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international - Page 562

  • Conflit dans le gouvernement américain : à qui la faute ?

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    Dans leur tentative de « remettre en place » la Russie et de la présenter sous un mauvais jour, les États-Unis ne font qu'aggraver leur propre situation, ce sont finalement eux qui ont l'air stupide.

    L’Amérique continue d’insister : La Russie intervient dans leurs affaires. Et malgré l’absence de preuves et l’échec complet de l’enquête de Mueller, les autorités américaines ne peuvent accepter le fait qu’un nombre croissant de pays commencent à reconnaître la Russie et manifestent leur volonté de coopérer avec elle. Les voix se font davantage entendre au sujet de la levée des sanctions, qui n'ont jamais eu vraiment de sens et qui ont au final perdu leur objectif initial, tout en causant de graves dommages économiques aux pays qui les ont introduites.
    L'un des derniers exemples de comportement totalement irresponsable est la comparution de témoins de l'ex-conseiller du président des États-Unis dans l'affaire de la destitution de ce dernier, de Russie, Fiona Hill, et de l'employé de l'ambassade américaine à Kiev, David Holmes.
    Mme Hill a décidé de « faire tapis » et a déclaré que tous les ennuis du gouvernement des États-Unis étaient la faute de la Fédération de Russie. Selon sa version, l’empoisonnement de Skripals, l’avion « MH17 » abattu en Ukraine, ainsi que la version concernant l’ingérence de l’Ukraine dans les élections américaines, est l’œuvre du Kremlin. En outre, elle a déclaré avoir des preuves pour toutes ses déclarations, mais elles sont « malheureusement classées ».
    Il est difficile d’imaginer que quelqu'un puisse croire aux propos de Mme Fiona, mais le monde est plus complexe qu'il n'y paraît, son discours a donc été immédiatement repris par les plus grands médias mondiaux et une vague d'articles antirusses a balayé Internet.
    Entre autre, le New York Times, le plus important vecteur d'influence parmi la population anglophone a publié le 22 novembre un article intitulé « Accusations d'intervention ukrainienne ? Il s'agit d'une opération russe, selon les services de renseignement américains ".
    « Moscou a mené une opération pluriannuelle pour accuser l'Ukraine de sa propre ingérence dans les élections de 2016. Les républicains ont utilisé des sujets similaires pour défendre le président Trump dans le processus de sa destitution », lit-on dans le paragraphe d'introduction de l'article. "Selon des responsables américains, le président russe Vladimir Poutine a présenté au cours des années de fausses théories sur l'ingérence ukrainienne."

    Un deuxième journal d’importance aux États-Unis, Bloomberg News, a publié un article basé sur les commentaires de Fiona Hill, ce que la Maison Blanche elle-même a nié. Selon les commentaires de la Maison Blanche sur le discours de Mme Hill, ils estiment que « les témoins actuels se fondent principalement sur leurs propres hypothèses et opinions. Les deux témoins, comme les autres, ne disposent d'aucune information personnelle ou directe sur les raisons pour lesquelles les États-Unis ont temporairement retardé l'assistance. "

    De toute évidence, Bloomberg a recueilli une vague d'accusations visant la Russie et a publié son propre article, dans lequel il est écrit que "le but de la Russie est de délégitimer la fonction de président elle-même, et pas seulement le président actuel". Cette nouvelle s’est par la suite propagée sur des sites plus modestes, tels que Boing Boing.

    Le 24 novembre, CBS News a publié des informations sur « l'intervention des services de renseignement russes lors des élections américaines de 2016 », accusant 12 Russes d'avoir piraté les ordinateurs du Parti démocrate, volé des informations compromettantes et les avait distribuées de manière sélective pour décrédibiliser les candidats.

    Ces publications ne devraient pas être aussi pressées dans leurs conclusions, car avec les propos du sénateur républicain John Kennedy, dans lesquels il n’exclut pas que la partie ukrainienne soit responsable du piratage du serveur du Comité national du parti démocrate des États-Unis à la veille des élections américaines de 2016, tout pourrait basculer.
    Lorsqu'on lui a demandé qui se trouvait derrière ce piratage, Kennedy a répondu : « Je ne sais pas. Et tu ne sais pas. Et aucun de nous ne le sait. »

    A la déclaration du journaliste selon laquelle les services de renseignements américains accusent la Russie de ce qui s'est passé, le sénateur a répondu : « C’est vrai. Mais ça pourrait aussi être l'Ukraine. Les responsables américains sont tellement divisés qu’ils ne peuvent pas déterminer qui est responsable de leurs propres problèmes. »

    Le représentant Lee Zeldin, membre de la Chambre des représentants du Congrès, a déclaré que des responsables ukrainiens étaient intervenus lors de l'élection présidentielle américaine de 2016 et avaient causé d'importants dégâts dans la campagne électorale de Donald Trump.

    "Il ne fait aucun doute que des Ukrainiens sont intervenus dans les élections de 2016", a déclaré Zeldin.
    Il ajoute que des représentants de Kiev se sont aussi engagés à discréditer Paul Manafort, en diffusant des informations sur sa présence sur les listes de ce que l'on appelle : « La comptabilité noire du Parti des régions ». En outre, l’Ukraine serait liée à l’apparition d’un faux dossier sur la « collecte de terre » russe contre Trump.

    Tous ces faits irréfutables, selon les responsables américains, n’ont toujours pas été prouvés. Cependant, cela influe la confrontation politique américaine en interne. Peu importe que cela soit prouvé ou non. L'essentiel est d'être le premier à blâmer la Russie avoir un « argument choc ».

    Il est regrettable que la lutte des démocrates avec les républicains ait été déplacée au-delà des États-Unis et que les Européens et les Russes en souffrent. Alors qu'il été possible d'établir une coopération dans de nombreux domaines, les autorités américaines ont choisi la voie du discrédit et du conflit. Tout cela ne fait que nuire à la situation mondiale globale. Il est terrible d'imaginer ce que la prochaine élection présidentielle apportera aux États-Unis, avec des candidats à la présidence du parti démocrate dans une rhétorique guerrière et russophobe exacerbée.

    Source : Conflit dans le gouvernement americain

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/conflit-dans-le-gouvernement-219519

  • Le Parti de la France demande des mesures sévères contre la Turquie.

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    Un communiqué du Parti de la France.

    Mettant ses menaces à exécution, le maître chanteur Erdogan, dictateur de la République islamique de Turquie, vient de laisser plus de 50 000 "réfugiés" venus de Syrie, d'Irak et d'ailleurs, se répandre vers l'Europe, renouant ainsi avec sa politique de déversement migratoire qui, en 2015, avait conduit à une arrivée massive de clandestins en Allemagne, en Hongrie, en Autriche et en France. Déferlante que l'accord scélérat conclu entre Berlin et Ankara n'avait que momentanément jugulée, créant les conditions d'une véritable bombe à retardement et faisant ainsi d'Erdogan le maître du jeu et des frontières.

    Face à la perspective d'une nouvelle ruée migratoire vers le continent, l'Union européenne, loin de prendre les mesures de rétorsion qui s'imposeraient contre la Turquie, se prépare à payer rançon : 1,5 milliards d'Euros qui viendront s'ajouter aux 8 milliards versés en 2017 et aux 3 milliards accordés pour la période 2018/2019.
    Le Parti de la France condamne cette lâcheté de l'UE. Il demande l'arrêt immédiat de tout versement d'aide à la Turquie, la mise en place d'un verrouillage absolu des frontières extérieures de l'Europe, la fin immédiate des négociations sur son éventuelle intégration historiquement, identitairement et stratégiquement criminelle à l'Europe, ainsi que, dans une perspective d'endiguement, la mise en œuvre d'une série de sanctions économiques et politiques sévères contre le régime turque dont Erdogan veut faire la base de son ambition de reconstituer l'Empire ottoman et le retour au Pays des ressortissants turcs présents sur le sol européen.
    Pour le Parti de la France, on ne traite pas avec les maîtres chanteurs, on ne compose pas avec les États terroristes, on les réduit.
    Jean-François Touzé
    Délégué national du PdF
  • Faillite des fausses garanties

    6a00d8341c715453ef0240a4efdfcb200b-320wi.jpgAyons aujourd'hui, d'abord, une pensée pour rendre hommage aux soldats français tombés en Afrique pour la défense de l'Europe. Elle nous renvoie hélas aux centaines de milliers de nos grands-parents sacrifiés entre 1914 et 1918, dans un conflit européen, sans que nos dirigeants aient su empêcher par leurs décisions de 1919 que les combats reprennent en 1939.

    L'histoire recommence toujours.

    Ce qui se passe par exemple, en ce moment à Hong-Kong, où le régime de Pékin, cherche à tordre le bras à ceux qui croyaient aux accords de rétrocession de 1997, semble étonner nos bien-pensants. La Chine en effet, est en train de s'affirmer, sinon comme la principale puissance du monde, du moins comme la vraie rivale des États-Unis. Or, elle s'écarte des règles convenues lors de l'abandon de la dernière colonie  britannique.

    Il ne faut pas tenir pour totalement négligeables les modestes outils dont disposent les militants de la Liberté. Or, leurs seules ripostes possibles reposent, non sur les fausses garanties des accords internationaux, mais sur une lutte intelligente et courageuse, souvent soutenue par la foi chrétienne. Réponses du faible au fort, les actions de la jeunesse et du peuple de Hong-Kong ne se traduiront pas nécessairement par la défaite de l'opposition. Mais bien naïfs ceux qui croient encore possible de faire reculer un pouvoir dictatorial par de vertueuses condamnations morales.

    Les 14 points de Wilson, furent formulés en janvier 1918. Ils reflètent l'idéologie mondialiste, faussement moraliste, dans son intégralité et sa pureté. Ils réapparaîtront, au moment de Yalta en 1945, avec la Golden Peace de Roosevelt. Ils devinrent but de guerre des Alliés. À ce moment de la guerre, la finance américaine pouvait imposer ses conditions à des alliés occidentaux surendettés et abandonnés par la Russie.

    L'illusion a consisté à faire croire que cette prétendue guerre du Droit allait conduire à une paix durable, gérée la société des nations. Nous considérons aujourd'hui qu'il s'agit du premier conflit mondial mais, en fait, le deuxième en découla 20 ans plus tard, second acte d'une nouvelle et monstrueuse guerre de 30 ans.

    On a beaucoup reproché à Bismarck d'avoir, un jour, constaté que, dans l'histoire réelle des hommes, "la force prime le droit", une phrase célèbre mais qu'il a toujours démenti de l'avoir prononcée[1].

    Un lecteur de l'Insolent m'objectait hier[2] que l'on ne doit pas reprocher au traité de Versailles son injustice.

    En réalité ce n'est pas "l'injustice" qui est en cause mais l'absurdité sectaire. Aucune sortie de guerre ne saurait être considérée comme entièrement juste pour le vaincu. Je crains fort que ce soit des Gaulois qui ont immortalisé la formule Vae victis, que tous les lycéens latinisants ont apprise dans Tite-Live, et que par conséquent nous avons retenue dans la langue des Romains un moment envahis par le chef Brennos vers 387 avant Jésus-Christ.

    Ce lecteur fait référence à un livre de Chevènement, qui s'intitule "l'Europe est-elle sortie de l'Histoire ?"[3]. Ancien ministre de Mitterrand et rédacteur du programme commun de la gauche, l'auteur n'hésite pas à rappeler la condamnation bien connue, formulée par Jacques Bainville à l'encontre de la paix de Versailles "trop forte pour ce qu'elle avait de faible, trop faible pour ce qu'elle avait de fort".

    Ceci résume sans doute l'aspect géopolitique du traité qui aboutira finalement à une constitution allemande plus centralisée que celle de Bismarck. Les Français ignorent trop souvent que le fameux Second Reich, issu du Deutscher Bund de 1815, éclaté en 1866, puis réorganisé au Nord en 1867, rallia après 1871 les principautés de l'Allemagne du sud, fonctionnait en réalité sur une base confédérale. L'Empire disposait, dois-je le rappeler, d'un régime parlementaire et d'un très fort parti social-démocrate.

    Pourquoi la paix punitive de Versailles n'a-t-elle pas tenu compte de cet héritage ? Il remontait à la très ancienne constitution du Saint-Empire, à la bulle d'Or du XIVe siècle, aggravée par le traité de Westphalie imposé par la France au XVIIe siècle. Pourquoi les dirigeants radicaux-socialistes et jacobins de 1917-1918 n'ont-ils pas appliqué la politique que Maurice Barrès suggérait[4]à propos de la Rhénanie ?

    En fait le mondialisme dès le départ exprimait l'aveuglement des banquiers internationaux.

    Ceux-ci, créanciers indirects, désiraient de façon impérative ne traiter qu'avec un seul débiteur, un seul partenaire, si possible le plus solvable. On élimina d'ailleurs les autres vaincus, l'Autriche-Hongrie puisqu'on l'avait détruite, la Bulgarie parce que trop pauvre, la Turquie parce que la dette ottomane n'avait jamais été honorée.

    Et Bainville, qui se situe sur le terrain d'abord géopolitique, mais qui n'ignore certes pas les questions économiques, évoque cette attitude des experts financiers. Simplement, son fameux livre n'est publié qu'en 1920 et le débat sur la Ratification s'est déroulé l'année précédente, entre août et septembre 1919.

    Car dans ce débat ce n'est pas la seule Action française qui critique la politique de Clemenceau, on peut même dire qu'elle en partage à certains égards, par patriotisme, les mots d'ordre immédiats. À la Chambre des députés, c'est l'ensemble de la droite, qui voit juste quant à l'avenir, aussi bien les quelques élus monarchistes que le nationaliste républicain Barrès ou le chef de file des modérés Louis Marin qui dressera un réquisitoire de 30 pages[5]. Le premier intervenant, Louis de Chapdelaine[6], lui aussi élu conservateur, décrit pratiquement sans erreur de diagnostic et de pronostic, aussi bien les conséquences directes du traité que les capacités de redressement du peuple allemand cependant que presque toute la gauche s'engouffre dans la rêverie du mondialisme.

    Ainsi s'illustra le discours du socialiste Jean Longuet[7], petit-fils de Karl Marx[8] : c'est précisément à ce moment que l'on apprit que le Sénat américain ne ratifierait pas le traité et que les États-Unis n'adhéreraient pas à la SDN ce qui renversa tout l'échafaudage.

    Au bout du compte, on constate une fois de plus que l'utopisme et les slogans de la gauche se révèlent de puissants relais des erreurs des technocrates et autres financiers internationaux.

    JG Malliarakis  

    6a00d8341c715453ef0240a4c86ca3200d-320wi.jpgTout a été dit au long des débats de 1919 à la Chambre des députés...

    TABLE DES MATIÈRES : Note de l'éditeur par JG Malliarakis -- Introduction de 1945 I. Les Préambules [Chappedelaine - Raiberti - Charles Benoist] II. Pour une politique d’après guerre [Maurice Barrès - Albert Thomas] III. Plaidoyer et Réquisitoires [Tardieu - Barthou - Franklin-Bouillon] IV. La prochaine guerre viendra par Dantzig [Marcel Sembat] V. Réparations et organisation économique [Bedouce - Klotz - Dubois - Auriol - Loucheur] VI. Le désarmement [André Lefèvre] VII. Un ténor : Viviani VIII. Travail et Colonies [Colliard et Simon] IX. Du socialisme à l’extrême-droite [Longuet et Marin] X. Clemenceau intervient et XI. Dernières interventions [Renaudel - Lefèvre - Augagneur]  La conclusion de l'historien au lendemain de la Seconde guerre mondiale.
    Épilogue : Quelques dates. Quelques chiffrages à propos des réparations.
    L'Occupation de la Rhénanie (1923-1930)  → Pour en savoir plus sur ce livre, lire aussi  "Les cent ans de la fausse paix de Versailles". •••  Ce livre de 204 pages paraîtra courant novembre. Il est proposé au prix de souscription de 18 euros franco de port jusqu'au 30 novembre. Paiement par carte bancaire sur le site de l'éditeur  [ou par chèque en téléchargeant un bon de commande]

    Apostilles

    [1]  On a voulu en faire son programme, alors que le chancelier de fer, comme on l'a surnommé sévèrement, remarquait  tout simplement aussi que "la diplomatie sans les armes c'est la musique sans les instruments". Déformant ces apophtegmes, on a d'ailleurs beaucoup caricaturé le prussianisme, comme réplique allemande du jacobinisme : la constitution bismarckienne de 1867-1871 était beaucoup moins centraliste que celle de la république française.
    [2] cf. L'Insolent du 26 novembre "Cette vieille gauche qui revient"
    [3] Livre publié en 2013 ed. Fayard.
    [4] cf. in "La Ratification du traité de Versailles" chapitre II "Pour une politique d'après-guerre" pp. 39 sq
    [5] cf. interventions du 18 au 23 septembre in ">"La Ratification du traité de Versailles"
    [6]  cf. ">"La Ratification du traité de Versailles" chapitre Ier pages 27sq

    [7]  cf. ">"La Ratification du traité de Versailles" chapitre IX pp. 135sq

    [8]  Aucun rapport avec son honorable homonyme qui fut président de la Région Lorraine.

    https://www.insolent.fr/2019/11/faillite-des-fausses-garanties.html

  • L’hommage de Macron à nos 13 soldats sonnera faux

  • Les agriculteurs montent à Paris – Journal du mercredi 27 novembre 2019

     

    Les agriculteurs montent à Paris

    Les agriculteurs prennent d’assaut la Capitale. Après avoir dénoncé leurs conditions financières difficiles et un sentiment critique de la population à leur égard, la FNSEA a exhorté les agriculteurs à faire remonter leur colère jusqu’à Paris. Nous étions sur place !

    La France rend hommage à ses soldats

    La France esseulée au Sahel

    Après la mort de 13 militaires en opération contre des djihadistes au Mali, les démonstrations de soutiens se multiplient partout en France. Un drame qui replace au centre de l’actualité l’action contre le terrorisme de l’armée française au Sahel avec l’opération Barkhane.

    Actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/les-agriculteurs-montent-a-paris-journal-du-mercredi-27-novembre-2019

  • Bernard Lugan : « Au Mali, les dirigeants français ont voulu imposer l’utopique ‘vivre ensemble’ »

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    Bernard Lugan cliquez ici

    Le sentiment anti-français en hausse au Mali

    En dépit de l’élimination par l’armée française le 21 février 2019 de l’Algérien Yahia Abou al-Hamman, chef de « l’émirat de Tombouctou », et qui était l’un des trois principaux chefs de la coalition jihadiste sahélienne GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), la situation se complique au Mali.

    Le sentiment anti Français y a même explosé le 10 février 2019 quand, à Bamako, devant plusieurs dizaines de milliers de partisans, l’imam wahhabite Mahmoud Dicko a déclaré : « Pourquoi c’est la France qui dicte sa loi ici ? Cette France qui nous a colonisés et continue toujours de nous coloniser et de dicter tout ce que nous devons faire. Que la France mette fin à son ingérence dans notre pays. » 

    Un singulier remerciement pour tout ce que nos Armées ont fait pour son pays…

    Les 3 erreurs de la France

    La vérité est que, face à la grande complexité des réalités maliennes, l’erreur française fut triple :

    1) En 2013, il aurait fallu subordonner la reconquête de Gao, de Tombouctou et du nord Mali par Serval à la reconnaissance préalable par Bamako d’une nouvelle organisation constitutionnelle et territoriale prenant véritablement en compte les spécificités nordistes, ce qui n’a pas été fait.

    2) Au lieu de cela, Paris imposa une fois de plus l’aberrante solution électorale. Or, comme l’ethno-mathématique a automatiquement donné la victoire aux plus nombreux, c’est à dire aux sudistes, la revendication touareg a donc été « démocratiquement » délégitimée..

    3) Les autorités françaises ont refusé de voir que pour Bamako, l’ennemi principal est le séparatisme touareg et non l’islamo-jihadisme combattu par Barkhane.

    Au lieu de partir du réel ethno-racial sahélien, aveuglés par leur idéologie, les dirigeants politiques français ont voulu imposer l’utopique « vivre ensemble ». Ils imaginaient sans doute que la fée électorale allait, d’un coup de baguette magique, faire accepter à des nomades berbères ou arabes de se soumettre au bon vouloir des agriculteurs noirs sédentaires que leurs ancêtres razziaient, et aux sudistes de cesser de prendre leur revanche sur ceux qui, avant la colonisation libératrice, réduisaient leurs ancêtres en esclavage.

    Par la faute de nos gouvernants, Barkhane se trouve donc désormais prise entre le marteau et l’enclume avec des possibilités de manœuvre réduites en raison de la multiplication des mines posées sur les axes de communication obligés.

    Certes, de brillantes opérations permettent de liquider les têtes du jihadisme mais il faut bien voir que, de plus en plus fixée sur des emprises coupées des populations, comment Barkhane dont l’essentiel des moyens est désormais utilisé à son auto-protection pourrait-elle répondre aux problématiques régionales millénaires ?

    D’autant plus que ses cadres ne reçoivent plus de formation africaniste, depuis que les véritables enseignements en cette matière ont été supprimés, tant à Coëtquidan qu’à l’Ecole de Guerre…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/27/bernard-lugan-au-mali-les-dirigeants-francais-ont-voulu-impo-6193648.html

  • Treize soldats français tués au Mali

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    L'avis de Jean-François Touzé

    Treize officiers, sous officiers et hommes du rang viennent de trouver la mort dans la collision de leurs deux hélicoptères au Mali.
    Saluons ces soldats morts dans l'honneur de leur Service et pour la fidélité au Drapeau.
    Mais saisissons cette dramatique occasion pour demander des comptes au Président de la République et au gouvernement sur l'emploi de nos forces armées dans des opérations extérieures au long terme dont on voudrait être sur que seul l'intérêt supérieur de la France les commande.
    Nos soldats ne doivent être engagés que dans des opérations utiles et nécessaires au Pays et ne doivent se battre que pour le beau drapeau de notre France entière. 
    Ainsi, s'ils tombent, ils seront vraiment  morts pour la France.
  • DE TEHERAN à HONG-KONG, DEUX FACETTES DU TOTALITARISME

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    Le Bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    En Iran, ça chauffe, c’est le moins que l’on puisse dire. Et il y aurait de quoi sourire si nous ne devions pas déplorer un nombre effarant de victimes, plus d’une grosse centaine d’après ce que nous en disent les rapports des Nations unies et les différentes associations de défense des droits de l’homme. (Dont nous savons pourtant qu’elles peuvent être, parfois, suspectes.)

    Du côté de Téhéran, de Chiraz ou de Tabriz, ce ne sont pas des bilans, type « Gilets jaunes », mais des morts que l’on additionne, car le LBD n’est pas utilisé, mais tout bonnement les armes à feu. (Ce qui n’excuse nullement, soit-dit en passant, la brutalité sans discernement  aucun, des troupiers de Castaner, pour maintenir l’ordre, mais ceci est un autre scandaleux sujet) Dans l’ancienne Perse, nous assistons à un énorme paradoxe, car si les gens descendent dans la rue, c’est pour protester contre une hausse de 50% du carburant à la pompe, dans un pays producteur de pétrole ! Pire, cette décision intervient au moment même où l’on annonce la découverte en Iran de gigantesques réserves d’hydrocarbures ! L’ONU comme Amnesty international s’alarment d’un très lourd bilan pouvant dépasser les 143 victimes, essentiellement des protestataires qui ont subi la répression des sbires du régime. Un régime mis en place depuis la révolution des Ayatollahs de 1979, avec un Khomeiny, rappelons-le, bien protégé en France sous l’inepte mandature de Valéry Giscard d’Estaing.

    L’Iran n’est pas un pays sous-développé : c’est une grande puissance de 80 millions d’habitants, de potentiels consommateurs, dont une bonne majorité est tout de même d’origine indo-aryenne, - oh là, là, le vilain mot qui fait peur -, même s’il y a de fortes minorités kurdes, azéris ou baloutches. Après la très regrettable décision de Donald Trump, pour complaire aux milieux israélites de Washington et à l’Etat d’Israël, de se retirer de la table des négociations sur le nucléaire, les Ayatollahs et autres Mollahs qui espéraient tirer bénéfice d’une levée des sanctions, se sentent floués. Cette décision met dans l’embarras le président « modéré » Rohani. Malgré les timides rodomontades d’un Macron, - une fois n’est pas coutume, saluons-les tout de même au passage -, rien n’a bougé, si ce n’est que le Guide suprême a ordonné la reprise des essais nucléaires pour ne pas perdre la face devant son peuple. Mais le peuple iranien a besoin de manger, de se loger, d’étudier, de se déplacer. (Quel gâchis que la rupture avec ce pays pour nos industriels !) Quel jeu vont jouer les puissances occidentales ? Quel jeu vont jouer les pays du Golfe ? Voir et attendre ? S’immiscer, discrètement, dans le conflit ? Souffler sur le chaud ?

    Ce serait une erreur de croire que les Iraniens ne seraient pas tous des patriotes, même s’ils sont opposés au régime islamiste en leur for intérieur, comme vient de le prouver la démonstration de masse du 25 novembre. Ils le sont, nationalistes même, comme l’a démontré le conflit sanglant avec l’Irak de Saddam Hussein, dans les années 1980. La minorité arabe chiite n’avait pas été solidaire du pays arabe voisin, et était restée fidèle à Téhéran.

    Une information verrouillée

    Le régime verrouille l’information et a réussi, provisoirement, à museler Internet. Ce n’est pas la première fois que la République islamique connait d’énormes poussées de fièvre, à chaque fois le pouvoir s’en est sorti par la répression. Depuis, les autorités ont perfectionné leurs moyens de censure. Un spécialiste de ces questions, membre de l’observatoire d’Internet RIPE Atlas, a déclaré « que les Iraniens  se rapprochent d’un niveau de compétence qu’ont les Chinois », ce qui nous amène, sans transition, au cas de Hong-Kong.

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    A HONG-KONG, ce ne sont pas des “nuits de Chine, nuits câlines… »

    Cette île, un peu comme Singapour qui est majoritairement chinoise, ne produit pas grand-chose, sauf de la matière grise. Et ce sont ses étudiants qui sont en pointe dans la « Révolution des parapluies ». Devons-nous insister sur le Q.i de ces gens-là, qui feraient pâlir d’envie, hélas, une faculté franchouillarde ? Depuis  cinq mois, quotidiennement, nous recevons les mêmes images d’une population, jeune, mais pas seulement, faisant face avec habileté aux prétoriens chinois, à la botte de Pékin, via le pseudo gouvernement autonome  de dame Carrie Lam, mis en place dans le cadres du fameux « un pays, deux systèmes ».

    Les Anglais sont responsables. En rétrocédant leur colonie en 1997 au colosse Han, ils savaient  que, comme en Rhodésie en 1980, ça tournerait forcément mal un jour. Car qui peut croire que le régime communiste va tolérer plus longtemps l’insolente  et contagieuse rébellion d’une jeunesse éprise de liberté, vivant dans un îlot jusque-là protégé ? Le spectacle de cette ville est désolant, bitume calciné par les cocktails Molotov, sable apparent sous les pavés arrachés, vitrines brisées, etc. La résistance s’est concentrée, un moment, sur le campus de l’université polytechnique, PolyU, où les étudiants ont fait preuve d’une ingéniosité à toute épreuve : ils ont inventé des procédés pour éteindre les bombes lacrymogènes, ils tiraient à l’arc, et comme lors du soulèvement de Varsovie en 1944, ils se sont déplacés dans les égouts, détruisant les caméras de reconnaissance faciale au pays de Big Brother, organisant d’extraordinaires exfiltrations au nez et à la barbe de la police. L’origine du soulèvement, rappelons-le, est née de l’acquiescement par l’exécutif Hong-kongais d’une loi d’extradition qui aurait permis d’expulser dans les geôles de Pékin, tout délinquant de l’île et, en matière de délinquance, on sait que la dissidence est un délit grave dans un régime communiste. Mais, depuis, les revendications ont changé, et les manifestants ne se contentent plus de cette modeste victoire qui, entre parenthèses, restait à vérifier sur le long terme. Non, ils veulent désormais des élections démocratiques, ouvertes à tous, pour désigner les organes dirigeants locaux, dans le cadre du fameux « Un pays, deux systèmes ». Ils viennent d’ailleurs d’infliger à la Chine communiste un redoutable camouflet en envoyant 388 conseillers locaux « Pro Démocratie » contre 59 « Pro Pékin », lors des élections des conseils locaux du 24 novembre, une sorte de conseil municipal, sans pouvoirs politiques.

    Or, si curieusement pour l’instant, ça semble fonctionner à Macao, l’ex-colonie  portugaise voisine, on voit à Hong-Kong les limites de la formule « Un pays, deux systèmes ». Ca patine, c’est le moins que l’on puisse dire. Le régime de Xi Jinping est obligé d’envoyer  ses nervis pour discréditer et dissuader l’insurrection. Disons-le, ça ne marche pas, car il y a incompatibilité entre la revendication pour la liberté et l’appartenance à la République populaire de Chine. Les Tibétains comme les Ouïgours du Sin-Kiang, en savent quelque chose ! Le gouvernement de Pékin, avec cette plaie hong-kongaise à ses pieds, est tout de même bien embarrassé. Comment mâter ce soulèvement sans faire couler le sang ? Comment éviter que des chars écrasent des jeunes, comme le montraient au monde entier, les images de la répression place Tien An Men, en 1989 ? Comment rétablir l’ordre à Victoria et à Kowloon, ainsi que dans « les nouveaux territoires » de cette ex-colonie, sur le continent, sans trop de dégâts internationaux, alors que la Chine est en proie à une guerre commerciale larvée avec les Etats-Unis de Trump ?

    Grande méfiance à Taïwan

    Et surtout, surtout, comment convaincre les Taïwanais que la formule, répétons-la de « Un pays, deux systèmes » pourrait leur convenir ? Il y a fort à parier que le Kuomintang, le célèbre KMT de feu le maréchal Tchang-Kaï-Tchek, apôtre lui aussi de la théorie d’une seul Chine, y regardera à deux fois avant d’entamer une quelconque négociation pour la réunification. Le congrès américain a grondé, en affichant sa sympathie pour les révoltés de Hong-Kong. Pékin joue la menace sur le plan régional, en envoyant son porte-avions croiser au large des côtes formosanes. Les arsenaux se gonflent dans les îles Spratley et Paracel, revendiquées par une kyrielle d’Etats plus ou moins riverains, Philippines, Malaisie, Formose et Chine, cette dernière occupant massivement cette poussière de confettis  pour s’assurer d’une souveraineté  dans le cadre des zones économiques des 200 nautiques, car il y a sûrement des richesses qui dorment dans les fonds marins.

    La Chine est impérialiste. Probable qu’elle ne cèdera pas à Hong-Kong et qu’elle devra s’attendre à une solide résistance de la part des jeunes Hong-Kongais. Son image va en pâtir dans le tiers-monde et dans ses relations avec l’Occident. Mais, comme les intérêts des uns et des autres sont, qu’on le veuille ou non, plus ou moins liés, - car une guerre économique totale serait néfaste pour tous -, nous allons assister, certainement, après une période d’ébullition et de tension, à une grande plage d’amnésie chez les occidentaux. C’est comme ça à chaque fois. Tant qu’un procès international du communisme, à l’image du procès de Nuremberg, ne sera pas organisé, - et ce n’est pas pour demain ! -, les dictatures communistes, à Cuba, au Venezuela, au Nicaragua, au Vietnam, Chine bien sûr, sans oublier la sympathique Corée du Nord du brave Monsieur Kim, ont de beaux jours devant elles.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/26/de-teheran-a-hong-kong-deux-facettes-du-totalitarisme-6193422.html

  • 5 décembre : la pression monte sur l’exécutif – Journal du mardi 26 novembre 2019

     

    5 décembre : la pression monte sur l’exécutif

    Alors que la France entière retient son souffle avant la grève du 5 décembre, la stratégie de la majorité semble être de jouer la carte de l’opinion contre les grévistes. Un pari à quitte ou double.

    Les agriculteurs reviennent à Paris

    Après deux mobilisations nationales en octobre, la FNSEA a appelé à une nouvelle journée de protestation mercredi. Malgré les paroles rassurantes d’Emmanuel Macron, plus de 1 000 tracteurs sont attendus aux portes de Paris avec en arrière-plan la grève générale du 5 décembre prochain.

    François, un pape contre l’arme nucléaire

    En déplacement à Hiroshima au Japon, le souverain pontife a fustigé la détention d’armes nucléaires par les Etats. Une position exprimée de manière directe mais qui s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/5-decembre-la-pression-monte-sur-lexecutif-journal-du-mardi-26-novembre-2019

  • Politique-Eco n°238 avec Bruno Racouchot – Brésil : mythes et désinformation sur la 8ème puissance mondiale


    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Bruno Racouchot, fondateur de la société Comes (Paris, Rio, Toronto) pour son livre : »Brésil – corruption, trafic, violence, criminalité – Vers la fin du cauchemar ? (Editions ESKA).

    1) Un grand pays mal connu des Français

    – 15 fois la France, huitième puissance mondiale
    – Pays jeune, dynamique et fortement résiliant
    – Un taux record d’homicides (31/100 000)
    – 28 octobre 2018 : élection de Bolsonaro, non un basculement idéologique mais le rejet de la corruption et de la criminalité
    – Gauche et droite confondues dans le même opprobre
    – Une géographie de la violence, quartiers et Etats
    – Le soutien des militaires, les plus respectueux de la Constitution mais attachés à la souveraineté brésilienne
    – Une constitution sociale et fédérale mais rien de prévu pour la sécurité
    – Sergio Moro, ministre de la justice et ancien juge anti-criminalité : le commencement de la fin du cauchemar
    – Les images du Brésil vues de France : confusion et ignorance
    – La part volée par la corruption, estimée à près de 6% du PIB

    2) La corruption politique

    – L’opération Lava Jato : l’équipe Lula incriminée – Lula, chef d’organisation criminelle
    – Les trois étages de la criminalité comme dans l’Enfer de Dante
    – Le patriotisme populaire révolté contre la trahison des élites
    – Relations incestueuses entre les factions criminelles et la classe politique
    – Tuer ou être tué, autorisation de riposte des policiers
    – Baisse de la criminalité et des attaques de camions, – 25% depuis un an !
    – Santé, infrastructures pénalisées par la corruption
    – Essai d’explication culturelle de la violence au Brésil
    – La culture de la ruse « jetinho »
    – Une grande figure du brésil au XIXème siècle : Don Pedro II qui a permis le décollage économique du pays
    – La France, jusqu’aux années 50 du XXème siècle a joué un rôle important au Brésil
    – Aujourd’hui, la France est le premier employeur privé du Brésil, mais un nain politique du fait d’une classe politique française qui ignore tout du pays

    3) Les périphéries, l’Amazonie, l’environnement, les Indiens

    – Une frontière avec l’Europe, la Guyane (plus de 700 Km)
    – Mercosur et UE
    – Le pont sur l’Oyapock
    – Les maladresses françaises : la déclaration de Macron sur l’Amazonie à Biarritz
    – Un capital de sympathie dilapidé par arrogance et ignorance
    – Un potentiel agroalimentaire colossal
    – Les espaces en voie de conquêtes, la forêt a plus brûlé sous Lula que Bolsonaro
    – Le Brésil : 20% des eaux de la planète
    – Environnement, raison garder, risques et excès mais aussi maîtrise du problème dans un esprit de souveraineté
    – J-Y Carfantan, un chapitre sur les Indiens et des zones d’habitat

    Postface de Xavier Rauffer : les leçons à prendre dans l’analyse des réseaux criminels

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n238-avec-bruno-racouchot-bresil-mythes-et-desinformation-sur-la-8eme-puissance-mondiale