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lobby - Page 1390

  • Indigènes de la République : le pire des partis

    Qu’il y a-t-il de pire que ce PiR, improprement auto-dénommé ?

    Une des adhérentes (Aya Ramadan ; tout un programme…) du Parti des indigènes de la République a cru bon de se féliciter de l’attentat à Tel Aviv, qui a fait quatre victimes et cinq blessés, le 8 juin :« Dignité et fierté ! Bravo aux deux Palestiniens qui ont mené l’opération de résistance à Tel Aviv. »

    Des propos ignominieux n’ayant aucunement ému Manuel Valls (ni Bernard Cazeneuve), plus prompt, en d’autres occasions, à dissoudre le mouvement extrême-droitiste de Serge Ayoub présumé impliqué dans le décès de l’extrême-gauchiste Clément Méric.

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  • L'école laïque et obligatoire fait ramadan

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    Lu sur Novopress :

    "Nous savions depuis longtemps que l’école publique s’était soumise aux exigences des musulmans avec des cantines scolaires sans porc mais, à l’heure du ramadan, il fallait montrer encore plus de soumission en adaptant les tarifs et ne pas pénaliser les musulmans qui auraient payé la cantine : dans beaucoup d’établissements publics, les parents d’enfants qui font ramadan peuvent exiger le remboursement des frais de cantine. Avec ou sans justificatif. Novopress a passé en revue quelques établissements."

    La dhimmitude à l'école c'est maintenant.

    Et comme le souligne Yves Daoudal, les services de protection de l’enfance, d'habitude si tatillons, trouvent tout à fait normal que des enfants soient privés de nourriture et de boisson pendant les longues journées de juin… et qu’ils s’empiffrent toute la nuit de ce que l’on peut trouver de plus gras et de plus sucré.

    Michel Janva

  • Les écoles hors contrat dans le viseur de Najat Vallaud-Belkacem

    10/06/2016 – FRANCE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Najat Vallaud‑Belkacem a annoncé hier une série de mesures visant à museler davantage les écoles hors contrat. Ce bastion de liberté défendu dans la rue, en 1984, se voit une nouvelle fois menacé par la ministre qui a décidé, cette fois-ci, de légiférer par voie d’ordonnance : cette procédure permet d’adopter les textes sans vote du Parlement donc sans débat, contestation, grève ni crise sociale. La procédure peut donc à ce titre aboutir très rapidement.

    Quel est le contenu des réformes à venir ? La ministre déplore qu’on puisse à l’heure actuelle ouvrir une école plus facilement qu’un bar ou un restaurant. Il suffit aujourd’hui de déclarer la création d’une école à l’administration : celle-ci ne dispose alors que d’un mois pour s’y opposer, en cas d’atteinte à l’hygiène ou aux bonnes mœurs. Mais désormais il faudra, selon la ministre, obtenir une autorisation que l’administration aura quatre mois pour refuser. Elle pourra la refuser parce que l’établissement porte atteinte à l’ordre public ou au droit à l’instruction. Ces deux notions sont floues : avec le temps, elles devraient conférer à l’administration une grande liberté pour refuser ou accepter la création d’écoles.

    L’autre forme d’enseignement indépendant de l’Etat, l’enseignement à domicile, sera également plus encadré : les contrôles seront multipliés au nom du droit qu’ont les enfants à l’instruction. Des enseignants volontaires pourront tenir ce rôle d’inspecteurs, et dénoncer les familles contrevenantes.

    Une proposition de loi a d’ailleurs déjà été déposée par Eric Ciotti escorté de 28 députés des Républicains le 27 avril dernier. Ce texte prévoit l’instauration d’un régime d’autorisation préalable ; on pourra refuser la création d’une école pour intégrisme religieux. Les critères ne seront plus sanitaires, mais également idéologiques. L’enseignement à domicile sera quant à lui seulement permis après autorisation de l’académie et pour des cas marginaux, liés au handicap. En bref, il sera pratiquement interdit.

    Najat Vallaud‑Belkacem justifie cette réforme par la progression du nombre d’établissements hors contrat et d’enseignement à domicile. Il en existe aujourd’hui près d’un millier en France et 80 ont été créées en un an. Les parents fuient quand ils le peuvent la tutelle idéologique d’une Education nationale où les échecs se multiplient. Loin de se remettre en question, la ministre veut lutter contre les « replis identitaires » qui en résulteraient.

    Une pétition, « NON au coup d’Etat de Najat Vallaud-Belkacem contre les écoles libres ! », a été mise en ligne par le député Jean‑Frédéric Poisson. Elle a déjà recueilli plus de 15 000 signatures.

    http://fr.novopress.info/

  • Quand le gouvernement français fait passer à tabac un policier qu’il cible pour son refus de l’islamisme

    Sébastien Jallamion, brigadier-chef de la Police Nationale à Lyon, témoigne des incroyables persécutions dont il est victime de la part de sa hiérarchie et du système judiciaire, ainsi que de l’agression sauvage dont il a été victime — pour la seule raison qu’il avait mis sur son compte Facebook une photo du chef terroriste de l’Etat Islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, avec une cible sur sa tête !

    Le gouvernement, voulant le faire taire, a été jusqu’à recourir à de la racaille pour le passer à tabac.

    Quand un système atteint ce point de corruption et de capitulation devant l’ennemi, sa chute n’est plus qu’une question de temps.

     

    http://borislelay.com/

  • « Le Leviathan » | Par James Howard Kunstler.

    L’image de la situation économique fabriquée par la transe du consensus national n’a jamais été autant hors de tout contact avec la réalité de ma vie.

    Aussi les questions que tout le monde devrait se poser, deviennent difficile à aborder. Comment puis-je protéger mes économies ? Pour qui dois-je voter ? Comment puis-je penser l’avenir de mon pays ? L’incohérence règne, en particulier dans les cercles dirigés par ceux qui protègent le statu quo, ce qui comprend les médias officiels qui ont échoué.

    La Réserve fédérale s’est transformée en une institution sans visage agissant dans l’ombre pour les objectifs plus que limités d’une claque de nécromanciens et d’astrologues, dirigée par un grand vizir, bien en vue du public, semblant guider un bateau économique gigantesque qui a, en fait, perdu son gouvernail et se trouve à la dérive dans un gigantesque tourbillon.

    Depuis plus d’un an, le sort de la nation est accroché à la décision de la Fed de relever ou non ses taux d’intérêt de référence d’un quart de point. Ils en parlent sans cesse, et la foule des observateurs des marchés financiers doit donc sans cesse aborder ce sujet et ce bavardage sert lui-même à éviter la nécessité d’une action réelle sur cette question. La Fed arrive à influencer les marchés sans jamais avoir à faire quoi que ce soit. Et surtout elle a travaillé pour produire le mythe d’une économie avancée qui fonctionne magnifiquement bien à l’avantage du bien commun.
    Cela survient dans le contexte d’un réseau mondial plus large de relations économiques qui est très clairement en train de se briser tout seul. Les tensions croissantes entre les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Union européenne ont grandi parallèlement aux bêtises monétaires innovantes de notre banque centrale, en particulier les manigances autour de la monétisation de la dette, qui ont créé des distorsions dangereuses sur les marchés, dans le commerce et dans la perception de l’intérêt national. Les nations sortent les sabres du fourreau et fanfaronnent les unes en face des autres. Le monde est en faillite après trente ans de traites tirées sur l’avenir pour financer les fêtes du présent, et les autorités ne peuvent pas le reconnaître.

    Mais elles peuvent fournir les conditions pour déguiser cela, en particulier par le jeu statistique de miroirs qui il-était-une-fois produisaient des signaux sensés concernant la circulation des capitaux. Au lieu de choix et de décisions fondés sur la réalité, la tâche à accomplir par les personnes en charge a été d’élaborer un faux-front économique à la Potemkine de plus en plus baroque, derrière lequel se trouve un paysage de ruine balayé par des racketteurs désespérés. Que ce racket ait évolué de manière si transparente dans l’enceinte autrefois sacrée des médicaments et même au delà, doit nous informer sur le désespoir et le danger de la situation.

    Le dernier opus du jeu de la désinformation concernait le communiqué de presse sur l’emploi de vendredi publié par l’US Bureau of Labor Statistics. C’était un blockbuster, ce qui implique un ciel bleu partout, de Montauk à Malibu. Sauf que personne ayant gardé une parcelle minimale de faculté critique ne peut y croire. 80% des nouveaux emplois ont été attribués au mythique modèle naissance-mort1, un fantasme pseudo-scientifique d’hypothétiques nouvelles mises en chantier d’affaires associées à de nouvelles hypothétiques embauches. Démographiquement, la plupart des nouveaux emplois sont allés à la cohorte des plus de 55 ans, ensacheurs d’épicerie et agents d’accueil chez Walmart – beaucoup moins pour les hommes de 25 à 54 (cette tranche a sensiblement perdu des emplois). Le taux de chômage officiel est tombé à 5%, sans discussion sérieuse sur le grand nombre de gens découragés qui ont abandonné la population active.

    Mais la perception d’une économie qui tourne à plein régime a envoyé les indices boursiers vers le ciel. Le Dow Jones, le S&P et le Nasdaq sont les seuls signaux que les médias officiels regardent avec attention et les politicards prennent leurs repères sur eux, dans une boucle de rétroaction de fausses informations qui engendre une psychologie positive plus délirante sur ces mêmes marchés. Je soupçonne que le sentiment qui règne maintenant est bien capable de passer au travers de la saison des fêtes sans accident financier.

    Mais cette Fed se trouve maintenant dans un piège de sa propre fabrication. Ayant interminablement jappé à propos de la hausse des taux d’intérêt, la banque centrale devra la mettre en place ou se taire en décembre. Seuls les chiffres définitifs de l’emploi annuel du BLS pourraient jeter un froid, si les chiffres ne semblent pas si phosphorescents. Je pense que la vérité est que cette économie bidon de la foutaise ne peut pas résister même à un maigre quart de point d’augmentation des taux d’intérêt de référence. Pour une seule raison, cela ferait exploser les modèles d’exploitation de Fannie Mae et Freddie Mac, les acheteurs de prêts immobiliers qui gardent en vie l’industrie de la construction, ainsi que le racket en parallèle dans les prêts automobiles et étudiants titrisés. Imaginez tous les paris sur les dérivés (CDS) [paris sur le non remboursement des prêts, NdT] qu’il faudrait honorer. En réalité, la Fed sait qu’elle aura à bourrer à la pelle plus d’argent ZIRP [à intérêt zéro, NdT] dans la gueule d’un Léviathan financier mourant, saturé de dettes. Elle peut le faire, bien sûr, et probablement elle le fera au cours de l’hiver 2016, mais le moment venu, elle n’aura absolument plus aucune crédibilité en réserve. Et le Léviathan sera un peu plus près d’être rejeté mort sur la plage.

    James Howard Kunstler
    9 novembre 2015.

    James Howard Kunstler est l’auteur « Too Much Magic: L'amérique désenchantée » (Le Retour aux Sources, 2014) 

    Traduit par Hervé, édité par jj, relu par Literato pour la Saker Francophone

    1Délai existant entre l’enregistrement statistique de la disparition d’une entreprise et celui de la création d’une autre.

    http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/billets-d-auteurs/39-economie3/1914-le-leviathan-par-james-howard-kunstler

  • Quand les intermittents réveillent Mme El Khomry...

    La Révolution française est souvent évoquée en des termes laudateurs par les ministres et partis de la République, en particulier sous le règne de M. Hollande, et parfois avec des élans de lyrisme qui feraient presque monter les larmes aux yeux s'il n'y avait un grand écart entre les proclamations révolutionnaires de ces messieurs-dames du gouvernement et la réalité, à la fois historique et contemporaine... Ainsi, la manifestation au petit matin, ce mercredi 8 juin, sous les fenêtres du ministre du travail Mme El Khomry, d'une vingtaine d'intermittents du spectacle, a soulevé, dans les rangs socialistes une vague d'indignation, et provoqué une réaction outrée du dit ministre, qui a cru y déceler une tentative d'intimidation qui, évidemment, ne le fera pas céder !

    De qui se moque-t-on, en fait ? Ce n'était tout de même pas le 6 octobre 1789, quand les émeutières venues de Paris massacrèrent deux gardes du château de Versailles avant de s'engouffrer dans les escaliers et couloirs du palais à la recherche de la famille royale et menacèrent la reine de mort, quelques fusils braqués sur elle qui s'avançait au balcon des appartements royaux ! Pourtant, n'est-ce pas cette « geste » révolutionnaire que vantent le gouvernement et le parti socialiste quand ils célèbrent à l'envi la Révolution française et ses « valeurs » qui seraient, paraît-il, fondatrices de notre société ? Hypocrisie...

    Les quelques éclats de voix matinaux des contestataires, aussi désagréables soient-ils pour le sommeil du ministre et de son entourage, semblent bien inoffensifs au regard des violences des révolutionnaires de 1789 et des années suivantes, et ils ne méritent pas tant de déclarations enflammées et indignées de la part de ses collègues et des socialistes qui, en d'autres temps, étaient moins regardants sur les manifestations et leurs débordements, en particulier quand ils étaient dans l'opposition et que ces désagréments visaient des partis adverses. J'aurai aimé autant de promptitude dans l'indignation quand, à Rennes ou à Paris, des militants monarchistes étaient agressés pour le simple fait d'exprimer (ou d'être) ce qu'ils étaient, ou qu'une bombe dévastait, à l'automne 1984, les locaux d'Action Française alors même que s'y trouvaient quelques trente jeunes royalistes (dont votre serviteur...), au risque d'en blesser quelques uns. J'aimerai autant de promptitude à dénoncer la violence des plans « sociaux » (sic) qui, en quelques traits de plume, jettent des ouvriers à la rue sans sursis quand les multinationales, elles, ne visent désormais que la satisfaction de la Bourse et des actionnaires, sans pitié pour les victimes de leur avidité...

    Mme El Khomry, de grâce, arrêtez de pleurnicher et gardez vos leçons de morale pour vous : commencez plutôt par essayer de comprendre cette sourde colère qui gronde aux quatre coins du pays et d'ailleurs, et pas seulement celle des intermittents du petit matin... Cessez de fuir vos responsabilités, et consultez, non votre parti, mais ce que l'on désigne encore du beau nom de pays ! Vous y trouverez aussi, au-delà de cette fâcherie du pays réel avec le monde légal, des motifs d'espérance et des volontés de créer, de fonder et de transmettre pour les générations futures. Oui, vous pourrez alors le comprendre, la France vaut mieux que cette République qui ne cesse de diviser et d'affaiblir, tuant les plus beaux rêves au lieu d'en faire de belles réalités...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1319:quand-les-intermittents-reveillent-mme-el-khomry&catid=50:2016&Itemid=61

  • Beatrix von Storch, député AfD : « La crise des migrants a tout changé »

    Minute-2774-Couv-Droite-251x350.jpgL’hebdomadaire Minute publie aujourd’hui un long entretien avec Beatrix von Storch, vice-présidente du parti Alternative für Deutschland (AfD) et député au Parlement européen, où elle siège au sein du groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe, co-présidé par le patron de l’Ukip, le Britannique Nigel Farage. Extrait :

    « Ce qui a tout changé [en Allemagne], c’est la crise des migrants, car aujourd’hui chacun peut voir ce qui ne fonctionne pas. La politique de l’euro est plus discrète, la très forte inflation est dissimulée, et les gens n’ont pas encore compris qu’ils vont devoir payer ce qui se passe du fait de l’euro dans les années qui viennent. Il n’y a pas là un moment précis où chacun voit qu’il faut mettre un coup d’arrêt. Mais avec les migrants, c’est autre chose : nous avons eu jusqu’à 10 000 migrants par jour en Allemagne.

    Les médias ont bien sûr essayé de cacher tout ce qui s’est passé, alors que nous avons des problèmes jusque dans certains villages. Il y a des migrants partout, dans les hôtels, dans les centres-villes, c’est une situation folle. Les gens commencent à comprendre et se demandent ce qui se passera s’il est vrai qu’il n’y a pas seulement des réfugiés parmi eux. En ce qui concerne les femmes et les enfants, qui sont vraiment en danger, ils ne se posent pas de question, mais il y a aussi beaucoup de migrants qui ne sont pas des réfugiés.

    On parle d’une proportion d’un pour cent de terroristes, ce qui est énorme. Et ce d’autant qu’on ne sait pas exactement combien de gens sont arrivés en Allemagne. Officiellement, ils sont 1 200 000. Mais il peut bien y avoir 500, 600 ou 700 000 personnes de plus… On n’a même pas une idée de la fourchette.

    http://fr.novopress.info/201566/beatrix-von-storch-depute-afd-crise-migrants-a-change/

  • Deux grandes mosquées à Nice, ou comment se prendre les pieds dans le tapis…

    Nice compte déjà 18 lieux de prières musulmans…

    De longue date, Christian Estrosi voulait une grande mosquée à Nice. En 2006, lorsqu’il n’était pas encore maire mais président du conseil général des Alpes-Maritimes, il avait défendu cette idée avec ferveur. Il risque, aujourd’hui, d’être satisfait bien au-delà de ses espérances !

    Nice, qui compte déjà 18 lieux de prière musulmans (selon le sitetrouvetamosquee.fr), pourrait bientôt s’appeler Nice-les-Deux-Grandes-Mosquées.

    En effet, un bâtiment, situé à Nice-Ouest et appartenant à un sujet saoudien qui a investi 4 millions d’euros, a fait l’objet de travaux pour être aménagé en grande mosquée. Christian Estrosi, depuis plusieurs mois, tente en apparence de s’opposer à cette construction. Mais l’association culturelle et cultuelle En-Nour, en charge du projet, a déposé la semaine dernière un référé auprès du tribunal administratif de Nice. La décision est tombée le 6 juin : sous cinq jours – avant le début du ramadan -, cette mosquée devra ouvrir ses portes aux fidèles. La ville de Nice s’est immédiatement pourvue en cassation auprès du Conseil d’État.

    Christian Estrosi en pointe face à l’islam radical ? Voir. Car comme le faisait remarquer, le 23 avril dernier dans Nice-Matin, Olivier Bettati, conseiller régional Front national et conseiller municipal de Nice, « qui peut imaginer une seconde qu’une mosquée de cette taille soit construite dans la circo du maire sans qu’il ne se soit occupé de rien ? » Et Benoît Kandel, ancien premier adjoint d’Estrosi, de préciser que c’est le maire qui a signé les autorisations de travaux en ajoutant : « Aujourd’hui, le maire veut apparaître comme le sauveur d’une situation qu’il a lui-même créée… C’est lui qui a fabriqué la mosquée. »

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  • Le capital fictif, ce Léviathan

    La financiarisation est à l'économie ce que le modernisme est à la société : un mécanisme qui conduit à créer un monde déraciné et apatride.

    Pour comprendre la notion de capital fictif, il faut remonter à l'aube du libéralisme. Comme le rappelle Cédric Durand, dans son ouvrage Le Capital fictif - Comment la finance s'approprie notre avenir, ce sont les libéraux qui ont défini les premiers cette notion. Pour eux, Friedrich Hayek ou encore David Riccardo notamment, il s'agit d'un excès de création monétaire qui ne repose sur aucune création de valeur réelle. Dans cette vision libérale, le problème n'est pas tant que le capital fictif existe, mais qu'il soit une source d'inflation ou de déflation : pour ces économistes, si le crédit (via la création monétaire) bute sur des limites de ressources (c'est-à-dire le "stock" d'épargne qui constitue la richesse réelle d'un pays), alors ceci crée une altération des prix.

    Hypothèque sur la valeur future

    Comme l'explique Cédric Durand, pour Karl Marx, le capital fictif est en fait une hypothèque sur la valeur future d'un bien productif. Dans cette perspective, le capital fictif est le mécanisme spéculatif par excellence distinguant la valeur spéculative d'un bien de sa valeur fondamentale. Karl Marx dénombre trois principaux outils du capital fictif : la monnaie de crédit, les actions des entreprises et les titres de dette publique. Cédric Durand montre que les outils désignés par Karl Marx ont été utilisés à plein régime durant la financiarisation de l'économie des années quatre-vingt, provoquant un ressenti de déconnexion entre la finance et le réel. L'auteur explique que ce ressenti tient au fait que le lien entre valeur spéculative et valeur fondamentale s'est distendu, mais surtout déplacé. La titrisation d'une part et l'asymétrie d'information d*autre part ont été les deux principaux vecteurs de ce déplacement.

    La crise des prêts hypothécaires à risques (dite crise des subprimes), survenue en 2006 aux États-Unis et dans les années suivantes en Europe et dans le reste du monde, en est un bon exemple. Le point de départ de la crise est l'accord de prêts hypothécaires et spéculatifs à des ménages déjà endettés ou sans grande capacité de remboursement. Premier aspect : la spéculation via la monnaie d'endettement. En prêtant des sommes importantes à des ménages endettés, les prêteurs couraient un risque de défaut de paiement important, qu'ils comptaient couvrir avec une croissance future anticipée comme élevée. On voit ici ce que Karl Marx appelle « l'hypothèque sur l'avenir ».

    La titrisation diffuse le risque

    Deuxième aspect : la titrisation. Cette opération consiste à rassembler des titres de créance au sein d'une société, dont les actions sont ensuite revendues sur les marchés financiers. Le risque initial de défaut de paiement se diffuse aux acheteurs des actions. Dans cette phase de titrisation, l'asymétrie de l'information, évoquée plus haut, prend toute son importance. En usant de véhicules financiers sophistiqués, il devient impossible, pour les acheteurs des actions des sociétés de prêts toxiques, de connaître exactement ce qu'ils achètent. C'est pour cette raison, notamment, que l'ensemble de l'économie mondiale a été touchée. Dernier aspect : le déplacement de la valeur fondamentale. Pour freiner cette crise mondiale, les États se sont mobilisés. Ils ont dû investir, racheter, "renflouer" les institutions bancaires malades. Et pour ce faire, les Etats se sont endettés. D'une crise de prêts hypothécaires, nous sommes arrivés à une crise des dettes souveraines. C'est ici qu'est le déplacement de la "valeur fondamentale", en passant des dettes de ménages américains vers des dettes de nations. On le voit, ce capital fictif ou spéculatif est le vrai mal de l'économie moderne. Véritable Léviathan, il se transforme, se déplace, s'adapte. En 1865, Gustave Doré réalisa une gravure représentant la destruction du Léviathan par l'Éternel. C'est peu dire si nous souhaitons sa vision comme prophétique.

    Raoul Trinchais

    ✔︎ Cédric Durand, Le Capital fictif - Comment la finance s'approprie notre avenir, Les Prairies ordinaires, novembre 2014, 224 pages, 17 euros.

    L'Action Française 2000  Du 19 novembre au 2 décembre 2015