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international - Page 600

  • [vidéo] Pourquoi le pacte sur les migrants pose-t-il problème ?

    Le Pacte mondial sur les migrations devrait être signé à Marrakech les 10 et 11 décembre par 190 pays mais il est de plus en plus contesté par certains pays d’Europe qui refusent de le ratifier.

    L’Autriche reproche notamment au document d’instaurer un droit à l’immigration. Explications.

  • Jaune de colère : la « transition écologique » est un mensonge

    Jaune de colère : la « transition écologique » est un mensonge

    De Stéphanie Bignon, présidente de Terre et famille :`

    La « transition écologique » est un mensonge, le faux nez et la nouvelle locomotive de la « globalisation ». Cette dernière se résume à la volonté de supprimer toute résistance à l’enrichissement sans limite de quelques « marchands du Temple » qui n’ont de patrie que l’argent.

    La véritable écologie n’est donc pas compatible avec un système global ! (Voir le film-documentaire de Coline Serreau, « Solutions locales pour un désordre global »)

    Dans un pays où l’Etat est entre les mains des bénéficiaires de ce système, voici résumé, le processus d’asservissement des populations :

    • Produire n’est plus prioritairement destiné à répondre à un besoin réel mais à enrichir quelques-uns aux dépens de tous les autres et des ressources naturelles.
    • Pour satisfaire l’actionnariat des « grands groupes » et augmenter « l’augmentation » de sa marge annuelle, il faut diminuer les coûts de production.
    • Produire loin, grâce à des petites mains peu exigeantes, rapporte à ces financiers qui sous prétexte de baisser les prix, augmentent leur marge aux dépens des salaires, de l’investissement et de la recherche.
    • La propagande nous a vanté que « les prix bas ont permis la consommation de masse…et que nous en profitions tous » … mais à quel prix pour NOUS qui payons la note ?
    • Nous avons progressivement accepté d’être rendu dépendant de cette consommation et avons vécu à crédit. Aujourd’hui nous ne sommes plus solvables : le taux de chômage est insoutenable, le travail est ailleurs et le bilan environnemental est catastrophique, les marchandises sont produites et transportées loin sans autre considération que le profit à court terme.

    Alors que faire devant ce naufrage ? Selon le gouvernement… financier, il faut toujours plus « globaliser ». Mais « globaliser » nous ruine… alors il faut taxer. Prendre ce qui nous reste sous prétexte de financer la fameuse « transition écologique ». Taxes prohibitives qui ont pour but de rendre la vie impossible aux habitants d’agglomérations de moins de 10.000 âmes. Comment travailler, créer, vivre quand les écoles, les hôpitaux, les médecins, les bureaux de poste, les administrations, les banques désertent nos petites bourgades et que ces services ne sont plus accessibles qu’au bout de déplacements toujours plus longs, toujours plus taxés ?

    La loi NOTRe, Nouvelle Organisation Territoriale de la République a trouvé un puissant outil pour détruire nos villages et nous déraciner : « la transition écologique » !

    Donc, sous prétexte d’écologie, nous devons toujours plus « globaliser » et tous vivre en ville !

    Comme nos pseudos représentants de l’Etat semblent ne pas être en mesure de comprendre leur propre incohérence, nous allons leur expliquer :

    Economie, vient du grec « oikos », la maison et de « nomos », gérer. Donc, l’économie c’est d’abord gérer sa maison, puis un ensemble de maisons, les villages, puis un ensemble de villages, les provinces, puis un ensemble de provinces, la France… Mais l’échelon de base reste la maison ! Même dans une économie à l’échelle du monde, la référence, l’unité, la brique qui constitue toutes les constructions économiques, est la maison.

    Si la gestion de la maison est rendue impossible, à terme ce sont les échanges internationaux qui deviennent impossibles. Le mépris de cet échelon est une faute grave parce que c’est aller contre la nature, parce que c’est déconstruire au lieu de construire !

    L’application d’une véritable subsidiarité qui redonnerait à chaque maison la liberté de se gérer dans la mesure de ses compétences est la base d’une véritable écologie. Permettre à qui le veut de rester sur la terre familiale, de vivre à la campagne et donc d’éviter l’engorgement des infrastructures urbaines, est essentiel. La pollution étant due à la concentration, il conviendrait d’alléger considérablement la pression fiscale pour que vivre de son travail partout en France soit possible !

    Alors messieurs, globalisation ou écologie ? Là est la vraie question. Sachez que vous êtes démasqués car nous sommes de plus en plus nombreux à savoir que vous répondez « globalisation » et que l’écologie est en réalité le cadet de vos soucis … un cadet abandonné ! Vous méprisez le réel mais la réalité des « Gilets jaunes » va vous chasser !

    https://www.lesalonbeige.fr/jaune-de-colere-la-transition-ecologique-est-un-mensonge/

  • Immigration sans limite : l’ONU cherche à créer un droit à immigrer clandestinement

    Immigration sans limite : l’ONU cherche à créer un droit à immigrer clandestinement

    De Gabriel Robin dans l’Incorrect :

    La conférence intergouvernementale chargée d’adopter le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » se tiendra les 10 et 11 décembre prochains. Un pacte d’une importance cruciale.

    Ce pacte divise la communauté internationale, opposant la France et l’Allemagne à un groupe de pays réfractaires, menés notamment par les Etats-Unis de Donald Trump. Au sein des Etats, le Pacte dit de Marrakech divise de la même façon, Angela Merkel étant notamment considérée par ses adversaires comme l’instigatrice des mesures ultra-immigrationnistes qui compléteront la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants.

    Composé de 41 pages consultables sur le site officiel de l’Organisation des Nations Unis, le projet de document final de la conférence a pour objectif de faciliter grandement l’immigration à destination des pays occidentauxPis, il y encourage explicitement. Il faut, dans un premier temps, insister sur le fait que le document ne traite que des « migrants » et non des réfugiés, les distinguant dès le quatrième article de son préambule. Source principale de la synthèse finale, le rapport initial du Secrétaire général Antonio Guterres peut être résumé par son titre : « Rendre les migrations bénéfiques à tous ».D’autres travaux ont probablement joué un rôle, à commencer par le rapport mondial de suivi sur l’éducation de l’Unesco intitulé « Migration, déplacement et éducation : bâtir des ponts, pas des murs », dont le vocabulaire trahit l’idéologie : « L’attitude envers les immigrants est influencée par le niveau d’étude. Il apparaît que les personnes plus instruites sont moins ethnocentriques, qu’elles valorisent davantage la diversité culturelle et qu’elles considèrent les effets économiques de la migration sous un jour plus favorable ». Voilà qui rappellera un peu les discours du Président Macron : si vous êtes contre moi, c’est que vous n’êtes pas suffisamment intelligent pour comprendre. Les peuples sont crétins et doivent laisser les grandes personnes décider à leur place ; experts, technocrates et économistes labellisés « progressistes all inclusive ».

    Bref, revenons-en au « Pacte de Marrakech » tel qu’il devrait être voté dans quelques jours. Ses rédacteurs estiment nécessaire d’améliorer la coopération en matière de migration internationale parce que les migrations auraient « toujours fait partie de l’expérience humaine depuis les débuts de l’Histoire », et, qu’à l’heure de la mondialisation, elles seraient « facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable ». Car, vous l’ignoriez peut-être, mais la majorité des migrants « voyagent, vivent et travaillent dans des conditions sûres, ordonnées et régulières ». Rien que ça ! Une vision si irénique ne peut donc s’accompagner que de propositions pensées pour encourager les candidats à l’exil, pour les aider dans leur voyage et leur future installation. Ici, l’immigré n’a que des droits et aucun devoir. Il est l’Autre, le faible ontologiquement bon, la bonne nouvelle, notre enfant symbolique.

    À l’image de l’Unesco qui estime l’assimilation préjudiciable à « l’identité des migrants », à l’inverse du multiculturalisme, les Etats signataires du futur Pacte de Marrakech s’engageront moralement à donner une image toujours positive de l’immigration et de la « diversité » ; voire à combattre judiciairement les réfractaires, qu’ils soient en politique, professionnels des médias, ou simples citoyens. L’ensemble, comprenant tant des recommandations demandant la protection des migrants à l’intérieur des frontières sur le mode « No Border » que des incitations à faciliter l’évasion des richesses vers les pays « d’origine », ainsi que le suggère aussi l’Unesco, forme un programme complet de remplacement des populations autochtones en Europe, les seules que méconnait l’ONU. Ce texte, s’il n’aura pas de force légale, achèvera de désarmer moralement les Occidentaux face à ce qui est, il faut bien le dire maintenant, une invasion méthodique et planifiée de notre continent. Imaginez donc que dans le « plein respect de la liberté de la presse », les journalistes devront être mieux formés à la question des migrations, c’est-à-dire éduqués à délivrer la doxa inclusive et multiculturaliste mondiale.

    L’ONU cherche à créer un droit à immigrer clandestinement, riposte directe contre les vieilles nations repliées sur elles-mêmes, comme la Hongrie qui avait refusé de laisser ses frontières violer par des individus indésirables. A l’époque, l’organe chargé de la question migratoire pour l’ONU avait d’ailleurs publié un message sur Twitter indiquant que « franchir une frontière » n’était « pas un crime ». Le professeur de droit international de l’Université Catholique de Louvain Pierre d’Argent juge que le texte est un « instrument politique » qui finira immanquablement par servir d’outil aux avocats défendant des clandestins, et que les juridictions nationales pourraient s’appuyer sur le texte, quand bien même il n’aurait pas force légale. Quelques pays refuseront donc logiquement de céder au chantage des pays du tiers-monde et des globalistes occidentaux, parmi lesquels les Etats-Unis, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, Israël ou l’Australie. Très bientôt, à coup sûr, l’Italie.

    La France, de son côté, devrait signer ce Pacte dans l’indifférence générale, sans qu’aucun média ne l’ait sérieusement évoqué. Par cette signature, Emmanuel Macron donnera son feu vert à l’intensification du processus de changement de peuple et de culture actuellement à l’œuvre dans notre pays. Ces idées délirantes ont déjà contaminé une bonne partie de la population. À titre d’exemple, une jeune femme de trente-trois ans affirmait récemment ne pas aimer les enfants mais vouloir accueillir des « migrants » et des « réfugiés climatiques ». Pour des motifs prétendument écologiques, Gaëlle n’entend pas enfanter une descendance qui « consommera encore et toujours ». Elle n’a en revanche que des mots compatissants pour ces subsahariens au taux de fécondité de cinq enfants par femme qui, une fois parvenus en Europe, deviennent des consommateurs comme les autres, souvent pires. Il faut sauver la France et l’Europe, même contre leur propre volonté…

    https://www.lesalonbeige.fr/immigration-sans-limite-lonu-cherche-a-creer-un-droit-a-immigrer-clandestinement/

  • Pacte migratoire de l’ONU – Pour Nicolas Bay, on cherche à aboutir “à la consécration d’un prétendu droit à la migration”

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    Si le gouvernement français soutient le pacte migratoire de l’ONU, le Rassemblement national s’y oppose logiquement, voyant dans ce texte la porte ouverte à de nouveaux mouvements migratoires.

    Selon Marine Le Pen, ce texte “exprime un immigrationnisme radical qui non seulement engage tous les pays à faire la promotion de cette immigration sans limite, mais fait disparaître le concept de clandestinité.”

    Nicolas Bay ajoute : “C’est toujours la même manière de procéder. On va aboutir à la consécration d’un prétendu droit à la migration présenté comme un nouveau droit de l’homme“.

    Diverses pétitions fleurissent sur le Net pour dénoncer ce projet de l’ONU. Exemple avec celle-ci : “Non au Pacte mondial sur les migrations qui met en danger la France et l’Europe

    Le Scan Politique
    @Le_Scan

    Pacte migratoire de l'ONU : RN et LR dénoncent l'avènement d'un «droit à l'immigration» http://www.lefigaro.fr/politique/2018/11/28/01002-20181128ARTFIG00296-rn-et-lr-denoncent-l-avenement-d-un-droit-a-l-immigration.php?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1543432072 

    Pacte migratoire de l'ONU : RN et LR dénoncent l'avènement d'un «droit à l'immigration»

    Le parti de Marine Le Pen a lancé une pétition contre la signature du pacte par la France.

    lefigaro.fr 
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  • Russie-Ukraine : vers une nouvelle guerre de Crimée ?

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    Chercher à comprendre la géopolitique commence toujours par la lecture d’une carte de géographie. En substance, Napoléon Bonaparte ne disait pas autre chose. En effet, pour appréhender la réalité politique du moment, les frontières délimitant les grands ensembles ethniques, culturels et religieux, l’observation de ces montagnes, fleuves et mers demeure le plus fiable des guides. Si la géographie n’explique évidemment pas tout, elle éclaire néanmoins, non seulement le passé, mais également le présent.

    Ainsi, le regain de tension actuellement constaté dans la mer d’Azov, enclave maritime au nord de la mer Noire, avec l’Ukraine à l’ouest, la Russie à l’est et le détroit de Kertch au sud. Là, trois navires de guerre ukrainiens ont été arraisonnés par la marine russe, à la suite d’incidents frontaliers dont chacun reporte sur l’autre la responsabilité. La loi du genre, en quelque sorte.

    Historiquement, le berceau historique de la Russie se trouve en Ukraine, à Kiev ; tout comme celui de la Serbie se niche au Kosovo, ce qui peut aussi expliquer nombre d’événements récents. Quant à l’Ukraine, elle est une de ces nations pivots, entre Europe et Eurasie, catholicisme et orthodoxie, chrétienté et islam, condamnée à sans cesse regarder un jour à l’Ouest et l’autre à l’Est. Tout comme la Russie, d’ailleurs, dont l’étendue géographique, allant de Saint-Pétersbourg à Vladivostok, en fait un pays à la fois européen et asiatique.

    Cette zone a donc toujours été convoitée par les grandes puissances, et ce n’est pas pour rien que la Crimée, imprudemment offerte, en 1954, à l’Ukraine par l’URSS de Nikita Khrouchtchev, a donné lieu à la guerre du même nom, de 1853 à 1856, conflit opposant alors la Russie à la France et à son allié ottoman. Aujourd’hui, rien n’a fondamentalement changé. Les USA, la nouvelle superpuissance, ne ménage pas ses efforts pour arracher Kiev à l’influence de Moscou, que ce soit par le biais de révolutions colorées et téléguidées de l’étranger ou d’adhésions plus ou moins forcées à l’OTAN. Le tout sur fond de campagnes internationales visant à déstabiliser les dirigeants pro-russes locaux, généralement accusés, au-delà de leur corruption présumée, de ne pas respecter les droits de l’homme, et éventuellement ceux des homosexuels et des journalistes.

    À ce titre, la personnalité du président ukrainien, Petro Porochenko, idole de ces mêmes médias occidentaux, est assez révélatrice. Oligarque devenu l’un des hommes les plus riches du pays, à la faveur de la libéralisation économique, il est, avec George Soros, l’un des principaux bailleurs de fonds de la révolution orange de 2004. Dix ans plus tard, il devient président. On notera qu’en 2015, il confie le poste de gouverneur d’Odessa à Mikheïl Saakachvili, l’ancien président de Géorgie, naturalisé ukrainien dans la foulée, et lui aussi parvenu au pouvoir en 2004 à Tbilissi grâce à la révolution des roses, elle encore appuyée par le même George Soros. Depuis, tombé en disgrâce, cet autre homme lige de l’Occident est allé se faire naturaliser ailleurs.

    Et la suite ? Cet incident devrait tôt se résorber. Chacun montre ses muscles tout en bombant le torse. C’est la loi du genre. On remarquera juste qu’au moment où certains prônent l’abolition des frontières, pour motifs économiques et/ou idéologiques, cette même question des frontières n’aura jamais été aussi prégnante. Car c’est immanquablement là, en ces endroits pas toujours bien définis, que naissent immanquablement les frictions ; Israéliens et Palestiniens le savent mieux que personne. En revanche, ceci demeure avéré : les Occidentaux, à force de pousser, une par une, des nations traditionnellement sous influence moscovite dans l’OTAN, ne peuvent que confirmer le Kremlin dans le sentiment qui est le sien depuis toujours : celui d’être assiégé par un Occident dont il se demande toujours s’il faut le craindre ou le rejoindre.

    À ce titre, il est parfaitement consternant de constater que, depuis Jacques Chirac, la France est incapable de comprendre cela. Mais comment parler à la place Rouge quand on n’est même pas capable d’adresser la parole aux gilets jaunes ?

    Nicolas Gauthier

    http://www.bvoltaire.fr/russie-ukraine-vers-une-nouvelle-guerre-de-crimee/

  • Économie : rien ne va plus dans le monde

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    Marc Rousset

    « Les actions sont en plein bitcoin », a pu déclarer un gestionnaire d’actifs, comparant les marchés boursiers surévalués aux bulles des crypto-monnaies en train d’éclater. Le CAC 40 a déjà perdu 7 % depuis le début de l’année, Vallourec 65 % et Valeo 58 %, tandis que les banques françaises, balayées par les tensions en Italie, affichent des baisses comprises entre 20 % et 30 %. Le CAC 40, soutenu par les groupes de luxe, a perdu cependant moins que Francfort (13,5 %), Milan (14,5 %), Londres (10 %).

    Le déclin du prix du pétrole est inquiétant car il signifie que l’économie mondiale s’affaiblit. Le simple fait que de plus en plus de banquiers centraux achètent de l’or dans le monde doit aussi être considéré comme un signal d’alerte.

    Jusqu’à ce jour, l’échéance inéluctable de la faillite des finances publiques dans le monde a été repoussée par le soutien abusif des banques centrales. Le déficit de la France de 83 milliards d’euros ne doit pas être comparé seulement aux fameux 3 % du PIB qui rassurent, mais aux recettes fiscales de 245 milliards d’euros de notre pays, soit 30 % de ces dernières. La France doit être comparée à une entreprise qui, depuis quarante ans, connaîtrait une perte abyssale de 30 % de son chiffre d’affaires ! Au bout d’une seule année, tout chef d’entreprise – n’importe où dans le monde – qui présenterait un compte d’exploitation semblable serait immédiatement démis de ses fonctions par les administrateurs de la société.

    La BCE, face à la catastrophe qui s’annonce, mettra fin effectivement, en décembre 2018, à son programme de rachat d’actifs (« QE ») de 2.600 milliards d’euros, mais elle songerait à reporter à l’automne 2019 ou à fin 2019 le relèvement de taux annoncé pour l’été 2019. Il est probable que les trois tours de vis de 0,25 % de la Fed pour l’année 2019 seront, eux aussi, soumis aux aléas de la conjoncture. Mais les banques centrales sont cependant obligées, un jour ou l’autre, de remonter les taux pour briser le cercle vicieux : baisse des taux et augmentation de l’endettement. Sinon, la partie se terminera par la perte de confiance, la fuite devant la monnaie et l’écroulement du système financier hyper-endetté.

    Aux États-Unis, l’euphorie du consumériste « Black Friday », repris en anglais dans le texte par les petits singes copieurs européens à court d’idées nouvelles pour vendre encore davantage, masque les déceptions des classes aisées, suite à l’effondrement de 9 % de Wall Street depuis début octobre. L’immobilier et les ventes de véhicules fléchissent, suite à la hausse des taux. Toys“R”Us a fermé ses 800 magasins. Sears est au bord de la liquidation. J.C. Penney, avec ses 865 magasins, est aux abois, tandis que les géants de la distribution Home Depot, Target et Walmart souffrent en se faisant massacrer à Wall Street. À noter qu’en France, Casino, Auchan et Carrefour luttent aussi à contre-courant, suite à la gloire éphémère perdue des hypermarchés.

    La dette des ménages américains (marché hypothécaire, crédit revolving, crédit automobile, cartes de crédit et prêts étudiants) a atteint le niveau record de 13.500 milliards de dollars. Pour diminuer leur déficit, les Américains seront, un jour, obligés de dévaluer le dollar alors que la hausse des taux le réévalue, d’où les problèmes insurmontables à résoudre aux États-Unis, du style quadrature du cercle.

    En Grèce se fait entendre le chant du cygne Aléxis Tsípras, qui prétend, avec son projet de budget miracle 2019, « avoir fait mentir les Cassandre qui prédisaient le désastre de l’économie du pays ». Le désastre est pourtant là avec, malgré l’émigration, un taux de chômage de 19,9 %, un parti d’opposition conservateur avec 16,5 points d’avance sur SYRIZA et des taux d’emprunt prohibitifs à dix ans à 4,5 %, contre seulement 3,4 % pour l’Italie et 0,7 % pour la France. « Ce budget est un trompe-l’œil démagogique à visée électorale, qui ne change rien et empêche la Grèce de redémarrer », dénonce Olivier Delorme, historien spécialiste de la Grèce.

    En fait, le danger sévit partout dans le monde : à elle seule, la dette privée en dollars d’environ 230 % du PIB chinois pourrait provoquer une crise mondiale d’envergure, selon l’économiste japonais Kevin Lai, de Daiwa Capital Markets. La chute de la monnaie chinoise provoquerait, en effet, une crise de la dette en Chine, susceptible de dégénérer en désastre mondial.

    Lire aussi cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/11/27/economie-rien-ne-va-plus-dans-le-monde-6108676.html

  • D’après la Conférence internationale des ONG africaines, l’immigration africaine n’est pas du tout une menace pour l’Europe

    INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation deRadio Courtoisie) : 
    Les membres du Conseil économique et social de l’ONU (Ecosoc) se réunissaient à Alger du 19 au 21 novembre, selon le journal El Watan.

    Le thème de la rencontre était « Impliquer l’Afrique pour faire face à la crise migratoire ». Mais le Conseil est finalement loin de considérer les vagues d’immigration clandestines qui touchent l’Europe comme une « crise » puisque la conclusion que, « les migrants africains ne constituent pas une menace pour l’Europe ».

    Les chercheurs africains ont avancé moult chiffres pour nier les statistiques européennes. Selon eux, les pays européens utiliseraient les chiffres de l’immigration comme un levier de pression sur les pays africains en leur faisant porter la responsabilité. Commence alors le révisionnisme des chiffres. « Ainsi l’Italie accueille 7% des migrants africains, alors que ses médias avancent le chiffre de 24,6%, le Portugal en accueille 6,2% et en déclare 20,6%, la Grèce 8,4% et en déclare 20%, l’Allemagne en accueille 8,8% et déclare 13% de migrants africains sur son sol ».

    https://fr.novopress.info/

  • Puissance militaire US : Vertige et délire du sommet

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    Ex: http://www.dedefensa.org & https://echelledejacob.blogspot.com 

    Le sujet de l’état des forces armées des États-Unis est particulièrement important dans la mesure où ces forces armées constituent le socle de la puissance de ce pays, pour toutes ses activités, y compris le statut dominant (pour combien de temps ?) du dollar et de la finance US qui utilisent essentiellement la menace (militaire) pour conserver (pour combien de temps ?) leur position actuelle. Aujourd’hui, ce “socle de puissance” (militaire) s’appuie essentiellement sur une “image” faite d’une perception faussaire, celle que lui donne la communication, mais sa vérité-de-situation qui s’impose de plus en plus rapidement entraîne évidemment l’érosion très rapide de cette perception. Aujourd’hui encore paraît une étude de la National Defense Strategy Commission, service interne au Pentagone, mettant en évidence la possible/probable incapacité de la puissance militaire US de l’emporter dans une guerre contre la Chine et/ou la Russie. 

    On en examine régulièrement des signes sur ce site, encore récemment avec le cas du porte-avions USS Gerald R. Ford, et le 12 novembre avec « Suicide, mode d’emploi ». Dans ce dernier article, nous signalions un texte très récemment paru et d’un grand intérêt, sur lequel nous voudrions revenir pour nous attarder sur certains de ses aspects : « On notera qu’un complément de très grande qualité et extrêmement détaillé sur l’état catastrophique de la puissance militaire US, de sa base industrielle et technologique, du technologisme, etc., se trouve dans un très long article d’analyse de SouthFront.org. » 

    Il y a notamment un passage, concernant essentiellement les forces aéronavale embarquées sur les porte-avions, qui met en évidence la fragilité structurelle des forces US, derrière la massivité des chiffres. 

    « Le deuxième problème, qui est peut-être plus grave encore, est le fait que les escadrons F/A-18 sur lesquels la Navy s'appuie pour effectuer presque toutes les tâches aéronavales de ses porte-avions, et surtout les missions d’attaque, de supériorité aérienne, de défense de la flotte, de ravitaillement en vol, de guerre sous-marine et de surveillance, sont dans un état de délabrement alarmant. En février 2017, la Marine a annoncé que les deux tiers, soit 62% de tous les F/A-18 Hornet et Super Hornet, étaient incapables d’accomplir leur mission en raison de problèmes de maintenance. Vingt-sept pour cent de ces aéronefs subissaient non pas des travaux de maintenance mineurs et de routine mais de très importants travaux de réhabilitation. Sur les 542 Hornet F/A-18 et E/F-18, 170 seulement sont capables de remplir leur mission avec une maintenance normale. [...] La décision a également été prise d’utiliser 140 des Hornet des plus vieilles versions (variantes A/C) de la Navy et de les cannibaliser pour des pièces ou de les transférer aux escadrons de l'USMC qui rencontrent des problèmes de maintenance similaires. Dans le cas de l'USMC, ils attendent depuis si longtemps les nouveaux F-35B que leurs anciens F-18 tombent en ruines. [...] 

    » Le fait que 62% des F-18 de la US Navy ne soient pas capables de remplir mission n’est pas une anomalie. En 2017, environ 72% des avions de l’US Air Force n’étaient pas capables de remplir leur mission. [...]La marine et l'armée de l'air affirment que leurs budgets respectifs ne disposent pas de suffisamment d'argent pour se procurer les pièces de rechange nécessaires à la poursuite du service normal ces avions. On pourrait se demander pourquoi, dans ce cas, des dizaines de milliards de dollars sont investis dans de nouveaux aéronefs [aux capacités incertaines et non démontrées] alors que les flottes existantes sont délabrées. Les décisions prises à l'échelon supérieur du DoD sont assez déconcertantes pour les milliers de soldats, marins et aviateurs qui luttent pour que les armes et les véhicules soient prêts à l’action. » 

    ... On comprend que la dernière phrase concerne l’inévitable JSF/F-35, dont il a été question entre les deux extraits, pour décrire et déplorer cette incroyable catastrophe qui pompe tous les budgets disponibles et empêche de ce fait le maintien en état de vol et/ou le renouvellement en partie de la flotte des avions de combat venus des années 1970 (A-10, F-15, F-16 et F-18) constituant l’essentiel sinon la quasi-entièreté de l’aviation de combat des États-Unis. (La crise vient de loin et tout le monde est au courant ; elle est largement documentée sur ce site, notamment concernant les F-15 de l’USAF, et puis le reste de l’USAF également.) 

    La catastrophe-JSF est assez unique en son genre, dans ce sens qu’en plus de s’autoproduire sous la forme d’un monstre inutilisable, elle dévore autour d’elle tout ce qui fait la puissance de l’USAF, – pour ce cas spécifique de l’USAF comme principal utilisateur de l’avion, les autres services étant logés à la même enseigne. Le JSF/F-35 reste un mystère considérable, qui porte la marque de la catastrophique destinée du technologisme. Si l’on peut aisément détailler les divers aspects de cette catastrophe, tant au niveau des technologies que des aspects budgétaires, que des aspects bureaucratiques, le mystère est complet au niveau général de l’appréciation du désastre dans tous ses effets et conséquences stratégiques pour la puissance des USA. Ce mystère se résume à quelques questions fondamentales : comment la direction politico-militaire des USA n’a-t-elle pas réalisé ne serait-ce que la possibilité de l’ampleur du désastre qui se profilait de plus en plus précisément ? Comment n’a-t-elle pas admis qu’il était nécessaire de garder quelques options annexes ou complémentaires, pour limiter ces éventuels effets et ces conséquences, notamment en réservant une part budgétaire pour entretenir et renouveler en partie le parc existant depuis 1970 de l’aviation de combat ? 

    En cela, du fait que ces questions restent sans réponse, on mesure la confusion de la pensée et le désarroi psychologique où se trouve cette direction politico-militaire. Le même texte qu’on a pris comme référence insiste sur un autre aspect, qui montre une autre facette de cette confusion et de ce désarroi, dans une partie très longue qu’il nomme « L’obsession des MRAP » (MRAP pour Mine Resistant Ambush Protecteddésignant les véhicules résistant aux mines et autres explosifs d’embuscade, ou IED [Improvised Explosive Devices]). Il s’agit du développement, à partir de 2003, de véhicules pouvant résister aux attaques par mines et embuscades du fait de la résistance, en Irak et en Afghanistan. Les pertes du fait de ces attaques au sein des innombrables convois de ravitaillement et de livraison de la logistique, spécialité US s’il en est, déclenchèrent dès la fin 2003 une grande panique au Pentagone, où l’on se lança dans le développement et la production de MRAP de différents modèles et de plus en plus monstrueux, croulant sous les amas de blindage. La production a dû atteindre entre 45 000 et 50 000 unités depuis 2003, pour un coût affiché d’autour de $45 milliards... 

    « Le DoD [Pentagone]a consacré des milliards de dollars en contrats pour des véhicules blindés protégés contre les mines (MRAP) entre 2003 et aujourd'hui. Le coût total d’acquisition des différents MRAP commandés et mis en service de manière conservatrice dépasse 45 milliards USD. L'armée américaine ne compte pas moins de sept types différents de MRAP en service à ce jour, plus que tout autre pays de loin. Alors que les États-Unis ont réduit leur présence active en Afghanistan et en Irak, ils ont vendu bon nombre de ces véhicules aux forces de sécurité locales, et même aux forces de police nationales des États-Unis, ceux-ci n’étant de guère d’utilité sur un champ de bataille ouvert où l'armée américaine livrerait un conflit conventionnel avec un puissant adversaire... » 

    Ce cas est particulièrement intéressant pour montrer, non seulement la confusion et le désarroi que nous mentionnons plus haut, mais plus encore la perversion des esprits qui habite (qui habita à partir de la fin de la Guerre froide) la direction politico-militaire des USA. Il y eut donc cette panique déclenchée par le fait que l’“offre US” (démolition sauvage du pays puis conquête quasi-évidente des cœurs et des esprits [harts & minds] par la démocratie américaniste) avait reçu comme réponse les mines et les IED sur les routes qui réduisaient en cendres la doctrine de la guerre “zéro-mort”, autre legs de la présidence Clinton, et cette panique débouchant sur une production compulsive de plusieurs dizaine de milliers de monstres blindés sans la moindre utilité hors des bourbiers auto-créés par la politique Système dans les pays pulvérisés par les bombes very-intelligentes (smart bombs). 

    Mais il y a surtout ceci ; à côté et largement au-dessus, il y avait la conviction que de toutes les façons on se trouvait “à la fin de l’Histoire” aux conditions dictées par le Pentagone, et donc à part les paniques en passant produisant autour de 50 000 MRAP qui finiraient par faire de la figuration dans les blockbusters d’Hollywood, rien n’était à craindre. Cet état d’esprit explique que la puissance militaire US s’est trouvée largement distancée ces quinze dernières années au niveau de la vraie guerre conventionnelle. 

    (Au niveau de l’aviation de combat, et cela suggérant en partie des réponses aux questions posées plus haut, la stealth technology était censée verrouiller la “fin de l’Histoire” grâce à la formule-surprise type-air dominance.) 

    Tout cela se trouve largement suggéré, pour ce qui est de la philosophie inspirant cette situation, dans notre texte déjà référencé « Suicide, mode d’emploi »... Pour rappel : 

    « “La cupidité des entreprises américaines, l’idéologie de la globalisation et la conviction absolue d’être arrivé à la “fin de l’histoire” façon-Fukuyama sont, ensemble, sur le point de causer [et ont même d’ores et déjà causé] aux capacités de défense des États-Unis des dommages dont leurs opposants géopolitiques ne pouvaient même pas rêver.” 

    Cet “état de l’esprit”, qui confine à une “paralysie de l’esprit” rien de moins, s’est installé aux USA au lendemain de la Guerre froide et particulièrement durant la présidence Clinton, jusqu’à s’épanouir durablement durant le deuxième terme. 

    [...] Cette création fixait effectivement le monde en l’état, avec une domination-hégémonique des USA installée effectivement ad vitam aeternam. Tout juste était-il nécessaire de le rappeler de temps en temps pour les têtes de linottes françaises (à cette époque), russes, etc, pour ce cas au lendemain du 11-septembre sous la rubrique “virtualisme-narrative” (“Nous sommes un empire désormais, et lorsque nous agissons nous créons notre propre réalité”.) »
     
    Puissance militaire US : fin du récit 

    Si nous avons développé ces remarques et rappelé la conception résumée dans notre texte référencé du 12 novembre, c’est pour aborder un autre aspect de la puissance militaire vers lequel un commentaire de ce texte d’un de nos lecteurs nous a orientés. Ce lecteur, se faisant “l’avocat du diable”, développe une appréciation de la puissance militaire US, autant que de l’état de la guerre. Nous nous arrêtons à un point de son commentaire, qui introduit notre propre commentaire d’une appréciation technique et métahistorique du destin de la puissance militaires américaniste, du “récit de son destin” si l’on veut, accordée à la psychologie et à la perception de l’américanisme : 

    « La faillite de l'armée US “finissante” a-t-elle été voulue ? Comme dans toutes les obsolescences précédentes (1917, 1941, etc.) sans aucun doute, mais voilà, à chaque fois les États-Unis en sont sortis plus puissants, et malgré tous les hélicoptères jetés par-dessus bord en 1975 lors de la Chute de Saigon, Nike est aujourd'hui le premier employeur privé du Viet-Nam… » 

    Ce texte implique qu’il y a eu plusieurs “faillites” des forces armées US, suivies d’autant de renaissance : en 1917 et en 1941, pour l’entrée dans les deux guerres mondiales avec une force militaire réduite, le “etc.” désignant par exemple le Vietnam. Cette interprétation sinusoïdale (des hauts et des bas, ou plutôt des bas suivis de hautes, avec renaissance des cendres comme un phénix) n’est pas la nôtre ; elle donne une idée qui est à notre avis trompeuse de la flexibilité et de l’adaptabilité de la puissance militaire US. 

    • Ni en 1917, ni en 1941 il n’y a eu faillite militaire US. Dans les deux cas, l’armée était quasiment inexistante, sauf l’US Navy dont l’existence qui garantit la sécurité des voies maritimes et du commerce est actée dans la Constitution d’un pays fondé sur le profit et sur le commerce. Quant à la chose militaire proprement dite, l’isolationnisme (sauf la parenthèse 1917-1918) domine jusqu’en 1941 et l’armée n’est qu’une force de police aux USA et dans les pays voisins (Mexique) ou un outil expéditionnaire pour les bonnes affaires à saisir (le Corps des Marines intervenant dans l’arrière-cour latino-américaine, à Cuba, etc., – avec l’extrême de l’intervention cruelle et dévastatrice aux Philippines [1899-1902] qui est l’amorce de la politique impérialiste post-1945.) 

    • En 1917, l’armée US partie de quasiment rien fut essentiellement formée et équipée par les conseillers français et l’industrie françaises, ce que les érudits américains commencent à reconnaître. Le Général Pershing avait obtenu ce qu’il cherchait : une structure d’armée moderne qu’il conserva et transmit malgré la réduction radicale des effectifs dès 1919. En 1941, la seule puissance militaire US opérationnelle existante fut largement liquidée à Pearl Harbor, mais selon une orientation qui fut une formidable fortune du sort : avec l’attaque, les Japonais avaient prouvé que le porte-avions était devenu le roi des mers à la place du cuirassé et ils avaient liquidé les cuirassés US de la Flotte du Pacifique, et épargné ses trois porte-avions... Quant à l’armée et à l’aviation US, leurs structures étaient prêtes, et le développement de l’industrie aéronautique militaire à partir de 1935-1936 pour l’exportation (Chine, France, Royaume-Uni) fournissait à cette expansion une base technologique exceptionnelle, – sans doute la période de l’histoire où les USA furent les plus efficaces, les plus inventifs et les plus performants en matière de technologie. (Le P-51 Mustang [d’abord A-36 Apache], le meilleur chasseur de la guerre, fut développé par North American en six mois au printemps 1940, sur commande britannique [et complète indifférence de l’USAAC, le corps aérien de combat US d’alors], pour un coût R&D de $40 000 ; les premiers exemplaires [Mustang Mark-I] furent livrés à la RAF à l’automne 1940 et l’avion fut adopté par l’USAAC/USAAF en 1942... A comparer avec le récit de la vie jusqu’ici et maintenant du F-35.) 

    • Au Vietnam, l’armée US ne fit pas faillite ni ne s’effondra sous les coups de l’ennemi. Simplement, elle se battit extrêmement mal, avec le marteau des bombes et des obus, comme d’habitude et comme toujours, et elle abandonna la partie pour la seule et unique raison que l’opinion publique US était au bord de la révolte et que cette révolte gagnait l’armée elle-même, par exemple avec l’épouvantable pratique courante à partir de 1969 du “freaking” (liquidation d’officiers par leurs propres hommes, selon la “technique” de jeter une grenade dans le bureau d’un officier). Le seul événement capital pour l’armée US au Vietnam fut l’abandon de la conscription en 1974, au profit d’une armée de métier, ce qui garantissait désormais l’inexistence d’un parti antiguerre aux USA et au sein de l’armée elle-même, – comme on le constate aujourd’hui. 

    • La seule fois dans l’histoire où l’armée US, non seulement fit faillite mais s’effondra littéralement, c’est à l’automne 1945 lorsque le Congrès décida une démobilisation en complet désordre, ce qui amena une désintégration totale de l’armée US dont le seul équivalent dans l’histoire est la désintégration de l’armée russe en 1917, après la première révolution de février. (Voir les principaux détails de cet épisode capital, totalement passé sous silence dans l’historiographie officielle, dans notre Glossaire.dde : « Le “Trou Noir” du XXème siècle ».) 

    Ce que nous voulons mettre en évidence essentiellement, c’est la linéarité du développement de la puissance militaire US : une droite ascensionnelle qui justement n’a jamais connu de “faillites” ni de défaites dues à l’adversaire, pour des raisons qui ne sont nullement héroïques mais tiennent simplement à la géographie. (Une spécialité des USA est d’entrer en guerre bien après ses alliés-supposés pour pouvoir s’imposer politiquement grâce à son poids, sans subir de dommages, la combinaison lui assurant la certitude d’une domination d’après-guerre.) Cette puissance a connu deux accidents internes, le plus grave (1945) ayant été passé sous silence, et le second lui ayant permis de ne plus dépendre de la volonté démocratique du pays ; aucun des deux n’a interrompu durablement le tracé rectiligne de sa montée en puissance, ni ne l’a modifié en aucune façon. 

    A partir de 1989-1991, s’appuyant sur un récit totalement faussaire de la fin de la Guerre froide, la puissance militaire US s’est installée sur ce qu’elle a considéré être son hégémonie absolue et elle n’a plus bougé de cette perception. La guerre a subi le même traitement que l’histoire et la réalité, selon les penseurs neocons & associés comme le rapporta Ron Suskind : au lieu du « Nous sommes un empire désormais, et lorsque nous agissons nous créons notre propre réalité », ce serait “Nous sommes la plus grande puissance militaire de tous les temps passés et à venir, et lorsque nous agissons nous créons notre propre guerre qui sera la seule guerre réelle possible”. Le moins qu’on puisse dire est que la vérité-de-situation n’a guère été impressionnée par cette profession-de-réalité : la puissance militaire US est partout, et partout elle est plus ou moins en guerre, elle n’arrive nulle part à gagner et se découvre dépassée dans des domaines qu’elle croyait verrouillés à jamais à son avantage. 

    (Nous sommes, quant à nous, d’avis que la possibilité d’une guerre conventionnelle de haut niveau est redevenue d’actualité, certainement dans l’esprit des militaires US qui l’affirment curieusement après avoir conclu que “la fin de l’Histoire” figeait éternellement leur supériorité, – mais la confusion et le désarroi des esprits expliquent beaucoup de choses. Entretemps, certes, les Russes ont fait l’une ou l’autre démonstration, en Crimée comme en Syrie. On peut se reporter au SACEUR d’alors, le Général Breedlove, en avril 2014, à propos de la Crimée : « Nous suivions plusieurs exercices simultanés au cours desquels des forces [russes]importantes étaient formées, manœuvraient puis s’arrêtaient... Et tout d’un coup, boum ! On les retrouve en Crimée, restructurée en une force prête au combat et fort bien préparée. »

    Au bout de ce périple, la puissance militaire US ne sait plus ce qu’est le concept de “victoire”, – si elle l’a jamais su, d’ailleurs, – parce que sa conception complètement figée et sa certitude d’être arrivée au sommet de la puissance l’empêchent autant qu’elles lui interdisent de voir une fin à quelque chose où elle serait impliquée. 

    Une “victoire” signifierait la fin d’une guerre, donc la réduction du rôle de la puissance militaire US, ce qui est impossible dans l’état actuel et d’ailleurs définitif de sa perception de l’histoire, savoir la “fin de l’Histoire” du type-Fukuyama. Cette paralysie touche également ses décisions bureaucratiques et technologiques, en même temps qu’elle transforme les énormes budgets annuels qu’elle reçoit en trous noirs sans fond où se contorsionnent et grouillent sur un même rythme ses propres “Quatre Cavaliers de l’Apocalypse”, – gaspillage, corruption, irresponsabilité et aveuglement. Au sommet de ce qu’elle croit être la puissance, la puissance militaire US déploie totalement et sans la moindre entrave une impuissance complète que secrète la paralysie de sa pensée alimentée par la pathologie schizophrénique de sa psychologie. 

    Comme on l’a compris, les USA suivent fidèlement le tracé de leur puissance militaire qui est devenue désormais leur raison d’être et leur façon d’être. Le contraste est d’ailleurs saisissant entre la communication triomphante de la puissance militaire US et la situation intérieure catastrophique des USA. La puissance militaire est la dernière structure, – ou disons, ce qu’ils croient être une structure, – à laquelle les dirigeants politiques washingtoniens s’accrochent. Washington D.C. suit aveuglément le Pentagone, pour pouvoir mieux jouer à “D.C.-la-folle” dans ses démentes querelles internes ; ce que Washington D.C. a omis de noter, c’est que le Pentagone suit aveuglément la puissance militaire US qui s’est totalement installée dans l’impuissance et la paralysie qui l’aveuglent elle-même ; c’est un défilé d’aveugles qui se guident les uns les autres, le pas ferme, vers le néant. Le pouvoir des États-Unis d’Amérique est un lieu incertain et dans un équilibre extraordinairement instable où plus personne ne sait rien de personne. Tout cela ne garantit rien de la forme et du parcours que prendra la chute, laquelle ne saurait se faire attendre puisqu’elle a déjà commencé.

    Nous revenons sur un document rapidement mentionné dans notre F&C d’hier, l’« étude de la National Defense Strategy Commission, service interne au Pentagone, mettant en évidence la possible/probable incapacité de la puissance militaire US de l’emporter dans une guerre contre la Chine et/ou la Russie. » Nous le faisons parce qu’un texte de WSWS.org en fait une analyse détaillée sur un ton remarquable par son alarmisme. Gens sérieux, les analystes du site trotskiste ont lu avec attention le document, mais ils l’ont lu avec un état d’esprit particulier qui, dans son intensité, rencontre celui des membres de la commission qui ont rédigé la chose. Ainsi, deux choses nous intéressent dans ce texte : 

    ce qu’il nous dit du contenu du document, analysé avec précision et selon les axes qui importent comme fait d’habitude WSWS.org ; 

    la façon dont WSWS.org reçoit et commente ce document, selon un état d’esprit qui est similaire en intensité (bien que radicalement opposé d’un point de vue politique) à celui du document, ce qui mérite qu’on s’attache bien entendu à ce phénomène. 

    Contrairement à d’autres rapports sur ce document, WSWS.org insiste sur l’aspect d’un cri d’alarme et d’un appel à la mobilisation générale des forces armées US face à la probabilité d’une guerre massive avec l’une des deux puissances (ou les deux), – Chine et Russie, – dans un très court délai. Parmi les scénarios cités, il y a celui d’une guerre avec la Chine débutant en 2022 à la suite d’une déclaration d’indépendance de Taïwan et du lancement d'une invasion de Taïwan par la Chine. Le fait même d’un tel conflit n’est pas débattu dans toutes ses possibilités, et notamment et essentiellement la possibilité que les États-Unis puissent agir pour éviter le susdit conflit : la chose est présentée comme étant inéluctable, fatale, inarrêtable... « En énumérant les différents défis auxquels seraient confrontés les États-Unis pour combattre et gagner une guerre contre la Russie ou la Chine, aucun des membres distingués du comité n’est parvenu à la conclusion apparemment évidente selon laquelle les États-Unis ne devraient peut-être pas mener une telle guerre. » 

    D’une façon très affirmée, WSWS.org admet cette possibilité de l’absence de recherche d’une façon d’éviter un tel conflit dont la venue est par ailleurs affirmée comme une certitude alors qu’il ne s’agit que d’une hypothèse au profit de laquelle le comportement même des USA contribue très fortement. La comparaison est faite avec le comportement de Hitler tandis que la responsabilité d’un tel état d’esprit est portée au crédit du capitalisme en faillite et, – assez curieusement et sans démonstration aucune, – du “système des États-nation”... 

    « Mais en cela, [les rédacteurs du rapport] représentent l’énorme consensus au sein des cercles politiques américains. Dans ses derniers jours, Adolf Hitler aurait déclaré à maintes reprises que si la nation allemande ne pouvait pas gagner la Seconde Guerre mondiale, elle ne méritait pas d'exister. La classe dirigeante américaine est entièrement attachée à un plan d’action qui menace de faire disparaître non seulement une grande partie de la population mondiale, mais également la population américaine elle-même. 

    » Ce n'est pas la folie des individus, mais la folie d'une classe sociale qui représente un ordre social dépassé et en faillite, le capitalisme et un cadre politique également obsolète, le système des États-nation... » 

    L’état d’esprit de WSWS.org rencontre celui dont le rapport est imprégné tant les commentateurs trotskistes ne cessent d’annoncer la survenue inéluctable d’un conflit mondial, conventionnel au plus haut niveau, avec la panoplie des armes conventionnelles les plus puissantes, et jusqu’à l’escalade nucléaire que toute analyse raisonnable d’une telle hypothèse jugerait effectivement comme inévitable. Cela conduit le commentateur à affaiblir ou à ignorer des remarques qui sembleraient pourtant évidentes à la lecture d’un tel rapport, – à commencer, pour mémoire si mémoire il y a, une remarque à propos de l’équilibre de la psychologie collective de ces individus, en tant qu’individus tout simplement et individus américanistes, plus qu’en tant que représentant de cette “classe sociale qui représente un ordre social dépassé et en faillite”. 

    En effet, il n’y a pas un Hitler avec sa folie paranoïaque de la fin de la guerre parmi ces dirigeants-Système, et pas de climat qui puisse se rapprocher des années apocalyptiques 1944-1945 dans l’Allemagne nazie. Si l’on tient à cette comparaison il faut la replacer dans la chronologie et l’on observera qu’Hitler n’a jamais préparé et annoncé la guerre en doutant une seule seconde qu’il ne l’emporterait pas puisqu’il parlait au contraire d’un “Reich pour mille ans”, alors que les auteurs du rapport évoquent puissamment la possibilité d’une défaite pour une guerre dont tout semble indiquer que les USA auraient la part principale dans son déclenchement. Il est bien question ici d’un état mental en grand dérangement dans cette urgence de s’armer pour une guerre qu’on songe à déclencher soi-même sans être menacé le moins du monde, et dont on sait qu’on risque bien de la perdre. (Sans doute y a-t-il des lecteurs du Lincoln de 1839 parmi ces analystes : « ... En tant que nation d’hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant. »

    Finalement, les dispositions conseillées de toute urgence par la commission pour un réarmement d’urgence des USA relèvent d’une étrange logique et d’une vision en forme de monstrueux simulacre de la situation. Le Pentagone tourne à plein régime avec un budget colossal de plus de $700 milliards officiels, et dépassant largement les $1 000 milliards en réalité. Les capacités de production de l’armement sont aujourd’hui chaotique set florissantes aux USA, avec l’imbrication antagoniste de divers programmes (par exemple, l’imbroglio des avions de combat avec l’actuelle génération en pleine décrépitude mais privée de budget pour la remettre à niveau, et le maître du chaos qu’est le programme F-35). L’idée de “militariser” l’économie US en l’orientant vers un effort de guerre total, et cela dans les quatre années qui viennent puisqu’on suggère un conflit pour 2022, est surréaliste. (« Enfin, toute la société doit être mobilisée derrière l’effort de guerre. Une approche “pangouvernementale” doit être adoptée, notamment “la politique commerciale, l’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques”. »

    Sur ce point, au reste, la présentation de WSWS.org rejoint également l’état d’esprit que le site trotskiste dénonce chez les auteurs du rapport. Cette présentation accrédite l’idée que la direction occulte des USA (les usual suspects du DeepState), se tenant aux manettes derrière la couverture factice des agitations de “D.C.-la-folle” qui n’auraient aucune importance, avanceraient masqués en cachant au public US cette préparation à une guerre totale(à ne pas confondre tout de même avec une “théorie complotiste”) : 

    « Il est impossible de comprendre quoi que ce soit dans la politique américaine sans reconnaître une réalité fondamentale: les événements et les scandales qui dominent le discours politique, qui font l'actualité du soir et qui font la une des journaux télévisés et des médias sociaux, ont peu à voir avec les considérations de ceux qui prennent réellement des décisions. Les responsables des médias jouent les rôles qui leur sont assignés, sachant qu’ils doivent limiter les sujets abordés dans des limites très circonscrites. 


    » Ceux qui élaborent les politiques – un groupe restreint de membres éminents du Congrès, de responsables du Pentagone et de personnel de groupes de réflexion, ainsi que des collaborateurs de la Maison Blanche – parlent entre eux une langue tout à fait différente et ils savent que leurs appréciations ne seront pas connues du grand public parce que les grands médias ne feront pas d’analyses sérieuses à cet égard. 

    » Ces personnes acceptent toutes comme un fait évident des déclarations qui, si elles faisaient la une des journaux télévisées de grande écoute seraient considérées comme des “théories complotistes”... » 

    On reste quelque peu étourdi d’étonnement... Il s’agit, selon les hypothèses envisagées d’une période de quatre ans, pour mobiliser une industrie énorme et fragmentée, aux capacités de production dévastées, pour rétablir une armée gonflée de $milliards, de gaspillages et de pléthores de matériels inutiles, et pour retourner toute une société vers la perspective d’une guerre totale de dévastation où les USA risqueraient, nous n’en sommes pas loin, d’être anéantis eux-mêmes. Tout cela se ferait dans l’esprit de confiance de la direction occulte et dissimulée, sans que le public ne s’aperçoive de rien, y compris sans doute lorsqu’il sera appelé à servir puisque de si grandioses alertes et démarches de ré-ré-réarmement (il y en a eu tant depuis 9/11) impliqueraient sans guère de doute le rétablissement au moins partiel de la conscription pour gonfler les effectifs, – à moins, certes, qu’on mobilise pour piloter les drones de la CIA, les chars de l’US Army et les avions (F-35, certes) de l’USAF, les troupes de Daesh et d’al Qaïda. 

    Peut-être bien que le théâtre de “D.C.-la-folle” est un simulacre comme les Folies Bergères et les Bouffes Parisiennes pour dissimuler le DeepState mais l’on se demande si le spectacle n’a pas finalement englobé et très fortement influencé tous les experts convoqués pour ce rapport et les diverses directions occultes qui pullulent à Washington, – et un tout petit peu, WSWS.org également... Tout cela, certes, hors de toute allusion à la moindre “théorie complotiste”. 

    http://euro-synergies.hautetfort.com/
  • Dette, crise, chômage : qui crée l'argent ?

  • La presse étrangère démonte Macron : « Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. À juste titre ».

    La presse étrangère démonte Macron : « Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. À juste titre ».

    Même depuis l’intérieur désormais, Macron décrédibilise la France. Mais plus personne n’est dupe, et le personnage en prend pour son grade. De Valeurs actuelles :

    “Serait-ce la fin de la lubie macronienne consistant à dénigrer les Français hors de leurs frontières ? Pas si sûr. Ce qui est plus certain, en revanche, c’est que la presse étrangère, de l’Italie à l’Angleterre en passant par l’Espagne, n’est pas tendre avec Emmanuel Macron, jugé déconnecté des réalités dans le dossier des « gilets jaunes ». Le Parisien a recensé quelques-unes des citations les plus tranchantes” (suite).

    https://www.lesalonbeige.fr/la-presse-etrangere-demonte-macron-les-francais-ont-limpression-detre-pris-pour-des-imbeciles-a-juste-titre/