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international - Page 741

  • Un résumé de la guerre civile en Syrie, ou le djihadisme au Conseil européen

    La guerre civile en Syrie est extrêmement complexe, en raison de sa nature, avec des parties opposées pas toujours identifiables, des pays alliés ou carrément ennemis des unes et des autres et ceux qui jouent, de l’extérieur, de leur influence tantôt auprès des unes, tantôt auprès des autres.

    Polémia a reçu d’un lecteur un article, dont il est l’auteur, qui peut servir d’éclairage aux non-initiés des conflits moyen-orientaux. Pour une meilleure compréhension de ce conflit, il nous paraît utile de le reprendre du site Le Nœud Gordien.

    Il s’agit d’une part de la traduction en français d’un résumé très éclairant de la guerre civile syrienne par l’essayiste américano-libanais Nassem Taleb, d’autre part de notes et de commentaires sur l’invitation assez extraordinaire d’un représentant djihadiste au Conseil européen, à la demande de la France.
    Polémia.

    La guerre civile en Syrie, à la fois très violente et très complexe, peut apparaître impossible à bien résumer. C’est pourtant ce que réussit le tableau synthétique de Nassim Taleb, confirmé par les évaluations officielles de la Défense française.

    On constate que le soutien aux rebelles d’Alep, ayant passé depuis longtemps les bornes de la décence, dépasse maintenant celles de la folie, pendant que le silence officiel est de règle sur le crime de masse commis par l’Arabie saoudite contre la population du Yémen

    L’écrivain Nassim Nicholas Taleb, penseur rigoureux et original, analyste des probabilités et de la gestion des risques est à l’origine notamment du concept de « cygne noir » depuis largement popularisé pour désigner les événements dont la probabilité avait été si totalement négligée que leur possibilité même n’avait pas été aperçue.

    Américain d’origine libanaise orthodoxe, c’est aussi quelqu’un qui connaît très bien le Proche-Orient. Le résumé qu’il propose du conflit syrien pourra certes surprendre, il est d’autant plus crédible que Taleb n’a vraiment aucune raison de porter le régime syrien dans son cœur, étant donné que sa famille a eu à en souffrir au moment de la guerre civile libanaise.

    La guerre syrienne résumée, ou comment regarder le conflit de manière plus rigoureuse

    Original en anglais – Nassim Nicholas Taleb, 15 décembre 2016

    Traduction en français et notes – Alexis Toulet pour le Noeud Gordien, 16 décembre 2016

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  • La mort de l’ambassadeur russe, acte de naissance d’un nouvel empire

    Selon Thomas Flichy sur Aleteia :

    "Il ne se passe pas une semaine sans que la Russie ne vienne nous donner une leçon d’intelligence politique. Celle d’aujourd’hui est absolument magistrale. Au lieu de céder à ce qu’il aurait pu aisément concevoir comme une provocation, Vladimir Poutine prend immédiatement appui sur l’assassinat de son ambassadeur en Turquie pour officialiser une collaboration — tenue jusqu’à présent discrète — entre trois puissances majeures d’Asie centrale : la Russie, la Turquie et l’Iran. L’assassin d’Andreï Karlov, souhaitait, tel une guêpe, piquer au vif l’ours Russe, or la guêpe est morte sans que rien de tel ne se produise.

    Siégeant au centre, encadré par l’Iran et la Turquie, la Russie peut aujourd’hui proposer un plan de paix au Levant avec d’autant plus de facilité qu’elle est devenue l’arbitre de toute la zone. Andreï Karlov sera donc mort pour permettre le triomphe diplomatique des intérêts qu’il défendait si âprement. Tout se passe finalement comme si la pression financière et géopolitique exercée à l’encontre de la Russie l’amenait à se renforcer. Ceci ne concerne d’ailleurs pas exclusivement le domaine diplomatique. Hier, la France décidait de suspendre certaines exportations agricoles vers la Russie. Aujourd’hui la Russie, fortifiée par ce jeûne forcé, est en passe de redevenir la grande puissance agricole qu’elle avait été avant 1917 : ses exportations agricoles lui rapportent davantage que les ventes d’armes. Pour M. Obama, qui a soutenu avec une grande constance les groupes jihadistes du Moyen-Orient à l’encontre de la Russie, le bilan de la fin de règne est pour le moins amer : non seulement les États-Unis ont échoué à se rapprocher efficacement de l’Iran, mais encore, ils ont perdu leur seule carte maîtresse dans la région : la Turquie. Plus rien ne s’oppose donc à l’unification d’une Eurasie sous contrôle russe et chinois.

    Un diplomate a été assassiné hier. Sa mort sera l’acte de naissance du nouvel empire mongol."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le FPÖ autrichien signe un accord de coopération avec Russie Unie

    MOSCOU (NOVOpress avec le blog de Lionel Baland: Le FPÖ autrichien a signé avant-hier à Moscou une convention avec Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine actuellement présidé par Dmitri Medvedev. La signature a eu lieu en présence, côté russe, du vice-président de la Douma Petr Tolstoy, du secrétaire général adjoint du Conseil de direction de Russie Unie Sergey Zheleznyak et d’autres députés et représentants politiques. Le FPÖ était représenté par le président du parti Heinz-Christian Strache, sa femme Philippa, le candidat malheureux à l’élection présidentielle Norbert Hofer, Harald Vilimsky, vice-président du groupe Europe des Nations et des Libertés au Parlement européen, Johannes Hübner, David Lasar, Johann Gudenus, Detlev Wimmer.

    Heinz-Christian Strache a estimé qu’un rapprochement entre les États-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine serait particulièrement important afin de trouver une solution diplomatique aux conflits en Syrie et en Crimée, et de mettre fin aux sanctions dommageables et inutiles prises contre la Russie.

    Sergey Zheleznyak s’est réjoui en ces termes :

    « Quand les politiciens français font une politique pour les Français et quand les politiciens autrichiens font une politique pour les Autrichiens, c’est une bonne politique. »

    http://fr.novopress.info/

  • Le sabotage de l’élection officielle de Trump : c’est raté

    Trump-2-600x428.jpg

    A trois reprises, ils auront avidement cherché à barrer la route de la présidence à Donald Trump en démonétisant le personnage, en torpillant sa campagne. Ce fut d’abord durant les semaines précédant la convention républicaine, en juillet, dans l’Ohio, pour l’empêcher de monter sur le podium en vainqueur des primaires. Ce fut ensuite lors de l’ultime ligne droite avant l’élection du 8 novembre, en lâchant à ses trousses une presse haineuse qui dépassa toutes les bornes de la désinformation et de l’intoxication. Ce fut enfin, lundi 19 décembre, pendant la dernière opération de ce long processus électoral qui consista à permettre à chacun des « grands électeurs » de se prononcer en son âme et conscience pour le candidat républicain, la candidate démocrate ou pour tout autre individu. Trois tentatives de sabotage : trois échecs. L’establishment gaucho-libéral, les spadassins patentés du globalisme et les apatrides de Wall Street ont cette fois définitivement perdu la partie. Elle aura duré un an, presque jour pour jour.

    8761-20161222.jpgLundi dernier, le Collège électoral, une création qui remonte à 1787, s’est réuni au grand complet à travers tout le pays. Il y eut, répartis et mobilisés dans les enceintes législatives des cinquante Etats – ainsi que dans le District of Columbia qui recouvre la capitale, Washington – 538 notables que l’on appelle en la circonstance des grands électeurs et qui appartiennent aux deux principales formations politiques. Chaque Etat et le District furent très précisément dotés du nombre de ces grands électeurs correspondant à leur poids spécifique dans l’Union fixé une bonne fois pour toutes : à titre d’exemple, Washington en a trois, le Maine quatre et la Floride vingt-six. Mais pourquoi 538 grands électeurs ? C’est le nombre total des représentants (435) et des sénateurs (100) au Congrès, auquel on ajoute trois de plus pour Washington. Lundi, ils ont voté. En temps normal, ce vote n’aurait été qu’une formalité. Mais, l’exceptionnalisme couronnant cette année électorale 2016, le suspense dura jusqu’au soir.

    En principe, les grands électeurs se doivent de voter pour le candidat ayant remporté l’Etat auquel ils sont liés. Logique : ces notables n’apparaissent après tout que comme les hérauts de l’expression populaire. En théorie, on ne les crédite d’aucun état d’âme, d’aucun choix personnel. En théorie seulement, et c’est bien là le problème. Ni la Constitution, ni la loi fédérale ne les obligent à se soumettre aux résultats, Etat par Etat, de l’élection présidentielle. Devant ces urnes typiques du fédéralisme américain, ils sont libres de redistribuer les cartes et de faire d’un vainqueur un vaincu.

    C’est dans cette originalité, voulue par les Pères fondateurs, que se sont engouffrés les ennemis de Trump. Celui-ci a obtenu, le 8 novembre, 306 grands électeurs alors que 270 lui auraient suffi pour entrer à la Maison Blanche. La tentative de sabotage dont il fut victime consista à convaincre 37 grands électeurs républicains de voter pour toute personne autre que lui. Dans cette opération indigne d’un grand pays mais très adaptée à « leur » démocratie, la plus infecte panoplie fut déployée : intimidations, menaces de mort, corruption, manifestations… Tout parut bon pour délégitimer Trump. Durant cette épreuve, la confiance du New-yorkais resta de bronze. Il perdit deux grands électeurs seulement dans cette misérable offensive. Comble d’ironie : Hillary Clinton en perdit deux fois plus.

    Christian Daisug

    Article paru dans Présent daté du 22 décembre 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Ragots, contrevérités, médiamensonges, etc. ! Obama tire ses dernières cartouches…

    Plus on approchait de la passation du relais, plus les attaques Vs Donald J. Trump ont fait florès. Du glauque à tous les étages & Une ambiance de fin de règne qui ne grandit guère le locataire sortant de l’Oval Room, Obama; qui, pourtant, n’en avait pas besoin…

     Quid, ce jour, du vote des Grands électeurs ?

    Jacques Borde. Eh, oui, nous y sommes ! Effectivement, Donald J. Trump va faire face à la décision des 538 Grands électeurs, chargés de confirmer son élection à la tête du pays.

     Et si ça n’était pas le cas ?

    Jacques Borde. Cela semble difficile comme gageure pour ses adversaires. Trump,a obtenu le vote de 306 Grands électeurs contre 232 pour Hillary R. Clinton. La barrière minimum à atteindre pour être élu étant de 270…

    Donc comme l’a noté Valérie de Graffenried, du Temps, « Il faudrait non seulement que 37 délégués pro-Trump s’abstiennent, mais en plus que leur vote se reportent sur Hillary Clinton, avec une voix de plus, pour changer le résultat et la faire élire »1. Et, encore, cela ne suffirait pas, car « … il faudrait que 37 grands électeurs s’abstiennent pour que le milliardaire ne puisse pas devenir président des États-Unis. Hautement improbable »2.

    Et, aucun ne peut changer d’avis ?

    Jacques Borde. Si. D’ailleurs, le Texan Chris Suprun a officiellement annoncé qu’il ne voterait pas pour Trump.

    Mais, en l’espèce, retourner leur veste n’est pas évident pour les Grands électeurs. « Car », rappelle encore Valérie de Graffenried, « leur mission première, outre élire le président des États-Unis, est bien de représenter le vote des électeurs de leur État. Changer d’avis reviendrait en quelque sorte à les trahir. Ils sont donc tenus de respecter leur mandat »3. Certains États ne permettent même pas de changer de vote.

    En plus, cela leur collerait pas mal à la peau, d’où leur faible nombre dans l’histoire politique du pays : 82 depuis 1787 et seulement 9 depuis la 2ème Guerre mondiale.

    Et les dernières attaques d’Obama visant la Russie et Poutine ?

    Jacques Borde. (Sourire). Quelque part, tout ça ressemble un peu aux ultimes pitreries d’un vieux clown triste ne faisant plus rire personne et venant de se faire licencier par le patron du Cirque ! Je hasarderai quelques remarques en vrac :

    1- C’est plutôt l’hôpital qui se fout de la charité. En effet, comme l’a relevé Eber Addad : « Pendant que la Secrétaire d’État Hillary Clinton signait personnellement une transaction permettant au conglomérat russe Uranium One de prendre une participation dans 20% du stock d’uranium US… juste quelques temps plus tard Uranium One faisait une donation de 2 M$US à la Fondation Clinton et Bill donnait une conférence à Moscou payée 500.000 $US et c’est Donald Trump qui serait le « complice » des Russes ! ».

    2- C’est, aussi, à peu près n’importe quoi. Obama affirme que ses entretiens avec Poutine en septembre dernier ont poussé Moscou à arrêter son hacking ! Donc, à prendre Barack H. au pied de la la lettre, les Russes ne sont pas intervenus dans les élections. Obama devrait se lancer dans une carrière d’auteur de science-fiction. En effet, il semble avoir un don assuré pour un domaine précis de ce genre littéraire : l’uchronie4 !

    3- Plus gênant, en revanche : le président sortant, Barack H. Obama, avant de passer la main au président montant, Donald J. Trump, tente bien de lui glisser un maximum de peaux de banane pour plomber la normalisation que la nouvelle administration entend entamer avec la Russie.

    Et c’est possible ?

    Jacques Borde. En géopolitique, rien n’est jamais acquis d’avance. Ni dans un sens ni dans l’autre ! Mais le challenge du président sortant n’est guère aisé. Il n’a plus beaucoup de traits dans son carquois. Et, surtout, il suffit au Kremlin de ne pas répondre à ses ultimes provocations. Ou, mieux, à y répondre en ridiculisant Obama. Ce que, pour l’instant, les Russes réussissent assez bien. Comme quoi tout arrive !

    De plus n’oublions pas que le successeur du désastreux John F. Kerry au poste de US Secretary of State, va être Rex W. Tillerson5 qui est un familier du président russe, Vladimir V. Poutine.

     Donc les relations russo-américaines ne devraient pas pâtir du combat retardateur d’Obama et son équipe ?

    Jacques Borde. Non, sérieusement, je ne pense pas. Comme l’a fait remarquer, sur BFM.TV, l’ambassadeur russe à äris, Alexandre C. Orlov, « Barack Obama n’est plus président des États-Unis. Enfin si, mais seulement officiellement. Il peut dire tout ce qu’il veut (…). Dans nos relations avec les États-Unis, on se dirige vers une normalisation grâce à Donald Trump ».

    Il y a même fort à parier que l’une des premières destinations du nouveau US Secretary of State sera la Russie. Pour y éteindre les dernière fumerolles des incendies allumés par l’administration Obama.

    Finalement, cette nouvelle donne semble vous plaire ?

    Jacques Borde. Tout à fait. Je partage là l’analyse de Caroline Galactéros, lorsqu’elle nous dit que « Trump a dit qu’il souhaitait s’entendre avec Moscou pour combattre un péril commun. C’est une véritable révolution, extraordinairement positive, que nous devrions prendre en compte au lieu de nous en indigner ! Il a choisi un secrétaire d’État de grande qualité qui connaît et aime la Russie. De quoi se plaint-on ? Nos critiques, nos doutes pusillanimes sont des enfantillages. À croire que l’on préfère la bonne vieille et stérile Guerre froide qui fait le jeu des pires démons et à coup sûr de nos ennemis qui fouillent les plaies béantes de notre Occident écartelé. Alors, plutôt que d’ouvrir les yeux, au plus haut niveau – celui du président Obama et de Hillary Clinton, vaincue mais décidée à nuire –, on fait tout ce raffut à Washington sur l’ingérence russe supposée dans la présidentielle. Et il faut craindre que tout sera tenté pour faire avorter ce projet de rapprochement pragmatique avec la Russie, si salutaire pour le monde pourtant »6.

    Un rapprochement pragmatique et salutaire. Franchement, que demander de plus ?

     Bien sûr, vous ne croyez pas à la menace géostratégique de la Russie ?

    Jacques Borde. Non. Regardons simplement les chiffres ! Que nous apprend le rapport annuel Jane’s Defense Budgets qui analyse les dépenses militaires de 105 pays ?

    Primo, que les États-Unis restent largement en tête, avec leurs 622 Md$US dépensés en 2016, soit 40% des dépenses militaires mondiales. « Depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis ont dépensé plus de 9.350 Md$US pour leur Défense », relève le rapport. Qui dit mieux ?

    Secundo, qu’en Russie, a contrario, le budget militaire 2016 a été marqué par la première réduction des dépenses militaires depuis la fin des années 1990. Du coup, la Russie est passée au 6ème rang mondial. Une tendance qui devrait d’ailleurs se poursuivre : « Nous nous attendons à ce que le budget de la Défense russe baisse à nouveau l’an prochain et il se situera sous celui la France en septième position d’ici 2020, sur la base des plans actuels, avec un budget total de défense de 41,4 Md$US » expliquent ainsi les analystes, mandatés par Jane’s.

    Franchement étrange pour de grands méchants qui, selon nos Je Suis Partout, s’apprêteraient à se jeter à la gorge de la moitié de la planète…

    Sinon, comme l’a fait une amie sur la Toile, je finis par m’interroger sur l’intelligence – ou la mala fides, ce qui revient au même – d’Obama…

    Dans quel sens ?

    Jacques Borde. Parce que, quelque part, venir se plaindre des piratages informatiques de la Russie, sans les prouver par ailleurs, révélant les failles de sécurité dans le travail de Clinton (qui auraient influencé les électeurs), c’est stupide.

    Ce faisant, Obama révèle surtout que des dossiers sensibles ont pu être consultés et diffusés (voir le travail de Wikileaks, notamment, avant d’incriminer les SR russes) par la stupidité d’une prétendante à la Maison-Blanche, ayant occupé des fonctions importantes : celles de US Secretary of State, ce qui n’est pas rien.

    Obama, in fine, devrait remercier les Russes (et pas seulement les Russes d’ailleurs) d’avoir soulevé le problème. Eux ne s’en sont pas servis pour mener une guerre, juste pour mettre sur la table une vérité nécessaire au choix d’une des personnes les plus puissantes du monde.

    Il n’aurait pas mieux valu que l’affaire des mails ne sorte pas ?

    Jacques Borde. Ah, bon ! Et pourquoi ? Donc, si je vous suis : quand un politique fait des conneries, les électeurs doivent l’ignorer ? C’est ça l’honnêteté pour la gauche (sic) américaine ? Comme en France, finalement !

    Notes

    1 Le Temps .
    2 Le Temps .
    3 Le Temps ..
    4 Cf. Wikipédia : « genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé (…). On utilise également l’anglicisme  »histoire alternative » (alternate history). L’histoire contrefactuelle et l’uchronie se distinguent par la prééminence donnée soit à l’événement déclencheur (histoire contrefactuelle), soit à ses suites fictives (uchronie). Lorsqu’elle est associée à des moyens techniques qui permettent de remonter dans le temps et donc de modifier le passé, l’uchronie est directement associée au genre de la science-fiction ».
    5 Pdg du géant pétrolier ExxonMobil.
    6 Figaro.Vox .

    http://www.voxnr.com/7214/ragots-contreverites-mediamensonges-etc-obama-tire-ses-dernieres-cartouches

  • Comment le Système défend sa vérité

    Les derniers moments du calamiteux quinquennat seront consacrés à faire passer par tous les moyens, un délit d’entrave numérique à l’IVG - contre les sites qui ont le malheur de dissuader les femmes d’avorter. Mais ce délit d’entrave est l’arbre qui cache la forêt. C’est dans tous les domaines que le système défend sa vérité.

    Au fur et à mesure que le populisme ravage les démocraties, un constat s'impose : les gens votent mal parce qu'on leur ment, et qu'ils se complaisent dans le mensonge. Non seulement les électeurs pratiquent un entre-soi peccamineux, refusant d'écouter les voix de la raison et de l'humanisme, mais en plus ils se délectent de contre-vérités, approximations et nouvelles échangées sous le manteau, montrant par là qu'ils persévèrent dans la non-vérité. Tel est à peu près le discours tenu depuis plusieurs mois sur les méfaits d'Internet : d'abord paré de toutes les vertus de l'ouverture, le réseau est désormais chargé de tous les péchés du repli sur soi. Grave désillusion : l'Ouverture à l'Autre n'a pas marché comme on croyait.

    Et donc, il convient de censurer Internet. Plusieurs tactiques sont mises en place. D'une part, la participation active de Google, Face-book et autres Twitter, qui acceptent déjà de moduler leurs algorithmes pour que l'apprenti djihadiste ne puisse pas si facilement trouver sa pâture (Google), mais aussi pour que le gouvernement chinois garde un certain contrôle sur ce qui est échangé (Facebook), Facebook se pliant déjà aux exigences de la Turquie et de l'Inde en matière de censure. Désormais, ils sont prêts aussi à couper les vivres publicitaires aux sites mal pensants, réputés mensongers.

    D'autre part, Twitter a fermé les comptes d'activistes « trumpiens », réputés diffuser de fausses nouvelles (remarquons au passage que la lutte contre ceux-qui-pensent-mal s'organise beaucoup plus vite depuis l'élection de Trump, visiblement considéré comme une plus grande menace que le terrorisme musulman). Enfin, Facebook est toujours sensible aux demandes des justiciers numériques (ironiquement appelés Social Justice Warriors) qui demandent et obtiennent la fermeture des comptes jugés offensants. Une insulte déclarée homophobe peut facilement vous valoir fermeture momentanée de votre compte (ce sera définitif si vous récidivez) ; une insulte à caractère antisémite sera pesée et un appel au meurtre des militants de La Manif Pour Tous passera pour la libre expression d'un désaccord. On voit que Facebook a son échelle de valeur. Rappelons que, Facebook, grand soutien de Clinton fut naguère accusé de manipuler l'information, en mettant en avant des sujets "progressistes" aux dépens de sujets "conservateurs"', pourtant plus discutés et plus partagés. Cela ne les avait pas empêchés de promettre un traitement neutre de l'actualité.

    La chose n'est pas constatable dans la seule Amérique : Angela Merkel demandait en octobre que Facebook et Google révèlent comment fonctionnent leurs algorithmes, afin d'éviter que des malheureux ne soient piégés dans leurs bulles de filtres, selon l'expression désormais convenue, c'est-à-dire dans un entre-soi néfaste. Car les algorithmes ont tendance à vous proposer ce que vous semblez apprécier : un trumpien aura du Trump, via breitbart.com (mais heureusement Kellogg vient de lui supprimer sa publicité sur ce site réactionnaire, dans un acte citoyen courageux), un frontiste du Front aura fdesouche.com, etc. Et ça, c'est mal pour nos bien-pensants. S'il n'est pas question qu'un lecteur de L'Obs soit obligé de voir apparaître du Monde&vie sur ses comptes sociaux, il est en revanche sérieusement étudié que l'internaute assidu sur les sites alternatifs soit exposé à des messages différents.

    C'est là que le système médiatique révèle toute son ambivalence : une information est réputée fiable si elle est reprise par des médias de référence... les mêmes qui peuvent décider de ne pas diffuser une nouvelle contraire aux intérêts de leur champion du moment. Le vertueux Médiapart a préféré, il y a quelques années, diffamer l'accusateur de Clearstream, avant que toute la presse ne finisse par dénoncer le scandale. En France, le scandale du sang contaminé ne fut d'abord dénoncé que par Minute. Et le traitement du contenu des mails de Clinton, révélés par WikiLeaks, est stupéfiant mais la presse française en a à peine parlé et la presse américaine a surtout évoqué l'origine de ces fuites : la Russie.

    C'est l'une des dernières tactiques mises en œuvre : accuser la Russie d'être derrière l'élection de Trump, et la victoire de Fillon aux primaires. Tout ça, c'est complot et compagnie : le Parlement européen a donc voté, fin novembre, une résolution dénonçant la propagande russe et ses instruments (des sites comme sputniknews.com ou Russia Today). Bientôt, on demandera sans doute leur fermeture.

    Évidemment, la bonne question est de savoir comment déterminer la vérité et le mensonge. .. Le tout récent débat sur l'extension du délit d'entrave numérique nous permet de constater que la "vérité" est surtout l'expression d'un rapport de forces. Quand Merkel la réclame, ou quand Hamon déclare « Tous ces médias-là ont une responsabilité évidente dans l'apparition déformes de contre-sociétés où chacun se construit une vérité même si cette vérité est très loin de la réalité. » (Franceinfo, 12 novembre), c'est leur vérité qu'ils défendent plus que la réalité qui, brusquement, ferait irruption dans le débat politique.

    Hubert Champrun monde&vie 15 décembre 2016

  • Jean-Michel Vernochet - Syrie- Les journalistes ont vendu leur âme au diable!

  • Après l’attentat du Caire

    L’attentat qui a fait au moins 25 morts (essentiellement des femmes et des enfants) dimanche au Caire, dans une église copte attenant à la cathédrale, n’a pas seulement bouleversé les fidèles de la plus grande communauté chrétienne du Proche-Orient. Elle atteint toute l’Église indivise, ainsi que toutes les personnes de bonne volonté, qui savent quel dommage irréversible constituerait la disparition des chrétiens dans cette région du monde.

    Cette nouvelle épreuve n’est pas un fait isolé dans la vie des coptes d’Égypte. Depuis 2013, quarante-deux églises ont été attaquées, dont trente-sept incendiées ou endommagées. Il faut prendre en compte aussi les multiples agressions dont sont l’objet les institutions et les familles, subissant de multiples dommages privés. Bien sûr, c’est une minorité violente qui est responsable de ces offensives à répétition, que la radicalisation islamiste n’a cessé d’encourager ces dernières années.

    Notre Assemblée nationale vient de reconnaître le génocide perpétré par Daech contre les populations chrétiennes, yézidies et d’autres minorités religieuses en Syrie et en Irak. Plusieurs parlementaires ont expliqué que les atrocités commises réunissaient la plupart des critères définissant le génocide. La France est désormais en mesure de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU, pour qu’il donne compétence à la Cour internationale afin de poursuivre ces crimes. Ce sont, en effet, toutes les minorités religieuses qui se trouvent en péril de disparition dans toute la région, et au-delà, car l’offensive djihadiste a une portée mondiale. Mais la menace la plus immédiate concerne les communautés chrétiennes, les plus anciennes de l’histoire, implantées bien avant la naissance de l’islam. [....]

    Gérard Leclerc

    La suite sur France Catholique

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Apres-l-attentat-du-Caire

  • Alep : la bataille de l’information fait rage

    (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie)

    Le 15 décembre, le gouvernement syrien a repris les bombardements sur la dernière poche rebelle qui contrôle encore la zone Est d’Alep

    Condamnation unanime de par le monde : pour le ministre britannique de la Défense, « Il n’y a pas d’avenir pour le président Assad en Syrie », la France demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, la maire socialiste de Paris fait éteindre la Tour Eiffel, L’Express évoque Sarajevo et Marianne se demande : « Après Alep, comment peut on être démocrate ?».

    Et la source exclusive des médias de l’oligarchie est le dénommé « Observatoire syrien des droits de l’homme »

    Une officine basée à Londres. A sa tête, un homme seul, au parcours controversé, Rami Abdel Rahmane. Nombre de spécialistes considèrent cette ONG, subventionnée par le Qatar, l’Union européenne, ou encore le Congrès américain par l’intermédiaire du National Endowment for Democracy, comme un instrument de propagande favorable aux Frères musulmans.

    D’autres sources sont passées sous silence par la grosse presse

    C’est ainsi que lors d’une conférence de presse qu’il a tenue vendredi dernier, le représentant du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Rupert Colville, a indiqué que l’ONU, n’ayant pu avoir accès à la zone, « ne dispose pas de preuves attestant que les militaires syriens auraient perpétré des atrocités sur les civils à Alep Est ». Ruppert Colville a précisé : « Certains civils qui tentent de s’enfuir sont apparemment bloqués par des groupes armés de l’opposition (…) notamment le front Fateh el Cham ». Et le diplomate de préciser que le front Fateh el Cham n’est autre que l’ex Front al Nosra, soit al Qaëda en Syrie. La Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie va dans le même sens, affirmant que des groupes rebelles se serviraient des civils comme boucliers humains.

    Les médias français opposent les gentils rebelles au méchant Bachar…

    Ils osent présenter le groupe « Ahrar al Sham » comme fréquentable, oubliant qu’il s’agit de salafistes armés par le Qatar et l’Arabie saoudite. Ils déplorent la défaite de la brigade turkmène « Sultan Mourad », armée par la Turquie et les Etats Unis. Or une récente vidéo mise en ligne sur l’Observatoire de l’islamisation donne une idée de la radicalité des chefs de cette brigade. Quant à « Fastaqim Kama Amrit », elle même fraction de l’Armée syrienne libre, et elle même armée par les Américains, elle professe un islam pur et dur. Des réalités que les médias préfèrent ignorer…

    http://fr.novopress.info/202400/alep-la-bataille-de-linformation-fait-rage/

  • Les Etats-Unis vers la guerre civile ?

    Nos medias psyttacistes répètent avec gourmandise les allégations que leurs homologues et modèles Outre Atlantique propagent au sujet de l’interférence supposée de la Russie dans le processus électoral US, par hackers interposés. Trump ne serait rien de moins qu’une poupée aux mains de Poutine, … L’enjeu est, ni plus ni moins, de convaincre une partie des grands électeurs de ne pas suivre la vox populi et de ne pas élire Donald Trump comme nouveau POTUS (president of the united states).

    Il n’est certes pas facile de s’y retrouver dans cet imbroglio d’accusations et de dénégations.

    Nous vous proposons trois contributions, comme antidote (partiel, relatif, comme pour la Syrie), à la confusion ambiante.

    Un article du Daily Mail (en anglais uniquement) présentant un ancien diplomate britannique comme le principal relai entre une source au parti démocrate US et le site Wikileaks,

    Une recension de l’analyse des accusations de hacking russe, faite par une association de vétérans des services de renseignements US, qui s’est illustrée dans un passé récent par une défense remarquée d’un certain nombre de vérités factuelles contraires aux intérêts et à la propagande des néo-cons (qui osent tout, et c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait J !),

    Une passionnante analyse du rôle de ce qu’il est convenu d’appeler l’Etat profond (deep state) aux Etats-Unis, et notamment dans la crise actuelle dont une des suites possibles est ni plus ni moins la guerre civile.

    Nous soulignons que les deux derniers liens mènent à un site qui permettait naguère à un lecteur assidu d’envisager très sérieusement la victoire de Trump, c’est dire que ses analyses ne sont pas à considérer avec la même défiance systématique que celle à appliquer aux medias français.

    Sur la définition de l’Etat profond, pour ceux qui n’auraient pas le temps (vraiment, quel dommage !) d’aller consulter les liens, nous reproduisons volontiers cet extrait, éclairant sur la nécessité et les modalités de restauration de l’Etat régalien, partout où l’urgence s’en fait sentir, et particulièrement chez nous.

    « A partir de ce constat, il nous apparaît évident qu’un effort de définition doit être fait, pour permettre l’utilisation de l’expression, sinon apparaît un risque grave de faux sens, sinon de contresens qui peut subvertir non seulement le raisonnement mais le jugement lui-même. Le côté éminemment attirant de l’expression, – on dirait son côté dialectiquement ‘sexy’, – impose d’autant plus cette mise au point. L’“État profond” (les “Organes”) est bien ce qui a sauvé la Russie entre les années-Eltsine et les années-Poutine, comme Bhadrakumar (NDPC : contributeur du site dedefensa) le fait remarquer. C’est ce qui a fait fonctionner la IVème République, malgré un appareil politique d’une faiblesse inimaginable, et qui a permis à de Gaulle de disposer, dès 1958, des outils nécessaires pour le lancement immédiat de sa grande politique.

    Dans ce cas, l’“État profond” n’est pas mauvais en soi ; il est le complément nécessaire du régime démocratique qui a absolument montré au bout de deux siècles d’usage et d’usure ses limites catastrophiques. Selon les situations respectives qu’on a identifiées, l’“État profond” redresse à l’avantage du bien public la faiblesse fondamentale de la démocratie ou bien utilise au profit d’intérêts particuliers la faiblesse fondamentale de la démocratie, qui est l’impuissance totale de ce régime politique à assurer une continuité historique et principielle à cause de sa soumission à une ou à des puissances extérieures à lui, à leurs intérêts changeants, à leurs opinions fluctuantes.

    Lire la suite "Les Etats-Unis vers la guerre civile ?"

    Paula Corbulon

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