 une convention avec Renault Trucks Défense, son parrain à l’exportation. Parallèlement, Eden a noué une alliance avec un cluster qui lui ressemble, l’allemand GSV, basé à Düsseldorf qui, a lui, pour parrain le géant allemand du matériel terrestre Rheinmetall.

    Pour la première fois, la Corée a vendu en 2011 un sous-marin à l’Indonésie. Les Européens en ordre dispersé sont contraints aux alliances. Pour les sous-marins l’allié naturel du français DCNS est l’allemand TKMS. Pour les bâtiments de surface, le jeu est plus ouvert avec l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Grande-Bretagne.

    L’armement terrestre européen est très émietté ; il compte dix acteurs, dont trois en France : Nexter, Panhard et Renault Trucks Défense (Groupe Volvo). Des alliances et regroupements vont donc bientôt s’effectuer par le biais de Thales, EADS et Rheinmetall. Troisième exportateur mondial d’armement en 2011 grâce à l’exportation de ses blindés Leopard, l’Allemagne cultive de grandes ambitions dans le secteur des drones où elle voudrait jouer un rôle de leader.

    L’Europe de la Défense sera continentale ou ne sera pas
    Après la monnaie, l’Europe doit s’attaquer aux problèmes de l’énergie, des institutions, de la défense. Tant qu’il n’y aura pas d’union politique, totale ou partielle, l’organisation d’une défense européenne intégrée n’est pas envisageable. L’opération Atalante qui regroupe un certain nombre de bateaux de l’Union pour la lutte contre la piraterie montre que les moyens de plusieurs pays européens peuvent être mis en commun efficacement.

    Le véritable projet mobilisateur, plus qu’un souverainisme étroit, irréaliste, enfantin, nous parait être celui d’une Europe carolingienne qui se libérerait du protectorat de l’OTAN et des Etats-Unis ! C’est ce que souhaite l’Allemagne à très long terme avec un noyau dur de pays européens prêts à franchir le pas ; elle ne fait que reprendre à sa façon, avec une Europe à plusieurs vitesses, le projet gaullien.

    Contrairement aux apparences, l’échec de la fusion EADS/BAE n’est pas une catastrophe pour l’Europe de la Défense ! BAE souhaitait en fait écouler tout son matériel conçu pour le marché américain au détriment des principaux programmes de défense français et surtout allemand (Cassidian). Le paradoxe, comme le remarque Alexandre Adler (3), est que c’est Berlin qui aura opposé en définitive à cette ultime ambition britannique sur le Continent, un nein, certes très allemand dans la forme peu enveloppée, mais très gaullien sur le fonds substantiel. Il s’agit en fait de maintenir coûte que coûte EADS comme le cœur technologique d’un projet de défense européenne indépendante.

    L’attitude nouvelle de l’Angleterre est une chance pour l’Europe continentale de la Défense
    L’Angleterre a rejoint la CEE afin d’empêcher de l’intérieur la construction d’une « Europe puissance ». C’est d’ailleurs ce qu’ont fait depuis avec brio, accords de Saint-Malo inclus, tous les gouvernements britanniques successifs. Plus l’Europe se rapproche d’une quelconque unité, plus la Grande-Bretagne cherche à s’en détacher. Il n’est pas impossible, même si cela est peu probable que, suite à un référendum, l’Angleterre quitte l’Union Européenne. 50 % des Britanniques disent vouloir quitter l’UE. Le Royaume-Uni, d’instinct, comme l’avait déjà fait remarquer Winston Churchill avec l’appel du Grand Large, préfère penser global plutôt européen.

    L’élément nouveau, c’est que l’Angleterre eurosceptique accepte la naissance d’un fédéralisme européen à base franco-allemande et donc la création d’une Europe à deux vitesses. La perfide Albion maintiendrait certaines positions mais cesserait de paralyser les efforts des autres. « Nous n’entendons pas nous opposer à une intégration politique plus poussée des pays de la zone euro qu’exige la solution à la crise », a pu même dire le ministre des Finances britannique George Osborne.

    Rien n’empêchera cependant de continuer d’envisager à terme une coopération militaire pragmatique, au cas par cas, avec l’Angleterre qui sera prise à terme entre le marteau des Etats -Unis et l’enclume de l’Europe continentale carolingienne. C’est dans ce contexte que Jean-Yves Le Drian et son homologue britannique Philip Hammond, ont signé en 2012 deux importants accords cadres qui concernent les drones.

    Le premier porte sur un contrat d’études de 13 millions d’euros attribué à BAE Systems et Dassault Aviation pour lancer les premiers travaux du Système de combat aérien du futur (Scaf) à l’horizon 2030. BAE avec son Taranis tout comme Dassault Aviation avec le Neuron ont déjà acquis un précieux savoir-faire. Le second accord est un prélude à la constitution d’une task force franco-britannique dans les drones tactiques aux alentours de 2014-2015. L’armée de terre française qui doit remplacer ses drones Sperwear, testera pendant un an le Watchkeeper, un drone de reconnaissance développé par le français Thales pour l’armée britannique.

    Alliance continentale avec la Russie et renégociation du Traité de l’Alliance atlantique après le retrait des pays européens de l’OTAN
    Une révolution culturelle de type gaullien s’imposera un jour en matière militaire à l’Europe ! La Russie est le chien de garde de l’Europe à l’Est face à la Chine et au danger islamique dans le Caucase et en Asie Centrale. En soutenant des mouvements de contestation internes, l’Europe valet des Etats-Unis joue contre son propre camp. Ni la Sainte Russie ni son Président ne représentent un quelconque danger pour l’Europe. La France et l’Allemagne doivent s’opposer avec force au sein de l’OTAN au système de défense anti-missile, arme anti-russe de Washington.

    Vladimir Poutine a annoncé que la Russie consacrerait 600 milliards d’euros à l’industrie de défense dans les dix ans à venir. Après l’humiliation de la désagrégation générale du pays à l’ère Eltsine, Poutine rend aux Russes leur fierté de citoyens d’un grand pays. La Russie s’oppose à un universalisme (jus gentium) qui fournit des prétextes intéressés à l’interventionnisme occidental, ne respecte pas le droit souverain des nations (jus intergentes) et attise les conflits plus qu’il ne les apaise. Même s’il représentera environ un dixième du budget militaire des Etats-Unis et la moitié de celui de la Chine, le budget militaire de la Russie devrait s’élever à 54 milliards d’euros en 2013 , contre 47 pour la France et la Grande-Bretagne et seulement 35 milliards d’euros pour l’Allemagne.

    Si le Kremlin a gagné en Tchétchénie et plus récemment en Géorgie, il le doit surtout à la vaillance de ses soldats qui a permis de compenser un profond retard technologique. La Chine n’a pas oublié qu’un territoire vaste comme deux fois la France, le Primorié et le sud du Kraï de Khabarovsk , lui appartenait jusqu’aux fameux traités inégaux de 1858-1860. Et Moscou n’en a pas fini avec le fondamentalisme sunnite d’Asie Centrale et du Caucase, le retour probable des Talibans après la défaite inéluctable de l’OTAN et des Etats-Unis en Afghanistan, attentats suicide. Comme disait Trotsky : « La guerre ne vous intéresse peut-être pas, mais elle s’intéresse à vous » (4).

    Une Europe carolingienne devrait donc envisager une alliance militaire et non plus seulement une simple coopération industrielle, énergétique avec la Russie. La présente coopération technologique en matière aéronautique et spatiale devrait être bien évidemment renforcée. Après le retrait de l’organisation militaire intégrée de l’OTAN, le Traité de l’Alliance Atlantique, signé à Washington dans un contexte tout à fait différent (4 avril 1949) , devrait être renégocié sur une base égalitaire avec les Etats-Unis tandis qu’un traité d’alliance continentale serait signé avec la Russie, où l’on pourrait remplacer schématiquement le mot Etats-Unis par Russie.
    L’Europe européenne se retrouverait ainsi libre et équidistante de la Russie et des Etats-Unis.

    Le problème à terme de la langue européenne de commandement
    Quitte à faire sourire les irréalistes qui se croient réalistes et qualifient les défenseurs de la langue française et les espérantistes d’utopistes, sans avoir approfondi et réfléchi véritablement à la question, à terme la langue de commandement des forces armées européennes continentales ne pourra être, à défaut du français, que l’espéranto. Cette langue éthique, neutre, sept fois plus facile à apprendre que l’anglo-américain, est la seule langue capable de se substituer au basic english pour nous défendre culturellement contre le soft power des Etats-Unis. L’introduction de cette langue ne peut correspondre qu’ à une volonté politique européenne, de la même façon que le système métrique, introduit par Talleyrand en 1792 lors d’un simple discours à la Convention, s’est progressivement et naturellement imposé à tous les pays européens

    Dans les armées, le multilinguisme a ses limites ; il faut une langue commune. A terme, de la même façon que les armées de Byzance étaient commandées en latin, les Armées de l’Europe devraient donc être commandées en français ou beaucoup plus probablement en espéranto !

    Conclusion
    Rien ne se fera en matière d’Europe de la défense tant que la France et l’Allemagne ne seront pas persuadées de leur « communauté de destins » (Schicksalgemeinschaft) (5) dans ce monde du XXIème siècle qui n’est plus celui de l’Europe du Congrès de Vienne en 1815. Suite au laxisme chiraquien et à l’incompétence socialiste, le cinquantenaire du traité signé le 22 janvier 1963 à l’Elysée par Charles De Gaulle et Konrad Adenauer est malheureusement une occasion ratée ; la France actuelle ne s’attirant à juste titre qu’un mépris mérité par les Allemands. Le paradoxe est que c’est l’Allemagne qui reprend à sa façon le projet gaullien, sans le dire !

    La France avait déjà fait preuve d’une suffisance stupide, d’un orgueil non justifié en 1994, en refusant l’union politique proposée par le rapport Schäuble-Lamers sous forme d’un noyau dur de l’Union. Les Allemands ont même considéré l’abandon du DM demandé par la France et l’introduction de l’euro , qu’ils ont accepté avec reluctance, comme une sorte de paiement anticipé pour réaliser une union politique. Les Français qui se plaignent aujourd’hui de l’euro allemand ne sont vraiment pas à une inconséquence près de leur légèreté et n’ont qu’une cervelle indigne de moineau !

    Valéry Giscard d’Estaing dans son plaidoyer pour l’Europe unie (6) exprime le vœu que le président français, la chancelière allemande, et deux ou trois autres grands dirigeants se mettent autour d’une table pour rédiger le projet d’une Europe unie monétaire, budgétaire et fiscale. Il remarque que la compétence monétaire est réalisée, la compétence budgétaire est en train de voir le jour et que la compétence fiscale reste à faire. Il passe sous silence et ne dit pas un mot de l’Europe de la Défense qui ,dans son esprit, ne pourra sans doute venir qu’ensuite. Le défi  selon Giscard d’Estaing : « Comment organiser une puissance européenne que les autres puissances respectent ; sa réponse : faire l’Europe-Unie pour 2030 ! »

    N’oublions pas que demain le monde unipolaire américain aura disparu avec la montée en puissance de la Chine, de l’Asie, du Brésil, de l’Inde, des pays émergents, de la Russie, de la démographie africaine ! IL importera alors au pôle européen de pouvoir se défendre seul avec ses propres moyens! Cela est d’autant plus vrai que les Etats-Unis commencent déjà à se redéployer vers le Pacifique tandis que le reste du monde, l’Europe exceptée, réarme !

    Marc Rousset, http://fr.novopress.info
    économiste, écrivain, auteur de « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou »

    (1) Philippe Maze-Sencier et Jean-Sylvestre Mongrenier, “Conforter la présence française dans l’OTAN”, Le Figaro du 19 mai 2012
    (2) François Jourdier-Officier contre Amiral (2S), article Revue de la Défense Nationale, publié par Magistro, 2 décembre 2012
    (3) Alexandre Adler, “Cameron ouvre la voie à un fédéralisme européen”, Le Figaro du 13 octobre 2012
    (4) Philippe Migault, chercheur à l’Iris, “Réarmement Légitime”, La Russie d’aujourd’hui, 2012
    (5) Concept du sociologue allemand Max Weber (1864-1920)
    (6) Valéry Giscard d’Estaing, “Plaidoyer pour l’Europe unie”, Le Figaro du samedi 19 Janvier 2013

  • Journal hebdomadaire de Voix de la Russie – 4 février 2013

    Au sommaire de cette édition du 4 février 2013 :
    - L'État français en faillite : 63 % des Français sont d'accord, ça sent le Sapin ! (voir Le Gaulois)
    - Le Forum de Davos est clos. Pas d'inquiétude, c'est juste une diversion
    - Traité des Forces Conventionnelles en Europe : sans les Russes
    - Mariage pour tous : une minorité sape les fondements de la civilisation européenne
    - Hommage à Evgueni Etvouchenko, le grand poète de l'âme slave

    En bref, mais en détails :
    Ø  L'affaire Cassez : les deux pieds dans le pathos, pour faire oublier le reste
    Ø  L'Iran devient une puissance spatiale
    Ø  Israël veut la guerre en Syrie
    Ø  Il y a 70 ans, Stalingrad ne tombait pas !

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Regard écologique sur la dette souveraine (1/2)

    Loin d'être financière, la crise de la dette souveraine a des causes écosystémiques. C’est un symptôme. Son origine est que de plus en plus de gens s'accaparent des rentes capitalistiques, salariales ou sociales sans contrepartie écosystémique. Par analogie avec la terminologie des économistes dits classiques, leurs contributions sont stériles. En France, les prélèvements obligatoires étant à des niveaux très élevés, ce modèle ne peut fonctionner qu'en recourant à la dette pour financer les rentes des protagonistes aux activités stériles. Il en résulte une fuite en avant dont la dynamique est la conséquence de notre modèle social. Hier la civilisation des loisirs et le mythe de la croissance aujourd’hui en sont deux des plus importantes composantes. Une approche écologique de nos sociétés permet d'éclairer ces enjeux.

    La crise

    – Un jour de novembre 2011, près de Notre-Dame de Paris, une rue était fermée pour travaux : sept Africains étalaient consciencieusement du bitume sur la chaussée ; le seul Européen du groupe informait les passants de ne pas passer là…

    – Dans la livraison d’octobre-novembre 2011 (n° 37)  Ile-de-France Le journal du Conseil régional, un article exposait le travail d'un conservateur à l’Agence des espaces verts, émerveillé par un agrion de Mercure, spécimen rare de libellule… 

    Depuis l'automne 2008, chaque jour apporte son lot de désolations sur la crise que nous connaîtrions. Avant de développer ce thème, notons que celle-ci est très supportable : l'immense majorité perçoit des revenus et consomme ; les magasins sont pleins. Rien à voir avec une crise comme celle associée à la Perestroïka en URSS dont la manifestation la plus brutale fut que, du jour au lendemain, il n'y eut plus rien à acheter. La population survécut grâce à l'autoproduction, au troc et à la solidarité. A l’Ouest, nous disposons encore de marges de manœuvre importantes.

    Aujourd'hui, cette crise est assimilée à la crise de la dette souveraine, c’est-à-dire celle portée par la puissance publique. Celle-ci réunit toutes les composantes (Etat, régimes sociaux, collectivités locales, etc.) dont les revenus ne sont pas issus de la décision individuelle de chacun, mais de décisions collectives s'imposant à tous, par la force éventuellement. Notons aussi que la crise de la dette n'a pas pour objet de la rembourser, mais simplement de continuer à emprunter. Or, plus personne ne veut faire crédit.

    Deux niveaux d'analyse sont à distinguer pour éclairer ce que nous vivons aujourd'hui. Le premier relève de l'Economie politique ; le second de l'Ecologie.

    L’économie politique

    Pour les économistes, cette crise est purement financière. A son commencement, en automne 2008, le président de la Banque centrale européenne, interrogé sur son origine, reconnaissait, sûr de lui, que le monde que lui et ses semblables cherchaient à édifier souffrait encore de quelques imperfections. Cette crise allait contribuer à les révéler et à les résoudre. A l'opposé, sur Internet, fleurit, depuis, une pléthore d'analyses. Beaucoup voient dans cette crise la main de la Banque cherchant à installer une tyrannie pour réaliser un destin biblique. Entre les deux, des économistes interviennent quotidiennement pour fournir des analyses et des solutions. Emettre des obligations européennes pour racheter les créances douteuses en est une. D'autres, enfin, avouent, penauds, qu'ils ne comprennent pas ce qui se passe. Qui a tort, qui a raison ? Le débat dans cet espace est suffisamment riche pour ne pas nécessiter une contribution supplémentaire.

    Aussi, le cœur de cet article repose sur une approche écologique de nos sociétés contemporaines.

    L'écologie : la science des écosystèmes

    Pourquoi l'écologie interviendrait-elle dans le champ de l'économie politique ? Plusieurs raisons motivent cette démarche.

    Parmi elles, le constat que l’écologie est la science des écosystèmes. Alors que l'économie s'intéresse à la gestion de la maison (eco nomos), l'écologie construit des discours sur la maison (eco logos). Initialement, l'écologie s'est intéressée à la nature, mais très vite elle a étendu son espace d'intervention aux écosystèmes artificiels, c’est-à-dire ceux créés par des humains. Paul Duvigneaud (1913-1991) fut un des premiers à le faire en étudiant des écosystèmes artificiels comme la région bruxelloise ou une ferme ardennaise.

    C'est en 1935 que le Britannique Arthur Tansley définit l'écosystème comme étant l'ensemble des populations existant dans un même milieu et présentant entre elles des interactions multiples. Puis, les frères Odum, écologues américains, publient en 1953 Fundamentals of Ecology. Leur apport repose sur une analyse de la circulation de l'énergie et de la matière dont la conclusion est que les écosystèmes les plus stables sont ceux qui utilisent le mieux les flux d'énergie. Une multitude de travaux aboutissent à une conception de l'écosystème envisagé comme l'espace où chacun de ses constituants optimise ses chances de survie à court terme et à long terme, soit comme individu, soit comme population. Cette optimisation est à l’origine et la conséquence de l’efficience énergétique de l'écosystème. Les transferts d'énergie au sein des écosystèmes naturels se font par la prédation.

    La conception écosystémique du vivant établit que chaque élément de la faune ou de la flore assure des fonctions essentielles au fonctionnement de l'écosystème dont il est parti, ce dernier permettant rétroactivement à chacune de ces espèces de prospérer. Chaque composante d'un écosystème naturel apporte donc une contribution à l'ensemble. Quand un élément allogène est inadapté aux cycles et aux rapports trophiques constitutifs de l'écosystème, celui-ci est rapidement éliminé. S'il est plus adapté que les composantes originelles de l'écosystème, il élimine l'espèce avec laquelle il est en concurrence écologique. Le fameux équilibre écologique n'est par conséquent qu'une illusion due à son observation sur des échelles de temps humaines, donc très courtes. Tout change en permanence. Les formes et comportements les plus adaptés – individu, population, écosystème – triomphent des contraintes qu’ils rencontrent. Les contraintes les plus décisives sont issues de la géosphère, ensuite de la biosphère, puis de l’artisphère : l’ensemble des écosystèmes créés par les humains.

    Les réponses adaptatives aux changements irrépressibles comme le climat sont donc le moteur de l'évolution. L'optimisation des contraintes énergétiques est la clé de ce succès adaptatif. Voici en résumé, un résumé très concis, la vision de l'écosphère engendrée par l'écologie conçue comme la science des écosystèmes : une somme d’individus, de populations, d’écosystèmes enchâssés les uns aux autres à des niveaux d'intégration différents allant du gène jusqu'aux composantes caractérisant les écosystèmes artificiels, à savoir l'artisphère, la sociosphère, la noosphère.

    Sous cet angle, le développement économique correspond au processus d'artificialisation des écosystèmes. Selon les lieux et les climats, l'exigence d'artificialisation est plus ou moins forte. Ainsi, aux latitudes septentrionales, il est indispensable d'atteindre un niveau d'artificialisation élevé pour survivre. L’hiver oblige à prévoir, à se chauffer, à stocker, etc. Les humains vivant aux latitudes équatoriales ne sont pas soumis aux mêmes contraintes. En chaque lieu du globe, les données géoclimatiques sont différentes, obligeant à des processus d'artificialisation adaptés à ces contraintes.

    Que ce soit pour les écosystèmes naturels, c’est-à-dire ceux fonctionnant sans la présence d'êtres humains, jusqu'aux écosystèmes artificiels les plus complexes, l'utilité écosystémique est la justification de la présence des populations et des individus qui les composent. Chaque élément capte dans l'écosystème les ressources dont il a besoin pour vivre et se reproduire. Ce faisant, il permet à d’autres de vivre. Cette attitude fondamentalement égoïste, mais vitale, permet à l'écosystème de fonctionner et ainsi d'optimiser les chances de survie de chacun, individus et populations.

    Cette vision étant la clé de l'approche écosystémique, sa transposition aux rapports sociaux aboutit à une conception très utilitaire de ces derniers. A l'instar des écosystèmes naturels, la justification de l'existence d'un individu ou d'une catégorie sociale au sein d'un écosystème artificiel n'est validée que par sa contribution écosystémique, que celle-ci soit actuelle et certaine ou potentielle et donc incertaine. C'est la condition pour participer au jeu du transfert des ressources disponibles.

    Dans d'autres écrits, cette approche avait été développée à partir des notions de valeur-ajoutée écosystémique (Coût du travail et exclusion/ Les 35 heures en question, Editions de l'Aube, 1999) et, plus récemment, de valeur écosystémique. Elle permet de comprendre pourquoi nous recourons à la dette pour entretenir les écosystèmes dans lesquels nous vivons. Schématiquement, de plus en plus de gens s'accaparent des rentes capitalistiques, salariales ou sociales, sans contrepartie écosystémique. Ils prélèvent des ressources pour vivre, sans participer à l'entretien de l'écosystème. Par analogie avec la terminologie des économistes dits classiques, leurs contributions écosystémiques sont stériles. Les prélèvements obligatoires sur ceux fournissant une véritable valeur-ajoutée écosystémique étant très élevés, ce modèle ne peut fonctionner qu'en recourant à la dette pour financer les rentes des protagonistes aux activités stériles. Celle-ci permet, en effet, de mobiliser des ressources sans les prélever sur les contributeurs écosystémiques. Il en résulte une fuite en avant dont la dynamique est la conséquence de notre modèle social.

    Sur la stérilité écosystémique

    Comment qualifier la stérilité écosystémique ? Traiter ce sujet est délicat, car cela revient à stigmatiser certaines catégories sociales. Or, cette dimension n'appartient pas à l'analyste quel qu'il soit, mais à la classe politique. Donner quelques pistes est cependant nécessaire pour éclairer le modèle exposé dans ces lignes, sachant que, d'un point de vue d'écologue, si les évolutions nécessaires ne sont pas faites par des voies pacifiques, elles s'imposeront par des crises majeures affectant aussi ceux qui auraient été préservés par une transition douce.

    Il y a lieu, au préalable, de préciser que la notion de stérilité issue des économistes est différente de la stérilité écosystémique. Leurs réflexions sur une métaphysique de la valeur en sont à l'origine. Parmi eux, les physiocrates français postulèrent que la valeur naît de la terre. Pour les libéraux anglais, la valeur naît du travail. Les socialistes, avec comme figure de proue Karl Marx, adhéraient à l'approche développée par les libéraux. Selon eux, l'essence de la valeur est bien le travail, mais seul le prolétariat crée de la valeur car les autres classes sociales ne travaillent pas. Avant eux, libéraux et physiocrates avaient déjà qualifié de stériles les classes sociales qui ne créent pas de valeur.

    Or, selon une conception écosystémique de nos sociétés, ces classes sociales qualifiées de stériles ne le sont pas. Un dirigeant ou un commerçant, par exemple, ont une fonction écosystémique déterminante. En URSS, la crise des années 1980 n'était pas due à l'absence de production, mais à l'absence d'échanges. Ainsi apparut la nouvelle classe sociale des oligarques, affairistes opportunistes dont le rôle déterminant, à la faveur de la transition de l'économie russe vers l'économie de marché et notamment des privatisations lors des deux mandats du président Boris Eltsine, fut de réorganiser ces échanges et d’en tirer de substantiels profits.

    Dans cet esprit, il faut aussi écarter les classifications traditionnelles. La première oppose les fonctionnaires aux salariés et entrepreneurs relevant de l'économie marchande. Dans l'une et l'autre catégories, des composantes sont indispensables à l'entretien de l'écosystème.

    Une autre opposerait les actifs et les inactifs. Là aussi, c'est compliqué. Il y a des inactifs très entreprenants mais leur action n’est pas reconnue socialement. Hier, la noblesse était qualifiée de oisive par la société bourgeoise. Pourtant, quand elle n'était pas à la guerre, c'est en son sein que sont apparues les innovations devenues des composantes majeures de notre monde moderne. Il faut aussi des gens qui pensent l'avenir. On citera comme illustration le parcours du comte de Buffon dont les contributions comme naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste et écrivain ont irrigué la pensée moderne. S’il n'avait pas été un inactif au sens bourgeois du terme, ses inventions seraient-elles apparues ?

    La stérilité écosystémique n'est donc pas réductible aux catégories actuellement en cours. Un salarié du public ou du privé peut n'avoir aucune justification écosystémique alors qu'un bénévole, un retraité, un rentier, voire un valétudinaire, en aurait.

    Comment apprécier alors la frontière entre les deux catégories structurant ce texte ? D'un côté, ceux qui apportent une valeur-ajoutée écosystémique ; de l'autre, ceux qui n'en apportent pas, indépendamment des revenus qu'ils en tirent ou pas.

    La première piste que nous voudrions proposer s'appuie sur les critères retenus pour devenir pilotes-kamikazes en 1945. Les Japonais savaient alors que la guerre était perdue. Ils ne vaincraient pas les Américains dont les porte-avions dominaient la mer. Incapables de les détruire par des armes traditionnelles, ils recoururent à des pilotes-kamikazes pour augmenter les chances d'atteindre ces cibles. Dans un entretien donné au magazine Info-pilote, un rescapé japonais affirmait que les pilotes autodésignés étaient majoritairement des étudiants en lettres. Les futurs scientifiques et ingénieurs étaient d'emblée exemptés d'avoir à se désigner volontaires. Entre un futur poète et un futur technicien, la société japonaise avait fait son choix : les seconds étaient considérés, a priori, plus utiles pour un futur compliqué que les premiers. C’était il y a plus de 65 ans.

    Plus près de nous : il est loisible de s'interroger sur l'énormité des frais de propagande engagés par de grandes firmes pour vendre leurs produits.

    Ainsi, le patron d'un groupe de téléphonie mobile avouait, il y a peu, le pourcentage des revenus qu’il consacrait à la publicité. Enorme. Et pour quel retour écosystémique ? Comme Danny Boom le raille dans un de ses sketches, pourquoi EDF fait-elle de la publicité ? « Ils ont dépensé tout leur argent dans la pub, alors qu'ils ont le monopole. »

    Idem pour le Paysage audiovisuel français. Grâce à la TNT, il existe de nombreuses chaînes de télévision généralistes. Or, elles diffusent à peu près les mêmes programmes. Le contenu des journaux télévisés est strictement identique : mêmes thèmes, mêmes images, mêmes commentaires, etc. Les feuilletons américains passent de l'une à l'autre. Quant aux émissions politiques, les mêmes invités donnent les mêmes réponses aux mêmes questions des mêmes journalistes. Tous ces protagonistes, dont les qualités pourraient s'épanouir dans d'autres fonctions, captent des ressources dont la justification écosystémique semble douteuse.

    Le recours massif à l'immigration est une des conséquences de cette réalité. Précisons d'emblée que d'un point de vue écologique un immigré est un individu installé durablement en dehors de son écosystème d'origine, au même titre qu'un éléphant dans la plaine de la Beauce ou qu'un ours brun dans la jungle congolaise. Un Européen installé durablement en Afrique équatoriale est un immigré.

    En France, la situation est très contrastée. Plus de 10 millions vivraient dans la partie européenne de la France. Dans les sous-sols du quartier d'affaires de La Défense en périphérie de Paris, il n'y a pas beaucoup d'Européens : ils sont dans les tours, propres et au chaud, ou au frais l'été, à faire du marketing, de la finance ou de l'administratif… Le problème est que les enfants d’immigrés les plus intégrés ne veulent pas aller dans les sous-sols et préfèrent travailler, eux-aussi, dans les tours. Cela oblige à faire appel à de nouveaux immigrés, arrachés de leur sol pour accomplir ce qu'il y a à faire dans les sous-sols ; souvent les tâches les plus ingrates mais incontournables écosystémiquement comme, par exemple, le ramassage des ordures.

    En France, le consensus sur l’immigration est total. Depuis 50 ans, les partis de gouvernement encouragent cette immigration car, entre autres, elle permet à leurs électeurs de bénéficier de statuts sociaux confortables qu’ils n’auraient pas autrement. La société française est extraordinairement stable et consensuelle sur ce sujet, car tout va très bien.

    Nous pourrions multiplier à l'infini les situations où une approche écosystémique éclaire des composantes et pratiques sociales dont la viabilité est douteuse. La composante noosphérique de nos écosystèmes artificiels est à l'origine de ces déviances qui, dans un processus naturel, seraient aussitôt sanctionnées, donc cesseraient. En s'affranchissant momentanément de ces contraintes, ils retardent l'échéance régulatrice.

    La conséquence est qu’une activité stérile écosystémiquement capte des ressources qui pourraient être économisées ou alors utilisées ailleurs. Or, par un processus que les écologues ont depuis longtemps identifié mais qu'il n'est pas possible de décrire dans cet article réducteur, le « trop » chez les uns est dû au « pas assez » chez les autres. A l'instar du bruissement de l'aile d'un papillon en Europe qui déclenche une tornade aux Philippines, l'orgie organisée à Paris pour fêter le lancement d'une campagne de pub sur le Développement durable crée une famine en Afrique.

    Comme il est difficile d’admettre que la crise est écosystémique, que chacun de nous en est à l’origine, des boucs émissaires ont été désignés à la population. Financiers, Agences de notation et Marché sont quotidiennement dénoncés comme les responsables de la situation. Or, les uns comme les autres répondent aux demandes que la société dans son ensemble leur adresse.

    A suivre…

    Frédéric Malaval  15/12/2011 Polemia

     

  • Manifestation nationaliste en Grèce

    Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce dimanche à Athènes, sous l’égide du parti Aube dorée, pour dénoncer les impérialismes américain et turc, ainsi que l’immigration.
    La plus grande manifestation nationaliste depuis très longtemps dans ce pays.
    Les ignorants qui accusent ce parti d’être antichrétien savoureront les premières images du rassemblement.

    http://www.contre-info.com/

  • Marine Le Pen/banksters : « Vous les défendez Monsieur Cohn-Bendit, ça ne m’étonne pas »