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lobby - Page 1252

  • Une plongée édifiante dans la France des écoles islamiques

    « Les écoles que vous allez découvrir n’ont rien à voir avec l’école publique. Elles sont hors contrat, parfois illégales, et même clandestines. On y enseigne à des enfants un islam souvent radical. » Ainsi début ce reportage de « L’Œil du 20 heures », rubrique d’enquête du 20 heures de France 2, diffusé hier sur la chaine publique.

    France 2 s’est par exemple rendu au Mirail, à Toulouse, où se trouve une école primaire qui accueille une cinquantaine d’élèves. Elle est dirigée par Abdelfattah Rahhaoui, qui affirme que l’enseignement y est « classique ». Vraiment ? Dans le couloir, la caméra découvre une « assistante » entièrement voilée, comme si elle se trouvait en Arabie saoudite ! Et elle n’est pas la seule…

    « Dans cette classe de CM1, à 9 ans, les fillettes elles aussi sont voilées. La religion prend beaucoup de place et les réponses semblent apprises par cœur. Nous interrogeons un élève : “Pourquoi vous êtes dans cette école ?“ “Parce c’est une école musulmane, et nous on est des musulmans et pour apprendre le Coran, le français, les maths et tout et tout et l’arabe aussi…“ Sur l’emploi du temps affiché en classe, huit heures et demie d’arabe, de Coran et d’éducation islamique par semaine, le matin et l’après-midi. »

    A Saint-Denis, même topo ou presque. Là, l’école est clandestine. Déclarée nulle part ! « Nous nous faisons passer pour des parents qui cherchent à inscrire leur enfant. Nous abordons une enseignante. Elle nous explique la répartition des cours : “Le matin c’est les ateliers. Et l’après midi c’est tout ce qui est langue, arabe, Coran, anglais.“ »

    « Quant aux parents, poursuit “L’Œil du 20 heures“, leurs motivations sont religieuses. Un parent nous dit :

    “Tu vois, ta fille elle rentre, elle récite une petite sourate, des invocations, elle parle un peu arabe, c’est d’la bombe. C’est bien le Père Noël ? Non, c’est pas bien. “ »

    A voir dans son intégralité.


    L’Oeil du 20h : 31/01/17

    http://fr.novopress.info/

  • Une presse condamnée à la vérification

    Quand on pense que des géostratèges pondent des thèses de six cents pages sur l'équilibre impossible du monde et que le blogue du Piéton les ignorent pour écouter Fanny Ardant, on se dit que l'espace-temps s'est considérablement compacté. C'était donc sur Arte-28 minutes - émission intéressante d'Elisabeth Quin quand M. Askolovitch n'y vient pas promener sa judéité affligée - que fut invitée la cinéaste Fanny Ardant pour son film Le Divan de Staline. On ne connaissait pas son coup de revers à la raquette en fonte mais ces messieurs du penser-bien ont empli leur musette, jeu, set et match, en moins de temps qu'il n'en fallut pour envoyer les balles. Que du bonheur et c'est ici (cliquer sur l'image):


    Le fond de son argumentaire est l'ancillarité de la presse qu'elle traite de "laquais", avec leur goût de l'alarme ad hitlerum et leurs champions bien propres sous les cheveux. Elle plaide pour des contre-pouvoirs à l'hégémonie. Sans le dire mais elle le sait, elle défend la multipolarité de la puissance. On ne peut qu'applaudir puisque l'impérium non contré n'a bénéficié aux hommes qu'un fois sur terre, une seule, à l'époque de l'Empire romain qui mit en musique la supériorité grecque sur Mare Nostrum. Tout le reste de l'histoire est un long hurlement de terreur dans des guerres de conquête ! Puis la bombe atomique vint ! L'espèce humaine théorisa enfin la menace de la foudre jupitérienne qu'elle inventa pendant les RTT de Vulcain. Chacun désormais se regarde, laissant ci et là quelques attardés s'entretuer, et les boutiques ouvrent chaque matin à 8h30, dimanche compris bientôt !
    Cette menace de désintégration du noyau, comme disent les assureurs de la trouille, n'a pas prévenu le grand désordre des esprits libérés qui renaissent quand la gangue officielle commence à se fendiller. Ainsi a-t-on des révélations parmi les vedettes à plateaux qui sans sortir leurs tripes, parlent d'eux-mêmes et non plus selon le programme. Inimaginable, il y a seulement un an. L'effet Trump ? Citons Yves Calvi qui accuse réception en direct de l'enfumage des agences dans l'affaire d'Alep, Bruno Roger-Petit qui distingue le Maréchal auquel François Mitterrand prêta serment de la Collaboration à laquelle il ne participa pas, de Pascal Praud qui sur iTélé laisse percer le bon sens tout court à contre-courant, de Sonia Mabrouk qui se lâche en beauté... Et toutes les chèvres retraitées de la vieille presse parisienne, les Levaï, Elkabbash, Okhrent, Sinclair, Labro et autres fabricants de "valeurs" de nous prévenir que "la parole se libère". Ah bon !
    A peine la puissance stratégique se redistribue-t-elle entre les continents que le consensus du quatrième pouvoir monolithique se brise. C'est là que ça devient intéressant. Ne cherchons pas qui lance les dés, il n'y a pas beaucoup d'acteurs libres de leurs décisions sur la planète. Zéro même si on inventoriait les contraintes internationales. Mais on distingue des intérêts affirmés et non convergents entre les Etats-Unis d'Amérique, la Chine et la Russie. Le reste joue en division II, III et Nationale. La presse va devoir tout de suite se spécialiser dans l'étude approfondie des trois grands précités pour ne pas se louper devant les réseaux sociaux, et ne plus se satisfaire de petites phrases ou d'informations bidonnées par les communicants ayant leur rond de serviette chez le marquis. Vu le niveau général des stagiaires, il va y avoir des morts dans le journalisme.
    Tout ceci pour dire que l'apparition du dictateur Poutine et de l'imprécateur Trump au balcon du monde change du tout au tout les méthodes d'information depuis qu'est déclarée la guerre hybride. Hybride ou triple comme on veut : la guerre ouverte ; la cyberguerre ; la guerre de désinformation. Le prêt-à-penser est cuit ! On est entré dans l'ère de l'infusion, du goutte à goutte. Il faut maintenant que ces messieurs de l'intelligence quotidienne décortiquent l'information servie par les canaux de communication pour en extraire une vérité. De puissants moyens numériques l'altèrent ou la fabriquent, et ne survivront dans la presse de demain que les analystes. Fini les atlas géopolitiques, les instituts de pensée formatés, les sondeurs payés au pourcentage ! Comme on le disait au cabinet de Versailles dans les salons de Vergennes :La plus grande erreur dans le maniement des affaires extérieures est de partir inflexiblement de certaines idées fixes qui ont fait leur temps. A chaque époque appartiennent ses difficultés, les caractères, les incidents qui lui sont propres. Tout vient de changer. Réactivité donc ! Instantanéité du doute, gros doute ! Bienvenue aux Anonymous, aux hackers, au mecs qui en ont entre les oreilles, aux geeks acharnés. Les autres feront Le Jeu des Mille Francs à l'Alcazar de Rodez. Terminé les miquets brevetés de l'école de journalisme, on peut fermer ces structures de propagande qui ressemblent de plus en plus à ce que fut l'Ecole des Cadres du parti communiste ! Tout se fait au garage maintenant, comme le rock ! Les madrasas gauchistes vont se vider. Et qu'en est-il des madrasas royalistes ?
    Pour répondre présent dans le domaine de l'information criblée, le mouvement royaliste peut balayer devant sa porte avant que d'autres ne le fassent à ses dépens (Acrimed, Mediapart, Le Canard Enchaîné...) et s'entraîner tout de suite à purger ce qu'il diffuse. Voulez-vous des exemples ? Cherchez et vous trouverez. Tout se vérifie, tout se sait.
  • Journal du mercredi 1 février 2017 - Immigration / Les clandestins se réinstallent à Calais

  • Trump, un discours d’intronisation historique, nationaliste, protectionniste et populiste

    Il est un sujet d'émerveillement permanent : l'impartialité de la presse. Nous l'avons vu une fois de plus ce 20 janvier à l'occasion de la prestation de serment du 45e président de l'Union américaine, Donald Trump. L'on aurait pu croire que les harpies médiatiques auraient mis un bémol à leurs invectives après le vote de la Nation le 8 novembre, puis après que les Grands électeurs l'eurent confirmé le 19 décembre eh bien non, il n'en a rien été. Au contraire, les coups ont redoublé. Le lundi précédent la cérémonie d'investiture, le service public hexagonal en la personne de Patrick Cohen sur France Inter, laissait une humoriste à la petite semaine et à l'esprit de pissotière, Sophie Aram, ironiser laborieusement sur de supposées parties fines, salacement arrosées et filmées, auxquelles le président américain aurait participé naguère en compagnie de prostituées moscovites. Ce faisant, la donzelle eût dû être débarquée dans l'heure car en France l'insulte à chef d'État étranger est encore punie par la loi(1). Quant à ceux qui tolèrent et encouragent de tels écarts, ils montrent quel noble usage ces gens font de la liberté de la presse et des deniers publics. Mais que dire à une époque où tout est dénigré, rabaissé, où plus rien n'est respecté ?

    Nous ne nous étendrons pas outre mesure sur les coups bas qui se sont multipliés avant l'installation de Donald Trump à la Maison-Blanche. Il s'agissait coûte que coûte de le délégitimer pour préparer le terrain à de futures manœuvres, l’impeachment par exemple. Ou à défaut il s'agirait de lui interdire de gouverner trop longtemps en préparant le terrain pour un cuisant échec aux élections de mi-mandat. Toutefois, pour la beauté de la chose, mentionnons la tentative d’accréditer l'idée que des hackers russes du FSB (l’ex-KGB) auraient fait pencher la balance électorale en faveur des Républicains sur fond de collusion entre Vladimir Poutine et le milliardaire américain. Cela au moment précis où Barack Obama effectuait un dernier tour de piste et mettait autant de bâtons que possible dans les roues de son successeur, par exemple en prolongeant les sanctions contre la Russie et expulsant en vingt-quatre heures le 29 décembre 35 diplomates russes et leurs familles(2).

    Il est assuré que plus le mensonge est énorme grossier, vil, plus il frappe les imaginations et sera cru par un plus grand nombre. Ici les ennemis du suffrage populaire (ceux qui ne veulent pas accepter le verdict des urnes), ont voulu faire accroire aux opinions crédules que l'explication de la volonté affichée de rapprochement de Donald Trump avec Moscou résidait dans le chantage qu'auraient exercé les Services russes sur le magnat américain grâce à des vidéos pornographiques. Une allégeance crapuleuse, puant le sexe et l'argent. Notons qu'à travers son président, c'est également la nation américaine qui se trouve rabaissée.

    Un dernier mot sur le traitement médiatique de l'arrivée au pouvoir d'une personnalité effectivement hors normes et dont personne ne prévoyait l'ascension hormis peut-être quelques initiés parce que son ambition n'est pas née en un jour). Certes il faudra attendre pour vérifier si Donald Trump tiendra, ou sera en mesure de tenir, ses promesses. Signalons pourtant à ce sujet la prise d'un arrêté, aussitôt le serment prononcé, remettant en cause le dispositif de protection sociale connu sous le nom d'Obamacare et qui n'était mirifique que vu de côté-ci de l’Atlantique (un système d'assurance ruineux, notamment pour les classes moyennes). Une bonne occasion de vitupérer pour les menteurs professionnels qui voudraient démontrer qu'il s’agit d'une mesure fondamentalement antipopulaire, autant dire fasciste... Ce qui serait pour le moins paradoxal de la part d’un homme taxé à tout bout de champs de populisme, c’est-à-dire de démagogie droitière. Mais la cohérence intellectuelle n'est pas le fort des diffamateurs et des hâbleurs de profession.

    Dans le même ordre d'idées, notons encore que, dans la foulée de la prestation de serment, le général James Mattis, ancien chef du corps des Marines âgé de 66 ans, était confirmé par le Sénat dans les fonctions de Secrétaire à la Défense. Or, sans connaître l'exacte chronologie des faits, cette nomination, la première de la nouvelle Administration, a coïncidé avec deux frappes américaines en Syrie éliminant coup sur coup une centaine de djihadistes dans la province d'Idlib à l'ouest d'Alep, et quarante al-Qaïdistes du Front Fateh al Cham, ex-Front al Nosra, les grands amis de M. Fabius. Un coup double totalement inédit depuis l'entrée en lice des forces aériennes des États-Unis en août 2014 à la tête d'une coalition internationale. Car jusqu'à maintenant en Syrie, le Pentagone apparemment retenait ses coups sans doute pour ne pas causer de préjudices à ses créatures(3)… Il aura fallu attendre le 30 septembre 2015 et l'intervention de la Fédération de Russie pour que la peur change de camp et que commence le reflux des troupes islamistes, révélant au passage le double jeu arabo-américain dont le seul et unique objectif était le renversement du régime de Damas. En quelques heures le nouveau président américain aura ainsi mis à bas l'édifice de manipulations et d'hypocrisie édifié patiemment par la CIA pour mener sa stratégie de balkanisation et de morcellement de l'aire géographique islamique.

    Évidemment notre bonne presse ne s'est pas le moins du monde préoccupée d'évaluer la foule massée au pied du Capitale. En revanche des équipes de tournages suivirent goulûment la centaine de casseurs manoeuvrant dans le style black-bloc pour nous accréditer l'idée que Washington, révulsée par son nouveau président, était en proie à l'émeute. Une courageuse invitée (qui ne le sera certainement jamais plus), Evelyne Joslain, osait proférer en direct à 14h25 sur la chaine BFMTV que « les Manifestants anti-Trump sont payés par Soros » à la journée et amené sur place en autocar. Cette analyste ayant également déclaré sur cette même chaîne pendant l'édition spéciale de l'investiture de Donald Trump que « Barack Obama était plus musulman dans son cœur que chrétien », elle a dû quitter le plateau. Le directeur général de BFMTV, Hervé Béroud, s'est ainsi exprimé dans un entretien accordé au site Buzzfeed : « Ce sont des propos scandaleux . On lui a demandé immédiatement de quitter le plateau. Elle nous a été recommandée par les "Républicains Overseas" puisqu'on cherchait à avoir une sensibilité pro-Trump sur le plateau. C'était une erreur. Pour nous, ce sont des propos inacceptables sur notre antenne. On les condamne fermement » Mais qu'attendre d'autre d'une chaîne ayant pour propriétaire un tenant de l'idéologie cosmopolite et libérale-libertaire, à savoir l’homme d'affaires franco-maroco-israélien Patrick Drahi ?

    De son côté, Madona qui aime à s'exhiber avec un troupeau de bipèdes cornus et arbore dans ses concerts, tatouée sur le dos, une formule cabalistique en lettres hébraïques, y est allée d'une harangue à voix cassée, ridicule autant que vaine. Laïus commercialo-hystéro-sataniste dans lequel la Madone du show-biz semble avoir perdu tout sens de la mesure en clamant qu'elle rêverait de « faire sauter la Maison Blanche ». Un dérapage verbal qui en dit long sur la cassure entre l'Amérique profonde et l'establishment mondialiste, lequel voit dans l'installation d'Hollywood à Pékin(4) le nec plus ultra de l'économie de marché. À contre-sens bien entendu de la grande confrontation géoéconomique que la nouvelle Administration de Washington veut contre les Tigres et les Dragons asiatiques en vue de rééquilibrer les échanges transpacifiques, la production et les emplois au profit immédiat du peuple américain.

    Le lendemain, le 21 janvier, nos médiacrates se rengorgeaient un peu plus en annonçant cinq cent mille manifestants sur le National Mail... Là où la veille s'en trouvaient trois fois plus. Les manifestantes, majoritairement quarantenaires, de la Marche des femmes affublées d'un bonnet rose à oreilles de chat (référence aux pussy riot) dénonçant le sexisme, le racisme, la xénophobie, la misogynie du nouveau locataire de la Maison-Blanche... Mais hélas pour les militantes féministes, comme partout ailleurs les femmes ne sont pas une minorité, mais la majorité ! Et comment nous faire croire que les femmes américaines craignent d'êtres opprimées durant la mandature de Donald Trump sachant que 53 % d'entre elles ont voté en sa faveur ?

    Précisons que si les démonstrations collectives contre l'investiture de Donald Trump ont pris une allure de contestation à l'échelle de la sphère occidentale (jusqu'au Japon), elles restèrent néanmoins partout marginales. « L’avertissement retentissant » selon BFMTV, s'est en vérité soldé aux États-Unis par deux petits millions de manifestants anti-Trump à travers le pays, soit 0,63 % des 320 millions d'Américains. Qu'à cela ne tienne, la presse virtuose sait à la perfection grossir des presque non-événements pour leur donner la dimension d'un séisme. Au reste, si une révolution est intervenue ce vendredi 20 janvier 2017, c'est avant tout celle du bon sens et du retour au réel et non le maintien de la tyrannie du politiquement correct à laquelle contribuent activement des actrices, talentueuses comme Meryl Streep ou indécentes, façon Isabelle Huppert, que l'on a pu voir cracher dans la soupe républicaine au cours de la 74e cérémonie des Golden Globes, le 8 janvier dernier.

    À 70 ans, sans expérience politique, diplomatique ou militaire notable, le grossium de l'immobilier s'apprête désormais à piloter la première puissance mondiale sous le regard inquiet de ses alliés(5). Des commensaux qui se déclarent, à l'instar de Tartuffe, inquiets de l'avenir prévisible en raison d'une supposée imprévisibilité du nouveau chef de l'Etat américain. Beaucoup de sophismes dans ces préventions car un chef vaut d'abord par ceux dont il sait s'entourer. Quant à son inexpérience, parlons-en. La pratique des affaires, du big bizness à l'international montre que Donald Trump maîtrise amplement les arcanes de la négociation. Maintenant ce qui est à craindre c'est qu'il ne parvienne pas à faire suffisamment prévaloir le bons sens, le réalisme face aux idéologies concoctées dans ces marmites de sorcières que sont les think-tanks washingtoniens, fondations et autres concentration de egg heads, têtes d'œufs, théorisant le « Nouveau siècle américain » et planifiant années après années des guerres de conquête impériales.

    Dans un discours d'intronisation proprement révolutionnaire, nationaliste, populiste, défendant ouvertement la préférence nationale (acheter et embaucher américain), le patriotisme, Donald Trump a commencé le 20 janvier dernière journée du Davos 2017 par rejeter catégoriquement devant les foules assemblées, Tordre mondial né de la victoire anglo-américaine de 1945 et de l'occupation alliée de l'Europe occidentale. Écoutons-le, cela débute par une accusation-dénonciation à peine déguisée de ces prédécesseurs : « La cérémonie d'aujourd'hui revêt un sens très particulier, car il ne s'agit pas seulement de transférer le pouvoir d'une administration à une autre ou d'un parti à un autre. Nous déplaçons le pouvoir de Washington pour vous le rendre à vous, le peuple des États-Unis.. L'establishment s'est protégé lui-même, mais il n'a pas protégé les citoyens de notre pays. Et pendant qu'il festoyait dans notre capitale, il n'y avait rien à fêter dans les familles en difficulté partout dans le pays ». Maintenant « ce qui compte vraiment, ce n'est pas qui exerce le pouvoir au gouvernement, mais le fait que le gouvernement soit entre les mains du peuple américain ».

    On comprend que de grands intellectuels tel Pierre Rosanvallon, titulaire de la "chaire d'histoire moderne et contemporaine du politique" au Collège de France - excusez du peu ! - frémissent et, tout en stigmatisant le populiste à cor et à cri, considère que nous assistons à un bouleversement équivalent à la chute du Reich allemand; Considérant sur France Culture le 21 janvier que celle de l'empire soviétique en 1991 n'a pas eu la même magnitude sur l'échelle catastrophique de l'histoire moderne il est certain qu'aucun de nos grands idéocrates n'imaginaient que l'Amérique pût, en seulement quelques mois, changer de paradigme et dévier de sa course. Les globalists se retrouvent désormais le bec dans l'eau et abandonnés au bord du chemin. C'est en effet tout aussi incroyable que le démantèlement du mur de Berlin en 1989, et pourtant ! Soit l'Amérique périssait écrasée sous le poids de sa dette (une dette fédérale de 19 000 milliards de dollars) et de ses dysfonctionnements, soit elle retrouvait un second souffle. Bien sûr rien n’est joué, reste que le grand chambardement américain à toutes chances d'annoncer, après le Brexit, une reconfiguration de la carte politique européenne. Seuls maintenant d'aveugles idéologues espérant contre toute raison se maintenir aux affaires, n'en sont pas encore convaincus. Et ce ne sont pas quelques gadgets qui leur sauveront la mise tel le revenu universel ou la libéralisation du cannabis prônés par l'aimable ectoplasme Benoît Hamon arrivé en tête dimanche soir du premier tour des primaires de la gauche devant l’ex-Premier ministre Manuel Valls dans un scrutin à la participation plutôt faible qui y changeront quelque chose.

    Alors assiste-t-on aux prémisses d'une révolution universelle ? 1917 et la Révolution internationaliste Judéo-bolchevique d'Octobre marquent le commencement d'un siècle de tyrannie marxiste (la Chine populaire, coqueluche des peoples américains, en en étant le dernier grand avatar étatique), de terrorisme intellectuel gauchiste et de gangrène ultralibérale (ce sont des banques new-yorkaises qui financèrent le coup d'État de Lénine et Trotski). 2017 se-ra-t-il ou non le début d'un retour contre-révolutionnaire à la tradition et au bon sens contre l'idéologie invertie du progrès et de la modernité dont le seul but est de déconstruire la civilisation au profit d'une termitière planétaire à visage inhumain ?

    Bref, le vieux système bipartisan, Républicains et Démocrates qui a, à la façon des figuiers étrangleurs (Ficus aurea), dissous l’arbre de la démocratie entre leurs racines aériennes, est peut-être en cours d'implosion sous les coups de boutoirs de Donald Trump. Au demeurant les mercantis du temple démocratique n'aiment pas se faire fustiger ni voir étalées leurs turpitudes sur la place publique. Il suffisait d'observer les visages cireux du couple Clinton lors de la prestation de serment, pour être certain que, si la cause du peuple (pas au sens maoïste !) a remporté une première manche, les mauvais perdants n'ont pas dit leur dernier mot. Au Forum économique mondial de Davos, le milliardaire George Soros, grand donateur de la campagne démocrate et père des révolutions colorées, a étrillé Trump qu'il a traité d'« apprenti dictateur » et craint que « l'influence positive des États-Unis dans le monde en faveur d'une société ouverte ne s'éteigne », ce qui, selon lui, « aura des effets profonds en Europe et dans d'autres parties du monde ». Mais Soros pense que les projets et visées de Trump seront bloqués par les contre-pouvoirs institutionnels américains (Congrès, Cour suprême, média...). Le Système n'a certes pas son pareil pour transformer des défaites en victoires et diaboliser, neutraliser, bloquer ou récupérer ses adversaires. La prudence s'impose donc.

    Revenons cependant à la remarquable adresse de Donald Trump prononcée sur la colline du Capitole : « Le 20 janvier 2017 demeurera dans les mémoires comme le jour où le peuple aura repris le pouvoir dans le pays. Les hommes et les femmes laissés-pour-compte de ce pays ne seront plus oubliés. Le monde vous écoute désormais. Et vous êtes venus par centaines de milliers pour vous joindre à un mouvement historique et inédit dans l'histoire du monde. Au centre de ce mouvement, il y a la conviction que la nation existe pour servir ses citoyens. Pour donner aux Américains ce.dont ils ont besoin : d'excellentes écoles pour leurs enfants, la sécurité dans leurs quartiers pour leurs familles et de bons emplois pour tous. Ce sont là les aspirations raisonnables d'un peuple épris de justice. »

    « Le drame américain [chômage et criminalité] s'arrête ici et maintenant. Nous sommes une seule et même nation, et la souffrance [du peuple américain] est la nôtre. Ses rêves sont les nôtres et ses succès seront les nôtres. Nous partageons le même cœur, la même maison et le même destin glorieux. Le serment que je prête aujourd'hui est un serment d'allégeance à tous les Américains ».

    « Une fierté nationale nouvelle nous étreint pour élargir nos horizons et surmonter nos divisions. Rappelez à votre mémoire cette sagesse ancestrale, que nos soldats n'oublieront jamais, selon laquelle, que nous soyons noirs, basanés ou blancs, nous avons le même sang rouge du patriotisme qui coule dans nos veines ».

    « À partir d'aujourd'hui, l'Amérique aura une nouvelle vision. À partir d’aujourd’hui, ce sera uniquement "les États-Unis d’abord". Toutes les décisions en matière de commerce, de taxes, d'immigration ou d'affaires étrangères seront prises au profit des travailleurs américains et des familles américaines... Nous chercherons à garder l'amitié et les bonnes grâces des autres pays du monde, mais ils doivent comprendre que chaque pays a le droit de faire passer ses intérêts avant ceux des autres. Nous ne cherchons pas à imposer notre mode de vie à quiconque, mais nous voulons qu'il serve d'exemple aux autres... Nous allons renforcer nos anciennes alliances et en conclure d'autres afin d'unir le monde civilisé pour éradiquer le terrorisme de l'islam radical de la face de la Terre ».

    Tel fut le discours véritablement historique de ce président que les média français continuent de caricaturer et de vilipender. Les nabots de l'esprit haïssent d'instinct ce qui est plus haut que leurs bas appétits. Ce pourquoi Donald Trump fait peur. En premier lieu parce qu'il incarne la rupture avec un système dévoyé, qu'il n'appartient pas au sérail dans lequel le pouvoir des minorités et des lobbies se reconnaît, parce qu'il n'a pas fait allégeance à la tyrannie consensuelle, tout ce pourquoi il est un monstre aux yeux de l'élite ploutocratique des États-Unis.

    Cela parce que Donald Trump promet de rendre à la Nation américaine ce qui lui appartient : une parcelle de souveraineté quant à la maîtrise de son destin et à la défense prioritaire de ses intérêts nationaux. Tout autre commentaire serait superfétatoire. Ce recentrement (Trump a dénoncé avec bon sens le fait que les dirigeants des États-Unis avaient défendu les frontières des pays étrangers et non les frontières intérieures du pays) va assurément consacrer l'abandon de l'exportation du « modèle américain » et des délires transgenres que Condoleezza Rice (GW Bush) et Hillary Clinton (B. Obama) promouvaient en Afrique sub-saharienne et ailleurs. La planète repeinte aux couleurs Benetton ne sera plus à l'ordre du jour Chacun chez soi et les verrats seront bien gardés. La diplomatie armée (soft et hard power) dite "transformatrice" aura fait long feu. Les États-Unis n'essaieront plus de propager leurs "valeurs" messianiques et inverties aux quatre coins de l'horizon. Ouf ! Et c'est tant mieux. Déjà, dès le premier jour d'activité officielle, ont été supprimées toutes les aides publiques à l'avortement Peut-être un commencement de remise en cause du surplombant monopole du Planning familial, dont l’une des spécialités lucratives était hier la vente de foetus en pièces détachées à usage de l'industrie cosmétique(6).

    Cela se traduit au plan économique par une ordonnance signée le lundi 23 janvier afin de renégocier les Traités de libre échange, à commencer par le Partenariat Trans-Paciflque (TPP). L'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec le Mexique et le Canada, faute d'un « accord équitable », devrait suivre. Disons en un mot que ces accords fonctionnent sur la délocalisation des industries à la recherche d'une main d'oeuvre à bas coûts, cela en contrepartie de l'importation de marchandises bon marché, ce qui sur le papier serait bon pour le pouvoir d'achat. La consommation contre l'emploi en quelque sorte. Un marché de dupe, parce que les seuls vrais gagnants du libre-échange mondialiste nous dit Marc Rousset, sont la Chine, les multinationales et les pays émergents. Les grands perdants sont les peuples européens et les Américains ! Retour donc à un protectionnisme approprié et pragmatique afin de produire le plus possible sur les marchés intérieurs, qu'ils soient américains ou européens. Par ailleurs, tout ce qui concernait le dogme du réchauffement climatique a été effacé du site de la présidence des États-Unis d'Amérique, preuve que dans ce domaine aussi Trump entend tenir ses promesses et rompre avec l'idéologie dominante.

    Le nouveau président a également évoqué dans son discours d'intronisation les ravages causés parla drogue contre laquelle il entend lutter vigoureusement. Par ailleurs, il entend créer des millions d'emplois grâce à une politique de grands travaux et une baisse de la pression fiscale, il veut lutter contre l'immigration illégale, construire un mur tout au long de la frontière avec le Mexique. Pendant ce temps en France l'on ouvre des salles de shoot, l'on accueille massivement des migrants et le candidat arrivé en tête des primaires de la gauche et qui a de bonnes chances de l'emporter dimanche prochain, si la logique arithmétique est respectée, a inscrit a son programme ultra-immigrationniste la légalisation du cannabis et l'adoption d'un revenu universel impliquant une hausse massive des impôts de nature à ruiner les classes moyennes et laborieuses, encourageant une société d'oisifs et de tire-au-flanc qui ne se donneront même pas la peine de chercher du travail et favorisant la venue dans notre pays de millions de futurs assistés. D'un côté un discours de bon sens mettant au centre Dieu, la famille, le travail, la patrie, le dépassement de soi, le patriotisme, la préférence nationale. De l'autre un programme utopiste et aberrant prônant une société sans religion, sans travail, sans famille, sans patrie.

    Qui donc nous donnera un Trump de ce côté de l'Atlantique ?

    Jérôme BOURBON et Léon CAMUS Rivarol du 26 janvier 2017

    1) Loi du 29 juillet 1881 sur ta liberté de la presse Article 48 modifié par la loi n°2007-297 du 5 mars 2007.

    2) Au lieu de procéder à des expulsions parallèles en mesure de rétorsion, le président Poutine s'est contenté de faire parvenir un message à l'ambassade américaine à Moscou : « J'invite tous les enfants des diplomates américains au Kremlin à fêter Noël et le Nouvel An ». Réaction inédite aussitôt saluée par un twitt de D. Trump à son homologue.

    3) Dans une interview accordée à la chaîne américaine CNN, le général Wesley Clark, ancien commandant des forces armées de l'Otan, révélait froidement que « l'État islamique a été crée grâce au financement de nos amis et de nos alliés... dans le but de se battre jusqu'à la mort contre le Hezbollah ». Selon les aveux de ce haut gradé, la création de Daech par l'Occident n'a eu pour seul but que d’assurer la sécurité de l'État hébreu face au Hezbollah [afrique-asie.fr25mai16].

    4)Voir « La grande muraille » 2016. Superproduction sino-américaine de Zhang Yimou au budget de 135 millions de dollars.

    5) Propos emblématique : « Jamais, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, une transition entre deux présidents aux États-Unis n'aura autant stupéfait - et inquiété - le monde, tant les déclarations du futur occupant de la Maison-Blanche ont été contradictoires » nous assène Jacques Hubert-Rodier, pisse-copie aux Échos.

    6) Voir Les droits sexuels et la destruction de l'enfance et de la famille, Marion Sigaut, Sigest, janvier 2017.

  • Etats-Unis : spectaculaire arrêt mondial à la culture de mort par Donal Trump

    Le 23/01/17, Donald Trump a signé trois décrets importants. 
    Le nouveau président a réinstallé d’abord ce qui a été appelé la Mexico City Policy. Celle-ci bloque toute subvention aux organisations internationales non gouvernementales (ONG) qui pratiquent ou font la promotion de l’avortement. Autrement dit, toute organisation de planification familiale ou non qui en même temps fait des avortements ou milite pour l’IVG à l’étranger sera privée de toute aide de l’Agence Américaine pour le Développement international. 
    Mexico City Policy avait été mise en place par Ronald Reagan à partir de 1984. Elle connaîtra des vicissitudes. Supprimée par Bill Clinton en 1993, puis réinstaurée par George Bush en 2001. La Mexico City Policy était très restrictive car elle visait aussi des organisations nationales qui sous couvert de contraception faisaient des avortements. « C’est dans mes convictions que l’argent des contribuables ne devrait pas être utilisé pour payer des avortements ou ses partisans et tous ceux qui font une promotion active de l’avortement, ici et à l’étranger » déclara Bush à l’époque. Cette décision visait principalement l’UNFPA (United Nation for Population Fund) qui comme son nom l’indique est un organisme onusien d’aide économique au populations. 
    En 2009, 3 jours après son investiture Obama abroge la Mexico Policy pour célébrer le 36ème anniversaire de la loi d’avortement Roe versus Wade ; même jour que celui de La Grande Marche pour la Vie. Le Vatican condamnera immédiatement cette décision. 
    Désormais, depuis lundi, l’Amérique en aucun cas n’aidera à « exporter » l’avortement sous quelque forme que ce soit. 
    Passons sur les communiqués de fureur des tenants de la culture de mort et autres féministes. Le second texte signé par Trump, tend à mettre fin au TPP ou Trans-Pacific- Partnership ; il s’agit d’un traité de libre-échange avec les pays d’Asie aboli afin de protéger l’économie américaine. Le troisième décret vise à bloquer les embauches concernent les fonctionnaires de l’Etat, à l’exception de l’armée. 
    Il faut d’abord constater que le décret de Trump sur la Mexico Policy est le tout premier de ses quatre années de présidence. Le symbole est très fort. Le nouveau président se présente de manière spectaculaire comme un défenseur de la vie. 
    Ainsi la Mexico City Policy va supprimer les fonds que reçoivent des milliers d’ONG et associations pratiquant l’IVG ou la soutenant ; elles ne toucheront plus un sous à moins de renoncer à leurs actions mortifères. 
    La quasi-totalité des commentateurs estime que l’enjeu fondamental est la suppression des subventions à International Planning Parenthood . Cet organisme est sur la sellette. Il fait 80 % des avortements aux Etats-Unis. Le Congrès (parlement) a déjà fait un rapport de 450 pages sur la vente de morceaux de fœtus ; laquelle apparemment n’est pas autorisé par la loi. De plus le Sénat est en train lui aussi d’enquêter dans ce sens. Les inculpations suivront. De plus, Trump et le Parti Républicain ont la majorité dans les deux Chambres. Enfin 59 % des Américains sont opposés à l’avortement ; rappelons qu’Hillary Clinton prévoyait de pouvoir tuer les enfants in utero jusqu’à l’accouchement. L’IVG n’est plus soutenue que par 33 % de la population. 
    Il faut ajouter le fait que Trump a depuis longtemps annoncé qu’il ferait nommer des juges pro-vie à la Cour Suprême. 
    Telle est la plus grande victoire pro-vie depuis cinquante ans.

  • Les pays mis au ban par le décret Trump sont les mêmes que ceux choisis par... l'administration Obama

    Le candidat Trump avait promis que le premier jour de sa présidence, s'il était élu, il «suspendrait l'immigration des régions sujettes au terrorisme où la vérification ne peut se faire en toute sécurité». Il a juste une semaine de retard. Pourtant, tout le monde surréagit.

    Le décret que Trump a signé vendredi institue une suspension de 90 jours des immigrants de pays répertoriés par l'administration Obama comme ayant une importante présence d'organisations terroristes. La raison en est de donner aux organismes compétents le temps nécessaire pour s'assurer que «des normes adéquates sont établies pour empêcher l'infiltration par des terroristes ou des criminels étrangers».

    L'ordonnance suspend également le Programme d'admission des réfugiés aux États-Unis pendant 120 jours, accordant à la Sécurité intérieure et au Directeur du renseignement national le temps de «déterminer quelles procédures supplémentaires devraient être prises» pour s'assurer que les terroristes n'entrent pas sous le couvert de réfugiés. Préoccupation légitime.

    Il fixe également un plafond légèrement inférieur à 50 000 pour les réfugiés pour cette année, ce qui est en vigueur au cours de la dernière décennie.

    Les pays visés par la suspension de 90 jours - l'Iran, l'Irak, la Syrie, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen - n'ont pas été choisis par Trump. Ils étaient déjà répertoriés par l'administration Obama comme des pays préoccupants en vertu d'une loi de 2015 qui exige que quiconque a visité un de ces pays doit subir un examen minutieux avant d'arriver aux États-Unis. Le président Obama lui-même a empêché des groupes importants d'immigrants d'entrer aux États-Unis. En 2011, l'administration a suspendu l'entrée des réfugiés d'Irak pendant six mois afin de s'assurer que les terroristes n'en profitaient pas pour pénétrer aux Etats-Unis.

    De même, le président Bill Clinton a publié six interdictions, George W. Bush six interdictions et l'ancien président Ronald Reagan quatre. En 1980, l'ancien président Jimmy Carter a interdit les Iraniens après que Téhéran a saisi l'ambassade des États-Unis.

    Concernant les réfugiés, les données du Migration Policy Institute montrent que le nombre réel de réfugiés admis au cours des 15 dernières années a été à peu près de 50 000 chaque année.

    Ce qui est extrême, ce n'est donc pas ce que Trump a fait, mais c'est la réaction disproportionnée de ses adversaires politiques, de la presse.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Quand l'AFP se fait corriger par sa consœur suisse après avoir diffusé des «fake news» sur la Russie

    Sans surprise, nos médias corrompus commencent cette année comme ils ont terminé la précédente: par des rumeurs, des exagérations quand ce n'est pas carrément de la désinformation grossière. L'article d'origine parle du Washington Post mais en fait, la grande majorité de nos médias français ont relayé cette intox avec des titres tous plus racoleurs les uns que les autres. En fait, la réalité est moins exotique. Certains médias ont corrigé le tir après coup. C'est souvent le cas d'ailleurs: d'abord ils publient...puis ils vérifient. Mais certains ne le font même pas et se contentent de recopier les dépêches AFP.
    En gros, c'est un non événement monté en épingle par nos médias. 
    Cela aurait pu être un nouvel épisode de la saga des hackers russes, mais l'information reprise du Washington Post par l'AFP a été démentie. L'AFP a tenté de rectifier, mais trop tard : l'agence Romandie a entre temps recadré sa consœur française. 
    L'agence de presse suisse Romandie s'est permise de donner une petite leçon de professionnalisme à l'AFP, sa consœur française, en l'interpellant sur Twitter, dénonçant la diffusion par celle-ci d'une «fake news» concernant la Russie, et la priant de cesser la diffusion d'informations erronées. 
    «Des hackers russes ont piraté un fournisseur d'électricité américain». Tel était le titre de la dépêche en question, publiée le 31 décembre à 20h26 précisément. Derrière l'intitulé choc, le contenu se fondait en réalité sur un article du Washington Post affirmant que la compagnie d'électricité Burlington Electric avait été victime d'un piratage de la part de hackers russes. De quoi faire paniquer l'Amérique entière ! 
    Hélas, il s'est rapidement avéré que l'article du Washington Post avait quelque peu dramatisé la situation... Ayant reçu, comme tous les opérateurs fédéraux, une note du Département de la sécurité intérieure des Etats-Unis concernant un malware identifié peu de temps auparavant, la Burlington Electric a effectué une vérification de ses ordinateurs : elle a finalement retrouvé la trace du logiciel espion sur un seul ordinateur portable, «qui n'était pas connecté au réseau», précise la compagnie. 
    Si la rédaction du journal a publié un rectificatif un peu plus tard, précisant qu'il n'y avait «aucune preuve» d'un piratage, la nouvelle a eu le temps de parvenir jusqu'à l'agence de presse française AFP qui s'est empressée de la relayer, reprenant presque le même titre, sans vérifier l'information. En se rendant compte de son erreur, l'agence de presse a ensuite rectifié l'information, sans toutefois s'excuser.
     

  • Fusillade dans une mosquée au Canada – Les tueurs « d’extrême droite » sont musulmans !

    Canada – La mosquée de Sainte-Foy a été le lieu d’un étrange fusillade dans la nuit de dimanche à lundi. Deux personnes armées ont fait irruption dans le Centre Culturel Islamique de Québec (CCIQ), durant les prières du soir, et ont tiré, faisant six morts et huit blessés.

    Deux suspects ont déjà été arrêtés. L’un d’eux aurait lui-même appelé la police !

    Sans attendre, politiciens et journalistes européens ont rapidement annoncé qu’il s’agissait d’un attentat puis ont complété en affirmant que cela ne pouvait pas être autre chose qu’un acte d’extrême droite.

    Or, du côté des médias canadiens, on évoque une toute autre piste. Sur les antennes de Radio-Canada, un témoin a affirmé que les tueurs ont crié «Allah Akbar» au moment de tirer dans la salle de prière. Voilà qui n’est pas précisément le type de slogan qu’on s’attend à entendre dans la bouche d’un assassin « d’extrême droite ».

    Plus fort encore, le journal canadien La Presse, assure que l’un des tueurs serait d’origine marocaine. L’extrême droite canadienne serait donc multiculturelle et musulmane ?

    Mais cela n’empêche pas les « experts » de nos télévisions, radios et journaux mainstream de continuer à marteler qu’il s’agit d’une attaque « islamophobe ».


    Claude Moniquet commente la fusillade dans une mosquée de Québec

    http://www.medias-presse.info/fusillade-dans-une-mosquee-au-canada-les-tueurs-dextreme-droite-sont-musulmans/68518/

  • Pourquoi Alain Finkielkraut démissionne (enfin) de la Licra

    Après son témoignage en faveur de l’historien Georges Bensoussan, accusé d’avoir tenu des propos islamophobes sur l’antenne de France Culture en octobre 2015, dans l’émission « Répliques », Alain Finkielkraut a annoncé dimanche sa démission du comité d’honneur de la Licra.

    Il a annoncé ce départ au micro d’Elisabeth Lévy, rédactrice en chef du magazine Causeur, lors de l’émission « L’Esprit de l’escalier », diffusée sur RCJ. Selon Alain Finkielkraut, la Licra s’est « déshonorée » en optant pour l’« inquisition » à l ‘égard de Georges Bensoussan et en s’alliant au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

    « La Licra, affirme-t-il, rejoint le parti du déni. Elle s’associe à tous les collectifs contre la liberté de pensée et le droit de regarder la réalité en face. Elle opte pour l’inquisition. Elle tombe corps et biens dans l’obscurantisme idéologique. »

    Car la Licra, dirigée par Alain Jakubowitz, s’était constituée partie civile aux côtés du MRAP, de la Ligue des droits de l’homme et de SOS Racisme, après une plainte initiée par le Collectif contre l’islamophobie en France.

    « J’invite tous les militants, tous les adhérents, tous les sympathisants de la Licra, ajoute Alain Finkielkraut, à tirer eux aussi les conséquences de l’ignominie qui vient d’être commise. »

    A écouter particulièrement à partir de 14 minutes son réquisitoire à l’égard de « l’antiracisme dévoyé », qui considère que la racisme n’a qu’un visage, « celui de Dupont Lajoie ».

  • 0% Femen… 100% féministe et 100% féminine

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    Notre confrère a observé, en Europe occidentale, les polémiques inédites déclenchées par le « féminisme différencialiste » d’une nouvelle venue, originaire de Belgique…

    C’est une « vraie blonde », comme on en voit, par exemple, à Tournai, Liège ou Bruxelles; et d’ailleurs c’est du royaume de Belgique qu’elle vient. Elle a ensuite exercé le très risqué métier de « sexologue » aux Etats-Unis mais c’est en France qu’une partie du grand public a commencé à entendre parler d’elle, en 2016, avec son essai-choc : Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque)*. Cette jeune femme, qui se définit comme « alterféministe », plutôt que « féministe » tout court, se nomme Thérèse Hargot. 

    Ceux qui l’ont approchée, notamment dans les radios, télévisions ou salles de presse, disent, en général, qu’ils ont été frappés par ses manières « avenantes, simples, aimables mais sans excès ». « Rien à voir », note un journaliste bruxellois, avec « vos Chiennes de garde » françaises ou avec les Femen internationales, qui se montrent « agressives » ou « véhémentes » et voient « en tout homme », un « macho en puissance », qu’il faut « combattre »…

    Qu’on se rappelle seulement, ces dernières années, le cas de ce député français qui fut taxé d’une forte amende à Paris pour avoir donné du « Madame LE Président de commission » à une élue féministe exigeant d’être appelée « Madame LA Présidente, etc. », cette dernière formule étant pourtant contraire à la grammaire française actuelle, telle qu’elle est défendue par l’Académie française, prestigieuse gardienne suprême du langage depuis le XVII° siècle… 

    Néo-puritanisme 

    Les détracteurs de Thérèse Hargot ne sont pas tendres avec elle non plus : « Une fille bon chic bon genre qui, sous ses manières douces, cache un néo-puritanisme », selon Radio Zinzine, une radio française privée ultra-libertaire. Ce que reproche justement la sexologue belge à la « libération » des femmes issues de la révolution de mai 68, c’est d’avoir imposé, codifié une pratique sexuelle excluant tout « devoir de procréation » au profit d’un « consumérisme érotique » ou la sexualité est devenue une «denrée de consommation» parmi d’autres. Et cela, au détriment de la femme, de la féminité, de leur épanouissement. Au fil de ses enquêtes, parmi ses pareilles, en Amérique du Nord ou en Europe occidentale, Mme Hargot, affirme avoir rencontré un grand nombre de femmes, mariées ou pas, insatisfaites de leur vie privée, et n’osant pas en parler, de peur d’être moquées. 

    Simone de Beauvoir sur la sellette 

    Notre essayiste sociologue ne manque pas de reprocher à la fameuse romancière féministe du milieu du XXe siècle, Simone de Beauvoir, d’avoir « diabolisé la maternité », traitant de « pondeuses » les mères de plusieurs enfants… Le professeur Marc Calvini-Lefebvre, historien du féminisme à l’université d’Aix-Marseille, sans adhérer, loin de là, à tous les constats de Thérèse Hargot, reconnaît volontiers que « Simone de Beauvoir a eu des mots très durs pour la maternité ». Sur cette pente, on vit plus tard des ministres français socialistes, comme la martiale Yvette Roudy ou l’ambigu Laurent Fabius, ironiser sans fard sur la « progéniture » (quatre enfants) de la socialiste Ségolène Royal, première compagne officielle du non moins socialiste François Hollande… 

    Liens avec le féminisme arabo-musulman ? 

    En écoutant, en lisant Thérèse Hargot, j’ai retrouvé dans ses propos sur le « vrai féminisme », sur le « féminisme différentialiste » qui reconnaît les « spécificités et de l’homme et de la femme », certains accents déjà entendus chez des féministes arabo-musulmanes (Egypte, Syrie, Maroc, etc.). Ces dernières ne nient pas les caractéristiques propres à chacun des deux sexes, contrairement à la plupart des féministes françaises ou tunisiennes, ces dernières ayant catégoriquement refusé la prise en compte de la « complémentarité » hommes-femmes, qui n’est pourtant pas contradictoire avec la sacro-sainte notion d’« égalité » entre les sexes. Autre concept cher à Mme Hargot, celui de la « fidélité » dans le couple qui, outre la morale, offre une garantie réelle contre les maladies vénériennes ». 

    Un chercheur musulman en économie maritime mais s’intéressant à la vie intime de ses coreligionnaires, Si Mokhtar Ahmed-Taleb, a demandé sur la Toile « qu’on fasse de la place » à la sexologue belge dans le débat universel actuel sur la sexualité, « que ladite sexualité ait ou non la religion pour arrière-plan. Les tenants (et tenantes) des thèses « relativistes » ou « différentialistes », présents dans les sociétés arabo-islamiques, ont sans doute intérêt à comparer leurs constatations en islam avec celles de Mme Hargot en Occident. On dit cette dernière politiquement proche de François Fillon, qui sera candidat de la droite néo-gaulliste à l’élection présidentielle française, en 2017. Les études de terrain de la chercheuse non-conformiste auront-elles bientôt des prolongements concrets en Europe francophone et latine ? 

    Déjà, les « Chiennes de garde », à Paris, Bruxelles ou Barcelone, commencent à montrer les dents … 

    * Albin Michel

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 27.01.2017

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html