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international - Page 632

  • ISLAMÉRIQUE [2]

    François Mitterrand et Jacques Attali 

    Par Péroncel Hugoz 

    Ancien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    Nous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

    Parfois, la pression des Etats-Unis sur notre part d'univers est si forte, si énorme, que même des atlantistes de longue date éprouvent des bouffées d'impatience et se mettent à paraphraser, avec un quart de siècle de retard, le général de Gaulle : « les Américains veulent une Europe atlantiste qui serait en réalité le camouflage de la domination des Etats-Unis sur l'Europe. Ce serait une `vassalisation': [ Les Etats-Unis] ne veulent ni d'une union fédérale européenne, ni de l'espace européen confédéral, ni de l'union continentale. Leur préférence affichée est de voir la Communauté économique européenne s'intégrer progressivement à l'Amérique du Nord dans un espace économique culturel et politique commun ». Cette simple constatation des faits diplomatiques et économiques, cette banalité qui n'en sera peut-être plus une demain devant la montée des interdits tacites frappant toute réserve à l'endroit des Etats-Unis, cette « banalité » n'est pas le fait d'un Michel Jobert, d'un Jean-Pierre Chevènement, d'un Philippe de Saint-Robert ou d'un Jean-Edern Hallier, mais elle a été émise par l'ancien conseiller spécial du président François Mitterrand, Jacques Attali, américanophile patenté s'il en est, quoique frappé pour une fois par un accès de lucidité. (Paris-Match, 3 février 1994).

    3103005711.2.jpgMitterrand lui-même, atlantiste convaincu s'il en fut, durant sa longue carrière politique, eut sur le tard un cri de vérité, si du moins est exact ce que rapportent Georges-Marc Benamou dans Le dernier Mitterrand et Paul-Marie Couteaux dans L'Europe vers la guerre : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort. Apparemment ». Appa­remment en effet. Et puis ici, d'ailleurs, avant la mort des individus, il s'agit de mort économique, mort culturelle, mort militaire, mort natio­nale. C'est cela que recherche inlassablement l'Amérique pour asseoir sa domination mondiale. Il se trouve que la France, les Français, la franco­phonie forment encore l'un des rares groupements humains s'opposant par son existence même, par sa puissance propre aussi (la France, selon les domaines : agro-alimentaire, aéronautique, services etc., se situe, même si le « politiquement correct » empêche de le dire, de peur de « dérive nationaliste », la France donc se situe entre le deuxième et le quatrième rang, souvent tout de suite derrière le mastodonte étasunien) à l'hégémonie nord-américaine, que les complices ou les aveugles appellent leadership...

    La France, s'appuyant sur son histoire capétienne, sur les précédents de Charlemagne, François 1er, Louis XIV, Napoléon 1er et Napoléon III, de Gaulle, enfin, aurait pu, hier comme aujourd'hui, revenir à sa vieille et fructueuse diplomatie orientale (qui, en plus, nous permettait de protéger les minorités catholiques au Levant) et former un front euro-arabe face à l'américanisation forcenée, généralisée, bientôt obligatoire. Les épigones du Général, Jacques Chirac compris, n'ont pas eu assez d'énergie, ni une assez haute idée des capacités de la France pour remettre en selle une politique arabo-islamique d'envergure. Pendant ce temps, les stratèges de la diplomatie secrète de Washington avaient placé leurs pions sur l'échiquier musulman et plus précisément islamiste, de l'Arabie à l'Algérie... C'est dans ce territoire non autorisé aux curieux, aux perspi­caces et aux courageux, qu'Alexandre del Valle a planté sa canne d'escalade et ses stylos. Ecoutez bien, pendant qu'il est encore temps, le récit édifiant de ses découvertes en Islamérique ! 

    Paris, septembre 1997    (A suivre ...)

    Illustration ci-dessus :

    (De gauche à droite) Jean-Edern Hallier, Philippe de Saint-Robert, Paul-Marie Couteaûx

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • LETTRE D’AMERIQUE

    1179767667.jpgLe bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Je viens d’achever mon 12e voyage aux Etats-Unis d’Amérique, ce pays-continent d’où nous vient le pire comme le meilleur, toujours avec quelques années de décalage. 

    Les temps ont changé

    Mais les temps ont changé. Depuis 1989,  le mur de Berlin est tombé et, un à un, les pays captifs de l’Europe de l’Est ont recouvré la liberté. Aujourd’hui l’OTAN, l’outil militaire de l’Alliance Atlantique,  apparait bien  plus comme une camisole de force  que comme une assurance-vie.

    La menace soviétique n’existe plus et la Russie, sous la houlette de Vladimir Poutine, aspire à redevenir la Russie de toujours, une grande puissance continentale avec laquelle, naturellement, nous devrions commercer et coopérer au lieu de la considérer comme une pestiférée, et lui appliquer un embargo contraire à nos intérêts bien compris. Il est d’ailleurs étonnant, à ce sujet, de constater que certains talentueux  journalistes de notre famille de pensée au sens large du terme, aient les yeux de Chimène pour Washington, et que leur tropisme pro-américain obscurcisse leur jugement. Car enfin, la donne a changé, et les Américains sous la conduite de Donald Trump, redeviennent des Américains, c’est-à-dire une puissance consciente de sa force, leader autoproclamé et imposé du « monde libre », en un mot, une nation « impériale », voire impérialiste. On peut aimer le cinéma américain, parcourir avec jubilation l’immensité du pays, s’intéresser à l’originalité de ses institutions, sans pour autant adouber sa politique étrangère, essentiellement égoïste. Mais là, quoi d’étonnant, quoi de plus naturel ? Trump fait ce qu’il a dit et il défend les intérêts de son pays, - « America first » -, ce dont devraient s’inspirer nos propres dirigeants et tous les eurocrates de la galaxie Bruxelloise.

    Des constantes et des variables

    Des constantes dans l’attitude des Américains à l’égard du touriste étranger ? Oui, leur gentillesse et leur promptitude désintéressée, en général, à aider et à renseigner le visiteur, à s’efforcer même de balbutier  parfois quelques mots de français. Une main-mise japonaise confirmée sur le parc automobile et la domination des SUV et autres 4 x 4.

    Et puis, tout y est toujours plus grand, tout est toujours excessif, voire extravagant. Le football américain comme le base-ball, me sont toujours aussi hermétiques et ces sports continuent de déchainer, dans les gradins des  stades, des grandes comme des petites villes, l’enthousiasme des locaux,  à grands renforts de démonstrations de « pom-pomgirls ». Les chaines de télévision sont toujours aussi nombreuses et les coupures de pub obsédantes. Le lent changement de population, comme chez nous, se poursuit et les villes, les grosses métropoles en tout cas, sont de plus en plus cosmopolites.

    San-Francisco, par exemple, a un tiers de ses habitants  d’origine asiatique, et New-York comme Los Angeles sont des « villes-monde ». A la moitié du siècle, les Blancs ne seront plus que  49 % de la population, une population vieillissante. On comprend, dans ces conditions, les velléités de Trump à vouloir réguler sinon stopper, l’immigration. Un mur, comme le démontre celui réalisé en Hongrie, n’est pas une chimère quant à son efficacité. Qu’attend le congrès pour voter son financement ? Ce pays qui fut un creuset de peuples européens, le célèbre melting-pot, est aujourd’hui très largement multiracial, et les communautés ne  se retrouvent que sur les plus petits dénominateurs communs, le drapeau étoilé et le passeport bleu. Les variables s’observent dans la rue. La tendance à l’obésité, cette fois,  semble irréversible, frappant surtout la communauté noire,  mais pas que: les « belles du Sud » de jadis ont parfois tendance à avoir un bassin aussi large que celui du Mississippi ! L’économie repart à la hausse et le taux de chômage est de 3,8 %, hausse  également du salaire horaire moyen  à 26,92 dollars, baisse des impôts sur les sociétés, un « cadeau » du milliardaire américain qui a permis à celles-ci d’augmenter leurs salariés….

    Contrairement aux tracasseries françaises, c’est simple comme « bonjour » pour créer son entreprise. Mais  si les clignotants économiques sont au beau fixe, il ne faudrait pas pour autant oublier qu’il existe une Amérique pauvre, qui habite dans des caravanes, des mobil home, et qui ne se soigne pas, faute de mutuelle. A San-Francisco encore, les homeless pulullent dans les rues comme les détraqués mentaux d’ailleurs, phénomène qui s’explique par l’insuffisance ou l’absence d’investissements sociaux. Le pays n’est pas homogène, ni culturellement, ni géographiquement bien sûr, encore moins ethniquement parlant.

    Nos intérêts divergent

    C’est un pays fascinant auquel nous devons beaucoup, certes. Mais l’inverse est aussi vrai : sans la politique d’aide de Louis XVI aux insurgents, - et Louisville dans le Kentucky, par exemple, rend hommage à notre souverain par une belle statue-, les treize colonies anglaises initiales, auraient pu avoir un autre destin. Mais il ne faudrait pas oublier que les USA d’aujourd’hui ont des intérêts qui divergent des nôtres : sur l’Iran, - et là l’Europe aurait une occasion unique de démontrer son utilité -, sur nos relations avec la Russie, sur la défense etc… Les Etats-Unis veulent appliquer un protectionnisme économique, droit  qu’ils refusent de reconnaitre  aux autres. Céder à leur pression, c’est se tirer une balle dans le pied ! Ne raisonnons plus comme si les Russes étaient toujours de méchants bolcheviks, les Iraniens chiites des « vilains » infréquentables, et les Saoudiens sunnites de« gentils » businessmen. Cessons d’être tétanisés par les menaces washingtoniennes, entamons le bras de fer avec Trump, cet homme-là ne connait que les rapports de force. Il a été élu par l’immense majorité de « petits blancs » contrel’establishment : c’est peut-être sympathique, mais cela ne doit pas nous dissuader, nous Français et Européens, de privilégier NOS intérêts.

    Quand on voit que la BNP a dû payer une colossale amende pour pouvoir continuer ses activités dans les cinquante Etats, que Peugeot semble reculer sur le marché iranien, et que la vente des Airbus à ce pays est menacée, nous ne sommes pas rassurés !

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  • Quand Benetton fait sa pelote sur le dos des "migrants"...

    benzton.png

    Nicolas Gauthier

    De tous les bizness, le malheur est finalement le plus rentable. Celui de ces immigrés clandestins, qu’on les appelle « réfugiés » ou « migrants », par exemple. Pour le crime organisé, c’est une aubaine : le trafic d’êtres humains rapporte plus que celui de la drogue et coûte moins cher devant les tribunaux. Pour les ONG, c’est un autre jackpot, avec subventions d’État et flatteuse réputation auprès des médias.

    Mais il y a encore une autre race de vautours qui se mêle désormais au grand bal des hypocrites : les aigrefins de la publicité, ceux de Benetton, comme généralement, et leur grand gourou Oliviero Toscani, plus précisément. Quel génie que cet homme, qui a inventé le lainage antiraciste et humanitaire, le cache-nez subversif. « United Colors of Benetton », pour reprendre le slogan de la maison, mantra servi, resservi jusqu’à la nausée et accommodé à toutes les sauces.

    Ainsi, placardés sur les artères de toutes les capitales du monde libre, le curé roulait naguère une pelle au rabbin, le militant de l’OLP tripotait celui du Likoud, le séropositif étreignait le séro-négatif, la bonne sœur se retrouvait dans les bras de la strip-teaseuse, en une inénarrable partouze de scrofuleux plus ou moins photogéniques. Au siècle dernier, le tout a fait le bonheur des Inconnus, célèbre trio comique.

    On pensait que Luciano Benetton (des tricots du même nom), qu’Oliviero Toscani et autres communicants avaient raccroché les gants, mais non. Comme quoi la connerie, au même titre que le quinoa, conserve aussi. D’où les publicités en question, dans lesquelles sont exhibés des nomades à si faibles revenus qu’ils doivent se contenter de gilets de sauvetage d’un vulgaire sans nom – cet orange flashy ne va avec rien, vous en conviendrez – plutôt que de ces nippes qui, à l’unité, valent autant que ces barcasses dont on voit bien qu’elles ne sont pas destinées aux croisières traditionnellement réservées aux lecteurs du Figaro ou de L’Obs. Tout cela est d’un commun, nous en conviendrons.

    Du coup, posons la question que tout esprit normalement constitué est en droit de se poser : pourquoi les actionnaires de Benetton n’ont-ils pas exilé plus tôt Oliviero Toscani dans les déserts de Libye ? Car pour évoquer la question du seul point de vue boutiquier, ce n’est pas une maille à l’endroit et l’autre à l’envers, mais toutes de traviole. Pour les « humanitaires » de SOS Méditerranée : « La tragédie humaine qui se déroule en Méditerranée ne doit jamais être utilisée à des fins commerciales. » Pour Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien : « Tout cela est sordide. »

    Ainsi, il est un fait que les pulls en question connaissent aujourd’hui un indéniable retour en grâce médiatique. Il en est un autre que, du point de vue de l’image publique, les résultats puissent être plus contestables. Un peu comme si d’autres brillants cerveaux de la communication avaient chargé Harvey Weinstein d’enseigner au Couvent des Oiseaux.

    Source Boulevard Voltaire cliquez là

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  • ISLAMÉRIQUE [1]

    Michel Jobert en visite en Arabie : l'un des rares hommes d'Etat occidentaux de notre fin de siècle (XXe)

    Par Péroncel Hugoz 

    Ancien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    Nous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

    Près de trente ans de journalisme, majoritairement au service du quo­tidien francophone le plus en vue*, m'auront au moins appris une chose : sans tambour ni trompette, la liberté d'expression n'a cessé durant ce laps de temps, d'aller en diminuant.

    Oh ! pas besoin pour cela de Gestapo ou de goulag, ni même de censeur ! Simplement le poids social, professionnel, quotidien, invisible et inodore, mais vite devenu insoute­nable, d'une « pensée unique », d'une « correction politique » qui détruisent, plus sûrement que tous les totalitarismes avoués, les plumes et les bouches tentées de s'opposer à ce système de contrôle politique transnational, inédit dans les annales universelles de la répression. « Au moins, sous le communisme, on savait contre qui, contre quoi on se battait, nous confiait récemment une consœur slovaque (mais elle aurait pu être de n'importe quelle nationalité européenne, le marxisme ayant naguère partout régné sur le Vieux Continent, via les gouvernements ou les intelligentsia), alors qu'aujourd'hui, on se heurte à des tabous sans visage, impossibles à cerner ou à discerner... »

    Chercheur, Alexandre del Valle, comme les journalistes, s'est retrou­vé face à cette liste chaque jour plus longue des sujets qui ne peuvent plus être traités librement, à cette liste non écrite mais omniprésente de sujets-tabous. Parmi eux, l'Islam, l'islamisme, les musulmans, choisissons le terme qu'on voudra, parmi eux également les Etats-Unis d'Amérique, les Américains, leurs mœurs et leurs produits. Il existe bien encore quelques petites failles, quelques petites exceptions éditoriales ou journalis­tiques, quelques petits espaces de franchise, mais outre qu'ils vont s'amenuisant, il est de plus en plus difficile aujourd'hui, en Europe généralement, en France en particulier, d'exposer en toute liberté une vision de la réalité, sinon critique du moins divergente, non conforme aux idées établies, dès qu'il s'agit des musulmans ou des Américains. Les hardis bonhommes qui s'y sont risqués se sont vus aussitôt taxés d'hostilité à la « fraternité universelle » voire, s'ils insistaient, de racisme, fascisme ou même nazisme... Les Etats-Unis n'ont-ils pas « sauvé le monde libre en 1939-45 » ? En foi de quoi, ceux qui, cinquante ans plus tard, se dressent pour refuser l'américanisation politique et culturelle de la France ou du reste de la planète, sont aussitôt soupçonnés, accusés même, de regretter la victoire américaine, il y a un demi-siècle...

    Quant aux musulmans, la moindre réserve sur leurs pratiques, leurs dogmes, leurs projets, la moindre allusion aux contradictions, aux antagonismes existant entre leurs idéaux, leurs intérêts et les nôtres, vous fait aussitôt classer parmi les tenants de la « purification ethnique ». Alexandre del Valle a passé outre, et doublement, puisque son travail s'attache à mettre en lumière les alliances de facto, les liens formels ou informels, les intérêts communs, la collusion pouvant exister entre Islam et Amérique - en attendant Inchallah cet « Islamérique » que sera peut-être demain une partie du globe.

    4038679511.jpgAlexandre del Valle sera honni, vilipendé, pour avoir osé aborder un tel sujet, d'autant plus que, par la nature et la force des choses, il n'a pu évidemment apporter au moulin de sa démonstration toutes les eaux probantes. Parviendra-t-il au moins à enclencher un courant de recher­ches dans la direction islamo-yanquie qu'il indique ? Rien n'est moins sûr. Fallait-il donc qu'il s'abstienne et remise ses notes ? Certes pas ! Le système actuel, ne serait-ce que par son ambition universelle, a certaine­ment ses talons d'Achille. Il faut les chercher sans relâche. Et puis, à tout prendre, chacun sait que les vrais gentilshommes ne défendent jamais que des causes perdues... Celle d'une France, par exemple, qui ne voudrait être ni yanquie, ni islamique et encore moins un composé de ces deux éléments si contraires à la civilisation, à l'art de vivre qu'elle a inventés.

    3013031564.jpgLe général Gallois, dans sa préface à cet ouvrage, a particulièrement insisté sur l'aspect « musulman » de la thèse d'Alexandre del Valle. Je serais plutôt tenté, pour ma part, de mettre l'accent, dans cette postface, sur le côté « américain » du travail de notre jeune auteur. On fait là avec lui une véritable cure de non-conformisme, de novation, grâce au regard cru mais non cruel, qu'Alexandre del Valle jette sur la «puissance abusive » des Etats-Unis, selon l'expression de Michel Jobert, l'un des rares hommes d'Etat occidentaux de notre fin de siècle à avoir osé dénoncer, qu'il soit ministre ou éditorialiste, la main basse américaine sur le monde.    (A suivre ...)

    Le Monde 

    Illustration ci-dessus :

    Alexandre Del Valle vs. Edwy Plenel

    Le général Gallois et Jean-Pierre Chevènement.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les ONG ne s'en font pas : 3000 € pour monter dans l'Aquarius

    Dans un "coup de gueule", Renaud Girard, grand reporter au service étranger du Figaro, accuse lourdement les ONG et les réseaux de passeurs d'alimenter les trafics de migrants.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

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  • Bilderberg : des cartels de prédateurs réunis à Turin

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    theorie-des-hybrides-1-179x300.pngDu 7 au 10 juin, à Turin, sous le titre de groupe Bilderberg, divers cartels de prédateurs se sont réunis.

    Nous devons à Adam Smith, dit “le père de l’économie politique” (tout ne doit-il pas naître de quelques sublimes cerveaux  anglo-saxons?) d’avoir reconnu que toute réunion d’hommes d’affaires est un complot contre le public. Au Bilderberg, un pas de plus a été franchi : le public n’existe plus, il ne reste que des marchandises à exploiter.

    On y trouva quatre groupes de trafiquants, tels que définis par J.F.Gayraud dans son dernier ouvrage sur l’hybridation (Jean-François GAYRAUD : Théorie des hybrides. CNRS, 2017) :

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  • Les trafics de migrants, les États et les mafias

    180620

    Il règne autour de l'affaire de l'Aquarius et plus généralement du chantage humanitaire des officines une désinformation stupéfiante. Revenons sur l'accusation, portée de façon explicite le 18 juin, par Dupont-Aignan à l'encontre contre ce que l'on appelle "les ONG", ou bien encore "les associations". Celles-ci n'interviendraient pas seulement pour secourir, mais aussi pour organiser la marche vers l'Europe de ceux qu'on nous présente pour des réfugiés.

    Cette hypothèse semble se confirmer au vu de diverses vidéos accablantes.

    Le Salon Beige faisait ainsi connaître à ces lecteurs le 14 juin un document révélant que "La fondation Gefira a enregistré pendant 2 mois les déplacements des bateaux des différentes ONG récupérant des immigrés. Ces ONG vont chercher les migrants au plus près des côtes libyennes. Aucune intervention n'a lieu en pleine mer..."[1]

    Les gardes-côtes libyens préviennent SOS Méditerranée que la présence de l'Aquarius favorise les passeurs : "Vous rendez service aux passeurs. [...] Les passeurs savent que vous êtes là, et donc ils envoient chaque fois plus de gens en mer." Reprise aussi par TV Libertés cette information dérangeante sera éventuellement rapprochée de la censure, de fait, opérée au nom des droits d'auteurs, le 14 juin par Youtube, c'est-à-dire par Google, à l'encontre de cette chaîne insupportablement indépendante des pouvoirs. Big Brother aime si fort notre liberté qu'il l'étouffe en l'embrassant.

    Tout se passe donc comme si de très grosses influences voulaient à tout prix nous apitoyer, presque de force, sur la nécessité d'accorder à ceux qui fuient l'Afrique et l'orient, l'asile que leurs coreligionnaires du Golfe, si richissimes soient-ils, ne leur proposent jamais.

    Or, si l'on en croit les sondages, actuellement 56 % des Français estiment que la France a fait le bon choix en n'accueillant pas elle-même, directement, tout ou partie des 629 passagers de l'Aquarius[2]. Suivre sur ce point l'opinion du peuple souverain ne peut pas être respecté, nous assure-t-on, comme digne de la démocratie. Ce doit être considéré au contraire comme du populisme.

    En Allemagne, un sondage publié le 15 juin montrait que près de 90 % de la population veut plus d'expulsions de clandestins. Sous la pression de ses alliés Frau Merkel se voit contrainte de reculer dans ses projets immigrationnistes. Soulignons aussi qu'au gré des plus récentes élections plusieurs pays ont porté à leur tête des dirigeants aux positions restrictives contre les migrations de masse.

    Mais que sont, en face de l'opinion massive des Européens, les associations actives en faveur de ce trafic de migrants.

    On connaît en France Médecins sans Frontières, fondée en 1971 et qui a même reçu, en dépit de la scission de Médecins du Monde en 1980, le Prix Nobel de la paix en 1999. Elle continue à faire parler d'elle, non plus par de grandes interventions médiatisées comme par le passé, mais par une manière de labellisation des autres petits intervenants.

    Aquarius par exemple est affrété par SOS Méditerranée. Cette dernière structure a été créée en 2015. L'association, sise légalement à Marseille, est dirigée par un marin allemand, Klaus Vogel, et par une activiste française Sophie Beau. Officiellement elle serait financée à 98 % par de petites contributions participatives individuelles recueillies sur internet. Elle se flatte d'avoir aidé à transférer depuis les côtés libyens près de 30 000 migrants depuis 2016. Et malgré le durcissement annoncé des politiques migratoires européennes, l'organisation entend rester fidèle à "sa promesse, celle de sauver des gens".

    D'autres organisations peuvent être citées, qui ont mis à la mer de plus petites embarcations. Par exemple : SeaWatch, association allemande fondée en 2015, Seafuchs ou encore Open Arms, organisation catalane. Au total, tout de même, des structures très légères et relativement inconnues du grand public et/ou impopulaires.

    Il faut donc à tout prix que ces migrations soient perçues comme des appels au secours, jamais comme des trafics.

    Qui les soutient ? Certains voudraient pouvoir prouver l'intervention de George Soros : on ne prête qu'aux riches. Thierry Meyssan ne manque pas d'apporter sa petite pierre à l'édifice conspirationniste. Il dénonce, de son côté, trois personnages qu'il considère comme les "tireurs de ficelles[3]: Peter Sutherland, Gerald Knaus et Diederik Samsom. Explication quelque peu complotiste diront ses détracteurs.

    N'oublions pas de mentionner surtout l'implication de certains pays dans ce qui, dans le cas précis, ne peut être interprété que comme un trafic de migrants.

    Ayant indiqué que deux d'entre eux, au moins, sont officiellement candidates à l'Union européenne, un de mes correspondants me demande si l'un des deux ne serait pas l'Albanie.

    Effectivement, on doit évoquer cette connivence, mais en la situant au niveau des organisations criminelles, très présentes également au Kossovo.

    Car contrairement à l'autre État impliqué, à savoir la Turquie, ce pays relativement petit ne dispose que d'une administration policière très faible. Quand on le cite on doit toujours se représenter la faiblesse de son pouvoir central. Province ottomane jusqu'en 1913, le Pays des Aigles a certes connu au XXe siècle deux périodes d'unité. Ce fut pendant une dizaine d'années sous le règne relativement bienfaisant du roi Zog, de 1928 à 1939. Puis, régna l'abominable dictature communiste d'Enver Hoxha, de 1945 à 1985. En dehors de ces deux périodes, peu démocratiques d'ailleurs, le gouvernement de Tirana s'est trouvé impuissant à juguler les héritages claniques, bases matérielles du recrutement des mafias.

    Dans la Turquie d'Erdogan, en revanche, on peut redouter, d'abord, que le régime se durcisse encore plus au lendemain du vote du 24 juin. Ce ne sera pas pour le bonheur du peuple. Car non seulement ce pouvoir ne jugule pas les réseaux criminels et les structures de corruption, mais il en constitue l'incarnation visible, il les renforce, il les structure. À plusieurs reprises l'opposition turque a cherché à déjouer ou à dénoncer les trafics liés à la famille d'Erdogan elle-même. Mal en a pris aux journalistes courageux.

    Les complicités turques et albanaises doivent être aussi comprises au regard des filières islamiques, abritées par les confréries, tels les Naqshbandis[4].

    Remarquons enfin que la Commission européenne pense obtenir un accord sur les questions migratoires lors du Conseil européen de Bruxelles des 28 et 29 juin. Fasse le Ciel qu'il réponde aux dangers qui s'accumulent sur nos pays tragiquement désarmés parce que désinformés et culpabilisés.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Cf. l'article "Les ONG, ces négriers des temps modernes"

    [2] sondage réalisé par OpinionWay pour les médias Public Sénat, Les Échos et Radio Classique.

    [3] Cf. son article "Les tireurs de ficelles de la crise migratoire" sur le réseau Voltaire

    [4] Qu'on me permette de renvoyer à mon article publié dans Histoire et Liberté, n°65, juin 2018.

    http://www.insolent.fr/

  • Les mondialistes aux commandes de la gay pride à Varsovie

    On connaît le procédé : pour saper un pays, il suffit de le pervertir. Les mondialistes aimeraient donc transformer la Pologne en une nouvelle Sodome. Le samedi 9 juin, les officines mondialistes ont tout mis en place pour donner de la visibilité une gay pride à Varsovie.

    Dès qu’un internaute polonais faisait appel au moteur de recherche Google.pl, un drapeau arc-en-ciel apparaissait. Et Google avait son char dans le défilé LGBT.

    La société Accenture, dirigée par le Français Pierre Nanterme depuis son siège de Dublin, en Irlande, était également de la partie. L’ensemble du personnel de l’antenne polonaise de cette multinationale a reçu ce message : « Pour la troisième année de suite Accenture Poland est fière de participer à la Parade de l’égalité de Varsovie, soulignant ainsi notre engagement constant en faveur de l’inclusion, de la diversité et du droit de chacun à être vraiment lui-même au bureau comme en dehors du bureau. Marchez avec nous ! Date : samedi 9 juin 2018. Heure : 14h30. Lieu / Immeuble Proximo II (hall d’entrée), ul. Przyokopowa 26. CLIQUEZ ICI POUR VOUS INSCRIRE. Inscrivez-vous ici pour devenir un Allié et contribuer à faire du bureau un endroit meilleur pour vos collègues LGBT. »

    La marque américaine de crèmes glacées et sorbets Ben & Jerry’s, était partenaire officiel de ce défilé homosexuel, et a installé un hologramme d’arc-en-ciel LGBT place du Saint-Sauveur à Varsovie, insistant sur sa page Facebook sur son aspect « incassable ». Cette dernière allusion fait référence au fait que les précédents arcs-en-ciel en fleurs artificielles ont systématiquement été détruits par les opposants à cette propagande homosexuelle. Quant à la symbolique de l’installation de cet arc-en-ciel aux couleurs LGBT devant l’église du Saint-Sauveur à Varsovie, elle avait été inscrite dans le programme « culturel » de la présidence polonaise du Conseil de l’Union Européenne, lorsque l’actuel président du Conseil européen Donald Tusk était Premier ministre.

    Un « village de l’égalité » avait également été installé au lieu d’arrivée de cette Gay Pride polonaise. On y trouvait les stands des sociérés Accenture Pologne, Google Pologne, Microsoft Pologne, MTVPologne, Sony Music Pologne, NielsenIBM Pologne, Goldman Sachs et la Royal Bank of Scotland.

    Par ailleurs, les organisateurs de ce défilé homosexuel l’avouent : « C’est grâce à l’engagement et au soutien des postes diplomatiques étrangers en Pologne – y compris sur le plan financier – que nous pouvons organiser cet événement sous la forme rêvée et exactement comme nous l’avions planifié. »

    Une lettre ouverte de soutien a même été signée par les ambassadeurs de 40 pays (dont la France) et remise en mains propres aux organisateurs par l’ambassadeur d’Autriche. Les ambassades des Etats-Unis et du Royaume-Uni ont fait défilé leur délégation officielle. Et l’ambassade de la République d’Irlande, gouvernée par un Premier ministre homosexuel, était partenaire officiel de l’événement.

    http://www.medias-presse.info/les-mondialistes-aux-commandes-de-la-gay-pride-a-varsovie/93381/

  • Manifeste pour le renouveau de la France

    2810382302.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Un an après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, Hervé Juvin publie son douzième livre, France, le moment politique (Éditions du Rocher, 2018, 285 p., 16,90 €). Il s’agit d’un vigoureux manifeste « pour que la France vive ! » selon son sous-titre.

    En témoin avisé des événements du monde, l’économiste et chef d’entreprise qui se déplace sur les cinq continents pour des motifs professionnels développe un ambitieux projet pour la France qu’il considère « comme porteuse des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, comme voix précieuse de ce qui dure, de ce qui résiste et de ce qui demeure (p. 278) ». Il est appréciable qu’un homme qui connaisse et comprenne les rouages de l’économie soutienne l’avènement d’une civilisation écologique en Europe. Il en explicite même les enjeux majeurs !

    Non, Hervé Juvin ne verse pas dans le moindre écolo-gauchisme. Il exprime au contraire une réalité toujours incomprise pour les petits-enfants des baba cools. « Seuls l’État et la Nation peuvent affronter la crise des ressources vitales qui vient (p.14). » Ainsi améliore-t-il l’engagement souverainiste et identitaire en annonçant que « l’union profonde des Français et des territoires de la France, c’est l’unité d’un combat pour la vie (p.20) ». Son écologie se veut nationale parce que « le combat pour les frontières, c’est le combat pour une société écologique, qui respecte chaque identité, chaque modèle social, chaque organisation économique. C’est le combat qui enrichit nos biens communs, contre leur exploitation commerciale, leur braderie touristique (pp. 21 – 22) ».

    Serait-ce pour autant la première manifestation tangible d’illibéralisme dans la République hexagonale des Lettres ? Probablement pas. « Pour que l’économie française renaisse, affirme Hervé Juvin, il faut engager une politique de nationalisme libéral (p.218). » À la suite des travaux pionniersdu Club de l’Horloge, on trouve donc des thématiques nationales-libérales républicaines, françaises et européennes, même si on relève parfois de fortes similitudes avec le programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon au sujet en particulier de l’inexploitation scandaleuse du deuxième domaine marin du monde. L’auteur pense que « la France bleue est un axe central de la renaissance nationale (p.28) ».

    Après Patrick Buisson, théoricien de la fameuse « droite hors les murs », ce sont de vraies munitions intellectuelles qu’offre en praticien averti Hervé Juvin. À Robert Ménard et aux « Amoureux de la France » de s’en saisir d’urgence !

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°83, diffusée sur Radio-Libertés, le 15 juin 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/06/17/manifeste-pour-le-renouveau-de-la-france-6060317.html