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international - Page 555

  • Afrique du Sud : pourquoi les autorités semblent-elles impuissantes face aux violences xénophobes ?

    Depuis plusieurs semaines, des violences xénophobes ont fait officiellement une dizaine de morts en Afrique du Sud. Comment analyser un tel phénomène ? Les réponses de Marc Gbaffou, ingénieur ivoirien, qui a vécu à Johannesburg de 1997 à 2018. Il est l’un des cofondateurs de l’ONG panafricaine African Diaspora Forum (ADF), fondée après les attaques de 2008 qui avaient fait plus de 60 morts. Cette ONG s’efforce de mener un travail de terrain pour prévenir ces violences.

    Franceinfo Afrique : selon les autorités, les violences xénophobes ont fait, ces dernières semaines, une dizaine de morts. De son côté, Human Rights Watch rapporte que « plus de 200 personnes, pour la plupart des chauffeurs routiers étrangers, ont été tuées en Afrique du Sud depuis mars 2018 ». Qu’en est-il exactement ?

    Marc Gbaffou : à l’ADF, nous avons calculé qu’en moyenne depuis 2008, 300 migrants sont tués chaque année. Personne n’en parle. Mais c’est une réalité !

    France TV Info

    https://www.fdesouche.com/1261755-afrique-du-sud-pourquoi-les-autorites-semblent-elles-impuissantes-face-aux-violences-xenophobes

  • La fin de la mondialisation ? Partie 1 : un modèle occidental qui n'est plus reconnu comme universel.

    En est-ce fini de la mondialisation ? On pourrait le croire en lisant le dernier entretien (1) de l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, grand promoteur du « Fabriqué en France », et en se rappelant du titre prophétique du livre de François Lenglet paru il y a déjà quelques années et qui annonçait cette fin de la mondialisation contemporaine. Dans le même moment, Georges-Henri Soutou publie lui aussi un article dans la revue royaliste Politique Magazine de septembre, sous le titre explicite « Le fiasco de la mondialisation ». Tout cela n’est-il qu’une mode éditoriale ou est-ce annonciateur d’un véritable mouvement, non plus de défiance, mais de constat et de distanciation, voire de séparation, à l’égard d’une mondialisation jadis vantée comme une véritable « fin de l’histoire » ?

    Pendant longtemps, la mondialisation m’a semblé un fait mais non forcément un bienfait avant que je la considère définitivement comme un méfait, autant politique, social qu’environnemental, et cela malgré les discours altermondialistes qui laissaient croire en une possible « autre mondialisation » qui jamais n’advint, discours auxquels j’avoue avoir été en partie sensible, par illusion sans doute plus que par discernement : après tout, le monde n’était-il pas « un », puisque, désormais, la planète apparaissait « sous contrôle » de la Technique et de la Communication, sous cet œil gigantesque que l’on nomme « internet » et auquel rien ne semblait devoir échapper ni être impossible ? En fait, s’il y a une seule planète terrestre, il y a bien « plusieurs mondes » différents, ce que l’on nommait jadis « aires de civilisation » et de plus en plus d’obstacles à la fusion de ceux-ci dans un creuset commun : il est d’ailleurs aussi significatif, pour évoquer les plus extrêmes de ces obstacles, que nombre de pays jadis fort accueillants aux voyageurs soient devenus des « terres maudites », ce que tend à prouver la « délocalisation » du célèbre rallye Paris-Dakar en… Amérique du sud ! Sans oublier la fermeture de l’Afghanistan qui était, à la fin des années 1960 (2), une destination fort prisée de quelques hippies qui ne risquaient pas alors de finir otages de cette guerre commencée il y a quarante ans et qui semble ne jamais vouloir finir… En somme, la mondialisation n’a été qu’un « moment » de l’histoire du monde, un moment désormais en passe d’être dépassé.

    Est-ce si étonnant, en fait ? A lire M. Soutou, pas vraiment, et cela tient au projet initial même de la mondialisation : la mondialisation n’est pas une création spontanée et internationale (ce dernier mot n’oubliant pas ce qui, aujourd’hui, caractérise et compose le monde - en tant que planète géopolitique-, c’est-à-dire les nations, ni égales entre elles, ni réductibles à un seul modèle d’être ou de fonctionnement), mais bien un projet né aux Etats-Unis à l’occasion de la Première Guerre mondiale et qui change le sens même des relations et des échanges internationaux. La mondialisation n’est rien d’autre, dans son acception contemporaine, que « le projet de mondialisation libérale lancé par Woodrow Wilson par ses Quatorze Points de 1918, et qui reposait sur la SDN et la fin des discriminations commerciales, ainsi que sur le Gold Exchange Standard adopté à Gênes en 1922 et sur la collaboration des banques centrales ». Un « projet repris après 1945 (ONU, GATT pour le commerce, FMI pour les finances). Mais il était occidental, non pas mondial, et ne comprenait pas le monde soviétique ni le Tiers Monde. (…) Cela dit, la bonne conscience des Occidentaux était totale : ce système avait pour eux une valeur universelle, et les Américains, en particulier, furent dès le départ convaincus que les modèles alternatifs échoueraient. Et en 1990, quand le président Bush annonça l’arrivée d’un « nouvel ordre mondial », et Francis Fukuyama la fin de l’Histoire, ils étaient convaincus que la démocratie libérale et l’économie de marché n’avaient plus d’adversaires et permettraient la mise en place d’une globalisation heureuse. » Celle-ci devenait envahissante, et sa langue de communication majeure et d’imposition aux autres, l’anglais ou plutôt le « globish », firent craindre à quelques royalistes le triomphe de ce que nous nommâmes alors « le globalitarisme » : c’était un terme qui rappelait, dans sa terminaison, le totalitarisme mais s’en distinguait en même temps qu’il spécifiait la particularité de l’époque et du processus d’uniformisation du monde et d’imposition d’un modèle qui apparaissait alors (et d’abord gentiment, avec le sourire…) « obligatoire », dans la ligne du propos de Jean-Jacques Rousseau, propos annonciateur (malgré lui ?) des horreurs de la Terreur : « Nous les forcerons à être libres » (3). La société de consommation et de distraction, ce que Philippe Muray qualifiait habilement de « société distractionnaire », donnait à la mondialisation ce visage souriant que semblait alors incarner le clown de McDonald’s avant qu’il ne se transforme en sinistre « Joker » aux yeux d’une partie de la population non-consentante à la globalisation triomphante…

    Le grand malentendu entre la mondialisation et les nations est qu’elle souhaitait faire accepter à tous les peuples comme universelles des lois ou des idées qui n’étaient qu’occidentales, voire simplement « états-uniennes », celles que Benjamin Franklin et Henry Ford (suivis en cela par Wilson et Truman) incarnaient pour les avoir théorisées et ordonnées. Or, « les valeurs occidentales ne sont plus admises comme universelles. La Chine estime avoir son propre modèle à diffuser (…). Moscou et Pékin sont d’accord pour remettre en cause le modèle international occidental (droits de l’homme et mondialisation sous toutes ses formes primant sur les souverainetés nationales) et pour penser que le développement économique dépend plus du renforcement de la puissance nationale que de l’adoption du modèle démocratique libéral. Et ils font largement école. » En fait, le président de Gaulle, entre 1958 et 1969, avait mis en avant la particularité française (formule plus appropriée que celle d’exception, plus « isolationniste » dans son acception géopolitique) et démontré par avance l’imposture de la mondialisation que portaient et vantaient les Etats-Unis de Kennedy et de Johnson et « l’Europe » de Jean Monnet, ce dernier plus mondialiste qu’européen contrairement à ce qu’en disent les discours officiels de l’Union européenne. En ce sens, de Gaulle avait retenu la leçon des Capétiens qui se méfiaient de « l’Empire » parce qu’il n’est souvent rien d’autre que « la puissance de l’Autre » sur les nations qui se veulent indépendantes et souveraines sur leurs territoires respectifs.

    La nation française doit-elle s’extraire de la mondialisation dans laquelle elle s’est, depuis une bonne trentaine d’années, imprudemment aventurée ? Sans doute, et sans doute le plus rapidement possible, pour éviter d’être entrainée par la chute du système tout entier, une chute qui ne se fera pas d’un seul tenant mais plutôt par pans entiers, l’un après l’autre. Il ne s’agit pas de se fermer au monde mais de mieux s’en distinguer pour mieux en apprécier les différents aspects et promouvoir des relations internationales, d’échanges et de concertations, et « être soi-même » et « faire de la force » pour pouvoir peser sur la scène internationale, non comme un poids mort mais comme une puissance active et médiatrice, ce qui est la vocation profonde de notre pays.

    (à suivre)

    Notes : (1) : entretien paru dans Le Monde, dimanche 8-lundi 9 septembre 2019.

    (2) : Avant 1973, surtout : avec la chute de la monarchie de Zaher Chah, renversée par le prince Daoud qui établit alors une République tombée entre les mains des communistes en 1979, date de l’intervention soviétique et de la naissance des courants sunnites islamistes, l’Afghanistan devient une « terre hostile »…

    (3) : le terme de globalitarisme, apparu en 1990 dans notre petit cercle d’études royaliste de Rennes et diffusé à partir de celui-ci, a été jusque là plutôt sommairement défini, en quelques dizaines de lignes et quelques articles presque confidentiels : il mériterait pourtant approfondissement et ouvrages d’explication, et il serait légitime, au regard de sa naissance, que les intellectuels royalistes s’en emparent vraiment…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1576:la-fin-de-la-mondialisation-partie-1-un-modele-occidental-qui-nest-plus-reconnu-comme-universel&catid=53:2019&Itemid=64

  • La Rackete contre Lois Démocratiques

    Carola-Rackete
    Carola Rackete, c’est le nom de cette gauchiste allemande, intrônisée capitaine du bateau Sea watch.
    Adepte du forcing sur les ports européens, elle s’est distinguée à Lampédusa pour imposer sa cargaison banboulesque à une Italie, qui n’en voulait pas.
    Jusque là, on savait qu’en Allemagne elle avait été reçue comme une héroïne, parce qu’elle aurait sauvé de la noyade un nombre important de candidats à l’immigration.
    En la circonstance, le terme « sauver » n’est pas approprié, car personne n’a obligé ces individus à se jeter à l’eau avec un canot en caoutchouc, pour traverser la Méditerranée.
    On sait quel est le rôle néfaste de ces ONG gauchisantes, lesquelles, sous couvert « humanitaire » se livrent à un trafic éhonté d’êtres humains, en s’association avec la maffia de passeurs sans foi ni loi.
    En Allemagne, comme en France, cette femme, d’ailleurs masculine dans son genre, est considérée comme un héroïne, une sorte d’Antigone ou de Jeanne d’Arc, par les immigrationistes.
    Le pape Bergoglio (alias François) doit être fier d’elle, alors qu’elle ne prend aucun risque.
    Elle bénéficie au contraire de l’approbation et du soutien des médias, de la Justice et des Etats soumis à Bruxelles.
    Car elle reste dans la droite ligne de la bien pensance et du Traité de Marrakech.
    Mais nous n’avons pas encore tout vu de cette énorme tromperie.
    Dernièrement, elle a été invitée, parmi des experts sur les migrations, le 3 octobre, à Bruxelles pour une conférence sur le sauvetage des « migrants ».
    Et récemment encore, le Parlement catalan, a remis un prix à cette passeuse qui crache allègrement sur la législation des pays, dits d’accueil.
    Félicitée et récompensée pour « ses actions humanitaires ».
    Comme quoi, il suffit maintenant de frauder les lois, en faisant entrer de gré ou de force, des indésirables pour être considéré comme quelqu’un de bien, et un parfait citoyen.
    Pour que l’action, autrefois punissable soit vue comme un fait héroïque.
    Les jeunes Identitaires, en voulant candidement faire respecter, sans violence, le non franchissement de la frontière franco italienne.
    Une action purement symbolique, devront pour cela faire de la prison avec une amende destinée à les anéantir.
    On croit rêver …
    En même temps que Rackete, le directeur de l’ONG Open Arm, a été aussi récompensé.
    Un doigt d’honneur (ou plutôt pour lui, de déshonneur) à toutes les victimes, passées et à venir de la délinquance de ces chances pour la France.
    Activité anti-nationale et frauduleuse de ces ONG que contredisent pourtant les paroles faussement rassurantes de Macron: « Les français et les françaises, qui se sentent oubliés, dans ce vaste mouvement du monde, devraient se voir mieux protégés. Tout ce qui forge notre solidarité nationale, sera refondé, réinventé, fortifié. »
    Justement monsieur Macron, 70 à 8O% des français attendent des actes et pas des paroles.
    Ils veulent l’arrêt de l’immigration.
    Ils ne veulent plus de ces bateaux transporteurs de clandestins.
    Mais on ne peut être un mondialiste sans frontièriste et en même temps assurer la protection des frontières.
    Cette submersion migratoire remonte à plusieurs décennies et le visage de notre pays s’en trouve déformé.
    Paris ne sait plus où mettre ces nouveaux arrivants et ne pense pas à remercier Rackete pour ses bons offices.
    Voilà le commentaire d’un blogueur sur le Net : « Paris est sale, Paris est dangereux, Paris craint… En 10 ans cette ville est devenue un cloaque.
    Des bobos, le nez dans leur smartphone, des roms voleurs, des pickpockets dans les gares, des frotteurs et des obsédés sexuels sans complexe, des clandos qui trainent partout, des racailles en recherche d’un mauvais coup, des vendeurs africains qui se précipitent sur le touriste, des escrocs en costard, des dealers et des toxicos, des rats énormes en plein jour, des poubelles qui débordent, des rues sales avec des détritus en décomposition. Bref, une ville de merde. Je suis mieux dans ma cambrousse ! »
    Serait-ce là, l’avenir environnemental des villes françaises ?
    Onyx

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/09/la-rackete-contre-lois-democratiques.html#more

  • Zoom – Bernard Monot : Le prochain krach financier prévu d’ici 2021…

    L’ancien député européen, Bernard Monot, publie un réquisitoire implacable contre les échecs de Bruxelles et annonce l’approche d’un krach financier en occident. Il considère néanmoins que nous ne sommes pas condamnés au lent déclin que veulent nous imposer les technocrates de l’Union européenne et leurs affidés. Une Europe des Patries indépendantes est-elle possible ? Réponse sur TV Libertés !

    https://www.tvlibertes.com/zoom-bernard-monot-le-prochain-krach-financier-prevu-dici-2021

  • Les dirigeants européens sont atteints du syndrome de Stockholm face aux intimidations états-uniennes

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    par Finian Cunningham 

    Ex: http://www.zejournal.mobi

    La situation psychologique connue sous le nom de syndrome de Stockholm, dans laquelle les otages sympathisent de manière irrationnelle avec leurs ravisseurs, pourrait très bien s’appliquer aux dirigeants européens face aux intimidations états-uniennes.

    Les États-Unis ont toujours été le parti dominant – et dominateur – de la relation transatlantique. Mais les administrations précédentes, à Washington, avaient pris soin de présenter les États européens comme des «partenaires» dans une alliance «apparemment» mutuelle.

    Sous le Président Donald Trump, les pressions et les harcèlements dont sont l’objet les Européens mettent en lumière leur véritable statut de simples vassaux de Washington.

    Prenez le projet Nord Stream 2. Le gazoduc sous-marin d’une longueur de 1 220 km, qui augmentera considérablement la capacité de livraison de gaz en Europe, devrait être achevé d’ici la fin de l’année. Cette nouvelle offre profitera à l’économie de l’Union Européenne, en particulier à celle de l’Allemagne, en fournissant du gaz moins cher pour les entreprises et pour le chauffage des logements.

    Eh bien, la semaine dernière, le sénateur américain Ted Cruz a déclaré que son pays avait le pouvoir d’arrêter l’achèvement du projet. Cruz fait partie de la commission des affaires étrangères du Sénat US qui a adopté en juillet dernier un projet de loi imposant des sanctions aux entreprises impliquées dans la construction du pipeline. L’Allemagne, l’Autriche, la France et la Grande-Bretagne font partie du consortium de construction, aux côtés de la société russe Gazprom.

    Ironiquement, le projet de loi du Sénat US s’appelle «Protéger la sécurité énergétique de l’Europe». C’est une bien curieuse forme de «protection» lorsque les sanctions appliquées par les USA pourraient priver les entreprises européennes et les consommateurs de gaz à un prix abordable.

    Cruz, comme le Président Trump, a accusé la Russie d’essayer de resserrer son emprise économique sur l’Europe. Plus proche de la vérité et plus cynique, Washington souhaite que l’Europe achète son gaz naturel liquéfié, plus coûteux. Le Texas, la plus grande source de gaz américain, est l’État d’origine de Cruz. Son projet de loi devrait peut-être être renommé «Protection des exportations américaines d’énergie».

    À cela s’ajoute l’imposition plus large, par Washington et l’Europe, de sanctions à l’encontre de la Russie depuis 2014. Plusieurs raisons ont été invoquées pour justifier les mesures punitives prises contre Moscou, notamment une prétendue déstabilisation de l’Ukraine et une «annexion» de la Crimée, une ingérence présumée dans les élections et l’affaire Skripal. Cette politique de
    sanctions a été largement initiée et promue par Washington, suivie servilement par l’Europe.

    La semaine dernière, les représentants de l’UE ont voté en faveur d’une prolongation des sanctions de six mois, alors qu’elles sont beaucoup plus dommageables pour l’économie européenne que pour celles des États-Unis et que les entreprises allemandes, en particulier, s’opposent à l’hostilité économique contre-productive à l’égard de Moscou.

    L’absence de toute opposition européenne à une ingérence aussi flagrante de la part des États-Unis dans leur prétendue souveraineté et leur indépendance sur des questions d’intérêt vital est tout simplement stupéfiante.

    Un autre exemple frappant est la façon dont l’administration Trump insiste pour que les États européens abandonnent d’importants projets d’investissement avec la société de télécommunication chinoise Huawei pour moderniser les infrastructures de téléphonie mobile et d’Internet. Washington a menacé de sanctions de représailles si l’Europe s’associait à Huawei. Les États-Unis ont également averti qu’ils pourraient empêcher le « partage de renseignements » des « alliés » européens sur les risques liés à la sécurité et au terrorisme. Fait-on cela à un « ami » ?

    Là encore, les dirigeants européens font preuve de la même velléité d’acquiescement, au lieu de s’opposer aux États-Unis pour qu’ils s’occupent de leurs propres affaires.

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    L’accord nucléaire conclu entre le JCPOA et l’Iran est une autre preuve éclatante de la relation fondamentalement abusive que Washington entretient avec l’Europe. Cette semaine, l’administration Trump a rejeté la proposition française d’étendre une ligne de crédit de 15 milliards de dollars à Téhéran. La proposition française visait à atténuer la pression économique sur l’Iran et à le maintenir dans l’accord nucléaire défaillant.

    Washington a simplement déclaré « qu’il sanctionnera quiconque achètera du pétrole brut iranien« . Il n’y aura pas de dérogations ni d’exceptions aux sanctions américaines. Cela impose à peu près à l’Union Européenne d’oublier ses efforts hésitants pour sauver l’accord nucléaire avec l’Iran, dont elle est signataire, aux côtés de la Russie et de la Chine.

    Donc, comme Trump s’est écarté de l’accord, cela signifie, dans sa vision dominatrice, que les Européens doivent également le faire,. De toute évidence, l’UE n’a pas la liberté d’agir indépendamment du diktat américain. Détruire les relations entre l’Europe et l’Iran mettra en péril les intérêts économiques et les préoccupations de sécurité liées aux conflits et à la non-prolifération des armes dans la région. Les préoccupations européennes sont-elles si peu pertinentes pour Washington ?

    Maintenant, accrochez-vous à la formidable double pensée suivante. Le Secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a incité la semaine dernière ses «amis» européens à faire preuve de plus de vigilance pour lutter contre les supposées malignités russes et chinoises.

    Tenu devant le groupe de réflexion du Royal United Services Institute à Londres, ce discours a été présenté comme le premier discours majeur d’Esper depuis qu’il est devenu chef du Pentagone en juillet.

    « Il est de plus en plus clair que la Russie et la Chine veulent perturber l’ordre international en obtenant un droit de veto sur les décisions économiques, diplomatiques et de sécurité d’autres nations« , a-t-il déclaré.

    «En termes simples, la politique étrangère de la Russie continue de faire fi des normes internationales», a ajouté, sans aucune honte, l’ancien lobbyiste de Raytheon et d’autres fabricants d’armes américains.

    Quelle a été la réponse de l’Europe ? Les dirigeants européens et les médias ont-ils éclaté de rire devant une telle absurdité, hypocrisie et inversion accusatoire ? Existe-t-il des déclarations officielles ou des éditoriaux sévères invitant le représentant américain du complexe militaro-industriel à ne pas insulter la simple intelligence ?

    La tolérance de l’Europe aux comportements abusifs de son «partenaire» américain est bien un problème de syndrome de Stockholm. Bien sûr, parfois les dirigeants européens tels que Merkel ou Macron s’interrogent sur la nécessité de renforcer leur indépendance par rapport à Washington, mais quand les cartes sont minces, ils témoignent tous d’une allégeance méprisable pour la politique américaine, même si cela nuit réellement à leurs intérêts nationaux.

    Lorsque Trump a recommandé que la Russie soit admise au récent sommet du G7 en France, le mois dernier, le reste du groupe a réagi avec horreur en demandant le maintien de l’exclusion de Moscou. Comment expliquer cette attitude ? Des chefs européens pathétiques veulent rester dans un club avec leur plus grand bourreau – Washington – tout en excluant un pays voisin et un partenaire stratégique potentiellement important. Comment peut-on faire plus irrationnel?

    Les psychologues expliquent le syndrome de Stockholm en tant que «mécanisme d’adaptation» pour traiter les traumatismes. Il est observé parmi les otages, les prisonniers de guerre, les survivants des camps de concentration, les esclaves et les prostituées.

    La sympathie irrationnelle envers un parti qui inflige des difficultés et des blessures est un moyen de minimiser les traumatismes en semblant adopter les mêmes valeurs.

    Apparemment, le syndrome peut être traité et guéri. Les victimes doivent être progressivement familiarisées avec la vérité objective de leur situation. L’Europe doit se réveiller de ses illusions sur son «allié américain».

    Traduit de l’anglais par Dominique Delawarde

    - Source : RT (Russie)

  • Réforme des retraites : le tournant du quinquennat ? – Journal du vendredi 13 septembre 2019

    Réforme des retraites : le tournant du quinquennat ?

    La grève massive dans les transports parisiens marque le début du premier bras de fer du gouvernement avec les syndicats dans le cadre de sa réforme des retraites. Pour parvenir à ses fins et mettre à plat les avantages exorbitants de la RATP la majorité dispose d’une étroite fenêtre de tir et devra composer avec l’arrivée des élections municipales.

    Hong Kong : bientôt une demi-année de contestation

    Bientôt six mois de mobilisations à Hong Kong contre le pouvoir Pékinois. Une crise qui dure et dont les conséquences pourraient largement dépasser les frontières de l’Empire du Milieu.

    Le Beaujolais dans les étoiles

    Un beaujolais 3 étoiles. Pour la première fois, un vin de cette région du centre-Est a reçu une troisième étoile au guide vert 2020 de la Revue du vin de France. Une récompense bien loin des idées reçues du beaujolais nouveau.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/reforme-des-retraites-le-tournant-du-quinquennat-journal-du-vendredi-13-septembre-2019

  • Casus Belli - Un regard identitaire sur les feux en Amazonie et Bolsonaro avec Julien Langella

  • George Soros : pourquoi le milliardaire est-il un croque-mitaine pour la droite ?

    C’est un philanthrope juif multimilliardaire qui a distribué 32 milliards de dollars. Pourquoi la droite dure, de l’Amérique à l’Australie et de la Hongrie au Honduras, croit-elle que George Soros est au cœur d’une conspiration mondiale, s’interroge Mike Rudin de la BBC.

    […] Comment George Soros en est-il venu à être considéré par tant de gens comme le cerveau maléfique au cœur d’une conspiration mondiale ?

    Au Royaume-Uni, Soros est connu comme « l’homme qui a cassé la Banque d’Angleterre » en 1992. Avec d’autres spéculateurs sur les devises, il a emprunté des livres sterling, puis les a vendues, ce qui a contribué à faire baisser le prix de la livre sterling sur les marchés des devises et a finalement forcé le Royaume-Uni à se retirer du mécanisme de taux de change européen. Ce faisant, il a gagné 1 milliard de dollars.

    L’émigré hongrois, qui a survécu à l’Holocauste et fui les communistes, aurait gagné au total environ 44 milliards de dollars grâce à la spéculation financière. Et il a utilisé sa fortune pour financer des milliers de projets dans les domaines de l’éducation, de la santé, des droits de l’homme et de la démocratie.

    Fondées en 1979, ses Fondations Open Society sont aujourd’hui présentes dans plus de 120 pays à travers le monde. Mais cette audacieuse philanthropie en faveur de causes libérales et démocratiques a fait de lui le croque-mitaine de la droite.

    Les premières théories de la conspiration au sujet de George Soros sont apparues au début des années 1990, mais elles ont vraiment gagné du terrain après qu’il eut condamné la guerre en Irak en 2003 et commencé à donner des millions de dollars au Parti démocratique américain. Depuis lors, les commentateurs et les politiciens de droite américains s’en sont pris à lui avec de plus en plus de fureur et de vitriol, et souvent avec peu d’intérêt pour les faits.

    Mais c’est la victoire électorale de Donald Trump qui a porté les attaques contre Soros à un niveau nouveau et dangereux. […] Pour sa part, le président Trump a retweeté une vidéo qui prétendait montrer de l’argent liquide distribué à la population du Honduras pour « prendre d’assaut la frontière américaine« , avec la suggestion selon laquelle l’argent pourrait venir de Soros.

    Lorsqu’on lui a demandé à l’extérieur de la Maison-Blanche si Soros finançait la caravane des migrants, il a répondu : « Ça ne me surprendrait pas. Beaucoup de gens disent que oui. »

    Cindy Jerezano, qui a voyagé avec la caravane de sa maison au Honduras aux États-Unis, m’a dit qu’on ne lui avait pas offert d’argent et qu’elle avait pris la décision de parcourir près de 3 000 milles pour se rendre à San Diego.

    Cindy a été soutenue, à son arrivée aux États-Unis, par les Catholic Charities du diocèse de San Diego. Nadine Toppozada, directrice des services aux réfugiés et aux immigrants de l’association, a expliqué que leurs avocats avaient interrogé les demandeurs d’asile de manière très détaillée, mais n’avaient jamais entendu parler de Soros. Ils n’avaient pas non plus vu de preuves de l’implication de Soros.

    De plus, la vidéo que le président Trump a retweettée s’est rapidement révélée imparfaite.

    En l’espace de quelques heures, les journalistes ont découvert que les images n’avaient pas été filmées au Honduras, comme on le prétendait à l’origine, mais dans le pays voisin, le Guatemala, et qu’en regardant de plus près le clip, ils ont découvert qu’au moins un des travailleurs humanitaires présumés était armé.

    La caravane des migrants a été filmée tout au long de son voyage. Les organisations caritatives locales ont été vues en train d’aider les migrants. Mais il n’y a aucune preuve de financement de Soros, à aucun moment.

    […] La diffamation contre George Soros s’est étendue bien au-delà des États-Unis, en Arménie, en Australie, au Honduras, aux Philippines, en Russie et dans de nombreux autres pays.

    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Soros d’être au cœur d’une conspiration juive visant à « diviser » et « briser » la Turquie et les autres nations.

    En Italie, l’ancien vice-premier ministre Matteo Salvini l’a accusé de vouloir remplir le pays de migrants parce qu' »il aime les esclaves ».

    Le chef du parti britannique Brexit, Nigel Farage, a affirmé que Soros  » encourage activement les gens… à inonder l’Europe  » et  » est à bien des égards le plus grand danger pour tout le monde occidental « .

    Mais un pays, et un gouvernement, est allé plus loin que tout autre pour attaquer Soros. C’est là qu’il est né, en Hongrie, où il a dépensé des centaines de millions de dollars pour financer des repas scolaires gratuits, des projets relatifs aux droits de l’homme et même une nouvelle université.

    Le Premier ministre Viktor Orban et son gouvernement nationaliste populiste prétendent que Soros a un complot secret pour inonder la Hongrie de migrants et détruire leur nation. Leonard Benardo, vice-président de l’Open Society Foundations, proteste qu’il s’agit d’un mensonge éhonté : « L’allégation est fausse. Ni George Soros ni l’Open Society Foundation ne sont partisans de l’ouverture des frontières. »

    Cela n’a pas découragé le gouvernement hongrois, qui a dépensé 100 millions d’euros dans une campagne médiatique avertissant les électeurs de ne pas laisser Soros « rire » et a introduit ce qu’il appelle les lois « Stop Soros », criminalisant l’aide aux immigrants illégaux et taxant le soutien aux organisations « favorisant la migration ».

    « Il y a beaucoup d’argent qui entre dans l’empire Soros, des milliards de dollars depuis une vingtaine d’années« , m’a dit le porte-parole du gouvernement Zoltan Kovacs. « C’est beaucoup d’argent, et personne ne peut être aussi naïf que de croire que cet argent va sans poids et sans intention. »

    Comme le dit Michael Ignatieff, président et recteur de l’Université d’Europe centrale fondée par Soros : « Le gouvernement Orban a décidé de faire de M. Soros l’ennemi public numéro un« .

    Alors comment est-ce arrivé ? La réponse se trouve dans le nord de l’État de New York.

    En 2013, lorsque le dirigeant hongrois a eu besoin de conseils pour se faire réélire, il s’est adressé à un consultant politique légendaire, Arthur Finkelstein (aucun rapport avec Joel), qui travaillait dans un petit bureau au-dessus d’un salon de coiffure à Irvington, à seulement 20 miles de la maison de campagne de Soros.

    Arthur Finkelstein, décédé en 2017, a travaillé pour Donald Trump, George Bush senior, Ronald Reagan et Richard Nixon et est réputé pour avoir fait du mot « libéral » un gros mot en politique.

    Finkelstein a créé un nouveau style de politique surnommé « Finkel Think », explique Hannes Grassegger, reporter pour la publication suisse Das Magazin.

    « Arthur Finkelstein disait toujours : « On ne va pas contre les talibans, on va contre Oussama Ben Laden. Il s’agit donc de personnalisation, de choisir l’ennemi parfait, puis de s’en prendre à cette personne, pour que les gens aient peur de votre adversaire. Et ne parlez jamais des politiques de votre propre candidat, elles n’ont aucune importance. »

    Finkelstein comprit que la meilleure façon de faire élire Orban était de trouver un nouvel ennemi. Il a suggéré Soros, et c’était un choix parfait, dit Grassegger. « L’extrême droite le haïssait parce qu’il était juif, les gens de l’extrême gauche le haïssaient parce qu’il était capitaliste. »

    L’ironie, c’est qu’Arthur Finkelstein était lui-même juif. « Ce gentilhomme juif a créé ce monstre juif« , dit Grassegger.

    Le gouvernement hongrois nie avoir eu besoin de quelqu’un pour « inventer » Soros. Dans une déclaration, il a dit : « George Soros s’est inventé en tant qu’acteur politique il y a deux décennies. Le réseau d’institutions de George Soros exerce beaucoup de pouvoir sans mandat du peuple. »

    Mais Orban semble avoir appliqué à la lettre les conseils de Finkelstein et être même allé encore plus loin.

    Pourquoi le premier ministre hongrois a-t-il dénoncé George Soros ? Dans un discours prononcé quelques semaines avant l’élection générale de 2018, Orban a ciblé Soros et a semblé raviver les stéréotypes antisémites.

    « Nous combattons un ennemi qui est différent de nous. Pas visible mais dissimulé. Pas simple, mais rusé. Pas honnête, mais sans principes. Pas national mais international. Ne croit pas au travail mais spécule avec de l’argent. Il n’a pas sa propre patrie, mais il se sent propriétaire du monde entier« , a-t-il dit.

    Viktor Orban a gagné par un glissement de terrain. Après les élections, la répression contre les organisations financées par Soros s’est intensifiée. En mai dernier, l’Open Society a fermé son bureau en Hongrie.

    Michael Ignatieff s’est battu pour que l’Université d’Europe centrale reste ouverte à Budapest. Il est déterminé à contrer ce qu’il prétend être de la propagande dangereuse dans un pays où plus d’un demi-million de Juifs hongrois ont été exterminés par les Nazis en seulement deux mois en 1944.

    Ignatieff dit que la campagne anti-Soros « est une reprise fidèle de chaque élément de haine antisémite des années 1930…. Tout ça n’est qu’un fantasme. C’est la politique du 21ème siècle, si vous n’avez pas un ennemi, inventez-en un aussi vite que possible, donnez-lui l’air aussi puissant que possible et bingo – vous mobilisez votre base et gagnez des élections avec elle. »

    Le professeur Deborah Lipstadt, qui a gagné une célèbre bataille juridique visant à dénoncer un négationniste de l’Holocauste devant les tribunaux britanniques, est également profondément inquiète.

    « J’ai peur que ce genre de rhétorique, que l’on entendait autrefois dans les brasseries et les coins sombres, soit prononcée par des politiciens, par des dirigeants de pays, par le vice-Premier ministre italien, par le Premier ministre de la Hongrie. C’est choquant que ce genre de langage soit utilisé. »

    BBC

    https://www.fdesouche.com/1259525-george-soros-pourquoi-le-milliardaire-est-il-un-croque-mitaine-pour-la-droite

  • Etats-Unis : Bolton out !

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Le limogeage de John Bolton, Conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump est une très bonne nouvelle.
    Bolton était à la Maison Blanche le faucon des faucons, néo-conservateur intransigeant, idéologue et malfaisant, dans la triste lignée des équipes qui poussèrent Bush père et plus encore Bush fils à intervenir en Irak avec les conséquences que l'on sait.
    Cette mise à l'écart confirme l'analyse selon laquelle Trump entend s'engager dans une désescalade vis à vis de l'Iran et une normalisation des rapports USA/Russie ce dont Bolton, va-t-en-guerre obsessionnel ne voulait à aucun prix. 
    Confirmation également du rôle de fondé de pouvoir dévolu au pauvre Macron que le président américain utilise à sa guise pour des négociations parallèles loin du regard de l'opinion publique américaine au moment où se profilent les prolégomènes de la campagne présidentielle. Comme nous l'écrivions précédemment, Macron, loin d'être le nouveau prince de la diplomatie que l'on a voulu décrire à l'issue du G7 de Biarritz, n'est que le petit télégraphiste de Trump.
    Les États-Unis restent les États-Unis. Leur volonté de puissance et d'instumentalisation de leurs supposés alliés est inaltérée. L'Europe ne sera elle même qu'en se délivrant de leur emprise.
    Mais prenons pour l'heure notre miel là où il coule. Un néo-conservateur de moins est un ennemi à terre. C'est déjà cela de gagner.
    Encore un effort, Donald... Mike Pompéo est encore là.

     

  • Loi de bioéthique : en marche vers la GPA – Journal du mercredi 11 septembre 2019

     

    Loi de bioéthique : en marche vers la GPA

    Alors que l’Assemblée nationale va entreprendre l’étude du texte de loi sur la bioéthique après son passage en commission mardi, beaucoup redoutent que la légalisation de la Gestation pour Autrui se profile. Une tactique du cheval de Troie qui a souvent été utilisée…

    John Bolton, le conseiller belliciste de Trump limogé !

    En désaccord depuis plusieurs mois avec le président sur de nombreux sujets, John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a été remercié ! Le départ de ce va-t-en guerre devrait garantir, à minima, l’absence d’intervention militaire américaine de grande ampleur, notamment en Iran.

    Nissan: la chute avant le renouveau?

    Dix mois après le départ forcé de Carlos Ghosn, le directeur général exécutif de Nissan, Hiroto Saikawa, est à son tour poussé vers la sortie. Avec ce changement de direction, Renault pourrait retrouver une place prédominante au sein de l’Alliance.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/loi-de-bioethique-en-marche-vers-la-gpa-journal-du-mercredi-11-septembre-2019