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international - Page 618

  • La Libye refuse d'accueillir les "migrants" secourus dans ses eaux territoriales par... l'Italie

    Libye à respecter le droit ?

    "Le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) refusera d'accueillir environ 170 migrants bloqués sur un navire italien après avoir quitté les côtes libyennes, a indiqué le chef de la diplomatie Mohamad Siala. Cette déclaration intervient après des menaces répétées de Rome de renvoyer ces migrants en Libye.

    "Soit l'Europe commence à défendre sérieusement ses frontières et partage l'accueil des immigrés, soit nous commencerons à les ramener dans les ports d'où ils sont partis", a écrit mardi sur Twitter le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini. Il avait déjà proféré les mêmes menaces dimanche. Ce serait une "mesure injuste et illégale", a réagi le ministre libyen des Affaires étrangères dans un communiqué publié tard hier soir, soulignant que son pays accueillait déjà plus de 700.000 migrants, la plupart originaires d'Afrique sub-saharienne. Selon lui, les migrants secourus en Méditerranée doivent être rapatriés "dans leur pays d'origine". "La Libye est uniquement un pays de passage qui n'a que trop enduré", a-t-il indiqué, appelant la communauté internationale à "assumer ses responsabilités".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Poutine valse à Vienne et négocie ses exportations de gaz avec Merkel malgré les menaces de Trump

    1901442502.jpg

    3034693255.pngPar Antoine de Lacoste

    Les dernières visites européennes de Vladimir Poutine ont fait couler beaucoup d’encre.

    Le Président russe s’est d’abord rendu à Vienne le 18 août au mariage de la Ministre autrichienne des affaires étrangères, Karin Kneissl. Le jeune chancelier conservateur (ÖVP) Sebastian Kurz était présent ainsi que le vice-chancelier Strache (FPÖ) et de nombreux ministres. Le secrétaire général de l’OPEP, le nigérian Mohamed Barkindo, faisait également partie des invités.

    Poutine prononça un discours dans un allemand impeccable, valsa avec la mariée et laissa ses accompagnateurs cosaques animer la soirée.

    Les réactions ne se sont guère fait attendre. Une partie de la classe politique et de la presse autrichiennes vitupéra pour dénoncer une soi-disant rupture de la traditionnelle neutralité autrichienne. Et l’Ukraine, toujours en pointe dans l’escalade russophobe, annonça qu’elle rejetait dorénavant la médiation autrichienne dans la crise du Donetz. Tous oublient sans doute que c’est la droite (avec toutes ses composantes) qui a remporté les dernières élections en Autriche et que le nouveau chancelier a clairement appelé l’Union européenne à lever ses sanctions contre la Russie.

    On ne savait d’ailleurs pas que ces sanctions s’appliquaient également aux mariages !

    1326515730.jpgLe président russe était déjà loin de tout cela car le soir même il rencontrait Angela Merkel pour un long entretien en tête à tête. Aucun communiqué n’a été diffusé ensuite mais on sait quels sont les points qui furent abordés : la reconstruction de la Syrie (Poutine réclame une aide financière de l’Europe), l’accord nucléaire en Iran (que les deux partenaires veulent sauver malgré Trump) et surtout le projet de transit gazier Nord Stream 2.

    Actuellement, les exportations de gaz russe vers l’Allemagne passent en Mer Baltique par Nord Stream 1 inauguré en 2011. Elles assurent 40% de l’approvisionnement allemand et 30 % de celui de la France.

    L’Allemagne qui aura de plus en plus de besoins en gaz compte tenu de la fin programmée de son programme nucléaire, souhaite augmenter ses importations de Russie. Elle est donc un partenaire résolu de Nord Stream 2 qui doublera les capacités de Nord Stream1. Les travaux ont commencé en mai et devraient s’achever début 2020.

    Mais les Américains ne l’entendent pas ainsi et font une pression très forte sur l’Europe pour que ce projet n’aboutisse pas. Le prétexte est l’indépendance gazière de l’Europe qui ne doit pas trop dépendre du méchant russe (touchante sollicitude américaine …). La vraie raison est le surplus de gaz liquéfié américain que seule l’Europe pourrait absorber. Mais à un prix nettement plus élevé que le gaz russe…

    Le Congrès américain n’y est pas allé par quatre chemins : il a voté une loi permettant des sanctions contre toute entreprise européenne participant à la construction ou au financement du projet ! Trump a confirmé cette position et prévient que ses décrets d’application durciront encore les sanctions.

    Mais l’Allemagne n’entend pas céder à la menace et plusieurs dirigeants européens ont protesté contre l’ingérence américaine.

    Pour une fois que l’on pourra soutenir Merkel ...  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • GoFundMe bloque les paiements faits à Robert Spencer, dénonciateur de l’islamisme

    GoFundMe bloque paiements Robert Spencer islamisme
    Fin connaisseur de l’islam et de l’islamisme, dénonciateur du djihad, Robert Spencer est dans le collimateur des sites de paiement en ligne qui ont institué une censure de fait à son encontre, avec l’objectif évident de le priver de ses revenus. Spencer vient de révéler que la plateforme de financement participatif GoFundMe a annulé et rembourse sans explication les versements qui lui sont faits par les internautes pour soutenir son combat pour l’information juste sur le terrorisme islamique et les avancées musulmanes.
    Tout a commencé avec des démarches similaires de la part d’un autre service de paiement en ligne supposément neutre. Alors que Robert Spencer venait de mettre en place une campagne de levée de fonds en vue de financer la mise en place d’un nouveau studio video, le site de « crowd-funding » Patreon l’avait averti la semaine dernière de sa décision de fermer son compte.

    Lire la suite sur RéinfoTV

  • Schémas africains et schémas parisiens

    6a00d8341c715453ef022ad3ab17d6200b-320wi.jpgPlusieurs lecteurs s’interrogent directement ou indirectement, toujours amicalement : comment peut-on assimiler sans excès polémique la situation de la France à celles de pays comme le Venezuela, le Zimbabwe, etc.

    Les Échos du 21 août nous rappellent en effet la chute inouïe, l'effondrement de la révolution bolivarienne sur le simple terrain de sa monnaie. Six millions de bolivares pour un dollar, titre ainsi le journal économique : "La révolution chaviste, note-t-il, poursuit son glorieux chemin au Venezuela où le Bolivar vient d'être dévalué de 95 %. Il faut désormais 6 millions de bolivares pour acheter un dollar."

    Or, souligne, un correspondant couramment pertinent, "une autre analogie, après la Russie et le Venezuela, pourrait être l'Afrique du Sud. Qui vient de décider de suivre la glorieuse voie socialiste et antiraciste du Zimbabwe, laquelle l'a mené. où l'on sait. Le gouvernement de Pretoria a décidé de confisquer les terres des fermiers blancs, ce qui conduira immanquablement, comme au Zimbabwe, à la misère et à la famine. Mais l'idéologie de gauche sera sauve. Et ce sera plus que jamais la faute des Blancs."

    Toutes les apparences séparent ces perspectives africaines ou latino-américaines de la situation, et de l'évolution de la France. Aujourd'hui par exemple, Mediapart s'étrangle parce que le maire macronien de Besançon vient de publier des arrêtés anti-mendicités applicables dans certaines rues de sa belle et bonne ville jusqu'au 30 septembre. Pour la majorité du lectorat du site d'Edwy Plenel, on ne doutera pas qu'il se convainc lui-même d'une dérive droitière et bourgeoise de l’Hexagone. Nous assisterions ainsi, atterrés j'en suis sûr, à un rejet abominable des sans-abri, des migrants et des punks à chiens. J'avoue être tenté, quand je prends le métro parisien, ou même quand je me promène dans mon quartier assurément bourgeois, par une impression inverse. J’éprouve même le sentiment que, s’il y a du racisme en France, il ne vient pas nécessairement des Blancs, et que s’agissant d’actes ou de réactions qualifiés de racistes à l’endroit des Africains et des Arabes on leur découvre des auteurs parmi les gens du voyage. Ainsi Paul Valéry n'avait-il pas tort qui voyait deux dangers menaçant le monde : l’ordre et le désordre.

    La vraie question qui se pose devient dès lors celle des accaparements révolutionnaires et/ou fiscalistes. Opérés, de Caracas à Paris, en passant par l'Afrique australe, ils transfèrent la propriété, des mains de ceux qui la font fructifier, vers celles des camarades de lutte d'hier, c'est-à-dire des copains et des coquins d'aujourd'hui. Lesquels la stérilisent. Les gauchistes de tous poils en Europe ont ceci en commun avec les anciens guérilleros marxistes léninistes d'Afrique, ceux du Zanu-Pf comme, maintenant ceux de l'ANC, en Afrique du sud, que Mandela avait eu l'intelligence de faire plus ou moins patienter. Et auxquels Ramaphosa promet, comme hier Mugabe au Zimbabwe, les terres fécondées par les fermiers blancs.

    Bien sûr le Maduro reste inimitable. Spectaculaire, il paraît imbattable sur le terrain de la ruine. Pour le moment. Nous disposons donc d'un [petit] répit, à condition de faire bien comprendre à nos compatriotes que le pire peut arriver. Citons ici un seul exemple, qui commence à être perçu pour sa vraie valeur : le rôle d'une Hidalgo maire de Paris et de son entourage impunément communiste qui va dans ce sens. Encore une ou deux mandatures municipales et ces gens auront ruiné une des plus belles et des plus riches villes du monde comme la démagogie bolivarienne a ruiné le pays détenteur des plus abondantes réserves pétrolières. La chose est plus avancée qu'on voudrait le croire.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Un schéma vénézuélien peut-il s'acclimater en France ?

    6a00d8341c715453ef022ad3aa91d5200b-320wi.jpgÀ certains égards, notamment du fait de son mythe du modèle social présenté pour inaltérable, la république jacobine et laïciste de Paris peut être légitimement considérée comme le dernier des pays de l'Est. Un reliquat tardif du XXe siècle. Mais la survivance de cette vieillerie idéologique en fait aussi l'avant-garde d'un passage de relais, et la tête de pont sur notre continent, de ce qu'on appelle en Amérique latine ou en Afrique australe socialisme du XXIe siècle. La véritable référence ne doit plus être recherchée dans la passé du programme du CNR ou des nationalisations de 1981 sous Mitterrand : c'est plutôt, qu'on le veuille ou pas, qu'ils l'avouent ou non, le régime du Venezuela.

    Face à la catastrophe que subit actuellement ce pays, autrefois très riche, d'Amérique du Sud, la diversité des analyses, des attitudes, des commentaires, des prises de position, ne manque pas de nous révéler les failles de l'idéologie dominante en France. Les moyens de désinformations comme les structures diplomatiques rivalisent à cet égard de bêtise et d’ignorance.

    Écartons d'emblée deux types de regards sinon de comportements : d'abord, malgré la forte tentation d'y recourir, celui des laudateurs explicites, amis ou admirateurs de Chavez, tel Mélenchon. Chez ces gens, le mauvais goût le dispute au ridicule sinon à l'odieux. Nier les souffrances imposées au peuple vénézuélien ne relève pas, hélas, de l'inédit. Les expériences totalitaires atroces du XXe siècle n'ont hélas pas servi de leçon.

    Une deuxième forme de négationnisme, plus subtile, consiste à minimiser l'importance du problème. Que Caracas ait contribué à fonder en 1960, aux côtés de l'Iran et de l'Arabie saoudite, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole devrait pourtant rappeler quelque chose : il ne s'agit pas d'un pays anodin ou anecdotique, mais d'un acteur important de la scène mondiale.

    La question se pose donc de la manière suivante : comment un pays qui dispose des plus importantes réserves d'hydrocarbures de la planète, et qui comptait autrefois de nombreuses personnalités remarquables, a pu en arriver à ce degré de déréliction. Rappelons en effet que la pénurie qui frappe le peuple du Venezuela touche aux besoins les plus élémentaires : pénurie d'aliments, de médicaments, de produits de première nécessité. Rayonnages vides dans les supermarchés, insécurité généralisée, criminalité effrayante, etc. La situation intenable pousse des centaines de milliers de gens à émigrer dans les pays voisins, etc.

    Une certaine explication, trop souvent entendue, s'efforce de voir la cause de cette catastrophe dans les oscillations du prix du pétrole. Il est vrai que le cours du baril a connu des variations impressionnantes au cours des dix dernières années : 29 dollars en février 2016 contre 110 dollars en septembre 2013. Mais d'une part, aucun autre exportateur n'a subi une crise aussi violente que le Venezuela. D'autre part, au cours des années les plus favorables qu'a connues ce pays, le prix du baril était encore plus bas. On ne peut pas retenir cette cause sauf à rappeler que la dépendance exceptionnelle de Caracas, où le pétrole brut représente désormais 95 % des exportations, condamne par elle-même la médiocrité de ses dirigeants.

    Plus hasardeuse encore l'explication par les manœuvres hostiles de la politique nord-américaine ne se fonde sur rien. Le Département d'État a toujours écarté la tentation d'intervenir contre Chavez d'abord, puis contre son successeur Maduro. Celui-ci, formé à l'école du communisme cubain, a toujours dénoncé d'imaginaires intrigues des Yankees sans jamais rien prouver. En revanche, le financement chinois, quoique prudent, conjugué aux liens avec le régime de La Havane, montre de quelles natures se révèlent les menaces extérieures. L'influence cubaine omniprésente, jusque dans les domaines les plus inattendus, a cependant d'autant moins engendré de réaction de Washington que les États-Unis cherchaient dans les dernières années à ménager l'hypothèse d'une transition du castrisme. Quant à l'Organisation des États américaines elle se contente de mettre en garde contre la violation grossière par Maduro des procédures démocratiques.

    Une fois écartées ces deux explications fausses sinon absurdes du schéma vénézuélien, reste alors, selon le principe bien connu énoncé autrefois par sir Arthur Conan Doyle[1], l'évidence : c'est bien le régime kleptocratique et criminel de Caracas lui-même qui a détruit la compagnie monopoliste pétrolière, autrefois performante, de PDVSA, poule aux œufs d’or du pays. Petróleos de Venezuela ayant été étatisée en 1976, sa gestion a été transformée en sinécure bureaucratique. Elle a ainsi été confiée aux soins des copains du parti de Chavez, le PSUV, et des incapables galonnés d'une mafia militaire où l'armée de l'air semble plus préoccupée de transporter la cocaïne produite par les pays riverains qu'à l’hypothétique défense nationale d'un territoire que personne ne menace. Les recettes des années de vaches grasses ont été dilapidées en distributions démagogiques, qu'il a fallu maintenir coûte que coûte dans les années de pénurie, etc.

    Ce schéma vénézuélien d'économie accaparée ressemble hélas beaucoup, quand on y réfléchit tant soit peu, au programme qu’une certaine gauche radicale française envisage de développer pour le futur en spoliant fiscalement ceux qu'elle croit pouvoir appeler les ultra-riches dans la certitude de contribuer à construire une société d'ultra-pauvres. En cela d'ailleurs elle remet à l’ordre du jour les méfaits de l'acquisition des biens nationaux par les grands ancêtres de 1789 : bon sang ne saurait mentir.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] "Quand vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, même improbable doit être la vérité. "

    http://www.insolent.fr/

  • Ukraine si russe !

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    La Laure de Kiev, si russe, en effet ...

    1760687294.jpgPar Marc Rousset

    C'est une analyse de la question ukrainienne assez radicale que Marc Rousset nous propose ici. Elle est intéressante, mérite réflexion et sans-doute débat. Est-il si sûr que la Russie veuille actuellement, stricto sensu, « récupérer » l'Ukraine ? Le souhaite-t-elle ? Est-ce sa politique ? Est-ce seulement possible dans le contexte géopolitique mondial ? Cependant, Lafautearousseau a adopté au coeur de la crise ukrainienne une analyse très voisine de celle de Marc Rousset. On pourra s'y reporter*. De toute façon, ce qui doit nous guider ici, en dehors de toute russophobie ou russophilie,  ce sont les seuls intérêts de la France. Or un rapprochement avec la Russie est actuellement dans l'intérêt de la France.   LFAR       

    De retour de Kiev et Odessa, nous pouvons dire que le calme le plus absolu règne en Ukraine, exception faite du sanglant conflit armé dans le Donetsk.

    Mais il faut se méfier de l’eau qui dort. L’Ukraine est en faillite et ses dirigeants actuels corrompus, arrivés au pouvoir suite au coup d’État de la place Maïdan – derrière lequel était la CIA, comme l’a affirmé Poutine lors de sa longue interview par le célèbre journaliste américain Oliver Stone en 2017, et comme évoqué dans une tribune de Mediapart, toujours en 2017 -, conduisent un pays mécontent dont la majorité des habitants est pro-russe, dans une impasse géopolitique polono-états-unienne.

    Tous les Ukrainiens sans exception parlent et comprennent le russe, qui est la langue dominante dans les grandes villes telles que Kharkiv, Kiev et Odessa. Jusqu’aux invasions tartaro-mongoles du XIIIe siècle, le russe, le biélorusse et l’ukrainien ne formaient qu’une seule langue commune. L’ukrainien, très proche du russe, s’écrit avec le même alphabet cyrillique. En fait, seule la Galicie, très longtemps polonaise ou austro-hongroise, regarde davantage à l’ouest qu’à l’est.

    581917471.pngLa Russie est née avec la Rous’ de Kiev (882-1169) lorsque le prince varègue Oleg, venu de Novgorod, s’empare de Kiev en 882 pour former un des plus grands États d’Europe au Xe siècle, de la Baltique à la mer Noire. La Russie devient chrétienne orthodoxe lors de la conversion, en 988, du prince Vladimir de la Rous’ de Kiev à Kherson, dans le sud de l’Ukraine. Aujourd’hui, l’Ukraine est un pays majoritairement orthodoxe.

    L’Ukraine bascula du côté russe lors de la révolte du cosaque zaporogue Bohdan Khmelnitski contre la domination polonaise lorsqu’il décida de s’allier, en 1654, avec la Russie et lorsqu’en 1709, les 45.000 hommes de Pierre le Grand écrasèrent, à la fameuse bataille de Poltava, les troupes du cosaque zaporogue Mazepa qui s’était allié à l’armée de Charles XII de Suède. Odessa fut fondée par Catherine II à la place d’une forteresse turque conquise par les Russes en 1792.

    Quant à la Crimée, elle a toujours été russe depuis que le khanat de Crimée a été vaincu en 1774 par les troupes russes de Catherine II. Elle a été seulement ukrainienne dans le cadre de l’URSS lorsque Khrouchtchev, en 1954, décida de faire don de la Crimée à l’Ukraine pour fêter les 300 ans du pacte militaire signé par Bohdan Khmelnitski.

    L’Ukraine, nonobstant son origine russe, a donc été sous souveraineté russe durant trois siècles, de 1654 à 1991. Seul l’écroulement de l’URSS a abouti à la création de l’Ukraine, comme État indépendant.

    Gogol, Boulgakov, Prokofiev que tout le monde considère comme des Russes sont, en fait, d’origine ukrainienne. Pour Gogol, qui n’a jamais soutenu une idée patriotique ukrainienne, les cosaques ne sont pas l’expression du patriotisme ukrainien mais de l’esprit russe.

    Face à la Chine en Sibérie, face au monde musulman de l’Asie centrale, du Caucase et de la Turquie, l’Europe de l’Ouest a besoin d’un chien de garde de 200 millions d’habitants à l’Est qui ne peut être qu’une Russie comprenant de nouveau l’Ukraine et la Biélorussie. L’Ukraine, n’en déplaise à la Pologne, à l’OTAN, aux États-Unis et à la pensée unique, est russe et doit redevenir russe !  

    A lire ....1149057401.jpg

    Ukraine : intangibilité des frontières ? Allons donc !

    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/08/22/ukraine-si-russe-6073800.html

  • Le FMI et l’Espagne d’accord pour ouvrir les frontières de l’Europe aux clandestins

    Ceuta.jpg

    Selon le FMI, présidée par la Française Christine Lagarde, l’Espagne doit accueillir 5,5 millions de migrants avant 2050 pour faire face aux dépence des retraites. Ce vœu de la très globaliste Christine Lagarde ne concerne pas les sans-papiers qui de l’Espagne traversent la frontière franco-espagnole qui n’est pas gardée, j’y suis passée encore récemment. Il s’agit d’une population destinée à l’Espagne seule. On ignore ce que la banquière désire pour la France.

    Ainsi donc selon le FMI de Madame Lagarde l’Espagne doit absorber 5,5 millions de clandestins, pour payer les retraites des Espagnols. On se demande bien comment ces millions de clandestins vont pouvoir payer les retraites des Espagnols alors que l’immigration est un gouffre en terme de coût pour les finances espagnoles comme pour tous les autres pays concernés et tandis que 3,5 millions d’Espagnols sont au chômage dont 34% des jeunes. Comment en rajoutant à ces 34% de jeunes désœuvrés 5,5 millions d’immigrés non triés et pour la plupart sans formation, cela va-t-il permettre au pays de payer plus facilement les retraites de la population autochtone vieillissante ? Pour la très grande bourgeoise Christine Lagarde, la venue de millions de musulmans rentrés sans en avoir fait la demande préalable est la solution car cela va augmenter « le nombre de cotisants au système de retraite».

    Comme l’a déjà rapporté Breitbart London, les autorités estiment que plus de 50 000 Africains sub-sahariens attendent au Maroc pour investir l’Union européenne à partir de l’Espagne.

    Étrange conjoncture entre la fermeture des frontières italiennes et l’ouvertures des frontières espagnoles

    Une Espagne qui opportunément a vu subitement son premier ministre de droite remplacé par un socialiste immigrationniste, précisément au moment où la nouvelle majorité italienne se met à fermer ses frontières à l’invasion musulmane. Une coïncidence que personne, aucun gros médias, ne relève. Une sorte de magouille mondialiste qui rappelle celle du traité de Lisbonne qui avait obtenu des parlementaires ce que les peuples avaient refusé par référendums, c’est-à-dire la constitution européenne. Or c’est un étrange tour de passe-passe de la part des députés espagnols qui a si opportunément -pour le bien de l’immigration clandestine- permis cette permutation de premier ministre espagnol. De même que lorsque la route des Balkans s’était fermée, celle de l’Italie, par voie maritime, s’était ouverte.

    Le secrétaire d’Etat à la sécurité sociale d’Espagne, Octavio Granado, a déclaré que «les immigrés sont plus une opportunité qu’une menace», assurant les électeurs que ce n’est qu’en accueillant les nouveaux arrivants d’Afrique que la nation «pourra maintenir notre style de vie». « Notre système de protection sociale a besoin de millions de contributeurs », a poursuivi Octavio Granado en réponse au Parti populaire qui protestait contre le fait que l’Espagne « ne peut pas absorber des millions d’Africains qui veulent venir en Europe à la recherche d’un avenir meilleur ».

    L’immigration musulmane un désastre civilisationnel

    Sur le plan économique c’est évident que les immigrés, sous-qualifiés, ne sont pas une aubaine mais au contraire une charge pour les pays qui les accueillent, mais sur tous les plans civilisationnels l’arrivés de masse d’immigrés, principalement des hommes jeunes, non choisis par le pays receveur, est une aberration: perte d’identité, menaces religieuses, attentats, occupation des prisons, etc. Une aberration d’autant plus grande que parmi ces gens remontés contre la civilisation chrétienne et soucieux d’imposer leur modèle, se dissimulent quantité d’anciens combattants de l’État islamique et autres groupes de même nature. Une espèce qui, une fois introduite, est automatiquement en expansion.

    Des clandestins qui reculent de moins en moins contre l’escalade de la violence et qui ont a plusieurs reprises employé des engins explosifs et autres armes létales contre la police espagnole dans l’enclave nord-africaine d’Espagne ou des centaines de personnes ont attaqué la frontière à Ceuta [voir photo ci-dessus], en découpant le fil de fer des barrières sensées protéger la frontière espagnole et donc celle de la France et donc les frontières internes des pays de l’Union européenne. Après les appels aux millions d’immigrés » d’Angela Merkel, l’Espagne a pris le relais avec l’appui du FMI par sa présidente. Les oligarques qui ont seuls intérêts à cette politique de brassage et de déracinement des populations ont donc trouvé qui acheter en Espagne pour manipuler les populations et faire baisser les exigences des employés et leurs salaires.

    Pour Le chef de la diplomatie espagnole, « l’Europe a besoin de sang neuf. »

    Josep Borrell, le ministre espagnol des Affaires étrangères a déclaré quant à lui que les Espagnols devraient être reconnaissants aux immigrés qui affluent sans autorisation des régions les plus pauvres et les plus violentes du monde, car « L’évolution démographique de l’Europe montre que si nous ne voulons pas devenir progressivement un continent vieillissant, nous avons besoin de sang neuf, et il ne semble pas que ce nouveau sang provienne de notre capacité de procréer. »

    Impossible d’être plus hypocrite car, et en effet, en Espagne comme dans la plupart des autres pays de l’Union les « mariages » homosexuels sont encouragés; le modèle « gender est partout enseigné aux enfants,  de même que l’avortement qui est considéré comme un droit absolu, de sorte que la procréation et la fondation de familles au sens naturel et chrétien du terme, est fortement ringardisée.

    http://www.medias-presse.info/le-fmi-et-lespagne-daccord-clandestins96732-2/96732/

  • Qu’est-ce que la Super Classe Mondiale qui nous dirige ? Réponse en 10 points

    Georges-Soros-588x330.jpg

    Par Michel Geoffroy, essayiste ♦ [Rediffusion] Nous publions à nouveau cette analyse exclusive, publiée initialement dans nos colonnes le 30 mars 2018. En effet, ce texte fait partie des articles les plus lus du début d’année 2018. Un intérêt massif qui motive une nouvelle diffusion en cette période estivale pour préparer au mieux la rentrée politique. Bonne lecture et bonnes vacances.
    Polémia

    Michel Geoffroy, contributeur régulier de Polémia, a récemment publié La Super-classe contre les peuples. Cet ouvrage, préfacé par Jean-Yves Le Gallou, s’attache à démasquer ceux qui détiennent le pouvoir dans le monde moderne. Avec ce dévoilement magistral de la super-classe mondiale, Michel Geoffroy permet de poser les bases d’une reconquête essentielle : celle de notre liberté.
    Michel Geoffroy étant un pilier de Polémia, nous vous proposons une analyse en 10 points de cette super-classe mondiale qui fait tout pour nous diriger.
    Polémia

    1/ La Super Classe Mondiale (SCM) n’est pas un fantasme : elle existe bien et elle a pris le pouvoir en Occident et notamment en Europe Occidentale.

    Elle est propriétaire des médias, elle finance le microcosme culturel, les ONG et les groupes de pression et elle impose partout une politique qui va à l’encontre de la volonté du corps électoral. En France elle a réussi à faire élire son candidat lors de la présidentielle de 2017 : Emmanuel Macron

    2/ La SCM correspond à la domination sans limite de l’économie et de la finance sur la société et sur la souveraineté politique, qui s’est produite à la fin du XXème siècle.
    La SCM regroupe les super riches qui veulent s’enrichir toujours plus, grâce notamment à la dérégulation économique et financière. Grâce aussi à la modification des lois fiscales à leur profit. Grâce enfin au « socialisme des riches » qui consiste à mettre à la charge de la collectivité les charges induites par la mise en œuvre des politiques libre-échangistes, pendant que ses bénéfices reviennent à la seule oligarchie

    La SCM incarne la domination sans partage de la loi de l’argent, donc la réduction des hommes à l’état de simple ressource au service des plus riches.

    Pour cette raison on ne pourra remettre à sa place la SCM, si on ne régule pas l’économie et la finance mondiales

    3/ La SCM incarne aussi le retour d’une vieille eschatologie : la prétention hérétique de bâtir le paradis sur terre et d’unifier le genre humain, sans attendre la venue ou le retour du Messie, prétention qui a été reprise par le messianisme protestant et sa croyance en la destinée manifeste des anglo-saxons. Cetteeschatologie fonde le projet cosmopolite ou mondialiste de la SCM, qui se prétend éluepour ce faire.
    Ce projet est bien un complot contre la liberté, la souveraineté et l’humanité de l’homme. Car le gouvernement mondial n’ouvrirait pas la voie à une « démocratie planétaire » mais au contraire à la dictature mondiale de l’oligarchie.En accusant les autres de complotisme la SCM pratique en réalité l’inversion accusatoire.

    4/ La SCM est une classe sociale : c’est une oligarchie transnationale qui partage plus de traits communs qu’avec sa population d’origine. C’est une classe qui se croit suffisamment éclairée pour prétendre faire le bien des gens malgré eux.
    Elle correspond au parti de Davos : de ceux qui se rencontrent tous les ans lors du World Economic Forum de Davos, qui partagent la même vue du mondelibérale/libertaire et cosmopolite et qui l’imposent aux gouvernements.

    5/ La SCM a pris le pouvoir en Occident grâce à la conjonction de trois changements historiques majeurs au cours du XXème siècle : l’avènement de la surpuissance anglo-saxonne, la fin du socialisme et du communisme et enfin la mondialisation de l’économie. La fin du socialisme et du communisme a notamment provoqué le grand soulagement des super-riches qui n’ont plus à craindre en Occident une révolution qui menacerait leurs privilèges et leurs intérêts : avec l’immigration, les délocalisations et bientôt l’intelligence artificielle, ils pensent même avoir trouvé le moyen de remplacer les peuples puis de se passer d’eux. Et la mondialisation a donné aux grandes entreprises transnationales plus de pouvoirs que de nombreux Etats, de plus en plus paupérisés.
    Les milliardaires anglo-saxons ont toujours eu la prétention de gouverner le monde. Mais à la fin du XXème siècle, ils ont fini par croire qu’ils en avaient désormais la possibilité.

    6/ La SCM fonctionne par la mise en synergie de 4 cercles ou engrenages : le cercle de la richesse financière et économique transnationale, le cercle des médias et de la culture, le cercle des organisations non gouvernementales et de la société civile, enfin le cercle des élites publiques. Le cercle de la richesse financière et économique transnationale est celui où la puissance est la plus concentrée et la plus opaque : il dirige, influence et achète tous les autres cercles.
    Le premier cercle ne comprend que quelques milliers d’individus, mais les autres cercles sont plus nombreux, en particulier parce qu’ils regroupent des idiots utiles.

    La SCM repose pour cette raison sur un pouvoir impersonnel, désincarné et collégial donc insaisissable (par opposition à la tradition de l’incarnation du pouvoir en Europe)

    7/ La SCM est une oligarchie et non pas une élite : elle préfère toujours l’influence des autres à l’engagement personnel direct.
    C’est pourquoi on peut assimiler son action et son projet à un complot, car elle refuse de le soumettre au verdict démocratique : elle veut au contraire l’imposer subrepticement en le rendant inéluctable. Pour cette raison elle s’est rendue maîtresse du pouvoir médiatique en Occident, qui sert à ahurir la population, à diffuser l’idéologie libérale/libertaire et cosmopolite et à diaboliser tous ceux qui s’opposent au projet de la SCM.

    8/ La SCM fait avancer son projet et son agenda selon une dialectique du chaos et du contrôle. Elle sème le chaos partout comme moyen de détruire la résistance psychologique et l’homogénéité des peuples : c’est principalement le rôle dévolu au chaos migratoire en Europe. Mais aussi au chaos économique, conséquence de la dérégulation systématique, qui place les populations en insécurité économique et sociale croissantes. Ou au chaos moral qui sert à déstructurer les personnalités. Enfin la SCM ne répugne pas à la guerre comme moyen chaotique.

    Le chaos sert ensuite de prétexte à l’instauration du contrôle : la SCM substitue à la souveraineté nationale, le contrôle de la population, qui correspond à l’instauration de la post-démocratie en Occident. La post-démocratie illustre le caractère totalitaire du gouvernement mondial que la SCM voudrait instaurer à son profit : un système où les peuples se voient retirer le pouvoir de changer de politique, où les juges supplantent les législateurs et dont l’Union Européenne constitue le laboratoire

    9/ L’idéologie libérale/libertaire et cosmopolite a été le principal vecteur de l’instauration du chaos au service de la SCM en Occident. Parce qu’elle a contribué à détruire toutes les régulations qui faisaient obstacle à l’instauration du règne de l’argent. Et parce qu’elle a contribué à diffuser un individualisme radical qui détruit tout ordre social et qui ouvre la voie à la marchandisation du monde et finalement de l’homme lui-même.
    Mais la SCM pratique le double standard permanent : dans son comportement interne elle fait tout le contraire de la doxa libérale/libertaire qu’elle préconise pour le reste de la population : elle est hiérarchique, patriarcale et elle aspire au monopole, au pouvoir opaque et au contrôle, non pas à la liberté, à la transparence et à la concurrence

    10/ La SCM a réussi à mettre l’Europe en servitude et à s’enrichir démesurément. Par contre elle va échouer au XXIème siècle à contrôler le monde. La SCM n’est donc pas omnipotente: en fait le monde est en passe d’échapper aux mondialistes, en particulier parce que le cœur nucléaire de la SCM -les pays anglo-saxons- est entré en déclin, et parce que le monde devient multipolaire. L’idéologie de la SCM peine à s’imposer partout et en Europe même, elle soulève une opposition croissante.
    L’oligarchie en a bien conscience et il ne faut donc pas exclure que la SCM ait recours à la guerre mondiale pour tenter de garder son leadership coûte que coûte.
    C’est aussi pourquoi les Européens doivent se libérer de la tutelle de la SCM, qui ne peut que conduire à leur destruction, et pour cela, s’ériger en pôle de puissance autonome.

    Michel Geoffroy 21/08/2018

    La Superclasse mondiale contre les peuples, Michel Geoffroy, Editions Via Romana, 475 pages, 24 €

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    Crédit photo : Georges Soros par Niccolò Caranti [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons

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  • Les moutons de l’Aïd : les dérogations qui font la loi – Journal du mardi 21 août 2018

    Société / Les moutons de l’Aïd : les dérogations qui font la loi
    Pendant trois jours, les musulmans vont célébrer la plus importante fête en Islam : l’Aïd el Kebir. Face à une forte demande, les sacrifices de moutons font souvent des entorses à la loi française. Chaque année, l’Etat ferme les yeux.

    Société / Cigarettes plus chères = moins de fumeurs

    International / Donald Trump maintient ses positions
    Tensions avec la Turquie, conflit commercial avec la Chine et sanctions vis-à-vis de la Russie, Donald Trump est revenu sur ses choix diplomatiques. Face aux nombreux sujets de conflit, le président des Etats-Unis a maintenu ses positions avec un but en tête : les élections de mi-mandat.

    L’actualité en bref
    Lien Dailymotion :

    Lien Rutube :

  • Où en est le projet italien de quitter l’euro en souplesse ?

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    Les tempêtes monétaires qui accablent, depuis quelques semaines, la livre turque et le rial iranien, outre le fait qu’elles ont été provoquées par Donald Trump, qui montre ainsi la puissance de son pays, posent trois questions en filigrane.

    D’abord celle de l’OTAN, que Donald Trump voudrait, sinon supprimer, du moins reconfigurer, car la Turquie qui en fait partie a montré, depuis la fin de l’URSS et surtout le trouble jeu d’Erdoğan dans la crise syrienne, qu’elle n’est plus indispensable à l’Occident, voire qu’elle est nuisible en Orient. La négociation off, directe, sans précédent entre Donald Trump et Vladimir Poutine tournait sans doute sur l’avenir de l’Ukraine et sur les bases américaines et de l’OTAN en Europe centrale et orientale.

    Ensuite, celle de la démondialisation et du commerce mondial : il faudra qu’au lieu de commenter des tweets qui ne sont même pas écrits par Donald Trump, les commentateurs fassent l’effort de se projeter sur l’avenir du monde démultilatéralisé de demain. Et sur la façon dont la France, en particulier, devra s’y préparer pour y préserver ses avantages. Même si la Turquie et les États-Unis se reprochent, mutuellement, soit la prise en otage soit, au contraire, l’asile politique de deux religieux, le conflit est aussi très commercial. La donne du commerce mondial a changé et les incantations n’y feront rien.

    Enfin, il y a la question de la monnaie. Dans son programme économique commun, la coalition italienne de gouvernement aborde le sujet sans se donner d’échéance, mais elle exige que l’Union européenne efface 250 milliards d’euros de la dette publique de l’Italie, sinon Rome sortira de la zone euro. Évidemment, si l’Italie opérait ainsi et lançait ses contre-euros (les Buoni ordinari del Tesoro), cela serait la fin non seulement de l’euro mais encore de l’usine à gaz bruxelloise. Une autre Europe, démocratique et réaliste, pourrait être alors rebâtie.

    Les commentateurs tentent de découvrir ou d’imaginer des failles et des tensions entre la Ligue et Cinq étoiles ; il y a en a nécessairement, mais pas au point de paralyser ou de faire éclater la coalition qui n’y a aucun intérêt. Les gazetiers continuent à vaticiner que… les « populistes » ne s’entendront pas. Or, ces derniers ont entre eux bien plus de points d’accord que de discorde. Et notamment sur l’économie, à propos de laquelle ils pensent que ce ne sont pas les recettes libérales qui garantiront la sortie de la stagnation économique, mais les « investissements » et la « stratégie expansionniste ». Du trumpisme ; qui marche bien aux États-Unis. Pour redresser la situation, la coalition préconise le recours à des stimulations fiscales et pro-sociales, à l’encontre des principes de la Banque centrale européenne et de ses canons budgétaires.

    Même si la sortie de l’euro a disparu de la version finale du programme commun, qui peut jurer que, dans la torpeur du mois d’août – période de tous les coups de Trafalgar monétaire et bancaire -, MM. Conte, Di Maio, et Salvini n’y songent pas et ne s’y préparent pas ? Car les Italiens n’accepteront jamais un scénario à la grecque, tel qu’ils y ont assisté de l’autre côté de l’Adriatique.

    De surcroît, le Royaume-Uni ne verse plus ses 12,8 milliards de cotisation, ce qui forme un « trou » de près de 6 milliards d’euros dans le budget européen. La tentative de Bruxelles de le combler en augmentant la cotisation des autres membres rencontre une très forte opposition. On imagine facilement la tempête si l’on parlait de gommer 250 milliards ! Ni Bruxelles ni la BCE ne feront de concessions à l’Italie. La sortie de l’Italie de la zone euro paraît, dès lors, parfaitement plausible. Les experts de l’Economist Intelligence Unit, département analytique du magazine The Economist, ont retenu (février 2018) l’éventuel éclatement de la zone euro dans le top ten des grands risques majeurs menaçant l’économie mondiale.

    Quel pourrait être, alors, l’épicentre de la réaction en chaîne inéluctable ? Pourquoi pas les ondes venues de Turquie et d’Iran qui se propageraient, tel un tsunami, à l’Égypte, l’Inde, l’Arabie, le Liban, l’Asie centrale, et l’entrée en résonance avec les oscillations des économies européennes.

    Henri Temple

    http://www.bvoltaire.fr/ou-en-est-le-projet-italien-de-quitter-leuro-en-souplesse/