Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 807

  • Jubilation pour « la fin de l’homme blanc »

    Il en est qui le nient, crient au fantasme, traînent en justice ceux qui osent dire qu’il est en cours et que c’est le plus grand phénomène de l’histoire – je veux parler, bien sûr, du Grand Remplacement ou, de manière moins littéraire, du génocide en cours des peuples de souche européenne. Il en est qui s’en réjouissent ouvertement. Sous le titre « La fin d’une époque… pour les mâles blancs », David Rothkopf, rédacteur en chef du magazine américain Foreign Policy, y a récemment décrit en propres termes, avec précision et jubilation, tous les aspects du processus.

    « Les hommes blancs, relève d’abord Rothkopf, ont eu un grand succès. De l’essor des Grecs à la naissance des grands empires occidentaux, ils ont contrôlé une grande partie du monde ou cherché à le faire. L’histoire est très largement le résultat des décisions prises par les hommes blancs qui étaient au pouvoir ». Heureusement, tout cela est en train de s’achever. Rothkopf énumère les facteurs de ce « grand tournant de l’histoire mondiale ». C’est, d’abord, l’essor « des grandes civilisations non-blanches », en Asie et en Afrique, tandis que « les sociétés qui avaient donné à l’homme blanc sa plus grande influence dans le monde – celles de l’Europe et des États-Unis – ont du mal à maintenir leur influence dans le monde ». Dans ces mêmes sociétés occidentales, les droits des femmes s’imposent, après « des millénaires de répression ». Surtout, « les flots de réfugiés et de migrants ont transformé la démographie des sociétés ».
    « Il en résulte que le statu quo qui datait de plusieurs millénaires va connaître un bouleversement. Rien qu’en Europe, l’afflux des migrants et des réfugiés est déjà en train de produire des changements démographiques irréversibles – un grand mélange des cultures. Aux États-Unis, d’ici le milieu de ce siècle, l’ancienne population majoritaire sera une minorité. La majorité, selon les démographes, sera non-blanche. À cette date, l’Europe comprendra des masses de populations d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie.
    C’est-à-dire que, en 2050, ce seront les hommes blancs qui cocheront la case “autre” sur les formulaires de recensement ». Les peuples concernés, du reste, le sentent bien. Les hommes et les femmes politiques, en Amérique et en Europe, qui s’opposent à l’immigration de masse, doivent tout leur succès « à une reconnaissance culturelle croissante, quoiqu’inconsciente, que ce qui a été la classe ethnique la plus privilégiée du monde n’a plus longtemps à vivre ».

    Rothkopf se fait lyrique pour célébrer « les merveilleux avantages » de ce qu’il appelle « la diversité » – « chaque vague de sang neuf et d’idées nouvelles ». « Certainement, conclut-il, nous ne devons pas, ne serait-ce qu’un seul instant, déplorer la fin de l’âge de l’homme blanc, car il y a du moins une lueur d’espérance qu’arrivera bientôt l’âge de “tous” » – de tous sans les Blancs.

    Faut-il voir là une aberration individuelle de l’idéologie « progressiste », poussée jusqu’à ses plus folles conséquences ? Faut-il y reconnaître plutôt, selon la thèse, célèbre et très discutée aux États-Unis, de Kevin MacDonald, une stratégie de groupe parfaitement rationnelle, par rapport aux intérêts de ceux qui la conduisent ?Rothkopf, ancien secrétaire d’État au commerce de Bill Clinton, membre de quantité de think tanks, n’est pas un antifa boutonneux. Il s’agit bien, en tout cas, de notre sort à nous – de notre extermination, de notre disparition de la face de la terre.
    Rothkopf, dans son exultation, n’a pu se retenir de nous jeter à la face le destin que le Système nous prépare.

    Flavien Blanchon

    http://fr.novopress.info/197747/jubilation-fin-lhomme-blanc/#more-197747

  • JT du Mardi 2 février 2016 : International / Lancement de la présidentielle américaine

  • 40 millions de dollars pour DAECH.

    Le Centre for Strategic and International Studies de Washington, sur demande du Congrés Américain (Avril 2015), a chiffré à plus de 40 millions de dollars, pour 2013 et 2014, le montant des donations privées procurées à l’Etat Islamique et en provenance de l’Arabie saoudite, du Qatar et du Koweït.

    Sur pression des Etats-Unis, 61 comptes d’associations ont été bloqués, notamment en Arabie saoudite, afin d’éviter les détournements de fonds vers DAECH.

    Mais la Ligue Islamique Mondiale finance à coups de milliards, et cela en totale opacité, les djihadistes, nos ennemis.

    Une certitude, quelque soient les mesures prises pour détourner l’attention internationale, l’idéologie religieuse est totalement commune entre Daech et les pays donateurs qui le finance.

    Alors la question se pose : pourquoi gaspiller des milliards en insistant sur des frappes qui ne sont que du « sparadrap sur une jambe de bois » et ne font que déplacer le problème vers d’autres territoires, comme nous le constatons chaque jour, la Libye, la Tunisie et demain les autres pays du Maghreb et l’Afrique sub-saharienne.

    N’y a-t-il pas des mesures bien plus efficaces, à la disposition du monde occidental, pour obliger ces pays Arabes, non pas à lutter contre l’Etat Islamique, ce qu’ils ne feront jamais officiellement, mais à stopper leurs financements occultes : blocage de comptes bancaires, saisie de fonds, des biens, blocus, embargo, boycote, etc. tous ces moyens qui ont été employés par exemple contre l’Iran, la Russie, lors de l’affaire Ukrainienne et l’occupation de la Crimée, et d’autres pays et cela pour des raisons bien moins évidentes ?

    La chute du prix du baril de pétrole leur porte déjà un coup fatal, certains sont au bord du gouffre et il n’est pas justifié d’aider à se maintenir, à l’aide de quelques milliards, des pays comme l’Egypte, la Tunisie et demain l’Algérie, si tous les moyens ne sont pas employés afin d’éradiquer totalement les ambitions de Daech, tout au moins pour les prochains siècles !

    Nous sommes en guerre, paraît-il ?

    Des dizaines de milliers d’innocentes victimes ont été, et sont, sacrifiées sur les terrains où elle se déroule et ce n’est pas en « accueillant » des centaines de milliers de fuyards que nous les sauverons, bien au contraire. Alors, puisque nous sommes en guerre…gagnons-la par des actes et non par des paroles !

    http://magoturf.over-blog.com/2016/01/40-millions-de-dollars-pour-daech.html

  • Premiers enseignements du caucus de l'Iowa.

    Quelles heures après la publication des résultats électoraux concernant ce que l'on nomme dans la tradition américaine le caucus de l'Iowa, première consultation inaugurant le compétition pour la présidence des Etats-Unis, des conclusions que personne il y a quelques mois n'avait prévues seront à en tirer. Même si l'Iowa est un des plus petits Etats américains, on peut penser que ces résultats influenceront non seulement la suite des élections à la Maison Blanche mais le rôle jusqu'ici dominant des deux partis, Républicains et Démocrates, dans la vie politique américaine.
    Depuis au moins le début du 20e siècle, aucun observateur politique n'a pu ignorer que ce système des deux partis était le moins démocratique possible. Ils sont en effet financés par les milliards de dollars fournis par le « corporate power », le pouvoir des intérêts financiers dominants. Il s'agit pour eux de s'acheter les voix de 330 millions d'électeurs n'ayant pas d'autre choix que choisir entre des représentants et candidats exprimant à quelques nuances les mêmes objectifs, poursuivre la conquête de l'Amérique au plan interne et celle du monde au plan international.

    Or il semblait que depuis quelques mois, confrontée notamment aux échecs de ces politiques, une fraction croissante de l'électorat recherchait des leaders capables d'exprimer avec force et talent leur révolte profonde. Il fallait aller plus loin que les manifestations vite réprimées du type « Occupy Wall Street », il fallait faire apparaître de véritables regroupements politiques susceptibles d'infléchir de la base le système des Deux Partis, soit en soutenant au sein de ces partis des majorités alternatives, soit en favorisant l'apparition de partis concurrents – ce que le Tea Party émanant lui-aussi des mêmes minorités dominantes n'avait pas réussi à faire jusqu'ici

    Il suffisait alors qu'émergent, comme sortis de nulle part et ne disposant pas d'appareil électoral mais répondant à des exigences populaires profondes, des candidats tels que Donald Trump ou Bernie Sanders, pour ébranler en profondeur la domination des « élites » politiques. On comprend que le socialisme démocratique proposé par Bernie Sanders puisse répondre aux demandes d'électeurs lassés d'entendre assimiler le socialisme à un communisme soviétique de la pire époque, mais qu'en est-il des programmes du « Donald » ? En y regardant de plus près, on voit cependant que là encore, au delà des apostrophes spectaculaires, ils expriment un profond désir de changement vis-à-vis des politiques menées ou défendues depuis quelques années par un Congrès devenu conservateur, autrement dit, pour parler français, profondément réactionnaire.

    L'inquiétude gagne l'establishment.

    Aujourd'hui les forts soutiens reçus du corps électoral et bénéficiant à Sanders et Trump ont commencé à sérieusement inquiéter l'establishment. Celui-ci, dans les médias officiels notamment, ont tenté de répondre, mais de la façon la moins convaincante possible, en accablant les deux candidats de tous les reproches possibles. Le Pouvoir a refusé de voir que derrière eux s'exprime une désillusion croissante à l'égard du capitalisme financier américain, lequel demeure incapable de juguler une crise née en 2008 de ses diverses manipulations boursières et bancaires. L'électorat, malgré les bulletins de santé triomphants émanant notamment du dernier discours d'Obama sur l'Etat de l'Union, ne peut se dissimuler les pertes de niveau de vie affectant toujours des dizaines de millions de citoyens.

    Ceux-ci, bien que le terme continue à être démonisé par la propagande capitaliste, ont de plus en plus tendance à s'organiser en une réelle « classe laborieuse » comportant, ce qui ne surprendra personne, d'importantes minorités de Noirs et de Latinos. Il est très possible que, dans les prochains mois, ces intérêts de classe, classe contre classe, et les luttes en découlant, finissent par faire reculer les 5% d'ultra-riches qui se sont appropriés, non seulement l'Amérique mais une grande partie du monde.

    Les dirigeants européens qui, forts de l'appui de la finance, se croient à l'abri de toute contestation, feraient bien d'y réfléchir. Des contestataires tels que Bernie Sanders et Donald Trump peuvent surgir à tous moments d'électorats qu'ils ont cru endormir par leurs mensonges. A ce moment la guillotine politique ne sera pas loin de leurs têtes.

    01/02/2016

     

  • Le grand remplacement : un concept défendu par l'ONU

    Ce n'est pas une théorie issue d'un cerveau complotiste, mais une notion développée dans un rapport de l'ONU sur les migrations de remplacement, publié par la Division de la population des Nations Unies :

    "La Division de la population du Département des affaires économiques et sociales a publié un nouveau rapport intitulé « Migration de remplacement: est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes ? ». Le concept de migration de remplacement correspond à la migration internationale dont un pays aurait besoin pour éviter le déclin et le vieillissement de la population qui résultent des taux bas de fécondité et de mortalité.

    Les projections des Nations Unies indiquent que, entre 1995 et 2050, la population du Japon ainsi que celles de pratiquement tous les pays d’Europe va probablement diminuer. Dans de nombreux cas, comprenant l’Estonie, la Bulgarie et l’Italie, des pays vont perdre entre un quart et un tiers de leur population. Le vieillissement de la population sera généralisé, élevant l’age médian de la population à des hauts niveaux sans précédents historiques. Par exemple, en Italie, l’age médian augmentera de 41 ans en 2000 à 53 ans en 2050. Le rapport de support potentiel, c’est-à-dire le nombre de personnes en age de travailler (15-64 ans) par personne de plus de 65 ans, diminuera souvent de moitié, de 4 ou 5 à 2.

    Le rapport se concentre sur ces deux tendances remarquables et cruciales, et examine en détail le cas de huit pays à basse fécondité (Allemagne, Etats-Unis, Fédération de Russie, France, Italie, Japon, République de Corée et Royaume-Uni) et deux régions (Europe et Union Européenne). Dans chaque cas on considère différents scénarios pour la période 1995-2050, en mettant en relief l’impact que différents niveaux d’immigration auraient sur la taille et le vieillissement de la population.

    Les principaux résultats de ce rapport comprennent: 

    • Les projections indiquent que, dans les prochaines 50 années, les populations de presque tous les pays développés deviendront plus petites et plus vieilles, en conséquence de la faible fécondité et de l’accroissement de la longévité. Par contre, la population des Etats-Unis augmentera de presque un quart. La variante moyenne des projections des Nations-Unies indique que, parmi les pays étudiés dans ce rapport, c’est l’Italie qui subira la plus grande perte relative de population, moins 28 pour cent entre 1995 et 2050. La population de l’Union Européenne surpassait celle des Etats-Unis de 105 millions en 1995, mais sera inférieure de 18 millions en 2050. 
    • Le déclin de la population est inévitable, en l’absence de migration de remplacement. La fécondité peut rebondir dans les décades à venir, mais peu de spécialistes croient qu’elle pourra remonter suffisamment dans la plupart des pays pour atteindre le niveau de remplacement dans un futur prévisible.
    • Tous les pays et régions étudiés dans ce rapport auront besoin d’immigration pour éviter que leur population ne diminue. Cependant le niveau d’immigration, relatif à l’expérience passée, varie beaucoup. Pour l’Union Européenne, une continuation des niveaux d’immigration observés dans les années 1990s suffirait à peu près à éviter une diminution de la population totale, tandis que pour l’Europe dans son ensemble, il faudrait deux fois le niveau d’immigration observé dans les années 1990s. La République de Corée n’aurait besoin que d’un niveau modeste d’immigration, mais c’est cependant un changement majeur pour un pays qui jusqu’ici était un pays d’émigration. L’Italie et le Japon auraient besoin d’une forte augmentation de leur nombre d’immigrants. Par contre, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis pourraient conserver leur nombre d’habitants avec moins d’immigrants que ce qu’ils ont reçu dans le passé récent. 
    • Les nombres d’immigrants nécessaires pour éviter un déclin de la population totale sont beaucoup plus grands que ceux qui ont été envisagés dans les projections des Nations-Unies. La seule exception concerne les Etats-Unis.
    • Les nombres d’immigrants nécessaires pour éviter les déclins de la population en âge de travailler sont plus grands que ceux nécessaires pour éviter les déclins de la population totale. Dans quelques cas, comme ceux de la République de Corée, de la France, du Royaume-Uni ou des Etats-Unis, ils sont de deux à quatre fois plus grands. Si de tels flux d’immigrants se produisaient, les immigrants d’après 1995 et leurs descendants constitueraient une fraction impressionnante de la population totale en 2050 – entre 30 et 39 pour cent dans le cas du Japon, de l’Allemagne et de l’Italie.
    • Relativement à la taille de leur population, l’Italie et l’Allemagne auraient besoin du plus grand nombre d’immigrants pour conserver la taille de leurs populations d’âge actif. L’Italie aurait besoin en moyenne chaque année de 6.500 immigrants par million d’habitants et l’Allemagne de 6.000. Les Etats-Unis auraient besoin du plus petit nombre – 1.300 immigrants annuellement par million d’habitants. 
    • Les niveaux d’immigration nécessaires pour éviter le vieillissement de la population sont beaucoup de fois plus élevés que ceux qui sont nécessaires pour éviter le déclin de la population. Maintenir à leurs niveaux les rapports de support potentiel demanderait dans tous les cas des volumes d’immigration sans aucune commune mesure avec l’expérience passée et avec ce que l’on peut raisonnablement attendre.
    • En l’absence d’immigration, on pourrait maintenir à leurs niveaux actuels les rapports de support potentiel en augmentant la limite supérieure de l’âge actif à environ 75 ans.
    • Les nouveaux défis posés par des populations en déclin et vieillissantes exigeront le réexamen fondamental de beaucoup de politiques et de programmes établis, avec une perspective à long terme. Les questions cruciales qu’il faut examiner comprennent: (a) les âges appropriés pour la retraite; (b) les niveaux, types et natures des prestations de retraite et de soins de santé pour les personnes âgées; (c) la participation à l’activité économique; (d) les montants des contributions des travailleurs et des employeurs pour financer les retraites et soins de santé des retraités; et (d) les politiques et programmes ayant trait aux migrations internationales, en particulier aux migrations de remplacement et à l’intégration de grands nombres d’immigrants récents et de leurs descendants.

    Ce rapport, en anglais, date de 2001.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Controverse d’experts : l’opération militaire « Barkhane » est-elle utile ?

    Le journaliste Jean-dominique Merchet du blog Secret Défense et l’africaniste Bernard Lugan ont échangé leurs points de vue divergents concernant l’opération Barkhane dans la bande saharo-sahélienne. Pour Merchet c’est un échec au même titre que Sentinelle en France, pour Lugan c’est impératif de renforcer le dispositif pour encore plus d’efficacité. Débat passionnant.

    L’article de Jean-Dominique Merchet : Ouagadougou : l’opération française Barkhane à nouveau contournée

    Après Bamako le 20 novembre, Ouagadougou le 15 janvier : Barkhane, l’opération militaire française au Sahel, a une nouvelle fois été contournée par son principal ennemi, le groupe Mourabitoune de Mokhtar Belmokhatar, proche d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique). Au moins une vingtaine de personnes ont trouvé la mort la nuit dernière au cours d’une attaque terroriste dans la capitale du Burkina. Les forces spéciales françaises sont intervenues.

    Lire l’intégralité de l’article…

    La réponse de Bernard Lugan : La critique de Barkhane procède d’une erreur d’analyse

    Les sanglantes attaques terroristes menées à Bamako le 20 novembre 2015 et à Ouagadougou le 15 janvier 2016, font dire à certains journalistes spécialisés dans les questions militaires[2] que « l’opération Barkhane a été contournée » et que la question à la fois de son coût -700 millions par an-, et de son terme, doit donc être posée.

    Lire l’intégralité de la réponse…

    http://www.contre-info.com/controverse-dexperts-loperation-militaire-barkhane-est-elle-utile

  • Effondrement des cours du pétrole : où sont passés les sous ?

    Entre autres nouvelles, plus ou moins agréables, mais toujours fort attendues, le mois de janvier amène rituellement la publication des indices économiques de l’An vieux.
    Nul n’est étonné d’apprendre, s’il l’ignorait encore que, pour la énième année consécutive, le chômage s’est accru. Mais nos brillants « chefs » ayant promis, juré d’en « inverser la courbe », il suffit de leur faire confiance et… de patienter.
    La conjonction de deux autres indices est déjà plus étonnante : la croissance économique française fut de 1,1% en 2015, alors que pour la première fois depuis des lustres l’inflation a été NULLE. Or nos beaux théoriciens, à la suite de l’ambigu Lord John Maynard Keynes, sont formels : c’est l’inflation qui stimule la croissance. Sous Giscard, nous avions peu ou prou 10 à 15% d’inflation annuelle et une croissance très basse à partir de 1974. À l’inverse, le IIIe Reich maudit, où – c’est un dogme estampillé d’origine universitaire, c’est dire s’il est solide comme l’acier de chez Krupp – les dirigeants étaient « des ignares en matière d’économie », le PIB avait augmenté de 50% de 1933 à 1938, avec seulement une inflation cumulée de 6% en 6 années (elle fut de 19% en 1933-34 aux USA et de 44% en 1936-37 en France, avec des valeurs négatives de croissance). Bref, l’histoire réelle – qui n’est pas forcément celle enseignée dans les écoles et les universités – nous apporte parfois de petites joies, qui en outre permettent de rejeter l’hydre de l’inflation qui ne rapporte qu’aux vendeurs et aux spéculateurs.
    Mais tout cela n’est que fariboles en comparaison du séisme économique et financier des seconds semestres de l’An 2014 et de 2015 – un cru décidément maudit : l’effondrement des cours du baril de pétrole et des produits dérivés de même origine. De janvier 2011 au joli mois de mai 2014, le prix moyen – une fois corrigées les minimes variations mensuelles – avoisinait les 110 dollars US ($, si l’on préfère). En six mois, le cours chute de 100 à 60 $ et reste à ce niveau, de janvier 2015 jusqu’au début juin. Au début de l’automne 2015, il est à 45 $ et se retrouve négocié entre 33 et 35 $ en janvier 2016. En clair, il a perdu 45% de sa valeur en un an (et 65% en 18 mois).
    Or, les indices des prix français à la consommation pour l’année 2015 tombent en ce même mois de janvier 2016. Et l’on constate que les prix de l’énergie n’ont chuté que de 4,7% pour le pékin de base ; les prix des articles textiles ont également un peu chuté (par diminution des coûts du transport maritime entre l’Orient producteur et l’Occident consommateur et ce grâce à la chute du prix du gas-oil, ou gazole). À l’inverse (et alors que nos braves paysans hurlent sur tous les tons qu’ils vendent à trop bas prix leurs productions), les prix alimentaires ont augmenté de 0,4% pour le consommateur (c’est beaucoup plus d’ailleurs pour certains produits, mais l’indice est forcément chose globale) et que les services ont augmenté de 1,2%.
    Alors une question se pose. Qui s’est goinfré ? Qui a profité de la baisse vertigineuse des cours du pétrole ; sûrement pas l’automobiliste dont le carburant n’a pas chuté des deux tiers, ni même de 50% ou de 40%. L’État, grande puissance taxatrice, n’a pas répercuté la baisse de la matière première. Qui donc s’est également servi ? Puisqu’à l’évidence, il existe une marge énorme entre une baisse de 65% du coût de la matière première énergétique N°1 de la planète et son prix au détail. C’est une excellente question, à laquelle nos honnêtes politiciens, démocrates comme ils s’en vantent tous, vont répondre incessamment.

    Docteur Bernard Plouvier

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuVukEZkpASyLxuJsY.shtml

  • Les vraies raisons des risettes aux frères Castro

    Les amis de la liberté, quand ils en ont pris connaissance, auront tous aimé l'indignation exprimée le 28 janvier sur Europe N°1 par Jean-Michel Apathie. Voici le script exact de son intervention :

    "C'est le printemps des dictateurs. Après le président iranien Hassan Rohani qui vient nous acheter des avions, des voitures et des frigos, la France va accueillir la semaine prochaine Raùl Castro président dictateur de Cuba. Un phénomène ce Raùl Castro avec son frère Fidel il est au pouvoir depuis le 1er janvier 1959 et il n'a jamais rencontré un électeur de sa vie. L'histoire des frères Castro est minable. Derrière un socialisme de branquignols, de façade, ces deux frères martyrisent leur peuple 11 millions de Cubains depuis 57 ans. Ceux qui vivent libres, libres, libres d'aimer, si vous êtes homosexuel vous êtes en prison aujourd'hui à Cuba, ceux-là doivent franchir le bras de mer qui les sépare, qui sépare l'île de Miami, et ils le font au péril de leur vie. Les autres restent à Cuba où ils vivent et meurent dans l'ennui et la tristesse. Nous recevrons Raùl Castro le 1er février prochain. À lui aussi nous vendrons des avions, des voitures et des frigos et il est triste, très triste que, finalement, la France s'abaisse à tout cela."

    Précisons quand même que l'argument de l'utilité économique, et même la comparaison stricte, de ce point de vue, avec l'Iran n'est pas tout à fait convaincant. C'est presque à double tranchant.

    La chaîne de télévision "France 24", filiale à 100 % d'un organisme public français, sert le même argument. Mais elle le retourne en faveur des démarches de Hollande qui aime se mettre en scène comme un négociateur de contrats commerciaux internationaux, sans que le public puisse faire vraiment la part de l'esbroufe. Pour reprendre le propos de JM Apathie on aimerait ainsi savoir combien d'avions, combien de voitures et combien de "frigos" seront vendus respectivement à l'Iran et à Cuba. On pourrait ajouter aussi : à quel prix, sachant par exemple qu'en 2015 Michel Sapin a effacé une dette de 11 milliards de dollars

    "France 24" fait ainsi appel à un spécialiste de l'Amérique latin qu'elle baptise "chercheur", Jean Ortiz. Or, ce "chercheur" a trouvé et depuis longtemps. "Fils de la République espagnole et de l'antifascisme" indique "L'Humanité" il chronique dans ce quotidien avec l'honnêteté intellectuelle et l'objectivité scientifique que l'on devine.

    Du reste, "l'Huma" définit ainsi sa démarche : "les chroniques latines de Jean Ortiz portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains", etc. Insoupçonnable il croit pouvoir lui aussi souligner l'habile manœuvre du président que le monde nous envie, car l'île communiste, toujours à en croire France 24 via son "expert" Ortiz serait à la fois un client intéressant et une porte d'entrée en direction de l'Amérique latine.

    Or s'il est exact qu'un groupe de pays "bolivariens" a été contaminé par le "chavisme" du Venezuela, lequel finança longtemps le régime des frères Castro, – Fidel ayant désigné Chavez pour son successeur à l'échelle du continent – les récentes élections en Argentine le 22 novembre et au Venezuela le 6 décembre ont marqué le désaveu massif du chavisme et du castrisme à l'échelle de toute l'Amérique latine. De plus part la ruine du régime vénézuélien, aggravée par la baisse du prix du pétrole, est de nature à couper les vivres de Cuba.

    On doit donc s'interroger sur les vraies motivations des relations franco-cubaines. Elles ne sont pas économiques. Il semble dérisoire de les présenter comme de nature à court-circuiter la diplomatie américaine sachant que c'est Obama, et non Hollande, qui a lancé le processus de fin de l'embargo en décembre 2014. En 2015, Sapin a effacé la dette de Cuba qui restait impayée depuis 30 ans.

    Présentées sous l'angle "culturel" on est en donc en droit de penser que ces manœuvres tendent surtout à compenser sur la gauche les sympathies perdues par Hollande ces derniers temps. Faisant l'impasse sur les libertés bafouées, elles aboutissent à rendre la gauche française à sa vielle complaisance pour les dictatures rouges, dont celle des frères Castro demeure l'une des pires au monde.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Pourquoi la campagne anti-TTIP est-elle plus efficace en Allemagne qu’en France?

    Le 10 octobre 2015, des manifestations ont été organisées dans les grandes capitales Européennes par les opposants au « partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement » (TTIP ou TAFTA) qui vise à supprimer les barrières douanières et règlementaires entre les États-Unis et l’Europe.  Alors que 150 000 à 250 000 personnes défilaient à Berlin, seules quelques centaines de personnes se sont rassemblées à Paris.
    Bien que 66% des Allemands soient favorable à la mondialisation pour les opportunités de croissance économique (47% pour les Français), seulement 31% des Allemands sont favorables à un accord de libre-échange et d’investissement entre l’Europe et les Etats-Unis (53% pour les Français). La pétition en ligne « Stop TTIP and CETA » totalise 3,2 millions de signatures dont 1,5 en Allemagne et seulement 0,3 en France. L’Allemagne qui profite beaucoup de la mondialisation est donc paradoxalement à la tête de la contestation et la société civile française pour l’instant en retrait. Quels sont les axes d’attaque des Anti-TTIP qui expliquent ce paradoxe ?

    Premier axe d’attaque des anti-TTIP: arguments sociétaux traditionnels de la gauche altermondialiste et écologiste

    Le cercle initial appelant à manifester comprend : Les altermondialistes (Attac, Campact,…), les écologistes (Greenpeace, les Amis de la Terre,…), les partis politiques écologistes et de gauche (Verts, die Linke, PC, Front de Gauche). Le Front National et les partis souverainistes de droite, hostiles au TTIP, n’ont pas appelé à manifester.
    Ces organisations de gauche altermondialiste et écologiste mettent en avant les arguments sociétaux traditionnels. Les principaux arguments sont la dégradation de la réglementation sanitaire européenne » avec entre autres l’introduction du fameux «poulet au chlore» et des OGM, l’ouverture des marchés qui a tendance à favoriser le « moins-disant social », la destruction des monopoles publics au profit d’entreprises capitalistes cherchant à générer des bénéfices plutôt qu’à servir les citoyens. Mais les Allemands hostiles au TTIP fédèrent largement au-delà de la gauche altermondialiste et écologiste. Les arguments traditionnels de la gauche altermondialiste et écologiste ne suffisent donc pas à expliquer la mobilisation outre-Rhin. Il faut aller chercher des axes d’attaque plus fédérateurs.

    Second axe d’attaque des anti-TTIP: les contre-arguments économiques

    L’appel à la marche contestataire à Berlin ne concernait pas que ce cercle initial altermondialiste et écologiste. En effet, la Confédération des syndicats allemands (DGB), proche du parti social-démocrate SPD (dans la coalition au pouvoir) avait appelé à manifester. Il y avait même un collectif de PME allemandes motivé par la crainte de voir des multinationales leur verrouiller la porte des marchés. Pour fédérer au-delà du cercle initial les anti-TTIP attaquent les arguments économiques de la commission  Européenne en diffusant largement les analyses contradictoires, notamment celle de Jacques Sapir qui prévoit une dégradation des indices économiques en Europe. Cependant toutes les analyses économiques montrent que l’Allemagne à moins à craindre que la France de la signature du TTIP (exemple : CEPII). Ce n’est donc pas sur l’échiquier économique que s’explique la prédominance allemande dans la lutte anti-TTIP.

    Lire la suite