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international - Page 806

  • Belgique : des clandestins repartent chez eux

    Déçus par leur vie en Belgique, des clandestins décident de faire marche arrière et de rentrer chez eux. C’est le cas de centaines d’Irakiens, qui préfèrent regagner Bagdad plutôt que de rester dans un pays où ils vivent dans de mauvaises conditions et ont peu de chances de trouver un emploi.

    http://www.contre-info.com/

  • Trump, ou la riposte du Renseignement US contre la corruption saoudienne des Etats Unis

  • Julian Assange doit être accueilli !

    Assange-150x150.jpgCommuniqué de Bruno Gollnisch, député européen et membre du bureau politique du Front National

    La réclusion de Julian Assange vient d’être condamnée l’ONU. J’avais défendu son cas plusieurs fois au Parlement européen, y compris récemment devant Mme Merkel et M. Hollande.

    Il est particulièrement scandaleux qu’une Europe qui laisse entrer sur son territoire des centaines de milliers voir des millions de personnes hâtivement qualifiées de « réfugiés politiques », refuse ce statut et l’asile à l’homme qui lui a révélé l’ampleur de l’espionnage de « l’allié » américain à notre détriment.

    Monsieur Assange n’a trouvé refuge qu’à l’ambassade d’Equateur où il vit comme un prisonnier craignant, s’il met le pied sur le territoire britannique, d’être extradé aux USA par le biais d’une procédure odieuse et ridicule intentée contre lui en Suède.

    Cette situation doit cesser. Julian Assange doit être accueilli sur le territoire de l’Union européenne, n’en déplaise au « Big Brother » de Washington.

    http://gollnisch.com/2016/02/05/35294/

  • L'étoile Hillary Clinton pâlit...

    La favorite de la primaire démocrate a subi un désaveu dans l'Iowa et devrait perdre dans le New Hampshire. De quoi faire douter ses partisans.
    Hillary Clinton a surpris tout le monde lundi soir à Des Moines en prenant la parole à l'issue de la primaire démocrate dans l'Iowa, alors que les résultats du vote n'étaient pas encore complets et que ceux qui étaient tombés la montraient au coude-à-coude avec Bernie Sanders. En effet, à la stupéfaction de sa propre équipe de campagne, elle a déboulé sur l'estrade au beau milieu de la retransmission du discours de victoire de Ted Cruz qui créait l'événement du côté républicain. Et, bousculant le programme prévu, et notamment les discours de Bill et de sa fille Chelsea qui étaient censés intervenir, elle se déclara super soulagée, avant de remercier l'Iowa de son vote, comme si elle était victorieuse et qu'elle avait connaissance de chiffres dont les membres de la presse, dubitatifs, ne disposaient pas encore.
    Sans doute cherchait-elle ainsi à prendre son rival de vitesse avant qu'il ne se déclare lui-même victorieux, tant cette annonce aurait été humiliante pour elle, avant sa défaite annoncée dans le New Hampshire acquis à Sanders, alors qu'elle était partie avec 40 points d'avance sur lui au début de la campagne
    Mais, après tout, pourquoi pas ? D'autant qu'elle a simplement pris un peu d'avance puisqu'elle a été officiellement déclarée gagnante d'un des scrutins les plus serrés de l'histoire des primaires démocrates le lendemain après-midi avec 49,8 % des voix contre 49,6 % pour Sanders. Et que la stratégie de « c'est celui qui le dit qui l'est », qui n'a rien de neuf, aurait sans doute soulevé moins d'objections chez un homme.
    On la soupçonne d'un manque d'authenticité
    Sauf que sa réaction ne risque pas d'arranger sa réputation alors que son électorat peine à lui faire confiance en la soupçonnant d'un manque d'authenticité, voire d'honnêteté. Et elle pourrait même confirmer l'impression que le clan Clinton forge ses propres règles sans se plier à la loi commune. Or, c'est notamment cela qui lui a été reproché à propos de ses e-mails qu'elle a préféré gérer depuis sa boîte mail personnelle plutôt que suivre le protocole imposé par la Maison-Blanche pour des raisons de sécurité et de confidentialité.
    Bref, Hillary Clinton aurait pu s'abstenir de ce faux pas alors qu'elle apparaît si affaiblie. Elle peine, en effet, à convaincre. Y compris les femmes, qui devaient constituer le socle de son électorat. En effet, les plus jeunes se sont ralliées à Bernie Sanders. Les plus traditionnelles la jugent carriériste. Quant aux féministes de sa génération, qui ont fait sauter le tabou d'un président noir en élisant Obama, elles estiment désormais d'autant moins urgent de faire sauter celui d'une femme à la présidence qu'elles ne jugent plus Hillary Clinton crédible pour défendre la cause des femmes : n'a-t-elle pas soutenu son mari, et donc cautionné ses frasques, sans même chercher à divorcer depuis qu'il a quitté la Maison-Blanche ?
    La charge de Carly Fiorina
    Enfin, elle ne parvient pas à susciter l'enthousiasme, car elle manque tragiquement d'émotions. Elle est toute en volonté, en compétences, en combativité, et elle apparaît froide, dure et robotisée. Un défaut aussitôt exploité par Carly Fiorina, sa rivale républicaine, qui la décrit comme une femme de pouvoir qui aime en user et en abuser sans comprendre que le peuple aurait besoin, pour le lui confier, de lui faire confiance et donc de la connaître, et qui enfonce le clou en se présentant, au contraire, sous un jour humain et familial en disant qu'à l'inverse d'Hillary elle aime passer du temps avec son mari. Un coup aussi bas que celui de Trump déclarant : « Si Hillary Clinton ne peut pas satisfaire son mari, qu'est-ce qui l'autorise à croire qu'elle pourra satisfaire l'Amérique ? »
    De sorte que, tour à tour accusée de ne pas être assez féminine ou pas assez féministe, Hillary Clinton se heurte à une quadrature du cercle dont elle ne parvient pas à sortir.

    Cécile David-Weill Le Point.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVuVkyplAkTEpzncJ.shtml

  • L’armée arabe syrienne, appuyée par l’aviation russe, prépare la grande offensive

    L’armée arabe syrienne, qui ne disposait pas d’avions de reconnaissance ni d’images satellite, est désormais épaulée par l’aviation russe. Comme prévu, l’action combinée de ces deux forces commence à se faire sentir, un mois après le début de la seconde phase des opérations conjointes. L’essentiel du pays devrait être libéré d’ici la fin mars, y compris Alep. Il semble qu’une troisième phase se prépare au cours de laquelle la Russie et les États-Unis pourraient enfin joindre leurs efforts contre Daesh au Nord-Est de la Syrie.

    Conformément à l’accord conclu en vue d’un règlement pacifique de la guerre en Syrie, il a été créé un Groupe international de soutien pour la Syrie (ISSG : International Syria Support Group), qui comprend la Ligue arabe, l’Union Européenne, les Nations Unies et 17 États, dont les États-Unis et la Russie. Le cycle des négociations, qui a pris fin le 29 Janvier 2016 à Genève, n’ayant fait aucun pas en avant, est considéré comme un échec, en raison de l’attitude totalement non constructive de l’Arabie Saoudite, qui ignore la résolution 2254 de l’Onu et continue à soutenir le renversement du président élu Bachar el-Assad par la force [1]. En outre, tous les groupes terroristes composés d’étrangers, armés et soutenus par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie, qui ont envahi et ruiné la Syrie, veulent être représentés dans la nouvelle formule gouvernementale.

    Par conséquent, au cours des six prochains mois, il ne sera conclu aucun accord de cessez-le-feu et l’Onu devra entamer des négociations séparées avec le gouvernement syrien et les représentants des groupes soutenus par l’Arabie saoudite. La position de Riyad est d’autant plus incompréhensible, que la Russie bombarde régulièrement les positions de l’État islamique en faveur de l’Armée syrienne libre (ASL, créée par la France, armée par l’Arabie Saoudite et financée par les États-Unis et la Turquie), et que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a eu des réunions à Moscou avec des représentants de groupes armés et soutenus par l’Arabie saoudite.

    Fondamentalement, les États qui ont financé, armé et introduit en Syrie des groupes dans le but de renverser la République arabe syrienne, espéraient un changement dans l’équilibre des rapports de force pour en tirer parti. Mais ce blocage semble profiter uniquement à l’armée arabe syrienne fortement soutenue par l’aviation russe.

    Les bombardements de l’aviation russe ont visé jusqu’ici les dépôts d’armes et de munitions, des installations pour la fabrication d’explosifs, des dépôts de carburant, des parcs automobiles, des centres de commandement et de transmission des groupes armés en Syrie. Cela a eu pour effet la baisse jusqu’à 60-70 % de la capacité de combat des djihadistes, par la pénurie de munitions, l’incapacité à exécuter des manœuvres, de se coordonner et de communiquer entre eux.

    Parallèlement à ces missions, les Russes surveillent à haute altitude, 24 heures sur 24, la frontière syrienne avec la Turquie, la Jordanie, l’Irak et Israël, avec des avions de reconnaissance sans pilote. Ils ont ainsi réussi à traquer toutes les colonnes d’approvisionnement des djihadistes et à les neutraliser à 65 % n les bombardant.

    Les principales vulnérabilités restent toujours la frontière occidentale de la Syrie avec la Turquie, dans le gouvernorat d’Idlib, sur une longueur de 70 km, et le corridor nord Azaz-Jarablus, d’une longueur de 90 à 100 km, par lesquels affluent, à partir de la Turquie, des armes, des munitions et des recrues pour l’État islamique et d’autres groupes terroristes.

    Les bombardements de l’aviation russe ont également eu un effet psychologique sur les caractéristiques des opérations de combat des djihadistes en Syrie, les forçant à arrêter leurs offensives, et ne se préoccuper qu’à défendre leurs positions. Pour être en mesure d’attaquer, les djihadistes doivent créer un rapport de force supérieur à l’armée arabe syrienne, dans certaines directions. Cela n’est possible qu’avec de vastes manœuvres et une concentration des forces, facilement repérables par les avions de reconnaissance russes. Chaque fois que les djihadistes ont commis cette erreur, les bombardiers russes ont réagi rapidement et neutralisé la quasi-totalité des groupes islamistes en mouvement vers la concentration en cours.

    Suite à la stratégie mise en œuvre par la Russie, l’armée arabe syrienne a gagné une plus grande liberté d’action, matérialisée par de petites offensives qui ont abouti à la conquête des bastions des terroristes [2]. Le retrait des villes fortifiées par les islamistes a accru la mobilité des unités blindées syriennes qui ont imposé leur contrôle sur les voies de communication situées entre les localités occupées par les djihadistes. Elles ont réussi à encercler de nombreuses localités, soumises à des bombardements de l’aviation russe, avant de déclencher l’offensive terrestre.

    Par exemple, la zone du Nord des montagnes turkmènes, dans le gouvernorat de Lattaquié, occupé par des groupes terroristes soutenus par l’Arabie saoudite, la Turquie et les États-Unis, est sur le point d’être libérée par la 103ème Brigade mécanisée de la Garde syrienne. Cela permet la sécurisation globale de la frontière avec la Turquie dans le gouvernorat de Lattaquié et assure à l’armée arabe syrienne, des positions de départ pour l’offensive pour la libération de Jisr Al-Choughour, une porte d’entrée fortifiée dans le gouvernorat d’Idlib. Ce gouvernorat est entièrement sous le contrôle d’environ 12 000 djihadistes appartenant à plusieurs groupes, dont celui d’al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda).

    Dans le gouvernorat de Deraa, au sud de Damas, la 7ème Division mécanisée syrienne a créé une faille profonde sur un axe nord-sud, encerclant un groupe composé de 1 500 combattants islamistes. Après la libération de l’important nœud de communication de Sheikh Miskeenm, les 12ème et 15ème Brigades de la 5ème Division blindée syrienne ont continué l’offensive pour la conquête de la ville de Nawa. Cette commune est proche du plateau du Golan occupé, qui forme la zone de cessez-le-feu avec Israël. Avec cette manœuvre, l’armée syrienne a initié le mouvement d’encerclement de 9 500 djihadistes combattant dans l’ouest du gouvernorat de Deraa, sécurisant également la frontière avec Israël.

    Les deux actions offensives sont des indications claires de la préparation d’opérations terrestres de grande envergure, qui seront probablement lancées en mars. Cette hypothèse est basée sur le fait que, durant la dernière semaine, la Russie a intensifié les missions de reconnaissance, et a doublé le nombre de drones de type Dozor en Syrie dans le but de surveiller strictement les mouvements rebelles.

    L’armée arabe syrienne est le seul adversaire de tous les combattants islamistes en Syrie, le plus lourdement armé (avec des véhicules blindés, des mitrailleuses, artillerie lourde, des armes antichars) et avec une grande expérience de combat. La profondeur du territoire occupé par les djihadistes, ainsi que leur capacité de combat diminue exponentiellement, et leur moral, qui est au plus bas, augmente les chances qu’ils soient prêts à se rendre sans combattre.

    Par conséquent, la tâche immédiate de l’élimination des groupes islamistes sur la ligne de contact, représente l’objectif le plus difficile pour l’armée syrienne et nécessitera un long moment. Il n’est pas exclu que, pour la neutralisation des points de résistance terroriste, l’armée arabe syrienne reçoive le soutien de détachements indépendants de commandos Spetsnaz ou d’un bataillon mécanisé des forces terrestres russes. Ceux-ci opèreraient avec des transporteurs 8 × 8 Boomerang ou le nouveau blindé T-15 Armata, que les Russes veulent tester en situation de combat. Le T-15 Armata a le même châssis et le même type de blindage que le nouveau char russe T-14 [3]. Une fois passé ce grand obstacle, pour la mission suivante, les troupes syriennes soutenues par l’aviation pourraient réaliser une offensive à un rythme de 20 km par jour dans le sud, l’ouest et le nord de la Syrie.

    Prenant en compte les erreurs commises au cours de la première phase de la campagne de Syrie, les Russes ont déployé, de manière permanente, 12 bombardiers lourds Tu-22M3 à la base aérienne de Mozdok en Ossétie du Nord [4]. A partir de cette base aérienne, un Tu-22M3 peut atteindre la Syrie après deux heures et 44 minutes et peut effectuer quotidiennement deux missions de bombardement en Syrie.

    Pour protéger ses bombardiers Tu-22M3 durant leur survol de l’espace aérien de l’Irak et le nord de la Syrie —où évoluent les avions de la coalition anti-ÉI dirigée par les États-Unis—, la Russie a déployé à la base aérienne de Hmeymim, l’une des quatre batteries de missiles anti-aériens S-400. Une seconde batterie a été déployée à la base aérienne syrienne de Kuweires, située à 30 km à l’est d’Alep. Dans le cadre de l’offensive de printemps, la Russie va utiliser 64 avions de combat stationnés à la base aérienne de Hmeymim, dans le gouvernorat de Lattaquié (24 Su-24M2, 12 Su-25, 12 Su-34 et 16 Su-30SM). Après l’achèvement du processus de modernisation de l’aviation militaire syrienne, la Russie peut compter sur 66 à 130 avions modernisés syriens (9 MiG-29SMT, 21 Su-24M2, 36 Yak-130, et probablement 64 MiG-23-98) et 112 autres avions syriens non modernisés, mais réparés par les Russes et prêts, de type MiG-21, Su-22M4, et L-39 [5].

    Traduction
    Avic
    Réseau International  

    [1] « Du Communiqué de Genève à la Résolution 2254 », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 21 décembre 2015.

    [2] « La situation militaire actuelle en Syrie », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 22 janvier 2016.

    [3] « Exclusif : les secrets du nouveau char russe T-14 Armata », Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau international, 30 avril 2015.

    [4] « Les erreurs de la Russie en Syrie », Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau international, 28 novembre 2015.

    [5] « La Russie modernise les forces aériennes de la Syrie », Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau international, 27 janvier 2016.

    http://www.voltairenet.org/article190161.html

  • La Russie a « des raisons sérieuses » de croire que la Turquie prépare une intervention militaire en Syrie

    Les rebelles perdent chaque jour du terrain face à l’armée arabe syrienne appuyée par l’aviation et des troupes au sol russes. La ville d’Alep serait probablement assiégée (voir libérée) si la Turquie ne continuait pas de soutenir les jihadistes dit « modérés ». 

    L’armée russe a affirmé jeudi avoir « des raisons sérieuses » de croire que la Turquie prépare une « intervention militaire » en Syrie voisine, invoquant l’interdiction la veille par Ankara du survol de son territoire par un avion de reconnaissance russe.

    « Nous avons de sérieuses raisons de soupçonner une préparation intensive de la Turquie pour une intervention militaire sur le territoire d’un État souverain: la Syrie », a indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, dans un communiqué. Source

    Ci-dessous la vidéo d’un bombardement de l’armée syrienne sur des positions « rebelles » aux alentours d’Alep en février 2016.

     

    http://www.contre-info.com/

  • Dans la famille des sympathiques pratiques de Nozamizaméricains, je voudrais, ...

    ... le cas Alstom !

     

    Au bilan: bêtise, démission voire trahison républicaine, face à un "ami" dont le comportement faisait dire à François Mitterrand, alors président :

    «La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort.»

    On n'a pas entendu depuis un de ses successeurs faire preuve d'un tel réalisme, ...

    Paula Corbulon

  • Rappel : MoreCowBells Nouvelles révélations sur les pratiques de la NSA

    Un an et demi après le début des révélations d’Edward Snowden, on croyait tout savoir sur la surveillance massive de l’Internet par l’agence de renseignement américaine, la fameuse National Security Agency (NSA). Or les découvertes se poursuivent. 
    Le Monde et le site Internet allemand Heise ont pu consulter un nouveau lot de documents confidentiels montrant que la NSA s’attaque de façon massive et systématique au DNS (Domain Name System), qui gère les répertoires de noms à l’échelle mondiale. 
    Sur Internet, tout ou presque commence par une requête vers un nom de domaine. Les serveurs DNS, « postes d’aiguillage » indispensables, reçoivent les demandes de connexion sous forme d’adresses formulées en langage compréhensible par un humain (par exemple « lemonde.fr »), puis ils trouvent le numéro Internet (IP) correspondant, lisible par les machines (195.154.120.129). 
    Les fournisseurs d’accès et les grands organismes possèdent leurs propres serveurs DNS internes, mais pour s’assurer que les noms sont toujours valides, ils doivent rester en liaison permanente avec les grands « serveurs racine » situés au sommet de la pyramide, qui centralisent les répertoires pour le monde entier. Il existe aujourd’hui treize groupes de serveurs racine. Ils sont gérés par douze organismes, dont neuf sont américains (le département de la défense, la NASA, des sociétés privées, des universités…). 
    Par ailleurs, l’attribution et la vente des noms de domaine sont supervisées par l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), une association installée en Californie et qui est placée sous la tutelle du département du commerce américain. 
    Les numéros IP « en chiffres », correspondant aux adresses « en mots », sont gérés par l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA), un organisme rattaché à l’Icann et qui travaille en liaison avec l’agence fédérale NTIA (National Telecom and Information Administration). A noter que la NSA collabore officiellement avec la NTIA, en matière de cryptographie. 
    Le gouvernement des Etats-Unis a annoncé qu’il souhaitait réduire son rôle au sein de l’Icann avant la fin 2015, mais les modalités de ce transfert de pouvoir restent à définir. 
    Enfin, pour les organismes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas se payer leur propre serveur DNS interne, il existe sur Internet des serveurs intermédiaires gratuits et libres d’accès. 
    A nouveau, les principaux appartiennent à des sociétés américaines comme Google, qui collecte ainsi des masses de renseignements sur l’origine et la destination des connexions Internet dans le monde entier. La surveillance systématique du DNS, système ouvert, ne pose donc pas de problèmes théoriques complexes, mais elle nécessite des moyens humains et matériels importants. 
    A ce paysage déjà très américain, il faut ajouter la NSA. Les documents consultés par le site Internet allemand Heise et Le Monde décrivent un vaste programme spécialement consacré à l’espionnage du système des noms de domaine, baptisé « MoreCowBells » (Davantage de cloches à vaches). 
    A l’origine, « More Cow Bells » est le titre d’un sketch musical datant de 2000, diffusé par l’émission satirique hebdomadaire « Saturday Night Live » diffusée sur la chaîne de télévision américaine NBC. Par la suite, le sketch est devenu culte, notamment sur la Toile. En choisissant ce nom, les fonctionnaires de la NSA ont peut-être voulu montrer qu’ils avaient de l’humour, et qu’ils appréciaient la culture populaire jeune et branchée. 
    MoreCowBells a plusieurs fonctions. C’est d’abord un outil de « surveillance passive ». Dans ce cadre, il sert à cartographier les réseaux internes de grandes entreprises, d’administrations et d’organismes divers. 
    Pour espionner les serveurs DNS, la NSA leur envoie en continu des rafales de demandes de connexion. Elle utilise pour cela un outil baptisé « Packaged Goods » (marchandises emballées), un réseau international d’ordinateurs clandestins qui, en apparence, n’ont aucun lien avec le gouvernement des États-Unis. Les machines visant spécifiquement les grands serveurs DNS sont installées, notamment, en Malaisie, en Allemagne et au Danemark. Au total, elles les interrogent plusieurs milliers de fois par heure, 24 heures sur 24. Les résultats sont envoyés au quartier général de la NSA toutes les quinze à trente minutes. 
    Les demandes de connexion se font avec des adresses fictives mais plausibles. Celles-ci sont fabriquées à partir de listes de mots-clés figurant fréquemment dans les adresses à usage interne des serveurs Web et email, des bases de données, etc. – généralement des noms barbares, impossibles à deviner directement, et qui ne sont publiés nulle part. 
    Ainsi, de proche en proche, MoreCowBells parvient à reconstituer un annuaire assez complet des adresses valides d’un réseau d’entreprise ou d’administration. Puis, pour chaque adresse, il va chercher le numéro IP correspondant. Certains serveurs facilitent d’ailleurs sans le vouloir la tâche de la NSA. Quand ils reçoivent une demande pour une adresse qui n’existe pas, ils renvoient un message d’erreur accompagné de deux suggestions – les deux adresses valides les plus proches, par ordre alphabétique… La constitution de « l’annuaire » devient ainsi assez aisée. Contactée par Heise, la NSA a répondu qu'elle ne faisait "« aucun commentaire sur ses activités spécifiques supposées en matière de renseignement à l'étranger »"
    Par ailleurs, des documents révélés par Edward Snowden en 2013 ont montré que la NSA intercepte directement le trafic Internet circulant sur certains câbles internationaux, et participe secrètement à la gestion de nœuds de communication appartenant au secteur privé. Dans le flot de requêtes DNS banales adressées à une entreprise (www.companyX.com), MoreCowBells pourra ainsi relever celles qui semblent les plus intrigantes (par exemple « deepstorage.internal.companyX.com »), et les mémoriser, afin de les exploiter plus tard. 
    Selon les nouveaux documents consultés par Le Monde, MoreCowBells sert en priorité à surveiller quasiment en temps réel "« des sites Web de gouvernements étrangers, des forums terroristes et extrémistes, des sites de téléchargement de logiciels malveillants… »" 
    La surveillance vise même des sites américains "« dans le cadre d’une demande d’assistance émanant du département de sécurité intérieure »". L’objectif est de les défendre contre une attaque venue de l’étranger. Plus généralement, la NSA se trouve ainsi en possession d’une masse de « métadonnées » techniques sur le trafic Internet global, qu’elle pourra croiser avec d’autres types de métadonnées collectées par ses autres programmes de surveillance : qui communique avec qui, quand, combien de fois, etc
    MoreCowBells sert également à préparer des offensives de la NSA visant à pénétrer ou à perturber un serveur ou un réseau étranger. Par exemple, il va détecter un service créé par une entreprise à l’usage exclusif de ses employés, mais qui est en fait accessible depuis l’extérieur car il a été mal configuré : pour un hacker expérimenté, équipé de logiciels d’attaque, le service devient alors une porte d’entrée vers l’ensemble du réseau de l’entreprise, qui pourra être piraté de diverses façons. 
    Enfin, quand une attaque est déclenchée, l’interrogation des serveurs DNS va servir à évaluer son efficacité en temps réel. Grâce à MoreCowBells, la NSA saura si le service attaqué continue à fonctionner ou s’il a été coupé. S’il a été déplacé vers un autre serveur par mesure de protection, elle va le repérer à nouveau, ce qui permettra de reprendre l’attaque. 
    Par petites touches discrètes, l’Agence nationale de sécurité (NSA) des Etats-Unis a confirmé la véracité des révélations faites par Edward Snowden et les médias américains depuis 2013. 
    Dans un article publié en janvier 2015 par la revue de mathématique américaineNotices, Michael Wertheimer, le directeur de la recherche de la NSA, reconnaît ainsi que l’agence a tenté d’imposer à la communauté internationale l’usage d’un algorithme de cryptographie qui était piégé ; son générateur de nombres aléatoires composant les clés de chiffrement contenait une porte dérobée qui permettait de prévoir les chiffres générés, et donc de casser facilement des clés pourtant réputées inviolables. 
    S’adressant à ses pairs de la communauté des mathématiciens américains, Michael Wertheimer s’est livré à un début de mea culpa inhabituel : "« Rétrospectivement, la NSA aurait dû cesser de promouvoir l’algorithme dual EC_DRBG dès que les chercheurs en sécurité ont découvert la possibilité d’une porte dérobée. »" Puis il a qualifié de "« regrettable »" la décision de continuer à soutenir l’usage de ce générateur faussement aléatoire. Pour l’avenir, il a affirmé que "« nous serons plus ouverts et plus transparents à propos de nos contributions à l’élaboration de normes cryptographiques »"
    Cela dit, en matière de collecte d’informations personnelles et de respect de la vie privée des citoyens, Michael Wertheimer réaffirme que la NSA est presque irréprochable : "« Les algorithmes de la NSA éliminent approximativement 99,998 % des données auxquelles elle a accès… Après ce processus de filtrage, les données restantes doivent remplir des conditions très strictes avant d’être sélectionnées pour traitement et analyse. »"