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international - Page 873

  • 2017 : le Califat du Ponant, fédérant la Libye et l’Algérie, déclenche l'opération Prophète des mers

    Bernard Lugan

    L'Afrique réelle

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    En 2017, la Libye et l'Algérie sont passées sous le contrôle de Daeshqui en a fait le Califat du Ponant. Profitant du désarmement moral des Européens, les islamistes décident de l'envoi, par vagues successives, de 4 millions de migrants vers l’Europe et plus spécifiquement vers la France, nouveau dâr al-harb[1]. A bord de certaines embarcations, ont pris place des kamikazes chargés de couler les navires portant secours aux forceurs de frontières et cela, afin de déstabiliser encore davantage l'ennemi. L'opération est baptisée Prophète des mers.

    Face à cette guerre navale asymétrique, les rares frégates ultra-sophistiquées de la marine française, taillées pour la lutte de haute mer, sont débordées. A l’inverse les navires garde-côtes qui auraient dû être construits depuis longtemps afin de sécuriser les frontières maritimes, manquent cruellement. Faute de prise en compte par les autorités politiques des enjeux stratégiques vitaux que constitue la frontière maritime méditerranéenne, la marine française est impuissante.

    Au sud, harcelé le long d'un front ouvert depuis la Mauritanie à l'ouest jusqu'au Soudan à l'est, le dispositif Barkhane s'est replié sur le Burkina Faso afin de protéger la Côte d'Ivoire. Quant aux dernières réserves opérationnelles françaises disponibles après des années de déflation des effectifs, elles ont été positionnées autour de N'Djamena afin de couvrir le Cameroun. Boko Haram, un moment affaibli, a en effet refait ses forces grâce à des cadres venus de Libye, d'Algérie mais aussi de Syrie.

    En France même, alors que se déroule la campagne présidentielle, plusieurs banlieues se sont soulevées à la suite de contrôles d'identité ayant dégénéré. En raison de la dissolution de plusieurs escadrons de gendarmes mobiles opérée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, les forces de l'ordre qui n'ont pas les effectifs suffisants pour intervenir doivent se contenter de boucler les périmètres insurgés. Les associations d'aide aux migrants dénoncent l' "amalgame"  et leurs mots d'ordre sont abondamment relayés par les médias. Vingt cinq mille réservistes de la gendarmerie sont rappelés cependant qu’ un peu partout, face à la passivité de l'Etat, se constituent clandestinement des groupes de résistants prêts à passer à l'action. La France est au bord de la guerre civile.

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  • L’Europe a besoin de paix – et non pas de nouvelles troupes américaines

    par Willy Wimmer

    Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

    On n’en croit pas ses oreilles en entendant ce qui se dit à Washington. D’abord on laisse brailler un dirigeant civil des Forces de l’air américaines parfaitement inconnu. Puis, un peu plus tard, on peut entendre la déclaration du commandant en chef de l’armée américaine désigné devant le Congrès américain. Selon lui, la Fédération de Russie est le pire des ennemis des Etats-Unis. On se tient la tête – car nous allons au-devant de catastrophes, mais il se peut aussi que nous soyons plus profondément dans le marasme de l’Alliance que nous ne le pensions.

    Washington veut la bagarre, et même plus que cela. Nous avons, en Europe, quelque expérience avec la puissance dirigeante de l’Alliance, à laquelle nous appartenons. Nous, qui nous étions engagés pour une défense commune, ne menons plus que des guerres, déversant le malheur sur une large partie de la terre et nous sommes tout surpris de voir que les populations désespérées des régions que nous avons recouvert de guerre fuient vers nous dans leur détresse. Ils viennent chez nous pour constater que là où on a conçu cette politique désastreuse, les portes sont fermées hermétiquement: aux Etats-Unis.

    La Russie est capable de répondre elle-même aux tirades venant du Congrès américain. Mais depuis plus de vingt ans, nous ne manquons pas d’expérience avec notre grand voisin oriental. Et cette expérience va à l’encontre de ce que se dit à présent publiquement à Washington. De hauts fonctionnaires américains exigent, lors d’entretiens dans notre pays, une «fidélité sans faille» dans le domaine de nos relations avec la Fédération de Russie. On y met le paquet. Lors de son voyage dans les Balkans, le pape a mis en garde contre une nouvelle guerre mondiale. Dans le même temps, Monsieur le Président de notre pays a été fêté lors d’une grande manifestation, alors même qu’il s’emploie à soutenir des engagements militaires comme aucun de ses prédécesseurs auparavant ne l’avait fait. Et sa méthode n’est pas sans conséquences. 

    Ces déclarations états-uniennes risquent de nous emporter avec le courant, car ceux qui dans notre pays devraient contribuer à la libre formation d’une opinion indépendante dans le sens des intérêts nationaux se montrent depuis belle lurette incapables d’assurer cette tâche étatique primordiale. Tant le gouvernement que le Parlement sont, en la matière, impuissants, et laissent en réalité les organes secrets diriger les affaires, alors qu’ils n’ont aucune légitimation pour se mêler de la politique du pays. La politique allemande éveille l’impression que l’épicentre de la politique a été transféré sous les yeux de tous de Berlin vers une grande ville de Westphalie orientale. Les médias, qui du temps de Bonn se battaient pour présenter les meilleures voies en politique, semblent ne vouloir plus rien d’autre que la meilleure position à la pointe du courant dominant. Ce qui se dit à Washington dans les hautes sphères développe suite aux mécanismes de l’Alliance et des traités une énorme force contraignante, telle une forte aspiration. C’est très exactement ce qui se passe suite aux déclarations de ce général utilisé comme porte-voix par son président.

    Qui oserait, à Berlin, s’aventurer à émettre sa propre conception de la situation? A la fin de la première guerre froide, on a pu observer à quel point l’évaluation de la menace soviétique d’alors par Washington était soumise à l’opportunité. Alors que toute la partie occidentale de l’Europe craignait une attaque venant de l’Est, on présentait à Washington aux visiteurs allemands une nouvelle vue du monde. A l’encontre de tout ce qui avait été prêché pendant des décennies, on prétendit que l’armée rouge, avec ses forces d’attaques en Europe centrale, n’était soudainement plus que défensive, destinée à tirer les leçons militaires des guerres de Napoléon et Hitler: la défense de la mère patrie russe contre les menaces venant de l’Occident accompagnées de dévastations sans fin.

    S’il ne s’agissait à Washington que de tactique, en considération de la situation économique réelle de cet immense empire, alors nous devrions réfléchir, en cette année du 25e anniversaire de la réunification allemande, au fait que les Etats-Unis se soient focalisés sur la Russie avec leurs alliés les plus sûrs, cela depuis la Première Guerre mondiale, afin de la détruire. Alors même que Moscou avait lâché du lest en acceptant la réunification, Washington, mais aussi Londres et Paris, sans parler de Tel-Aviv, ayant de la peine à y croire. Frank Elbe, l’un des plus importants collaborateurs du dernier grand ministre des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher a, il y a quelques semaines, lors d’une interview accordée au média russe sputnik, attirait l’attention sur le fait que ceux qui, à Washington, incitent de façon virulente, à se positionner contre la Russie, ont des origines familiales russes remontant à la période de la guerre. Dans quelle mesure a-t-on affaire à des règlements de comptes et qu’est-ce qui se joue à nos dépends?

    Lors du coup d’Etat au printemps 2014 à Kiev, nous avons pu observer à quel point l’ensemble de l’Occident s’est laissé influencer. Rarement l’Occident, auquel pourtant nous tenons, a pareillement renié ses valeurs comme lors du massacre du Maïdan ou lors de l’incendie d’Odessa avec une quarantaine de victimes, de même que la triste instrumentalisation des victimes du crash d’un avion de ligne en Ukraine. Une fois de plus la fin justifie les moyens et c’est d’autant plus consternant que nous avons déjà vécu de tels moments de malheur dans le passé.

    Nous nous mettons en péril mortel du fait des manœuvres non seulement des forces navales de l’OTAN sous le nez de la flotte russe dans la mer Noire, mais aussi de l’apparition de bombardiers atomiques américains dans l’espace aérien ukrainien ou des opérations «coups de poings» à la frontière russe avec la participation de troupes allemandes. La modification de la politique générale européenne, ayant donné à Moscou – en acceptant l’unification allemande – l’espoir de ne plus devoir craindre de guerre dans ses régions occidentales, a sciemment été inversée par l’ensemble des pays occidentaux.

    Ne risque-t-on pas que les forces ayant une mentalité similaire que le chef d’état major américain désigné réapparaissent également à Moscou? Si l’un des pilotes des avions bombardiers occidentaux et russes qui survolent la région commet une erreur dans cette atmosphère de guerre, nous aurons rapidement fini d’exister. Nous n’aurions plus même l’occasion de déterminer qui a commis l’erreur fatale. Voulons-nous vraiment admettre en Europe que Washington crée, avec les forces bellicistes européennes des conditions semblables à celles des manœuvres américano-sud-coréens dans la péninsule coréenne risquant à tout instant le déclenchement d’une guerre non maîtrisable? Le comportement des Etats-Unis sur notre territoire et celui d’autres Etats européens, a détruit depuis de longues années les fondements du traité de l’OTAN et ne justifie donc plus le stationnement de troupes américaines dans les pays européens. La raison profonde de ces stationnements réside dans une défense commune, ce à quoi les peuples avaient donné leur accord. Mais en aucun cas, les Parlements l’avaient pour une alliance agressive – et surtout pas pour se lancer dans une destruction collective, une destruction soutenue par certains cercles à Washington, au Congrès américain et par un général de l’infanterie de marine.    •

    (Traduction Horizons et débats)

    km. L’étude la plus élaborée concernant l’influence de la Fondation Bertelsmann, basée à Gütersloh en Westphalie orientale, est probablement celle de Thomas Schuler, publiée en 2010. 

    Dans son ouvrage paru en 2014 intitulé: «Die Macher hinter den Kulissen. Wie transatlantische Netzwerke heimlich die Demokratie unterwandern» (ISBN 978-3-93816-22-5), Hermann Ploppa a situé les activités de cette fondation dans le cadre transatlantique. Il écrit: «Au cours des années 1990, une fondation s’est imposée au premier plan, surpassant en taille et en importance toutes les fondations existantes: la Fondation Bertelsmann sise dans la petite ville de Gütersloh en Westphalie orientale. Cette fondation est plus américaine que les Américains. […] Déjà en 1992, Reinhard Mohn s’efforça d’intégrer sa fondation dans les réseaux transatlantiques. […] Depuis lors, cette fondation fait de la politique et dans certains domaines, elle a transformé les politiciens élus en figurants.»

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Les altermondialistes sont les premiers à se prononcer en faveur d’une libre circulation des populations et d’une dissolution des identités et souverainetés nationales

    Ce qu’on appelle aujourd’hui « l’altermondialisme » s’est imposé au lendemain du premier Forum social mondial tenu en janvier 2001 à Porto Alegre. C’est un mouvement fondamentalement hétérogène, où l’on trouve aussi bien des marxistes, des sociaux-démocrates, des libertaires, des « postmodernistes », des « citoyens du monde », des éco-féministes, des rescapés de toutes les formes de gauchisme, ou tout simplement des casseurs. Ce qui est révélateur, c’est que la plupart de ces mouvances altermondialistes se sont prononcées contre l’idée même de « démondialisation ». Dans une tribune publiée le 6 juin 2011 surMediapart (« La démondialisation, un concept superficiel et simpliste »), plusieurs membres du conseil scientifique d’Attac se sont ainsi déclarés « inquiets de la fortune rencontrée par la démondialisation ». 
         Les antimondialistes d’hier se sont donc très vite mués en « altermondialistes », c’est-à-dire en partisans d’une « autre mondialisation ». Qu’ils en tiennent pour une « mondialisation alternative », une « mondialisation citoyenne », une « mondialisation plus humaine » ou encore une « mondialisation coopération » (Susan George), ils se sont de ce seul fait placés, dans leur grande majorité, dans une optique réformiste qui les condamne à ne pas voir le caractère systémique de la mondialisation. 
         Sur le plan économique, beaucoup croient ainsi possible d’en revenir à la régulation keynéso-fordiste et d’amender le capitalisme (par une taxe sur les transactions spéculatives, la suppression des paradis fiscaux, etc.), sans se soucier de le supprimer. Nostalgiques des « Trente Glorieuses », ils combattent la dictature des multinationales, mais ne remettent pas en cause la libre concurrence et le libre marché qui l’ont engendrée. Ils rêvent d’un capitalisme qui sera à nouveau régulé par l’État. Loin de mettre en cause la toute-puissance de l’économie, dont ils ne perçoivent pas l’essence, ils dénoncent la « mondialisation néolibérale », sans voir que cette expression n’est qu’un pléonasme. Comme l’essentiel de leur critique de l’économie libérale continue de s’inscrire dans le registre économique, ils ne remettent pas en cause la logique du marché, mais se bornent à prétendre en corriger les effets pervers a posteriori. Ils restent partisans du productivisme et du « développement ». Confondant régulièrement protectionnisme et autarcie, écluse et barrage, ils sont les premiers à se prononcer en faveur d’une libre circulation des populations et d’une dissolution des identités et souverainetés nationales. Ils militent, en d’autres termes, pour une « régulation politique » des marchés financiers, sans voir que la logique d’une telle régulation reste attachée au cadre de l’État national qu’ils entendent « dépasser ». 
    Alain de Benoist, Le Traité Transatlantique et autres menaces

  • Le fiasco absolu de la diplomatie française au Proche-Orient

    Depuis quatre ans, la France est à la pointe des pays qui appellent à un « changement de régime » en Syrie et se refusent à tout compromis avec le régime des mollahs iraniens, suspect de vouloir se doter de l’arme atomique afin de « rayer Israël de la carte ». Cela s’est traduit par une série de positions intraitables contre ces deux pays, dont il est temps d’évaluer aujourd’hui la pertinence, à la lumière des évolutions régionales et internationales les plus récentes.

    Retour sur quelques dates clés : le 23 novembre 2011, le gouvernement français est le second État à reconnaître les rebelles du Conseil national syrien comme seule instance représentative du peuple syrien ; le 28 mai 2012, il est le premier à expulser l’ambassadeur de Syrie en France, en réponse au massacre de Houla. Le 17 août 2012, à l’occasion d’une visite dans un camp de réfugiés à la frontière syro-turque, Laurent Fabius déclare qu’« el-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre » ; le 25 août 2013, suite à une attaque chimique de grande ampleur dans la banlieue de Damas, le même Fabius déclare : « Les indications sont totalement convergentes sur l’étendue du massacre et la responsabilité écrasante du régime » ; le 10 novembre 2013, le gouvernement français fait capoter un premier accord sur le nucléaire iranien, en posant à l’Iran des conditions inacceptables ; le 20 janvier 2014, le gouvernement français pèse encore de tout son poids pour s’opposer à la participation de l’Iran à la conférence de paix sur la Syrie dite de Genève 2.

    Or, à l’été 2015, nous sommes obligés de prendre acte de ce que la fameuse phrase de Mahmoud Ahmadinejad appelant à « rayer Israël de la carte » n’a jamais été prononcée, le Premier ministre iranien ayant évoqué tout au plus la nécessité d’un changement de régime. À ce jour, seuls sept pays ont reconnu le Conseil national syrien, et surtout pas les insurgés. Il est avéré que le massacre de Houla, le 25 mai 2012, était une opération sous faux drapeau perpétrée par des djihadistes ; que la frontière turque sert depuis mars 2011 de zone de transit d’armes pour les rebelles ; et de nombreux rapports pointent du doigt la responsabilité de la dissidence wahhabite dans l’attaque à l’arme chimique de la Ghouta le 21 août 2013.

    L’accord conclu le 14 juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien permet la levée progressive des sanctions et la reprise des relations commerciales avec la France… contrainte à un piteux rétropédalage dans l’espoir de recueillir, pour ses entreprises, quelques bribes d’un marché hier perdu. En conséquence, l’exclusion de l’Iran de pourparlers pour un règlement politique de la crise syrienne apparaît aujourd’hui comme impensable, surtout avec l’expansion de l’État islamique en Syrie et en Irak. Au demeurant, l’intransigeance de la France envers la Syrie et l’Iran contraste de façon choquante avec sa mansuétude envers les crimes contre l’humanité perpétrés périodiquement par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

    Force est donc de constater que la diplomatie française au Proche-Orient, ces quatre dernières années, mérite un zéro pointé. Non seulement Laurent Fabius & Cie se sont trompés sur toute la ligne, mais ils ont gravement décrédibilisé notre diplomatie en humiliant inutilement des interlocuteurs majeurs tels que l’Iran et en se faisant les promoteurs d’expéditions punitives en Libye puis en Syrie sur la base d’informations et de massacres manipulés.

    De telles « erreurs d’appréciation » dans un véritable État de droit eussent dû être sanctionnées par une Haute Cour de justice. Pourtant M. Fabius ne craint pas d’affronter le courroux de l’opinion publique en se rendant à Téhéran où il s’est rendu tristement célèbre par le scandale du sang contaminé (300 Iraniens en ont été victimes et jamais indemnisés), à l’époque où il était Premier ministre. Si, en France, tout le monde semble avoir oublié ce douloureux épisode, en Iran, la mémoire à ce sujet reste vive. Un passif qui, en principe, eût dû écarter définitivement Laurent Fabius de toute responsabilité de premier plan. Un bilan accablant largement confirmé par ses fonctions à la tête de la diplomatie française depuis mai 2012, quelles que soient les flatteries médiatiques dont on l’entoure assidûment.

    François Belliot,

    Sur Boulevard Voltaire

    http://la-dissidence.org/2015/08/08/le-fiasco-absolu-de-la-diplomatie-francaise-au-proche-orient/

  • À LA RENCONTRE DU NSM : UN ENTRETIEN AVEC JEFF SCHOEP

    Le NSM existe depuis 1974 sous le nom de « National Socialist American Workers Freedom Movement » et c’est en 1994 à l’âge de 21 ans que vous prenez la tête de ce mouvement qui était relativement minoritaire. Est-ce que vous pouvez me dire comment vous vous êtes retrouvé dans le national-socialisme ? 

    C’est vrai, et j’ai découvert le national-socialisme assez jeune à vrai dire, mais je n’arrivais pas à trouver de mouvement dans ma région. Donc à l’âge de 17 ans j’ai rejoint le NSAWFM, et quand je m’en suis senti capable, j’ai pris la direction du mouvement et changé le nom pour NSM, National Socialist Movement.

    Le 'Commander' Jeff Schoep

    Le ‘Commander’ Jeff Schoep

    George Lincoln Rockwell est le père du national-socialisme aux États-Unis. Il a réussi à fédérer la plupart des organisations d’extrême droite et a su brillamment reprendre les thèses du national-socialisme en les adaptant à la vision américaine. Vous êtes actuellement les héritiers de son combat. Pouvez-vous me dire quelques mots sur Rockwell ? Que représente-t-il pour vous ? Son assassinat (certains camarades parlent de complot) ?

    Le commandant Rockwell était le fondateur du mouvement national-socialiste américain d’après-guerre. Avant lui, il y avait le Bund germano-américain et aussi les Chemises d’argent [« Silver Shirts » de la Légion d’argent de l’Amérique, Silver Legion of America] de William Dudley Pelley. Nous honorons le commandant Rockwell et tout ce qu’il a fait pour le mouvement national-socialiste. L’homme qui l’a assassiné était John Patler, à ma connaissance ce dernier l’a fait pour une question de jalousie et il n’a pas été emprisonné longtemps. Il a été relâché rapidement et il s’est caché sous une fausse identité (FBI ?). S’il est encore en vie, il doit encore avoir un faux nom.

    Le NSM semble très dynamique depuis que vous avez pris le commandement. Plus de manifestations, de couvertures médiatiques, plus de membres, etc. Il y a eu également quelques reportages sur vous en France ! Combien de membres environ compte le NSM actuellement ? Quels sont vos objectifs ? Quels sont vos moyens de propagande ? Est-ce que participer à des élections est envisageable ? 

    Oui, nous avons la chance d’avoir une bonne équipe de militants nationaux-socialistes, qui sont très actifs, et nous sommes visibles dans les rues. Beaucoup d’Américains ont peur de descendre dans la rue, nous sommes tout le contraire et nous montrons que nous n’avons pas peur. Nous utilisons aussi internet par le biais de notre label NSM88records.com, et notre réseau social www.newsaxon.org qui est actuellement hors ligne, mais qui devrait revenir bientôt, peut-être quand cet entretien sera publié. Nous publions nos propres livres, nos jeux vidéo (Zog Nightmar I & II), etc. Nous faisons aussi des patrouilles à la frontière mexicaine dans des zones vraiment dangereuses où le gouvernement américain a déconseillé, par communiqués, de se rendre à cause des trafiquants de drogue du cartel et des opérations anti-drogue. Nous envoyons des militants du NSM dans ces zones pour essayer d’empêcher la drogue de passer la frontière et bloquer les migrants qui envahissent notre nation. Ce ne sont que quelques exemples de ce que fait le NSM. Nous faisons aussi des manifestations publiques, des marches d’hommage, des tractages, etc.

    Un rassemblement du NSM

    Un rassemblement du NSM

    Jeff Hall était un brillant membre du NSM qui avait réussi un coup de force médiatique en participant à des élections en 2010. Étrangement un an plus tard il est assassiné par son fils !? Qu’est-ce que vous pouvez me dire sur Jeff Hall ? Sur sa mort au final très suspecte alors qu’il commençait à être connu.

    Oui, Jeff Hall était un incroyable militant du NSM, et il a obtenu 30 % pendant des élections pour un poste d’administrateur public. Il a organisé de nombreuses manifestations pour le Parti et a toujours été très actif pour les patrouilles à la frontière. Il nous manque dans l’organisation. C’est un sujet difficile pour moi, car Jeff n’était pas uniquement un membre du NSM, mais aussi un véritable camarade et il restera toujours dans mon cœur. Sa mort, en effet, comporte une zone d’ombre, que personne ne peut expliquer et qui est inimaginable pour quelqu’un comme lui. Le mouvement national-socialiste américain a perdu un de ses plus prometteurs membres, et pour la famille de Jeff c’est une véritable tragédie.

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  • Moscou met en garde contre des frappes visant les forces syriennes

    De possibles frappes aériennes US en vue de protéger les forces d'opposition syrienne seraient lourdes de conséquences imprévisibles, estime le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    Le chef de la diplomatie russe s'est récemment entretenu avec son homologue américain John Kerry sur les projets de Washington d'apporter un soutien aérien aux combattants anti-EI en Syrie formés par des instructeurs militaires américains.

    "Nous avons évoqué l'initiative des Etats-Unis visant à protéger les personnes qu'ils avaient formées pour faire face à l'Etat islamique. Ils enverront ces gens en Syrie et leur fourniront un soutien aérien si l'EI tente de les repousser. Cependant, les Etats-Unis ont indiqué que si les forces gouvernementales affrontaient ces groupes armés ou les empêchaient sur le terrain, elles seraient également attaquées", a déclaré M.Lavrov.

    La semaine dernière, la Turquie a autorisé l'armée américaine à utiliser ses bases aériennes se trouvant près de la frontière syrienne pour effectuer des frappes contre l'EI en Syrie. Dimanche, les Etats-Unis ont déployé leurs six premiers avions chasseurs F16 Fighting Falcon sur la base turque d'Incirlik.

    La Turquie s'est résolument engagée dans la lutte contre les djihadistes après l'attentat suicide de Suruc, qui avait fait 32 morts et une centaine de blessés. Les forces armées turques ont effectué depuis lors plusieurs frappes aériennes visant des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, ainsi que des combattants de l'EI. Cependant, des observateurs affirment que les membres du PKK ont été beaucoup plus souvent attaqués par l'aviation turque que les djihadistes.

    Le chef du PKK Cemil Bayik a pour sa part accusé la Turquie de chercher à "protéger l'Etat islamique au moyen d'attaques contre les combattants kurdes".

    "Les Turcs affirment qu'ils combattent l'EI, mais dans les faits ils combattent le PKK", a déclaré M.Bayik dans une interview accordée à la BBC.

    Selon lui, le président turc Recep Tayyip Erdogan souhaite "endiguer l'avancée des Kurdes afin de poursuivre son chemin vers une +Turquie turque+".

    http://fr.sputniknews.com/international/20150810/1017447511.html

  • 910 Français ont rejoint l'Etat islamique en Syrie

    Lu dans Le Monde :

    E"Depuis le début du conflit, 910 Français ont été séduits par ce discours apocalyptique et ont rejoint la Syrie. Selon le dernier bilan du ministère de l’intérieur, fin juillet, 494 sont toujours sur place et 126 y ont perdu la vie : un djihadiste français sur sept est mort en Syrie.

    Pour l’essentiel, ces « martyrs » sont des hommes. Sur les 158 Françaises actuellement sur place, une seule aurait succombé des suites d’une maladie. Ce sont paradoxalement les mineurs qui payent le plus lourd tribu. Cinq des seize adolescents français partis combattre sont morts, soit près du tiers. On estime par ailleurs que plusieurs dizaines d’enfants français en bas âge, pour lesquels n’existe aucun chiffre officiel, ont été emmenés par leurs parents pour peupler le « Califat »."

    Et les Français qui ne sont pas morts en Syrie vont-ils pouvoir rentrer en France ?

    Michel Janva

  • Le déclin de l’Empire Américain (archive 2003)

    Si les Etats-Unis de Georges W. Bush sont si agressifs dans leurs relations internationales, ce n’est pas par conscience de leur hyperpuissance. C’est au contraire qu’ils se sentent en déclin. Telle est la thèse iconoclaste que défend le démographe et sociologue Emmanuel Todd dans “Après l’Empire”, son dernier livre décoiffant.

    Pas de parti-pris

    Alors que Georges W. Bush semble guetter le moindre prétexte pour attaquer l’Irak de Saddam Hussein, le monde ne cesse de s’inquiéter de « l’hyperpuissance » américaine et de sa politique extérieure unilatérale et belliqueuse. Emmanuel Todd entend montrer que le comportement actuel des Etats-Unis n’est pas celui d’une hyperpuissance qui, seule, dominerait le monde, mais bien au contraire celui d’un empire sur le déclin. Evitant aussi bien l’anti-américanisme que l’américanophilie, l’auteur cherche à dégager “un modèle explicatif satisfaisant” du comportement des USA. Pour cela, il fait appel à la démographie, mais aussi à l’économie, à l’anthropologie, à la géostratégie. Il parvient ainsi, au-delà de la seule vision de la perte de puissance des USA, à élaborer une grille d’analyse destinée à comprendre le monde contemporain dans sa globalité.

    Empire théâtral et narcissique

    Comme point de départ de sa réflexion, Emmanuel Todd dresse un certain nombre de constats, tous inquiétants pour la position et les intérêts des Etats-Unis.

    1/ Le monde tend vers la stabilisation et l’apaisement, grâce à une progression générale de l’alphabétisation et du contrôle des naissances. Phénomènes qui déboucheront à long terme sur la démocratisation des pays en voie de développement. Les crises régionales actuelles ne sont que des crises de transition vouées à s’éteindre. Le monde devient de plus en plus libre et civilisé, mais les USA ne peuvent plus se poser en défenseur de la liberté et de la civilisation face à un ennemi soviétique disparu.

    2/ Le monde commerce et produit. Mais les USA, avec leur déficit commercial chronique, la perte de leur avance technologique et leur obsession de la question pétrolière ne sont plus que les consommateurs des produits et de l’argent des autres.

    Les Etats-Unis présentent donc toutes les caractéristiques d’un empire incomplet et décadent, incapable de maintenir son leadership sur un monde qu’il ne comprend plus. Ses échanges sont déficitaires avec tous les grands pays industriels. Son système économique est devenu inefficace (pannes d’électricité en Californie), et corrompu (affaires type Enron). Son armée est trop petite et timorée pour soutenir de réelles ambitions stratégiques. L’universalisme du temps de la Guerre froide, cet « impérialisme positif », laisse place à l’intolérance envers les autres cultures, et en premier lieu envers le monde musulman. Il apparaît qu’économiquement, les américains sont de plus en plus dépendants d’un monde qui, politiquement et militairement, a de moins en moins besoin d’eux. Leur expansion devient dès lors “narcissique”.

    Les USA sont donc agressifs non pas par volonté de puissance, mais par conscience de leur décadence. Incapables d’adopter une stratégie claire et pragmatique, ils choisissent la facilité et le court-terme : ils entretiennent, par leur “empire théâtral”, l’illusion d’un monde dangereux. Ils harcèlent les faibles (Irak, Corée, Cuba), et provoquent les forts (Chine, Russie).

    Que l’Amérique redevienne elle-même

    Emmanuel Todd termine en expliquant comment les autres puissances, Russie, Japon et Europe, peuvent profiter du déclin de l’empire américain. Ces pays doivent se rapprocher pour contenir l’aggressivité américaine et créer un équilibre international au sein duquel les USA ne seront qu’une puissance parmi d’autres.
    Les USA ont conscience de leur déclassement dans un monde en gestation. Mais leurs réponses égoïstes et maladroites aggravent l’envie du monde de marcher sans eux.
    Au final, Emmanuel Todd estime que la planète a besoin d’une Amérique “redevenue elle-même : démocratique, libérale et productive”.

    Et si Emmanuel Todd avait raison

    Dans “Après l’Empire”, Todd soutient que les vieilles démocraties européennes et américaines sont en passe de devenir des oligarchies, un très petit nombre de “décideurs” concentrant l’essentiel du pouvoir économique, médiatique et politique entre leurs mains… Or Le dernier numéro de Courrier International (n°636 du 9 au 15 janvier) se fait l’écho d’un article de l’économiste Paul Krugman : “Main basse sur l’Amérique, comment les très riches ont floué les classes moyennes”, paru dans le New York Times Magazine. Krugman montre que l’accroissement des inégalités aux USA a profité à une petite élite économique, industrielle, juridique et fiancière, DEFENDUE PAR UNE PARTIE DES MEDIAS INFLUENTS, et comment ce creusement de la “fracture” a laminé les classes moyennes, terreau fertile des régimes démocratiques.

    Autre point positif pour la thèse de Todd : un passage non-négligeable du livre est consacré au scénario de politique-fiction d’un rapprochement de l’Europe avec la Russie dans le but de contrer l’influence des USA. Or, en ce début 2003, qui soutient la France dans sa rébellion onusienne contre les faucons de Washington ? La Russie, du bout des lèvres…

    D’ici à ce qu’une nouvelle “guerre froide” nous voit entrer dans le camp russe contre les Etats-Unis !

    Peter Covel, 10/02/2003

    Après l’empire – Essai sur la décomposition du système américain, d’Emmanuel Todd, Gallimard 2002, 18,50 euros.

    http://www.polemia.com/le-declin-de-lempire-americain/

  • Aurelio Peccei, premier résistant à la croissance

    Il fallait un lieu de réunion solennel. Ce fut l’Accademia Nazionale dei Lincei, la plus ancienne académie d’Europe, fondée à Rome en 1603. En français, l’Académie des lynx. Un nom qui prête à ses membres la capacité de voir juste et loin. L’endroit idéal, en somme, pour réfléchir à l’avenir du monde, comme le souhaite, en cette année 1968, le maître de cérémonie, Aurelio Peccei. L’industriel italien, patron d’Olivetti et cadre dirigeant de Fiat, n’est ni un diseur de bonne aventure ni un futurologue. Juste un humaniste inquiet des tourments de son époque : « Un grand désordre règne sous les cieux. Il faut faire une pause et réfléchir. »

    L’heure est à la course aux armements et à la contestation du modèle capitaliste. Cet ancien résistant, torturé dans les geôles fascistes, fête alors ses 60 ans (il mourra d’un cancer seize ans plus tard). Samedi 6 avril 1968 au matin, ils sont une vingtaine à s’asseoir autour de la longue table installée dans la Loggia di Galatea, la pièce la plus somptueuse de la Villa Farnesina, une demeure de la Renaissance acquise en 1944 par l’Académie des lynx. L’une des fresques murales a été peinte par Raphaël. Le décor de la Loggia est un enchantement. Aucune femme parmi les participants. Economistes, banquiers, statisticiens, hauts fonctionnaires, responsables politiques, les hôtes viennent de nombreux pays : Etats-Unis, Grande-Bretagne, Suisse, Belgique, Suède, Allemagne… Cinq Français ont fait le voyage, dont Bertrand de Jouvenel, fondateur de la revue Futuribles, et Jean Saint-Geours, inspecteur des finances et directeur général du Crédit lyonnais.

     

    Brainstorming de haut vol

    A l’ordre du jour, du brainstorming de haut vol. Le petit groupe est invité à réfléchir à « la création d’un système d’observation et de monitoring du monde ». Ambitieux. C’est un flop. Le dimanche midi, les protagonistes se séparent, incapables de parler le même langage. Quelques irréductibles, dont l’Ecossais Alexander King, directeur des affaires scientifiques à l’OCDE, acceptent néanmoins de poursuivre les discussions enflammées au domicile d’Aurelio Peccei. Le Club de Rome est né.

    Ni sponsor ni budget. Apolitique, transculturelle et indépendante, l’association se définit comme un centre de réflexion dont l’essence est de « lancer des idées, bonnes ou mauvaises, pour mieux appréhender les transitions profondes qui affectent l’humanité ». Quatre ans plus tard, en mars 1972, à l’initiative de ces penseurs distingués, paraît chez Universe Books, petit éditeur de New York, The Limits to Growth, littéralement « Les limites à la croissance », qui devient en français Halte à la croissance ?

    Le livre, une étude menée en dix-huit mois par une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) dirigée par le physicien américain Dennis Meadows, fait l’effet d’une bombe. Il devient un best-seller traduit en 36 langues et diffusé à 10 millions d’exemplaires. Un succès qui perdure. « Le rapport Meadows fascine toujours, se félicite Thomas Bout, directeur des éditions Rue de l’échiquier, qui ont publié en 2012 une version réactualisée des travaux du MIT. Nous sommes à près de 10 000 exemplaires vendus, un très bon résultat. La demande est forte à chaque rentrée universitaire. »

    Manifeste écologique avant l’heure

    1972 ? C’est encore les « trente glorieuses », avec un taux de croissance insolent de 5 % à 6 % dans les pays riches. La société de consommation bat son plein. Et voilà que le Club de Rome joue les défaitistes. Il rappelle en cent pages à peine que nous n’avons qu’une seule planète et que son exploitation forcenée peut conduire sur le long terme, si rien ne change, à un « effondrement » de notre société. Un manifeste écologique avant l’heure.

    Le MIT confronte quatre variables, toutes en forte croissance – la population, la production industrielle, la demande alimentaire, la pollution –, aux ressources naturelles finies de la Terre. Les chercheurs avancent une série de scénarios qui nous projettent jusqu’en 2100. Le message est clair : si les limites physiques de notre système sont franchies, ce sera la rupture avant la fin du XXIe siècle. Comme l’indique l’édition du 3 mars 1972 du Financial Times, les scientifiques du MIT « ne disent pas que le monde doit aller jusqu’au dérapage final catastrophique. Ils mettent en avant une série d’options pour nous aider à aller délibérément de la croissance vers l’équilibre avant que les forces naturelles ne s’en chargent de manière inévitablement bien plus désastreuse. Selon l’ordinateur, il est encore temps ».

    Les critiques fusent

    Rien n’y fait. Aurelio Peccei est traité d’oiseau de mauvais augure. Des scientifiques remettent en cause les hypothèses retenues, soulignent l’absurdité à considérer l’humanité comme une entité globale, alors que les disparités Est-Ouest ou Nord-Sud sont si saillantes. A droite et à gauche, les critiques fusent.

    En juin 1972, Raymond Barre, vice-président de la Commission européenne, convaincu « que le diagnostic apocalyptique du MIT est au moins partiellement faux », rejette les conclusions du rapport. « Il serait malvenu, argumente celui qui deviendra, en 1976, le premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing, de vouloir substituer des priorités nouvelles comme la préservation des ressources naturelles aux priorités anciennes – le plein-emploi et l’accroissement des revenus – et de plaider pour une diminution de la croissance en Europe. » Dans L’Humanité, Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français, estime que le rapport et son idée d’une nouvelle civilisation sont une « atteinte intolérable » à l’amélioration du sort des travailleurs.

    « Cela peut sembler incroyable aujourd’hui, mais, au début des années 1970, très peu de gens pensaient que nos modes de vie allaient conduire au réchauffement climatique, à la raréfaction des terres arables ou à la pénurie d’eau… », témoigne Jorgen Randers, 70 ans, professeur à l’Institut norvégien sur le climat et l’un des auteurs de l’étude du MIT. Gianfranco Bologna, 62 ans, directeur scientifique de WWF Italie, diplômé en ornithologie, était un proche d’Aurelio Peccei, un amoureux de la nature, membre de la Ligue pour la protection des oiseaux. « Beaucoup de personnes parlaient du rapport sans l’avoir lu, critiquant les notions de croissance zéro et de décroissance alors qu’elles n’y figuraient pas ! », s’énerve-t-il aujourd’hui.

    Des erreurs ? « Bien sûr il y en avait dans le modèle du MIT, mais est-ce si grave ? », s’interroge Jean-Luc Gaffard, professeur à Skema Business School, sixième école mondiale pour son programme en finance, selon le classement 2015 du Financial Times. « Le rapport soulevait une question déjà évoquée par Ricardo et Malthus – la limite finie de nos ressources –, mais derrière se posait la question de la définition du bien-être : est-ce bon d’avoir deux ou trois voitures ? De manger tous les jours de la viande ? »

    Professeur émérite de sciences économiques à l’université Lyon-II, Pierre Dockès est un spécialiste des grandes peurs. Au XVIIIe siècle, rappelle l’historien, les populations pensaient que le bois allait disparaître. Plus tard, elles se sont inquiétées du manque de charbon, puis du pétrole… « Tout cela a été démenti. Mais nous n’avons aucune preuve aujourd’hui que ce que prédit le Club de Rome le sera aussi. Quels miracles le progrès technologique pourra-t-il réaliser face au non-renouvellement des ressources ? Sans oublier la dimension climatique qui aggrave le tableau… »

    Tous ceux qui ont connu de près Aurelio Peccei ne supportent guère le malentendu né du rapport de 1972 qui fit du fondateur du Club de Rome un prophète du malheur. Ce 1er juillet 2015, rendez-vous est pris avec Anna Maria Pignocchi à l’Accademia dei Lincei, afin de raviver les souvenirs. Comme Aurelio Peccei, dont elle fut la fidèle secrétaire pendant plus de vingt ans, la vieille dame italienne, fille de diplomate, est polyglotte. Bientôt 80 ans, mais la jeunesse d’esprit d’une adolescente. « Aurelio Peccei, un pessimiste ? Un défaitiste ? Mais c’était l’inverse, il aimait la vie et les gens. Il avait foi en l’homme et en sa capacité de faire bouger les choses si cela était nécessaire », raconte-t-elle, la voix émue et toujours admirative.

    Le témoignage de Roberto Peccei, 73 ans, le fils cadet de la famille, astrophysicien à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), ne dit rien d’autre : « Mon père était un homme libre, un grand voyageur qui n’avait qu’une idée en tête : mettre son expérience au service des autres. Il pensait qu’il existait des solutions à tout, y compris aux défis mondiaux. »

    « Gentleman de la Renaissance »

    Aujourd’hui, le Club de Rome, orphelin de son fondateur, agite moins les idées. Certes, il compte plus de femmes (14 sur 56 membres à part entière) qu’à ses débuts. La première, Elisabeth Mann-Borgese, n’y fait son entrée qu’en 1973. La benjamine de l’écrivain Thomas Mann était une spécialiste des océans. Elle fut rejointe deux ans plus tard par Eleonora Barbieri Masini, grand nom de la sociologie en Italie, qui se souvient aujourd’hui, à 86 ans, de ce « gentleman de la Renaissance qu’était Aurelio Peccei ».

    Mais même si l’association helvétique publie toujours des rapports, elle ne crée plus l’événement. L’industriel italien et l’équipe du MIT avaient en effet réussi le prodige, comme le rappelle Jorgen Randers, « de modéliser le monde sur ordinateur ». Cette première mondiale fut un déclic. Il n’existait alors aucune base de données, hormis les photos aériennes des forces armées, susceptibles de rendre compte de l’état réel de la Terre. En juillet 1972, la NASA lançait le premier satellite d’observation et de monitoring de la Terre. Aurelio Peccei s’en était réjoui.

    Le Monde

    http://fortune.fdesouche.com/387687-aurelio-peccei-premier-resistant-la-croissance#more-387687

  • Ancien patron du renseignement militaire du pays du goulag levant: « créer et soutenir l’EIIL est une décision de Washington »…

    Qui eut encore être surpris par quoi qu’il puisse se passer ? Le système est au delà de toute rédemption ! Grand temps de faire passer tout cela à la trappe et pour les peuples de reprendre les commandes du bateau ivre…

    — Résistance 71 —

    D’après l’ancien patron du renseignement militaire des Etats-Unis les Etats-Unis ont pris la décision de créer l’EIIL/EI

    url de l’article original:

    http://www.presstv.ir/Detail/2015/08/08/423762/US-ISIL-Syria-terrorist-group

    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

    L’ancien patron du renseignement militaire américain, Michael Flynn de la DIA (Defense Inteliigence Agency) a dit que la montée du groupe terroriste de l’EIIL en Syrie a été une “décision sciemment prise” par Washington.

    Une étude interne de la DIA récemment publiée montre que Washington savait que les actions de “l’occident, des pays du Golfe et de la Turquie” en Syrie pouvait créer un groupe takfiri comme l’EIIL.

    Michael Flynn a décrit l´étude comme étant importante et a confirmé les conclusions.

    Dans un entretien avec la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, il a dit avoir étudié un mémo de la DIA en 2012 prédisant la soutien de l’occident à l’EIIL en Syrie, ajoutant que cela provenait d’un renseignement parfaitement clair.

    Quand le journaliste a demandé si l’administration avait plutôt détournée son regard de son analyse, Flynn a dit: “Je ne sais pas s’ils ont fait l’aveugle, je pense que ce fut une décision prise. Je pense que cela a été sciemment décidé.”

    Lorsqu’il lui fut demandé si cela représentait une décision volontaire de soutenir une lutte armée il a répondu: “Ce fut une décision sciemment prise que de faire ce qu’ils font.”
    Il a aussi dit qu’il avait contesté le soutien de militants étrangers en Syrie afin de mettre la pression sur Damas.

    Des observateurs disent que les Etats-Unis et leurs alliés ont aidé à créer et à entraîner les organisations terroristes afin qu’elles sèment le chaos dans les pays musulmans.

    Les militants de l’EIIL ont saisi de larges territoires en Syrie et en Irak. Ils ont perpétrés des crimes haineux contre toutes les communautés dans les deux pays arabes voisins.

    Ailleurs dans ses remarques, Flynn a admis que Washington était parfaitement au courant du chaos auquel l’Irak devrait faire face après son retrait de 2011.

    Les avions de combat américains ont mené des raids aériens contre l’EIIL en Irak depuis le début du mois d’Août 2014. Quelques pays occidentaux ont aussi participé à certains raids aériens en Irak.

    Depuis la fin Septembre 2014, les Etats-Unis et quelques-uns de leurs alliés arabes ont bombardé des positions de l’EIIL en Syrie sans aucune autorisation de Damas ni aucun mandat de l’ONU.

    Note de Résistance 71: Des témoignages de terrain confirment en fait que ces “raids contre l’EIIL” sont plus en fait des attaques pour soutenir les terroristes mercenaires de l’EIIL, surtout plus récemment dans les régions autonomes kurdes en Syrie et en Irak. En cela, les US, la Turquie et Israël agissent comme l’armée de l’air d’appui de l’EIIL/EI…

    https://resistance71.wordpress.com/