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international - Page 565

  • Europe, OTAN, Emmanuel Macron parle, parle, parle... Mais c'est tout !

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    L'avis de Jean-François Touzé

    "L'Europe est au bord du précipice, et l'OTAN en état de mort cérébrale".

    On sait depuis longtemps Emmanuel Macron atteint de logomachie et personne, ni en France, ni à l'étranger, n'ignore qu'il souffre d'incontinence verbale. Les réactions indignées des dirigeants américains, allemands, canadiens, britanniques et de l'ensemble de l'establishment atlantiste a ses propos publiés par The Économist montrent que cette fois pourtant, il n'est pas loin d'avoir visé juste quoi que demeurant très en deçà de la réalité.
    Impuissante et atone, soumise à tous les vents mauvais de la financiarisation et du totalitarisme des droits de l'homme, assiégée par la colonisation migratoire, l'Europe n'est pas au bord du précipice, elle est déjà dans le gouffre.
    Quant à l'OTAN, elle ne sera pas en "état de mort cérébrale" tant que Washington continuera d'en faire l'instrument golèmique de son hégémonie politique et le bras armé de ses seuls intérêts.
    Tout est lié. L'Europe ne sortira pas de l'abîme tant qu'une volonté politique d'indépendance, de revendication civilisationnelle et de puissance retrouvée ne l'animera pas et qu'elle ne se sera pas dotée des moyens militaires et diplomatiques de l'appliquer. Ces moyens militaires et politiques ne peuvent désormais exister qu'en dehors de l'Alliance atlantique.
    Parler c'est bien mais agir c'est mieux. Les droites nationales européennes en ont bien l'intention.
  • Chute du mur de Berlin : une occasion manquée.

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    L'avis de Jean-François Touzé

    Ce samedi 9 novembre, le monde célébrera le trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin.

    L'effondrement de ce mur honnis fut, pour les militants anti communistes que nous étions, un moment de joie, mais de joie tempérée.

    Le bonheur de voir s'écrouler enfin ce système abject contre lequel notre engagement était total, viscéral et définitif, l'espoir d'une fin rapide de la chape de plomb soviétique qui recouvrait une partie de notre Europe, de la guerre froide et de la menace permanente qui pesait depuis des décennies sur les destinées de notre continent ne suffisaient pas, en effet, à calmer nos inquiétudes ni à dissiper notre malaise à la vue des images relayées par les télévisions du monde entier de ces très chics "happy fews" venus la coupe de champagne à la main participer à un évènement qui ne devait rien à l'attentisme complice qu'ils avaient jusque là manifester face à la terreur rouge.

    Car nous savions qu'il ne suffirait pas de faire le constat clinique de la mort des dictatures communistes pour que se fasse l'Europe politique, celle de la puissance retrouvée pour laquelle nous n'avions jamais cessé de combattre. Nous savions que le retour heureux à la liberté des peuples risquait de s'accompagner d'autres servitudes: celle de l'argent roi, de la finance impératrice, des droits de l'homme absolutistes, de la démocratie totalitaire.

    Nous n'ignorions pas que la "fin de l'Histoire" théorisée par Francis Fukuyama n'etait qu'un trompe l'œil destiné à masquer l'hégémonie de la seule puissance restée en lice — les États Unis — hégémonie elle même dissimulée sous l'imposture sémantique et conceptuelle du "Nouvel ordre mondial".

    Nous devinions que, si le Pacte de Varsovie, serait bien démantelé, l'OTAN, quant à elle, subsisterait en l'état, bras armé et instrument politique des visées américaines.

    Nous ne doutions pas que l'explosion programmée du bloc de l'est raviverait les tentions irredentistes et que le démentellement probable de la Yougoslavie verrait resurgir des revendications ethniques et religieuses qui déboucheraient inévitablement sur le chaos et l'instauration d'une entité musulmane au cœur de l'Europe balkhanique.

    Nous anticipions que la réunification allemande se ferait sous le double signe de l'alignement américanolatre et du droit-de-l'hommisme.

    Nous présentions enfin que le précepte selon lequel "tout pouvoir absolu a tendance à en abuser" conduirait les États Unis vers des aventures qui, en déstabilisant le monde, ébranleraient l'Occident.

    Trente ans ont passé. Les événements ne nous ont pas démentis. La belle occasion de faire de l'Europe, sur les ruines du communisme et les lises de l'internationalisme mercantile, un bloc civilisationnel de force, d'indépendance, de liberté, de valeurs et de puissance aura été manquée.

    C'est parce que nous avons eu raison alors que nous pouvons dire, sans nous tromper, que nous avons raison encore quand nous disons que notre combat politique est un combat de libération nationale et de libération européenne et civilisationnelle. Et que, dans ce combat la Russie, ennemie communiste hier,  est aujourd'hui notre alliée naturelle.

    Tout celà je le disais déjà au micro de Radio Le Pen, l'ecrivais dans National Hebdo puis dans Espace Nouveau. Comme j'écrivais alors que la défaite des Russes en Afghanistan face aux moujahidins n'augurait rien de bon pour l'homme blanc et laissait présager une résurgence de l'islamisme.

    C'est ainsi. Les données politiques varient, mais le fond des choses est immuable.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/07/chute-du-mur-de-berlin-une-occasion-manquee-6188540.html

  • Un PEPSI (Pan European Payment System) contrer Visa et MasterCard


    par  | 7 Nov 2019 |
    A force de faire suer le monde entier en mettant des amendes à tous les pays mêmes aux alliés qui utilisent le dollars, il est assez logique de voir se développer des systèmes de paiements alternatifs qui permettent d’assurer une souveraineté dans les systèmes de paiements.
    PEPSI est, à ce titre, une initiative assez surprenante.
    Attendons de voir ce que cela donnera dans le temps et si ce projet ira jusqu’au bout.
    Charles SANNAT

    PEPSI, cette initiative de banques européennes pour contrer Visa et MasterCard

    «Il suffit aussi qu’un Président américain contrarié prenne la décision de couper les paiements et là, on verra notre dépendance» – dans son enquête, l’agence France-Presse fait la lumière sur l’initiative de banques européennes de mettre en place leur propre dispositif de paiement.
    Et si les Européens pouvaient payer sans passer par les américains Visa, MasterCard ou par un autre géant étranger de la tech?
    Vingt banques européennes, soutenues par la BCE, planchent en coulisses sur ce sujet devenu stratégique avec la montée des tensions politico-commerciales, informe l’AFP.
    Abrités derrière un nom de code en forme de boutade, «PEPSI», pour Pan European Payment System Initiative, ces établissements bancaires, parmi les plus puissants d’Europe, réfléchissent depuis quelques mois à la création d’un système de paiement purement européen, ont confirmé à l’AFP quatre sources impliquées dans ce projet.
    Carlo Bovero, responsable monde cartes et paiement de détail chez BNP Paribas, a parlé de cette initiative mardi lors d’une conférence organisée par Revue Banque, évoquant «un projet très sérieux» entre des banques «qui représentent une grosse partie de l’Europe».
    Signe de la sensibilité du dossier, aucun des groupes bancaires sollicités par l’AFP n’a souhaité s’exprimer officiellement sur la question.
    Néanmoins, d’après différentes sources, seules des banques de pays de la zone euro (Italie, Allemagne, France, Pays-Bas, Belgique, Portugal, Espagne) sont impliquées dans l’initiative dont une grande partie des banques françaises ainsi que Deutsche Bank en Allemagne.
    L’objectif?
    Développer un standard reposant sur le paiement instantané capable de gérer toutes les formes dématérialisées de versement, soit par carte, virement, prélèvement ou mobile.
    PEPSI vise gros, au moins 60% des paiements électroniques en Europe.
    À l’origine de cette initiative, des «injonctions positives, courant 2017, venues de la BCE qui, inquiète de la souveraineté des paiements, a expliqué qu’elle verrait d’un bon œil que l’on se saisisse du sujet», confie à l’AFP sous couvert d’anonymat une source bancaire française proche du dossier.
    «La souveraineté des paiements en Europe n’existe pas», estime ce banquier français rappelant la mainmise de Visa et MasterCard en Europe: «Ces réseaux internationaux de cartes ou les initiatives des grandes sociétés de paiement chinoises existent, sont organisés tandis qu’en Europe, on ne l’est pas».
    Certains observateurs s’inquiètent de l’influence grandissante des réseaux chinois Alipay, Hipay et WeChat Pay qui voient dans l’Europe un jardin verdoyant pour prendre racine à l’international.
    «Il suffit aussi qu’un Président américain contrarié prenne la décision de couper les paiements et là, on verra notre dépendance», s’enflamme un autre banquier interrogé par l’AFP.
    En 2010, les sociétés de paiement Visa, MasterCard, Paypal et Western Union avaient boycotté le site WikiLeaks de Julian Assange, après la publication de documents diplomatiques américains classifiés, conduisant à son asphyxie financière.
    Après le rattachement de la Crimée à la Russie en 2014, Visa et MasterCard avaient coupé temporairement leurs services auprès de banques russes à cause des sanctions américaines.
    Dès lors, Moscou a développé son propre système de paiements.
    Les banques européennes n’en sont pas à leur coup d’essai.
    Une initiative quasiment similaire, le projet Monnet, avait été lancée en 2012 sans toutefois aboutir. Elles s’étaient heurtées à des incertitudes économiques et aux réticences de la Commission européenne, hostile à tout mouvement susceptible de rogner la libre concurrence, indique l’AFP.
    Le secteur bancaire espère mieux cette fois.
    «On ne peut pas dire « il faut ouvrir le terrain de jeu » et en même temps imposer aux banques de rester nationales», relève un superviseur français.
    «Les banques sont prêtes à investir, elles n’ont pas une vision court-termiste, mais il faut leur offrir une perspective de récupération de leur investissement à long terme pour un modèle économique viable», plaide une experte du secteur bancaire impliquée dans PEPSI.
    À ce stade, le coût du projet est estimé à quelques milliards d’euros, avec le changement envisagé d’au moins 400 millions de cartes en Europe et des migrations technologiques.
    En décembre, les banques européennes devraient arbitrer si elles poursuivent l’initiative, présentée officieusement aux gouvernements concernés.
    À la BCE ainsi qu’à Bruxelles, une étude de faisabilité est en cours.
    Source Agence Russe Sputnik.com ici
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/un-pepsi-pan-european-payment-system.html#more
  • Immigration : sus au tourisme médical – Journal du mercredi 6 novembre 2019

    Immigration : sus au tourisme médical

    Un mois après le débat parlementaire sur l’immigration souhaité par Emmanuel Macron, un rapport des inspections générales des affaires sociales et des finances met l’accent sur les abus liés aux dépenses de santé pour les étrangers. Parmi les principales recommandations : mettre fin au tourisme médical.

    Islam : le voile qui cache la forêt

    Après l’affaire de l’accompagnatrice scolaire au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, la question du voile islamique n’en finit plus de faire parler d’elle. Une question qui révèle avant tout le communautarisme grandissant et l’immigration hors de contrôle en France.

    En Chine, Macron en petit VRP de la culture française

    Alors que le voyage présidentiel en Chine touche à sa fin, Emmanuel Macron a tenté de vendre un peu de culture française à son homologue chinois. Au programme : Romanée Conti et viande de bœuf… de jolies images qui ne feront pas oublier le déséquilibre abyssal des relations commerciales entre les deux pays.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/immigration-sus-au-tourisme-medical-journal-du-mercredi-6-novembre-2019

  • Des marchés d’esclaves illégaux facilités par les géants du web

     

    AFP / D. Charlet

     

    Les géants du web sont au cœur d’une polémique au Moyen-Orient suite à une enquête de la BBC.Google, Apple, Facebook et Amazon (Gafa) sont accusés de faciliter, via leurs applications, les marchés illégaux d’esclaves, notamment au Koweït, où les domestiques venues d’Afrique sont nombreuses. 
    La BBC a décidé d’enquêter au Koweït, où une grande majorité des foyers dispose de domestiques issues du continent africain.
    Celles-ci entrent dans le pays avec un visa qui nécessite un employeur ou un sponsor officiel. Toutefois, ces tiers retirent par la suite leur visa à ces femmes qui n’ont donc plus la possibilité de changer d’emploi sans l’accord de leurs employeurs.

    Elles deviennent donc des travailleuses invisibles et non-payées.
    Les enquêteurs de la BBC révèlent ainsi qu’un marché illégal s’organise pour les revendre sur internet, dans un vaste réseau qui concernerait des milliers de femmes.
    Sur diverses applications, on retrouve donc des petites annonces pour faire le commerce de ces jeunes femmes.

    Des marchés facilités par les applications
    C’est là que les géants du web interviennent, puisque ces marchés illégaux sont facilités par l’utilisation de leurs applications et servent donc de plateforme de vente et d’achat.
    Urmila Boohly, rapporteuse spéciale de l’Onu, estime d’ailleurs qu’ils doivent être tenus pour responsables.
    « C’est l’exemple par excellence de l’esclavage moderne.
    Google, Apple, Facebook et toute autre entreprise qui hébergent ce type d’application doivent être tenues pour responsables.
    Elles font la promotion d’un marché en ligne d’esclaves », a-t-elle estimé auprès de la BBC.
    Du côté des applications, on prend les mesures que l’on peut pour éviter ces marchés illégaux. Instagram a notamment supprimé le hashtag « bonnes à transférer ».
    Une autre application, 4Sale, a supprimé la catégorie d’offres de ce type, tandis que Google s’est dit alarmé par la problématique.
    Les mesures sont peut-être encore trop légères, mais les mastodontes de la Sillicon Valley n’ont pas encore été inquiétés d’un point de vue judiciaire.
    Lire aussi : Le monde compterait plus de 40 millions d’esclaves
    metrotime

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/des-marches-desclaves-illegaux.html

  • Pour « sauver la planète », l'industrie tue les campagnes

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    Au nom de la transition énergétique, les campagnes s’industrialisent à grande vitesse. L’autrice de cette tribune raconte la métamorphose de la Haute-Marne, autrefois vivante et dorénavant colonisée par les éoliennes, les méthaniseurs, les plantations de biomasse

    Il est minuit, ma maison vrombit, mon cœur est écrasé, mon crâne résonne. Les fenêtres fermées, les boules Quies ne font qu’empirer les choses. Où aller ? Au fond des bois ? Les infrasons des éoliennes industrielles ne connaissent pas les frontières. Elles sont partout. Mon corps est à bout.

    Seules deux vallées ne sont pas encore attaquées à proximité de chez moi. Les mâts des éoliennes et les méthaniseurs poussent aussi vite que tombent les forêts ! Il n’y a plus de refuge. La campagne s’industrialise.

    J’ai passé le week-end chez moi, face aux collines, dans mon village de 70 habitants, la maison dans laquelle mes enfants ont grandi, qu’on a restaurée ensemble. J’avais beaucoup à faire, je n’ai rien fait ou presque, je n’ai pas eu besoin de regarder la météo pour savoir d’où venait le vent. Mon corps n’avait qu’une tension, fuir ce lieu inondé par un poison vibratoire. Du sud au nord, en passant par l’ouest, plus de 70 éoliennes industrielles de 150 mètres. À l’Est, six, 183 m de haut, diamètre 150 m, bientôt 29. Partout, des centaines en projet ou prêtes à sortir de terre. Du haut de la colline, j’ai dit adieu aux couchers de soleil il y a neuf ans, et récemment aux levers. Adieu à la nuit pure. Les promenades sur le plateau rendent fou.

    Les bois qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse 

    À 200 m de la maison, deux fermes, « normales » il y a peu, incarcèrent désormais douze mois sur douze quelques centaines de vaches sous les tôles. Ventilateurs, tanks à lait, robots de traite, engins qui désilent, mélangent, transportent, paillent, distribuent, curent, et retransportent. Les bruits de moteur sont incessants. Vaches à méthane ou vaches à lait, toutes ont le même sort, les riverains aussi !

    Marie, une riveraine, est à bout, sur sa petite route de campagne. Sept jours sur sept, les tracteurs passent pour alimenter le méthaniseur voisin en fumier collecté dans un rayon de 60 km, les prés ont été retournés pour planter le maïs qui servira à nourrir le méthaniseur et les vaches prisonnières qui fournissent la manne. La paille aussi voyage. Sous la canicule, les vaches enfermées hurlent, tapent nuit et jour dans la ferraille qui les enferme, l’ensilage pue.

    Où aller ? Au fond des bois ? Quels bois ? Ceux qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse. De mes fenêtres, je vois clair au travers des collines. Plus de sous-bois, des champs de troncs. Le long des chemins, les arbres trop jeunes, condamnés à ne pas devenir des chênes centenaires, s’alignent, en attendant d’être déchiquetés avec beaucoup d’énergie, recollés en pellets, voire transformés en carburant ! Il y a quelque temps, un bûcheron s’inquiétait : « Dans dix ans, il n’y aura plus rien ! » Sur les photos aériennes, une bande boisée au bord des routes, pour tromper le peuple, mais c’est une coquille vide. Dix ans, c’était optimiste. Qui ose encore signer les pétitions contre la déforestation de la forêt amazonienne ? Le poumon vert de la France, ça ne compte pas ?

    Officiellement, on n’a plus le droit de retourner les prairies [pas pour leur flore et leur faune, on s’en moque, mais comme pièges à carbone, fixateurs de sol…] Jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la « transition énergétique » ! Pour le maïs des méthaniseurs, le colza des carburants… Qui ose encore signer les pétitions contre l’huile de palme ?

    « C’est une violence inouïe ! » m’a dit ce citadin reconverti à l’agriculture bio. Pour moi, c’est un viol. Un viol de ce pays qui m’a vue grandir, que mes ancêtres paysans ont soigné, que j’ai parcouru jusque dans ses moindres recoins… Un viol de mon droit au silence, ce bien le plus précieux. Depuis bientôt dix ans, hormis quelques nuits glaciales sans vent, pas une heure sans bourdonnement de moteur ou d’éolienne, dans ma maison dont les murs tremblent de cette maladie galopante.

    Je bondis en lisant une phrase de l’association NégaWatt : « Nous avons également de vastes zones peu peuplées qui permettent l’installation [d’éoliennes]. » Ben voyons ! Nos élus comptent aussi remplir ainsi la « diagonale du vide ». Mais le vide n’est pas vide, nous y vivons, la nature y vit. Nous ne sommes pas un territoire à coloniser ! Pour eux, nous sommes une poignée de sauvages qui empêchent l’expansion de projets, qu’ils n’osent plus appeler « progrès », mais ont rebaptisé « transition énergétique », et font passer pour une « reconversion écologique ». Nous préférions être abandonnés : au moins, on nous laissait tranquilles !

    On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue 

    L’écologie, c’est ce que nous avions, avant. Du silence, de vraies nuits, des forêts gérées avec sagesse en mode cueillette, avec respect pour leurs bêtes, grandes et petites. Celles qui ne peuvent pas fuir crèvent désormais au soleil de vastes étendues rasées, les autres ne savent plus où aller. L’écologie, ce n’est pas ce monde industriel qui se cache derrière des noms aguicheurs.

    Ce monde, on nous l’impose sans démocratie, avec le plus profond déni de notre citoyenneté, des enquêtes publiques, qui sont des mascarades, les rares refus préfectoraux étant cassés par les tribunaux administratifs. Les enquêtes surviennent sans annonce claire, il faut surveiller les sites préfectoraux, qui ont changé de page sans l’annoncer clairement, supprimé les dates, lieux, natures d’activité ; certains se retrouvent avec des éoliennes derrière chez eux sans jamais en avoir entendu parler. Lors des plaintes, les promoteurs sont juge et partie, seules leurs conclusions sont retenues. La notion de conflit d’intérêts disparaît, les directives régionales sont piétinées, les lois faites sur mesure pour faciliter l’invasion…

    Nous sommes dépossédés de notre territoire, sans droit à la parole, sans droit de nous défendre, la proie de lobbies qui manipulent le pouvoir. On nous accuse de « retarder la transition énergétique » avec nos vaines rébellions ; retarder, c’est tout, on se défend, mais on se fait quand même dévorer ! La démocratie est bafouée.

    Ceux qui pleurent à cause du bruit, des acouphènes, du cœur qui s’emballe au rythme des pales osent rarement témoigner. Ils ont honte, ce ne serait pas politiquement correct, il faut accepter de souffrir pour « le bien de la planète ». On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue. Ils ont peur, aussi. Alors que l’électrosensibilité peine à se faire reconnaître, on se gausse de la sensibilité aux infrasons, trop méconnue, qu’on fait passer pour une maladie psychique.

    On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions » 

    « Les opposants retardent la transition énergétique. » Mais qui se penche sur nos vies brisées, nos investissements et nos projets tués ? Les vergers que nous ne plantons plus, la maison devenue invivable et invendable, nos promenades quotidiennes, les circuits de randonnée, le panorama d’une ville touristique… L’âme de nos campagnes, notre silence, notre sommeil, notre santé, notre capacité de concentration et celle des enfants des écoles, notre efficacité au travail, les étoiles, le noir de la nuit, nos forêts, nos prairies, la liberté des vaches, le relief, écrasé, ce qu’on n’a plus la force de faire. Tout est tué brutalement ou à petit feu.

    Et les ressources ! Que de pétrole pour nourrir avec l’ensilage et l’enrubanné de l’an dernier des vaches qui il y a peu broutaient dehors, là où on cultive le maïs qu’elles ingurgiteront l’an prochain ; pour ériger ces monstres blancs trois fois plus hauts que nos collines, qui, ici, ne fonctionnent qu’à 18 % de leur capacité, de façon intermittente et aléatoire ; pour couper, transporter, déchiqueter nos trop jeunes arbres, cultiver le maïs et le colza. Pour fuir ! Que de sols détruits ! Nous sommes assez près de notre terre pour constater au quotidien cette tromperie que les citadins ne voient pas !

    Si au moins tout cela servait à autre chose qu’engraisser sur nos deniers des lobbies et ceux qui leur ouvrent grand les portes. Nous sommes sacrifiés sur l’autel d’une idéologie capitaliste qui veut vendre les engins nécessaires à son accomplissement. Jamais nous n’avons vu autant de machines, entendu autant de moteurs dans nos campagnes, nos forêts, planer sur nos têtes… La « croissance verte » tue l’idée de décroissance, autant que nos territoires, pour justifier ses objectifs.

    On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions », ou pire, sous une injonction de « sauver la planète ». Mais on s’est trompé de ministère, la production d’énergie pour le confort humain, ce n’est jamais de l’écologie, c’est de l’industrie !

    Comme chaque fois que le vent vient du nord-ouest, ma maison vrombit plus que les autres jours. Mon corps ne sait où aller, je pleure. Dans quelques mois, le vent d’est sera lui aussi un poison. Arrêtez la torture ! Laissez-nous vivre ! VIVRE !

    Blandine Vue  

    https://reporterre.net/Pour-sauver-la-planete-l-industrie...

    Blandine Vue est docteur ès lettres, diplômée en sciences du langage, lauréate de la Fondation Nicolas Hulot pour ses activités pédagogiques de terrain. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Histoire des paysages (éd. Errance) et un roman, La Colonie (éditions L’Harmattan).

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Immigration : en même temps, ça continue ! – Journal du mardi 5 novembre 2019

     

    Immigration : en même temps, ça continue !

    Mercredi, le gouvernement dévoilera son plan sur l’immigration. Vingt mesures dont les premières fuites sont déjà apparues dans la presse ce mardi en guise de ballon d’essai. Derrière un durcissement de façade, l’impact des propositions semble ténu… De quoi assurer que la situation migratoire en France n’est pas prête de changer.

    Trump officialise sa sortie de l’accord de Paris sur le climat

    Donald Trump une nouvelle fois au cœur des critiques avec l’officialisation de la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Des critiques concentrées sur le chef d’Etat américain alors que d’autres pays semblent paradoxalement épargnés… C’est le cas notamment de la Chine où le président Macron multiplie les courbettes face à son homologue Xi Jinping.

    Sophie le Tan, nouvelle victime de l’humanisme judiciaire?

    Alors que les enquêteurs s’affairent à confondre le meurtrier de Sophie Le Tan, les preuves s’accumulent contre le principal suspect, Jean-Marc Reiser, déjà condamné par le passé. Une affaire qui pourrait mettre en lumière les nombreuses failles de l’appareil judiciaire.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/immigration-en-meme-temps-ca-continue-journal-du-mardi-5-novembre-2019

  • Privatisation d’Aéroports de Paris : les réseaux Macron en plein conflits d’intérêts ?


    De la loi votée à l’Assemblée nationale privatisant Aéroports de Paris jusqu’aux acheteurs potentiels de l’entreprise publique, on retrouve les réseaux Macron à la manœuvre.
    Un forte interconnexion entre politique et intérêts privés qui pose question.
    S’agit-il d’une fâcheuse coïncidence, ou bien d’un nouveau signe que nous vivons, depuis l’élection d’Emmanuel Macron, dans un régime de conflits d’intérêts permanents et banalisés au sommet de l’État ?
    La loi dite Pacte, pour « plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises », adoptée au printemps 2019, prévoit la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), de la Française des Jeux, mais aussi d’Engie et de GRTgaz, sa filiale en charge des gazoducs et des terminaux gaziers français (lire notre enquête sur le sujet).
    L’un des personnages clés de ces privatisations est le rapporteur de la loi à l’Assemblée nationale, Roland Lescure.
    Il a été en première ligne pour répondre aux opposants à la privatisation d’ADP dans l’hémicycle et les médias.
    Député LREM des Français d’Amérique du Nord, ce personnage clé des réseaux Macron sur les dossiers économiques était, jusqu’à son élection, le numéro 2 de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
     Or, le nom de ce puissant fonds de pension canadien, gérant plus de 200 milliards d’euros d’actifs, est abondamment cité parmi les repreneurs potentiels d’ADP et d’Engie.
    À notre connaissance, le sujet n’a été évoqué publiquement qu’une seule fois, lors du passage de la loi Pacte en commission en mars 2019, par le député LFI François Ruffin, citant un article de Mediapart.
    Réponse de Roland Lescure : « J’ai quitté toutes mes fonctions et toutes mes responsabilités à la Caisse de dépôt et placement du Québec, il y a deux ans. »
    Cela suffit-il à clore le sujet ?
    L’association Anticor estime que, sur le principe, il y a là une situation de conflit d’intérêts potentiel. Cette possible « interférence » entre ancienne activité professionnelle et nouvelle fonction publique ne suffit cependant pas à elle seule à constituer une infraction.
    Elle « n’emporte pas de qualification pénale et de sanction attachée », précise Anticor.
    Contacté à plusieurs reprises, Roland Lescure n’a pas souhaité répondre à nos questions.
    La Haute autorité pour la transparence de la vie politique nous a renvoyé vers la déontologue de l’Assemblée nationale, qui est aussi restée silencieuse.
    Bonus de deux millions d’euros
    Qui est Roland Lescure ?
    Après être passé par Polytechnique, le ministère des Finances et l’Insee, ce fils de militants communistes se tourne vers la gestion d’actifs.
    D’abord pour le compte de Natixis et de Groupama, puis pendant huit ans (de 2009 à 2017), pour la CDPQ.
    Il y est en charge de la politique des placements et préside à une forte internationalisation du portefeuille d’actifs géré par le fonds.
    Si la caisse des retraités québécois affiche une confortable taux de rentabilité pour ses placements (plus de 8 % sur cinq ans), elle et son vice-président ont été épinglés pour sa présence importante dans les paradis fiscaux.
    C’est dans le cadre de ces activités que Roland Lescure rencontre en 2012 Emmanuel Macron, alors Secrétaire général de l’Élysée, lors d’une réunion à destination des investisseurs.
    Roland Lescure sera ensuite, quelques années plus tard, l’un des premiers contributeurs financiers à la campagne du mouvement « En marche ! », avant de quitter ses fonctions à la CDPQ en mai 2017, parallèlement à l’élection d’Emmanuel Macron et à son élection personnelle comme député.
    Or, Roland Lescure n’a pas quitté la CDPQ les mains vides : selon sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, il reçoit cette même année une rémunération totale de 3,7 millions d’euros bruts, soit près de deux millions de plus que l’année précédente.
    Un beau cadeau de départ.


    Un fonds de pension québecois très proche du secteur public français
    Des entreprises telles ADP, la Française des Jeux, Engie ou GRTgaz sont exactement le type d’actif que recherche un fonds de pension comme la Caisse de dépôt et placement du Québec : des investissements sans risque, garantissant une rente régulière dans la durée qui permettra de faire fructifier les pensions de ses membres.
    La CDPQ est d’ailleurs familière du secteur public français, puisqu’elle est présente à hauteur de 30% au capital d’Eurostar et de Keolis, deux filiales de droit privé créées par la SNCF.
    Dans l’aéroportuaire, elle possède déjà une participation de 13% dans l’aéroport de Heathrow, à Londres.
    C’est donc en toute logique que son nom est cité parmi les repreneurs possibles d’Aéroports de Paris.
    L’ombre de la Caisse de dépôt et placement du Québec plane également sur deux autres entreprises françaises dont la privatisation est prévue par la loi Pacte : Engie et sa filiale GRTgaz.
    L’État se prépare à sortir entièrement du capital de l’entreprise énergétique, issue de Gaz de France. Sur ce dossier, le nom de la Caisse de dépôt et de placement du Québec est cité avec encore plus d’insistance, d’autant que le fonds de pension annonce vouloir investir « 50 milliards de dollars d’ici trois ans dans le secteur de l’énergie dans le monde ».
    Les liens sont déjà étroits entre Engie et la CDPQ.
    Celle-ci possède déjà une petite participation au capital de l’entreprise, selon une liste d’actionnaires que nous avons pu consulter.
    Ils viennent de racheter conjointement, pour 8,6 milliards de dollars, l’entreprise brésilienne de transport de gaz TAG, privatisée par le gouvernement de Jair Bolsonaro.
    Quelques mois plus tôt, la CDPQ s’était associée à Suez – filiale d’Engie – pour racheter GE Water. Le fonds de pension est également déjà présent dans le secteur des infrastructures gazières à travers sa participation de 20 % dans Fluxys, l’homologue belge de GRTgaz.
    Un mélange des genres qui pose question
    Roland Lescure ne s’en cache pas : « J’ai été actionnaire d’un aéroport de Londres et je peux vous dire qu’un aéroport, c’est avant tout des boutiques de luxe »déclarait-il ainsi à L’Humanité pour défendre la privatisation d’ADP.
    Aucun élément n’indique aujourd’hui qu’il ait pu ou voulu favoriser les intérêts de son ancien employeur dans ce dossier.
    Mais sa situation pose question, d’autant qu’il est loin d’être le seul, sur le dossier des privatisations, à pratiquer un tel mélange des genres.
    Sa collaboratrice parlementaire en charge du dossier ADP n’est autre qu’Aigline de Ginestous, une ancienne de la banque Rothschild tout comme Emmanuel Macron.
    Elle était responsable de la levée de fonds d’En Marche !, et aujourd’hui cheffe de cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances.
    Bernard Mourad, ancien directeur financier d’Altice (groupe présidé par Patrick Drahi et qui a racheté SFR en 2018), s’est lui aussi occupé de la levée de fonds d’En marche !, avant de rejoindre la filiale française de Bank of America, laquelle agit comme banque conseil de l’État dans la privatisation d’ADP.
    Bernard Mourad et son employeur assurent cependant qu’il n’est en rien chargé du dossier ADP.


     Autre cas emblématique : un conseiller d’Emmanuel Macron à l’Élysée de 2017 à 2019, et ancien membre de son équipe de campagne, Emmanuel Miquel, venait d’un autre fonds d’investissement lui aussi pressenti pour racheter une partie du capital d’ADP : Ardian (anciennement Axa Private Equity).
    À sa sortie de l’Élysée, Emmanuel Miquel est tout simplement retourné... chez Ardian.
    par Olivier Petitjean bastamag
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/privatisation-daeroports-de-paris-les.html