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international - Page 1299

  • Jour de victoire pour la France au Mali, malgré des perspectives peu rassurantes

     

    Jour de victoire pour la France au Mali, malgré des perspectives peu rassurantes
    Mission accomplie pour la France: les forces françaises ont pris la ville de Kidal, dernier bastion des islamistes au Nord-Mali.

    La guerre fut courte et inhabituelle. Elle a commencé il y a trois semaines contrairement à toute attente: les Européens ont aidé les forces américaines pendant des années en Afghanistan et en Irak, soit, mais évoquaient constamment leur retrait.

    En 2011, l'opération en Libye - avant tout européenne – n’était pas une guerre-éclair malgré les apparences. Elle s'est déroulée avec une tension extrême de forces et de ressources pour les pays européens. Sans parler de son résultat, c'est-à-dire le tableau plus que dramatique de la Libye aujourd'hui. Tout cela ne renforce pas le moral.

    En ce qui concerne le Mali, les Français et d'autres Européens ne pouvaient pas rester de marbre: les djihadistes qui régnaient déjà au nord du pays sont entrés en janvier à Kona (l’épicentre des combats actuels) et s'apprêtaient clairement à mettre le cap sur la capitale Bamako.

    Si ce scénario était arrivé à son terme, un deuxième Afghanistan taliban apparaîtrait sur la carte de l’Afrique à proximité des pays qui fournissent du pétrole et du gaz à l'Europe – l'Algérie et la Libye - cette dernière étant elle-même sur le point de se transformer en une sorte de Mali. Et tout le secteur énergétique nucléaire français fonctionne grâce aux mines d'uranium au Niger voisin.

    C'est donc ici un cas d'urgence où l'Europe - dans le cas présent la France mais appuyée d'une manière ou d'une autre par tous les Européens - fait la guerre malgré la crise économique et toutes ses dispositions pacifistes.

    Leçon numéro un: sur ce modèle, la situation au Grand Moyen-Orient pourrait pousser les Européens ou les Américains à une réaction militaire immédiate en dépit de leurs propres dispositions, et pas seulement au Mali.

    La logique dicte à l'UE et aux Etats-Unis une politique budgétaire prudente et une modestie idoine dans les affaires internationales. Oui. Mais le Mali a dicté un autre ordre du jour, que cela plaise ou non aux Américains et aux Européens.

    L'opération au Mali est figée pour l'instant sur la mince frontière entre une "expédition" d'un corps de 2 500 soldats français et une "guerre", pendant laquelle les troupes se concentrent pendant une longue période en garnisons et que les pertes sont inévitables.

    L'ennemi s'est pour l’instant évaporé et on ne peut pas dire qu'il ait opposé une forte résistance, ce qui soulève des questions désagréables: où est-il? Dans le désert? Vient ensuite le scénario optimiste: les Africains reprendront l'initiative en envoyant leurs troupes au Mali. D'accord. Mais s'ils échouaient?

    Bien sûr, les mouvements ultra-islamistes sont un mal. Ils ont interdit la musique dans le nord occupé du pays et ont tenté de brûler la bibliothèque unique de Tombouctou, où sont conservées des manuscrits datant du XIIème siècle sur la vie de cet oasis à la croisée des routes commerciales.

    Ces manuscrits sont majoritairement rédigés en arabe et concernent l'histoire du monde islamique. Mais pour les extrémistes salafistes, ils étaient simplement "non islamiques". Beaucoup d'ouvrages ont pu être sauvés car les habitants les avaient mis à l'abri chez eux.

    Mais les autres Maliens, sont-ils bons? Un reportage de France-24 montre les troupes maliennes traînant hors de sa maison un habitant de la ville de Diabali libérée et commençant à le frapper à la tête. Parce qu'il avait une barbe. Ici, la barbe ne signifie pas simplement "musulman" – la majorité des Maliens l’est - mais salafiste.

    Ce genre de procédés serait dans l'ordre des choses aujourd'hui. Voici donc ce qui pourrait se produire par la suite: le Mali se transformerait en arène de confrontation tribale et régionale, les habitants chasseraient les troupes gouvernementales et feraient revenir… devinez qui. Et si d'ici là les soldats français ne partaient pas, ils en prendraient aussi pour leur grade. Pour cette raison, d'une manière ou d'une autre, la vie renvoie les Européens à l'idée familière de la "construction nationale". Cette fois en Afrique.

    Le premier ministre britannique David Cameron, qui s'est rendu mercredi en Algérie, a déclaré que 240 militaires britanniques seraient envoyés à Bamako pour aider à constituer une armée malienne régulière. C'est à peu près ce que les Britanniques et autres font en Somalie, en aidant ce qui fait office de gouvernement dans ce pays.

    Pendant ce temps, les Etats-Unis comptent aider les Européens en installant dans la région une base de drones au Niger. D'abord des drones de reconnaissance, puis de combat. Rien de plus pour l'instant. Mais le débat concernant ce qui s’est passé au Mali et la marche à suivre est très intensif aux USA.

    On parle également de drones et de moyens de surveillance électronique américains œuvrant déjà en Afrique - en Somalie et même cette fois au Mali, à partir du Burkina Faso. Mais le succès de l'électronique est limité, les terroristes ne sont plus très bavards au téléphone. Les conclusions des experts américains sur l'Afrique sont du réchauffé. Susanna Wing écrit dans Foreign Affairs que la démocratie a régné au Mali pendant 20 ans, puis les touaregs du nord ont profité du renversement début 2012 et de l'affaiblissement du gouvernement en tentant de créer leur propre Etat, avant de laisser leur place aux islamistes extrémistes.

    Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur cette guerre. Mais il est possible que l'Afrique et ses risques puissent poser problème à l'idée chère d'Obama d’une "réorientation du Moyen-Orient vers l'Extrême-Orient" - où la Chine est en plein boom.
    Dmitri Kossyrev http://www.voxnr.com
    source : RIA Novosti :: lien
  • Etats-Unis : le marché des « mères porteuses »…

    Pour quelques dizaines de milliers de dollars aux États-Unis, les agences qui évoluent dans la filière des mères porteuses proposent des jeunes femmes triées sur le volet.

    Le Figaro propose ici un témoignage singulier. Jennifer, 29 ans, pionnière en matière de «création de familles», figure dans le catalogue de «plus de mille donneuses aux profils des plus exceptionnels et divers» proposé par l’agence américaine Egg Donation (Don d’ovule), «leader du marché». Elle ne veut pas d’enfant mais elle estime que ce serait «un gâchis» de ne pas «utiliser de si bons ovules»…

    Voilà ce qui attend la France, après le « mariage » homosexuel. Car ne nous y trompons pas, détourner la loi de l’intérêt général pour l’ordonner à l’individu et à ses intérêts égoïstes, c’est s’exposer aux plus graves dérives consuméristes. Puisque l’enfant n’est plus sujet, mais objet de la loi, puisque le droit à l’enfant s’est substitué au droit de l’enfant, c’est désormais un véritable marché qui va se mettre en place, si la loi passe. Des « couples » homosexuel qui, par nature, ne sont pas ouverts à la transmission de la vie, auront recours à tous les artifices que la technologie mettra à leur disposition, pour « fabriquer » les enfants que les lois de la nature leur refusent…

    Nous sommes entrés dans l’ère des apprentis sorciers où des lois immuables et séculaires sont bousculées pour satisfaire une idéologie destructrice, au risque de briser le fragile équilibre que l’homme a su construire avec l’apparition de la civilisation.

    http://www.contre-info.com/

  • Chute de la zone euro : Marine et « l’équipe Gollnisch » préparent l’Europe d’après…

    La crise du capitalisme spéculatif, les effets délétères du mondialisme et ses ravages au sein d’une Union européenne au logiciel dépassé, une zone euro non viable …Chaque jour qui passe ne fait que confirmer de manière  aussi évidente qu’implacable la justesse des avertissements et des analyses du Front National et de Marine Le Pen. Si la majorité des  députés britanniques a  finalement eu peur de la vox populi et a refusé  lundi  soir  d’organiser un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE,  les coutures de la défroque bruxelloise  craquent de partout. Le quotidien La tribune l’évoque aujourd’hui, après la Grèce, c’est aujourd’hui l’Italie qui se rapproche dangereusement du bord du gouffre, pays dont la chute signerait notamment la mort de la zone euro, du moins dans sa configuration actuelle…

     « Quatrième dette publique au monde (…) l’Italie présente (…) un risque  systémique . Un doute sur sa capacité à rembourser sa dette et c’est la contagion à tout le système financier mondial. Près de 830 milliards d’euros de la dette italienne sont en effet dus à des opérateurs étrangers, souvent des banques et des fonds de pension. Les établissements français, qui contrôlent plusieurs banques importantes en Italie (elles mêmes ayant dans leurs comptes beaucoup d’emprunts italiens) à l’instar de la BNL (BNP),Cariparma (Crédit Agricole), seraient autrement plus concernées par un fléchissement (de l’économie italienne) que par le désastre grec. »

    Si la  Banque centrale européenne (BCE) a racheté  massivement cet été  des emprunts italiens afin de maintenir bas leurs taux « il ne saurait être question d’éponger la moitié de la dette publique italienne indique encore La tribune, comme les banques et in fine les Etats de la zone euro s’apprêtent à le faire avec les 330 milliards d’euros du total de la dette grecque. À 1.900 milliards d’euros, l’endettement accumulé par les autorités publiques transalpines n’est pas gérable à coups de Fonds européen de stabilité financière (FESF), même plus efficient».

    Dans ce contexte, le Front National offre plus que jamais un recours cohérent et crédible à la pensée unique euromondialiste. La lettre d’information Entourages 2012, souligne d’ailleurs le poids  de Bruno Gollnisch et de « ses proches »  « au sein de l’équipe de campagne de Marine Le Pen », dans le travail de réflexion et d’élaboration du  programme  de la candidate nationale sur les questions européennes.

     « Conseiller aux souverainetés et aux renégociations des traités », Président de  l’Alliance européenne des mouvements nationaux (AEMN),  Bruno Gollnisch s’est vu investi d’une tâche centrale est-il expliqué : «  recenser l’ensemble des contraintes internationales et européennes qui pèseraient sur la France et réfléchir aux conditions de leur révision, à commencer par une sortie de l’euro. » De son côté l’ingénieur centralien  Thibaut de La Tocnaye, qui avait «  coordonné les commissions d’action politique (CAP) pour le compte de Jean-Marie Le Pen lors de la précédente élection présidentielle », «  conseille désormais (Marine) sur les problématiques de réindustrialisation. »

     Catherine Salagnac, la  « directrice de cabinet » du député européen, « diplômée d’économie et de sciences politiques », « a pris la tête du CAP consacré à l’Europe » indique encore Entourages 2012. « En complément du travail de Bruno Gollnisch, (elle) devra élaborer les grandes lignes d’un futur traité européen revu de fond en comble mais qui n’abandonnera pas la coopération intergouvernementale. Epaulée par Edouard Ferrand, le conseiller aux affaires internationales du FN, elle n’exclut pas de s’appuyer sur la clause de retrait prévue par l’article 50 du traité de Maastricht. Ses premières propositions seront présentées (…) le 19 novembre 2011. »

     On le constate, si gouverner c’est prévoir, le mouvement de Marine Le Pen est fin prêt et l’équipe de Bruno Gollnisch est en première ligne dans l’élaboration d’une politique de souveraineté et de prospérité retrouvées. 

    25 octobre 2011 http://www.gollnisch.com

  • Islande : “Nous avons laissé les banques faire faillite”

    Olafur Ragnar Grimsson, président de l’Islande est interviewé en marge de la conférence de Davos à propos du renouveau de l’économie Islandaise. Son programme a été simple : laisser les banques faire faillite, investir dans l’innovation et la haute technologie.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • VIDEO - LA FRANCE, L'EUROPE ET LE MONDE : RETOUR GEOPOLITIQUE

    Gaullistes ou anti-gaullistes des années 1960, tout comme les plus jeunes d'entre nos lecteurs qui n'ont connu cette époque que par les livres, les récits ou les documents de toute nature, regarderont certainement cette vidéo avec intérêt, sans-doute avec profit, et, pour quelques uns, avec une certaine nostalgie pour un temps - à ce jour révolu, il est vrai (mais les "retours" sont toujours possibles) - où le Politique s'exprimait dans le langage de la culture et avec - au moins - les apparences de l'autorité et de la puissance.

    Après cinquante ans (cette conférence de presse élyséenne de De Gaulle date du 15 mai 1962), bien des choses ont changé en France, en Europe et dans le monde. De Gaulle évoque la menace des "Soviets" : elle s'est effondrée; il parle d'une Allemagne qui, selon son expression avait "les reins cassés", l'Allemagne coupée en deux par un rideau de fer. Elle a retrouvé aujourd'hui son unité et sa puissance qui, à bien des égards, dépasse la nôtre, pour l'instant. Tout, cependant n'a pas changé. Quelques grandes constantes demeurent et restent d'actualité. En particulier tout ce qui a trait à la construction européenne, à l'heure où, justement, chacun s'interroge sur son devenir. Quelle Europe voulons-nous ? Comme Maurras, De Gaulle voulait l'Europe, mais ne voulait pas que l'on fît "comme si c'était fait". De plus, elle ne pouvait être, pour lui, que souveraine, c'est à dire indépendante des Etats-Unis d'Amérique, sans quoi elle n'existerait pas. Son projet était réaliste, progressif, volontaire mais construit sur la base des peuples et des Etats. On sait que c'est une démarche inverse qui a été suivie depuis; une démarche idéologique et technocratique, d'ailleurs plus mondialiste qu'européenne. On sait ce qu'il en est aujourd'hui et qu'au lieu d'être une force centripète qui eût uni peu à peu peuples et nations d'Europe occidentale s'habituant progressivement à leur unité, "l'Union" que l'on a tenté d'imposer aux peuples européens finit par être une force centrifuge qui oppose et divise. De fait, les peuples l'ont rejetée. D'ailleurs, à bien y regarder, l'affaiblissement des Etats, la décadence du Politique, n'ont pas du tout, comme d'aucuns l'espéraient, favorisé la construction européenne. Bien au contraire, ils l'ont rendue presque impossible. 

    Est-il encore temps, comme il faut sans doute le souhaiter, de reprendre avec le réalisme qui s'impose un grand projet européen ? Ou, comme à d'autres époques de notre Histoire commune, faute de volonté, faute d'autorité, faute de solidarité, ce projet, cent fois repris, finira-t-il par se dissoudre et s'évanouir une fois de plus, comme une perpétuelle utopie ? Telle est la question.  

    Mon bureau 3 Lucs.jpgCliquez sur l'image pour lire la vidéo 

  • Overdose : La prochaine crise financière (VOSTFR – Exclusivité Fortune)

    En temps de crise, les sociétés cherchent des dirigeants forts et des solutions simples, mais que se passe-t’il si les solutions envisagées constituent les mêmes erreurs que celles qui ont provoqué cette crise ? Ce document relate l’origine de la plus grande crise économique de notre temps, la crise à venir.

    Documentaire réalisé en 2010 par Martin Borgs et basé sur le livre de Johan Norberg : “Financial Fiasco”.

    (Traduction et sous-titrage: Fortune) http://fortune.fdesouche.com/

  • Le piège technologique de la cyberguerre

    Le prochain numéro de la  dirigée par Jeremy Ghez porte principalement sur la cyberguerre. Infoguerre publie un extrait de l’article que Christian Harbulot a rédigé dans ce numéro spécial.

    Par Christian Harbulot

    La cyberguerre est née dans la confusion des genres (1) illustrée par la terminologie qui a fleuri ces dernières années : « cyberespace, cyberguerre, cyberdéfense, cyberstratégie, cyberattaque, cyberhacktivisme, cybercriminalité ». L’absence de doctrine française (2) sur le sujet entretient un flou conceptuel qui freine la prise de conscience des principaux intéressés (appareil militaire, structures de sécurité, acteurs économiques, société civile).

    Lorsque le pouvoir politique ne saisit pas l’enjeu stratégique, la problématique se dilue souvent dans des considérations techniques avec, dans le meilleur des cas, quelques avancées sur le terrain défensif.

    La clarification du concept de cyberguerre passe d’abord par une étude détaillée de la conflictualité propre à la société de l’information.

    Cette évidence n’en est pas une. La plupart des spécialistes du sujet ou qui se présentent comme tels prennent le problème à l’envers en partant de l’identification des failles «  des tuyaux » et non de l’analyse des stratégies qui cherchent à les exploiter.

    Cette erreur a déjà été commise lors de l’introduction du char dans les armées entre les deux guerres mondiales. Les responsables de l’armée française accueillirent cette innovation comme un apport technique à la puissance de feu de leurs forces et ne cherchèrent pas à saisir la manière dont l’ennemi allait l’utiliser en le combinant avec l’appui aérien.

    Cet aveuglement n’est pas nouveau et a déjà eu pour conséquence d’aboutir dans le passé à des défaites stratégiques ou tactiques. Les précédents historiques dans l’histoire du XXè siècle devraient pourtant inciter à une certaine prudence.

    Plusieurs conflits militaires de grande et de moyenne intensité ont mis en évidence l’importance déterminante d’une guerre de l’information par le contenu dans les stratégies des belligérants. (…)

    La place du contenu dans la guerre de l’information

    L’influence des Etats-Unis est perceptible dans cette tendance à focaliser les esprits sur le contenant tout en excluant la problématique du contenu ou la reléguant à un impact mineur.

    La volonté de détruire l’ennemi, de le priver de ses capacités de frappe militaire, de limiter son pouvoir de nuisance par une suprématie en termes d’armement incite le mode de pensée militaire américain à privilégier la technologie de la guerre et sa rentabilité. Certains officiers généraux et ingénieurs informaticiens (français en l’occurrence) en charge du dossier portent une responsabilité certaine dans cette tendance à ne cerner que la partie technique de cette nouvelle forme de guerre.

    Les premiers éléments de réflexion sur les marges de manœuvre suscitées par la nature conflictuelle de la société de l’information soulignent le lien indissociable qui existe entre le contenu et le contenant.

    Les conflits militaires qui intègrent la cyberguerre font apparaître une différence d’impact entre les actions sur le contenant et les actions à partir du contenu.

    Lors de la dernière guerre du Liban, les Israéliens ont détruit à distance des sites internet proches du Hezbollah. Mais cette réussite technique a eu peu d’effets par rapport à la photo mondialement connue du jeune enfant tué à la suite d’un bombardement israélien dans le Sud Liban.

    Les commandos du Hezbollah tiraient des roquettes à proximité d’habitations pour exploiter ensuite l’image des victimes des tirs de contre batterie de l’Etat hébreu. Cette guerre de l’information par le contenu a obligé l’armée israélienne à relever ce défi lors de la guerre dans la bande de Gaza face au Hamas. Ce dernier reprit à son compte la ruse du Hezbollah mais en commettant l’erreur de donner l’exclusivité de la prise d’images à la chaîne Al Jezira. Ce regard exclusif sur le déroulement des évènements militaires dans la bande de Gaza eut pour effet de jeter le doute sur la démonstration par les images que les dirigeants du Hamas voulait faire passer dans le reste des médias. (…)

    Les tensions en temps de paix génèrent aussi des actions de guerre de l’information. C’est l’interprétation que l’on peut donner au raid que des pirates chinois mènent désormais chaque année contre des sites japonais pour commémorer les crimes commis par l’armée nipponne (3) contre la population chinoise dans les années trente. Ces actes de piratage informatique sont un message adressé aux actuels dirigeants du Japon qui les traduit comme un acte d’intimidation. Dans cet exemple, le contenant sert de support au contenu. (…)

    Un chemin semé d’embûches

    Le contrôle des tuyaux est-il plus maîtrisable ou plus nuisible que l’information et la connaissance qu’ils véhiculent ?

    Cette question est au cœur de la problématique de la guerre de l’information. Les informaticiens et les militaires centrés sur le contenant mettent en avant la croissance exponentielle des réseaux, des individus connectés, des produits liés aux technologies de l’information.

    Cette  masse critique leur donne la légitimité dans la prise de parole et le cadrage de l’expertise.

    Il n’empêche que l’histoire des conflits passés et présents relativise le poids de la technologie dans l’issue des affrontements.

    Combien de fois faudra-t-il répéter que le Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan ne sont pas des victoires technologiques mais  des situations d’enlisement dans lesquelles la guerre de l’information par le contenu (légitimée par des facteurs historiques et culturels) a joué et continue à jouer un rôle décisif ?

    Notes :

    • Jamel Metmati, capitaine au 40è régiment de transmissions, Une stratégie du cyberespace, le modèle des cyberopérations, revue Défense&Sécurité Internationale n°85, octobre 2012.
    • Constat émis dans le rapport de Jean Marie Bockel sur la cyberdéfense.
    • Le massacre de Nankin de 1937 est un des évènements les plus marquants de la seconde guerre sino-japonaise. Plusieurs centaines de milliers de civils et de soldats ont été tués par les soldats de l’armée impériale japonaise

    http://www.infoguerre.fr/

  • Mali, c'est quoi demain ?

    Kidal est tombé, le croissant rouge qatari est déconsidéré, les drones-tueurs américains vont décoller du Niger. Il faut passer à autre chose.
    Bambara
    On a pu un temps considérer le Mali comme le solde de répartition des espaces décolonisés. On attela deux régions antagonistes qui traînaient à la découpe, le désert au nord du fleuve tenu plus ou moins par les Touaregs, le fleuve des Songhaï et les terres à jardins du sud peuplées de Bambara. A tel enseigne qu'il exista au départ une Fédération du Mali groupant le Sénégal actuel et le Soudan français, Mali d'aujourd'hui. Cette géographie des restes, qui apparaît en Afrique et au Moyen-Orient au reflux des empires français et anglais, est de tout temps calamiteuse car une aimantation des ethnies aux pays voisins subsiste, et la devise du Mali « un Peuple - un But - une Foi » fait sourire puisque ce fut dès le départ tout l'inverse, à l'exception de l'islam soufi. L'histoire du pays est correctement résumée par la Wikipedia. La déposition du président Amadou Toumani Touré le 21 mars 2012 tient justement à ce qu'on ne voyait aucun but à sa politique autruchienne.

    Le problème de toujours est la fracture entre Touaregs et Noirs. Les premiers ont besoin des seconds pour subvenir au quotidien dans la variété alimentaire, l'artisanat, le négoce de comptoir, toutes activités qui exigent la sédentarité pour se développer ; quand les seconds peuvent facilement substituer les produits d'élevage touaregs par les leurs. Ces élevages décimés par la sècheresse ont agglutiné beaucoup de nomades sans qualifications dans les villes au sud du Sahara. Les programmes de développement pilotés par Bamako ou par les agences étrangères les ont particulièrement évités. D'où l'ambiance de rezzou persistante dans les zones désertiques qu'ils patrouillent plus qu'ils ne les contrôlent. Les tribus sont assimilées aux trafics en tout genre jusqu'au juteux narcotiques qu'ils partagent avec les hordes arabes prétendument islamistes. Peu instruits, ils ont en revanche une haute considération d'eux-mêmes et un mental fort qui leur évite de tomber dans le piège du suicide bruyant pour la Cause et les 72 vierges-aux-yeux-noirs. Aussi est-il peu à craindre qu'un Touareg se fasse sauter en plein marché. C'est plutôt une occupation d'Arabe des villes. En ce sens, le concours des autochtones est utile à détecter le freux malade dans la foule.

    Songhai
    ATT, le président renversé, était un ancien parachutiste et il est surprenant qu'il ait laissé se liquéfier l'armée malienne jusqu'au point qu'elle déserte ses postes avancés dans le nord à la première annonce d'une colonne de rebelles assoiffés de sang. Il est vrai que le massacre par le MNLA de la garnison d'Aguel'hok (cercle de Kidal) rendue à court de munitions le 18 janvier 2012, qui avait été démembrée ensuite pour faire des vidéos sur Internet, avait cassé le moral et enflammé les familles des "sacrifiés". Mais de réactions offensives, point ! On peut dater ce lâche abandon de 2005 : Lors de la fête du Maouloud (naissance du Prophète), le colonel Kadhafi convoque à Tombouctou tous les chefs de tribus touaregues du quartier afin de signer ensemble la Charte pour la Fédération du Grand Sahara au nez et à la barbe du pouvoir de Bamako. Les "unités" étaient sa marotte. Après avoir humilié convenablement ATT, il rentre à Tripoli avec des groupes touaregs qu'il place en position de garde rapprochée du pouvoir. Ce sont ces groupes qui devront se débander à la chute du raïs libyen et retourner au nord du Mali, armés jusqu'aux dents. Ils y seront reçus avec les honneurs par les officiels !!! L'armée malienne doutait de la pertinence de cet accueil aimable mais maintint sa confiance à l'ancien général jusqu'à "Aguel'hok". ATT était devenu un président playmobil dans le déni perpétuel des réalités, fustigeant l'amalgame terrorisme-islamisme-azawad (c'était sa marotte à lui). Mal équipée, démotivée, ses cadres corrompus, une fraction de l'armée le renversera, à deux mois du scrutin présidentiel !

    Kel Tamasheq
    On sait bien que résoudre la question touarègue est essentiel à la pacification et au développement du Mali. Mais elle convoque deux préalables : que les quatre Etats impliqués au Sahara agissent de concert et ne jouent pas du vieil antagonisme ethnique ; que les Touaregs non sédentarisés s'inscrivent dans un schéma économique moderne - ce qui n'est pas tout de leur responsabilité, faut-il qu'ils y soient acceptés aussi. Le maillon faible du raisonnement est l'Algérie. Il y a un blocage mental du pouvoir algérien sur l'amélioration de conditions de vie au sud-Sahara. Ces territoires qu'ils ne se sont jamais vraiment appropriés n'ont d'intérêt pour eux que minier, et le plus fort affaiblissement des voisins sahéliens est recherché dans un but dont il est difficile de trouver la logique, quand on sait le déséquilibre des forces en présence ; la prospérité de la sous-région serait quand même préférable pour tous, y compris les nomades. Pourquoi dès lors traiter en sous-main avec tel groupe djihadiste contre tel autre ? Ce brassage de fange est caractéristique d'une intention de déstabilisation de la sous-région, mais pour quel profit ? C'est à la limite de la pathologie. L'attaque d'In Amenas les a-t-elle fait changer d'avis ? Ils ont tous les moyens de fermer la frontière (pas nécessairement sur le tracé point-trait) et s'ils avaient besoin d'un soutien dans le renseignement, l'Africom américain y pourvoierait de bonne humeur. Mais le soutien est un gros-mot. Le pouvoir en place qui vit sur la trajectoire d'une victoire militaire historique contre un empire européen - on a les contrefaçons qu'on peut, nous avons les nôtres - n'a besoin du soutien de personne. Qu'on se le dise ! Aussi, coincé entre l'insurrection rampante de la Kabylie misérable au nord, l'insatisfaction populaire partout ailleurs, et l'insécurité grandissante au désert, le gouvernement risque fort de cultiver son autisme face à l'imbrication des difficultés de tous ordres, un peu comme le faisait ATT dans ses derniers mois, la tête dans le sable à compter son or, laissant à la police le comptage des mécontents.

    femme Dogon
    ATT a-t-il perçu ces empêchements d'une politique de croissance comme il l'avait promise, et attendait-il "à la Chirac" la fin de son mandat ? C'est probable. Un homme politique, même un général parachutiste peut être dépassé par la fonction, les contingences, ses humeurs, sa résilience voire l'étendue de la corruption qu'il organise. Même sans cette gangrène, la meilleure bonne volonté des présidents¹ qui s'y sont succédés en libéralisant les codes socialistes pour inciter les entrepreneurs à créer n'a pu vaincre une chose : le manque de capitaux pour mettre en valeur les fondamentaux du pays qui ne sont pas nuls. C'est pourquoi la corruption d'Etat, qui a détourné les fonds de développement destinés à le pallier, est criminelle.
    Le secteur minier produit de l'or, du fer, de la bauxite, des phosphates et du marbre. L'agriculture vivrière (blé, riz) ne peut suivre la démographie et l'agriculture commerciale (coton, maïs) n'est pas transformée sur place, faute d'investisseurs - il y a de vrais opportunités à créer des filières agro-alimentaires. Le cheptel laitier est important et le pays ne manque pas de protéines (viande, laitages) mais les filières de conservation insuffisantes obligent à importer du lait sec. La production avicole est de bon niveau ; la pêche est ridiculement faible par rapport à la ressource. Du fait des ruptures saisonnières et du climat sahélien dégradé, il manque des conserveries de fruits et légumes. Le reste de l'économie tient aux services, transport et commerce principalement. Les comptes du pays ne sont pas "horribles", et avec le retour d'un Etat compétent et honnête, et grâce à la jeunesse de sa population et à ses ressources, le Mali est un pays certes pauvre mais d'avenir. Avis aux capitalistes courageux.
    J'amortis ce billet en présentant une ONG qui mérite le détour et qui oeuvre en pays dogon. J'ai travaillé pour ces gens, efficaces et désintéressés. Une courte vidéo en dira plus long. Si vous avez six sous de reste, c'est là qu'il faut les jeter sans hésitation !

    (1) Un article de MaliJet passe en revue les grands chefs du Mali depuis l'indépendance et l'influence de la fonction sur leur comportement ; nous résumons :
    - Modibo Keïta (Bamako 1915- Djikoroni 1977), intègre jusqu'à l'os mais socialiste buté, ne laissera à sa famille qu'une ferme à Moribabougou et nul compte bancaire en Suisse. Déposé par le suivant.
    - Moussa Traoré (Sébétou 1936- ), général putschiste préférant le pouvoir à l'argent, laissera ses affidés faire fortune sur fonds internationaux quand lui ni sa famille ne furent ensuite remarqués par leur train de vie. Déposé par ATT qui fera la transition démocratique.
    - Alpha Oumar Konaré (Kayes 1946- ), viendra à bout des revendications touarègues mais pas de la corruption désormais endémique de son entourage. Terminera ses deux mandats constitutionnels propre sur lui et s'est retiré à l'OIF.
    - Amadou Toumani Touré dit ATT (Mopti 1948- ), revêtira la peau du mouton jusqu'à recevoir l'adoubement des grandes démocraties pour l'équité politique qu'il met en scène. Une gestion des pénuries à la Ben Ali, sa famille captera le plus de richesses possibles tant sur fonds internationaux que nationaux. La corruption gangrènera l'état-major. Déposé par un capitaine de rencontre, prof d'anglais au prytanée militaire, il va subir une procédure d'extradition au Sénégal pour répondre du trésor amassé par le clan.

  • La mondialisation à la source de l'endettement : l'heure de vérité !

    « Crise de l’euro », « crise de la dette » : les débats politiques et médiatiques passent à côté de l’essentiel. Il n’y a pas de crise de l’euro, il y a une crise de la dette. Et cette crise de la dette est due à la mondialisation sauvage. L’enjeu est simple : baisser massivement le niveau de vie des Européens ou bien réindustrialiser le continent européen en rétablissant des frontières. Un point de vue de François Thuillier pour Polémia.

    Crise de l’euro, crise de la dette, crise économique, tout le monde y va de son analyse, de ses pronostics, de ses solutions. Et chacun, qu’il soit politique, journaliste ou économiste, de nous faire part de ses inquiétudes, de ses commentaires ou de ses recommandations, quand il ne s’agit pas d’ouvrir une polémique sur les responsabilités des uns ou des autres. Pourtant, dans cette abondance de débats rien de clair n’émerge, ni sur la nature réelle du problème ni sur les remèdes à y apporter.

    L’euro est en crise mais son cours reste élevé

    Première incohérence : on nous parle d’une crise de l’euro. Or il n’y a pas de crise de l’euro. Certes, la monnaie européenne gêne aujourd’hui des pays comme la Grèce qui ne peuvent plus dévaluer pour redresser leur économie. Mais l’euro en tant que tel reste une monnaie forte. Si l’euro n’inspirait plus confiance, personne n’en voudrait plus et son cours s’effondrerait. Ce qui est loin d’être le cas.

    En revanche, il y a bien une crise de la dette due à des niveaux d’endettement auxquels beaucoup d’Etats européens ne peuvent plus faire face. Mais rares sont les observateurs qui avancent des explications convaincantes sur l’origine de cet endettement généralisé. On laisse entendre que cette dérive serait due au laxisme de nos dirigeants. Sans doute y a-t-il là une part de vérité, mais peut-on réellement expliquer un phénomène aussi généralisé et aussi continu par une simple dérive des comportements politiques ?

    L’endettement des pays européens, conséquence de la mondialisation sauvage

    En réalité, l’endettement massif des pays européens est principalement la conséquence de la mondialisation sauvage et du soutien idéologique indéfectible qu’elle reçoit des dirigeants du système. La mondialisation a en effet provoqué, avec la désindustrialisation, un transfert de richesse des pays européens vers les pays émergents, qui se traduit par un appauvrissement relatif de l’Europe. Or, nos gouvernants, qui n’ont cessé de vanter les mérites de cette mondialisation, n’ont jamais voulu admettre cette terrible vérité. Et pour supprimer les effets désastreux qui en résultent, ils ont cherché, malgré l’appauvrissement de notre nation, à maintenir le niveau de vie et de protection des citoyens en recourant massivement à l’emprunt. Pour ne pas avoir à réduire les prestations sociales, le service public et le pouvoir d’achat, ils ont fait vivre notre pays au-dessus de ses moyens.

    Il faut donc le dire haut et fort : la crise de l’endettement est la conséquence directe de la mondialisation sauvage. Comment expliquer autrement que l’endettement débute dans les années soixante-dix et aille croissant à mesure que les droits de douane sont supprimés et que la dérégulation commerciale se généralise ? Comment expliquer autrement que les pays européens soient tous largement endettés alors que les pays émergents disposent tous de larges excédents ?

    Il n’est plus possible de camoufler les effets néfastes de la mondialisation

    C’est donc clair : la crise que nous connaissons aujourd’hui vient du fait que la politique de camouflage des effets néfastes de la mondialisation est devenue impossible dès lors que le niveau d’endettement a atteint son seuil maximum.

    Si l’on comprend cela, on comprend pourquoi aucun gouvernement n’a jamais pu apporter une solution véritable à ce problème et pourquoi aucun des partis en présence ne peut résoudre cette crise. Attachés aveuglément à l’idéologie de la mondialisation, liés par les propos idylliques qu’ils tenaient il y a peu de temps encore sur ses supposés bienfaits, ils ne voudront jamais se déjuger et, en refusant de s’attaquer aux causes profondes de la crise, ils ne pourront qu’en développer les conséquences funestes.

    Mondialisation sauvage ou régulation aux frontières ?

    Nous sommes donc à la croisée des chemins, car quel que soit le discours de nos dirigeants il nous faut maintenant revenir à la réalité. Dès lors, deux voies et deux voies seulement nous sont ouvertes. Ou bien on remet en cause la mondialisation sauvage par une régulation réelle aux frontières de l’Europe qui permettrait de réindustrialiser notre continent et de retrouver une prospérité suffisante pour résorber nos dettes. Ou bien on laisse les frontières grandes ouvertes et il faudra alors se résoudre, contraint et forcé, à réduire le niveau de vie et de protection de nos compatriotes et à organiser l’appauvrissement et donc la régression inexorable des nations européennes.

    Tel est le véritable enjeu. Un enjeu que personne hélas ne présente clairement aux Français.

    François Thuillier
    24/11/2011

    Correspondance Polémia – 28/11/2011

  • La guerre au Mali ne profite pas à François Hollande

     Avec la prise de Tombouctou, François Hollande a remporté une première bataille mais pas encore la guerre tant les périls paraissent toujours grands pour la reconquête du nord du Mali. L'opération militaire est toujours soutenue par une majorité de Français mais ne bénéficie guère à François Hollande dans sa reconquête de l'opinion.

    Avec la prise très symbolique de Tombouctou, François Hollande semble avoir rassuré tout du moins les siens qui s’inquiétaient de son manque de décision. Moins de trois semaines après le lancement de l'opération Serval au Mali, la reconquête éclair des villes du Nord lui confère désormais l'apparence de celui qui n'a pas hésité à agir « vite et bien », loin des accusations d’hésitation qui, néanmoins, lui collent toujours à la peau.
     
    Une posture nouvelle pour le président, « plus grave et plus posée », sans doute bénéfique également sur la scène intérieure où il doit faire face à la gravité de la situation économique et sociale.
    Pour autant, et même si une majorité de Français soutient l'intervention au Mali, cette adhésion ne bénéficie encore guère à François Hollande dans les sondages. Malgré une très légère hausse, il reste une large majorité d'opinions négatives pour le président (58 à 60% de mécontents).
    Alors que la guerre au Mali s'annonce toujours périlleuse, que le chômage est toujours au plus haut en France, la reconquête de l'opinion française est donc encore loin d'être gagnée pour le « chef » de l'État.

    Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/