Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 718

  • La réforme de l'éducation aux Etats-Unis

    Lu sur le blog de la liberté scolaire :

    "L’élection de Donald Trump fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois. Fidèle à son programme libéral, il veut réformer l’école pour la rendre plus libre et indépendante de l’Etat. Le budget consacré à la réforme de l’éducation est important et supprime nécessairement des fonds à d’autres niveaux. Retour sur un projet éducatif aux conséquences controversées.

    1,8 million d’enfants américains sont aujourd’hui scolarisés à domicile (sur près de 70 millions d’élèves) à cause de la montée de l’insatisfaction des familles (3/4 se montrent insatisfaites aujourd’hui par les propositions d’enseignement). Environ 3,4% des élèves américains suivaient un enseignement chez eux en 2012, d’après le Centre national des statistiques pour l’éducation, soit plus du double de 1999 (selon l’article du 14/03 du courrier international). Les prévisions augurent la hausse continue de ce chiffre avec l’application du programme de D. Trump.

    Le gouvernement fédéral a décidé de suspendre une partie du budget qui autrefois profitait aux établissements publics afin de l’assigner aux chèques éducation ou vouchers et aux écoles conventionnées ou Charter schools. Rappelons que le chèque-éducation est une somme d’argent versée du gouvernement fédéral directement à l’établissement privé afin d’aider la famille à financer tout ou partie de la scolarité de l’enfant. Les charter schoolsont un financement public mais une gestion privée, elles sont donc à la fois libres de leurs moyens mais comptables de leurs résultats.

    Betsy DeVos est depuis 2000 une fervente partisane de l’Alliance for School Choice, l’organisation la plus importante d’Amérique promouvant la liberté scolaire et a favorisé dans l’état de Michigan l’instauration des vouchers (cf. article du 25/11/16). Des mouvements de manifestations se sont fait connaître depuis qu’elle a proposé de verser des fonds fédéraux à toutes les familles qui quitteraient l’école publique.

    D. Trump et B. DeVos ont ainsi ensemble décidé de retrancher 13,5 % soit 9,2 milliards de dollars au budget de l’éducation et d’accorder 1,4 milliard de dollars aux écoles libres dont 168 millions de dollars aux écoles conventionnées ainsi que 250 millions pour financer un nouveau programme aux écoles privées (selon le L.A times). Cette coupe budgétaire aura par exemple de lourdes conséquences sur le budget consacré à la formation des professeurs. Linda Darling Hammond, professeur à l’université de Stanford confie à Edsource que cette réforme se justifie par le fait qu’elle a pour but de réduire l’effectif des classes par la réduction du nombre de professeurs. Mais cette décision oblige aussi à restreindre le nombre d’emplois dans le personnel, les dépenses en matériel scolaire, en outils technologiques, en transports et devrait entraîner l’élimination de 20 programmes scolaires. La secrétaire fédérale de l’Education assure que cette suppression permettra la mise en place de programmes plus efficaces et économiques.

    C’est l’état le plus peuplé, la Californie, qui s’apprête à subir les plus importants contrecoups de cette baisse budgétaire. En effet, au moins 15 circonscriptions scolaires vont perdre 18 millions de dollars. Il faut savoir qu’en 2014, ces districts recevaient un quart de tout le budget de l’Etat.

    Le porte-parole même de la California Charter Schools Association, Jason Mandell, s’inquiète de ces restrictions budgétaires proposées au Congrès car elles vont aussi avoir un impact sur ces circonscriptions dans la mesure où elles sont financées par le gouvernement fédéral. Selon les différents budgets accordés aux charter schoolsd’année en année, leur différence d’implantation est flagrante. D’ailleurs Ron Rice Jr, directeur des relations gouvernementales au sein de la National Alliance for Public Charter Schools, dit lui-même que « l’argent fait toute la différence ». Les écoles conventionnées nécessitent aussi bien de l’argent fédéral que de l’argent national. Ainsi, une coupe dans le budget fédéral de l’enseignement public aura aussi une répercussion sur elles en tant qu’elles seront immanquablement touchées par les services qui leur étaient fournis dans le secteur public. En 2010, la Californie avait reçu 290 millions de dollars de la part de l’État fédéral qui ont permis d’aider 323 écoles conventionnées jusqu’en 2016. Pour l’année budgétaire 2016-2017, la Californie a reçu pas moins de 112 millions de dollars pour la même tâche.

    Une autre conséquence de cette réforme budgétaire : un milliard de dollars de l’argent économisé est maintenant reversé à des programmes chargés de soutenir des étudiants aux parents à revenus faibles et 13 milliards de dollars pour financer l’Individuals with Disabilities Education Act (IDEA) qui profite à plus de 6,5 millions d’enfants handicapés. Cette coupe notable dans le budget attitré du domaine de l’Education a donc un double effet : d’une part, plus d’argent est directement dédié au financement d’écoles pour élèves en difficultés multiples et aux charter schools mais d’autre part, comme celles-ci dépendent de services fournis par le secteur public, elles sont également frappées au niveau global par le désengagement de l’Etat en matière d’éducation. Un paradoxe de la politique de Trump, malgré l’émergence considérable de la liberté scolaire au sein des Etats fédérés dont elle témoigne."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Attentat en Egypte dans une église copte durant la messe des Rameaux !

    Attentat-Egypte-Rameaux-600x335.jpg

    Un attentat à la bombe a été commis dans une église de Tanta, sur le delta du Nil, durant la messe des Rameaux… Le dernier bilan fait état de 25 morts et d’une cinquantaine de blessés. Selon les autorités, une bombe constituée de 12 kilos de TNT a explosé pendant la messe. « Les bancs, projetés les uns sur les autres, donnent un aperçu de la violence du souffle dans cette chapelle réservée aux femmes. À l’extérieur, les vitraux et les toits de la cathédrale attenante ont volé en éclat. » Le président président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a décrété trois jours de deuil national.

     https://fr.novopress.info/

  • Le nombre de catholiques augmente

    Le Vatican a publié l’Annuaire pontifical 2017 et l’Annuaire des statistiques de l’Eglise 2015. Dans un communiqué publié le 6 avril 2017, le Vatican note un recul dans certains domaines et sur certains continents, mais un accroissement global de l’Eglise catholique.

    • les évêques sont 5.304, +3,9 % en cinq ans, en particulier en Asie (+5,4 %) et en Europe (+4,2 %)
    • les prêtres sont 415.656, en diminution de 136 par rapport à 2014. Un chiffre qui est pourtant positif en Afrique (+1.133), en Asie (+1.104), en Amérique (+47), et en Océanie (+82). Globalement, les ordinations sacerdotales ont augmenté de 0,83 % entre 2010 et 2015.
    • Les religieux non prêtres sont passés de 54.665 à 54.229 mais ont augmenté en Afrique et en Asie.
    • Les religieuses sont passées de 721.935 à 670.320 mais pas en Afrique (augmentation de 66.375 à 71.567) ni en Asie (de 160.564 à 166.786).
    • Les séminaristes étaient 116.843 en 2015, contre 118.990 en 2010. Mais en Afrique, leur nombre n’a cessé d’augmenter (+ 7,7 %).

    Le nombre de catholiques baptisés a augmenté passant de 1,272 milliard en 2014 à 1,285 milliard en 2015, avec une augmentation relative de 1 %, ce qui représente 17,7 % de la population totale

    • en Afrique on enregistre une augmentation de 19,4 %, – de 186 à 222 millions. Les baptisés africains sont passés de 15,5 % du total des catholiques mondiaux à 17,3 % entre 2010 et 2015
    • en Europe les catholiques sont 286 millions en 2015 c’est-à-dire 1,3 millions de moins qu’en 2014.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Frappe en Syrie, une opération de communication qui bénéficie aux Etats-Unis et à la Russie sans nuire à la Syrie

    De Thomas Flichy de La Neuville :

    1 – La frappe de cette nuit montre le retour en force des néo-conservateurs au sein de l’appareil d’Etat américain. Ceux-ci étaient en compétition avec les isolationnistes pro-russes mais ont réussi à éliminer successivement le général Flynn puis Steve Bannon. Donald Trump leur a donné un gage symbolique cette nuit. Ceci va satisfaire les lobbys de l’armement qui craignaient par dessus tout, la fin des guerres américaines. Ceci va également satisfaire Israël dont les Etats-Unis se sont rapprochés. La frappe permet enfin de rassurer l’électorat américain qui était gêné par le rapprochement américano-russe. Elle lui donne l’illusion que l’Amérique demeure encore forte et indépendante. 

    2 – Trump, même s’il a été élu, n’est qu’un président symbolique dans la mesure où il ne s’est pas encore véritablement emparé des leviers du pouvoir. Il a contre lui l’appareil médiatique, judiciaire et financier. Il n’a la main que sur 2 à 3 % des fonctionnaires. Ses fidèles sont trop peu nombreux pour combler les postes de hauts fonctionnaires. Sa diplomatie n’a pas été renouvelée. Elle est paralysée. C’est la raison pour laquelle la Chine craignait ces jours-ci que Trump ne déclenche un conflit de basse intensité en Asie. D’importantes manœuvres associant la Corée du Sud et les Etats-Unis ont lieu en effet depuis début mars. Elles mobilisent 300 000 hommes.  Or la guerre permet au président de s’emparer des leviers du pouvoir. Les Chinois avaient raison mais ils se sont trompés de théâtre.

    3 – La frappe n’a aucun impact militaire. Elle a été opérée loin du front. Elle ne modifiera pas le rapport de force en Syrie. L’on sait que les armées opèrent régulièrement des frappes sur des hangars vides afin de calmer les politiques. Les Russes – dont la défense anti-aérienne pouvait facilement mettre la frappe en échec - ont été prévenus. Les Syriens l’ont été par la même occasion. Autrement, la frappe n’aurait pas été faite de nuit avec aussi peu de victimes. Imagine t’on d’ailleurs la conséquence d’une frappe de 50 missiles contre un dépôt d’armes chimiques ? Le nuage de vapeurs chimiques aurait pu contaminer n’importe qui. 

    4 – Cette frappe bénéficie paradoxalement à la Russie qui – au delà des protestations d’usage – a intérêt à ce que Trump garde la face et surtout s’empare enfin du pouvoir. Poutine peut laisser Trump répandre l’illusion que l’Amérique a gardé un pied dans la porte en Syrie.

    5 - La durée de vie d’un missile Tomawak est limitée et il est plus économique de le tirer plutôt que de le détruire. En en tirant 50, Trump a montré ses muscles sans prendre de grands risques. Toutefois, l’autorisation donnée par Poutine à cette frappe ne sera pas sans contreparties. Sans doute faut il attendre ces dernières là où on l’on s’y attend le moins : en Ukraine.   

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les Etats-Unis frappent la Syrie - Journal du Vendredi 7 Avril 2017

  • A qui profite le crime?

    Il y a quelques semaines, la diplomatie américaine faisait savoir que le départ du président Bachar el-Assad en Syrie n’était pas (plus) une priorité dans un pays toujours en proie aux violences des djihadistes même si ces derniers reculent sur tous les fronts. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une très trouble  officine contrôlée  par les Frères musulmans installée à Londres, dont les avis sont souvent relayés sans recul par la plupart des médias,  un raid aérien à l’arme chimique aurait été perpétré par l’armée régulière syrienne mardi. Il avait pour cible  une localité encore entre les griffes des islamistes, Khan Cheikhoun (province d’Idleb) et a causé la mort de dizaines de personnes dont des enfants et occasionné des dizaines de blessés. Le gouvernement syrien a démenti cette attaque chimique qui a cependant été portée à son crédit par les pays de l’axe euro-atlantiste. Hier Donald Trump qui a déclaré avoir changé d’avis sur le président Assad après avoir vu les images horribles des enfants gazés de Khan Cheikhoun, a mis ses menaces à exécution. A-t-il  sciemment changé son fusil d’épaule ?  A-t-il été intoxiqué par le poids des images, influencé par  les tenants du dépeçage de la Syrie qui sont (aussi)  présents au Pentagone ?

    Pour riposter au « dictateur Bachar el-Assad (qui a ) lancé une horrible attaque avec des armes chimiques contre des civils innocents en utilisant un agent neurotoxique mortel» a déclaré Donald Trump, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été lancés par la flotte américaine croisant en Méditerranée contre une base aérienne du gouvernorat d’Homs, «associée  au programme » d’armes chimiques de Damas.

    M. Trump a appelé à la mobilisation des «nations civilisées», ce qui ne manque pas d’inquiéter. Ce type de langage dans la bouche d’un président américain n’est jamais bon signe et annonce souvent bien des manips et des bains de sang. L’ambassadeur russe auprès de l‘Onu, Vladimir Safronkov, avait averti des « conséquences négatives » en cas d’intervention militaire. Moscou a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après l’annonce des frappes américaines (Washington avait prévenu Moscou de celles-ci);  le chef de la commission de défense de la Chambre haute du Parlement russe, Victor Ozerov  a estimé que cette attaque  « pourrait être vu comme un acte d’agression des États-Unis contre un pays de l’Onu », tout en entraînant le risque d’un affaiblissement des efforts sur le terrain pour détruire le terrorisme islamique.

    Moscou n’a pas retiré son soutien à la République arabe syrienne, appelant à la prudence avant d’émettre des conclusions définitives faute d’un accès à la zone visée par cette  attaque. Le ministère des Affaires étrangères russe a demandé une enquête « approfondie » tandis que la ministère de la Défense - on connait le degré d’implication sur le terrain de l’armée russe - a affirmé détenir des preuves certaines que l’aviation syrienne aurait visé un entrepôt dans lequel les «rebelles» stockaient des produits chimiques. A l’appui de cette thèse, on retrouve  certains de ceux qui font état des rapports de la Commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Syrie qui ont pointé dés 2013 l’usage d’armes chimiques  par les djihadistes  et autres rebelles combattant l’Etat laïque syrien.

    Posons-nous la question avec Bruno Gollnisch : à qui profite le crime ?  Quel serait l’intérêt tactique,  stratégique, psychologique, militaire, politique pour Damas de commettre un crime de cette nature qui frappe tant les esprits, suscite l’horreur générale,  alors que les rebelles sont sur la défensive ? Au moment qui plus est ou  le gouvernement el-Assad  était de nouveau considéré  comme un interlocuteur,  si ce n’est légitime du moins incontournable, et avait réussi (en partie) a s’attirer un regard plus bienveillant des opinions occidentales  inquiètes au premier  chef  d’un terrorisme islamiste qui voyage dans les bagages de l’immigration massive et  frappe aussi l’Europe. 

    Emmanuel Macron, se prononçait hier soir sur France 2, comme François Hollande en son temps, pour une intervention militaire internationale des grandes puissances, sous l’égide de l’Onu… ce qui est impossible tant que la Russie notamment utilisera son droit de veto  au Conseil de sécurité. Une coalition militaire a-t-il dit, qui viserait tout à la fois l’Etat islamique et  le gouvernement syrien qui combat les brigades internationales islamistes,  le tout avec la participation de la Russie pourtant allié de Damas ! Nous voulons bien que M.  Macron ait appris l’art de la négociation et de la persuasion au sein de la banque  Rothschild voire même plus (banquier c’est un métier de p…e disait Alain Minc évoquant le parcours de son poulain), mais nous sommes là dans le grand n’importe quoi ! Les Français décidément feraient bien de redouter un candidat qui étale ainsi un mélange bien préoccupant d’aveuglement progressiste, de bellicisme naïf, de démagogie, d’approximation et d’amateurisme.

    Plus sérieusement, Marine Le Pen l’a dit clairement sur LCI, il faut éviter de tomber dans le piège de « se relancer dans une opération militaire en Syrie. J’ai entendu des propos de M. Trump qui évoque une intervention… Je crois qu’il a tort ».  « En faisant cela, il rentre dans la roue des anciennes administrations américaines, que ce soit l’intervention en Irak ou en Libye, ça n’a pas été une réussite pour le moins, il faut être prudent avec ce type de menaces », ce n’est plus « le temps où de grandes nations mettaient des dirigeants à la tête de tel ou tel pays parce que ces dirigeants les arrangeaient (…). C’est au peuple syrien de choisir son futur dirigeant ». Et aux Français de ne pas se tromper dans le choix du leur dans quelques semaines.

    https://gollnisch.com/2017/04/07/a-profite-crime/

  • La stratégie de la terreur islamiste globale décryptée par Jean-Michel Vernochet

    Au fil des attentats islamistes, Jean-Michel Vernochet s’appuie à la fois sur des expertises militaires et géopolitiques pour dénoncer une stratégie de la terreur destinée à cultiver les ferments de guerre civile, à établir le chaos duquel naîtra un hypothétique nouvel ordre mondial :

    Vernochet-Fiancés-Mort-248x350.jpg« Semer le chaos pour récolter au bout du compte la maison du pouvoir planétaire. »

    Journaliste indépendant et spécialiste de géopolitique, Jean-Michel Vernochet est l’invité de TV Libertés à l’occasion de la publication d’un recueil d’articles et billets écrits de 2001 à 2016, Les Fiancés de la mort (éd. Sigest), sous-titré : « Les stratèges de la terreur globale ».

    « N’oublions pas que les administrations des présidents Clinton, Bush et Obama n’auront jamais cessé ces trois dernières décennies de financer, d’organiser, de superviser et d’armer des groupes islamistes en vue de déstabiliser et détruire les Etats nations qui ne s’alignaient pas sur les desiderata de l’Empire démocratique. Après avoir fait tomber Hussein en Irak, Milosevic en Serbie, Kadhafi en Libye, Saleh au Yémen, Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, et avant de se casser finalement les dents sur Assad en Syrie, la politique du “regime change” aura fait couler des fleuves de sang« , écrit-il.

    « Mais la normalisation démocratique des pouvoirs forts, malgré ces formidables hécatombes, n’aura abouti qu’à favoriser voire promouvoir une terreur aveugle devenant peu à peu endémique. Aussi devons-nous imputer aux crimes non jugés de l’hyperclasse mondialiste le retour de flamme que nous subissons maintenant de plein fouet, avec pour résultat de faire de l’Europe sénescente la Maison de la guerre, le Dar al-harb. »

  • Jean-Michel Vernochet : "Les stratèges de la terreur globale"

  • Un cardinal africain appelle à stopper l’immigration

    Chard-cardinal-immigration-600x482.jpg

    8836-20170406.jpgSi ses textes officiels sont philosophiquement clairs sur le sujet, l’Eglise est parfois difficilement lisible lorsque ses représentants abordent la question de l’immigration, au moins en Europe. Le pape François a notamment clivé sur le sujet : entre la promotion de l’accueil charitable et la prudence indispensable des pays hôtes, la décision concrète n’est pas facile à prendre.

    Mais il est une constance que peu de gens soulignent : celle des patriarches, évêques ou prêtres orientaux et africains sur le sujet. Dès qu’il s’agit de l’Europe, leurs mises en garde sont unanimes.

    Les prélats syriens n’ont cessé d’appeler à l’extrême prudence dans l’accueil des réfugiés, appelant – avec leurs voisins irakiens ou libanais – l’Europe à préserver son héritage chrétien pour le bien du monde entier. On se souvient également des paroles sans détour du cardinal Robert Sarah, préfet guinéen au Culte divin, qui déclarait encore récemment :

    « L’Europe a perdu le sens de ses origines. Elle a perdu ses racines. Or, un arbre qui n’a pas de racines, il meurt. Et j’ai peur que l’Occident meure. Il y a beaucoup de signes. Plus de natalité. Et vous êtes envahis, quand même, par d’autres cultures, d’autres peuples, qui vont progressivement vous dominer en nombre et changer totalement votre culture, vos convictions, vos valeurs. Il y a également, voyez-vous, cette angoisse, qu’il n’y a que la technique, que l’argent qui compte. Il n’y a pas d’autre valeur… »

    Plus récemment encore, c’est le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président ghanéen du Dicastère au service du développement humain intégral, qui déclarait :

    « L’immigration c’est comme l’eau qui coule du robinet : il ne faut pas seulement essuyer, mais fermer le robinet. »

    Intervenant lors du Congrès organisé sur le thème « Perspectives pour le service du développement humain intégral à cinquante ans de Populorum progressio », le cardinal a estimé que la « préoccupation » des pays d’accueil était due à leur baisse démographique : « Là où il y a plus d’hôtes que d’enfants, il y a toujours une tension », rappelant que l’accueil nécessitait d’abord « une sécurité dans la démographie locale ».

    Refusant de combattre par principe la montée des « nationalismes », ce cardinal a d’abord cherché à les comprendre. Elle traduit pour lui « la préoccupation d’un pays d’être englouti par l’arrivée en masse de nouvelles populations ». C’est pourquoi le cardinal a encouragé les pays occidentaux à aider au développement des pays d’origine afin de « prévenir la nécessité des personnes d’émigrer ».

    Un discours qui change des mises en garde systématiques contre le Front national dont les évêques français sont devenus les spécialistes. Qu’ils aient des réserves sur le programme de ce parti relève de leur liberté la plus absolue. Qu’ils se focalisent uniquement sur ce parti, au prétexte que l’accueil incessant et irréfléchi de toute la misère du monde serait un impératif moral est sans cesse démenti par les prélats des pays d’origine. De quoi réfléchir.

    Marie Pommeret

    Article et dessin de Chard parus dans Présent daté du 6 avril 2017

    https://fr.novopress.info/204827/un-cardinal-africain-appelle-a-stopper-limmigration/