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  • Priorité au Grand Négoce : de Roosevelt à Trump

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    Bernard Plouvier

    Vers 1980-90 a débuté la nouvelle ère – qui n’est plus l’ère chrétienne et n’est fort heureusement pas (du moins jusqu’à présent) l’ère de la régression mahométane.

    Nous sommes entrés dans l’ère du gouvernement planétaire (presque) unique et de l’économie globale. Et c’est là que tous les « complotistes » se trompent : l’on n’assiste pas au triomphe des Financiers, mais à celui des Négociants internationaux.

    Le grand projet rooseveltien était d’américaniser la production agricole et industrielle et de faire de la planète un grand marché – l’URSS étant exclue, qui devait servir de repoussoir, de contre-exemple, au moins pour les premiers temps de l’ère du One World – One Government. Qu’il ait ou non développé le projet d’une fusion des races et des peuples en une « moyenne humaine », on ne le saura jamais, car Roosevelt ne s’est guère exprimé sur ce point.

    Les « complotistes » ont, là aussi, complètement erré. FDR n’était pas au service « des trusts » (et pas plus celui des Rockefeller que d’autres) ; il n’était pas au service « des Juifs ». FDR s’est servi de tous ceux et de toutes celles qui pouvaient faire démarrer puis avancer son projet, qui, pour d’évidentes raisons historiques, n’a pu commencer que 40 années après sa mort, une fois disparue l’hydre communiste qui avait dominé bien plus d’États qu’il ne l’avait prévu dans son plan machiavélique.

    Il fallait, dans la pensée du nouveau Prométhée, appauvrir et apeurer l’Europe occidentale pour la délester de ses colonies, de ses capacités productives et commerciales. « Staline »-Dougashvili et son Armée Rouge étaient des moyens idéaux pour remplir ce rôle d’épouvantail et de leurre.

    En 1980 sq. après l’implosion des ridicules économies marxistes, les USA se retrouvent en position dominante, ayant vassalisé l’Occident, les pays d’islam et l’Asie non maoïste. Les gouvernants chinois viennent chambouler la donne par leur suprême intelligence : ils multiplient l’efficacité de l’économie occidentale par la discipline d’un régime dictatorial et poursuivent la politique d’imitation des produits issus du génie européen et nord-américain, ainsi que l’irrespect des conventions internationales sur les brevets de fabrication.

    Qu’elle soit l’effet d’un capitalisme ultra-libéral ou d’un capitalisme hautement surveillé par l’État, l’économie actuelle n’est pas dominée par les financiers, mais par l’entente des grandes entreprises de négoce et des décideurs politiques.

    De ce fait, les banques centrales ont reçu l’ordre d’anéantir (ou presque) l’intérêt de l’argent – c’est le reniement de 3 à 4 milliers d’années d’agiotage -, au profit de la consommation massive, générant de superbénéfices inégalement répartis entre producteurs - à qui on ne laisse que la petite part des profits – et négociants, gros et petits – qui sont les grands gagnants.

    Donald Trump poursuit la grande politique rêvée par FDR. Il le fait avec le punch et l’absence d’hypocrisie qui le caractérisent : en parfait Yankee, il dicte sa loi, parce qu’il dispose de la plus grande armée, du plus gros complexe militaro-industriel et des entreprises multinationales les plus puissantes et les plus innovantes.

    La minorité agissante de l’humanité actuelle est placée devant une alternative fort simple.

    Ou bien, l’on accepte un monde dominé par l’American way of life, ce qui implique à terme l’éclosion d’une humanité métissée, d’un Homo Consumans standard.

    Ou bien, l’on organise, continent par continent, des empires ou des fédérations populistes.

    Pour l’heure, les nations d’Amérique latine tentent des expériences non coordonnées. En l’Europe, l’Axe Berlin – Moscou pourrait servir de point de départ à un Empire fédératif, à l’unique condition que l’Allemagne réexpédie dans leurs pays d’origine les millions d’Extra-Européens qui sont venus la squatter. Ce sera la condition sine qua non pour inclure dans cet Empire les peuples d’Europe occidentale et scandinave.

    L’Europe aux Européens est un slogan tellement évident et naturel que les princes du négoce en font un corpus delicti : énoncer cette banalité mène droit en correctionnelle et, bientôt, non plus au lynchage médiatique, mais à l’égorgement rituel. 

    Le monde dominé par le négoce ne peut être que cosmopolite. Un monde populiste ne peut se faire qu’en fédérant des nations homogènes.    

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/08/28/priorite-au-grand-negoce%C2%A0-de-roosevelt-a-trump-6172443.html

  • La forêt amazonienne mérite toute notre attention.

    La forêt amazonienne brûle un peu plus chaque année, comme les forêts d’Afrique ou d’Asie, mais aussi les forêts françaises, cet été touchées par des incendies qui, trop souvent, n’ont rien de bien naturel. C’est une tragédie mille fois répétée qui ne peut nous laisser indifférent car l’indifférence serait, là, de l’insouciance et une insulte au bien commun que les royalistes français prétendent défendre et pratiquer. Car un incendie de forêt est toujours une perte de biodiversité importante et la transformation d’un paysage vivant en un triste horizon noirci, au moins pour quelques temps. Bien sûr, il ne s’agit pas de méconnaître aussi que, dans sa grande complexité, la nature joue parfois du feu comme d’un moyen de se renouveler, comme le signale nombre de scientifiques spécialistes des milieux forestiers, ou d’ouvrir à d’autres plantes et animaux ces zones consumées. Mais, dans nos temps contemporains, les forêts du Brésil ou d’Afrique brûlent trop souvent pour des raisons qui n’ont rien d’écologique et souvent tout d’économique ou politique, au-delà des cas psychologiques de quelques pyromanes qui semblent plutôt se concentrer dans nos propres pays d’ancienne déforestation.

    Comme le signale Alain Pavé dans un entretien publié par Ouest-France samedi 24 août, ce sont les activités agricoles et minières qui sont les « moteurs de cette déforestation » qui ravage l’Amazonie sans beaucoup d’égards pour la flore et la faune, et qui chasse de leurs territoires les tribus « vivant » de la forêt telle qu’elle est, et c’est bien l’actuel président brésilien, homme-lige des grands propriétaires, qui, par son attitude et ses propos, favorise et amplifie un phénomène à terme dangereux pour son propre pays et, au-delà, pour les équilibres environnementaux de la planète, cela même s’il n’est ni le seul responsable, ni le seul coupable de cette situation écologique malheureuse. Les incendies en Amazonie « ne sont probablement pas d’origine naturelle. Ils se déclenchent en périphérie de la forêt, là où se trouvent les grands propriétaires terriens, qui souhaitent agrandir leurs terrains pour l’agriculture et l’élevage.

    « (…) La situation est préoccupante. Le phénomène risque de continuer si on n’arrête pas les politiques de déforestation du président Bolsonaro. Avec lui, les propriétaires terriens ne sont plus inquiétés. » L’argument du président (démocratiquement élu, preuve supplémentaire que le système électoral démocratique n’est pas forcément le meilleur moyen d’éviter le pire…), c’est le « Développement », ici celui du Brésil, processus qui n’est rien d’autre, et cela depuis que les Etats-uniens Rostow et Truman (ce dernier en tant que président des Etats-Unis en 1945-53) l’ont défini et valorisé, que le moyen d’accéder à la société de consommation, qu’il serait bien possible, en définitive, de qualifier de « société de consumation » et, présentement, de façon quasi-littérale ! Mais c’est ce même Développement qui entraîne la destruction (et pas seulement par le feu mais aussi par des coupes massives de bois) des forêts d’Afrique et d’Asie, dans une sorte d’indifférence générale fort décourageante pour tous les amoureux de la Terre et de ses richesses, de ses beautés aujourd’hui en passe d’être massivement dévastées. La même indifférence n’a-t-elle, d’ailleurs, pas cours aussi dans notre pays quand l’on constate que se construisent encore tant de zones industrielles ou commerciales et de lotissements au détriment de zones dites « naturelles » ? Si les 1.600 hectares de bocage de Notre-Dame-des-Landes ont pu être sauvées (au moins pour un temps), que dire de ces 80.000 hectares de terres artificialisés chaque année en métropole française ?

    Le roi Harald de Norvège à la rencontre des Indiens d'Amazonie.

    Or, les forêts, et l’Amazonie en particulier et de par son immense superficie, sont nécessaires à la vie et à sa qualité sur terre, comme le rappelle Alain Pavé : « La diversité de la forêt est aussi essentielle pour la vie de nombreuses espèces. Le cacao, par exemple, est très cultivé en Côte d’Ivoire. Mais si on utilise les mêmes populations de cacaoyers pour les régénérer sur place, au bout d’un temps, la diversité génétique se perd. La production diminue et la sensibilité aux parasites augmente. Il faut régénérer le patrimoine génétique en allant chercher des souches sauvages dans l’Amazonie. ». D’autre part, la forêt amazonienne, sans être le poumon de la planète (c’est bien plutôt la mer, elle aussi fortement affectée par les activités humaines contemporaines et la démesure de la société de consommation et de croissance), joue un rôle important dans le maintien de certains mécanismes environnementaux nécessaires au cycle de l’eau et à sa pérennité sur notre planète, à l’heure où le stress hydrique menace de plus en plus, jusqu’à notre propre pays atteint par des périodes de plus en plus longues et préoccupantes de sécheresse. Le risque de la déforestation amazonienne, c’est aussi une forme de savanisation de la forêt, au risque d’entraîner une diminution trop forte des précipitations pourtant utiles et même vitales pour les activités humaines dans la région concernée.

    Alors, que faire et, surtout, que peut faire la France face à cette situation amazonienne préoccupante, et qui ne concerne pas, d’ailleurs, que le seul Brésil, la Bolivie étant elle-même en proie à de gigantesques feux ? Les propos rudes du président Emmanuel Macron, au-delà de leur caractère incomplet et d’une photo d’incendies antidatée, ont au moins eu le mérite de faire bouger les choses, en particulier la menace d’une non-ratification du traité de libre-échange avec le Mercosur qui a incité les grandes entreprises brésiliennes du secteur agroindustriel à faire pression sur M. Bolsonaro pour qu’il soit plus « volontaire » dans la lutte contre les incendies dévastateurs. La France a raison de souligner qu’elle aussi est une « puissance amazonienne », grâce à la Guyane, mais encore faudrait-il qu’elle ne favorise pas dans le même temps la déforestation « minière » en accordant des autorisations d’exploitation à des compagnies aurifères pas toujours très scrupuleuses en matière d’environnement. Le meilleur moyen d’être efficace dans sa lutte contre la déforestation, c’est encore de relocaliser une partie importante de sa production d’aliments pour le bétail et de ne plus dépendre du soja (souvent OGM) produit au Brésil. Là encore, cet objectif ne peut être atteint que par la mise en place d’une véritable stratégie agricole de la France, y compris hors des mécanismes de la PAC et de ceux de la mondialisation, stratégie visant à rendre aussi à notre pays sa propre capacité d’autosuffisance alimentaire et de « redéploiement rural » (et paysan, dans ce cas précis) pour activer des circuits à la fois plus courts et plus « propres ». Cela ne se fera pas en un jour, mais c’est maintenant qu’il faut donner l’impulsion la plus forte, et seul l’Etat, s’il s’engage véritablement dans une stratégie de long terme (et pérenne), peut le faire : encore faut-il qu’il le veuille et qu’il prenne les moyens de le pouvoir, et il n’est pas du tout certain que la République actuelle, prise dans les rets de la mondialisation, en soit capable…

    D’autres moyens d’agir, plus individualisés, existent, ne serait-ce qu’en contrôlant mieux l’activité de certaines multinationales (y compris françaises) qui « s’enrichissent en important du soja, du bœuf, du sucre ou du bois, auprès des défricheurs illégaux », comme le souligne Christelle Guibert, toujours dans Ouest-France : « Ainsi les actionnaires, les clients de la banque française BNP Paribas, pourraient demander des comptes à la direction sur ses relations avec les quatre géants qui importent le soja dans l’Union européenne : ADM, Louis-Dreyfus, Bunge et Cargill. (…) Les adhérents des grandes coopératives françaises présentes via des filiales au Brésil pourraient s’enquérir de la façon dont les maisons-mères engrangent des bénéfices dans un pays où les pesticides sont utilisés de façon affolante. » Le rôle de l’Etat pourrait consister, ici, à soutenir, voire promouvoir officiellement ses attitudes de responsabilisation des acteurs privés de l’économie, de l’agriculture comme du commerce. Cette stratégie de responsabilisation ne devrait pas hésiter à s’adresser aussi aux consommateurs que nous sommes, mais aussi à imposer ces quelques règles simples aux acteurs de la Distribution, souvent plus préoccupés de bénéfices immédiats que de santé publique ou de respect environnemental. Ainsi, « les amateurs de produits Nestlé, premier producteur mondial de l’alimentaire, pourraient freiner leur consommation s’ils jugent que les 250 millions de dollars d’investissement supplémentaires – annoncés par un discret communiqué mercredi, au plus fort des feux ! – contribuent encore à augmenter le réchauffement de la planète. » Là encore, l’Etat peut jouer un rôle moteur dans cette prise de conscience, éminemment politique et jouant sur le levier économique, qui, si elle se fait assez « convaincante », pourrait permettre à la forêt amazonienne de mieux « respirer » et survivre aux appétits des grands propriétaires et du secteur agroindustriel mondial…

    En tout cas, la tragédie amazonienne nous oblige à repenser la France en tant que puissance médiatrice, capable de se faire entendre et, surtout, de proposer un modèle alternatif à la société de consommation et de croissance portée par la mondialisation libérale. Pour cela, la République semble bien moins assurée et rassurante que ne le serait une Monarchie royale enracinée, de par ses institutions et la continuité dynastique, dans le temps long nécessaire à toute écologie véritable et intégrale

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1573%3Ala-foret-amazonienne-merite-toute-notre-attention&catid=53%3A2019&Itemid=64&fbclid=IwAR2s5kuolq48ndSu4L0XjPdLMSJ_ajwIGn78O75eBVwWMT23XWfFn9dXv6I

  • 153 djihadistes marocains binationaux risquent la peine de mort en Syrie si leurs pays refusent de les rapatrier

    La presse marocaine a indiqué que sur plus de 1.400 Marocains détenus en Syrie, 153 binationaux, dont la plupart ont des nationalités européennes, notamment française, belge et espagnole, et ont combattu pour l’Etat islamique, risquent la peine de mort si leurs pays refusent de les rapatrier et que les Forces démocratiques syriennes (FDS) ou l’Irak décidaient de les juger.

    Jeudi dernier, lors d’un échange avec des journalistes sur la pelouse de la Maison-Blanche, le président américain Donald Trump a menacé de libérer dans leurs pays d’origine les combattants de l’Etat islamique européens détenus en Syrie si les pays de l’UE ne les rapatriaient pas eux-mêmes. « Nous détenons des milliers de combattants de l’EI en ce moment. Et l’Europe doit les reprendre », a expliqué Donald Trump. « Si l’Europe ne les reprend pas, je n’aurai pas d’autre choix que de les libérer dans les pays d’où ils viennent, c’est-à-dire la France, l’Allemagne et d’autres endroits », a notamment déclaré le président américain.

    Sputnik

  • Affaire Epstein : le scandale qui court au delà de la mort – Journal du mercredi 28 août 2019

     

    Affaire Epstein : le scandale qui court au delà de la mort

    Trois semaines après la mort suspecte du milliardaire Jeffrey Epstein en prison, de nombreuses victimes américaines ne comptent pas en rester là. Tandis que de nombreuses questions demeurent sans réponse, une enquête qui pourrait éclabousser de nombreuses personnalités est également en cours en France.

    Education Nationale : le ministre Blanquer fait sa rentrée

    Mal aimé des professeurs et des oppositions, le ministre de l’éducation nationale fait sa rentrée après la chaotique session du bac 2019. Jean-Michel Blanquer a profité de l’occasion pour annoncer quelques mesures controversées notamment concernant les violences scolaires.

    Syrie : Libération de Mhardeh, la guerre se poursuit dans le silence

    La ville de Mhardeh en Syrie libérée des bombardements terroristes. Une information passée presque inaperçue alors que des cellules islamistes sont toujours actives en Irak et en Syrie.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/affaire-epstein-le-scandale-qui-court-au-dela-de-la-mort-journal-du-mercredi-28-aout-2019

  • Bolsonaro : en termes diplomatiques, c’est un camouflet. En termes populaires, un bras d’honneur…

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    En termes diplomatiques, cela s’appelle un camouflet. Dans le bon peuple, on parlera de bras d’honneur. Pour résumer d’une image triviale, le président Bolsonaro a envoyé le G7 se faire foutre.

    C’était pourtant gentil, cette initiative des grands moralisateurs faite aux petits inconséquents : une enveloppe de vingt millions de dollars pour aider à éteindre les feux qui ravagent l’Amazonie. Les Brésiliens n’en veulent pas. Pas comme ça. Pas avec ce ton condescendant, et on peut les comprendre. Nous continuons, en effet, et particulièrement nous, Français, de poser sur les autres ce regard lourd de jugements moralisateurs, persuadés que nous sommes d’être encore et toujours les Lumières éclairant le monde.

    L’Occident est vieux et le reste du monde crie revanche. Nos nations, gavées, n’ont que des leçons à donner. À tort ou à raison, là n’est même pas le problème. Reste que ces leçons sont devenues insupportables et – nouveauté – le monde ne les supporte plus.

    Philippe Bilger déplorait récemment sur ce site l’impossibilité de débattre quand l’injure a désormais remplacé toute pensée. Aux injonctions succèdent les sommations et les menaces, gloubi-boulga quotidien des réseaux sociaux. Ce mal, profond, a maintenant gangrené la « diplomatie », art autrefois extrêmement subtil fait d’autant de codes que de retenue. Ces temps-là ne sont plus. La diplomatie était moribonde, les tweets impulsifs de Donald Trump l’ont achevée.

    À la proposition des éminences du G7, Jair Bolsonaro et son équipe ont répondu vertement. Grossièrement, même, et l’on ne voit pas ce que le physique de Brigitte Macron venait faire dans l’histoire. Moins impulsive et plus cinglante, la déclaration d’Onyx Lorenzoni, chef de cabinet de Bolsonaro, fait mouche : « Nous remercions [le G7 pour son offre d’aide, NDLR], mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l’Europe », dit-il, ajoutant cette pique : « Macron n’arrive même pas à éviter un incendie prévisible dans une église qui fait partie du patrimoine mondial de l’humanité, et il veut nous donner des leçons pour notre pays ? » En conclusion : « Le Brésil est une nation démocratique, libre et n’a jamais eu de comportements colonialistes et impérialistes, comme c’est peut-être l’objectif du Français Macron. D’ailleurs, avec un fort taux interne de rejet. » Attrape ça au passage…

    Comme Trump (et comme tous les « populistes » de la planète), Bolsonaro est, pour la classe politique et médiatique dominante, un commode repoussoir. Fustiger la personne évite de s’interroger sur les raisons qui l’ont amené au pouvoir et l’on n’est pas bien sûr, au fond, que la question des incendies qui ravagent l’Amazonie soit le nœud central de cette guerre fort peu diplomatique…

    Les incendies, parlons-en, car il y en a dont on ne parle pas, ou peu, ou plus du tout.

    Jusqu’au début de ce mois d’août, c’est la Sibérie de l’affreux Poutine qui tenait le devant de la scène : en un mois, la superficie de la Belgique partie en fumée, plus de 12 millions d’hectares depuis le début de l’année. La taïga est desséchée, la chaleur intense et le permafrost, en se réchauffant, dégage des tonnes de méthane… Dans ces pays du Nord qu’on aurait crus épargnés, on trouve aussi la Colombie-Britannique, province de l’ouest du Canada. Sur les fameuses cartes de la NASA, il apparaît aussi que l’Afrique brûle plus que l’Amazonie : République démocratique du Congo, Gabon, Cameroun, Centrafrique… Mais il n’y a pas, là, de Poutine ou de Bolsonaro à incriminer, alors on oublie.

    Ça brûle fort dans le cercle arctique, ça brûle fort en Amazonie, ça brûle fort en Afrique, après l’Australie, après la côte ouest des États-Unis… tout cela dégageant des mégatonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Bref, nous sentons le roussi !

    Marie Delarue

    https://www.bvoltaire.fr/bolsonaro-en-termes-diplomatiques-cest-un-camouflet-en-termes-populaires-un-bras-dhonneur/

  • Incendies au Brésil, le règne de la désinformation

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    C’est une vieille tactique de la gauche que d’avancer derrière des victimes, et cette fois elle fait fort, puisque la victime n’est autre que la nature, la planète et son atmosphère, en bref la vie, symbolisée par la forêt amazonienne. Le responsable de ce crime contre l’humanité et objet de toutes les haines n’étant autre que le président populiste du Brésil, Jair Bolsonaro.

    Macron a su reconnaître le succès international de la jeune Greta Thunberg, et, comme dans une ascension du Tourmalet, il a donc décidé de lui « prendre la roue » en se positionnant comme défenseur du poumon vert de la planète et en aboyant comme un roquet mal dressé contre le président du Brésil, allant jusqu’à le traiter de « menteur ». Mais Bolsonaro a parfaitement cerné le personnage : « Je regrette que le président Macron cherche à instrumentaliser un problème intérieur au Brésil et aux pays amazoniens pour un profit politique [passage généralement caviardé par nos médias], avec un ton sensationnaliste, et en utilisant des photos vieilles de 16 ans [passage généralement également caviardé], qui ne contribue en rien à régler le problème. »

    Pas seulement le Brésil

    Maintenant, qu’en est-il de ces feux de forêts qui ravagent le Brésil ? Tout d’abord, ils ne ravagent pas que le Brésil mais également le Venezuela, le Paraguay, la Colombie, le Pérou, la Bolivie du socialiste Morales, où le phénomène a atteint les proportions d’une crise nationale, la Guyane française (terre macronienne) qui a vu une augmentation du phénomène de 100 % en un an ; et aussi la Sibérie, le Groenland, l’Alaska ; et en Afrique, l’Angola et le Congo, où l’on dénombre plus de feux de forêts qu’au Brésil. De ces pays, de ces catastrophes naturelles, personne ne parle. Au lieu de cela, on assiste à une avalanche et à une surenchère d’informations tragiques, concernant seulement le Brésil, accompagnées d’une multitude de schémas et de chiffres qui ne cessent de changer et qui sont parfaitement invérifiables. Il en est de même pour les photos ou les vidéos, les fameuses « images », qui proviennent pour la plupart d’un autre contexte ou d’un passé plus ou moins lointain. Il n’importe, « répétez le mensonge et il deviendra vérité », tout est bon pour attaquer le populiste Bolsonaro.

    Déforestation et feux de forêts sont deux phénomènes qui parfois se recoupent, mais pas nécessairement. Les feux de forêts peuvent avoir de nombreuses origines, toute la zone connaît une exceptionnelle sécheresse qui dure depuis quatre mois, la moindre étincelle, le moindre mégot mal éteint peuvent déclencher une catastrophe. Par ailleurs, les incendies en Amazonie, comme ailleurs, peuvent démarrer spontanément, comme l’ont observé les explorateurs du siècle passé, notamment l’Anglais Peter Fleming, lors d’un orage électrique aux nombreux éclairs ; ces feux sont considérés par les spécialistes comme faisant partie d’un processus d’« autorégénération » de la forêt. Certes, il est impossible de nier que certains fermiers et spéculateurs cherchent à profiter du manque de règles et d’un non-respect des lois pour provoquer des incendies et libérer des terres (pratique déjà courante sous les communistes Lulla et Roussef, mais personne ne pipait mot). Mais de là à en rendre responsable Bolsonaro, investi il y a seulement sept mois, un Bolsonaro auquel on impute même les feux dits « burn off » déclenchés dans des zones vides de forêts par les fermiers sur leurs terres afin de les revitaliser, une pratique commune à tout le continent.

    Déforestation

    La déforestation, elle, existe bel et bien, c’est un phénomène global, et son arithmétique est simple : la population du globe croît à vue d’œil, et il faut de plus en plus de terres pour les consacrer à une agriculture intensive afin de nourrir toutes ces bouches. Le Paraguay est un cas d’école de ce processus. Il y a encore quarante ans, les pistes qui conduisaient de la capitale Asunción aux deux grandes villes que sont Pedro Juan Caballero, 400 kilomètres au nord, et Ciudad del Este, 400 kilomètres à l’est, étaient recouvertes d’un tunnel ininterrompu de verdure comme elles traversaient les forêts. Aujourd’hui, hormis quelques palmiers épars, il n’y a plus un seul arbre sur ces deux trajets, et les forêts disparues ont été remplacées par des cultures de soja.

    Vendredi dernier, Jair Bolsonaro a donné le feu vert à l’armée pour qu’elle lutte contre les incendies et les éventuels incendiaires ; tandis que son conseiller Filipe Martins déclarait : « L’Amazonie sera sauvée par les Brésiliens et non par la rhétorique hystérique et mensongère des médias aux ordres, des bureaucrates transnationaux et des ONG. »

    Pierre Barbey

    Article paru dans Présent daté du 26 août 2019

    https://fr.novopress.info/215256/incendies-au-bresil-le-regne-de-la-desinformation/

  • Mercosur : la forêt en flammes qui cache Macron

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    Personne n’aime, autant que moi, la nature sans pesticides, les paysages sans éoliennes, l’agriculture familiale de terroirs, les identités régionales et nationales qui garantissent nos traditions humaines. Je suis néanmoins suspicieux à l’égard des monomaniaques, ultra-minoritaires, de la manif sociétale lorsqu’ils personnalisent sélectivement le débat : les gentils contre les vilains. Et je suis carrément agacé quand n’importe quel politicien démagogue se saisit de vrais problèmes pour essayer de recoller son image déchirée et quand les médias en font du bla-bla à vendre.

    L’« affaire du Mercosur » est symbolique de cet abaissement du débat public. Pourtant, nous aurions pu être vaccinés : les têtes de Turc favorites depuis des mois, voire des années, sont Poutine, Trump, Orbán, désormais, aussi, Salvini et Bolsonaro. C’est Guignol. Parfois Erdoğan, quand il n’est pas assez anti-el Assad. Étrangement, Xi, Maduro, Hossein Salami bénéficient d’une relative neutralité. Malgré leurs échecs, les politiciens, tentant de plaire, tarabiscotent leurs positions politiques en recherchant la communication débridée plus que le fond et deviennent illisibles. Ce qui s’est passé à Biarritz illustre parfaitement ce risque de prise d’options politiques inconsistantes. L’essentiel est de s’agiter et de bien montrer à quel point on s’agite bien au jeu de « Étonnez la galerie ». Quelles seront les retombées de la venue surprise du premier des diplomates perses ? Sans doute aucune si ce n’est qu’il y a désormais unanimité des démocraties pour constater que l’accord Obama sur le nucléaire iranien est insuffisant pour garantir que la bombe islamique ne verra pas le jour. Alors qu’il y a quelques semaines, il fallait le sauver à tout prix.

    Et il y a l’affaire du Mercosur. Les hommes politiques pensent qu’ils pensent mais ils sont presque toujours ignares, n’ayant pas fait de recherche universitaire, tout en étant très catégoriques sur le bien-fondé de leurs options. Pour plaire à leurs sponsors des grandes entreprises, ils chantent les mérites du mondialisme, du multilatéralisme, du commercialisme mondial, de la monnaie unique, de la finance. Et condamnent en chœur le fameux « repli frileux ». Les spécialistes universitaires, économistes et juristes qui ont étudié ces phénomènes sont écartés des médias. On préfère répéter ensemble ses mantras : le CETA (adopté par le troupeau LREM en juillet) sera bon pour notre économie. On s’alarme du protectionnisme qui mènera à la récession. Et Valeurs actuelles titre anonymement : « Accord UE Mercorsur : la France va-t-elle s’isoler ? » Le Mercosur, c’est le Marché commun de l’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela). L’idée (évidemment fausse) que le commerce totalement libre ferait le bonheur de l’humanité est vieille de 200 ans et vient de David Ricardo (1817), du temps de la marine à voile et de l’esclavage. Ricardo, qui tint des propos immondes sur la classe ouvrière, était intellectuellement au centre d’un conflit d’intérêts puisqu’il se disait philosophe et économiste tout en étant aussi agent de change, politicien, et spéculateur en marchandises. Mais si Emmanuel Macron dit refuser l’accord UE-Mercosur, c’est parce qu’il accuse le président brésilien Bolsonaro d’avoir menti sur ses engagements climatiques. Personne pour faire remarquer que plus on échange, plus les avions, les porte-conteneurs polluent et plus on accroît la taille des mégafirmes pour ruiner les petites exploitations. Norvège, Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne prennent leurs distances avec cette position : « L’accord UE-Mercosur pourrait être une pomme de discorde entre les pays européens ? » Gageons qu’après avoir fait des pantomimes sociétales, tout rentrera dans l’ordre du meilleur des mondes mondialisés. Après les bordées d’insultes Brasilia-Paris, le G7 s’entend pour « aider au plus vite les pays frappés » par les incendies. C’est ce qu’a annoncé Emmanuel Macron à la presse, évoquant des « contacts en cours » pour prendre en compte « des engagements très concrets ».

    Henri Temple

    https://www.bvoltaire.fr/mercosur-la-foret-en-flammes-qui-cache-macron/

  • Macron – Trump : le duo gagnant du G7 ? – Journal du mardi 27 août 2019

     

    Macron – Trump : le duo gagnant du G7 ?

    Il a réussi son coup et il le sait. Après un G7 réussi à Biarritz, Emmanuel Macron a tenu à savourer le moment avec une conférence de presse de fermeture après s’être affiché fièrement aux côtés de Donald Trump. Des coups de com‘ qui mettent la pression sur le président français pour les prochains mois.

    Amazonie : incendie diplomatique franco-brésilien

    Alors que les pays du G7 ont proposé une aide de 20 millions de dollars pour combattre les feux en Amazonie, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a rejeté l’offre et accuse Emmanuel Macron d’ingérence. Une fracture entre les deux chefs d’Etat qui dépasse le cadre des incendies.

    GAFA : une victoire en trompe l’oeil

    Le président de la république et ses équipes se félicitent d’avoir tenu bon sur la taxe Gafa tout en évitant une augmentations des tarifs douaniers du vin français à destination des Etats-Unis. Une joie de façade qui cache une réalité un peu plus complexe.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/macron-trump-le-duo-gagnant-du-g7

  • Macron, le G7 et les écolos

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    Le billet de Patrick Parment

    On ne peut nier qu’Emmanuel Macron a réussi « son » G7. Un G7 qui s’est joué à plusieurs niveaux. Sur le fond, il s’agissait rien moins que de contrer les influences planétaires chinoises dans les domaines tant politique qu’économique et de réaffirmer la primauté de l’Occident et de son modèle économique, le libre-échangisme. Pour cette raison majeure, Donald Trump n’avait aucune raison de saboter ce G7 comme il est coutumier dans ce genre de raout. Emmanuel Macron avait préparé le terrain lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Brégançon, afin de ramener le tsar russe dans le giron occidental. Car, suite aux différents embargos qui touchent son pays, Poutine avait enclenché une série d’entretiens avec Pékin. Autre preuve, la présence du premier ministre indien Narendra Modi, plutôt proche des Russes, et qui incarne la résistance aux visées chinoises en Asie.

    Tout était donc réuni pour satisfaire un Donal Trump, symbole d’un monde régi par le libre-échange et dont l’Amérique est de fer de lance. Macron, ayant fait preuve de sa vassalité, Donald Trump pouvait repartir satisfait de ce G7.

    D’autant que Trump se fout complètement de la querelle déclenchée par Macron à l’encontre du président brésilien, Jair Bolsonaro. Cette vindicte subite est destinée à la politique intérieure française et à la montée, réelle ou fictive (?), des écolos en vue des prochaines élections municipales. Car Macron veut également phagocyter cet électorat qui manque à son palmarès.

    Rappelons les faits. Macron a violemment mis en cause la politique du président Jair Bolsonaro, au sujet des feux de la forêt amazonienne. Bref, Macron s’en prend, au-delà cette forêt qui serait l’un des grands poumons de la planète, au leader populiste, limite facho, aux yeux de notre président. Macron se pose ainsi en défenseur de la démocratie et mieux encore, de la planète. Il va même jusqu’à déclarer vouloir abandonner les accords passés entre l’Europe et le Mercosur – ce qui, entre nous soit dit, serait une excellente chose.

    Sauf que ce que vise Macron, c’est bel et bien l’électorat écolo. Car sur le fond, l’affaire amazonienne est marginale. Le vrai poumon de la planète ce sont les océans et non cette forêt qui n’entre dans le processus qu’à hauteur de 5%. D’autre part, les feux les plus importants ne sont pas en Amérique latine mais en Afrique. Enfin, le Brésil n’est pas le seul concerné puisque la forêt amazonienne concerne tout autant les pays limitrophes du Brésil. Jair Bolsonaro n’a pas tort quand il dit que « l’Amazonie sera sauvée par les Brésiliens et non par la rhétorique hystérique et mensongère des médias aux ordres, des bureaucrates transnationaux et des ONG ».

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/08/27/macron-le-g7-et-les-ecolos-6172202.html

  • Les temps de réconciliation

    6a00d8341c715453ef0240a4a48e2e200d-320wi.jpgIl semble beaucoup trop tôt pour évaluer la réussite diplomatique qu'évoque au soir de la réunion de Biarritz le journal officiel de Boboland[1]. Plus mesurables nous paraissent la question de la paix civile des Français et celle d'une meilleure coopération entre Européens.

    Dans une précédente chronique[2] nous déplorions en effet le peu de fiabilité de la réunion de conditions réconciliatrices dans le contexte du gouvernement actuel. Ceci en dépit des appels présidentiels, communication essentiellement rhétorique.

    Il a existé cependant des précédents historiques, dans la France d'autrefois. On pourrait, on devrait, aujourd'hui encore s'y référer. L'exemple dont la mémoire nationale a conservé le plus longtemps le souvenir remonte sans doute au couronnement d'Henri IV.

    En l'an de grâce 1589, la race des Valois s'étant éteinte, la branche des Bourbons était appelée à lui succéder par cette loi de succession si simple que les juristes avaient appelée, au XIVe siècle, loi salique. Malgré plus de 300 ans de distance depuis la mort de leur ancêtre, saint Louis, après une histoire tumultueuse, et en dépit du triste épisode du Connétable mettant son épée au service de Charles Quint, la légitimité politique de la nouvelle lignée dynastique n'était contestée que par les partisans fanatiques de la continuation des guerres de religion.

    Il fallut certes 5 ans pour aboutir en 1594 au sacre du roi de France, à Chartres, car la Ligue catholique contrôlait Reims.

    Ce ne fut encore que 4 ans plus tard, seulement, que fut signé en 1598 l'Édit général de Nantes, complété par diverses dispositions y compris celles de l'édit de Fontainebleau signé en 1599 par le Vert Galant pour son petit royaume de Navarre où les protestants tenaient encore le haut du pavé.

    Charte exemplaire du rassemblement cet ensemble maintint l'équilibre religieux dans le royaume pendant près d'un siècle. Mais elle avait nécessité 10 ans d'efforts, reprenant des tentatives infructueuses marquées par les édits d'Amboise (1563), Saint-Germain, (1570) et Poitiers (1577).

    Cette longue route du Vert Galant, la Restauration, sous son descendant Louis XVIII s'efforça de la suivre.

    D'emblée ce sentier escarpé fut semé d'embûches auxquelles s'employèrent les grands habiles, notablement Fouché et Talleyrand, en imposant par exemple que le Sénat impérial devînt Chambre des pairs, etc. Pas question de toucher aux intérêts des acquéreurs de biens nationaux de l'époque révolutionnaires, ceux que Beau de Loménie considère comme les fondateurs des dynasties bourgeoises.

    N'oublions jamais, en effet, qu'en 1814 le retour des Bourbons avait été accueilli par une liesse générale du peuple français. L'affreux survivant du Comité de salut public robespierriste Carrère l'atteste dans ses Mémoires publiées 30 ans plus tard.

    C'est ainsi que fut publiée la très belle déclaration de Louis XVIII rentrant par Saint-Ouen.

    Que dit en effet le frère du roi martyr Louis XVI, l'oncle du pauvre petit Dauphin[3]reconnu pour Louis XVII ? Il annonce simplement le retour "d'un Français de plus en France".

    Parmi les pages, si admirables du point de vue littéraire, de Chateaubriand, on perçoit sans difficulté que ce règne ne fut point senti comme suffisamment contre-révolutionnaire par ceux que leurs adversaires appelaient ultraroyalistes, encore qu'ils n'employaient point eux-mêmes cette étiquette.

    On ne relira sans doute jamais assez la page terrible des Mémoires d'Outre-Tombe[4] où il dit son horreur de voir dans les allées de la nouvelle Cour, "le vice appuyé sur les bras du crime".

    Dans la pratique, toutefois on peut mesurer, aussi, toute la grandeur et toutes les difficultés de ce règne réconciliateur et réparateur qui assura une des périodes les plus brillantes et les plus heureuses de l'Histoire de France.

    On peut hélas mesurer aussi la distance qui nous en sépare.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. Le Monde en ligne le 26.8 à 20h57 "A Biarritz, Macron estime que le sommet du G7 a créé les conditions d’une rencontre entre Trump et Rohani"
    [2] cf. L'Insolent du 20.8 "Réconciliation : un dur métier"
    [3] et dont la Restauration ne reconnut jamais la dépouille présentée pour telle au cimetière de Sainte-Margueritte puisque celle-ci ne fut, mystérieusement, ni transférée à la chapelle expiatioire, ni à Saint-Denis.
    [4] Ensuite, écrit-il, je me rendis chez Sa Majesté : introduit dans une des chambres qui précédaient celle du roi, je ne trouvai personne ; je m'assis dans un coin et j'attendis. Tout à coup une porte s'ouvre: entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime, M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché ; la vision infernale passe lentement devant moi, pénètre dans le cabinet du roi et disparaît. Fouché venait jurer foi et hommage à son seigneur ; le féal régicide, à genoux, mît les mains qui firent tomber la tête de Louis XVI entre les mains du frère du roi martyr ; l'évêque apostat fut caution du serment.

    https://www.insolent.fr/