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lobby - Page 1251

  • Samedi, le Bastion Social a été repris jusqu’à l’intervention des autorités de la préférence étrangère

    Samedi à Lyon, quelques centaines de jeunes nationalistes ont répondu à l’appel du Bastion Social et manifesté sur le thème « Un foyer pour les Français » malgré l’arrêté préfectoral interdisant cette manifestation.

    Notons qu’une fois de plus, les autorités avaient prétexté de l’état d’urgence pour interdire à des Français le droit de manifester. Cela n’avait pas impressionné les dirigeants du Bastion Social qui avaient diffusé un communiqué maintenant l’appel à manifester.

    Et les militants leur ont donné raison, fidèles au rendez-vous.

    Le bâtiment précédemment occupé par les équipes du Bastion Social fut même repris quelques instants samedi. Jusqu’à ce que la police intervienne avec de gros moyens (grande échelle, grenades lacrymogènes et dispersantes,…) pour déloger ces militants français qui ont pour seul tort de vouloir organiser une solidarité basée sur la préférence nationale.

    Ah, si la police et les autorités préfectorales avaient autant de détermination face aux occupations illégales menées par des immigrés clandestins ou des milieux anarcho-communistes…

  • La PMA, le mercurochrome sur la jambe de bois de la natalité.

    Pour un lecteur de science-fiction, voir son livre se concrétiser dans la réalité peu avoir à la fois un coté excitant et un coté effroyable. 
    Sortie des abysses insondables d’une imagination démoniaque la Procréation Médicalement Assistée laisse présager la venue dans le réel du roman d’Aldous Huxley, « Le Meilleur des Monde ». 
    « Une personne croit des choses car elle a été conditionnée à les croire. » Aldous Huxley, Le meilleur des Mondes
    Pour ceux d’entre vous qui n’avez pas lu le meilleur des mondes, c’est entre autres la description d’un monde « parfait » ou les enfants ne sont plus du tout le fait des parents, ils sont pris en charge par la société et tel un produit sont le fait d’une ingénierie biologique très évoluée. 
    Somme nous étonné de découvrir que le frère de Aldous, n’est autre que Julian Huxley décrit comme un biologiste de l’évolution, eugéniste et un internationaliste, avocat de la sélection naturelle, premier directeur de l’ UNESCO et membre fondateur du World Wildlife Fund. 
    Ainsi dans notre monde réel nous dit-on que l’infertilité est le fléau qui guette notre société occidentale moderne. 
    Chiffres à l’appui. 
    « En France, chaque année, « près de 50 000 enfants naissent grâce aux techniques de procréation médicalement assistée (PMA), à un taux de malformation congénitales de plus de 4 % » (contre 2 à 3 % dans la population générale) » 
    « En France, il y avait, en 2006, 119 649 tentatives d'AMP par an6, dont 54 179 inséminations artificielles et 65 413 cycles de fécondation in vitro (FIV, injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde et TEC) par an6. Dans 6 % des cas, elles font appel à des spermatozoïdes, des ovocytes ou des embryons issus d’un don. 238 000 embryons sont conçus par an dans le cadre de l'AMP ; ils sont par la suite soit implantés, soit congelés, soit détruits. Ils donnent lieu à 17 350 accouchements. » 
    Outre le fait que les embryons soient considérés comme de la vulgaire matière première au même titre que la viande dans les supermarchés, ce qui en soit dénote du cynisme le plus froid. Le roman de A.Huxley n’est plus très loin. 
    On peut se demander si, sous couvert d’apporter une aide à des couples en détresse, il n’y a pas une volonté de faire passer une technique douteuse pour une technique providentielle. 
    Car enfin dans une société saine au lieu de s’attaquer à l’infertilité en se substituant à la procréation on s’attendrait plutôt à une recherche et une correction des causes profondes de l’infertilité. 
    On nous dit : « Si aucune donnée antérieure n’est disponible sur la fertilité des couples en France, certains indicateurs laissent penser que celle-ci tend vers la baisse. Une étude démographique montre par exemple que le nombre de femmes déclarant une incapacité à concevoir était de 3,6 % en 1978, 6,3 % en 1988 et 11,9 % en 1994 (1) » 
    En outre, des études indiquent que la concentration et la qualité du sperme se dégradent dans certaines régions du monde et de la France. La concentration spermatique* des hommes ayant recours à la procréation médicalement assistée a par exemple chuté entre 1989 et 1994 puis entre 2001 et 2005 dans l’hexagone. En outre, la qualité du sperme chez les candidats au don de sperme se dégrade au cours du temps à Paris. Plusieurs facteurs sont susceptibles d’influencer la fertilité, l’exposition in utero à des facteurs reprotoxiques, des facteurs environnementaux (métaux lourds, perturbateurs endocriniens, pollution atmosphérique) ou encore comportementaux (surpoids - qui peut aussi en partie être causé par les polluants chimiques - tabagisme durant la vie intra-utérine ou à l’âge adulte) ou encore les facteurs infectieux. La recherche travaille activement à l’identification de ces facteurs de risque potentiels. 
    * nombre de spermatozoïdes pour une quantité de sperme donné. » 
    Notons donc ici que les facteurs de l’infertilité ont des causes liées à l’industrie, métaux lourds, perturbateurs endocriniens, pollution atmosphérique et sont donc considérés comme acquis et à ne pas remettre en cause. 
    Car finalement les seules choses à remettre en causes sont les causes de l’infertilité et pas une solution à l’infertilité, mais cela reviendrait à remettre en question l’industrie au sens large et capitaliste du terme. Et cela est considéré comme un acquis immuable constitutif de notre société « moderne », en somme vive le progrès. 
    Vive le progrès surtout lorsqu’il permet de mettre en place des politiques eugéniques déguisées faisant passer l’idée que la conception ne se résume qu’a de la « matière première humaine » et peut être modelée au grée des desiderata d’une élite psychotique. 
    Comment ne pas mettre en parallèle pour conclure, les sorties d’un jacques Attali sur l’homme déraciné et nomade et la conception d’enfants extra utero, donc extra familiaux. 
    Ainsi comme le projetait Arnold J. Toynbee, le contrôle des peuples européens ne se fera que par la destruction du christianisme et des valeurs familiales, de la cellule familiale en tant que telle. 
    La PMA n’est finalement qu’un outil de plus dans l’arsenal létal de la machine qui broie tout. 
    Source : Rémy Slama, Béatrice Ducot, Niels Keiding, Béatrice Blondel, Jean Bouyer. La fertilité des couples en France. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, février 2012 : n° 7-8-9 
    (1) Leridon H. Studies of fertility and fecundity: comparative approaches from demography and epidemiology. C R Biol. 2007;330(4):339-46. 
    Merci à David pour son article !
    L'équipe Orages d'acier

  • Immigration, identité et islam: l’étrange mort de l’Europe, vue d’Angleterre (3/4)

    3 -LES NOUVEAUX DISSIDENTS

    La démographe et essayiste Michèle Tribalat présente ici les thèses de Douglas Murray sur les « nouveaux dissidents, ceux qui refusent un climat intimidant,poussant au déni, aux mensonges et aux cachotteries. Polémia

    Qui aurait pensé, il y a 20 ou 30 ans que l’Europe serait à nouveau déchirée par des débats sur la place de la religion ?

    On a toléré des musulmans « offensés et en colère » beaucoup plus qu’on ne l’aurait fait pour d’autres. C’était déjà le cas en 1989, après la publication des versets sataniques de Salman Rushdie. Ainsi, Cat Stevens, « rebaptisé » Yusuf Islam après sa conversion, déclara lors d’une émission télévisée de la BBC que Salman Rushdie méritait la mort et qu’il regrettait que les portraits en flammes que l’on voyait lors des manifestations ne soient pas « la chose en vrai », autrement dit Salman Rushdie lui-même. Il ne fut pas poursuivi pour ses propos.

    Peu de gens ont compris, en 1989, avec l’affaire Rushdie, que nous avions changé d’ère.

    Partout en Europe, se trouvèrent des « idiots utiles » qui ont non seulement protégé et défendu l’indéfendable mais ont été des activistes de la cause. C’est ce qui causa l’assassinat de Pim Fortuyn par un Végan, défenseur de la cause animale, qui croyait ainsi venir en aide aux musulmans.  La radicalisation des propos à son égard de la part de ses opposants, qui franchirent rapidement le point Godwin, l’ont, en quelque sorte, désigné à la vindicte. « Dans un entretien télévisé, peu de temps avant sa mort,  Fortuyn parla des menaces de mort qu’il recevait et déclara que, si quoi que soit lui arrivait, ses opposants politiques, qui l’avaient tellement démonisé, auraient leur part de responsabilité. »

    Mais celle qui symbolise le mieux le malaise européen est sans doute Ayaan Hirsi Ali. Voilà une jeune femme qui incarne la résistance à l’extrémisme religieux, qui aurait dû être la coqueluche des intellectuels européens et qui a été lâchement abandonnée. Somalienne, réfugiée aux Pays-Bas, alors qu’elle fuyait un mariage forcé, Ayaan Hirsi Ali apprit la langue de son nouveau pays tout en travaillant et put ainsi entreprendre des études à l’Université de Leiden. Elle en sortit diplômée et devint chercheur. Sans parler de son engagement politique. Son parcours est d’autant plus remarquable qu’elle était, adolescente, favorable à l’exécution de Salman Rushdie. Le 11 septembre 2001 l’amena à remettre en cause ses convictions religieuses et à les abandonner. Le parcours exemplaire qu’elle avait construit depuis son arrivée en Hollande aurait dû en faire un modèle d’intégration. Menacée, Ayaan Hirsi Ali finit par se voir accorder une protection policière. Alors qu’elle représentait tout ce qu’un pays européen pouvait souhaiter de ses migrants, elle se vit retirer sa nationalité néerlandaise par la ministre de l’immigration et de l’intégration qui appartenait au même parti qu’elle, sous l’allégation de fausse déclaration. Décidément, la Hollande avait fait son choix. Elle refusait d’assurer la protection d’une femme qui défendait tout ce que les Européens avaient si précieusement acquis. Comme l’écrit Douglas Murray : « le pays qui avait laissé entrer des centaines de milliers de musulmans sans espérer d’eux qu’il s’intégrassent et qui abritait en son sein quelques spécimen des prêcheurs les plus radicaux en Europe, privait de sa citoyenneté l’un des seuls immigrants qui avait montré à quoi pourrait ressembler un immigrant pleinement intégré. » Ayaan Hirsi Ali, ne recevant finalement aucune protection en Europe, finit par s’installer aux Etats-Unis.

    Comme dans d’autres pays, c’est celui qui sonnait l’alarme qui fut considéré comme un gêneur. L’Europe semblait alors croire que le problème de l’extrémisme disparaîtrait avec ceux qui le dénonçaient, écrit Douglas Murray.

    UN CLIMAT INTIMIDANT

    La peur de se voir dénoncé comme raciste ou, pire, de risquer sa vie, conduit à faire silence sur des faits insoutenables.

    Les viols collectifs d’enfants à Rotterdam et au Oxfordshire ont été passés sous silence par la police par peur des accusations de racisme et par peur de nuire aux relations intercommunautaires. Ces situations de viols passés sous silence ou minimisés se sont multipliées en Europe dans la foulée de la vague migratoire de 2015. Un musulman du nord de l’Angleterre qui s’était insurgé contre  les viols collectifs de filles blanches par des membres de sa communauté a reçu des menaces de mort.

    Avoir un avis sur la question peut être dangereux et cela ne concerne pas seulement les politiciens. La violence des réactions conduit à la clôture des débats. Toute vie peut être ruinée par la reconnaissance de ce qui arrive, sans parler de propositions visant à en changer le cours. Il est plus profitable d’ignorer le problème et de mentir. Il y a ce que les gens pensent et ce qu’ils croient qu’ils sont autorisés à penser. Mais, comme le fait remarquer Douglas Murray, il est périlleux d’ignorer ce que ressent la majorité des gens ou d’aller répétant qu’il est impossible d’y remédier.

    Les opinions publiques ont bien compris que « ce qui se trouve en-dessous du terrorisme constitue un plus grand problème encore ». Cette prise de conscience effraie les élites pour lesquelles le pire ne peut appartenir qu’aux Européens. D’où la nécessité des les rééduquer. D’abord parce que c’est plus facile et que cela vous signale comme particulièrement vertueux. L’accusation de racisme si aisément dégainée et le parallèle avec le nazisme valorisent celui que s’y adonne et innocentent forcément la partie adverse. On ne peut qu’être innocent face à un nazi. Comme l’écrit Douglas Murray, « traiter quelqu’un de fasciste ou de raciste est un exercice sans risque qui ne peut apporter que des avantages politiques et personnels ».

    DÉNI, MENSONGES ET CACHOTTERIES

    L’immigration massive, sans toujours avoir été planifiée, est devenue une préoccupation des opinions publiques européennes. Pourtant, au Royaume-Uni, du temps de Tony Blair, il y eut une politique délibérée, du côté du Labour, de transformer la société. On apprit, plus tard, que Tony Blair avait favorisé l’immigration pour forcer les conservateurs à regarder la diversité en face (déclaration d’Andrew Neather, ancien porte-parole du gouvernement, en 2009). Toute idée de restriction de l’immigration était qualifiée de raciste. Au lieu de tenir compte des inquiétudes de l’opinion publique, les politiques ont répliqué en proférant des accusations en direction des inquiets. À des moments différents selon les pays, un éloge de la diversité et du multiculturalisme devint monnaie courante.

    Le déni est le refuge de décideurs qui pensent qu’ils ne peuvent rien faire contre les arrivées massives de migrants. Ils cherchent donc à y accoutumer les opinions publiques et à présenter les choses sous un jour positif, tout en minimisant les inconvénients ou en les ignorant. Ce que ne peuvent faire les citoyens qui ont ce qu’ils ont sous les yeux.

    Les dirigeants, qui ont pratiqué la politique du fait accompli, ne manquent pas d’arguments pour vanter une situation qu’ils n’ont rien fait pour éviter.

    Les arguments bien connus en faveur du statu quo changent avec l’air du temps en fonction de la résistance qu’ils rencontrent. Et l’on passe sans mal d’un argument à l’autre : bénéfice économique, les emplois dont les natifs ne veulent pas, démographie… Et si tout cela ne marche pas vient l’argument de la diversité.

    Il faut s’y faire / Rien de nouveau / Nous n’y pouvons rien

    L’injonction « Adaptez-vous ! » peut très bien être teintée d’incitations à expier le passé : Tournez-la page, rien de nouveau, vous avez été horribles, maintenant vous n’êtes plus rien.

    En Angleterre, la publication des résultats du recensement de 2011, qui montraient que les « White British » étaient désormais minoritaires à Londres, fit les délices « des trois quarts des participants » aux débats de NewsNight sur la BBC. Le maire de Londres Boris Johnson déclara : « Nous devons cesser de nous lamenter sur la digue qui a sauté (dam-burst). C’est arrivé. Il n’y a rien que l’on puisse y faire sauf faire en sorte que l’absorption soit la plus digeste possible. »

    La diversité, c’est bon pour vous

    Les Européens s’enrichissent en découvrant les cultures du monde. S’il y a une partie de vrai dans ce raisonnement, reste à prouver que tout cela n’est pas une question de dosage. Les Européens voyagent de plus en plus. Ils peuvent aimer découvrir les autres modes de vie sans que ceux-ci finissent par devenir les leurs. Rarement sont évoqués les côtés déplaisants et, lorsqu’ils le sont, ceux qui le font se voient rapidement voués aux gémonies. Douglas Murray résume la situation ainsi : « Ce n’est pas une si mauvaise affaire : s’il y a un peu plus de décapitations en Europe que de coutume, au moins bénéficierons nous d’un plus grand nombre de cuisines ».

    L’Europe se dit heureuse de sa diversité et fière d’avoir des villes internationales. Mais qu’arrivera-t-il, se demande Douglas Murray, lorsque ce seront les pays qui seront internationaux ? De quoi le « nous » sera-t-il fait ?

    Diversions et illusions

    Si l’on intensifie l’aide au développement, on tarira à la source les flux migratoires nous dit-on. Qui peut être contre l’aide au développement ? Seulement, on sait aussi que lorsque le niveau de vie s’accroît les ressources pour partir aussi, favorisant ainsi les flux migratoires.

    Après la tuerie de Nice, les débats en France se sont enflammés sur le burkini. Pour Douglas Murray, c’était une manière de faire diversion, pour parler de la chose, sans toucher à l’essentiel du problème.

    On avait déjà fait la même chose en d’autres circonstances, avec la loi sur le voile à l’école par exemple. Au lieu de viser le voile, il aurait fallu viser les autres religions en même temps, alors que tout le monde savait de quoi il retournait. Si l’on ne peut porter le voile à l’école, on ne peut pas non plus porter une grande croix en bois, dont personne ne se rappelait en avoir jamais vue à l’école !

    Déni et camouflage des informations dérangeantes

    Lorsque des « innocents » se conduisent mal, comme cela a été le cas par exemple avec les viols collectifs en Suède, en Allemagne ou en Autriche, des politiques et même des policiers, sans parler des médias, cherchent généralement à enterrer l’affaire. L’auto-défiance est telle que l’on craint plus la réaction à la chose que la chose en elle-même. « En Allemagne en 2016, comme en Grande-Bretagne au début des années 2000, la crainte des conséquences que pourrait avoir l’identification des origines raciales des agresseurs l’emporta sur la détermination des policiers de faire leur travail. » On ne peut pas ici ne pas évoquer l’affaire Sarah Halimi battue à mort, torturée et défenestrée le 4 avril 2017. Il a fallu plus de deux mois pour que l’affaire sorte dans la presse… et encore timidement. Il ne fallait pas perturber la période électorale !

    La Suède est sans doute la championne du déni et de la politique anesthésiante.  Douglas Murray raconte la mésaventure d’Erik Mansson, rédacteur en chef de l’Expressen, en… 1993. Ce dernier rendit compte d’un sondage réalisé auprès des Suédois qui indiquait que 63 % des Suédois voulaient que les immigrants retournent chez eux. Erik Mansson écrivit que les Suédois avaient une opinion bien arrêtée sur la politique d’immigration et d’asile, différente de l’opinion de ceux qui les gouvernent et qu’il y avait là une bombe à retardement. Le principal résultat de cet article fut son licenciement par le journal.

    Douglas Murray raconte sa rencontre avec un parlementaire allemand pour qui l’afflux des réfugiés se limite à une question de gestion bureaucratique. À part cela, accueillir 1 million de gens n’était pas un gros problème. D’ailleurs, d’après ce parlementaire, les réfugiés sont moins criminels que l’Allemand moyen. Lorsque Douglas Murray lui demanda pourquoi cette politique ne s’appliquait qu’aux Syriens et pas au reste du monde, le parlementaire lui dit que les flux avaient baissé et que, de toute façon, il refusait de répondre à une question purement théorique. Comme si ce flux s’était tari spontanément. Passer sous silence la fermeture des frontières et l’accord avec Erdogan permettait, écrit Douglas Murray, au parlementaire de ne pas s’écarter de sa rhétorique humanitaire.

    Les méfaits du déni

    Le déni creuse l’écart entre « les gens », comme dirait Jean-Luc Mélenchon, et les élites politiques et médiatiques. Les premiers savent que les élites leur mentent. Ils savent aussi ce qu’elles semblent ignorer : le nombre compte. Pour Douglas Murray, «  La radicalisation trouve ses origines dans une communauté particulière et tant que celle-ci s’accroît, la radicalisation fera de même ».« Les politiques européens ne peuvent admettre ce que chaque migrant traversant la méditerranée sait et que la plupart des Européens ont fini par comprendre : une fois en Europe, vous y restez. »

    Le déni, le mensonge venant d’en haut encouragent la radicalisation en bas. Il déresponsabilise aussi les migrants et les incite à plus d’audace. En octobre 2016, deux journaux allemands, Le Freitaget le Huffington Post Deutschland publiaient un article d’un jeune Syrien de 18 ans qui disait en avoir marre des Allemands en colère et des chômeurs racistes : « Nous, réfugiés, … ne voulons pas vivre dans le même pays que vous. Vous pouvez, et je pense que vous devriez, quitter l’Allemagne. L’Allemagne n’est pas faite pour vous. Pourquoi vivez-vous ici ?… Allez chercher une autre patrie. » Ce type d’arrogance est encouragé par des attitudes comme celles du président de district de Kassel qui, en octobre 2015, lors d’une réunion publique, déclara à ses concitoyens qui n’étaient pas d’accord avec l’accueil de 800 réfugiés, qu’ils étaient libres de quitter l’Allemagne. »

    RACE ET ANTIRACISME

    L’obsession de la race est partout, chez les politiques, dans le sport, à la télévision. Douglas Murray raconte ce qu’ont donné à Londres, les répercussions du mouvement américain « Black Lives Matter ». Les manifestants chantaient le slogan « Hands Up, Don’t Shoot » lors de manifestations encadrées par des policiers sans arme. On vit dans les rues de Londres un type armé d’une machette juché sur les épaules de trois autres. Dans Hyde Park, la manifestation se termina par un policier poignardé et quatre autres blessés.

    Douglas Murray s’inquiète du pouvoir pris par les associations antiracistes qui luttent contre les discriminations. Elles ont cherché à prendre de plus en plus d’influence et à gagner des sources de financement. Elles savaient bien que ce ne serait possible que si le problème n’était pas résolu. Ce qui a eu pour effet de faire croire que les discriminations s’étaient aggravées – et méritaient d’être plus vivement combattues – alors que les choses s’amélioraient.

    Michèle Tribalat Juillet 2017

    (A suivre : 4/4/)

    https://www.polemia.com/immigration-identite-et-islam-letrange-mort-de-leurope-vue-dangleterre-34/

  • ZOOM - Valérie Bugault / Jean Rémy : La démocratie à l'épreuve des faits

  • Y a-t-il un vaccin contre l’immigration de masse ?

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    Minute-Vaccin-Immigration-252x350.jpgEn voilà une question qu’elle est bonne ! « Y’a-t-il un vaccin contre l’immigration de masse ? » titre en effet l’hebdomadaire Minute à la une de son numéro paru ce matin. Extrait.

    La petite phrase lancée au Sénat le 5 juillet par David Rachline, qui s’opposait au projet du ministre de la Santé, Agnès Buzyn, de presque quadrupler le nombre des vaccins obligatoires, a provoqué une polémique : « Vous êtes-vous demandé pourquoi les maladies disparues de notre sol depuis longtemps refaisaient surface ? Il faut avoir le courage de dire que l’immigration massive dans ce domaine est la meilleure piste de réponse », a dit le maire FN de Fréjus. Les profs de morale et les grandes consciences autoproclamées ont préféré nier l’évidence au nom des bons sentiments. « Contrairement à ce qu’affirme David Rachline, les experts attribuent la responsabilité du retour des maladies disparues, comme la rougeole (concernée par la réforme annoncée), à une couverture vaccinale insuffisante », dans un pays « champion du monde de la méfiance envers les vaccins », écrit par exemple un journaliste du site internet Huffington Post.

    Hasard : la Seine-Saint-Denis est la plus touchée…

    Or, les deux propositions ne s’excluent pas.

    Les pouvoirs publics en sont aujourd’hui réduits à recourir à la vaccination pour contrer des maladies – la rougeole, la syphilis, la coqueluche, la tuberculose, les hépatites, le sida, la gale – qui ont bel et bien été réintroduites en Europe (ou y connaissent un nouvel essor) à la faveur des grandes vagues de migration, d’origine africaine en particulier.

    La tuberculose, par exemple, responsable de plus de 84 000 décès en France en 1913, a été combattue avec suffisamment de succès pour que le vaccin (BCG) ait cessé d’être obligatoire en juillet 2007. Environ 5 000 nouveaux cas sont néanmoins recensés chaque année. En 2013, l’Institut national de Veille sanitaire (InVS) avait observé que 36 % des malades déclarés habitaient l’Ile-de-France, plus particulièrement Paris et la Seine-Saint-Denis. Les personnes d’origines étrangères étaient surreprésentées, et, parmi ces dernières, 62 % étaient nées en Afrique. […]

    En dépit des protestations que ses propos ont suscité le 5 juillet parmi les sénateurs, David Rachline n’a donc pas tort et l’on peut en effet considérer que l’extension de l’obligation de se faire vacciner à onze vaccins au lieu de trois est une conséquence – une de plus ! – de l’ouverture sans mesure des frontières européennes à l’immigration de masse. Avant d’imposer aux citoyens français de nouvelles contraintes, il conviendrait donc de fermer ces frontières et de reconduire chez eux les immigrés clandestins.

    Extrait d’un article d’Henri Langeau
    paru dans Minute n° 2830 daté du 12 juillet 2017

    https://fr.novopress.info/

  • Après sa nouvelle condamnation à de la prison ferme, Boris Le Lay réagit [Interview]

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    08/07/2017 – 06h45 Quimper (Breizh-Info.com) – Il cumule aujourd’hui pas loin de 6 années de prison ferme, uniquement pour des écrits jugés haineux ou diffamatoires sur Internet sur son site, breizatao.com : Boris le Lay, exilé politique, a écopé d’une nouvelle peine de prison de 32 mois ferme ce jeudi par le tribunal correctionnel de Quimper.

    Jugé en son absence, il a été reconnu coupable de nombreux délits comme « provocation à la discrimination, à la haine raciale et à la violence », « injures publiques et raciales » ou « menaces de mort ».

    Les médias qui relatent son parcours ou ses jugements n’ayant jamais pris la peine de le contacter et recueillir ses impressions, c’est ce que nous avons fait dans un entretien qu’il nous a accordé.

    Breizh-info.com : Quelle est votre réaction après cette nouvelle condamnation ? Si vous rentrez en France, ce sont 6 années de prison ferme qui vous attendent au total.

    Boris Le Lay : Au plan politique, je suis satisfait. Ce type de procès de Moscou est toujours infiniment plus dommageable pour ses initiateurs que pour ceux qu’il cible.

    C’est également une décision logique de la part du système socialiste – à ne pas confondre avec le Parti socialiste stricto sensu – et de son front politico-idéologique. Ce système et l’État qui le sert font face à des contradictions insurmontables, à l’instar de ce qu’ont traversé, il y a vingt cinq ans, les démocraties populaires du Bloc de l’Est communiste. Ce dont il est question, c’est de la crise du socialisme occidental et de son effondrement.

    En France, le régime est à l’agonie. Faute d’autorité, il doit compenser la chute spectaculaire de la confiance publique par une répression toujours accrue afin de maintenir le peuple sous contrôle. Toute fuite en avant répressive traduit un affaiblissement systémique. C’est très positif.

    Breizh-info.com :  Justement, comptez vous vous rendre à la justice française ? Et si non, pour quelles raisons ?

    Boris Le Lay : Il n’y a pas de « justice française ». Ce que vous qualifiez ainsi n’est que l’excroissance administrative d’un gouvernement qui la charge de réprimer l’opposition politique. Ce que cette administration peut proclamer n’offre aucun intérêt en soi puisque l’autorité dont elle se prévaut ne suscite plus que le mépris dans le cœur des masses.

    Ce qui importe se situe ailleurs. Le devoir de tout rebelle face à un système aussi inique et nihiliste est de résister. Je réitère ici ma conviction profonde : ce système entend détruire le caractère européen et chrétien du peuple breton mais aussi des populations françaises et de l’Europe entière. N’est-ce pas le nouveau président français, Emmanuel Macron, qui veut imposer l’immigration afro-islamique aux Polonais, Hongrois ou Slovaques sous peine de sanctions économiques ? Cette politique d’éradication par l’arme biologique qu’est l’immigration allogène, nous la subissons déjà de plein fouet et c’est ce qu’a magnifiquement rappelé le président Donald Trump dans son discours de Varsovie à l’adresse des Européens. Puisque je suis Breton, je dois donc agir pour que l’étendard de l’islam ne flotte pas sur la Bretagne et que notre culture ne soit pas anéantie.

    Vous parlez de « se rendre », donc de reddition, c’est-à-dire de capitulation. Tant que la volonté de mener la guerre existe, la guerre se poursuit. Ce serait parfaitement irrationnel pour moi que d’aider le régime dans sa basse besogne. Au contraire, nous devons agir partout, tout le temps pour conjurer la menace dont j’ai parlé. D’ici à 2050, la France sera majoritairement islamique. Les camps sont définis.

    Breizh-info.com : Connaissez vous d’autres cas en France de peines aussi lourdes pour des écrits ? 

    Boris Le Lay : Tous les systèmes socialistes, communistes et islamiques : Cuba, le Vietnam, la Chine populaire, la Turquie, l’Iran et bien sûr, les états socialistes ouest-européens. Le Vietnam prononce des peines de prison contre les blogueurs dont le discours déplaît à l’État ou au parti. La Turquie embastille des dizaines de milliers d’opposants. Notez d’ailleurs que si Erdogan et les Frères Musulmans ont accédé au pouvoir en 1999, il a fallu près de quinze ans pour que la répression donne à fond. C’est un processus qui nécessite du temps, processus dans lequel est entré le régime hexagonal.

    Les actions de la France, matrice historique du virus révolutionnaire, divergent par leur degré, non par leur nature. Les conditions objectives obligeront le régime à amplifier la répression. C’est une mécanique qui le dépasse.

    Breizh-info.com :  Vous considérez vous comme un exilé politique ?

    Boris Le Lay : C’est un constat factuel : je suis condamné pour des motifs exclusivement politiques et vis à l’étranger pour cette raison. Je ne suis pas le seul. Récemment, l’ancien policier Sébastien Jallamion a gagné la Suisse pour échapper à un sort identique pour avoir exprimé ses idées sur l’islamisme. Plutôt que d’être jeté dans une geôle républicaine, il a préféré s’exiler. Et je devrais encore évoquer le cas de ces centaines de milliers de Bretons ou de Français qui fuient leur pays face au chaos économique rampant, à l’islamisme, à la tiers-mondisation. Cette jeunesse autochtone sacrifiée par la génération criminelle de l’après-guerre : celle du Baby-Boom qui laissera un champ de ruines immense derrière elle.

    Vous n’en entendrez pas parler dans les colonnes de la presse d’Etat car ces opposants-là et ces exilés dérangent le gouvernement français et les laquais stipendiés qui lui servent de journalistes.

    Breizh-info.com : Comment expliquez vous cet acharnement judiciaire à votre égard ? Ne faite vous pas trop de provocation ?

    Boris Le Lay :  Quiconque agit avec un peu trop d’efficacité et d’audace contre lui doit être détruit. Comme tous les systèmes identiques avant lui, il commet l’erreur de présumer de ses forces. Il en devient arrogant. Il prend des risques de plus en plus inconsidérés en présumant de l’avenir. Ne parvenant plus à anéantir ses opposants, il perd de vue son objectif premier, qui est leur neutralisation, pour un objectif secondaire, la défense de son prestige. Il tend à adopter des réactions de plus en plus passionnelles et spectaculaires mais, en réalité, inefficaces.

    Par mon action et la réaction qu’elle engendre, je démontre que ce système n’est qu’une coquille vide gouverné par une bourgeoisie fossilisée faite d’idiots et de traîtres. Car à travers moi et d’autres, le système condamne symboliquement des millions de gens à une peine par procuration de la même ampleur. Ces gens en tirent les conclusions nécessaires, même s’ils n’en font pas état en place publique.

    L’actuel « consensus » est le même que celui qui prévalait dans les états communistes d’Europe de l’Est. En public, chacun tient le discours qui est attendu de lui : la régime républicain est célébré, les slogans creux du parti, à l’instar du « vivre ensemble », repris mollement. En privé, entouré de gens de confiance, tout le monde se moque du discours lénifiant d’un régime qui tente de maintenir sa légitimité par l’usage permanent du mensonge. Plus l’écart entre la réalité vécue au quotidien et les proclamations officielles se creuse, plus les responsables politiques sont moqués par les masses. C’est l’écroulement de la confiance publique qui, partout, s’insinue inexorablement. Un tel système s’écroule généralement du jour au lendemain, car tous ses fondements sont pourris depuis bien longtemps.

    Quand ce système se sera effondré dans l’opprobre et la honte, vous serez surpris du nombre de gens qui n’auront pas de mots assez durs à son endroit. Ceux-là même qui, aujourd’hui, font mine de le soutenir.

    Quant à la notion de provocation, je trouve qu’elle sied parfaitement aux tenants de ce système : a-t-on jamais vu une provocation aussi colossale que celle consistant à implanter, dans un pays ravagé par le chômage, le djihadisme et la criminalité ethnique, des millions de migrants clandestins jusque dans les plus petits villages ? N’est-ce pas une formidable provocation de la part de l’intelligentsia socialo-marxiste au pouvoir que de traquer les crèches dans les mairies puis de célébrer, du même mouvement et jusqu’à la présidence française, la fête islamique du « ramadan » ?

    Et puisque nous en sommes aux provocations, celle-ci : alors que je suis condamné avec une férocité toujours plus grande par des magistrats quimpérois ou brestois, comment se fait-il que le prédicateur salafiste de Brest puisse continuer d’opérer depuis sa mosquée le plus tranquillement du monde, avec l’appui du ministère de l’Intérieur français ?

    Nous sommes, nous autochtones de Bretagne, de France ou d’Europe, provoqués en permanence par des gouvernants, tenants de l’alliance avec l’islam. Je dis donc : combien de temps allons-nous accepter d’être provoqués de la sorte ?

    Propos recueillis par Yann Vallerie

    Crédit photo :  DR
    [cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

    http://www.breizh-info.com/2017/07/08/73568/boris-le-lay-prison-ferme-repression-dissidence

  • Immigration, identité et islam: l’étrange mort de l’Europe, vue d’Angleterre (2/4)

    2 « BIG OTHER » : L’EXALTATION DES AUTRES

    La démographe et essayiste Michèle Tribalat présente ici les thèses de Douglas Murray sur l’exaltation des autres. Une thèse a déjà remarquablement été présentée sous forme littéraire par Jean Raspail dans sa préface à la réédition du Camp des Saints. Polémia

    Le pendant à l’autodénigrement et à la culpabilité européenne est l’exaltation de l’Autre, même dans les circonstances les plus invraisemblables. Le multiculturalisme, qui fait une place particulière aux cultures apportées par les migrants, s’il est vu comme LA seule solution au problème posé par l’immigration massive, a l’avantage de tenir à distance les prétentions hégémoniques des cultures européennes, dont il faut toujours se méfier.

    Afin de devenir vraiment multiculturels, les pays européens ont insisté sur leurs mauvais côtés, exaltant par ailleurs les apports extérieurs : « Changer le passé pour qu’il s’adapte aux réalités présentes ».

    C’est particulièrement vrai avec l’islam. Plus la réalité faisait douter de la « religion de paix et de tolérance », plus on vanta les mérites passés des civilisations islamiques, notamment du temps de l’occupation du sud de l’Espagne présentée comme l’exemple même d’une société multiculturelle harmonieuse et heureuse !  Embellir le passé pour se donner des raisons d’espérer.

    En 2010, une exposition londonienne, « 1001 Islamic Inventions », faisait l’inventaire de tout ce que le monde islamique avait apporté à l’Occident, c’est-à-dire à peu près tout.

    Quelle chance pour les musulmans d’avoir une civilisation pareille ! Tout plutôt que la civilisation européenne. La Suède, à ce petit jeu, gagne le pompon.

    Douglas Murray raconte que la ministre suédoise de l’intégration, Mona Sahlin, déclara en 2004, dans une mosquée kurde, que beaucoup de Suédois étaient jaloux des Kurdes parce qu’ils possèdent une culture riche et unificatrice quand les Suédois n’ont que des choses ridicules telles que le fête de la Nuit de la Saint-Jean.

    Quand il fut demandé à Lise Bergh, la secrétaire d’État spécialisée sur les droits de l’homme, l’inclusion…, si cela valait le coup de préserver la culture suédoise, elle répondit : « Bon, qu’est-ce que la culture suédoise ? Et avec ça je pense que j’ai répondu à votre question. » Mais, nous dit Douglas Murray, généralement, ce type de question est soigneusement évité en Europe, en raison des difficultés sous-jacentes : « Quelles parts de leur culture les Européens devraient-ils abandonner volontairement ? Qu’est-ce qu’ils y gagneraient et à quelle échéance ? »

    En 2015, Ingrid Lomfors, la patronne de l’équivalent suédois du Mémorial de la Shoah, déclarait lors d’une conférence en faveur de la politique du gouvernement « Sweden together », en présence du roi et de la reine, que l’immigration en Suède n’avait rien de neuf, que tout le monde était un migrant et que la culture suédoise n’existait pas. Le soir du 24 décembre 2014, le tout juste ex-Premier ministre de Suède, Fredrik Reinfeldt, déclarait à la télévision que les Suédois étaient sans intérêt et que les frontières étaient des constructions fictives.

    Mais l’Allemagne pratique aussi, à l’excès, ce souci de l’Autre. Après l’attaque du train en Allemagne en juillet 2016, il s’est trouvé une parlementaire allemande du Parti vert pour demander pourquoi la police avait tué l’attaquant au lieu de le blesser.

    LA CRISE MIGRATOIRE DE 2015

    Douglas Murray, qui s’est rendu dans de nombreux points chauds, revient longuement sur cette crise migratoire. Sans entrer dans le détail, relevons un fait qui m’a frappé moi aussi : le rapport de masculinité élevé. On a su très vite qu’il s’agissait dans une grande majorité de jeunes hommes, y compris parmi les mineurs. Outre que cette arrivée de jeunes hommes et adolescents a modifié de façon visible le sex-ratio en Suède, on aurait pu se demander quel péril guettait les filles restées au pays. Pourquoi les familles étaient-elles si pressées de sauver leurs garçons et pas leurs filles ?

    Les mesures prises pour sauver les étrangers en mer, au plus près des côtes libyennes ont été vite connues et intégrées par les passeurs, pour accélérer leur business et empiler toujours plus de migrants dans des embarcations dangereuses. L’information circule à grande vitesse, comme ce fut le cas avec les déclarations d’Angela Merkel ne fixant aucune limite au nombre d’étrangers qu’elle était prête à accueillir.

    Le racisme dont les Européens s’enorgueillissent d’être les vrais coupables, n’épargne pas les frêles embarcations sur lesquelles sont entassés les migrants. Ce sont les Subsahariens qui sont mis aux endroits les plus périlleux et sont les premiers à se noyer. Des chrétiens ont été battus et jetés à la mer lorsque les autres passagers ont su qu’ils étaient chrétiens.

    La traite est impitoyable. Les passeurs n’hésitent pas à envoyer des vidéos mettant en scène les abus et les tortures de migrants, via leurs Smartphones, à destination des familles pour recueillir plus d’argent. L’identification des migrants est très difficile et le rythme des arrivées ne permet pas une vérification approfondie. Beaucoup arrivent sans papiers. Ceux qui débarquaient à Lesbos connaissaient le prix du taxi pour Moria. Et, à Malmö, c’est dans les poubelles en ville que l’on retrouvait nombre de papiers d’identité abandonnés.

    L’exaltation suscitée par la crise migratoire de 2015 chez certains gouvernants, et tout particulièrement Mme Merkel, a conduit à certains retournements. En 2010, elle déclarait que le multikluti ne fonctionnait pas, mais en 2015, elle insistait sur le fait que tout allait bien se passer et que ce qui avait échoué par le passé avec des flux moins volumineux, allait réussir cette fois !

    Michèle Tribalat juillet 2017

    (A suivre : 3/4, 4/4)

    https://www.polemia.com/immigration-identite-et-islam-letrange-mort-de-leurope-vue-dangleterre-24/

  • Immigration, identité et islam: l’étrange mort de l’Europe, vue d’Angleterre (1/4)

    Voici une série d’articles reprenant une recension du livre de Douglas Murray sur « The strange death of Europe : immigtration, identity and islam », paru chez Bloomsbury Continuum, 2017, 352 p. Un essai qui connaît un grand succès en Grande Bretagne. Tout comme le livre de Thilo Sarazin « L’Allemagne disparaît » en avait connu un outre Rhin : https://www.polemia.com/lallemagne-disparait-de-thilo-sarrazin/.

    Le texte est paru dans son intégralité sur le blog de la démographe dissidente Michèle Tribalat http://www.micheletribalat.fr/435549315.
    Michèle Tribalat est une démographe française, chercheuse à l’Institut national d’études démographiques.

    Polémia le publie en quatre parties précédées d’une présentation générale :

    -Le culpabilisme occidental.
    -« Big other » : l’exaltation des autres.
    -Les nouveaux dissidents
    -Des sociétés modernes épuisées.
    Polémia

    Dans ce livre, Douglas Murray analyse la situation actuelle de l’Europe dont son attitude à l’égard des migrations n’est que l’un des symptômes d’une fatigue d’être et d’un refus de persévérer dans son être. Advienne que pourra ! « Le Monde arrive en Europe précisément au moment où l’Europe a perdu de vue ce qu’elle est ». Ce qui aurait pu réussir dans une Europe sûre et fière d’elle-même, ne le peut pas dans une Europe blasée et finissante. L’Europe exalte aujourd’hui le respect, la tolérance et la diversité. Toutes les cultures sont les bienvenues sauf la sienne. « C’est comme si certains des fondements les plus indiscutables de la civilisation occidentale devenaient négociables… comme si le passé était à prendre », nous dit Douglas Murray.

    Seuls semblent échapper à celle langueur morbide et masochiste les anciens pays de la sphère soviétique. Peut-être que l’expérience totalitaire si proche les a vaccinés contre l’oubli de soi. Ils ont retrouvé leur identité et ne sont pas prêts à y renoncer. Peut-être gardent-ils le sens d’une cohésion nationale qui leur a permis d’émerger de la tutelle soviétique, dont les Européens de l’Ouest n’ont gardé qu’un vague souvenir. Peut-être ont-ils échappé au complexe de culpabilité dont l’Europe de l’Ouest se délecte et sont-ils trop contents d’avoir survécu au soviétisme pour se voir voler leur destin. Cette attitude classée à droite par l’Europe occidentale est vue, à l’Est, comme une attitude de survie, y compris à gauche comme en témoigne Robert Fico, le Premier ministre de gauche slovaque : «  j’ai le sentiment que, nous, en Europe, sommes en train de commettre un suicide rituel… L’islam n’a pas sa place en Slovaquie. Les migrants changent l’identité de notre pays. Nous ne voulons pas que l’identité de notre pays change. » (2016)

    1-Le culpabilisme européen

    La démographe et essayiste Michèle Tribalat présente ici les thèses de Douglas Murray sur le culpabilisme européen. Polémia

    LA COMPLAISANCE DES EUROPÉENS DANS LA DÉTESTATION DE SOI

    Il y a un orgueil à se présenter comme les seuls vraiment méchants de la planète. Tout ce qui arrive, l’Europe en est responsable directement ou indirectement. Comme avant lui Pascal Bruckner, Douglas Murray brocarde l’auto-intoxication des Européens à la repentance. Les gens s’en imbibent, nous dit-il, parce qu’ils aiment ça. Ça leur procure élévation et exaltation. Ça leur donne de l’importance. Supportant tout le mal, la mission de rédemption de l’humanité leur revient.

    Ils s’autoproclament les représentants des vivants et des morts. Douglas Murray cite le cas d’Andrews Hawkins, un directeur de théâtre britannique qui, en 2006, au mi-temps de sa vie, se découvrit être le descendant d’un marchand d’esclaves du 16e siècle. Pour se laver de la faute de son aïeul, il participa, avec d’autres dans le même cas originaires de divers pays, à une manifestation organisée dans le stade de Banjul en Gambie. Les participants enchainés, qui portaient des tee-shirts sur lesquels était inscrit « So Sorry », pleurèrent à genoux, s’excusèrent, avant d’être libérés de leurs chaines par  le vice-président  gambien.

    « Happy end », mais cette manie occidentale de l’auto-flagellation, si elle procure un sentiment pervers d’accomplissement, inspire du mépris à ceux qui n’en souffrent pas et les incitent à en jouer et à se dédouaner de leurs mauvaises actions. Pourquoi disputer aux Occidentaux ce mauvais rôle. Douglas Murray raconte une blague de Yasser Arafat qui fit bien rire l’assistance, alors qu’on lui annonçait l’arrivée d’une délégation américaine. Un journaliste présent lui demanda ce que venaient faire les Américains. Arafat lui répondit que la délégation américaine passait par là à l’occasion d’une tournée d’excuses à propos des croisades !

    Cette attitude occidentale facilite le report sur les pays occidentaux de la responsabilité de crimes dont ils sont les victimes. Ce fut le cas avec le 11 septembre. Les thèses négationnistes fleurirent, alors qu’on se demandait aux États-Unis qu’est-ce qu’on avait bien pu faire pour mériter cela.

    Cette exclusivité dans le mal que les Occidentaux s’arrogent ruissèle jusques et y compris au niveau individuel. Après avoir été violé chez lui par un Somalien en avril 2016, un politicien norvégien, Karsten Nordal Hauken, exprima dans la presse la culpabilité qui était la sienne d’avoir privé ce pauvre Somalien, en le dénonçant, de sa vie en Norvège et renvoyé ainsi à un avenir incertain en Somalie. Comme l’explique Douglas Murray, si les masochistes ont toujours existé, célébrer une telle attitude comme une vertu est la recette pour fabriquer « une forte concentration de masochistes ». « Seuls les Européens sont contents de s’auto-dénigrer sur un marché international de sadiques ».

    Les dirigeants les moins fréquentables sont tellement habitués à notre autodénigrement qu’ils y voient un encouragement. En septembre 2015, le président Rouhani a eu le culot de faire la leçon aux Hongrois sur leur manque de générosité dans la crise des réfugiés. Que dire alors de la richissime Arabie saoudite qui a refusé de prêter les 100 000 tentes climatisées qui servent habituellement lors du pèlerinage et n’a accueilli aucun Syrien, alors qu’elle offrait de construire une mosquée en Allemagne ?

    La posture du salaud éternel, dans laquelle se complait l’Europe, la désarme complètement pour comprendre les assauts de violence dont elle fait l’objet et fonctionne comme une incitation.

    LA CULPABILILITÉ OCCIDENTALE

    Beaucoup d’Européens, ce fut le cas d’Angela Merkel, ont cru voir, dans la crise migratoire de 2015, une mise au défi de laver le passé : « Le monde voit dans l’Allemagne une terre d’espoir et d’opportunités. Et ce ne fut pas toujours le cas » (A. Merkel, 31 août 2015). N’était-ce pas là l’occasion d’une rédemption de l’Allemagne qu’il ne fallait pas manquer ?  Douglas Murray décrit ces comités d’accueils enthousiastes qui ressemblaient à ceux que l’on réservait jusque-là aux équipes de football victorieuses ou à des combattants rentrant de la guerre. Les analogies avec la période nazie fabriquent à peu de frais des héros. Lorsque la crise migratoire de 2015 survient il n’y a pas de frontière entre le Danemark et la Suède. Il suffisait donc de prendre le train pour passer d’un pays à l’autre. Pourtant, il s’est trouvé une jeune politicienne danoise de 24 ans – Annika Hom Nielsen – pour transporter à bord de son yacht (*), en écho à l’évacuation des juifs en 1943, des migrants qui préféraient la Suède au Danemark mais qui, pourtant, ne risquaient pas leur vie en restant au Danemark.

    Si beaucoup de pays expient l’expérience nazie, d’autres expient leur passé colonial. C’est ainsi que l’Australie a instauré le « National Sorry Day » en 1998. En 2008, les excuses du Premier ministre Kevin Rudd aux aborigènes furent suivies de celles du Premier ministre canadien aux peuples indigènes. Aux États-Unis, plusieurs villes américaines ont rebaptisé « Colombus Day » en « Indigenous People Day ». Comme l’écrit Douglas Murray, il n’y a rien de mal à faire des excuses, même si tous ceux à qui elles s’adressent sont morts. Mais, cette célébration de la culpabilité « transforme les sentiments patriotiques en honte ou à tout le moins, en sentiments profondément mitigés ».

    GÉNÉRALISATION ET ESSENTIALISATION : DES CRIMES TYPIQUEMENT EUROPÉENS

    Si l’Europe doit expier ses crimes passés, pourquoi ne pas exiger de même de la Turquie ? Si la diversité est si extraordinaire, pourquoi la réserver à l’Europe et ne pas l’imposer à, disons, l’Arabie saoudite ? Où sont les démonstrations de culpabilité des Mongols pour la cruauté de leurs ascendants ?

    « il y a peu de crimes intellectuels en Europe pires que la généralisation et l’essentialisation d’un autre groupe dans le monde».  Mais le contraire n’est pas vrai. Il n’y a rien de mal à généraliser les pathologies européennes, et les Européens ne s’en privent pas eux-mêmes.

    Michèle Tribalat  Juillet 2017

    (A suivre : 2/4, 3/4, 4/4)

    https://www.polemia.com/immigration-identite-et-islam-letrange-mort-de-leurope-vue-dangleterre-14/

  • Notre meilleur ennemi

    par Louis-Joseph Delanglade

    C’est une tradition : la presse française vit au rythme des vacances scolaires et les grands médias changent de visage pendant la période estivale. Les grands et les moins grands puisque même le blog Lafautearousseau est concerné. Mais avant les vacances, le bilan. On nous a parfois fait le reproche de trop nous intéresser à un certain média, en privilégiant ses chroniques et analyses. Mais comment faire autrement ? France Inter (c’est de cette station qu’il s’agit) présente un double intérêt : radio du service public, financée par nos deniers à tous et dont on est donc en droit d’attendre un maximum d’objectivité et de (re)tenue ; radio très écoutée, notamment dans la tranche horaire 7h-9h, durant laquelle M. Cohen et sa bande auront sévi de 2010 à 2017, dans une matinale largement plébiscitée par près de quatre millions d’auditeurs (enquête Médiamétrie, fin 2016). Résultat qui s’explique certainement par la bonne facture de ces deux heures d’information, construites de façon cohérente, agrémentées d’analyses et de chroniques qui balaient le spectre de l’actualité, faisant place à des personnalités invitées auxquelles les auditeurs peuvent s’adresser en direct.

    Mais cette matinale a (forcément) ses défauts et ses dangers. Son grand défaut est sans doute l’intérêt douteux que représentent les interventions de deux ou trois personnes, très minoritaires, convenons-en, en temps d’antenne. Discrimination positive oblige, il s’agit de Mmes Salamé et Vanhoenacker. Mme Salamé procède à 7h50 à une sorte d’interrogatoire (c’est le terme qui convient) d’où ressortent le plus souvent sa propre inculture et une agressivité verbale qui confine au manque d’éducation. Lui succède l’humoriste-en-chef, Mme Vanhoenacker, sorte de péronnelle excitée et insupportable, dont la seule qualité est sans doute d’être belge ; à elle et aux autre prétendus humoristes (un par jour peu avant neuf heures pour « conclure » - mais oui ! -  l’émission) qui font surtout rire la coterie du studio, s’applique parfaitement le jugement de M. Grozdanovitch (Le génie de la bêtise) : « un rire malin - la plupart du temps fondé sur la transgression des règles de la simple courtoisie et sur une certaine méchanceté mondaine - au service d’une seule cause : renforcer la doxa en place. » 

    Car, et là est le danger, MM. Cohen, Legrand, Guetta et consorts sont au service de la doxa. Nulle voix discordante chez ces anciens militants politiques de gauche, aujourd’hui militants-journalistes : on croit en la république démocratique, on défend le multiculturalisme et l’immigrationnisme, on marche au pas vers l’oméga euro-mondialiste. Et surtout on est entre soi et on sait ce que l’on se doit. M. Onfray leur avait fait, en direct, le reproche d’avoir « privatisé » jusqu’à la chaîne elle-même. M. Orsenna vient de souligner (matinale du vendredi 8) avec humour, et cette fois c’en est, qu’y règne même l’esprit courtisan, dénoncé par La Fontaine et omniprésent dans le monde politique et médiatique. On y attend quelques changements à la rentrée, notamment le  remplacement de M. Cohen, parti faire sa pelote à Europe 1. On n’a aucune raison de penser que quoi que ce soit changera dans le fond. A quelque chose malheur est bon : nous garderons notre meilleur ennemi.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Comment l’Insee manipule les chiffres de l’immigration

    Chronique de Paysan Savoyard (n° 184 – juillet 2017)

    Pour pouvoir poursuivre sa politique immigrationniste sans encombres et sans que la population de souche ne se révolte, la classe dirigeante met en œuvre différentes techniques de propagande et d’intoxication. L’une des principales consiste à manipuler les chiffres concernant l’immigration qu’elle choisit de rendre publics.

    Deux organismes publics, l’Insee et l’Ined, sont chargés de fabriquer les chiffres de l’immigration. Ces institutions se livrent à trois manipulations principales, qui usent de la même technique : truquer la définition des concepts utilisés, afin d’obtenir des chiffres sans rapport avec la réalité

    • Les chiffres de l’immigration ne comptabilisent que les première et deuxième générations

    La première manipulation, la plus importante, consiste à évacuer des chiffres tous les immigrés de la troisième génération et des générations suivantes. Elle repose sur l’adoption d’une définition restrictive de ce qu’est l’immigration.

    Selon l’Insee, en effet, un « immigré » est une personne, résidant en France, qui est née à l’étranger et qui était de nationalité étrangère à sa naissance. Autrement dit, selon cette définition, quelle que soit son origine, celui qui est né en France n’est pas un immigré : l’Insee considère qu’il est « descendant d’immigré ». L’Insee définit ainsi le « descendant d’immigré » comme une personne née en France dont l’un des deux parents ou moins est « immigré ». Ces définitions, comme on va le voir, conduisent à ne comptabiliser que les immigrés de la première et de la deuxième génération.

    La première génération d’immigrés est née à l’étranger avant de venir s’installer en France : ce sont les « immigrés » au  sens de la définition de l’Insee.

    Les immigrés de la deuxième génération, c’est-à-dire les enfants des immigrés de première génération, sont eux nés en France. Ce sont eux que l’Insee nomme « descendants d’immigrés ».

    Les enfants des « descendants d’immigrés » ne sont pas, eux, considérés par l’Insee comme des descendants d’immigrés, puisque leurs parents sont, par définition, nés en France. Autrement dit les personnes appartenant à la troisième génération de l’immigration sont considérées par l’Insee au même titre que les Français de souche. Il en est de même des générations suivantes.

    Prenons l’exemple d’un Algérien arrivé en France en 1965 à l’âge de 20 ans pour travailler dans les usines automobiles. Imaginons qu’il ait fait venir en 1976, à la faveur de la nouvelle loi autorisant le regroupement familial, sa femme et les trois enfants qu’il avait d’elle à cette date. Cet Algérien et sa familles seront considérés par l’Insee comme des « immigrés » (puisqu’ils sont nés étrangers à l’étranger).

    Imaginons que cet Algérien ait eu avec sa femme un quatrième enfant, un garçon né en France en 1977. Cet enfant sera, selon l’Insee, un « descendant d’immigré », puisque né en France de parents immigrés.

    Imaginons maintenant que ce garçon né en 1977 ait à son tour, en 2000, à 23 ans, avec une femme elle-même d’origine algérienne, un premier enfant, qui seront suivis de 4 autres. Ces 5 enfants ne seront comptabilisés par l’Insee ni comme immigrés, ni comme descendants d’immigrés. Alors qu’ils sont issus de l’immigration, dont ils constituent la troisième génération, ils seront comptabilisés par l’Insee comme des Français de souche. Il en sera de même des générations suivantes (c’est ainsi que, les premiers immigrés non européens étant arrivés en nombre au début des années soixante, ont désormais commencé à naître en France des immigrés de la quatrième génération).

    Les définitions de l’Insee sont donc, on le voit, abusivement restrictives. Les immigrés de troisième génération sont bel et bien des descendants d’immigrés : ils sont pourtant comptabilisés par l’Insee comme le sont les Français de souche.

    Les responsables de l’Insee justifient leurs chiffres en affirmant qu’à compter de la troisième génération, les personnes originaires de l’immigration sont intégrées à la société française au même titre que les Français de souche. Cette argumentation est manifestement sans rapport avec la réalité : les personnes de la troisième génération restent ethniquement et culturellement issues de l’immigration. La plupart sont musulmanes. De même on peut constater que les intégristes et djihadistes appartiennent fréquemment à la troisième génération de l’immigration. 

    • Les chiffres de l’Insee mêlent l’immigration européenne et non européenne

    Sur la base de ces définitions, l’Insee publie les chiffres suivants. Selon l’Insee les « immigrés » en 2013 étaient 5,8 millions. Concernant les « descendants d’immigrés », l’Insee estime qu’en 2008, ils représentaient 11 % de la population métropolitaine, soit 6,8 millions de personnes (remarquons au passage que le dernier chiffre publié par l’Insee sur ce point date de près de dix ans). En additionnant les deux chiffres (même s’ils ne portent pas sur la même année), on obtient 12,6 millions de personnes qui, selon l’Insee, résident en France et sont immigrés ou descendants d’immigrés.

    Ces chiffres en apparence robustes et carrés permettent aux « experts » d’affirmer que « tous les chiffres sont sur la table, contrairement à ce que prétend la fachosphère ». Ces données de l’Insee pourtant ne correspondent pas à la réalité.

    Ces chiffres tout d’abord, comme on l’a vu plus avant, ne tiennent pas compte des immigrés de la troisième génération. Ils sont trompeurs également pour une deuxième raison : ils mélangent en effet l’immigration non européenne et l’immigration de personnes originaires d’autres pays européens. Il faut se reporter à différents tableaux enfouis dans les documents et le site de l’Insee pour prendre une mesure approximative de l’immigration non européenne.

    S’agissant des « immigrés », un tableau de « deuxième niveau » nous apprend que, sur le total de 5,8 millions d’immigrés, 3,708 sont non-européens. Concernant les « descendants d’immigrés », un autre tableau, partiel et alambiqué (il ne concerne que les  personnes de 18 à 50 ans ?!) permet de conclure que les descendants d’immigrés non européens représentent 55 % du total de 6,8 millions, soit 3,74 millions. Selon ces tableaux, l’immigration non européenne (immigrés + descendants) serait donc, non pas de 12,6 millions mais de 7,448 millions (3,708 + 3,74).

    On voit que les chiffres totaux mis en avant par l’Insee sur son site et ses documents principaux, conçus pour introduire la confusion, ne signifient rien. Ils sont trop élevés pour rendre compte de l’immigration non européenne, puisqu’ils mêlent immigration européenne et non européenne. Ils sont en même temps abusivement minorés puisqu’ils ne comptabilisent que les immigrés de première et deuxième génération.

    Au terme de ces différentes manipulations, le but recherché par l’Insee est atteint : il est impossible de connaître même approximativement le nombre des immigrés non européens et de leurs descendants résidant en France.

    • Le « solde migratoire » de l’Insee mêle les étrangers et les Français

    La troisième manipulation concerne  le chiffre du « solde migratoire », qui est la différence entre les entrées du territoire et les sorties. Ce solde annuel est pour 2016 de 67 000.

    Les  experts malhonnêtes, relayés par les médias, utilisent ce chiffre pour démontrer que l’immigration est faible : « Si l’on prend en compte les immigrés qui s’installent en France et  ceux qui en repartent, le nombre des immigrés présents sur le territoire n’augmente que de 67 000 par an, ce qui est peu, rapporté à la population française ». Cette démonstration suffit sans doute à convaincre et à rassurer la plupart de ceux qui en prennent connaissance. Or ce chiffre de 67 000 n’a aucune valeur.

    Ce chiffre du solde migratoire est sans signification tout d’abord parce qu’il ne repose pas sur des bases statistiques solides. Il n’existe pas en effet en France d’enregistrement des entrées et des sorties du territoire. Le nombre des immigrés qui entrent en France de façon légale pour s’y installer est connu car le ministère de l’intérieur leur délivre des titres de séjour une fois qu’ils sont entrés sur le territoire, titres de séjour qui sont comptabilisés. En revanche le nombre des sorties du territoire ne fait lui l’objet d’aucune comptabilisation. Dans ces conditions le solde migratoire de l’Insee ne peut résulter d’un décompte : il ne constitue qu’une estimation.

    L’absence d’enregistrement et de comptabilisation des entrées et des sorties peut être analysée comme le signe d’une mauvaise administration : mais elle a le grand intérêt de contribuer à camoufler la réalité des flux migratoires.

    Ce solde migratoire relativement faible permet aux experts malhonnêtes de prétendre que « de nombreux immigrés repartent». Cette affirmation est comme on vient de le voir sans fondement statistique. Elle est en outre très probablement mensongère : on ne voit pas en effet ce qui pourrait conduire à repartir les immigrés qui ont rejoint la France pour tirer parti des différents avantages qu’elle leur offre (travail, prestations sociales, services publics…).

    Le solde migratoire est sans signification pour une deuxième raison : il rend compte des flux immigrés de toute origine, non européens comme européens.

    Le solde soit disant « migratoire » n’a aucunement la signification que lui donnent les experts et commentateurs de mauvaise foi pour une dernière raison : il vise à rendre compte des entrées et des sorties du territoire, quelle que soit la nationalité des personnes concernées. C’est ainsi qu’un Français qui part s’installer à Londres réduit le solde migratoire positif et l’augmente s’il revient.

    Ces différentes caractéristiques n’empêchent nullement les experts de s’appuyer sur le solde migratoire de l’Insee pour affirmer que « les flux migratoires n’ont rien à voir avec les fantasmes de la fachosphère ».

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    Les données que l’Insee publie sont donc partielles, biaisées, déformées. L’Insee cache les deux chiffres essentiels : le nombre des immigrés non européens et de leurs descendants présents sur le territoire ; le nombre des immigrés supplémentaires qui s’installent chaque année.

    Si elles camouflent les données essentielles, l’Insee et les autres institutions publiques qui produisent des statistiques (Ined, services statistiques des différents ministères) abreuvent en revanche le public de chiffres portant sur des questions accessoires : la place de la femme dans la population originaire de l’immigration, les modalités de l’insertion professionnelle des immigrés, les modes de consommation des populations issues de l’immigration… Sur des thèmes de ce type, les tableaux, graphiques, gloses et commentaires abondent. Les revues « scientifiques » et les travaux de recherche sont innombrables. Le déluge statistique joue un rôle majeur dans l’opération d’enfumage : multiplier les chiffres concernant la périphérie du sujet pour mieux en cacher le cœur.

    Il se trouve pourtant que, curieusement, l’administration laisse à l’occasion filtrer, par négligence ou inconséquence, certains éléments chiffrés, qui, décryptés et mis bout à bout, prouvent la réalité de l’invasion et du Grand Remplacement. On connaît ainsi le chiffre annuel de l’immigration légale : 200 000 immigrés non européens s’installent chaque année en France. L’ordre de grandeur de l’immigration irrégulière est lui aussi connu : au moins 70 000 (soit le nombre des déboutés de leur demande d’asile, jamais expulsés). On connaît même approximativement le nombre annuel des naissances issues de l’immigration non européenne : 300 000. On connaît donc le nombre total des immigrés non européens supplémentaires qui chaque année naissent ou s’installent en France : plus de 500 000 (desquels il faut déduire le nombre des décès et des départs, qui lui n’est pas connu mais qui est probablement très faible).

    Les flux sont donc à peu près connus : entre 4 et 500 000 immigrés non européens supplémentaires par an. Et le stock ? Au moins 15 millions de façon certaine. Entre 15 et 20. Nous reviendrons sur ce point, en tentant d’être plus précis.

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2017/07/01/comment-linsee-manipule-les-chiffres-de-limmigration/