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international - Page 720

  • Contre-attaque trumpienne : Devin Nunes déclenche « Obamagate »

    Obama, dont les proches disaient qu’il allait « maintenant » intervenir dans le discours public, est resté coi.

    Cela fait plus de quatre mois que Soros, Pelosi et leurs sicaires « maïdanisent » Donald Trump. Des centaines de millions investis, destinés à convaincre l’opinion que le président Trump sera de toute façon déposé.

    Les fuites sur les rencontres (légales) du général Flynn avec l’ambassadeur de Russie avaient ainsi causé la perte de celui qui prévoyait un coup de balai dans le secteur du renseignement et de l’espionnage, et qui prônait une association géostratégique avec deux anciens empires : la Russie et la Turquie. Fuites qu’Obama avait favorisées en modifiant, la veille de son départ, les règles de partage des données entre les agences de renseignement (afin de compliquer toute enquête ultérieure sur les fuiteurs). Effectivement, ça fuitait comme à Gravelotte ! Puis l’attaque du 1ermars – au lendemain du remarqué discours de Trump au Congrès – visa le ministre de la justice Jeff Session. Accusé de traîtrise pour avoir rencontré l’ambassadeur russe dans le cadre de ses fonctions sénatoriales, il dut sauver sa peau en acceptant de se désister dans toute enquête de son ministère portant sur « les ingérences russes ». Le FBI en roue libre…

    Or, depuis le 4 mars, plus de fuite majeure ! Obama, dont les proches disaient qu’il allait « maintenant » intervenir dans le discours public, est resté coi.

    Et pour cause : par une série de pirouettes twittoresques, Trump accusait, le 4 mars, Obama de l’avoir mis sur écoute, en questionnant la légalité. Dénégations de l’entourage d’Obama sur un ton rappelant le juridisme clintonien, suivies d’une massive campagne médiatique présentant le président comme un menteur. 

    Un « menteur » qui a su faire oublier l’affaire Session pendant un mois et qui a neutralisé (les fuiteurs devenant nerveux) sa mise à mort prévue le 20 mars dernier, lors de la première session publique du House Intelligence Committee de la Chambre des représentants, en présence des patrons du FBI et de la NSA précisément. La réunion « bipartisane » a, certes, permis à Comey (FBI) de « révéler » que la campagne Trump était sous enquête depuis juillet 2016, a fait comprendre qu’il n’avait aucune intention de mener une enquête sur l’illégalité des fuites anti-Trump et que les accusations de Trump sur ses écoutes par Obama n’étaient pas fondées. Ce ne fut pas la catastrophe prévue, mais tout de même, ce fut un coup dur pour Trump qui passait officiellement au statut d’accusé pour les mois à venir.

    Or, deux jours après, Devin Nunes, le président dudit House Intelligence Committee (!) change la donne. Il organise une série de conférences de presse (dont une à la Maison-Blanche), explique qu’il dispose de « sources » en provenance de lanceurs d’alerte semble-t-il écœurés par le comportement de leurs hiérarchies. Qui allèguent que les agences de renseignement (donc Obama) auraient potentiellement détourné la loi en trouvant des moyens légaux d’utiliser l’appareil d’État pour détruire un opposant politique, leur permettant de ratisser des informations sur Trump et son entourage, informations sans importance pour la sécurité nationale mais constitutive d’un terreau de rumeurs potentielles, et surtout sans rapport avec la Russie. Nuance importante : ici, le ministre Jeff Session peut agir en pleine capacité et lancer une enquête indépendante au sein de son ministère avec convocation d’un grand jury, tout en mettant Comey au pas… pour lancer le cas « Obamagate » et associés. Vastes perspectives…

    http://www.bvoltaire.fr/contre-attaque-trumpienne-devin-nunes-declenche-obamagate/

  • George Soros et l’Open Society

    Peu de personnes incarnent autant le « système » que le milliardaire américain George Soros. Âgé aujourd’hui de 86 ans, ce « philanthrope » dépense sans compter pour mettre en place sa « société ouverte », libérale-libertaire.

    L’hyper-activisme de George Soros en exaspère plus d'un. En février dernier, une pétition a recueilli aux États-Unis des milliers de signatures en seulement quelques jours afin de demander au nouveau président élu l'expulsion du territoire américain de ce magnat de la finance. Il est accusé par une partie de la société civile de diviser l'Amérique. Des fuites dans la presse ont en effet révélé que Soros a déboursé des sommes importantes pour soutenir les protestataires anti-Trump après l'élection du nouveau Président. Il faut dire qu'elle lui a fait perdre un milliard de dollars sur les marchés, sans compter les millions qu'il a investi pour soutenir la campagne d'Hillary Clinton, incitant de nombreux médias à faire campagne pour la démocrate les journaux USA Today, le Washington Post, le Guardian, les chaînes TV CNN et NBC ou encore la radio publique NPR.

    Non seulement son activisme n'est pas nouveau il ne se cantonne pas au seul territoire américain. L'ONG Wikileaks - qui s'est spécialisé dans la divulgation de documents confidentiels afin d'informer les peuples - le décrit comme « un architecte dans chaque révolution et coup d'État des 25 dernières années ». Pour preuve les milliers de pages piratées en juillet dernier, divulguant les comptes de la Soros's Open Society Foundation, sa société « philanthropique ».

    À travers celle-ci, il arrose généreusement toute association ou groupe d'activistes qu'il juge dignes de son idéal un monde sans frontière, dans lequel il serait interdit d'interdire. Ainsi il arrose par exemple en France la Ligue des Droits de l'homme, cet organisme d'extrême-gauche qui fait au nom de l'antiracisme la promotion de l'implantation migratoire dans notre pays. Par ailleurs Soros aurait débloqué millions d'euros pour favoriser l'immigration vers l'Europe. Cette question le concerne fortement, lui citoyen américain. C'est que l'Europe des migrants est pour lui comme le banc d'essai du monde nouveau dont il se veut l'accoucheur universel.

    Poutine : l'ennemi à abattre

    Évidemment pour protéger son rêve, George Soros tente à tout prix d'empêcher la Russie d'étendre son influence. Il faut dire que l'ordre moral et la défense des valeurs traditionnelles prônés par Poutine ne correspondent pas vraiment à la vision de ce partisan du mariage homosexuel et de l'avortement sans contrôle. Il n'est donc pas étonnant de le retrouver derrière la révolution « rose » en Géorgie en 2003, ayant mené au pouvoir le protégé des Américains Saakachvili. On le retrouve, c'est de notoriété publique, dans la révolution « orange » de 2004 en Ukraine, révolution réanimée avec le succès que l'on sait à Kiev en 2014, où les événements de la place Maïdan ont fait glisser dans l'abîme de la guerre civile deux peuples frères.

    Les documents de Wikileaks nous apprennent également qu'une série de journalistes sont subventionnés à hauteur de 500 000 dollars afin de déstabiliser la politique pro-famille de la Russie. Les extrémistes hystériques du groupe Femen bénéficient aussi de son généreux soutien.

    Le Planning familial américain est régulièrement le bénéficiaire des fonds de l'Open Society. Suite au scandale de la vente des fœtus avortés, Soros a versé un million de dollars pour pallier les pertes de subventions, occasionnées par une telle découverte. Des associations pro-avortement en Irlande bénéficient elles aussi de subsides substantiels ainsi l'Abortion Rights Campaign, Amnesty International Ireland, et la Irish Family Planning Association.

    Parce que le principal frein à la dérégulation de l'avortement est l'Église, Soros ni pas non plus à casser une tirelire, qui se remplit toujours si rapidement, pour inciter le Vatican à faire évoluer sa doctrine sur ce sujet, sur lequel elle est jugée rétrograde. Comment y parvient-il ? Les sites américains, au premier rang desquels Breitbart de Steve Bannon, le « grand conseiller » du président Trump, ont cité des noms le cardinal Maradiaga, archevêque du Honduras, grand ami du pape François, l'archevêque Marcelo Sanchez Sorondo, conseiller scientifique du pape et grand artisan de l'encyclique climatique Laudato si par exemple... Les fiches publiées par Wikileaks aujourd'hui semblent confirmer qu'il y a eu des contacts entre Soros et chacun de ces deux Princes de l'Église. Il ne s'agit pas de tomber dans un complotisme facile en imaginant je ne sais quel sombre projet ourdi contre la sainte Église. Mais il faut bien reconnaître que la renonciation de Benoît XVI n'est toujours pas passée pour beaucoup de catholiques, qu'aux États-Unis les accusations se multiplient, qu'elles sont répercutées à l'infini sur Internet, souvent reprises en Italie, que pour l'instant la Curie romaine ne répond pas et que l'on pourrait aller vers un scandale d'État, s'il était avéré que tel homme d'Église, haut placé dans la hiérarchie, a pu recevoir de l'argent pour faire en sorte que l'enseignement de l'Église ne s'occupe plus de la culture de mort, mais puisse plutôt, par exemple, servir de relai au grand combat pour le développeront durable sur notre Planète. Le pape, quant à lui, on le sait, utilise le thème de l'écologie avec une grande habileté, en montrant que la critique de la culture de mort (avortement, contraception) s'y trouve incluse.
    Enfin Soros ne délaisse pas non plus l'ONU un groupe protestant presbytérien - Faith on public - y est à sa dévotion et manœuvre, toujours en faveur de l'avortement.
    Louis Lorphelin monde&vie 16 mars 2017

  • « Le cycle néolibéral touche à sa fin »

    Entretien avec Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique et essayiste

    Ex: http://metamag.fr

    Dans une vidéo parue sur Xerfi canal, vous expliquez que nous sommes en train de changer de cycle et que le néolibéralisme a atteint ses limites. Qu’est-ce qui vous faire dire ça ? Est-ce l’élection de Trump aux États-Unis ? Le Brexit en Europe ?
    Oui. Le néolibéralisme est entré dans un processus de reflux, après son apogée que je situe en 2007-2008, avec la grande crise : crise des subprimes aux États-Unis, puis crise des « dettes souveraines » et de l’euro, par ricochet, en Europe.

    Ce cycle néolibéral avait commencé le 15 août 1971, avec l’abandon de la convertibilité du dollar en or, autrement dit avec la fin du système de Bretton Woods. Une fin décidée unilatéralement par Nixon alors que les Américains avaient besoin de créer beaucoup de monnaie pour financer tout à la fois la guerre du Vietnam et la guerre des étoiles. En 1971, on bascule donc dans un système de changes flexibles. Dans le même temps, l’école de Chicago [une école de pensée néolibérale dont la figure emblématique est Milton Friedman] entreprend un travail théorique visant à bâtir un corps de doctrine en rupture avec le keynésianisme. Cette école théorise le « trop d’État, trop de syndicats, trop de conglomérats et de monopoles ». Elle plaide pour la dérégulation et la casse du système pour le rendre plus dynamique.

    Puis Reagan arrive au pouvoir aux États-Unis (Thatcher l’a précédé en Grande-Bretagne, de la même façon que le Brexit a précédé Trump de quelques mois) pour appliquer ce programme. Il est d’ailleurs amusant de rappeler qu’il se fait élire sur le slogan « Make America great again ». Car à la fin des années 1970, l’Amérique est en proie au doute. On se situe juste après le Watergate, l’impeachment de Nixon, la défaite au Vietnam, la prise d’otage à l’ambassade d’Iran. Par ailleurs, c’est l’époque où se posent les premiers problèmes de désindustrialisation. Les États-Unis se heurtent à l’ambition japonaise, tout comme ils se heurtent aujourd’hui à l’offensive chinoise. Pendant la première moitié de la décennie 1980, ils organisent donc la contre-offensive. L’affaire se solde par les accords monétaires du Plaza de septembre 1985. Le Japon est mis à genoux et obligé de réévaluer sa monnaie de 100 % en un an. Au passage, l’Allemagne doit réévaluer elle aussi.

    Vous voulez dire en somme que le début de la présidence Reagan correspondait à l’entrée dans un cycle, comme celui dans la présidence Trump signale qu’on est en train d’en sortir ?
    Oui. Avec des différences mais avec des similitudes également. A l’époque – c’est une différence -Reagan commence par casser les monopoles : dans les télécoms, dans le transport aérien, etc. Puis il dérégule, libéralise progressivement les mouvements de capitaux. Enfin, il se tourne vers les Européens et leur demande de procéder de même, au nom de la réciprocité. Mais par ailleurs – ça, ce sont plutôt des similitudes – Reagan donne un coup de pouce fiscal aux entreprises d’une part, et entreprend de gros travaux d’infrastructure d’autre part. Sur ce, au début des années 1990, le communisme s’effondre.

    C’est une nouvelle étape du cycle…
    Tout à fait. Une étape décisive. On considère que le système américain a gagné, puisqu’il est le seul à subsister. Il a gagné parce qu’il a produit plus de richesses en Occident et les a mieux redistribué que le communisme. Puisqu’il a gagné on va donc appliquer ses règles – libre échange, privatisations, dérégulation, démocratie à l’occidentale – aux quatre coins du monde. Et l’on se met à théoriser la globalisation.

    Politiquement, les États-Unis entrent dans l’ère Clinton. C’est un tournant. Alors que les Républicains étaient l’un sans être l’autre, pour la première fois arrivent aux commandes, avec les Démocrates, des gens qui sont à la fois très néolibéraux en économie et très « diversitaires » sur le plan culturel. Dès lors, on voit monter en puissance la glorification des minorités et la sacralisation des différences.

    Au nom d’une certaine idée de « l’ouverture » ?
    Et au nom de l’idée que puisqu’on a gagné, c’est qu’on a le meilleur modèle. Qu’il n’y a pas de prospérité possible sans l’application de ce modèle. C’est ce que les Américains vont tenter d’expliquer aux Chinois et aux Russes.

    Concernant les Russes, on envisage avant tout d’en faire des fournisseurs de matières premières. Mais d’abord on les punit en démantelant l’édifice dont ils sont le pivot. La Russie passe à 140 millions alors que l’URSS en comptait 300 millions. Et Brzezinski – l’auteur très écouté du « Grand échiquier » et qui a longuement plaidé pour une séparation irrémédiable de la Russie et de l’Ukraine – voulait aller plus loin encore.

    Quant à la Chine, elle est perçue comme un eldorado où les multinationales américaines vont pouvoir massivement délocaliser, dans l’espoir de s’emparer à terme du marché chinois. Les États-Unis envisagent d’installer toute l’industrie en Chine et de se spécialiser sur la finance, les services, la Défense, l’entertainment (Hollywood, les produits culturels…). Il est également prévu que l’on compense le déficit commercial ainsi généré grâce aux excédents sur les services les revenus des brevets, des capitaux, et les achats de dette américaine par les pays qui accumulent les excédents commerciaux. Lawrence Summers ( économiste et secrétaire au Trésor de Bill Clinton en 1999-2001 ) a d’ailleurs théorisé la chose en expliquant qu’il fallait délocaliser toute l’industrie polluante dans les pays émergents, et ne conserver sur le sol américain que les activités « nobles » et de conception.

    Mais aujourd’hui, on change de cap…
    A vrai dire, c’est Obama qui aurait dû opérer ce virage. Il a été élu précisément pour cela. Lors de la primaire démocrate, il avait été choisi contre Clinton, à la surprise générale. Sachant que les Clinton incarnent à eux deux tout le processus de déréglementation économique (suppression du Glass Stiegel act qui séparait les banques de dépôt et celles d’investissement, par exemple), le vote Obama représentait déjà une tentative de sortir de ce piège.

    Le problème c’est qu’Obama a énormément déçu. Il voulait agir, pourtant. Mais il a capitulé devant tous les lobbies et le bilan de son Obamacare est très mitigé. En revanche il a sauvé General Motors et mené à bien une révolution énergétique qui a permis au pays de devenir autosuffisant dans le but de diminuer le déficit de la balance commerciale. Ça, ce n’est pas rien.

    Revenons sur Trump. Que peut-il faire à présent ?
    Trump a une obsession, c’est le déficit de la balance des comptes courants. Et il a raison. Lorsqu’on regarde les chiffres de ce déficit, on s’aperçoit que rien n’a changé sous Obama. Les avantages tirés de la politique énergétique volontariste sont effacés. L’an dernier, le déficit commercial s’est élevé à 750 milliards de dollars. Certes, avec 250 milliards de bénéfices sur les services et la finance, le déficit des comptes courants n’est « que » de 500 milliards. Mais cela fait dix ans que ça dure ! C’est colossal ! Car bien sûr, tout cela se traduit par de l’endettement. Sous Obama, la dette publique a doublé. Elle est passé de 10 000 à 20 000 milliards de dollars. Quant à la dette privée, celle des entreprises et des ménages, elle repart actuellement à la hausse. L’épargne est négative aux États-Unis.

    Ce que Trump veut, c’est combler ces déficits colossaux. Il s’est donc fixé pour objectif de récupérer de l’industrie manufacturière et de la matière fiscale. C’est aussi la raison pour laquelle il s’est empressé de cibler les pays ayant des excédents sur l’Amérique. Ces pays sont la Chine, l’Allemagne, le Mexique et le Japon. Le tout dernier est une pièce maîtresse du dispositif géostratégique américain dans le Pacifique, donc il est relativement épargné. Mais les trois autres sont pilonnés par l’administration Trump.

    D’où l’idée invraisemblable du mur à la frontière mexicaine, par exemple ?
    Oui, cette annonce est très symbolique. Mon hypothèse est que Trump a fait le choix, parce que c’est dans son tempérament et parce qu’il a constaté l’échec d’Obama, de « casser la baraque », y compris en se montrant très provocateur. Il part du principe qu’avec l’establishment, la manière douce est inopérante. Donc il y va au chalumeau. Par exemple, il brutalise les journalistes et se passe des médias : il twitte. Et c’est loin d’être sans effet ! Regardez les grandes entreprises. Ce qui compte, pour elles, c’est évidemment leur valeur boursière. Et si le Président fait un tweet expliquant que Ford est un mauvais américain parce qu’il veut délocaliser 1000 emplois, immédiatement, l’action chute en bourse.

    La contrepartie c’est que Trump s’est constitué un pool d’ennemis irréductibles qui feront tout pour se débarrasser de lui. Parmi ceux-ci figurent les agences de renseignement, qui sont nombreuses et emploient plus de 800 000 personnes. Depuis le 11 septembre 2001, elles ont pris une importance considérable et constituent un véritable État dans l’État. Parmi les ennemis de Trump figure également l’administration, tout aussi jalouse de ses prérogatives qu’elle peut l’être en France. Vient ensuite l’establishment médiatique, qu’il n’a pas flatté dans le sens du poil, c’est le moins que l’on puisse dire. Autres ennemis enfin, les « GAFA » (les géants du Web : Google, Apple, Facebook, Amazon). Ils fascinaient Obama, qui leur a tout passé, n’a rien su réguler, n’est jamais parvenu à leur faire rapatrier les profits accumulés à l’étranger. Trump, lui, les a ignorés. Il a gagné l’élection en faisant sciemment l’impasse sur les côte Est et Ouest, et en ne faisant quasiment campagne que dans les dix swing states. Dans ces swing states, il a par ailleurs utilisé pour sa campagne un logiciel fabriqué par une entreprise appartenant à Peter Thiel, le seul magnat de la Silicon Valley à l’avoir soutenu et aujourd’hui son conseiller technologique. Cet outil permet un ciblage marketing extrêmement fin qui a permis aux organisateurs de la campagne d’identifier les électeurs qui, dans les États concernés, étaient capable de faire pencher la balance en faveur du candidat. C’est sur ceux-ci qu’on a fait porter l’effort maximal.

    Mais Trump a été élu dans des conditions improbables, à l’arrachée. S’il n’a en plus que des ennemis, avec qui peut-il gouverner ?
    Avec la moitié des Américains tout de même, c’est à dire avec ceux qui l’ont élu ! Trump a également de son côté une bonne partie des syndicats, notamment ceux du transport routier, du secteur pétrolier, du BTP. Forcément, avec 1 300 milliards d’investissements annoncés dans les infrastructures…

    Il a aussi quelques banquiers…. et c’est paradoxal. Vouloir acter la fin du cycle néolibéral en s’entourant d’anciens de chez Goldman Sachs…. on a le droit d’être dubitatif ?
    On a le droit. Mais je pense surtout que Trump a compris qu’on ne pouvait pas avoir trop d’ennemis en même temps. Donc il ménage Wall Street. Il n’y a qu’à voir la bourse américaine, qui était supposé souffrir et qui bat en réalité record sur record. En plus, c’est habile. Parce que les GAFA, qui sont souvent surcotées en bourse, ont davantage besoin de Wall Street que l’inverse. Si l’on se fâche avec les unes, il est important de ménager l’autre.

    Une partie du patronat, enfin, soutient Trump. Certains patrons ont bien compris qu’un changement de cycle était déjà amorcé. Le principal signe en est que le commerce mondial progresse désormais moins vite que le PIB mondial… alors-même que celui-ci augmente moins vite. Depuis deux ou trois ans, les grandes entreprises, sans aller jusqu’à relocaliser, commencent à réorganiser leur chaîne de valeur. Les investissements ont déjà commencé à être réorientés avant l’accession de Trump à la présidence. La difficulté à ce stade, c’est que ces choses-là ne s’opèrent pas en un claquement de doigts. Une décision d’investissement relocalisé peut demander des années d’étude et de travail. A noter également : les créations d’usine relocalisées aux États-Unis poussent très loin la robotisation, et ne créent pas forcément tant d’emplois que cela. C’est d’ailleurs là le vrai sujet du nouveau cycle économique qui s’ouvre, et pas seulement aux États-Unis : où créée-t-on de l’emploi ?

    Le problème est d’autant plus saillant que personne n’a vraiment anticipé le changement de cycle. Tout le monde – jusqu’à Pascal Lamy – est d’accord pour dire que la globalisation a été trop loin. Et qu’il faut instaurer des régulations et des freins. Quelles régulations toutefois ? Et quels freins ?….

    Sommes-nous entrés dans une phase de démondialisation ?
    Tout à fait. Ou de retérittorialisation, même si ses modalités restent à définir. La notion de « frontière » est en cours de réhabilitation…..

    Et l’Europe dans tout ça ? Trump n’a de cesse de vilipender les gros pays créanciers, c’est à dire la Chine et l’Allemagne. Quelles conséquences cela peut-il avoir sur l’Allemagne, donc sur l’Europe ?
    N’allons pas trop vite. Le principal problème pour lui est la Chine, non l’Allemagne. Les États-Unis restent très dépendants de Pékin. Et même si Trump a été très offensif au début en appelant la Présidente de Taïwan – c’était peut-être une gaffe d’ailleurs – il a tout de même fait une fleur substantielle aux Chinois en renonçant au TTP (le traité de libre-échange trans-Pacifique) qui était explicitement dirigé contre eux.

    Vient ensuite la question de la mer de Chine. Les Chinois considèrent que c’est leur mer intérieure et que les Américains n’ont rien à y faire. Inversement, les Américains refusent depuis toujours l’idée qu’une puissance du Pacifique possède une flotte capable de venir frôler leurs côtes. A vrai dire, ils se considèrent comme une île et pour eux – comme pour les Anglais autrefois – le contrôle des mers est essentiel. Dès lors, lorsque les Chinois affichent, comme c’est le cas, une volonté de constituer une flotte de guerre avec des porte-avions, il s’agit pour les États-Unis d’un casus belli. En somme, il y a sans doute, entre les deux puissances, un compromis à négocier. Il pourrait consister à laisser intégralement la main aux Chinois en mer de Chine, et à leur demander, en contrepartie, un strict respect de la doctrine Monroe (« l’Amérique aux Américains ») énoncée au début du XIX° siècle mais toujours prégnante.

    Est-ce que ce « donnant-donnant » pourrait valoir aussi avec les Russes ?
    La Russie, pour les Américains, n’est pas un enjeu de même ampleur que la Chine. La Russie est une vraie puissance militaire. C’est d’ailleurs là une brillante réussite de Poutine, qui a redonné de la fierté à son pays en utilisant l’armée et avec peu de moyens. En revanche, sur le plan économique, la Russie n’existe pas. Son PIB c’est celui de l’Espagne, guère plus. Elle est poursuivie par cette malédiction des pays pétroliers qui vivent de la rente et ne parviennent pas à accéder au stade suivant du développement économique.

    Donc au bout du compte, si Trump veut normaliser les relations entre les États-Unis et la Russie, c’est parce qu’il n’y a pas spécialement de danger de ce côté-là….
    Non, la Russie n’est en aucune façon un créancier des États-Unis. De plus, les Américains n’ont aucun intérêt à ce que se forme une alliance trop étroite entre la Russie et la Chine.

    Et pour en revenir à l’Allemagne ?
    Que veut l’Allemagne ?… C’est une question à laquelle je serais bien en peine de répondre à ce stade. Attendons déjà de voir si le prochain chancelier sera Merkel ou Schulz. Le SPD, en effet, est traditionnellement bien plus pro-russe que la CDU. Il suffit de se rappeler l’époque Schröder, et la manière dont l’axe Paris-Berlin-Moscou s’est opposé à Bush au moment où il lançait sa guerre en Irak.

    Peut-on recréer cet axe ? Pour moi, le véritable enjeu de l’Europe est celui-ci. Soit l’Allemagne joue le jeu de « l’Europe européenne », pour reprendre une expression gaullienne, et normalise à cette fin sa relation avec Moscou. Soit elle demeure atlantiste et refuse d’envisager la dimension stratégique de son rapport au monde. Elle restera alors le pays exclusivement mercantiliste qu’elle est actuellement, soucieuse uniquement de se tailler la part du lion dans le commerce mondial en usant et abusant à cette fin d’une monnaie qui l’arrange, l’euro. Mais il n’est pas certain que la construction européenne puisse survivre longtemps à la seconde option.

    Jean-Michel Quatrepoint est notamment l’auteur de Le Choc des empires. Etats-Unis, Chine, Allemagne: qui dominera l’économie-monde ? (Le Débat, Gallimard, 2014) et de Alstom, scandale d’Etat – dernière liquidation de l’industrie française (Fayard, en septembre 2015) . ll est membre du Comité Orwell présidé par Natacha Polony.

    Source

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Cette révolution conservatrice afro-américaine qui pose problème à la Pensée Unique

    On ne peut pas traiter un sujet tel que la révolution conservatrice afro-américaine aux États-Unis sans évoquer Elizabeth Wright, cette grande dame, disparue brutalement en août 2011. Très discrète, voire même mystérieuse on ne sait pas grand-chose d'elle, à commencer par son âge puisque Wikipédia ne lui a même pas consacré deux lignes de notice biographique. Et pourtant, on ne connaît pour ainsi dire pas d'intellectuel Américain d'origine africaine, conservateur, qui ne fasse référence à ses écrits et n'évoque son action infatigable au service d'une communauté dont elle ne cessa de défendre le droit à la reconnaissance identitaire ainsi que la légitimité du combat communautaire. Mais on sait en revanche, qu'en dépit de son origine, elle s'affirmait conservatrice, d'orientation "libertarienne", qu'elle combattait les Droits Civiques, réclamant qu'on laissât les Noirs se développer selon leurs goûts et à leur rythme. Ainsi qu'ils le faisaient avant que les ultra-gauchistes Blancs dits progressistes - se mêlent d'en faire des clones de Blancs par l'uniformisation scolaire forcée, la discrimination positive et l'imbécile idéologie multiraciale. Pendant des années, seule dans son coin, soutenue par des milliers de dissidents, elle publia ses points de vue iconoclastes dans une lettre périodique intitulée Issues and Views - qu'elle transforma à la fin de sa vie en un site Internet passionnant distribué gratuitement dans le monde entier. Elle y reproduisait de remarquables essais de grands intellectuels Noirs de sa mouvance ainsi que ses propres chroniques dans lesquelles elle défendait la nécessité pour les Africains- Américains de développer leur propre société différente de celle des Blancs. Affirmant sa gratitude envers ces derniers pour tout le bien qu’ils avaient fait au cours des 400 dernières années pour ceux de sa race. En même temps, elle ne cessa de défendre l'héritage "confédéré" sudiste, qui est aussi, esclavage compris, l’héritage des Noirs. Rappelant que la plupart des enfants blancs du Sud furent allaités par des nourrices noires et que l'étranger de passage avait souvent peine à faire la différence parmi les enfants blonds lesquels venaient de la "location" des esclaves et lesquels appartenaient à la maison du maître. Ou que, au fil du temps, des centaines de milliers de "nègres" à peau blanche se sont discrètement fondus dans la population blanche et qu'aujourd'hui encore dans tous tes secteurs de la vie publique ou professionnelle américaine on trouve des Africains-Américains qui passeraient pour Européens dans n'importe quelle capitale du "vieux Continent.

    On ignore délibérément que dans l'ancienne confédération existaient deux sociétés qui se développaient séparément, que de nombreux Africains-Américains, lors de la Guerre de Sécession, prirent fait et cause pour les Sudistes, allant jusqu'à s'armer et à se mobiliser à leur côté. La domination raciste des Blancs sur les Noirs tient plus de l'invective que la réalité. On continue à faire croire que la loi de Lynch incitait à pendra aux arbres les Noirs parce qu'ils étaient noirs. Aujourd'hui encore le Ku-Klux-Klan est présenté comme un ramassis de fous sanguinaires. Occultant les raisons qui contraignirent le général Nathan Bedford Forrest et ses amis à se constituer en milices d'auto-défense afin de combattre les exactions qui accompagnèrent leur dépossession dans le cadre de la "Reconstruction" qui suivit la victoire du Nord et le comportement ignoble des vainqueurs. L'Histoire américaine que l'on enseigne depuis un demi-siècle est tronquée. On y étudie exclusivement la malfaisance des Blancs, leurs comportements barbares et les horreurs dont ils se seraient rendus coupables.

    Les nouveaux américains polyglottes

    Ce fut l'une des grâces d'Elizabeth Wright d'oser développer une autre narration. Et contre le mouvement général, la dictature des Droits Civiques et du racisme noir ambiant, de soutenir que la vérité était loin d'avoir été ce que prétend la Pensée Unique. L'une de ses dernières chroniques paraît prémonitoire et dans un avenir proche pourrait passer pour prophétique : « Lorsque la population blanche sera tombée sous la barre des 50%, le temps de leur ingérence dans les affaires des Noirs sera terminé. Et avec lui ces lois spéciales permettant de sauvegarder les avantages, extrêmement coûteux, accordés aux "défavorisés". Quelle chance de se maintenir ont les prescriptions qui, au 18e siècle, ont été conçues par ces amusants petits hommes en bretelles et gilet, une fois que les nouveaux Américains polyglottes venus d'Asie et d’Amérique Centrale et du Sud auront commencé à bander leurs muscles politiques ? Tant de Noirs et leurs gourous libéraux blancs ont été incapables d'apprécier ces lois venues d'Angleterre, fondées sur "des vérités d'évidence" et sur le consentement des gouvernés, assez souples pour prendre sous leur protection les anciens esclaves de la nation. Une fois qu'aura disparu, en partie par négligence, ce qu'il reste de la loi constitutionnelle, parce que l'Histoire de la constitution et de ses créateurs ne sera plus enseignée dans les divers systèmes scolaires de couleur Chinois-Indien-Latino-Arabe, une nouvelle page sera tournée. Si les Noirs pensent qu'ils ont été maltraités par les Blancs, ils n'ont qu'à attendre que la Discrimination Positive, et plus encore le système des partis, aient disparu. Les nouvelles ethnies dominantes viennent dans ce territoire avec leurs propres histoires de dramatique oppression. À la différence des Blancs il est peu probable qu'ils fassent de la surenchère dans la repentance sur les injustices du passé. De même on les imagine mal perdre leur temps au Congrès à concocter des lois destinées à discriminer leurs propres fils et filles au profit des Noirs ».

    On savait qu'elle habitait New York mais peu de gens semblent l'avoir rencontrée. Sa mort ne fut signalée avec plusieurs jours de retard que par les sites d'extrême droite blancs de Jared Taylor, Lew Rockwell, Nicholas Stix ou Harold Thomas. Le directeur d’American Renaissance relata comment toutes ses demandes de rendez-vous reçurent des fins de non-recevoir bien que Taylor échangeât de nombreuses fois par téléphone et accueillit sur son site de nombreux articles de Wright. Elle-même présentait ainsi Issues & Wews : « Un lieu de conservatisme noir pour une pensée indépendante respectueuse du sens commun. Une petite oasis pour ceux qui, aveuglés par la dynamique du mouvement des Droits Civiques, n'arrivent plus à distinguer le faux du vrai ». En fait, elle fut très influencée par les écrits de Booker T. Washington. Celui-ci, né esclave d'un père blanc et d'une mère noire, aura été le premier Africain-Américain à avoir tenté de créer une société noire cohérente et dynamique. Apres qu’il eut en 1881 été à l'origine de la première école normale pour enseignants afro-américains. En 2005 la Booker T. Washington Society créa un prix Elizabeth Wright décerné chaque année « à la personne qui illustrerait le mieux la vision, les valeurs et les vertus attachées à la mémoire de Booker T. Washington ».

    L'autre grande influence qui inspira Elizabeth Wright fut George Shuyler qui, après des années de socialisme et de militantisme à l'intérieur du NACCP, dont il fut un des responsables, effectua un  virage à 180° et rallia la John Birch Society, puis soutint la candidature de Barry Goldwater. H devint l'anti-Martin Luther King, s'opposa à la Loi de 1964 sur les Droits Civiques, ce qui explique le silence des média et le fait que son existence même soit totalement ignorée. Shuyler publia des milliers de chroniques et plusieurs dizaines d'ouvrages - en particulier, en 1947, La conspiration communiste contre les Noirs, qui fut une sorte de bréviaire des Africains-Américains qui refusaient d'être les pantins de l'idéologie d'extrême gauche diffusée par Luther King -.  Au directeur du site Vue de Droite qui, en 2008, lui avait déclaré que « dans la nouvelle Amérique, les Blancs ne peuvent plus être eux-mêmes, s'affirmer comme Blancs, exprimer la vérité telle qu'ils la voient, mais doivent se soumettre au nouvel ordre non-blanc », Wright répondit par ce qui pourrait passer pour une profession de foi ou pour un testament, et dans l'un et l'autre cas, explique la haine que lui portait l'Etablissement multiracial américain : « Cette stupéfiante conclusion, évidente depuis des années et des années, même pour les plus décérébrés, n'arrive-t-elle pas juste un peu trop tard, alors que les Blancs se sont dégénérés en couards ? Ayant dépensé autant d'énergie à se défendre de l'accusation de "racisme" alors qu'il n'en faussait pas de promouvoir les Noirs dans des positions prestigieuses, le Blanc n'aurait-il pas mieux fait de se taire ? Il a bien mérité ce qui  arrive et il n'y a pas de raison de ressentir pour lui autre chose que du mépris ». Plus loin, après qu'elle eut exprimé son indignation qu'aucun Blanc ne soit intervenu au nom de la Constitution lors de l'interdiction d'une conférence de David Duke, « dans le pays de l'Homme libre et la maison du Brave », elle précisa : « Pourquoi croyez-vous qu'Oprah (animatrice et productrice de l’Oprah Winfrey Show, la plus célèbre émission de variétés de la télévision américaine, elle-même étant la plus riche Noire des Etats-Unis, décorée de la Médaille du Président par Obama, docteur honoris causa de Duke et de Harvard, dont les déclarations équivalent à des bulles papales dans le monde catholique), pourquoi croyez-vous que durant toutes ces années Oprah a semé les graines qui germent déjà en ces stupides femmes blanches frappées de sidération, dans l'embrigadement actif de leur progéniture bombardée de messages positifs sur l'importance, l'égalité et parfois même la supériorité de « la culture noire ».« Et maintenant, avec l'adulation qui se manifeste autour d'Obama, produit de la fornication Noir/Blanche, ces imbéciles de filles blanches seront encore plus conditionnées à produire des bébés marron plutôt que blanc. Ce n'est pas l'immigration qui changera la nature de la compétition, ce sera le ventre des femmes blanches »... L'avertissement, évidemment, ne vaut pas que pour l'Amérique. L'Europe est aussi largement concernée et il y a bien longtemps que les maîtres à penser du djihadisme islamique beuglent les mêmes propos sur tous les canaux d'Internet.

    J. R. Rivarol du 16 mars 2017

  • [Avis aux immigrés africains] Marine Le Pen souhaite abolir le FRANC CFA [25/03/2017]

  • Les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont financé et continuent à aider le terrorisme

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    Après l'attentat de Westminster, qui en laisse présager d'autres analogues, faut-il rappeler que pendant des années, l'alliance entre les Etats-Unis et la Grande Bretagne a financé et entrainé, avec la collaboration de l'Arabie saoudite, des monarchies pétrolières et de la Turquie, des milliers d'extrémistes islamique en Syrie, Iraq et Libye. Il n'est pas certain que ceci ne se poursuive pas discrètement, même si dans le même temps ces pays annoncent vouloir dorénavant « éradiquer » l'Etat islamique.
    Pourquoi cette bienveillance ? Parce que ces terroristes continuent à mener une guerre dans tout le Moyen-Orient contre Bashar al Assad et l'influence qui ont prise récemment, à la demande de ce dernier, la Russie et l'Iran. Les intérêts pétroliers et géostratégiques occidentaux se croient menacés par Damas et Moscou, sans admettre que dans la lutte globale contre le djihadisme, la Syrie et la Russie mènent une lutte efficace contre l'internationale terroriste islamique qui les menace encore plus qu'il ne menace l'Europe et l'Amérique.

    Des mesures de protection dérisoires

    Pour se défendre contre de nouveaux attentats terroristes, Theresa May promet des mesures de protection telles que l'interdiction de portables et tablettes sur certaines lignes aériennes. Mais dans le même temps la Grande Bretagne continue à refuser la mise en place de cartes d'identités au prétexte qu'elles menaceraient les libertés publiques. Il en a résulté qu'il a fallu des heures à Scotland Yard pour identifier le terroriste de Londres, un certain britannique nommé Khalid Masood, 52 ans.

    Il y a plus grave. La Grande Bretagne comme la France disposent de fichiers de milliers d'individus ayant travaillé avec l'Etat islamique, les fiches dites S en France. Plus de 3.000 Britanniques seraient inscrits sur une liste de surveillance anti-terreur établie par le service de renseignement MI5. Mais comme ils ne sont pas encore passé à des actions violentes identifiées, on se borne à continuer à les surveiller épisodiquement au lieu de les mettre en détention, fut-ce à titre provisoire. Ceci est dérisoire, vu les faibles moyens dont dispose la police et les complicités dont ces individus disposent dans les quartiers dits sensibles – sans mentionner en Angleterre le nombre de communes ayant été autorisées à pratiquer la shariaa qui se révèlent de véritables pépinières de terroristes en puissance.

    On objectera que les attentats seront de plus en plus le fait de candidats au suicide pour Allah, convertis discrètement dans certaines mosquées ou sur les réseaux sociaux islamistes, sans avoir fait parler d'eux auparavant. Peut-être, mais il n'empêche que de nombreux autres sont connus des services de police et que rien n'est fait pour les empêcher de nuire.

    Mais que faire, dira-t-on ? Créer des milliers de places de prison, alors que l'administration pénitentiaire manque déjà de personnel ? Pourquoi pas ? Lorsqu'un pays est en guerre, il trouve les moyens de se défendre. D'autres mesures seraient possibles, mais nous ne les évoquerons pas ici.

    Dans l'immédiat, le quotidien Sun de Rupert Murdoch a réclamé une augmentation massive de la police armée, tandis que le Daily Mail dénonce comme de plus en plus pervers le refus de donner aux autorités le droit d'écouter les communications électroniques. Mais ceci ne se fera pas. Rappelons que Rupert Murdoch est considéré en Angleterre comme un dangereux fanatique de droite, de même que l'est encore Marine Le Pen en France.

  • Marine Le Pen rencontre Vladimir Poutine à Moscou

    Marine Le Pen a rencontré ce matin Vladimir Poutine dans la capitale russe, un rendez-vous qui avait été tenu secret et dont la télévision russe a diffusé des images (ci-dessous). La présidente du Front national a également participé à une réunion de travail de la commission des Affaires étrangères de la Douma, l’Assemblée nationale russe, et rencontré le président de la Chambre, Viatcheslav Volodine.

    « Nous attachons beaucoup d’importance à nos relations avec la France, a affirmé Vladimir Poutine, en essayant de maintenir des relations fluides aussi bien avec le pouvoir par intérim qu’avec les représentants de l’opposition. »

    « Nous ne voulons pas influencer [l’élection présidentielle française], a ajouté le chef de l’Etat russe, mais nous nous réservons le droit de converser avec les représentants de toutes les forces politiques du pays, comme le font nos partenaires européens ou des Etats-Unis. »

    Selon le quotidien français l’Opinion, « la candidate FN a notamment insisté, vendredi matin, sur les deux périls que constituent, dit-elle, “le mondialisme financier et le fondamentalisme islamiste“, qu’elle avait déjà mis en parallèle dans son discours de Lyon, en février. Elle a également redit qu’elle était favorable à la levée des sanctions économiques et à la suppression des “listes noires“ de l’Union européenne. Elle serait aussi favorable, en cas d’élection, à la reconnaissance de l’annexion de la Crimée par la Russie. »

    Lors de ses derniers déplacements internationaux, Marine porte la voix d'une France qui se veut libre, écoutée et respectée dans le monde !

  • Toutes les vidéos du voyage au Tchad de Marine Le Pen

    Marine Le Pen a effectué un voyage de deux jours au Tchad, où elle a été reçue par le président Idriss Déby, ainsi que par le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi. La présidente du Front national est également allée à la rencontre des militaires français engagés dans l’opération Barkhane. Une visite placée sous le signe de la francophonie et de la lutte contre le « fondamentalisme islamique ».

  • Boulevard Le Pen

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    Ceci doit-il être considéré comme un signal ? Il s’agit de la parution d’un article US qui reprend des informations diffusées par Le Figaro, le 17 mars, sous la plume d’Ivan Rioufol selon lequel des “sondages secrets” circulant là où ils le doivent, “sous le manteau”, donneraient à Marine Le Pen près de 34% au premier tour (« Trêve de plaisanterie: ces bravoures d’opérette ne pèsent rien, bien sûr, devant la colère française. C’est elle qui, il y a quinze ans, avait mené par surprise Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle (16,86 % des voix). Aujourd’hui, sa fille double ou presque le score au premier tour, dans des sondages qui circulent sous le manteau… »). Suivant un des parcours habituel de la presse antiSystème, l’article US se réfère également à un article de RT-français du 17 mars, qui reprend l’article de Rioufol. L’article US est d’un site pro-Trump, TheGatewayPunfit.com le 20 mars (21 mars pour nous), suivi par ZeroHedge.com le même 21 mars, ce qui lui assure une très forte diffusion.

    « An editorialist at French daily, Le Figaro, has alluded to secret polling data which show the Front National’s Marine LePen scoring above 30% of intentions to vote in the first round of the French presidential election. Surveys in the public domain consistently have populist LePen ahead of her rivals in the first round, at 26-28% of intentions to vote but losing to whichever rival she faces in the second. A score of above 30% in the first round, however, would significantly boost her chances of continuing to victory on May 7th.

    In his recent article on the failing efforts of the media and political classes to thwart LePen’s continued rise, editorialist Ivan Rioufol cites ‘sous le manteau’, or hidden surveys in circulation which show LePen likely to score double her father, Jean-Marie LePen’s 2002 score of 16.86%. The politically correct ‘Maginot line’ of France’s elites can no longer hold out against the popular anger of the French public, Rioufol writes, arguing that the threats by leftist intellectuals and celebrities to quit the country in the event of a LePen victory are actually boosting her campaign. Likewise for scare-mongering media warnings on a ‘return to the 1930s’.

    The French media and political establishment are now openly contemplating a LePen victory, with frequent reference to the Front National ‘at the gates of power’, an eventuality until recently considered impossible. Outgoing president, François Hollande, who describes it as his ‘final duty’ to keep LePen from winning, and who is actively campaigning with government ministers in Front National strongholds to keep LePen from power, has recently admitted that she may win. Privately, Hollande is said to fear that LePen’s support is under-estimated in the opinion polls and that the momentum of a high score in the first round could make it difficult for any rival candidate to beat her in the second.

    With five weeks to go until the first round of voting on April 23rd, the main candidates will face-off in a televised debate tonight in Paris, to be broadcast on France’s TF1 and LCI television. The candidates will debate on security and immigration, the economy and France’s place in the world. With the campaign unpredictable and fast-moving, and a sense that this is a pivotal moment for France, the debate will likely attract high viewership and be the subject of Tuesday’s front pages. »

    L’hypothèse de la victoire de Le Pen est d’ores et déjà une hypothèse sérieuse de commentaire prévisionnel, sinon l’hypothèse la plus largement commentée et considérée, comme le montre une autre information de ZeroHedge.com du même 21 mars sur les réactions du marché en cas d’une telle victoire. L’intérêt de ces développements se situe, selon certaines indications circulant under the table à Washington D.C., sur ce que pourrait être, ou ce que serait déjà l’attitude de l’administration Trump, ou disons pour être plus précis, du “camp-Trump” dans l’administration puisqu’il apparaît évident que le président n’a pas tous les pouvoirs en main. (En effet, le contrôle de la puissante bureaucratie washingtonienne est toujours l’enjeu d’une bataille souterraine acharnée entre Trump et son “opposition”.)

    D’autre part, il apparaît que la publication de Rioufol est sortie du seul circuit de la communication et a été intégrée par le “camp-Trump” comme une perspective politique majeure. Le président est naturellement favorable à Le Pen, d’abord et impérativement pour satisfaire son socle de communication du point de vue d’une sorte de solidarité transnationale entre mouvements populistes ; mais également à cause de l’orientation anti-européenne de Le Pen, et surtout parce que Le Pen est favorable au rétablissement d’un néoprotectionnisme dont on commence à comprendre depuis ce week-end qu’il est l’axe majeur de la politique générale de Donald Trump. Cette appréciation essentielle place de facto les deux pays dans une même position de rupture ou de confrontation c’est selon avec l’Allemagne.

    On comprend alors également que l’hypothèse (voir Rioufol/Le Figaro) selon laquelle Marine pourrait avoir devant elle un boulevard vers la présidence au sortir du premier tour (notre “boulevard Le Pen”) est pour Trump de la première importance. De ce point de vue, l’élection présidentielle française, évidemment importante en soi pour n’importe quelle administration US, devient d’une importance opérationnelle directe fondamentale pour Trump. Cet article repris dans la presse antiSystème US constitue symboliquement la prise en considération nécessaire d’une question importante, qui est de savoir si les USA vont intervenir ou pas, indirectement et du point de vue de leur influence, notamment occulte, dans les présidentielles France-2017 ; et il cette prise en considération vaut sur la durée, au moins jusqu’au premier tour, puisqu’il y est question de “sondages secrets”, donc non soumis à confirmation, mais qui se nourrissent pour leur crédibilité du soupçon permanent existant désormais à l’encontre des sondages “officiels” dont le public est bombardé, au-delà de la couverture de quelque manteau que ce soit. Dans ce cas, la perception, l’hypothèse à partir de cette perception, etc., comptent bien plus que le crédit de l’univers statistiques pour fixer la stratégie et les décisions qui l’accompagnent.

    L’intérêt de Trump pour les présidentielles françaises s’est renforcé de deux circonstances qui l’ont touché directement et ont accru sa vindicte contre le parti européistes-globaliste. Il a été particulièrement furieux de deux initiatives, la première des restes du président-poire avertissant contre une interférence étrangère dans l’élection, inspirée évidemment de la narrative démocrate/globaliste anti-Trump sur l’intervention russe dans USA-2016 ; la second du candidat Macron, affirmant que des hackers russes étaient intervenus contre son site officiel, reprenant pour son compte et à son niveau la même narrative ; en un sens, Hollande se prenant pour Obama et Macron pour Clinton, deux adversaires personnels de Trump… Cela est pour dire que l’attention du président US, toujours difficile à capter lorsqu’il ne s’agit pas d’affaires purement US, s’en est trouvée renforcée. Pour lui, aujourd’hui, la présidentielle France-2017 a bien autant sinon plus d’importance que le Brexit. Tout cela n’était pas dans l’esprit volage du président lorsque Marine Le Pen est venue se balader à New York City, avant l’inauguration du nouveau président, dans l’espoir vain de rencontrer des gens d’importance de la nouvelle administration, sinon Trump lui-même. Les temps ont changé, et les nouvelles venues de Rioufol et du Figaro ont très certainement atteint la table du président, dès lors qu’elles étaient sous la forme d’un article en langue indigène, publié dans la presse antiSystème US.

    (Il y a eu bien des sarcasmes lorsque Trump a accusé l’administration Obama de l’avoir fait “espionner” [écoutes téléphoniques et électroniques] durant sa campagne et que la chose a amené aussitôt une déclaration d’inconnaissance, pour sa part et pour ses services, du directeur du FBI Comey. La “presse de référence”, – NYT et WaPo en tête, – a glosé dans le chef de ses sarcasmes habituels à propos de ce président qui préfère Breitbart.News  à la CIA pour s’informer. D’une part, on comprend assez bien la démarche de Trump quand on sait le sentiment de la CIA et autres “organes” à son encontre, et la qualité des informations qui lui serait alors transmise ; d’autre part, il a peut-être encore moins tort que cela, objectivement parlant, lorsqu’on fait le compte de l’Himalaya de sottises, d’erreurs, d’informations détournées et distordues, de narrative, etc., que la plupart de ces services US accumulent même en étant assurés eux-mêmes de très bien faire, spécialement depuis 9/11. Aujourd’hui, à condition d’une certaine expérience, d’instruments de recoupement et d’une bonne intuition, la presse-antiSystème et les réseaux qui vont avec sont le meilleur outil de connaissance de l’information disponible aujourd’hui parce qu’ils ont comme références négatives et antagonistes tout ce que le Système produit de narrative faussaires.)

    Ces circonstances étant exposées, et le climat complètement incontrôlable et imprévisible des élections étant mis en évidence, se pose pour Trump la question de l’usage des énormes moyens d’influence US en France (agents d’influence, réseaux, moyens de pression, etc.) alors que la campagne France-2017 entre dans sa phase active. Pour les USA, la situation est sans précédent, puisque leur propre pouvoir est divisé, avec une direction centrale dans le sens qu’on sait, et une “opposition” diffusée dans divers services, agences, départements, bureaucraties, etc. ; alors que la division au sein des candidatures se fait également, en France, également selon des lignes d’opposition similaires et que la détermination de la vérité-de-situation est extrêmement difficile au lieu de la situation d’un résultat “connu d’avance” réduit à des candidats-Système qu’on avait en général. D’habitude, cette influence US s’exerçait disons comme un automatisme, la ligne centrale de l’administration et celle du Deep State s’accordant jusqu’à coïncider dans une identification quasi-complète, quel que soit le parti au pouvoir à Washington D.C. puisqu’il n’était question jusqu’ici que de deux “ailes” avec quelques différences d’un “parti unique”. Cette habitude-là n’est plus de mise.

    Il est ainsi intéressant de noter qu’un certain nombre de personnalités, d’intellectuels d’influence, etc., français et surtout parisiens, qui ont l’habitude bien ancrée de suivre la ligne atlantiste et washingtonienne, vont se trouver confrontés à de douloureux dilemmes. Ces divers pions qui ont l’habitude de la rectitude des intérêts US et d’une machine bien huilée pour dispenser les consignes, se trouvent désormais devant une division sans précédent dans cette même machine washingtonienne, qui rencontre le caractère tout à fait nouveau d’un aspect fondamental de la division mise en évidence par l’élection France-2017 (disons pour faire bref globalistes contre souverainistes). Ils vont effectivement rencontrer cette division chez leurs interlocuteurs US, parce qu’une partie du personnel US en villégiature à Paris représente les positions traditionnelles (globalistes), tandis qu’une autre partie, qui est en train d’être renforcée de toute urgence, est porteuse de la nouvelle tendance du trumpisme, qui favorise la faction souverainiste. Même à l’intérieur de certaines agences, on retrouve cette opposition ; par exemple à la CIA, où une opposition aux menées anti-Trump héritées de l’équipe Brennan-Obama se fait de plus en plus sentir.

    Quoi qu’il en soit, on doit considérer qu’il s’agit là d’une façon de voir la “politique étrangère” ainsi que la “question européenne” entrer implicitement dans le débat jusqu’ici noyé dans “les affaires” de cette présidentielle France-2017 dont on ne cesse de répéter qu’elle n’est à nulle autre pareille. Elle l’est d’autant moins que, dans ce cas, on serait devant une situation également “à nulle autre pareille” où l’ironie suprême verrait disons le “parti souverainiste”, traditionnellement farouchement antiaméricaniste, se satisfaire assez bien de pressions extérieures (US) occultes et indirectes mais puissantes, qui pourraient s’exercer en bonne partie, cette fois contre disons le “parti globaliste”, jusqu’alors d’un proaméricanisme sans faille depuis des décennies, pratiquement depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. D’une certaine façon, on peut dire que, quel que soit le résultat des présidentielles France-2017, quelque chose de fondamental est en train de changer, en France même, dans les relations entre l France et les USA, et dans tous les nombreux facteurs qui dépendent de ces deux situations. tout se passe, – cela n’est pas la première fois que nous faisons cette remarque, – comme si les effets des événements précédaient les événements eux-mêmes, jusquà la possibilité, dans une sorte de retournement du temps, de les influencer eux-mêmes…

    Source

    http://www.voxnr.com/8758/boulevard-le-pen

  • Marine Le Pen rencontre Idriss Déby, Président de la République du Tchad | Marine 2017