Julie Gayet prépare le retour d’Hollande. Djamel Debbouze a refusé un maroquin. Sulzberger, le patron du NYT, menace Trump, nos médias font de l’affaire Benalla une tempête dans un dé à coudre : l’Etat profond mondialiste change les règles de la politique pour mieux en maîtriser les hommes.
Quelle est la différence entre Trump et Macron ? Macron a d’abord été le chouchou et la créature de l’Etat profond mondialiste, alors que Trump s’en est désigné dès le départ l’ennemi numéro un. En conséquence les médias, le showbizz, les institutions internationales, la banque ont tout de suite attaqué Trump alors qu’ils ont porté Macron. Aujourd’hui, ça change. L’Etat profond mondialiste s’adapte aux réalités, il s’intéresse moins aux hommes, que ce soient ses poulains ou ses antagonistes, et plus aux combinaisons qui font avancer sa politique.
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Trump, Hollande, Macron, Gayet, Debbouze, Sulzberger : l’Etat profond mondialiste change la politique
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Le nouveau chef de l’armée autrichienne met en garde contre la migration massive, « la plus grande menace » actuelle
Le nouveau chef d’état-major de l’armée autrichienne, le Bundesheer, le général de division Robert Brieger, a averti que la plus grande menace à laquelle était confronté le pays d’Europe centrale et même tous les États membres, était la migration de masse incontrôlée– et avec elle, de possibles attaques terroristes, rapporte Kronen Zeitung.
« Le problème de la migration s’est développé de telle sorte que tous les États membres de l’Union européenne sont touchés. Jusqu’à ce que la protection des frontières extérieures soit pleinement garantie, il est nécessaire d’agir au niveau national ». -
Le nouvel exploit de Marlene Schiappa - 25 juillet 2018 - France Info
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Europe à deux vitesses ? Ou, carrément, deux en Une ? [2]
L’Union européenne n’est pas au mieux de sa forme ! À l’évidence, certains – &, là, pensons très fort au président américain, Donald J. Teflon Trump (lui, plutôt en pleine forme) – s’en réjouiront certainement. Quant aux Européens eux-mêmes, la belle usine à gaz bruxelloises pourrait avoir de plus en plus de mal à fonctionner en l’état. Question : l’édifice squatté, de si longtemps, par nos Vieillesses junckeriennes aboutira-t-il à une Europe à deux vitesses ? Ou, carrément, à deux en Une ? Quant au pire. Épisode 2
« Les passeurs, comme les membres de la mafia, font partie de la même merde. Je les combattrai de toutes mes forces parce qu’ils organisent ce trafic d’êtres humains ».
Matteo Salvini, vice-président du Conseil & ministre italien de l’Intérieur.| Q. Dites-moi : le calme a du mal à revenir à Nantes ?
Jacques Borde. Vous avez noté ! Mais, pourquoi reviendrait-il ?
Je vous livre quelques éléments, brut de fonderie, remontés par mes sources sur l’Affaire de Nantes. Tout ceci, bien sûr, avec les réserves d’usage.
« Le SAMU est arrivé, Fofana intubé, puis il a foncé au CHU, mais le véhicule du SAMU a été poursuivi par une horde de ‘jeunes’ en scooter et en voiture, quand le véhicule du SAMU est arrivé à l’hôpital, les ‘jeunes’ se sont jetés sur la civière, ont arraché les tubes, ils voulaient emmener leur copain avec eux, tu imagine la scène (…). Dimanche après-midi, Des ‘jeunes’ ont découpé à la disqueuse les poteaux soutenant les caméras de surveillance.
« Routine, il y a eu des menaces de mort contre les CRS par diverses voies et à la CRS 42 de Nantes des véhicules ont été disposés en chicanes devant les portes pour éviter une voiture bélier, des ‘jeunes’ rodent devant la caserne.
« Tous les CRS circulent armés en permanence, le cuistot au boulot à le flingue passé dans le ceinturon, les flics rentrent chez eux armés.
« C’est la police qui a peur… ».Tableau peu reluisant et certainement (pour partie) exagéré. Mais, au fait, de quoi nous parlait Rioufol ? Libanisation de Nantes ? Nous y sommes. À moins que ce soit une Alepisation.
Qui peut croire encore que nous nous en sortirons par une politique de Bisounours ?
| Q. Diriez-vous, alors, qu’il y a deux Europe au sein de l’Union ?
Jacques Borde. Ça commence effectivement à y ressembler furieusement. Le tout serait, alors, de savoir lesquelles !
Or, si vous prenez les extrémités les plus éloignés du prisme : d’un côté, nous avons le Magyarország miniszterelnöke1, Viktor Orbán, affirmant, en désignant Bruxelles et lecloaca maxima mondialiste, « Ils veulent qu’en quelques décennies, de notre propre gré, nous donnions notre pays à d’autres : des étrangers venus d’autres coins du monde, qui ne parlent pas notre langue, ne respectent pas notre culture, nos lois ni nos modes de vie, qui veulent remplacer les nôtres par les leurs (…) Bruxelles ne défend pas l’Europe (…) Nous avons renvoyé le sultan et ses janissaires, nous avons renvoyé l’Empereur Habsbourg et ses soldats, les Soviets et leurs camarades et maintenant nous allons renvoyer George Soros et ses réseaux. Nous lui demandons de retourner en Amérique ».
De l’autre, à l’autre bout, nous avons le président français, Emmanuel Macron, avec ces propos sur la « déportation » des… clandestins. Difficile de citer des propos du satrape européiste Juncker sur ces sujets : il tient à peine debout et sa logorrhée approximative est trop alambiquée (sic) – dans tous les sens du mot, vous vous en doutez – pour être prise en compte.
Comme quoi, avoir du mal à maîtriser son discours est un travers assez également réparti…
| Q. Quels discours exactement ?
Jacques Borde. Ceux d’Emmanuel Macron d’abord. Notamment devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles.
Cf. « Jamais la France n’acceptera des déportations » de migrants « à travers l’Europe », et « Jamais la France n’acceptera les solutions de facilité que d’aucuns aujourd’hui proposent qui consisteraient à organiser des déportations, à travers l’Europe, pour aller mettre dans je ne sais quel camp, à ses frontières ou en son sein ou ailleurs, les étrangers » non admis en France.
| Q. Bigre ! Cela a dû provoquer quelques réactions ?
Jacques Borde. Comme vous dites. Oui, j’en retiendrais une : celle du député LR, Brigitte Kuster, qui a relevé que « Quand le président de la République parle de déportation et de camps sur le sujet douloureux et Ô combien sensible de la politique d’immigration, c’est perdre le sens de l’Histoire. Les mots ont un sens et ceux là plus que d’autres ».
Je ne peux que m’associer à cet émoi, sur ce qui ressemble à un dérapage difficilement admissible pour nos compatriotes juifs.
On a clairement vu (et tant mieux pour eux) des clandestins dansant et faisant la fête sur le pont de l’Aquarius. De mémoire, pour parler de ce que je connais : Jamais mon grand-oncle déporté pour fait de Résistance n’a raconté à sa famille, du temps où il était parmi nous, des scènes de liesse de ce type, lorsqu’il rentra, ombre vivante jusqu’à sa mort, de ses années de déportation.
Désolé de le dire, mais les dérapages à répétition du chef de l’État sont de plus en plus glaçants…
| Q. Dites donc, Orbán, n’a pas, non plus, la langue dans sa poche ?
Jacques Borde. Oui, comme l’a souligné, Ivan Rioufol, suite à ces attaques répétés contre Soros, « Au prétexte que Soros est Juif, le procès en antisémitisme est ouvert contre Orbán par ceux qui ne veulent surtout pas l’entendre »2.
Or, la question est plus que partagée.
| Q. Que voulez-vous dire ?
Jacques Borde. D’un côté, nous avons toute la bien-pensance munichoise et droit-de-l’hommiste qui accuse Orbán d’à peu près tout et son contraire. Y compris, donc, d’être un odieux… antisémite. C’est la bonne vieille tactique de la reductio ad hitlerum que tentent les ennemis d’Orbán. Quant aux preuves…
De l’autre, il est à noter qu’Orbán bénéficie du soutien appuyé du Premier ministre israélien, Binyamin Nétanyahu3. Certes non sans défauts mais qu’on ne peut guère, sauf à se couvrir de ridicule, soupçonner d’antisémitisme !
Par ailleurs, Orbán avait, en avril dernier, clarifié la position de son pays sur le sujet, affirmant que « La Hongrie fera preuve de tolérance zéro contre l’antisémitisme (…) La Hongrie a commis un crime durant la seconde guerre mondiale en échouant à protéger les Juifs, mais cela n’arrivera plus »4.
| Q. Sinon, comment expliquez-vous les propos, souvent hors-sol, d’Emmanuel Macron ?
Jacques Borde. J’avoue avoir du mal à comprendre. Ce qui est sûr, c’est que beaucoup dans les contre-allées de l’administration Macron, parlent d’un surcroît de travail, voire de burn-out des personnels. Vrai, faux ? Aucune idée.
Ce qui est avéré ce sont des erreurs factuelles qui auraient pu être facilement évitées.
| Q. Comme ?
Jacques Borde. Un exemple : « Il est nulle part écrit dans l’article 6 (de l’accord) que les centres d’accueil en Europe doivent être dans des pays déterminés. Je vous invite à le relire », avait, sans trop de difficultés, rappelé Giuseppe Conte revenant sur des propos du président français.
Or, effectivement, l’article 6 de l’accord des 28, spécifie bien que :
« Sur le territoire de l’UE, les personnes secourues conformément au droit international, devraient être prises en charge sur la base d’un effort partagé, par un transfert dans des centres établis dans des États membres, uniquement sur une base volontaire, où un traitement rapide et sûr permettrait, avec le soutien total de l’UE, de distinguer les migrants en situation irrégulière, qui feront l’objet d’un retour, des personnes ayant besoin d’une protection internationale, auxquelles le principe de solidarité s’appliquerait ».
Comment Emmanuel Macron, a-t-il pu se tromper autant sur un sujet aussi controversé ? Après tous ces dérapages à répétitions, entre Européens, j’ai tendance à trouver une certaine clarté dans les admonestations quelque peu brutales que nous adresse, à l’OTAN et ailleurs, le président américain, Donald J. Teflon Trump !…
Notes
1 Premier ministre hongrois.
2 Le Figaro.
3 Commence véritablement sa carrière politique en chapeautant le Yonathan Institute for the Study of Terrorism, portant le nom de son frère, le seul mort israélien du raid d’Entebbe, et qui avait pour but de sensibiliser l’opinion publique sur les questions de sécurité qui touchent Israël.
4 Le Figaro .https://voxnr.com/49581/europe-a-deux-vitesses-ou-carrement-deux-en-une-2
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Le maire de Mantes-la-Ville condamné à 3.000 euros d’amende pour avoir refusé une mosquée
Après 4 longues années de procédure, la justice vient de trancher dans l’affaire qui opposait le maire de Mantes-la-Ville (Yvelines) (RN), Cyril Nauth, à l’Association des Musulmans de Mantes-Sud (AMMS).
Le maire de Mantes-la-Ville a été condamné à payer une amende de 3 000 € par le tribunal administratif de Versailles pour avoir refusé à l’association musulmane le permis de construire de la mosquée des Merisiers.
Ce permis devra à présent être délivré sous un mois, sans quoi le maire de Mantes-la-Ville devra s’acquitter d’une amende de 150€ par jour de retard.
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Europe : Orbán répond à la vision mondialiste de Macron
L’affaire Benalla, quelle qu’en soit l’issue, a au moins un mérite : celui de confirmer les pratiques de notre Président dans l’exercice de pouvoir – son sentiment de toute-puissance et d’impunité, le phénomène de cour qu’il encourage – et de montrer que le locataire de l’Élysée est loin d’être digne d’une confiance aveugle. Cette défiance risque fort de le rattraper dans les prochains débats, comme les questions éthiques (PMA et fin de vie), la réforme des retraites et sa politique européenne.
Alors que le couple franco-allemand est profondément divisé, Emmanuel Macron a entamé ses premières consultations, en se rendant en Espagne et au Portugal pour rallier leurs gouvernements à sa vision de l’Europe. Vendredi, devant un public acquis, composé de Français expatriés et de Portugais francophiles et pro-européens, notre Président s’est présenté comme le promoteur d’une Europe nouvelle.
Il a notamment évoqué une Europe en trois « cercles », autre appellation d’une Europe à trois vitesses. Le cercle le plus large consisterait en « une union de valeurs, de principes démocratiques et de libertés économiques », qui pourrait s’étendre à la Russie et à la Turquie, pour peu que ces deux pays se rapprochent des standards démocratiques. Le second cercle consisterait en « un marché unique fort », garantissant « une vraie liberté de circulation en son sein ». Le troisième cercle serait « le cœur du réacteur » avec « un marché du travail beaucoup plus intégré », « une convergence sociale », voire « une assurance chômage commune ».
On retrouve, dans ces propositions, les grands principes de la philosophie macronienne : action privilégiée des « premiers de cordée », contournement des adversaires (en l’occurrence les souverainistes et les eurosceptiques), vision de l’Europe et du monde à travers le seul prisme des intérêts économiques. Si L’Espagne et le Portugal semblent d’accord sur ces orientations, on ne voit pas comment un tel projet pourrait se réaliser sans la participation de l’Italie, d’autant plus que l’Angleterre s’apprête à quitter l’Union européenne.
Comme en réponse, le président hongrois Viktor Orbán s’en est pris, samedi, à l’Union européenne, la qualifiant de « non démocratique », s’attaquant à ses institutions qu’il juge inefficaces et dominées par un libéralisme débridé, soulignant son incapacité à lutter contre l’immigration et l’islam. Il a donné sa propre définition de la « démocratie chrétienne » : « anti-migrant », « anti-multiculturelle » et « pour le modèle de la famille chrétienne ». Tout le contraire de celle de Macron.
On voit se dessiner, à l’approche des élections européennes, deux courants de pensée : une ligne résolument libérale et mondialiste, que notre Président voudrait tracer, une ligne civilisationnelle et souverainiste, qui est partagée par de nombreux pays européens et, en France, par les souverainistes, partisans d’une Europe des nations.
Pour les déconsidérer, Macron a fustigé la montée des « extrêmes » et des « nationalismes » en Europe. Mais il n’est pas certain que cela suffise pour rassurer les Français sur ses intentions. Accorderont-ils majoritairement leur confiance aux candidats d’En marche !, des transfuges de droite vinssent-ils à leur rescousse ? Il y en aura toujours pour lui dire : « Souviens-toi de Benalla ! »
Aux élections européennes, il ne s’agira pas seulement de tirer un coup de semonce pour mettre en garde un Macron égocentrique, qui méprise les Français et se croit omnipotent : il s’agira de dire si l’on accepte ou si l’on refuse que la France se fonde dans un ensemble sans âme et sans racines, avec pour seuls fondements les intérêts de la finance.
Philippe Kerlouan
http://www.bvoltaire.fr/europe-orban-repond-a-la-vision-mondialiste-de-macron/
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Union européenne : la vraie question
Qu’est-ce que l'Union Européenne ? Cette question est essentielle. Elle est trop souvent remplacée par une autre question doit-on sortir de l’Union européenne ? Question littéralement inaudible tant que l’on n’a pas répondu efficacement à la première.
Après 20 ans de la politique du voleur chinois, nous nous sommes laissé dérober beaucoup de notre souveraineté. Nous nous trouvons aujourd'hui saucissonnés dans les transferts de souveraineté, ligotés, incapables de la moindre politique française. Et pourtant, la première chose à faire n’est pas forcément de sortir de l'Union européenne. Il faut reconquérir pied à pied notre indépendance, comme l'Italie est en train de le faire par la bouche de Matteo Salvini, rappelant par exemple que « la Russie est notre allié fondamental » ou que « nous n’ouvrirons pas nos ports » à n'importe quel bateau de migrants.
Si (pur fantasme), Emmanuel Macron, ou disons un président français développait la même politique volontariste et nationale que Giuseppe Conte, le président du Conseil italien, alors, on pourrait penser que cette nouvelle Union soviétique qu’est l'Union européenne aurait bientôt cessé d’endormir les peuples. Si, au contraire, nous cédions au mirage dont se repait depuis des décennies le fameux couple franco-allemand, cela signifierait que nous laisserions l'Allemagne mener une politique de puissance à son profit (y compris à nos dépens), et que nous continuerions d'être les victimes de la casse européenne. Jusqu’où ?
La question n’est pas d’abord de sortir de l'UE mais de faire la vérité à son propos, d'opérer ce que les Russes d'Union soviétique avaient appelé la glasnost. Le dissident Vladimir Boukovsky s’est posé naguère cette question de la vérité et l'Union européenne lui rappelait irrésistiblement l'Union soviétique, quant au déni de démocratie qu'on y constate « L’URSS était gouvernée par 15 personnes non élues qui se cooptaient mutuellement et ne devaient rendre de comptes à personne. L’UE est gouvernée par deux douzaines de personnes qui se cooptent mutuellement, se réunissent à huis clos, ne doivent rendre de comptes à personne et que l'on ne peut limoger ». Même centralisme administratif. Même super-classe dirigeante. Les deux monstres administratifs ont aussi la même politique migratoire. L'URSS organisait une sorte de tournante horrible des peuples qui la compose, expédiant les uns et les autres aux quatre coins de son immense domaine. L'UE, elle, importe sa main d'oeuvre, elle fait rentrer en son sein, par millions, des populations qui ne pourront être que les serfs du Progrès global. Boukovsky le note « Tout comme l'Union soviétique, l'Union Européenne porte en elle les germes de sa propre perte Malheureusement, quand elle va s'effondrer […] elle laissera derrière elle d'immenses destructions et de gigantesques problèmes économiques et ethniques ». De façon étonnante, Boukovsky montre que face aux deux monstres administratifs, la seule solution immédiate est la résistance, cette résistance dont l'Italie a entrepris de nous donner l’exemple aujourd'hui. Les paroles du dissident résonnent étrangement à nos oreilles « Le système soviétique était incapable de se réformer tout comme l'UE. Mais il y a une alternative […] l'indépendance Vous n’êtes pas obligés d'accepter ce qu'ils ont prévu pour vous. Après tout, on ne vous a jamais demandé votre avis ».
De plus en plus aujourd'hui, les pays membres de l'Union européenne comprennent que la seule attitude qui ne soit pas suicidaire n'est pas de quitter ce navire fantôme dans lequel chacun se trouve comme englué, mais de résister aux ordres de l'équipage administratif qui le représente. Il y a d'abord eu le groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie). Le V4 existe depuis 1991, il entend perpétuer l’esprit de l'Empire austro-hongrois, et cultive un conservatisme de bon aloi. Le groupe s est insurgé contre l'idée des quotas de migrants par pays et il a sur ce point donné l’exemple de la désobéissance à l'UE. La Slovénie aujourd'hui et l’Autriche se rapprochent des positions du V4. L’Allemagne elle-même, à travers son nouveau ministre de l'intérieur, le conservateur bavarois Horst Seehofer, contre l'avis de la chancelière Angela Merkel, annonce un axe des volontaires, avec Rome et Vienne, sans même se soucier, apparemment, d'avoir repris pour ce faire le terme historiquement connoté d'axe.
À côté du réalisme des différents pays européens, l’européisme chimérique d'Emmanuel Macron fait de la peine à quiconque croit encore un peu dans la France. Après sa valse-hésitation avec l'Espagne à propos des 600 migrants de l’Aquarius, notre président risque de se retrouver bien seul. Déjà la statue du surdoué s’écaille. Ses échecs successifs, auprès de Trump, qui n’a eu que faire du petit Français dans l’affaire iranienne, auprès de Poutine qu'il a maladroitement humilié, font apparaître de plus en plus le macronisme comme un art de l'illusion politique et une tentative désespérée de maintenir le statu quo européen, alors que tout change et que l'Union européenne est en train d'imploser.
Alain Hasso monde&vie 21 juin 2018
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Frère Macron et les musulmans
En théorie, Macron reste le garant de la laïcité face à l’islamisation et de notre sécurité face au terrorisme islamique. En pratique sa grande porosité aux thèses communautaristes, voire fondamentalistes, inquiète. Les Frères musulmans ne se contentent pas de le soutenir, ils le conseillent. Parfois directement, comme yassine Bellatar.
Par Richard Dalleau
Pour Ahmet Ogras, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), l'absence d'Emmanuel Macron au dîner de rupture du jeûne le 12 juin « est perçue par la communauté musulmane comme un boycott ». Voilà qui en dit long sur la capacité de chantage victimaire dont est capable ce proche des Frères musulmans et voilà qui manifeste la dépendance dans laquelle il estime qu'Emmanuel Macron est tombé. S'il est le premier Président depuis 10 ans à avoir, l'an dernier, assisté à cette cérémonie, c'est loin d'être le seul gage qu'il a donné à un islam plus ou moins radical. À ce titre, est-il le mieux placé pour protéger la France de l'islamisation, dont l'expression paroxystique est le terrorisme islamique ? Poser la question, c'est déjà y répondre.
De fait, l'homme parle de « radicalisation de la laïcité » (contre l'islam) ou reprend les discours du Parti des Indigènes de la République (PIR), mouvement islamo-gauchiste, du CCIF (Comité contre l'islamophobie en France, proche des Frères Musulmans)… ou de Daech sur la colonisation française, « crime contre l'humanité ».
Ces propos avaient fait grand bruit pendant la campagne présidentielle, marquée par le soupçon de complaisance, voire de soumission envers les Frères Musulmans (FM), mouvement prônant l'islamisation en douceur. Petit souci, le Service central de renseignement territorial (SCRT) met en garde contre la « porosité […] avérée » qui existe entre salafisme « quiétiste » - opposé à l'usage de la violence aujourd'hui - et salafisme djihadiste.
En attendant, on se souvient de l’affaire Mohamed Saou. Proche du PIR et du CCIF, le réfèrent En Marche du Val-d'Oise, un « type bien », malgré des « trucs plus radicaux », selon les mots hors antenne de Macron sera écarté, avant d'être discrètement réintégré sous pression du CCIF. Plus significatif, après la Grande mosquée de Paris, c'est l'UOIF (Union des Organisations Islamiques de France, bras armé des FM), depuis rebaptisée « Musulmans de France », qui avait appelé à voter Macron.
Bellatar, le côté obscur de la force
Un an plus tard, la même organisation enjoint Emmanuel Macron, dans une lettre ouverte, à protéger les musulmans « des attaques des radicalisés de la laïcité » et à dire « non à l'instrumentalisation de la laïcité à des fins racistes et d'intolérance religieuse », bref de laisser les fondamentalistes pratiquer leur culte et leur prosélytisme comme bon leur semble.
Il est à craindre qu'ils soient entendus, si l'on en juge par l'entourage du Président. Peu à dire des 17 députés musulmans de LREM (un record), tous au profil assez lisse. Seul Yanis Khalifa, suppléant de Sira Sylla, est proche des FM. Mais le vrai pouvoir est dans les couloirs de l'Elysée, qu’arpentent ses conseillers. Deux visages s'imposent alors ceux d'Hakim El-Karoui et de Yassine Bellatar.
Le premier représente la face moderniste de l'islamisation il a pondu pour l'Institut Montaigne un rapport sur « l'islam de France », qui sert de base de réflexion à Macron sur le sujet. En bon communautariste, il préconise de bâtir un maximum de mosquées-cathédrales, l'apprentissage de l'arabe littéraire (celui du Coran…) à l'école, une taxe sur le halal pour financer la formation des imams ou la construction de lieux de culte. Cerise sur le gâteau, il souhaite un nouveau concordat avec l'islam…
Yassine Bellatar, lui, c'est le côté obscur de la Force. Musulmane. Est-ce pour rire que cet "humoriste" a menacé « d'égorger » le journaliste Alexandre Devecchio ou harcelé le père d'une victime de Mohamed Merah ? Pas vraiment, car pour ce proche du CCIF, l'islamophobie réelle ou supposée autorise tous les dérapages. C'est donc ce personnage qui a rejoint le Conseil présidentiel des villes en mars dernier.
Ce comité Théodule est censé aider Macron à y voir plus clair dans les « quartiers populaires », c'est-à-dire à forte proportion d'immigrés ou de descendants d'immigrés, en cours d'islamisation. Et comme pour lui, il n'y a aucun lien entre terrorisme islamique et islam, pas sûr qu'il aide son « frère » Emmanuel à y voir vraiment clair.
D'ailleurs, cette façon qu'il affecte d'appeler le président son « frère » est-elle uniquement affectueuse ou fait-elle référence à d autres Frères, musulmans ?
monde&vie 21 juin 2018
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Opposition à la politique migratoire de l’Allemagne. Couverture médiatique minimale en France et en Angleterre
Par l’Observatoire du journalisme ♦
Depuis le début de l’année, plusieurs manifestations contre la politique migratoire de la chancelière Merkel et l’insécurité ont eu lieu en Allemagne. Leur couverture médiatique a été très discrète en France. Le traitement par les médias a-t-il été le même en Grande Bretagne ? Nous avons mené l’enquête.
À partir de 2014, les manifestations organisées par le mouvement Pegida contre l’arrivée massive de migrants avaient fait l’objet d’une assez large couverture tant dans le presse française que sur les chaînes de la télévision. Il en va autrement en ce début d’année, où des agressions commises par des migrants ont déclenché des réactions d’une partie de la population allemande.
Les faits
Parmi les manifestations anti immigration organisées en Allemagne en ce premier trimestre 2018, on peut citer celle du 3 février 2018 à Cottbus. Le site DW.com (Deutsch Welle) nous informe que 2 000 manifestants ont défilé dans la ville après deux attaques au couteau commises par des adolescents syriens. Une manifestation pro-migrants a quant à elle réuni le même jour environ 600 personnes.
Le 17 mars, Online.De fait état d’une autre manifestation anti migrants à Cottbus rassemblant 2 000 manifestants pour protester une nouvelle fois contre la politique d’immigration de la chancelière Merkel.
Le 24 mars, le site Epochtime.de relate une manifestation réunissant 2 500 personnes à Kandel suite au meurtre d’une adolescente de 15 ans par un Afghan. La contre-manifestation organisée par la gauche est créditée de 600 manifestants.
Le même jour, une manifestation contre la politique migratoire du gouvernement est organisée à Zwickau. Radiozwickau annonce le chiffre de 800 manifestants revendiqués par les organisateurs.
La couverture française
La manifestation à Cottbus du 3 février bénéficie d’une très faible couverture médiatique en France :
Euronews présente les deux cortèges : la contre-manifestation est mise en avant (3 paragraphes sur 5). Une contre manifestante parle d’ « hystérie » de la part des manifestants contre l’insécurité et l’immigration. La conclusion de l’article est consacrée à l’arrestation de « six membres d’un groupuscule d’extrême-droite, qui avaient distribué des gaz lacrymogènes aux habitants de la ville de Cottbus ».
Arte parle de « groupuscules xénophobes contre des migrants ». Avec un tel titre, le camp légitime ne fait plus de doutes. Un sociologue interrogé par la chaine parle d’une manipulation visant à ethniciser la violence. Le journaliste indique cependant que la ville a annoncé suspendre les nouvelles arrivées de migrants.
Le Monde titre sur « En Allemagne, Cottbus s’échauffe sur les réfugiés ». Le développement est le plus fourni par rapport à l’article et au reportage précédents : « Ces dernières semaines, le climat s’y est fortement dégradé. Le 1er janvier, des militants d’extrême droite armés de poings américains ont attaqué trois Afghans devant un foyer de réfugiés. Onze jours plus tard, un couple d’Allemands a été agressé au couteau par trois Syriens à l’entrée d’un centre commercial ». « Depuis, plusieurs centaines de personnes sont descendues dans la rue, les unes pour réclamer « la fermeture des frontières » et dénoncer « l’islamisation de l’Allemagne », les autres pour défendre « une société de toutes les couleurs » et appeler à « vivre sans céder à la haine ».
La couverture en Grande Bretagne
Même constat en Grande Bretagne sur la faible couverture de la manifestation du 3 février à Cottbus, comme des autres qui suivront dans cette ville comme ailleurs.
Yahoo! News reprend la dépêche de l’agence Reuters : « Des réfugiés arabes ont marché contre la haine dans un ville allemande en proie à des tensions croissantes ». « Des réfugiés arabes et des allemands pro migrants ont défilé à Cottbus samedi pour dénoncer ce qu’ils appellent des tentatives de groupes d’extrême droite pour attiser les tensions après deux attaques au couteau par des adolescents syriens ». La manifestation contre la politique migratoire du gouvernement et l’insécurité n’est évoquée que dans la seconde partie de l’article.
Sputniknews UK titre son article sur « L’Allemagne montre une “grand potentiel de violence” contre les réfugiés ». « Une manifestation contre les migrants a eu lieu dans la ville allemande de Cottbus suite à deux agressions contre des habitants, celles-ci ayant probablement pour auteurs des réfugiés syriens. Sputnik s’est entretenu avec des élus locaux (d’où le titre de l’article) ».
Press TV résume les événements : « Des groupes d’extrême droite et des manifestants favorables aux réfugiés ont manifesté dans la petite ville allemande. Une ville où le sentiment anti réfugié a beaucoup augmenté et où une manifestation et une contre-manifestation ont eu lieu pour témoigner soutien et opposition à la politique migratoire du gouvernement ».
Le site Breitbart titre « Environ 2 000 allemands manifestent contre l’immigration de masse dans une ville qui fait face à une vague d’agressions de la part de migrants ». « La manifestation a réuni 2 000 participants (…) selon Deutsche Welle. Parmi les manifestants, Monsieur tout le monde, des jeunes et des vieux, ainsi que des militants de droite. »
Exhaustivité
La palme de l’exhaustivité dans la couverture des manifestations revient à…Fdesouche. L’agrégateur de contenu a en effet publié des articles des médias allemands (DW.com, Online.De, Epochtime.de ) au sujet des manifestations, quand parfois aucun média français et anglais ne relatait les événements. Alors que le black-out est total dans de nombreux médias français et anglais, Le Monde a consacré deux articles assez fournis aux manifestations à Cottbus et à Kandel. Globalement, on est loin de la couverture des manifestations du mouvement Pegida des années précédentes.
Légitimité / disqualification
Pour la grande majorité des médias qui ont couvert ces manifestations, la proximité spatiale (dans les manifestations) ou temporelle des « groupuscules d’extrême droite » aux manifestants est un élément clef. Elle semble être utilisée comme une machine à disqualifier les motifs à manifester. La distribution de gaz lacrymogènes par des militants d’extrême droite, l’agression de migrants dans un foyer à Cottbus sont parfois associés à la relation des manifestations à Cottbus. La palme revient à Arte dont le reportage vise à minimiser des problèmes de délinquance liés aux migrants.
Contextualisation
Le Monde donne bien un élément de contexte : « L’attaque de militants d’extrême droite armés de poings américains de trois Afghans devant un foyer de réfugiés ». Euronews évoque la distribution par « un groupuscule d’extrême-droite (de) gaz lacrymogènes aux habitants de la ville de Cottbus ». Il en résulte que l’on ne sait plus très bien quel est l’élément déclencheur des manifestations : l’activisme de groupuscules ou la violence d’étrangers.
Plus globalement, en avril 2017, le journal allemand Die Zeit attribuait l’augmentation de la criminalité violente en Allemagne essentiellement aux délits commis par les migrants. Une étude corroborée par une étude d’experts commandée par le ministère allemand de la Famille présentée en janvier 2018 par le site Atlantico. La récente loi allemande sur les médias ne devrait pas inciter les journalistes allemands à rappeler cet élément de contexte à prendre en compte dans la compréhension des manifestations…
Source : OJIM
Crédit photo : Sven Mandel [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons
https://www.polemia.com/opposition-politique-migratoire-allemagne-medias-france-angleterre/