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international - Page 781

  • Danger : 800 000 migrants rassemblés en Libye, prêts au départ

    « En général, on s’attend à une augmentation du nombre de migrants qui essayent de rejoindre l’Union Européenne. En Libye, ils sont 800 mille dans l’attente du départ. » est-il écrit dans un rapport d’Europol-Interpol sur le trafic d’êtres humains publié aujourd’hui.

    Selon une estimation approximative contenue dans le rapport, le trafic de migrants vers l’Europe en 2015 a rapporté aux filières clandestines entre 5 et 6 milliards de dollars. Le million d’immigrés entrés illégalement sur le territoire européen ont payé les trafiquants entre 3200 et 6500 dollars en moyenne par voyage. Ce sont les réseaux criminels qui gèrent et facilitent 90% des flux de migrants à l’assaut de l’Europe.

    Cette réalité, d’après les enquêteurs, est comparable à une multi-nationale du crime, étant donné qu’elle implique des suspects originaires de plus de 100 pays différents, avec une structure formée d’une série de chefs qui coordonnent les activités le long des routes migratoires, d’organisateurs qui gèrent les activités au niveau local à travers des contacts personnels et de simples agents. En règle générale, les trafiquants ont souvent déjà un passé criminel.

    Les clandestins qui voyagent vers le vieux continent, continue le rapport, sont vulnérables à l’exploitation sexuelle ou professionnelle, utilisées comme moyen pour repayer leurs dettes envers les mafieux.

    Par ailleurs, toujours selon le dossier, il existe un risque en nette augmentation que des combattants terroristes puissent utiliser les vagues migratoires pour rentrer en Europe :« Les terroristes peuvent utiliser les ressources des trafiquants pour rejoindre leurs objectifs. Il y a un risque grandissant que les « foreign fighter  » utilisent les flux migratoires pour rentrer dans l’UE. »

    Selon les deux agences de sécurité, Europol et Interpol, « on doit s’attendre à une diversification des routes migratoires parce que les trafiquants adaptent leurs méthodes par rapport à l’augmentation des contrôles (de la part des autorités) » et « trouvent de nouvelles voies pour rejoindre «  les pays européens.

    Qu’on se le dise :  tous ces bien-pensants, bobos gauchos pacifistes ou violents No-borders,  ecclésiastiques bon teint et laïcs vénérables, mondialistes idéologiques, qui préconisent l’ouverture des frontières et l’accueil non-stop des immigrés en Europe sont les meilleurs atouts et alliés objectifs de ses terribles réseaux criminels, composés de trafiquants d’esclaves et autres mafieux, qui exploitent toute la misère humaine du tiers-monde pour leur plus grand profit. 

    Francesca de Villasmundo

  • A propos de Donald Trump : un populiste seul contre tous ? L'analyse d'Alain de Benoist

    Alors que la campagne présidentielle américaine a maintenant dégagé, à l'issue des primaires,  les deux personnalités qui vont s'affronter cet automne, Alain de Benoist a donné à Boulevard Voltaire [13.05] l'analyse qui suit s'agissant du très controversé Donald Trump. L'élection américaine ne sera pas sans conséquences pour nous, Français et Européens. Au vrai, elle nous concerne aussi ...  LFAR    

    Le ticket présidentiel se profile aux États-Unis : ce serait donc Donald Trump contre Hillary Clinton. Le premier est voué aux gémonies par nos médias dominants, tout en étant porté au pinacle par une certaine droite française. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    Je suis extrêmement réservé sur Donald Trump, qui me fait l’impression d’un milliardaire paranoïaque mâtiné de Docteur Folamour en puissance. Je comprends très bien qu’on puisse jubiler à l’entendre se moquer sans complexe du politically correct, mais il faut aussi reconnaître qu’au cours de sa campagne, il a dit tout et n’importe quoi. Il veut construire un mur à la frontière du Mexique (« Personne ne construit de murs mieux que moi : c’est mon métier »), supprimer la Sécurité sociale, soutenir l’industrie du pétrole, envoyer les troupes au sol en Syrie tout en relançant la tension avec l’Iran (« On s’est aliéné notre meilleur allié, Israël, et on a capitulé devant l’Iran »), éventuellement même faire usage de l’arme atomique en Europe. En fait, il ne connaît strictement rien des affaires internationales et n’a pas la moindre idée de ce qu’est la politique (le parallèle qu’on a pu faire avec Ronald Reagan est trompeur : lorsque Reagan fut élu président des États-Unis, il était déjà gouverneur de la Californie depuis près de quinze ans), objection qu’il balaie au prétexte qu’il a l’« expérience d’un gagneur » (« Si je suis riche, ce n’est pas par hasard »). En fait, s’il devait entrer à la Maison-Blanche, personne ne peut dire ce qu’il ferait.

    Mais il faut distinguer le personnage Trump et le phénomène Trump, ce dernier étant beaucoup plus intéressant. L’électorat de Trump est en effet un électorat populaire, celui de l’Amérique profonde, des rednecks aux blue collars, un électorat qui n’avait jusqu’ici pas les moyens de se faire entendre. C’est en misant sur le peuple que « The Donald » a pu déjouer tous les pronostics et s’imposer à quinze autres républicains, depuis des candidats de l’establishment comme Jeb Bush ou Marco Rubio jusqu’au grand délirant évangélique Ted Cruz.

    Les jeux ne sont pas faits pour autant, car aux États-Unis, contrairement à ce que l’on croit souvent, ce ne sont pas les partis politiques qui organisent les primaires, mais les États, de façon à ce que soient ensuite désignés par les grands partis des candidats compatibles avec les intérêts de leurs gouverneurs. Il ne faut pas oublier non plus que les candidats n’ont pas l’habitude de présenter des « programmes », mais seulement des « positions » sur des sujets variés leur permettant d’obtenir des « soutiens » de telle ou telle « communauté ».

    Des deux candidats, quel serait le meilleur, ou le moins pire, pour l’Europe ?

    Difficile de répondre. Il y a toujours eu en Europe des gouvernements pro-américains, mais il n’y a jamais eu aux États-Unis de gouvernement pro-européen. Newt Gingrich, alors chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, disait en 1995 que « seule l’Amérique peut mener le monde ». Outre-Atlantique, c’est une conviction partagée par tout un chacun : qu’ils soient interventionnistes ou isolationnistes, les Américains veulent avant tout perpétuer leur hégémonie. Trump n’échappe pas plus à la règle que la très hystérique sorcière néo-conservatrice Hillary Clinton, la seule différence étant que la seconde est apparemment plus interventionniste que le premier – encore que Trump ne se cache pas d’être lui aussi « pour l’agressivité en politique étrangère ».

    Dans le registre populiste, le démocrate Bernie Sanders apparaît comme l’héritier d’une autre tradition, celle du New Deal. Simple feu de paille, ou faudra-t-il compter avec ses idées et, surtout, ses électeurs ?

    Il est sûr que, comparé à l’épouvantail déplumé et à la poupée Barbie ayant dépassé la date de péremption, Bernie Sanders fait au moins figure humaine. Bien qu’il n’ait pas réussi à surclasser Hillary Clinton, les résultats qu’il a obtenus n’en sont pas moins remarquables. Âgé de 74 ans, n’hésitant pas à se présenter comme « socialiste » (ce qui équivalait jusqu’ici aux États-Unis à s’afficher comme un partisan du goulag !), il obtient ses meilleurs résultats auprès des jeunes et dans la classe ouvrière blanche.

    Ce succès relatif, ajouté à celui de Donald Trump, fait que la prochaine élection présidentielle ne va ressembler à aucune de celles qui l’ont précédée. Dans le passé, les partis démocrate et républicain présentaient régulièrement des candidats de l’establishment, qui n’avaient aucune peine à l’emporter sur les « indépendants ». Cette fois-ci, et dans les deux camps, la contestation est venue de l’intérieur. Cela signifie que la vague de populisme qui ne cesse d’enfler en Europe touche maintenant les États-Unis (juste retour des choses quand on se souvient qu’un parti populiste y avait été fondé dès 1876). Le peuple américain a supporté l’establishment aussi longtemps qu’il pouvait encore croire au « rêve américain ». Mais il n’y croit plus, comme l’ont montré à droite, en 2009, l’émergence du Tea Party, et à gauche, en 2011, celle du mouvement Occupy Wall Street. C’est pourquoi il mise sur Trump, qui assure être en mesure de relancer ce « rêve », ou sur Sanders, qui dénonce la captation de la richesse nationale par 1 % de la population et appelle à plus de justice sociale.

    La plupart des néo-conservateurs républicains ont déjà fait savoir qu’ils voteraient pour Clinton. Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants, ne votera pas non plus pour Trump, suivant en cela l’exemple du clan Bush. À l’inverse, il n’est pas exclu que certains partisans de Sanders préfèrent, pour des raisons de classe, voter pour Trump plutôt que pour sa concurrente. Les deux grands partis, qui se croyaient protégés par un processus d’investiture biaisé, se retrouvent ainsi secoués de l’intérieur comme ils l’ont rarement été, le plus affecté étant le Parti républicain. Il serait naïf de croire que cela restera sans conséquences pour un système bipartisan désormais menacé de voler en éclats.  

    Intellectuel, philosophe et politologue

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • 1987-2016 : comment les Banques centrales nous ont conduit au bord du gouffre

    Aujourd’hui, les Banques centrales ne savent plus faire qu’une chose : alimenter des bulles spéculatives, les unes après les autres.

    Tout à démarré le lundi 19 octobre 1987, le jour où la Bourse de New York perdit 22,6 % en l’espace d’une séance, soit à peu près autant que le cumul des journées du 28 et 29 octobre 1929 (24,5 %). Le lendemain, Alan Greenspan, gouverneur de la Réserve Fédérale, fit une déclaration dont probablement il ne mesurait pas alors toutes les conséquences, déclaration destinée à entrer dans l’Histoire : dorénavant la FED injecterait autant de liquidités que nécessaire – sans limites — pour éviter une récession. 1987 ne fut pas le remake de 1929, mais la boîte de Pandore était ouverte, car de ce jour-là le marché ne cessa de tenir la FED et par la suite toutes les autres banques centrales comme des assureurs tous-risques.

    Ainsi, en septembre 1998, le fonds d’investissement géant LTCM (80 milliards d’actifs) accusait des pertes colossales et menaçait de faire faillite avec le risque d’un effet domino. En toute bonne logique capitaliste, certains investisseurs privés (Warren Buffet) firent une offre de reprise pour un dollar symbolique. LTCM s’en moqua, il attendait le dernier moment. Au final, c’est la FED qui viendra au secours du fonds avec un plan qui prévoyait le maintien en place de l’équipe dirigeante, celle-ci conservant une fraction non négligeable de sa fortune.

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  • Russes meilleurs que les Américains ?

    Tandis que l’on entend sur les médias « consensuels  » régulièrement les chancelleries de la coalition mettre en garde Vladimir Poutine sur le caractère soi-disant dangereux pour l’issue de la guerre de ses interventions en Syrie, ce sont les chrétiens d’Irak qui ont été chassés de Mossoul et dont pas une famille n’a échappé aux massacres perpétrés par l’Etat Islamique , qui apportent une note discordante à la chanson occidentale. Nous le savions, mais il est intéressant de l’entendre de la part de ceux qui sont aux premières loges.
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    Les chrétiens irakiens suivent de près l’évolution de la guerre en Syrie. « En trois mois, les Russes ont libéré une partie de la Syrie, alors que nous sommes toujours loin de Mossoul » , s’est plaint un prêtre irakien auprès du père Vigneron, après la libération de Palmyre.

    Et de citer Mgr Jacques Hindo, évêque de Hassaké, dans le nord de la Syrie : « Depuis que les Russes ont bombardé les combattants de Daech, ceux-ci ont rasé leur barbe et certains se sont même déguisés en femmes pour fuir. »

    Situations complexes

    Les chrétiens d’Irak ne comprennent pas « l’inefficacité des frappes » de la coalition occidentale en Irak et soupçonnent un double jeu, notamment à cause des liens unissant les États-Unis et la Turquie.

    « Les puits de pétrole de Mossoul sont exploités normalement par Daech et le pétrole part par camions citernes à la queue leu leu vers la Turquie » , souligne Rodolphe Vigneron. Quant aux Turcs, ils bombardent les Kurdes, alliés et protecteurs des chrétiens chassés de Mossoul.

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  • Trump : Don Juan ou Bonaparte ?

    L’establishment a été impressionné par les sondages de sortie de vote du 10 mai en Virginie de l’ouest…

    La dynamique des ralliements à Trump s’accélère et, quand ralliement il n’y a point, reste la conversation, cordiale, entre les carpes et le lapin. Tel est le bilan de la visite de Trump au Capitole, le 12 mai dernier.

    Les oies n’y donnèrent pas l’alarme, et le candidat rencontra modestement le Speaker Ryan avec quelques leaders de la Chambre, puis le patron du Sénat, Mitch O’connell, accompagné de quelques séides, et enfin, impensable, James Baker lui-même, le « néocon » illustre du clan Bush.

    Pourquoi ce réchauffement climatique? Deux scénarios semblent émerger, qui s’éclaireront lors des prochains choix de Trump en matière d’équipe gouvernementale.

    Le premier scénario prend acte du fait que Trump est un don Juan de la politique, conquérant plutôt que consommateur. Ses rencontres avec la machine de Washington seraient un moyen pour lui de négocier son fardeau, ayant patenté la méthode : sans le vote populiste à la présidentielle, le parti républicain est condamné à péricliter en parti parlementaire, car la démographie comme le système du collège électoral n’en font plus un parti présidentiel. Trump, c’est la dernière chance.

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  • Obama demande le soutien militaire de l’UE dans une guerre éventuelle contre la Russie

    Eric Zuesse, historien d’investigation, le Saker francophone

    Selon un article du 23 avril publié par Deutsche Wirtschafts Nachrichten (Nouvelles économiques allemandes), le président américain Barack Obama «exige le déploiement actif de la Bundeswehr [forces armées de l’Allemagne, y compris leur Armée, la Marine et la Force aérienne] sur les frontières orientales de l’OTAN» en Pologne et dans les Républiques baltes, rejoignant ainsi là-bas le quadruplement des forces américaines à proximité des frontières de la Russie.

    Ceci est une violation absolue de ce que le dirigeant russe Mikhaïl Gorbatchev avait accepté en mettant fin à l’Union soviétique et au Pacte de Varsovie – organisation miroir de l’OTAN – et c’est aussi l’aboutissement d’un processus qui a commencé peu de temps après que Gorbatchev a accepté les conditions de l’Amérique, qui incluaient que l’OTAN «ne bouge pas d’un pouce vers l’est».

    En outre, le journal DWN rapporte que le 25 avril, le Président des États-Unis a tenu une réunion au sommet à Hanovre en Allemagne, avec les dirigeants de l’Allemagne (Angela Merkel), de l’Italie (Matteo Renzi), de la France (François Hollande) et de la Grande-Bretagne (David Cameron). L’objectif présumé de cette réunion était l’obtention d’un accord pour établir, dans les pays de l’OTAN limitrophes de la Russie, une force militaire de ces cinq pays, une force menaçant la Russie d’une invasion, si ou quand l’OTAN décide par la suite qu’il faut répondre militairement à la menace de la Russie.

    L’encerclement de la Russie par l’OTAN, avec des forces qui lui sont hostiles, est prétendument défensive – pas  offensive – contre la Russie, et est présenté comme tel par nos médias. Au cours de la crise des missiles cubains en 1962, JF Kennedy n’a pas considéré le plan de Nikita Khrouchtchev d’installer une base de missiles nucléaires à Cuba comme étant défensif de la part de l’URSS – et de même le président russe Vladimir Poutine ne considère pas l’opération américaine, autrement plus vaste, d’encerclement de la Russie comme une opération défensive. Le gouvernement des États-Unis et l’OTAN agissent comme si la Russie les menaçait, plutôt que de considérer qu’ils sont eux-mêmes une menace pour la Russie en l’encerclant – et leurs médias relaient ce mensonge comme s’il s’agissait d’une vérité digne d’être prise au sérieux. En fait, l’OTAN est déjà installée sur la frontière occidentale de la Russie.

    Obama en rajoute donc maintenant aux sanctions économiques contre la Russie, qu’il avait imposées en raison de la prétendue annexion de la Crimée, après que les États-Unis et l’UE ont machiné un coup d’État pour renverser l’allié de la Russie, Viktor Ianoukovitch, qui avait dirigé l’Ukraine jusqu’en février 2014.

    Même si les sondages en Crimée, parrainés par les Occidentaux, à la fois avant et après le coup d’État, avaient montré que plus de 90% des Criméens voulaient rejoindre la Russie, et juste après que ces derniers ont voté massivement pour la rejoindre, Obama a lancé des sanctions contre la Russie. Les armes nucléaires ont été préparées, tant du côté des États-Unis-UE que du côté russe, pour une éventuelle guerre nucléaire.

    Ce n’est pas une simple restauration de la guerre froide – censément  basée sur le désaccord idéologique capitalisme-communisme ; il s’agit de mettre en place des forces pour une éventuelle invasion de la Russie, purement et simplement – une conquête brutale – bien qu’aucun média de masse majeur dans l’Ouest ne signale ce fait tel qu’il est.

    La préparation actuelle ne signifie pas nécessairement qu’une guerre nucléaire s’ensuivra. La Russie pourrait accepter, quelles que soient les exigences de l’Occident, et donc perdre sa souveraineté. Par ailleurs, si la Russie s’accroche à son sol et refuse de céder sa souveraineté nationale, l’Occident – le leadership US et les directions dans ses pays alliés – pourrait cesser ses menaces toujours de plus en plus sinistres, et simplement se retirer des frontières de la Russie.

    Fondamentalement, depuis 2013, la direction des États-Unis a décidé de reprendre l’Ukraine et a refusé de reconnaître le droit du peuple de Crimée de rejeter la nouvelle soumission à Kiev et de décider de son propre avenir. Fin février 2014, la direction russe a décidé de protéger la Crimée du type d’invasion qui a eu lieu par la suite dans l’ancienne région du Donbass en Ukraine, où l’opposition au coup d’État d’Obama était encore plus intense.

    L’Occident continue d’affirmer que la Russie a, en quelque sorte, tort dans cette affaire. Cependant, étant donné que même le chef de Stratfor a qualifié ce qu’Obama a fait en Ukraine de «coup d’État le plus flagrant dans l’Histoire», et que le fait que ce soit un coup d’État orchestré par les États-Unis a été largement documenté sur les téléphones portables et autres vidéos, et dans l’enquête académique la plus minutieuse qui a été effectuée sur la question. Même Petro Porochenko, président de l’Ukraine et participant à l’événement, l’a reconnu comme étant un coup d’État. Et depuis, des preuves ont été apportées sur Internet, des préparatifs de l’ambassade des États-Unis, dès le 1er mars 2013, pour le coup d’État de février 2014. Des sondages commandités par le gouvernement des États-Unis ont même montré que les Criméens rejetaient massivement ce coup d’État et voulaient rejoindre la Russie.

    Alors il faut répondre à la question : sur quelle base sont fondées les actions agressives de l’Ouest, menaçant la sécurité nationale de la Russie, autre que les propres ambitions impérialistes envers celle-ci, camouflées par des mensonges sur une Russie et un président Poutine agressifs dont les médias occidentaux ont massivement abreuvé le public ? Et c’est une base très inquiétante, et même préoccupante en ce qui concerne, essentiellement, le type de leadership dictatorial de l’Occident, plutôt que toute autre dictature en dehors de lui.

    L’agression et la menace ici, viennent clairement de l’Occident contre l’Orient.

    En janvier dernier, le président russe Vladimir Poutine a une nouvelle fois interpellé le président américain Barack Obama sur son énorme mensonge selon lequel les armes anti-missiles, que l’Amérique installe en Europe, servent à protéger celle-ci contre les missiles nucléaires iraniens. Maintenant que les États-Unis reconnaissent que l’Iran n’a pas, et n’aura pas de missiles nucléaires, Obama intensifie ces mêmes installations en Europe au lieu d’y mettre fin, à proximité des frontières de la Russie. La seule vraie raison de leur présence, comme Poutine le soutient, est de permettre une attaque nucléaire soudaine de première frappe contre la Russie, pour désactiver ses capacités de rétorsion en quelques minutes.

    La seule réponse rationnelle, pour le public occidental, à ce qu’Obama et ses alliés étrangers fomentent, est de comprendre ce qui se passe réellement, et de prendre des mesures contre leurs propres dirigeants, avant que les enjeux de plus en plus élevés de la confrontation ne deviennent catastrophiques. Dans ce cas, les populations des pays qui composent l’Occident politique doivent se défendre contre leurs propres dirigeants nationaux. C’est une situation fréquemment rencontrée dans les dictatures.

    Pourtant, les principales questions ne sont pas posées dans la presse occidentale, qui les ignore. À moins que ces questions ne soient traitées publiquement – et vite – la réponse pourrait bien être définitive pour des millions de civils en Europe et ailleurs.

    Plus la situation se rapproche d’une guerre nucléaire, plus il sera difficile pour les deux parties de reculer – et c’est particulièrement le cas avec l’agresseur, surtout quand il prétend faussement qu’il est lui-même agressé.

    C’est la raison pour laquelle les mensonges colportés par les dirigeants politiques de l’Ouest doivent être exposés dans l’urgence.

    Eric Zuesse24/04/2016

    Source : Obama Requests EU Support for Possible War Against Russia,
    http://www.globalresearch.ca/obama-requests-eu-support-for-possible-war-against-russia/5521560

    publié le 24.04.2016.  Traduit et édité par jj, relu par Nadine, pour le Saker Francophone  La source originale de cet article est Mondialisation.ca   Copyright © Eric Zuesse, Mondialisation.ca. http://www.mondialisation.ca/obama-demande-le-soutien-militaire-de-lue-dans-une-guerre-eventuelle-contre-la-russie/5522893

    http://www.polemia.com/obama-demande-le-soutien-militaire-de-lue-dans-une-guerre-eventuelle-contre-la-russie/

  • La pente despotique de l’économie mondiale (Hubert Rodarie)

    la-pente-despotique-de-léconomie-mondiale-200x300.jpgHubert Rodarie est directeur général délégué du groupe d’assurance SMABTP et auteur de plusieurs ouvrages traitant de la situation économique et financière.

    Et si le communisme soviétique et le capitalisme libéral partageaient plus de points communs qu’on ne le pense ? C’est ce que vient constater cet ouvrage écrit par un professionnel de l’assurance, des activités d’investissement et de gestion financière.

    Le monde financier veut maîtriser les activités financières en créant des organisations où chaque individu est asservi à un ensemble de règles techniques. Ce mouvement a été appelé la « robotisation des activités financières ».

    A travers ce livre, Hubert Rodarie montre qu’il existe une volonté d’installer les déséquilibres comme moteurs de croissance. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, le système économique a organisé des déséquilibres structurels, générateurs continuels de dettes qui ne rencontrent aucune limite. Et cette croissance continuelle de l’endettement rend vaine toute recherche de maîtrise de la qualité des emprunteurs : inévitablement vient un jour où les bornes d’une « décence commune  » selon l’expression d’Orwell viennent à être franchies, en un endroit ou un autre de la planète, et nous pouvons alors égrener ainsi les crises financières au long des dernières décennies. 

    Au final, le monde occidental se retrouve dans une situation telle que la vivait et l’analysait Zinoviev à la fin des années 1970 en Union soviétique. Le citoyen est pris dans un système qui, tel un filet, contraint sa liberté d’action.

    La pente despotique de l’économie mondiale, Hubert Rodarie, éditions Salvator, 379 pages, 22 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

    http://www.medias-presse.info/la-pente-despotique-de-leconomie-mondiale-hubert-rodarie/54462

  • Guerre en Syrie : un conflit appelé à durer ?

    PARIS (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Nous nous étions réjouis de la nouvelle de la récupération de Palmyre par les troupes syriennes. Voilà qu’hier, on apprend que Palmyre est encerclée de toute part par Daesh. Ce conflit terrible, qui a déjà fait plus de 260 000 morts, semble donc ne jamais devoir s’arrêter.

    Mais quel est donc l’état actuel du conflit ? Il faut savoir quels sont les principaux belligérants. La Syrie d’el‑Assad doit faire face à l’Etat islamique, mais aussi aux opposants à son régime, bénignement appelés « rebelles », qui sont souvent des dérivés d’Al‑Nosra et Al‑Qaeda. Daesh, ou état islamique on l’a compris, est l’ennemi de tout le monde. Assad est quant à lui soutenu par ses alliées, à savoir la Russie, l’Irak, l’Iran et le Liban. Les autres ennemis de Daesh, ce sont la coalition US, qui rassemble les pays européens dont la France et les pays du golfe. Cette coalition frappe Daesh, mais soutient aussi les rebelles.

    On comprend donc mieux pourquoi l’armée syrienne peine face à Daesh. « Cela fait cinq ans que le peuple syrien meurt » s’écrit Riad Hijab coordinateur de l’opposition, « Nous voulons des actes, et non plus des paroles, de la part de nos amis ». La complexité de ce conflit, dû à la multiplication toujours croissante du nombre d’acteurs, prolonge le conflit, et donc le nombre de morts et de destructions de villes.

    Pour illustrer le coup de poignard dans le dos que représentent les rebelles, il suffit de regarder les nouvelles d’hier. Un raid rebelle a tué plusieurs soldats de l’armée syrienne et enlevé des civils ; à Alep, les combats ont repris entre armée syrienne et rebelles et cela malgré la trêve.

    « Ma priorité est de régler cette crise à travers un dialogue politique » a annoncé hier le secrétaire général des Nations unies. Néanmoins, résoudre ce conflit « pourrait prendre du temps », a‑t‑il ajouté. Vladimir Poutine a pourtant dû essuyer le refus d’ajouter sur la liste noire de l’ONU certains groupes rebelles. Le paradoxe de la position américaine est saisissant.

  • Le populisme à la croisée des chemins

    Pour l’emporter, le populisme doit être social et non pas libéral. Une proposition qui ne plairait pas à tout le monde …

    Le moteur du populisme en Europe – et en France du Front national – provient historiquement du refus de l’immigration de peuplement. Ce refus se justifie aujourd’hui plus que jamais alors que le Grand Remplacement et l’Islamisation de l’Europe progressent si rapidement qu’il faut désormais être aveugle ou complice pour ne pas le constater.

    L’erreur des mouvements et partis populistes serait évidemment d’abandonner cette ligne identitaire au moment même où une part croissante de nos concitoyens comprend que l’avenir de notre civilisation est en jeu.

    Mais une erreur symétrique consisterait aussi à n’en rester qu’à ce niveau, en oubliant l’autre versant de la dissidence identitaire : la société et le social, justement.

    Un refus fondateur

    Le populisme en Europe est la forme politique prise par le refus de la disparition de leur civilisation et de leur identité par les Européens qui se sentent abandonnés par les pouvoirs publics et trahis par les oligarchiesremplacistes (1).

    Il s’agit d’un refus politiquement fondateur, comme toutes les grandes alternances politiques et intellectuelles se sont fondées de la sorte : qu’il s’agisse du refus d’une religion, du refus d’un régime, du refus d’une défaite, du refus d’une oppression ou du refus d’une injustice.

    Cependant il ne suffit pas de dénoncer le Grand Remplacement : pour le combattre efficacement il faut aussi s’interroger sur ses causes profondes, ce qui ouvre nécessairement d’autres perspectives.

    Le moteur du Grand Remplacement est d’abord idéologique

    Le Grand Remplacement n’est pas tombé du ciel en effet.

    Car il correspond au projet de l’oligarchie occidentale (2) qui a pris le pouvoir à la fin du XXe siècle en Occident et qui a mis en application son idéologie libérale/libertaire et cosmopolite. Même si ce projet a fini par lui échapper en partie sous la forme du djihadisme, l’oligarchie l’a initié, l’a encouragé et l’a entretenu.

    Le moteur du Grand Remplacement est donc d’abord idéologique, avant d’être civilisationnel, africain, musulman ou climatique.

    C’est au nom de l’idéologie libérale/libertaire que l’Occident croit que les hommes doivent circuler et s’installer librement partout, comme s’il s’agissait de marchandises. C’est pourquoi les oligarques ont détruit les frontières et les douanes qui permettaient de réguler la concurrence, ainsi que les mouvements de populations et de marchandises. Et ils ont fait cela pour le plus grand profit des entreprises mondiales. Car l’immigration permet de faire baisser les salaires et de réduire au silence les salariés autochtones.

    Au nom de cette même idéologie, tous les hommes sont désormais réputés avoir les mêmes « droits » politiques et sociaux, qu’ils soient étrangers ou citoyens d’un Etat : ce qui a permis de déconstruire la souveraineté et la démocratie en Europe occidentale et de faire exploser les régimes de protection sociale.

    Le Grand Remplacement, une dérégulation civilisationnelle

    Le Grand Remplacement n’est que l’effet le plus visible de la catastrophe culturelle, sociale et humaine provoquée partout par les oligarques occidentaux, qui depuis 30 ans exercent un pouvoir sans partage, notamment en Europe. Car le Grand Remplacement est une dérégulation civilisationnelle au même titre que la dérégulation financière, économique et sociale.

    La mondialisation n’est heureuse (3) que pour les oligarques, les bobos, les banquiers, les histrions médiatiques et les dirigeants des entreprises transnationales. Pour les autres, c’est-à-dire la majorité de la population, elle signifie désindustrialisation, chômage, précarité du travail, fin de l’ascenseur social, diminution des droits et des protections sociales, réduction des services publics, augmentation des impôts, des charges et des taxes, déflation, dépossession de son identité, inquiétude devant l’avenir.

    Car l’oligarchie n’a pas hésité à sacrifier la classe moyenne européenne sur l’autel du mondialisme, annulant en quelques années l’effet des Trente Glorieuses et un siècle de luttes sociales. Dans le même temps elle a cyniquement promu l’immigré/migrant au rang de prolétariat compassionnel de rechange : Big Other permettant de masquer l’étendue de la régression provoquée partout par les oligarques et pas seulement en Europe.

    On ne saurait oublier que le développement du mondialisme économique et financier se paye ailleurs aussi de drames sociaux et environnementaux : exode rural massif entraînant la perte de l’autonomie alimentaire, mouvements de populations dans des centres urbains surpeuplés et pollués, exploitation brutale des salariés dans les usines travaillant pour les grandes firmes mondialisées, saccage de l’environnement, etc.

    Les tenants du national-libéralisme se trompent

    Cela signifie qu’on ne peut pas inverser le processus remplaciste en cours en Europe si on ne remet pas en cause l’idéologie libérale/libertaire qui le sous-tend.

    Un populisme conséquent ne peut faire l’impasse sur cette question. Car la question sociale prolonge la question identitaire : l’identité c’est la nation et la nation c’est le peuple. Et à l’âge du mondialisme seuls les peuples souffrent.

    C’est pourquoi les tenants d’une nouvelle gauche (4) qui ne se soucierait pas de la question identitaire n’ont aucun avenir.

    C’est pourquoi aussi ceux qui, au sein de la droite populiste, préconisent l’adoption d’une ligne libérale et nationale se trompent d’époque.

    Le cocktail libéral/national est en effet un oxymore ou, au mieux, un malentendu politique.

    Le libéralisme conséquent, comme agent du capitalisme, tend en effet à détruire la nation, en déconstruisant tout ce qui fait obstacle à la liberté du marché. Il ne faut donc pas confondre la liberté économique qui peut effectivement s’appliquer dans l’espace national sous certaines conditions (5) avec le libéralisme, qui est une idéologie de combat contre les identités et les nations.

    Le populisme s’affirme sur le registre de la souveraineté politique des nations, toutes choses que les libéraux ont toujours exécrées. Les libéraux ne croient qu’en l’individu et en la providence des marchés. Pour eux, comme le disait Mme Thatcher, « la société n’existe pas ». Alors pourquoi voudraient-ils la sauver ?

    On ne peut donc pas être sincèrement populiste et libéral en même temps.

    Les ravages du néo-libéralisme : un remake du XIXe siècle

    Elargissons la perspective.

    La mise en œuvre des préconisations libérales/libertaires a provoqué le chaos partout au XXIe siècle, dont ne profite qu’une infime minorité de la population occidentale. Cette situation n’est pas sans rappeler les ravages sociaux advenus au XIXe siècle lors de la mise en place de l’industrialisation capitaliste en Europe.

    Ces ravages ont provoqué par réaction l’apparition du socialisme, puis au XXe siècle, du communisme en Europe. C’est pourquoi on a pu écrire que le socialisme avait été le « cri de douleur » du prolétariat (6).

    Que le socialisme et le communisme n’aient pas réussi à abolir « l’exploitation de l’homme par l’homme » ou que le communisme ait été une utopie sanglante ne doit pas faire oublier que ces mouvements ont quand même réussi à forcer le capitalisme à se montrer plus social et à corriger ses excès en Occident (7).

    Mais de nos jours le communisme est mort, les syndicats sont marginalisés et la gauche a abandonné l’héritage du socialisme pour devenir l’idiot utile du néo-capitalisme mondialisé. Cela signifie que plus personne n’est en mesure d’obliger les oligarques mondialistes à faire preuve de retenue dans leur course au profit.

    On en voit le résultat : le chaos partout.

    Le populisme, un socialisme pour notre temps ?

    Si le populisme veut s’affirmer comme une véritable réponse aux interrogations de notre temps, il ne peut donc pas faire l’impasse sur la nouvelle question sociale.

    Pour le dire autrement, le populisme doit jouer, au plan métapolitique, vis-à-vis du néo-capitalisme mondialisé, le rôle dévolu hier au socialisme vis-à-vis du capitalisme national.

    Il doit à son tour devenir le « cri de douleur » des peuples européens et se présenter comme une force alternative aux ravages de la dérégulation néo-libérale, en Europe d’abord, au plan international ensuite.

    Le populisme doit pour ce faire promouvoir une nouvelle éthique du Bien Commun et de l’Etat, en réponse à la marchandisation du monde incarnée par les oligarques mondialistes ; en réponse aussi à l’idéologie de l’individualisme absolu, destructeur de tout lien social. Le populisme doit aussi porter le retour des vertus civiques et des bonnes mœurs, conformément aux traditions européennes, contre le laxisme et le cynisme qui sont une arme aux mains de l’oligarchie.

    Le populisme : passer du refus à la révolution

    Cela implique d’annoncer et d’entreprendre une révolution culturelle et morale qui ébranle les dogmes et les oligarques dominants. Cela implique qu’une nouvelle élite politique, économique et sociale, s’avance. Cette élite existe mais elle est réduite au silence par les oligarques : il faut seulement qu’elle sorte de sa réserve.

    La menace de la révolution socialiste a imposé au capitalisme européen la conscience sociale qui lui manquait.

    La perspective d’une révolution populiste doit produire le même effet vis-à-vis du néo-capitalisme mondialisé.

    C’est à cette condition que le populisme deviendra vraiment populaire. C’est à cette condition qu’il deviendra majoritaire.

    Michel Geoffroy, 10/05/2016

    Notes :

    1. Selon l’expression de l’écrivain Renaud Camus.
    2. Voir le livre de Jean-Yves Le Gallou : Immigration : la catastrophe/ Que faire ? Via Romana, 2016.
    3. Selon l’expression de Dominique Strauss-Kahn.
    4. Genre Mélanchon.
    5. Comme cela a été le cas dans le passé européen.
    6. Jaurès, Histoire socialiste.
    7. Ce qui d’ailleurs explique l’envolée occidentale après la seconde guerre mondiale : la loi du profit étant associée à une politique sociale dynamique (social-démocratie ou sécurité sociale) ou par des salaires élevés (fordisme).

    Relire du même auteur :

    Lettre à mes frères oligarques (1)
    Lettre à mes frères oligarques (2)
    Les oligarques écrivent aux oligarques
    La fin programmée des oligarques

    http://www.polemia.com/le-populisme-a-la-croisee-des-chemins/

  • Journal du Vendredi 13 Mai 2016 : Société / Verdun sans Black M : la victoire des Français