Le problème des banques centrales indépendantes du pouvoir politique, c’est qu’elles échappent à tout contrôle démocratique alors qu’elles ont de grands pouvoirs, y compris celui d’influencer les élections et de faire tomber les gouvernements. Ce que Donald Trump constate aujourd’hui à l’approche des élections législatives de mi-mandat, quand la Réserve fédérale augmente comme par hasard ses taux, vaut aussi pour la BCE dont le président Jean-Claude Trichet est accusé d’avoir activement collaboré à pousser le gouvernement de Berlusconi vers la sortie en 2011 et également pour d’autres banques centrales indépendantes et donc non soumises à un contrôle démocratique.
En ce qui concerne la Fed, Donald Trump est, comme dans d’autres domaines, le président qui brise les tabous, car ses prédécesseurs préféraient généralement se taire face aux décisions de la toute puissante banque centrale. Le 20 juillet, Trump s’est plaint en ces termes sur la chaîne CNBC de la hausse des intérêts décidée par la Réserve fédérale : « Je n’aime pas, avec tout le travail que nous faisons pour l’économie, voir ensuite les taux augmenter, je n’en suis pas content ». Le président américain ne va pas toutefois jusqu’à accuser directement la Fed de vouloir faire pencher les élections de mi-mandat en sa défaveur. Il ne faut d’ailleurs pas qu’il s’étonne puisqu’il a remplacé à la tête de la Fed les mondialistes du Council on Foreign Relations (CFR) par d’autres mondialistes du CFR.
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FED, BCE : les banques centrales ont un pouvoir politique en dehors de tout contrôle démocratique (rediffusion)
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Benalla fait le beau sur TF1, mais omet de mentionner qu’il pourrait être récidiviste
La prestation d’Alexandre Benalla, vendredi soir, au journal de 20 heures de TF1, nous a fait comprendre pourquoi Emmanuel Macron lui porte tant d’affection. Ce n’est pas le soudard casqué qui opérait, le 1er mai, place de la Contrescarpe, mais un jeune homme aux apparences soignées, éloquent et sûr de lui, débitant ses vérités. Il y a, en lui, quelque chose de son maître, un brin d’arrogance et d’ironie, l’autosatisfaction de l’avoir bien servi et, en même temps, le regret de l’avoir mis dans le pétrin. Manifestement, c’est, dans son domaine, un « premier de cordée ».
Il a dû bien préparer son entrevue, enregistrée dans la matinée. Pas la moindre hésitation, l’assurance de l’innocence, une bonne mémoire aussi, car il emploie les mêmes mots que son maître. Il corrobore en tous points la version de son ex-patron, auquel la presse et les politiciens cherchent méchamment des poux. À l’entendre, on lui donnerait le bon Dieu sans confession.
Benalla reconnaît que l’incident de la Contrescarpe est « une forme de trahison » (les termes utilisés par Macron), une « faute », « une grosse bêtise », mais ne considère pas avoir commis « d’actes répréhensibles » : il a eu simplement « une réaction de citoyen ». Trois CRS bien équipés n’arrivaient pas à maîtriser un homme : il est donc venu naturellement à leur aide. Le portable qui l’a filmé doit être de mauvaise foi : il nie avoir porté des coups, reconnaît quelques gestes « vigoureux », c’est tout ! Il a « mal vécu » sa sanction, qu’il a ressentie comme une « humiliation ».
On apprend aussi qu’il a obtenu, le plus légalement du monde, une arme qu’il ne portait que pour les déplacements privés du Président, que c’est un officier de la préfecture qui l’a invité à être « observateur » ce jour-là et qu’il a « répondu favorablement » à cette aimable invitation. De même, pour les images de vidéosurveillance montrant des manifestants jeter des objets contre les CRS, c’est un officier de police qui lui en a parlé : il n’a pas osé les refuser, d’autant plus qu’il était concerné. « Je ne demande pas à ce qu’on me la fournisse, mais je ne dis pas non. » Reprenant les mots de son avocat, il trouve « injuste » qu’on ait voulu atteindre le président de la République à travers lui, que « c’est une affaire d’été », pas « une affaire d’État ».
Il a réponse à tout, n’est jamais dans l’embarras. Comment ne pas penser qu’il est innocent ? Il a fait son devoir et devrait être montré comme un exemple de civisme. Malheureusement, Libérationa diffusé, avant le journal de 20 heures, la vidéo d’un autre acte de bravoure qui s’est produit, le 1er mai, trois heures avant l’épisode de la Contrescarpe : on y voit Alexandre Benalla, Vincent Crase et un major de police, censé les encadrer, procéder à des interpellations, trois heures avant, au Jardin des plantes. Curieusement, la scène filmée sur le portable d’une jeune femme a été effacée (avait-on quelque chose à cacher ?), mais on a pu la récupérer sur la carte-mémoire.
On ne sait pas encore si cette nouvelle révélation va relancer l’enquête. En tout cas, elle relance les interrogations sur le pauvre Benalla qui, apparemment, n’en était pas à ses premiers travaux pratiques. Serait-ce un récidiviste ? Cette vidéo n’étant pas encore publique au moment de l’enregistrement de l’émission, notre héros ne l’a pas évoquée dans son entretien. Il continue d’avoir une haute idée de lui-même. Il estime qu’Emmanuel Macron n’a pas eu tort de l’engager : « J’ai été dévoué, je n’ai jamais compté mes heures », précise-t-il. C’est sans doute vrai : il fait le portrait d’un homme de main ou d’un larbin de qualité. On n’est jamais si bien évalué que par soi-même !
Philippe Kerlouan
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Aquarius, LifeLine, etc. : Qui & quoi derrière le (juteux) business des ONG ?
On n’en sort pas. Les mêmes causes produisant les mêmes effets : les vice-passeurs (sic) de l’Aquarius ont vite été remplacés par ceux du LifeLine, dans la folle passion que leur portent des media plus caniveau que d’investigation & soucieux de nous vendre leur soupe indigeste sur les migrants (sic). Sur ces entrefaites, le très vilain (si, si) Salvini s’est envolé pour la Libye afin de s’entretenir avec les premiers concernés : ces Libyens dont les frontière & le sol sont violés de manière continue par de si gentils (si, si) migrants, tous fort dépourvus en papiers d’identités – mais, dans la vie, faut savoir faire des choix – fort bien équipés en portables de marque. Comme quoi…
« Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dit que la Commission européenne veillera à ce que le prochain gouvernement italien respecte les droits des Africains en Italie. Juncker, bois un peu moins ! (…).. L’Italie doit respecter ses propres lois. Quels sont les droits que nous devrions respecter ? Ceux des personnes qui entrent en Italie sans respecter nos lois ? En Italie on n’entre pas illégalement. Si tu entres illégalement tu dois être rapatrié ».
Giorgia Meloni, présidente de Fratelli d’Italia (FdI).| Q. En ouverture, que vous inspire ce débat qui fait rage, outre-Atlantique, sur la question de ces migrants mineurs séparés de leurs famille ?
Jacques Borde. En fait, en toute franchise, peu des choses en fait, tant ce débat me semble artificiel et biaisé.
D’abord, comme l’a dit, Jon Miller, « Si vous ne voulez pas que les familles soient séparées, sécurisez la frontière pour que les immigrants illégaux n’aient pas à être capturés par la patrouille des frontières et séparés de leur famille ».
Ensuite, séparer des enfants de leurs parents a toujours été la règle commune dans tous les pays démocratiques du monde, lorsque ces parents s’avèrent :
1- ne pas respecter la loi.
2- mettent en danger leur progéniture.Strictement, ce que font les migrants (sic) qui se font prendre en tentant de franchir illégalement les frontières des États-Unis.
En fait, dans bien des cas, cette séparation est aussi la meilleure protection qui sépare nombre de ces enfants d’abus et de maltraitances.
Dois-je comprendre que certains parmi nos bien-pensants, préfèrent voir cette progéniture finir entre les mains de passeurs, vice-passeurs et criminels en tous genres ? Dont on sait que leurs réseaux prélèvent leur part de chair fraîche sur ces enfants perdus.
| Q. Que pensez-vous du débat sur la corruption qu’a évoqué Nicolas Dupont-Aignan pris à partie sur les questions migratoires chez Ruquier ?
Jacques Borde. Je le réfute ! Mais en donnant raison à Nicolas Dupont-Aignan, toutefois. Il a raison, « Les États Africains sont indépendants depuis 1960. C’est aussi aux Africains de se prendre en main, de gérer leur pays, ce n’est pas de ma faute s’il y a de la corruption en Afrique ».
Surtout avec les montagnes de richesses sur lesquelles ils sont assis, pourrait-on ajouter. Pour le reste, en quoi la corruption serait, par elle-même, une excuse à quoi que ce soit ?
Prenez la Corée du Sud, par exemple. Nettement moins de richesses dans leur sous-sol et, désolé, de le rappeler, une corruption qui éclabousse sa classe dirigeante avec une régularité de métronome. Cela a-t-il – en sus de l’occupation japonaise et de la Guerre de Corée, pas vraiment des temps cool ou folichons – empêché ce pays de connaître un miracle économique ?
Colonisation et corruption sont les deux tarte-à-la-crème des intelligentsia de gôôôche pour excuser un état des lieux qui n’a que peu à voir avec les méchants hommes blancs que nous sommes mais beaucoup avec l’incurie,l’incompétencechronique et la malhonnêteté endémique d’élites locales qui, en 60 ans, ont appris à plonger leurs mains dans le pot de confiture sans que nous leurs montrions comment faire.
| Q. Venons-en au sujet du jour : quid de la nouvelle affaire ? Celle du LifeLine, je veux dire…
Jacques Borde. Oh, ça tient en quelques mots : bis repetita du cinoche indécent de l’Aquarius…
| Q. Parce que pour vous c’est du cinéma ?
Jacques Borde. Vous avez raison, en fait. Excusez la modération de mes propos ! C’est plus du propaganda Staffel comme disait Goebbels1. Ou de la Psy op, pour reprendre le vocabulaire des Renseignements. Tout ce que vous voudrez sauf de l’humanitaire.
Comme l’a souligné (décidément, je ne cite que des infréquentables ! La lèpre sans doute?) Marine Le Pen, « Il faut ramener les migrants du LifeLine à leur port de départ. Arrêtons d’inciter les passeurs, qui font de la traite d’êtres humains ! Pourquoi ces clandestins devraient-ils être amenés en Europe ? Pourquoi pas en Tunisie ? Pourquoi pas en Algérie ? Il y a une volonté idéologique d’imposer à l’Europe la charge d’accueillir une partie ingérable de la misère du monde ».
| Q. Lourdes accusations ?
Jacques Borde. Oui. Mais étayée, semble-t-il, par l’aveu via France-24 d’une membre de l’ONG en cause, qui, interrogée par la chaîne, a confirmé leur refus de l’offre des Gardes-côtes libyens de reconduire les migrants (sic) au port le plus proche. De facto comme de jure, comme l’a relevé, Me. Philippe Chansay-Wilmotte2, « … il ne s’agit pas de sauvetage conforme au droit maritime, mais d’une activité de passeurs ».
Donc bien d’une activité criminelle organisée ! C’est, rappelons-le, la ligne de conduite systématique de toute cette flottille de navires-corsaires du Takfir qui grouillent en Méditerranée pour se repaître du trafic d’êtres humains qui, arrêtons de prendre des vessies pour des lanternes, est leur véritable raison d’exister. Leur fond de commerce.
| Q. Mais pourquoi ce refus ?
Jacques Borde. Parce que ces « ports les plus proches » (sic) sont généralement situés du mauvais côté (sic) de la Méditerranée : Tunisie, Égypte. Sans parler de la Libye qui s’est dotée d’immenses facilités portuaires liées à l’activité des hydrocarbures.
Prétendre, comme le font nos fourriers navalisés d’Al-Dawla al-Islāmiyya fi al-Irāq wa al-Chām (ISIS/DA’ECH)3 et consorts, qu’il n’y a pas possibilité de relâche à proximité des points où ces membres à part entière du crime organisé immigrationnisteprélèvent leurs stocks de chair fraîche c’est tout simplement du foutage de g… !
D’où, probablement, la raison de ce dernier avertissement de Matteo Salvini à ceux qui se prétendent des ONG internationales (sic)…
| Q. De quoi parlez-vous ?
Jacques Borde. Simplement ceci, hier (25juin 2018) le vice-président du Conseil & ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini4, a sommés tout ce petit monde de se tenir à l’écart des opérations de secours en Méditerranée et de laisser les Gardes-côtes libyens se charger de cette tâche.
« Laissez les autorités libyennes faire leur travail de secours, de récupération et de rapatriement [des migrants] vers leur pays, comme elles l’ont fait depuis quelque temps, sans que les navires des ONG avides les gênent ou causent des troubles », a solennellement averti Salvini. Et de leur rappeler que « Les ports italiens sont et seront fermés à ceux qui aident les trafiquants d’êtres humains ».
Plus tard, dans la soirée, Salvini a exprimé sur Twitter ses « remerciements chaleureux aux autorités et aux Gardes-côtes libyens ». « Aujourd’hui », a-t-il rappelé, « ils ont sauvé et ramené en Libye 820 migrants, rendant inutile le “travail” des trafiquants et évitant des interventions erronées de navires d’ONG ».
Plus tôt, l’ONG espagnole Proactiva Open Arms avait indiqué que l’Italie avait refusé l’aide de son navire pour secourir un millier de migrants au large de la Libye, Rome affirmant, selon elle, que les Gardes-côtes libyens s’en chargeraient bien mieux qu’eux.
| Q. Donc, vous continuez à dire que ces ONG n’ont rien à faire en Méditerranée ?
Jacques Borde. Oui. Il suffit d’ailleurs de relever ce que nous disent leurs (ir)responsables.
Ainsi, se plaignant de l’attitude des autorités italiennes qui « nous ont dit qu’à ce moment-là elles n’avaient pas besoin de nous ». Et « affirmé que l’opération de secours était coordonnée par les Gardes-côtes libyens », une porte-parole de Proactiva Open Arms justement, Laura Lanuza, a mangé le morceau, soulignant que « si la coordination des secours revient aux gardes-côtes libyens, toutes ces personnes seront renvoyées immédiatement en Libye ».
Pourquoi, empêcher les Gardes-côtes libyens de faire leur travail ?
Preuve encore que le véritable but de ces entités controversées, et à l’opacité bien entretenue, n’est pas simplement de sauver qui que ce soit, mais bien de collaborer activement avec tous ceux qui ont fait profession d’organiser le trafic humain d’une rive à l’autre de la Méditerranée.
Quel rapport avec le sauvetage en mer et ce qui, ô hasard, revient à fournir une main d’œuvre sous-payée, à l’économie latifundiaire espagnole si peu en accord avec les droits sociaux des travailleurs ?
Asinus, asinum fricat, disaient les Ancien Romains. Il est plus que temps que les justices des pays riverains et, qui sait l’internationale, se penchent sur les activités de tous ces sauveteurs (sic) en eaux troubles.
| Q. Mais, en attendant, il faut bien du concret pour résoudre ce chaos ?
Jacques Borde. Orchestré par qui ? Au profit de qui ? Pourriez-vous ajouter.
Pour le reste, vous avez tout à fait raison. C’est d’ailleurs pour cela que Matteo Salvini s’est envolé, lundi matin, pour la Libye pour rencontrer les autorités du pays.
« Mission Libye, on part ! », a-t-il écrit, en postant un selfie à bord de l’avion militaire emprunté pour se rendre en Libye.
Une attitude qui rejoint celle du vice-Premier ministre libyen, Ahmed Miitig, qui a souligné combien « La collaboration entre l’Italie et la Libye est décisive (…) Les trafiquants qui font venir les migrants en Italie sont pour nous des bandes criminelles dangereuses, qui ne permettent pas à la Libye de faire des pas en avant en direction d’une difficile normalisation (…). Nous devons arrêter ce trafic aux frontières méridionales de la Libye et toute l’Europe doit penser aux mesures structurelles à prendre dans les pays africains pour stopper les migrants »5.
Et d’appeler les Européens que nous sommes à accorder leurs violons. Comment ne pas être d’accord avec des propos aussi raisonnables.
Les choses avancent. Et, plus grâce à Rome qu’à Paris, encore une fois.
Notes
1 Joseph Goebbels, homme clé du IIIe Reich. À la tête du Reichsministerium für Volksaufklärung und Propaganda (RMVP, ou tout simplement Propagandaministerium). Soit, en français, ministère du Reich à l’Éducation du peuple & à la Propagande.
2 Notamment président du VLC.
3 Ou ÉIIL pour Émirat islamique en Irak & au Levant.
4 Par ailleurs, vice-président du groupe Europe des nations & des libertés.
5 La Repubblica (25 juin 2018).https://voxnr.com/49533/aquarius-lifeline-etc-qui-quoi-derriere-le-juteux-business-des-ong
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Démocratie parlementaire contre dictature des juges : soutenus par Bruxelles, certains juges en Pologne refusent d’obéir aux lois votées par le Parlement !
Mardi, le Sénat polonais adoptait en dernière lecture plusieurs amendements aux lois de réforme de l’institution judiciaire. La particularité de ces amendements, c’était qu’ils étaient une réponse du parlement de la République de Pologne à la révolte d’une partie des juges, soutenus par Bruxelles, contre les réformes votées par le Parlement. Le principal amendement visait à contrer l’obstruction annoncée par plusieurs juges et deux associations de magistrats pour empêcher la nomination d’un nouveau président de la Cour suprême, qui est en Pologne l’instance judiciaire supérieure en matière civile et pénale, ainsi que pour le droit du travail et les tribunaux militaires. A-t-on affaire à un sursaut de la dictature des juges contre la démocratie parlementaire ?
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L’État et le monopole de la vérité
Par Philippe Ménard
Vérité, que de mensonges et de falsifications on commet en ton nom !
Telford, Cologne, Calais, Merkel, Toubon… On pourrait facilement aligner et allonger la litanie sans fin des lieux et des gens : les lieux où rien ne se passait, les gens qui nous assuraient que rien ne se passait. Il est assez ironique que dans un XXIe siècle bien entamé, où coulent à flot le lait de l’information et le miel du commentaire, les Français fassent si peu confiance aux hommes politiques et aux médias. À la question « Avez-vous très confiance, plutôt confiance, plutôt pas confiance ou pas confiance du tout dans chacune des organisations suivantes… ? », rituellement posée par le Cevipof chaque année depuis 9 ans, la réponse est sans appel : les politiques ne recueillent que 9% de confiance (14% en 2009), les médias 24% (stable depuis trois ans).
Il faut dire que médiatiques et politiques ne désarment pas non plus : année après année, les Français sont avertis sévèrement qu’ils se trompent, qu’ils voient mal¹, qu’ils pensent mal, qu’ils jugent mal, qu’ils comprennent mal, qu’ils se referment, qu’ils sont haineux, voire lépreux. On les assure que leurs sens les trompent et on tente en vain de leur faire saisir les beautés et les justesses d’un discours qui veut qu’un terroriste s’affirmant bon musulman n’ait rien à voir, précisément, avec l’islam, qu’un immigrant visiblement célibataire et sans diplôme est, pourtant, un réfugié politique d’un haut niveau de formation, bref que tout va bien et même mieux, et que si dans toute l’Europe, de l’Italie à la Suède et de l’Angleterre à la Pologne, les « populistes » emmagasinent contre l’Union Européenne victoire sur victoire, c’est, assurément, qu’ils veulent « plus d’Europe ».
Le divorce est si complet que la solution trouvée a le mérite de la simplicité : délégitimer, ostraciser, criminaliser quiconque ne dit pas la parole officielle. L’ambassadeur de France en Hongrie considère, dans une note interne, que le président hongrois pourrait avoir raison ? Il est renvoyé, Macron ayant pourtant déclaré : « Est-ce qu’il appartient à l’autorité de révoquer une ambassadeur parce qu’il dit ce qu’il pense ? Je ne crois pas, ou alors nous créerions un délit d’opinion dans la fonction publique » (Valeurs Actuelles). À défaut de le créer, il existe – et il existe surtout ailleurs, les contrevenants se voyant attaquer sur plusieurs fronts simultanément. Primo, la justice les poursuit, de manière absurde, Nicolas Dupont-Aignan se retrouvant au tribunal pour avoir parlé d’« invasion migratoire » quand le ministre Collomb, qui parle de « submersion migratoire », n’est pas inquiété. Secundo, les citoyens activistes dénoncent avec ivresse tous les déviants : chaque média a mis en place les outils pour que cette génération plaintive puisse récriminer et le CSA est submergé de signalements pour n’importe quelle sottise, y compris une déclaration de l’acteur crétin Jean-Claude Van Damme… Tertio, enfin, les plateformes sociales (YouTube, Twitter, Facebook) s’arrogent le droit de censurer, depuis la suspension temporaire d’un individu jusqu’à la suppression du ou des comptes des organisations jugées non conformes.
Cette justice privée est sans doute légale mais il est fascinant de noter qu’elle s’exerce dans un sens précis – ce ne sont pas tous les prétendus discours de haine ² qui sont sanctionnés –, d’une part, et qu’elle rencontre l’adhésion des pouvoirs publics, d’autre part : quand Facebook a fermé la page de Génération Identitaire, Frédéric Potier, préfet délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, s’est réjoui. L’État « ubérise » la justice, avec une quasi délégation de service public : les entreprises perçoivent l’impôt, les Gafa font taire les opposants. À défaut qu’ils soient rapidement condamnés, ils deviennent inaudibles. Ainsi veut-on faire taire TV Libertés.
La description du réel est devenue un enjeu politique. Les faits n’existent plus en tant que tels ; chaque action est grosse de tous les symboles qu’on y attache et menace d’accoucher d’une catastrophe. Il est donc légitime, dans la pensée des prescripteurs officiels, politiques et médiatiques, de ne diffuser et distiller que ce qui n’engendre que le bon et le juste. Comme le relate l’Ojim ³, la presse française a tu obstinément les quelques crimes commis par des immigrants en Allemagne – leur conférant par là-même une dimension exemplaire qu’ils n’ont pas – pour « ne pas faire le jeu » de ceux qui « instrumentalisent » les immigrants. Il est d’ailleurs tout aussi légitime, pour ces prescripteurs, de nier le réel malgré tout diffusé ⁴. La presse dominante s’est donnée comme mission de prescrire le réel et non plus de le décrire, de même que le ministre de la culture entend donner aux médias d’État le rôle de rééduquer les Français. C’est une coalition de fait, qui informe au sens fort du terme, qui forme les perceptions, qui impose une forme à la réflexion. Les mots bannis, les faits écartés, les commentaires interdits, les personnes discréditées, tous les moyens sont bons pour emporter l’adhésion d’un peuple incrédule. La coalition lui réclame impérieusement sa confiance : elle n’a droit qu’à sa défiance grandissante à proportion qu’on lui interdit de s’étonner.
1. BHL, sur Europe 1, le 24 juin : « Il n’y a pas de crise des migrants. Le solde migratoire, comme disent les démographes ou les économistes, est nul. C’est-à-dire que la balance entre les gens qui quittent l’Europe et les gens qui y rentrent est à peu près à zéro ». Pour une réponse argumentée à cette affirmation, voir le blog de la démographe Michèle Tribalat : www.micheletribalat.fr/440146529
2. « Nous n’autorisons pas les discours incitant à la haine sur Facebook, parce que ces discours créent une atmosphère d’intimidation et d’exclusion, et peuvent aboutir à des violences dans le monde réel. » Déclaration de Facebook au moment de la suppression de la page de Génération Identitaire, alors même que les pages antifas ou celle de la Ligue de défense noire africaine sont toujours ouvertes…
4. « De la même manière, quand un homme comme Jacques Toubon joue avec les chiffres et les définitions pour laisser croire que l’immigration massive n’a pas eu lieu en France depuis 40 ans, comme on l’a vu récemment, il s’engage dans un travail de falsification de la réalité qui pousse le commun des mortels à croire que les autorités cherchent moins aujourd’hui à agir sur le réel qu’à le dissimuler. » Mathieu Bock-Côté, dans Le Figaro. Jacques Toubon avait déclaré au JDD, le 23 juin : « Partout la peur, l’idée de submersion – fausse, le solde migratoire en France est nul sur la période des trente dernières années – guident les opinions et les choix politiques. » Pour ce qui est de la France, voir l’article du Figaro « Les chiffres de l’immigration en France » à partir des statistiques éclairantes de l’INSEE.
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Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche
Dans notre article du 23 avril 2018, Polémia a insisté sur le pacte mondial pour les migrations qui aura été une des grandes affaires de l’ONU et de l’OIM (Organisation Mondiale pour les Migrations) en 2018 et sur les dangers qu’il représente pour la souveraineté de notre politique d’immigration face au raz de marée humain annoncé.
Ce pacte a été entériné le 13 juillet dernier par 192 pays, les Etats Unis ayant refusé de se joindre au concert international, et sera signé en décembre à Marrakech.
Il convient de souligner que la Hongrie, en se retirant de ce pacte le 18 juillet, s’est mise courageusement et une fois de plus, en état de dissidence envers l’immigrationnisme globalisé après avoir décidé d’être à la pointe de la Résistance en Europe.2018 doit être l’année du pacte mondial et Onusien pour les migrations
Initiée par les Etats-Unis et l’ONU en 2016, l’idée de ce pacte a été relayée par un battage médiatique mondial particulièrement intrusif et les déclarations du directeur général de l’OIM et surtout celles du secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, qui fut premier ministre socialiste du Portugal et haut-commissaire des réfugiés des Nations Unies de 2005 à 2015.
Antonio Gutteres, par ses propos, a balisé le programme de ses nouvelles fonctions :
- « Bâtir des frontières sensibles au besoin de protection des personnes », en réalité les ouvrir bien large.
- « Partager le fardeau » de la crise migratoire.
- « Développer des opportunités d’immigration légale, seule façon de lutter contre les réseaux criminels ».
En septembre 2016, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrantset ouvert la voie à des négociations intergouvernementales visant l’adoption de deux nouveaux traités mondiaux en 2018 : le Pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial pour des « migrations sûres, ordonnées et régulières ».
Un document préparatoire de ce pacte a été rendu public au début du mois de février 2018.
L’actualité du pacte
Au terme du sixième et dernier round des négociations intergouvernementales, l’ONU a décidé le 13 juillet dernier du texte du pacte mondial sur la migration qui doit être formellement adopté à Marrakech les 10 et 11 décembre prochain. Ce sont au total 192 membres des Nations unies qui ont entériné cette idée d’un « pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulée ».
C’est donc une étape importante qui vient d’être franchie sans qu’elle attire plus que cela l’attention et l’intérêt dans notre pays.
La portée du pacte
Ce document contient 23 objectifs conformes à l’idéologie immigrationniste, visant à ce que les migrants, qui « recherchent une vie meilleure ou fuient la violence et la pauvreté, puissent le faire de manière sûre, prévisible et ordonnée » et débouchant sur des mesures concrètes comme des voies sûres et légales de migration, l’accès à des documents d’identité pour tous les migrants, l’accès à une assistance légale, la fin des visas de travail qui lient la personne migrante à un seul employeur etc…
Le pacte part du postulat qu’aucun pays ne peut faire face seul à la migration et met en avant la nécessité d’une « approche globale pour optimiser les avantages de la migration ». C’est pourquoi, pour ses inspirateurs, celui-ci offre à la communauté internationale une occasion rare d’apporter une contribution déterminante à la gouvernance mondiale des migrations et de la doter d’une approche inédite de cette gouvernance.
Certes, au-delà des propos diplomatiques convenus et des slogans humanitaires, la plupart des Etats apparaissent prudents, soucieux de préserver leur souveraineté et opposés à l’instauration d’un « droit de migrer ». A ce titre le document entériné le 13 juillet n’est pas légalement contraignant et est présenté comme une première plateforme de gestion du phénomène international des migrations a déclaré le porte-parole du président de l’assemblée générale de l’ONU, Miroslav Lajcàk.
Il n’en demeure pas moins que certainement pas en 2018 mais à moyen terme, il est à craindre que ce soit ce fameux « droit de migrer » qui soit instauré au travers de l’évolution politique et diplomatique d’un Pacte devenu un document juridiquement contraignant sous la pression de l’oligarchie mondialiste. La stratégie de celle-ci vise notamment à lier les Etats souverains par des liens constitués par des traités internationaux dont il est très difficile de se défaire comme nous le constatons en Europe.
Les défections : les Etats Unis en 2017 et la Hongrie en 2018
Comme indiqué ci-dessus ce sont 192 Etats membres des Nations unies, dont la France bien entendu, qui ont entériné le pacte mondial. Les deux cofacilitateurs, l’ambassadeur suisse Jurg Lauber et le Mexicain Juan Camacho ont vanté un effort de coopération historique. Ils ont souligné que l’Union européenne, habituellement divisée sur cette thématique, a parlé « d’une seule voix durant les négociations ». C’est même, selon un participant, l’Autriche qui a pris la parole au nom des membres de l’UE alors que Vienne tente de renégocier toutes les règles du droit d’asile européen.
Cette belle unanimité doit être relativisée.
Les États-Unis ont annoncé, fin 2017, qu’ils se retiraient de l’élaboration de ce pacte en raison la nouvelle politique d’immigration de Donald Trump. Cela a été indiscutablement un coup dur pour l’aboutissement du texte mais c’était le seul, même s’il était de poids.La Hongrie, quant à elle, s’est retirée du pacte mondial sur les migrations approuvé à l’ONU. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré le 18 juillet à Budapest que le pacte mondial sur les migrations, approuvé à l’ONU, était « dangereux pour le monde et la Hongrie », car il inciterait des millions de personnes à prendre la route. Il a ajouté que la Hongrie ne croyait pas au caractère non contraignant du document et redoutait que l’accord puisse à terme forcer les gouvernements à ouvrir leurs frontières aux migrants.
En définitive, le pacte mondial sur les migrations avance d’un bon pas, suit ponctuellement son calendrier et sera plus que probablement signé en décembre 2018.
Certes, il n’est pas juridiquement contraignant. Nous ne saurions cependant trop insister sur le péril mortel qu’il représente pour les pays occidentaux, et pour la France en particulier, le jour où il le deviendra insensiblement selon la méthode Jean Monet, grâce à des clauses discrètes de traités internationaux et des artifices juridiques.
Et une fois de plus, la Hongrie, en se retirant de ce pacte le 18 juillet, en refusant de se soumettre s’est mise courageusement en état de dissidence envers l’immigrationnisme globalisé après avoir décidé d’être à la pointe de la Résistance en Europe.
André Posokhow 28/07/2018
Source : Correspondance Polémia
Crédit photo : Migrants marchant vers la frontière hongroise – Freedom House [Domaine public] via Flickr
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Extorsion : le gouvernement compte encore augmenter le prix du carburant !
C’est aux lecteurs du journal Var-mation que le ministre de l’action et des comptes publics s’est livré, le jeudi 19 juillet. À la question « Les taxes de carburants vont-elles diminuer pour favoriser le pouvoir d’achat ? » , il s’est exclamé « Non ! Au contraire, on va les augmenter car le diesel est une des premières causes de mortalité dans les villes » . Il précise que les enfants peuvent contracter de l’asthme ou des cancers et que des dizaines de milliers de morts sont causés par le diesel chaque année.
L’objectif est donc une économie décarbonisée, une « logique contre intuitive » selon le ministre. « Pendant des années on a fait acheter du diesel mais aujourd’hui nous devons passer à une transition énergétique plus écologique. » ajoute-t-il, avant d’évoquer la prime de conversion. Il qualifie cette initiative de « grand succès » et confirme que ceux qui passent à l’électrique réalisent de grandes économies.
Source : Var Matin
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VERS LA BANALISATION DES TRANSGENRES
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Nos ONG sont-elles (entre autres) la composante navale de DA’ECH ? [3]
Aquarius ou Cheval de Troie ? Deux thèses, désormais, s’affrontent quant à la nature de cet essaim (1) de navires qu’entretiennent (comment, à quelles fins & avec quel argent ? Autant de questions sans réponse à ce jour) des ONG plus douteuses les unes que les autres. Las, Rome – Di Maio & Salvini regnante – a décidé de siffler la fin de cette récréation où s’engraissaient, passeurs, vice-passeurs & corsaires (sic) de ISIS/DA’ECH, dans un indécent ballet rappelant ce que que furent la traite & la piraterie barbaresque qui, alors, ravageaient notre versant de la Méditerranée. Autre rappel historique qu’il nous semble opportun de faire : en ces temps de troubles & de fureur, c’est à côté du Turc que se tint la France lors de la Bataille de Lépante. Épisode 3.
| Q. Bon : autre point en cette affaire plutôt complexe : Si vous faites un lien entre le terrorisme, ses proxies & les flux migratoires, quid, alors, de ce que d’aucuns appellent l’Islam modéré ?
Jacques Borde. Au-delà de dire que je suis de moins en moins réceptif à ce concept d’Islam modéré, une fois passée la Méditerranée, ça n’est pas moi qui a posé ce lien entre les flux migratoires et la terreur takfirî, mais Al-Dawla al-Islāmiyya fi al-Irāq wa al-Chām (ISIS/DA’ECH) (2) et consorts, lorsqu’ils affirment se servir de ces flux pour infiltrer leurs 5e colonnes sur nos sols.
| Q. Vous êtes dur pour tous ceux qui, au Levant, combattent le terrorisme ?
Jacques Borde. Nous nous sommes mal compris. Loin de moi l’idée de minimiser les immenses sacrifices auxquels consentent Libanais, Irakiens et Syriens face à la terreur takfirî. C’est de notre côté de la Méditerranée que le doute m’assaille.
Alors que le takfirîsme demeure, démographiquement parlant, minoritaire au Levant ou seules ses milices et l’aide attentionnée de l’Occident et du Golfe lui ont permis de percer – et nous parlons là d’un grand maximum n’ayant jamais dépassé les 18-24% – comment se fait-il que toutes les études et enquêtes ne lui donnent jamais moins de 40-50% de partisans, adeptes ou proxies du Takfir dans notre vieille Europe ? Avec des pics de 85% pour certaines enquêtes spécifiques.
Au-delà, comme le note Me. Phlipppe Chansay-Wilmotte, président du VLC : « À croire la doxa officielle, la majorité musulmane serait modérée, quoique mahométane, tandis que les djihâdistes ne seraient qu’une infime minorité. Admettons cette ineptie par hypothèse, mais alors comment expliquer que cette écrasante majorité ne se soit pas encore dotée d’un corpus théologique distinct réfutant sans ambiguïté le djihâd que pratiquait Mahomet, leur modèle commun ? ».
Quant au débat sur l’Islam à proprement parler, posons comme pièce au débat, quelques-uns de ces versets où les musulmans sont, bel et bien incités, dans le Coran, à la violence physique :
2-191. « Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d’où ils vous ont chassés : l’association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants ».
3-152. « Et certes, Allah a tenu Sa promesse envers vous, quand par Sa permission vous les tuiez sans relâche, jusqu’au moment où vous avez fléchi, où vous vous êtes disputés à propos de l’ordre donné, et vous avez désobéi après qu’Il vous eut montré (la victoire) que vous aimez ! ».
5-33. « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment ».
8-12. « Et ton Seigneur révéla aux Anges : ‘Je suis avec vous: affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous (décapitez-les) et frappez-les sur tous les bouts des doigts (coupez le bout …)’ ».| Q. Excusez-moi, mais où est le lien entre ces versets & la question des flux migratoires ?
Jacques Borde. Au-delà du fait qu’il y aurait intérêt à se pencher sur tous les récits d’horreurs que nous rapportent des Chrétiens d’Orient quant à ce qu’ils ont subi sur les navires des vice-passeurs occidentaux, pour reprendre l’expression de M. Salvini et/ou dans les camps de migrants (sic) une fois arrivés ; j’ajouterai que la prééminence d’hommes majoritairement jeunes, en état de combattre, non-marqués par les stigmates des épreuves armées qu’ils auraient eu à subir est particulièrement inquiétant.
| Q. Pourquoi ?
Jacques Borde. Parce que tout connaisseur de la guerre asymétrique telle qu’elle sévit au Levant, Soudan, Yémen et Corne de l’Afrique vous dira que cette description esttrait pour trait, mot pour mot, celle de ceux qui en ces zones de combats sont tenus à l’abri des carences frappant à outrance les civils, pour la simple raison qu’ils sont les miliciens chargés de défendre ces zones !
À meilleure preuve, au milieu des années 70, lors des mini-guerres de quartiers que furent les sièges de Tel al-Zaatar (3), La Quarantaine (4), etc., ces éléments physiques dont je vous parle étaient des critères de présélection permettant de séparer combattantset non-combattants, une fois la position tombée. Les premiers étant généralement passés par les armes une fois identifiés. Vae victis.
Là, proscrivant de telles extrémités, force est de constater que la plupart de nos démocraties accueillent à bras ouverts des contingents entiers d’adultes mâles en état de (re)prendre les armes et, le cas échéant, rallier les soldats du califat déjà prépositionnés sur nos sol.
| Q. Des voix discordantes se manifestent sur l’Aquarius…
Jacques Borde. Oui, effectivement. Un ancien de l’équipe, nommé Gian Marco Saolini a dépeint un quotidien à bord de l’Aquarius à contre-courant de tout ce nous chantent les media mainstream :
1- pas de manque de nourriture.
2- pas de malades.
3- de la musique ?
4- salle de télévision avec des jeux vidéos.
5- le soir : jeu d’argent avec roulette et machines à sous.
6- bar ouvert jusqu’à 4h00 du matin.Alors, Radeau de la Méduse ou Las Vegas flottant ? Il est grand temps que le procureur Carmelo Zuccaro se mette au travail !…
| Q. A contrario, la polémique sur les propos de Zuccaro, elle, ne faiblit pas ?
Jacques Borde. Tout au contraire ! Elle enfle et c’est très bien comme ça.
D’ailleurs, je comprends assez mal les cries d’orfraies des ONG et de leurs proxies médiatiques à ce sujet. Si elles sont aussi innocentes qu’elles le prétendent, elles devraient être ravies d’une enquête qui, forcément, les blanchira au bout du compte. À moins que !…
| Q. Restons-en au rôle tenu par l’Aquarius ?
Jacques Borde. Oui, tout à fait, ce rôle doit tiré au clair. Sommes-nous en présence d’un navire qui se charge de sauver des naufragés en détresse ou d’une organisation qui sous couvert de mission humanitaire s’apparente à un réseau de passeurs ?
En clair, si l’Aquarius (et sa maison-mère, SOS Méditerranée qui l’affrète), respecte bien le code maritime concernant le sauvetage en mer, leur rôle, bien qu’éminemment discutable peut se plaider.
Si, par contre, il s’avère que l’Aquarius récupère ces migrants (sic) au large des côtes libyennes de manière organisée à l’avance, nous avons alors là à faire avec une organisation illégale qui doit être condamnée. Sur ce point, les relevés GPS permettront de déterminer le rôle joué par tout ce petit monde.
| Q. Et le procureur Zuccaro a toujours le soutien des poids lourds de l’administration Conte ?
Jacques Borde. Oui, tout à fait.
Le vice-président du Conseil & ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini (5), ne mâche pas ses mots, soutenant que « Nous sommes face à une invasion organisée, financée et planifiée, et j’espère que le procureur de Catane pourra aller au fond des choses ».
Idem pour Luigi Di Maio, de 5 Stelle qui a même renchéri, ajoutant que « Les ONG sont accusées d’un fait très grave. A ceux qui disent que ce n’est pas le moment de les attaquer, je réponds qu’ils font partie de cette bande d’hypocrites qui ont toujours fait semblant de ne pas voir le business de l’immigration ».
Le Consiglio superiore della magistratura (6) doit désormais déterminer si Carmelo Zuccaro a eu raison d’ouvrir cette enquête ou s’il est allé trop loin.
| Q. Le feu est loin de s’éteindre sur ces questions…
Jacques Borde. C’est le moins qu’un puisse dire. Il a même franchi l’Atlantique !
| Q. Comment cela ?
Jacques Borde. Teflon Trump a mis son grain de sel dans la crise politique en Allemagne, affirmant que les Allemands se retournaient contre la Bundeskanzlerin (7) Angela D. Merkel, à propos des questions migratoires.
« Le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants alors que l’immigration secoue la coalition déjà fragile de Berlin. La criminalité en Allemagne est très en hausse. Grosse erreur dans toute l’Europe que de laisser entrer des millions de personnes qui ont si fortement et violemment changé leur culture ! », a tweeté Donald J. Trump. Quant à nous, « Nous ne voulons pas que ce qui se passe avec l’immigration en Europe se passe avec nous ».
Une immixtion brutale dans les affaires européennes, dont les Vieillesses junckeriennes de Bruxelles se seraient bien passés.
Notes
1 Au sens militaire du terme, bien évidemment.
2 Ou ÉIIL pour Émirat islamique en Irak & au Levant.
3 Ou la Colline du Thym en français, camp de réfugiés palestiniens administré par l’UNRWA.
4 Bidonville de Beyrouth-Est à majorité musulmane qui était contrôlé par les forces de l’Organisation de libération palestinienne (OLP).
5 Par ailleurs, vice-président du groupe Europe des nations & des libertés.
6 Ou Conseil supérieur de la magistrature italien.
7 Chancelière fédérale.https://voxnr.com/49551/nos-ong-sont-elles-entre-autres-la-composante-navale-de-daech-3
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