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international - Page 801

  • Reportage à voir d’urgence : « Syrie : le grand aveuglement »

    Depuis près de 5 ans, la Syrie est un champ de bataille pour près de 70 nations différentes. Les médias occidentaux ne cessent d’exagérer les crimes de Bachar el-Assad et de son régime (certains sont réels). En parallèle, les rebelles dit « modérés » sont présentés comme des saints, luttant au péril de leurs vies, pour ramener la paix dans le pays. L’émissionun œil sur la planète; diffusée sur France 2 hier soir, brise l’omerta et propose une vision beaucoup plus nuancée du conflit. Un documentaire à ne pas manquer !

    Les réactions sur Twitter sont partagées entre ceux qui applaudissent l’initiative :

    Et les « Charlie » et qui exigent la censure :

     http://www.contre-info.com/

  • Que se passe-t-il réelement en Syrie ? Partie 3/4 : Pierre Piccinin Da Prata

  • Syrie: Israël allume le front de Quneitra, ses milices battues de nouveau

    Lésé par les changements sur le terrain en Syrie en faveur de l’armée syrienne et ses alliés, Israël tente tant bien que mal de reprendre le dessus dans le sud, où les milices qu’il soutient ont subi d’importants revers. Mais sa nouvelle tentative de mardi s’est à son tour soldée par un revers cuisant.
    Selon le journal libanais al-Akhbar, citant des observateurs informés, des mouvements suspects avaient été détectés ces derniers jours sur le front de la province de Quneitra en particulier.
    Au moment où mardi matin, 12 milices combattant dans le cadre de l'Armée syrienne libre (ASL) ont annoncé le lancement d’une bataille qu’ils ont baptisée « Si vous retournez, nous retournerons », dans le but de prendre le contrôle de plusieurs positions de l’armée syrienne. Ces milices lorgnent surtout la localité Cheikh Miskine, conquise par l’armée la semaine passée, ainsi que la localité avoisinante Atma.
    Des sources sécuritaires syriennes ont confié pour al-Akhbar que cette bataille était attendue depuis bien longtemps, mais la décision de la déclencher a été prise depuis trois jours. Et pour cause : « la situation sur le terrain incommode Israël qui tente d’ouvrir une brèche en direction de la province ouest de Damas. Alors que les milices veulent à tout prix réaliser une victoire morale pour s’attirer le soutien des Etats » impliqués dans la crise syrienne, explique ces observateurs.
    Surtout que les réconciliations battent leur plein à Deraa et Quneitra.
    Mais comme la bataille était prévue, elle a été avortée avant son déclenchement.
    Les miliciens étaient en train de s’attrouper dans la région al-Jaaila, (ouest de cheikh Miskine) lorsque des avions russes et syriens les ont bombardés. Il y a eu au moins 26 tués dans leurs rangs, et 40 blessés. D'autres miliciens sont tombés dans une embuscade de l'armée, essuyant des pertes dans leurs rangs.
    Selon al-Akhbar, ces milices, en l’occurrence Bataillon al-Hamzé, Jaïch al-Ababil, Jaïch al-Yarmouk, Front des révolutionnaires de Syrie, et Bataillon al-Fourkane sont tous considérés par les puissances occidentales comme étant des "factions modérés". Alors que la milice wahhabite pro saoudienne Jaïch al-islam a fait part à la bataille, la branche d’Al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra et le mouvement al-Mathanna étaient absents, remarque al-Akhbar. Ils ont du battre en retraite après leur perte de la localité de Cheikh Miskine, laquelle constituait leur principale voie d’approvisionnement.
    Les pertes des milices s'étaient accentuées vers le dernier trimestre de 2015, lorsque les forces gouvernementales et leurs alliés avaient réalisé une opération-éclair au cours de laquelle elles ont reconquis le triangle de la province de Damas-Deraa-Quneitra, qui est vital pour la sécurité de la capitale. Les milices étaient alors parvenues à réaliser quelque progression dans la province de Quneitra et à y assiéger des localités loyalistes, et quelque région de Deraa. Mais elles se sont rétractées après l’échec de la campagne baptisée « Tempête du sud » sur les portes de la ville de Deraa.
    Sachant que les milices soutenues par les puissances occidentales sont directement commanditées par les services de renseignements israéliens Amane, elles ont reçu ces derniers jours des munitions et des armes de leur part. Sans compter les trois camions conteneurs chargés d’armements en provenance de la Jordanie qui ont traversé samedi dernier la frontière. « Mais cette quantité est nettement inferieure à ce qui avait été envoyé dans le passé», constate une source sécuritaire. « Lors de la bataille de Bosra al-Cham et de l’aéroport al-Tahaalat, ce sont 40 camions conteneurs qui avaient été dépêchés », ajoute-t-elle.
    Depuis un mois, l’armée syrienne avait bombardé un convoi d’ânes transportant des armes sur le versant de la montagne al-Cheikh. Ce convoi était sorti de l’observatoire de l’armée d’occupation israélienne installé sur la montagne de Jabal al-Cheikh.
    « Ce que l’armée syrienne est entrain de reconquérir ces derniers temps, il sera presque exclu qu’elle le perde de nouveau », croient savoir les observateurs, conclut al-Akhbar.

    Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVVZVlFVlLpiJcWLa.shtml

  • Après l'attentat d'Ankara

    L'attentat d’Ankara du 17 février appelle, à l'évidence, la condamnation de toute personne civilisée. L'explosion d'une voiture piégée, technique terroriste aveugle par excellence a fait, apprenait-on aujourd'hui, frappant le quartier central de Kizilay, 28 morts et 61 blessés.

    C'est horrible. Comme étaient horribles en juillet 2015, aussi bien l'attentat de Suruç, attribué à l’organisation de l'État islamique puis les représailles de l'armée turque dirigées contre les Kurdes et qui ont abouti à la rupture du cessez-le-feu institué en 2013 dans l'Est anatolien entre l'armée et le PKK.

    Or, la reprise de cette guerre qui avait fait des milliers de morts dans le Kurdistan turc a été délibérément voulue par Erdogan, après son échec électoral, dans le but de rallier les militaires et les nationalistes, but atteint qui lui a permis, ayant procédé à de nouvelles élections législatives, de regagner une majorité parlementaire et de nommer un nouveau premier ministre en la personne de Ahmet Davutoglu.

    Ces subtilités de la politique turque échappent peut-être à l'opinion et aux médias de l'Hexagone. Elles ne sauraient être ignorées d'aucun responsable politique européen, américain ou russe.

    Or, assimilant les Kurdes de Syrie au PKK, la propagande d'Ankara accuse aujourd'hui délibérément et globalement "les Kurdes" d'être responsables de l'attentat qui aurait été commis, nous dit-on, par un réfugié syrien. Dès ce 18 février, le premier ministre Davutoglu affirmait, en effet, que l’auteur de l’attentat était un Syrien de 23  ans infiltré en Turquie, qui a pu être identifié grâce à ses empreintes digitales : "Cette attaque terroriste, dit-il, a été commise par des éléments de l’organisation terroriste PKK en Turquie et un milicien des YPG."

    Or, cette dernière organisation kurde de Syrie est celle qui, par exemple a remporté la victoire décisive de Kobané libérant cette ville de Daësh. Elle est depuis le 13 février, la cible de l’artillerie turque qui la bombarde désormais jour après jour. Même si la méthode  de l'attentat à la voiture piégée reste absolument condamnable, en toutes circonstances, et si Davutoglu dit vrai, ce qui n'est pas son métier ordinaire, les choses se présentent différemment dans le contexte ainsi précisé.

    L'actuel gouvernement turc n'a pas voulu faire le choix du combat prioritaire contre Daësh qui suppose l'entente avec les Kurdes qui, sauf erreur sont chez eux dans le Kurdistan, aussi bien dans le Kurdistan syrien, que dans le Kurdistan irakien ou le Kurdistan turc, dans lequel, quand ils en ont la liberté, votent assez clairement pour le parti kurde HDP.

    Il existe sans doute de puissantes racines à cette absence de choix. Depuis la révolution kemaliste la Turquie reste influencée par des relents à la fois jacobins et totalitaires, qui prolongent ceux du génocide arménien de 1915, commis par les jeunes-turcs et que les gouvernements turcs successifs n'ont jamais voulu reconnaître depuis un siècle.

    L'islamo-terrorisme de Daësh est pour lui un moindre mal, sinon un allié secret, par rapport aux revendications kurdes qui, depuis le traité de Sèvres de 1920, jamais appliqué, ne sont pas autre chose que le droit à l'autodétermination.

    Tant que nous en sommes là, et quelles que soient les contorsions récentes de Mme Merkel par exemple, il nous semble parfaitement irréaliste de compter en quoi que ce soit sur ce gouvernement.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Nouvelle capitulation européenne, l'accord "EU/US Privacy Shield"

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    L'accord Etats-Unis Union européenne sur la protection des données numériques dit "EU/US Privacy Shield" confirme le fait que sur ces questions très importantes pour l'indépendance européenne, la Commission européenne est plus que jamais soumise à la volonté américaine.
    La commissaire européenne en charge de la justice vient d'annoncer le feu vert donné par le Collège des Commissaires européens à l'accord politique sous ce nom, négocié avec les Etats-Unis afin d'encadrer les transferts de données à caractères personnel entre l'UE et les Etats-Unis.

    Cet accord était attendu impatiemment par la partie américaine pour remplacer le Safe Harbor (mécanisme permettant le transfert de données vers pas moins de 4.000 entreprises y ayant adhéré aux Etats-Unis) invalidé par l'arrêt Schrems rendu par la Cour de Justice de l'Union Européenne le 6 octobre 2015.

    On apprécie à cette occasion les euphémismes: safe harbour pour port de refuge et privacy shieldpour bouclier destiné à protéger les données privées. Il s'agit manifestement de tout le contraire: assurer aux autorités et aux entreprises américaines le droit unilatéral d'accéder aux données européennes, sous le couvert de garanties aléatoires dont les seules institutions américaines assureront le respect.
    Les commissaires européens se félicitent d'avoir conclu un accord solide et plus protecteur des droits des citoyens européens que le Safe Harbor. Mais le projet est déjà fortement critiqué par ceux qui refusent de voir les agences de renseignement américaines pénétrer librement dans les données européennes.

    Les principaux dispositifs sont les suivants:
    · des garanties écrites et détaillées apportées par les Etats-Unis afin d'assurer que l'accès aux données des citoyens européens par les autorités publiques à des fins de sécurité nationale sera limité et contrôlé ;
    · des engagements pris par les entreprises importatrices des données de respecter des obligations rigoureuses sur le traitement des données et le respect des droits des personnes concernées, sous la surveillance du "Départment of Commerce" ;
    · la définition de plusieurs voies de recours pour les citoyens européens tant en Europe qu'aux Etats-Unis avec notamment une voie d'arbitrage possible en dernier recours  ;
    · une clause de révision annuelle permettant de surveiller de près que ce dispositif est correctement mis en place ;
    · des sanctions voire l'exclusion des entreprises importatrices de données du nouveau dispositif pourraient être appliquées à l'encontre des entreprises se trouvant en violation de leurs obligations.

    Un projet de "décision d'adéquation" sera rédigé dans les prochaines semaines par la commissaire européenne et le vice-président Andrus Ansip, projet qui devra ensuite être adopté par le Collège. Pendant ce temps, les Etats-Unis sont tenus de prendre les actions nécessaires pour mettre en place rapidement ce nouveau dispositif.
    Comme dans le projet de traité transatlantique dit TTIP, dont Privacy Shield est une transposition presque exacte, on constate que ce sont en dernier ressort les entreprises privées américaines qui décideront des mesures qui s'imposeront à leurs homologues européens. En cas de difficultés et de plaintes, ce seront les services américains qui décideront des suites à donner.
    Dans les cas sensibles, c'est-à-dire ceux où l'intrusion des services de renseignements américains sera trop voyante pour passer inaperçue des européens, les dossiers seront transmis à un « médiateur » dont les pouvoirs n'ont pas été précisés. On devine ce que sera le poids de ce médiateur, à supposer qu'il ne soit pas désigné par la seule partie américaine.
    Les agence de protection des données existant dans chacun des pays européen, telles la CNIL en France, ne pourront que « transmettre à Washington les plaintes éventuellement déposées auprès d'elles.
    Le projet « Privacy Shield » est soutenu par l'eurogroupe parlementaire PPE (centre-droit), dont font partie Les Républicains français. La secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker, se félicite pour sa part du projet d'accord, qui « va aider à la croissance de l'économie numérique ».
    On peut se demander si Axelle Lemaire, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, chargée du Numérique, est seulement informée de ce qui se prépare. De toutes façons, comme ni le gouvernement français ni le Parlement n'auront voie au chapitre...