« Le “diktat” du président américain oblige Renault à cesser toute activité en Iran. » La Tribune, 26 juillet 2013.
« Le président Obama a donné l’ordre de cesser l’activité en Iran. On n’a pas le choix. » Carlos Tavares, directeur de Renault.
L’année dernière, par le biais de General Motors, qui avait pris une participation de 5 % dans PSA, le lobby militaro-industriel américain provoquait une très nette chute du chiffre d’affaires de Peugeot (plus d’un milliard d’euros), lui interdisant tout commerce et toute relation avec l’Iran, où la marque occupait pourtant la première place du marché automobile. Bien évidemment, en dehors de Faits & Documents n° 339 (et de quelques publications altermondialistes), aucun média ni aucun responsable, en particulier socialiste, ne révélait les vraies raisons des problèmes du groupe PSA, obligé de multiplier les plans sociaux et de fermer divers sites. Rebelote cette année avec le même traitement infligé à Renault. Une fois de plus, la supposée défense de la démocratie en Iran est la couverture utilisée par l’impérialisme industriel américain pour mettre ses concurrents en difficulté.
« Le “diktat” du président américain oblige Renault à cesser toute activité en Iran. »
La Tribune, 26 juillet 2013.
« Le président Obama a donné l’ordre de cesser l’activité en Iran. On n’a pas le choix. »
Carlos Tavares, directeur de Renault.
« Les conséquences de ces sanctions pourraient être dévastatrices pour la filière automobile (française). Plusieurs dizaines d’équipementiers ou fabricants de pièces automobiles risquent de ne plus pouvoir exporter ou fournir leurs produits ou services. Une telle baisse d’activité pourrait entraîner des fermetures de site appartenant à des entreprises contrôlées par des groupes étrangers avec des effets redoutables à très court terme sur l’emploi. »
Philippe Marini, président de la Commission des Finances du Sénat.
En mars 2007, Capital publiait un article sur la Logan (de Dacia, détenue par Renault) qui faisait un véritable carton en Iran. Plus de 100.000 Iraniens avaient réservé leur véhicule en dépit d’une attente de plusieurs mois. 70% des véhicules étaient commandés avec toutes les options. Il s’agissait d’un véritable succès puisque Renault avait échoué à lancer ce véhicule en Inde.
Le 10 janvier 2013, La Tribune annonçait que Renault prospérait en Iran, avec notamment 84.000 Logan (rebaptisées localement Tondar) commandées entre janvier et novembre 2012. La Tribune (26 juillet 2013) indique que « Renault (avait vendu plus de 100.000 véhicules l’an dernier et 38.000 encore, au premier semestre, pour l’essentiel des Tondar. » Tout comme Peugeot, Renault travaillait avec ses partenaires locaux, Iran Khodro et Pars Khodro, à qui il livrait des pièces détachées montées ensuite sur place. Peugeot ayant dû cesser ses activités en février 2012 sous les pressions américaines, avec « un manque à gagner (pour Peugeot) de plus de 313.000 véhicules en 2012, et, potentiellement, de plus de 400.000 unités environ en 2013 », Renault récupérait alors la mise et voyait ses ventes augmenter. On rappellera que PSA était implanté́ en Iran depuis 1978. Il y détenait 30% du marché et vendait en 2011 458.000 véhicules en Iran (soit 22% de sa production) contre 441.790 en France!
Le Point (4 juin 2013) indiquait que l’Iran représentait déjà en 2011 9,8% de ses ventes (24,2% en France, 6,3% en Italie, 10,7% en Espagne ou 6,6% au Brésil. Mais un pourcentage totalement négligeable aux Etats-Unis). Tous les espoirs paraissaient permis en cette période de crise d’autant que le 23 juillet 2013, Iran Khodro annonçait un nouvel accord pour la construction de Clio en Iran.
Pourtant, trois jours après à peine, Renault publiait ses chiffres semestriels, avec une grosse surprise à la clé. Le bénéfice net était divisé par vingt, passant de 746 millions au premier semestre 2012 à 39 millions d’euros pour la même période 2013. Raison: la nécessité de passer une provision de 512 millions d’euros… liée à l’arrêt des activités de Renault en Iran : « Le système des sanctions a été durci au mois de juin puisque l’inactivité automobile a été incluse dans ce régime par les Etats-Unis (NDA: le 3 juin, onze jours avant l’élection présidentielle en Iran, qui vit la victoire du conservateur le plus modéré, Hassan Rohani). La provision qu’on passe aujourd’hui dans nos comptes correspond à la valeur des actifs que nous avons, essentiellement de l’argent qu’on ne peut pas (NDA: en fait « plus ») rapatrier (NDA: en raison de la rupture sans préavis. Exactement ce qui était déjà arrivé à Peugeot). Il y a une situation de fait d’interruption de l’activité dans ce pays.
Sans que cela soit clairement dit, Renault renonçait sous les pressions du lobby militaro-industriel américain à̀ son marché iranien. Le décret 13645 de Barack Obama du 3 juin indique la multiplication des sanctions contre toute organisation ou entreprise effectuant des « transactions importantes d’achat ou de vente de rials, ou qui détiennent des comptes (bancaires) en rials, en dehors de l’Iran ». Est directement visé le secteur automobile avec des sanctions « contre ceux qui s’engagent en connaissance de cause dans des transactions financières ou autres liées au secteur automobile iranien ». Sont cités « la vente, la fourniture ou le transfert de biens ou de services importants liés à la construction ou l’assemblage en Iran de véhicules légers et lourds, dont des voitures particulières, des camions, des bus, des minibus, des camionnettes et des motocyclettes, ainsi que les machines servant à fabriquer (ces véhicules) et des pièces détachées ».
Les raisons fournies sont doubles: d’une part, le secteur automobile iranien est « une source majeure de revenus pour l’Iran ». Le secteur automobile est le deuxième employeur après le secteur énergétique. Seconde raison, délirante, l’importation de véhicules automobiles serait un moyen de se procurer… l’arme nucléaire. Notamment par le biais « de la fibre de carbone qui peut être utilisée pour fabriquer des voitures, mais aussi des centrifugeuses ». Une véritable manipulation qui rappelle l’inclusion des brosses à dents dans l’embargo contre l’Irak car le plastique entrait dans la composition des fameuses (et inexistantes) « armes de destruction massives ».
La vraie raison est fournie par La Tribune (26 juillet 2013) : Renault et PSA « détenaient tous les deux une part très importante du marché local… contrairement aux multinationales de Détroit, General Motors ou Ford, qui en étaient absentes ! »
Car en réalité, derrière ce diktat américain pseudo-humanitariste (non-respect des droits de l’homme en Iran, volonté d’interdire le développement du nucléaire iranien pour préserver Israël) se dissimule une organisation, officiellement « non gouvernementale », plus qu’active auprès des industriels américains. Une organisation truffée d’anciens dirigeants politiques et de militaires néoconservateurs américains ou étrangers (cette organisation a été dévoilée par le remarquable site indépendant Gestion des Risques Interculturels.com ou GRI, à qui cet article doit l’essentiel), l’UANI ou United Against Nuclear Iran, qui avait été à l’origine du départ de Peugeot. Pour le GRI, on a affaire à un « redoutable lobby américain, à une véritable puissance nucléaire du lobbying et des relations publiques, avec en prime des connexions extrêmement étroite avec le monde du renseignement.
Pour résumer, l’UANI est le lobby le plus influent, le plus actif et le plus offensif pour obliger les entreprises étrangères à quitter l’Iran.
On trouve à̀ son conseil d’administration ou à son comité consultatif des personnalités comme :
- Mark Wallace (directeur). Fondateur de l’UANI avec l’ancien directeur de la CIA James Woolsey (membre du comité consultatif), Richard Holbrooke (décédé), qui fut notamment envoyé spécial des Etats-Unis en Afghanistan, et Dennis Ross, à la fois proche des Démocrates et des Républicains. La femme de Wallace a été la directrice de la communication de George W. Bush et la principale conseillère de John McCain durant sa campagne de 2008.
- August Hanning, conseiller principal de l’UANI pour l’Europe, ancien chef du BND, les services secrets allemands de 1998 à 2005.
- Gary Samore, ancien membre du Conseil national de sécurité (1995-2001) puis assistant spécial de George W. Bush.
- Meir Dagan (membre du comité́ consultatif), ancien directeur du Mossad, les services secrets israéliens.
- France Townsend (membre du comité consultatif), ancienne conseillère pour la sécurité ́intérieure de George W. Bush (2000- 2007).
- Richard Billing Dearlove (membre du comité consultatif), ancien directeur du MI6, les services secrets britanniques (1999- 2004).
- Charles Guthrie (membre du comité consultatif), ancien général britannique, ancien chef d’état-major (1997-2001).
- Henri Sokolski (membre du comité consultatif), spécialiste des questions de prolifération nucléaire, conseiller de la CIA en 1995-1996.
- Wolfgang Schussel (membre du comité consultatif), ancien chancelier d’Autriche (2000-2007).
- Pauline Neville-Jones (membre du comité consultatif), ancien ministre britannique de la sécurité (2010-2011).
- Ana Palacio (membre du comité consultatif), ancien ministre espagnol des affaires étrangères, directrice internationale et marketing d’Areva, membre du Groupe de Bilderberg et du club d’influence Le Siècle.
Comme l’écrit le GRI, « pour résumer, nous avons là des anciens de l’administration Bush, des services de renseignement américains, britanniques, allemands et israéliens, et d’anciens hauts responsables européens pro-Bush. Peut-on imaginer la puissance de lobbying de l’UANI lorsque se conjuguent toutes ces influences ? »
Le 4 avril 2012, une première lettre de l’UANI est envoyée à Carlos Ghosn. Ce courrier, truffé́ de références juridiques et de décisions du gouvernement américain, rappelle le contexte des sanctions contre l’Iran, l’implication de Renault dans ce pays, ses partenaires locaux et leurs liens avec le gouvernement iranien, afin d’inciter le groupe automobile à suivre l’exemple d’autres sociétés menacées par l’UANI comme Caterpillar ou Komatsu. L’UANI se montre clairement menaçant en rappelant que son partenaire japonais Nissan a gagné un contrat d’un milliard de dollars pour la fourniture de 26.000 taxis à New York : « Comme vous le savez, l’UANI et ses soutiens trouvent très dérangeantes les affaires de Nissan en Iran à la lumière du fait que Nissan s’attend à recevoir 1 milliard de dollars en contrepartie du programme de la ville de New York Taxi of Tomorrow. [...] les dollars des contribuables de New York ne devraient pas bénéficier à̀ une entreprise, telle que Nissan, qui est en partenariat avec un régime qui est l’Etat musulman numéro un dans le monde pour le soutien au terrorisme et qui a formé une alliance avec Al-Qaeda. »
Plus c’est gros… Etant partenaire de Nissan (qui n’a rien à̀ voir dans le dossier iranien), Renault devient un financier de Al-Qaeda… Afin de mieux faire pression, le courrier est évidemment envoyé en copie au maire de New York et au gouverneur de l’Etat de New York. Le courrier, dont on ne sait s’il obtiendra réponse, se termine par cette phrase : « Il est temps pour Renault de mettre fin à ses affaires en Iran. »
La seconde salve intervient le 16 juillet, quelques jours après la décision de Barack Obama. Le courrier rappelle que Renault a pour actionnaire l’Etat français et qu’il serait inconcevable que le groupe français n’agisse pas conformément aux directives du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, visant à interdire à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Le courrier est envoyé en copie à Barack Obama et John Kerry, entre autres, mais aussi au responsable du gouvernement américain pour les liens terrorisme-financement, David S. Cohen. Très clairement menaçante, la lettre se termine par une formule condescendante à l’égard des valets de l’impérialisme américain: « Merci de nous faire savoir d’ici le 22 juillet 2013 si oui ou non vous allez agir pour mettre fin aux affaires de Renault en Iran. »
On connaît la réponse : céder au diktat américain sans se préoccuper de l’emploi français.
Faits & Documents, avec l’aimable autorisation d’Emmanuel Ratier.
1er au 15/09/2013
http://www.polemia.com/comment-le-lobby-militaro-industriel-americain-ruine-renault-apres-psa/
lobby - Page 2164
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Comment le lobby militaro-industriel américain ruine Renault après PSA
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VINCENT PEILLON : Gesticulation laïque à l’Éducation nationale
par Stéphane Blanchonnet *
L’affichage dans les écoles d’une "charte de la laïcité" ne change rien à la donne. C’est une mauvaise réponse à la visibilité croissante de l’islam.
LA DÉCISION de Vincent Peillon de faire afficher, en cette rentrée 2013, dans tous les établissements scolaires publics, une « charte de la laïcité » en quinze points est ce que l’on peut appeler un non-événement.
Il n’est jamais trop tôt pour endoctriner les enfants...
Non-événement d’abord parce que ce texte, plutôt modéré, ne reflète pas les convictions profondes du ministre, que manifestait plus clairement son projet de cours de morale civique, repoussé en 2015 (aux calendes grecques ?), ou plus clairement encore ses déclarations violemment anticléricales de 2008 sur l’incompatibilité entre le catholicisme et la liberté et sur la nécessité d’une « religion républicaine ». Un non-événement
Non-événement encore parce que les raisons réelles qui rendent nécessaire ce genre de gesticulations autour du thème de la laïcité restent honteusement dans l’ombre : jamais un ministre PS ou UMP n’admettra en effet ce que chacun sait et ce que chaque article de la charte avoue implicitement (le 12, par exemple, sur la contestation du contenu des programmes ou le 14, sur le port de tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse), à savoir que c’est la présence de plus en plus massive et visible de l’islam, fruit d’une politique d’immigration calamiteuse et d’une instrumentalisation des immigrés par la droite du capital et la gauche compassionnelle, qui oblige aujourd’hui l’oligarchie à tenter de jeter quelques verres d’eau sur l’incendie qu’elle a allumé et entretenu pendant quarante ans.
La troisième raison, enfin, qui fait de l’affichage de cette charte un non-événement est l’unanimisme de la classe politique à l’approuver. Le PS et ses alliés s’en félicitent, l’UDI et l’UMP, par la bouche d’un Borloo, d’une NKM ou d’un Chatel, la soutiennent... Seuls le Front de gauche et le FN font entendre une note un peu discordante, mais c’est pour considérer que Peillon ne va pas assez loin ! Encore un effort Monsieur le ministre !
Arme de guerre... La laïcité, tranchante arme de guerre inventée par la République pour arracher les esprits à l’influence de l’Église et instaurer une nouvelle légitimité entre 1879 et 1905, accidentellement émoussée après l’union sacrée de 1914 et surtout quand le combat cessa faute de combattants, avec l’aggiornamento catholique post Vatican II et l’effondrement de la pratique religieuse des Français de souche à partir des années soixante, est aujourd’hui remise en service pour résister à un islam perçu comme de plus en en plus envahissant.
Et si cette arme n’était pas la bonne ? Si la condition d’une cohabitation entre Français de souche et néo-Français était dans l’affirmation fière et sans complexe des racines catholiques de la civilisation française, racines que proclament tout notre art, toute notre architecture, toute notre littérature, ainsi que nos moeurs et notre sensibilité ? Il y a hélas fort à parier que ce retour au "logiciel" profond de la France sera impossible tant que prévaudront l’hypocrisie et le déni sur le phénomène de l’immigration, la culture du masochisme national, de la repentance systématique, et les fausses solutions comme cette « charte de la laïcité ».
*Stéphane Blanchonnet est président du Comité directeur de l’AF, rédacteur à L’AF spécialiste des questions de société et d’éducation et animateur du blogue A Rebours
http://www.actionfrancaise.net/craf/?VINCENT-PEILLON-Gesticulation
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Une diplomate française malmenée par des soldats israéliens en Cisjordanie : le silence servile de Fabius et Hollande
Des diplomates européens, dont une Française, ont été malmenés par des soldats israéliens. Ils accompagnaient, vendredi 20 septembre, des humanitaires dans un village de Bédouins palestiniens détruit en début de semaine par l’armée après une décision de justice.
Le responsable du bureau de coordination humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens (Ocha), James Rawley, a exprimé « sa profonde inquiétude ».
Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
La diplomate française, Marion Fesneau-Castaing, allongée au sol après avoir été forcée de sortir de son véhicule par l’armée israélienne, le vendredi 20 septembre à Khirbet al-Makhoul. REUTERS/Abed Omar Qusini
Le convoi qui arrive, ce vendredi 20 septembre à Khirbet al-Makhoul, est imposant. Des humanitaires et une quinzaine de diplomates étrangers, la plupart européens. Ils viennent livrer des tentes et de l’aide d’urgence aux habitants du village, des Bédouins palestiniens qui ont vu leurs habitations détruites, lundi 16 septembre, par les soldats israéliens, après une décision de la Cour suprême.
Mais lorsque le convoi débarque, les soldats israéliens sont déjà là. Ils empêchent le camion rempli de matériel de passer. Ils forcent une diplomate française à descendre du véhicule. Marion Fesneau-Castaing se retrouve brutalement à terre, choquée, sans être blessée. D’autres diplomates sont malmenés. Le camion est saisi.
Les soldats israéliens affirment avoir reçu des pierres jetées par certains militants étrangers, trois Palestiniens sont arrêtés.
L’Ocha dit son « inquiétude »
Les organisations internationales ont rappellé que l’action des diplomates et des humanitaires était tout à fait conforme au droit international. Ils venaient en aide à des populations démunies. Le responsable du bureau de coordination humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens (Ocha), James Rawley, a exprimé « sa profonde inquiétude », ce vendredi.
« J’appelle les autorités israéliennes à respecter leurs obligations de puissance occupante en protégeant les communautés sous leur responsabilité, et notamment en cessant les démolitions de maisons et de propriétés palestiniennes », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.
« La question de l’avenir de la distribution de l’aide humanitaire »
« La 4e convention de Genève dit clairement qu’Israël, en tant que puissance occupante, doit subvenir aux besoins de la population occupée. Et si elle ne peut ou ne veut pas le faire, elle doit faciliter la distribution directe et rapide d’aide humanitaire », précise Niell O’ Ciorain, de l’organisation humanitaire Diakonia qui était sur place au moment des faits. « Dans ce cas-ci, non seulement Israël a créé le besoin de cette communauté, mais il a en plus empêché par la force les personnels de l’ONU, des diplomates européens et internationaux et des travailleurs humanitaires de venir au secours d’une communauté qui en a urgemment besoin, notamment en termes d’abri et d’eau », déplore-t-il.
« Ce n’est malheureusement pas la première fois, ajoute Niell O’Ciorain. Les personnels humanitaires dans les territoires palestiniens font de plus en plus face à ce genre de problèmes, leurs cargaisons d’aides sont confisquées. Et cela pose vraiment la question de l’avenir de la distribution de l’aide humanitaire pour les Palestiniens. »
Dans la vallée du Jourdain, où se situe Khirbet al-Makhoul, les Palestiniens vivant dans des zones totalement contrôlés par Israël n’ont souvent pas le droit de construire. Et dès qu’ils le font, leurs maisons sont détruites.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Une-diplomate-francaise-malmenee
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NKM ne veut pas gagner à Paris
Nathalie Kosciusko-Morizet était invitée de « Tous politiques », l’émission dominicale dont «Le Parisien» - «Aujourd’hui en France» est partenaire avec France Inter et France 24. La candidate de l'UMP à la mairie de Paris est revenue longuement sur la bataille municipale qui l'oppose à la socialiste Anne Hidalgo. Elle a notamment donné sa position sur sa position face au Front national.
« Il y a des sujets sur lesquels il faut être clair une fois pour toutes. Moi, je l'ai fait il y a deux ans ». « Je ne renvoie pas dos à dos le FN et le PS et je pense que face aux extrémistes, il ne faut pas s'abstenir (...) Dans ce cas-là, moi je vote PS ».
Le problème, c'est que NKM a besoin des électeurs du FN pour gagner face à Anne Hidalgo. En les méprisant ainsi, elle montre qu'elle ne souhaite pas faire gagner la droite. Sans doute parce que NKM est d'abord une femme de gauche.
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Le Comité Consultatif National d'Ethique transformé en Comité politique
Tous nés d’un homme et d’une femme
Paris, le 23 septembre 2013
Communiqué de presse
Renouvellement massif et rupture d’équilibre au Comité Consultatif National d'Ethique :
La Manif Pour Tous dénonce une manipulation grossière !
Suite au renouvellement massif des membres du CCNE publie au journal officiel intervenu le 22 septembre, La Manif Pour Tous dénonce avec force la nouvelle manipulation d’une équipe présidentielle et gouvernementale qui profite du pouvoir pour imposer ses projets de société aux Français.
François Hollande avait déclaré officiellement, au printemps 2013, qu’il s’engageait à suivre l’avis du CCNE sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes.
On comprend mieux maintenant cet étonnant engagement (l’avis du CCNE n’est en principe que consultatif !) : en renouvelant massivement sa composition, en bouleversant à l’évidence son équilibre, François Hollande savait comment changer la donne sur l’avis à venir du CCNE !
Dans cette affaire, le CCNE perd son indépendance et donc sa crédibilité.
Quant au peuple français, dont on sait qu’il est majoritairement opposé à la libéralisation de la PMA, il va se trouver une fois de plus victime d’abus de pouvoir !
Conformément au sens de toute civilisation, La Manif Pour Tous demande que la société protège le plus faible : ainsi, les droits de l’enfant doivent primer sur les droits et désirs de l’adulte. Il n’est donc pas possible de priver délibérément des enfants de père !
C’est pourquoi La Manif Pour Tous renouvelle l’avertissement déjà lancé le 15 septembre dernier, à l’issue de son Université d’été : elle est toute prête, dès que cela s’avérera nécessaire, à réorganiser une mobilisation et des manifestations massives contre le projet d’ouverture de la PMA aux couples de femmes. Et ceci, quel que soit l’avis du CCNE !
http://www.lamanifpourtous.fr/fr/toutes-les-actualites/808-france-hollande-met-la-main-sur-le-ccne
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Le règne des "Mass-médiocre" dans une société d'esclave :
"Les peuples sans légende sont destinés à mourir de froid. Ils meurent du froid des ordinateurs. Ils meurent du froid des centrales nucléaires et des laboratoires de la biologie. Ils meurent du grand froid des robots de l'an deux mille. Ils meurent du froid glacial des banques de la géofinance". Voilà la triste prophétie de Patrice de la Tour du Pin, notre civilisation se meurt du bourrage de crâne médiatique du prêt à penser…
Il suffit de regarder vivre notre société bloquée pour voir peu à peu se profiler derrière les phénomènes et les graves déséquilibres que nous constatons quotidiennement, des causes communes permanentes qui puissent nous conduire à une critique réaliste et féconde du système. Nos vies sont déjà gravement menacées par la nourriture dépourvue du nécessaire vital pour notre santé. Le contrôle de la pensée se fait aussi à d'autres niveaux. Les programmes scolaires orientés et honteusement falsifiés sont idéologiquement enseignés aux jeunes générations en vue de constituer des esclaves au régime en place. La télévision est une arme redoutable aux mains des gouvernants. Le bourrage de crâne fonctionne bien et les médias dirigent la pensée. Les images subliminales sont quelquefois même utilisés pour manipuler l'opinion. Le résultat est simple, on ne remarque rien mais notre subconscient enregistre l'image...
Les grandes féodalités de l'information et de la publicité, dont les techniques finissent d'ailleurs par se rejoindre, se chargent de former nos opinions et nos intelligences qu'elles plient au plus général, au plus totalitaire des conformismes de l'esprit, qui ait jamais existé. Le monde clos de l'information réussit la synthèse des Féodalités diverses : celle de l'argent français ou étranger qu'il sert, celles des partis de droite ou de gauche, celles des syndicats. Ainsi c'est souvent pour le compte du même financier qu'un grand journal lance une marque de dentifrice, soutient un candidat aux élections, épouse une cause ou prêche une idéologie. Quant à l'Etat, il se contente - dans chaque foyer français et chaque jour - de former nos opinions à son seul avantage. Le Journal de 20h a remplacé la Messe du dimanche. Les valeurs humaines sont anéanties et les médias représentent un spectacle permanent de l’amnésie culturelle …
Face à cet ensemble de Féodalités ne faut-il pas craindre pour nos Libertés ? L'inquiétude qui se propage n'appelle-t-elle pas un pouvoir arbitre qui serait le garant de l'unité et de l'équité ? Qui veillerait sévèrement à ce que les extraordinaires moyens de diffusion de la pensée qu'offrent les techniques de ce XXIe siècle servent à la culture, à l'enrichissement et non au nivellement, au morne conditionnement des esprits. C'est précisément parce que tous les intérêts français - moraux et matériels - sont légitimes, qu'il s'agit de les fédérer, de les ordonner en vue du seul bien de tous. Ce serait là la tâche d'un gouvernement qui ne dépendrait d'aucun d'eux.
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Banderole “Hollande, démission” en ULM – Interview exclusive du pilote
PARIS (NOVOpress) – Preuve de l’incroyable créativité du mouvement d’opposition au mariage des couples homosexuels, un pilote a sillonné cet été les plages du littoral français avec un message des plus pertinents adressé au président le plus mal élu de la cinquième République : “Dégage” et “Hollande démission”. David Van Hemelryck a accepté de répondre à nos questions.
Novopress : Vous êtes depuis plusieurs mois au cœur de nombreuses initiatives gravitant autour de la Manif pour tous, comment – vierge de tout engagement politique – avez-vous franchi le pas de l’engagement militant ?
David Van Hemelryck : Il ne s’agit pas ici d’engagement militant, mais bien d’une obligation. Lors de la manifestation du 24 mars, des amis proches ont été gazés, matraqués et blessés par les forces de l’ordre. Ces gens ne sont pas issus de milieux défavorisés, de banlieues difficiles, ne sont ni des délinquants ni des militants fanatiques. Ils ne sont ni plus ni moins que des “Français moyens”, totalement respectueux des lois et qui avaient confiance dans les institutions de la République. Ils exerçaient simplement leur droit d’expression suite à la dégradation vertigineuse dans laquelle le gouvernement entrainait leur pays depuis avril 2012. Quand on aime son pays et que l’on a une conscience, alors on agit. On ne peut laisser ce gouvernement maltraiter son peuple.
Novopress : Vous semblez manier avec facilité les outils de l’agit-prop. Tout est utile pour frapper les esprits et réveiller les consciences. Comment vous est venue cette idée d’utiliser un petit avion pour diffuser votre message sur les plages ?
DVH :En tant que pilote c’était un moyen légal de toucher le plus grand nombre de personnes possible en passant un message là où ils se trouvent en été, c’est à dire sur les plages. J’ai pensé que les graffitis dans le métro auraient moins d’impact au mois d’août !
Pouvez-vous nous brosser rapidement l’itinéraire que vous avez emprunté avec votre désormais célèbre ULM ?
Après trois semaines d’entraînements tout a commencé à Pau, où j’ai acheté la machine, et où avec un ami pilote nous l’avons modifié nous même – en toute légalité – pour le remorquage de banderole. Immédiatement j’ai rejoint la côte.
Le “buzz” a commencé lors du survol des plages du Bassin d’Arcachon. J’avoue avoir fait 3 tours du bassin pour m’en assurer. Je suis allé le même jour jusqu’à Royan, c’était le 10 août.
Ensuite voici dans les grandes lignes notre marathon aérien :
l’Ile de Ré le 11 août, puis Noirmoutiers le 13. Le 14 fut marqué par la première intervention policière qui a illégalement maintenu l’avion au sol pour plusieurs jours. Le 16 Août ce fût La Baule puis Quiberon le 17 où dix-huit gendarmes furent déployés pour m’accueillir. Suivirent Dînard et Saint-Malo, où je suis aussi passé trois fois. Un véritable marathon car parfois en raison du vent et de la traction de la banderole la “vitesse sol” tombait à moins de 40 km/h !
Notre trajet a été ponctué de plusieurs incidents techniques, ainsi le mât de la banderole a cassé le 24 août, alors que nous étions au Havre. Le 30 Août nous étions au Touquet puis à Calais.
Le 2 et 3 septembre Fréjus, Saint-Raphaël et Sainte-Maxime et encore une intervention policière pour nous interdire de nous poser à Fréjus et de décoller de Fayence. Ensuite, traverser la méditerranée et terminer par les plages de Montpellier à l’Espagne… La boucle est bouclée le deuxième jour après la rentrée scolaire !
Là encore, des ordres très précis avaient été donnés aux forces de l’ordre pour freiner votre périple voire le stopper.
Quels sont les exemples les plus marquants qui vous viennent à l’esprit ?
L’exemple le plus marquant de la pression policière a été sans nul doute lorsque les forces de l’ordre sont venues chez ma mère et ont tenté de l’intimider. Deux fois ! Ils sont même allés la réveiller à 6 heures du matin, soit disant pour demander où je suis. Mais Monsieur Valls! C’est sur internet!!
Quel bilan tirez-vous de cette action ? Etes-vous parvenu à briser le mur médiatique ?
Je note que c’est vous, journaliste, qui employez le terme de “mur” en parlant des médias … S’agit-il d’une reconnaissance d’un fait établit ? C’est tout à votre honneur !!!
Non, le mur n’est pas brisé, seulement un peu éraflé. C’est d’ailleurs le point central de ce bilan, les médias décident de ce dont le peuple doit être informé et non pas l’inverse … en tout cas pas encore. Mais les réseaux sociaux se posent aujourd’hui en concurrents sérieux des puissants groupes de presse et des institutions audiovisuelles. Les informations arrivent petit à petit à être vérifiées, commencent à circuler avant même que les médias traditionnels puissent mettre sous presse. Cela donne confiance dans le peuple Français !
La loi Taubira ayant été votée, il est évident que le formidable élan de la Manif pour tous et des nombreux mouvements associés doit transformer l’essai en se saisissant d’autres sujets touchant fortement les Français. L’insécurité, l’idéologie dominante à l’école, la problématique du Grand Remplacement … Ce virage est visible dans le manifeste des Sentinelles publié il y a quelques jours, est-il également le vôtre ?
Virage ? J’avance droit devant ! Mon grand combat est contre Hollande, ce dirigeant qui ose gouverner contre son peuple, persuadé qu’il a raison contre tout le monde.
La somme des mécontentements est immense et l’équipe Hollande-demission.fr les représentera tous, pour rassembler au delà des sectarismes. La France entière ne veut plus de Hollande !
La mobilisation de soutien au bijoutier de Nice est un exemplaire supplémentaire de la survivance d’un bon sens populaire, tellement bafoué par les élites, qu’il s’exprime en dehors des canaux traditionnels, et notamment par internet. La barre des deux millions de soutien ne semble plus inatteignable. Que vous évoque cette mobilisation inédite ?
L’ affaire du bijoutier de Nice n’évoque pas une réalité nouvelle, ce est nouveau en revanche, c’est la réaction des Français. Une telle mobilisation spontanée montre que le point de rupture des Français est proche. On ne peut demander aux Français de tout accepter sans broncher. Pourquoi accepteraient-ils qu’un Jérôme Cahuzac, un fils Fabius, un fils Touraine ou que des délinquants récidivistes connus des services de polices soient en liberté, quand ils se permettent de profiter du système, alors que ce même système décide d’envoyer en prison un homme victime d’agression, qui a défendu son bien en état de légitime défense. Le mot “égalité” n’aurait plus aucun sens dans notre devise nationale.
David Van Hemelryck, merci d’avoir répondu à nos questions, vous retrouvera-t-on dans les airs ces prochains mois ?
Peut-être pas dans les airs mais vous me retrouverez. Nous prévoyons “encore plus fort”. Hollande-Demission.fr mènera le combat jusqu’au bout, vous pouvez nous faire confiance.
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Écolos : après les Gardes rouges, les Gardes verts
La transition énergétique est en route et les écologistes sont contents. Après les annonces de François Hollande : « Le cap est donné. » Les Verts vont donc conserver leurs ministères et les socialistes leurs alliés…Philippe Randa Certes, ce sont les affaires de la gauche et sa tambouille politique interne. Certains se réjouissent, finalement, que les socialistes soient désormais alliés aux écolos, certes un peu foufous, souvent franchement grotesques, mais assurément moins dangereux pour nos libertés, croient-ils, que les communistes qui ne sont plus que l’ombre de leur ombre. Voire…C’est compter sans le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) auquel se réfèrent l’immense majorité des médias pour déformer, si ce n’est pour reformater, ce qu’il convient de savoir et de penser sur l’état de la planète. Et gare à ceux qui s’avisent de contredire les oukases de celui-ci. Interdits de parole dans les débats – les représentants du GIEC refusent quasi systématiquement d’y participer s’il y a des contradicteurs –, tous les scientifiques qui réfutent les thèses manichéennes sur le réchauffement climatique sont systématiquement dénigrés, disqualifiés de manière quasi diffamatoire et cloués au pilori.« Concernant les rapports du GIEC, la presse ne juge pas utile d’adopter une posture critique comme elle le fait habituellement quand elle présente les conclusions d’une institution. Les médias européens […] ne font pas preuve de recul critique, mais ils ont ouvertement pris parti dans cette controverse et parlent de cette théorie comme d’une évidence incontestable, adoptant ainsi cette idée qu’en la matière “the science is settled” (la science est catégorique) et “the debate is over” (le débat est clos). Les thèses qui nuancent, relativisent, interrogent, contestent ou s’opposent, même partiellement, aux thèses du GIEC sont d’emblée disqualifiées sans même faire l’objet d’une présentation neutre », écrit le quotidien de l’Agence économique et financière à Genève, L’AGEFI.Quant aux conflits d’intérêt – de Rajendra Pachauri (président du GIEC et ancien directeur, entre autres, de l’Indian Oil Corporation) à Al Gore (cofondateur d’un hedge fund londonien qui gagne des sommes importantes sur le marché des émissions de carbone) –, ils ne sont jamais mis en avant. En revanche, tournent en boucle les innombrables photos truquées, notamment des ours polaires censés être en voie de disparition, mais dont le nombre ne décline pas, au contraire : sur 19 espèces, 17 sont en augmentation ou à des niveaux optimaux et deux ont diminué modestement, si l’on en croit le Dr Mitchell Taylor qui n’est QUE l’un des plus grands experts mondiaux des ours polaires.Mais il y a heureusement des limites à la désinformation. Un collectif dirigé par le professeur István Markó s’est attelé à la tâche : il analyse dans un livre fort instructif (Climat : 15 vérités qui dérangent, Éditions Texquis) la nature du GIEC et son influence dans le débat sur le rôle de l’homme dans les évolutions climatiques.Un livre qui ne dérangera probablement pas ceux s’obstinant à s’informer dans les seules colonnes de la Pravdavert-de-rouge…Philippe Randa http://www.francepresseinfos.com/2013/09/ecolos-apres-les-gardes-rouges-les.html#more© Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com) -
Syrie : Hollande va faire livrer des armes aux rebelles, pourtant acquis à l’islamisme radical
PARIS (NOVOpress via Kiosque courtois) – François Hollande a réaffirmé jeudi à Bamako que la France livrerait des armes à l’Armée syrienne libre “dans un cadre contrôlé” et “élargi avec un ensemble de pays”. François Hollande a réaffirmé son soutien à l’opposition syrienne, qualifiée de « démocratique » dans une déclaration établie avec les représentants diplomatiques de pays aussi « démocratiques » que l’Arabie saoudite, la Jordanie et les émirats Arabes unis.
Pourtant, d’après une étude de l’institut de défense britannique, la moitié des rebelles syriens serait de tendance islamiste. Carla del Ponte, auteur d’un rapport pour l’ONU sur les exactions en Syrie, a confirmé. 10 % des rebelles appartiennent à des groupes liés à Al‑Qaïda, et 30 à 35 % sont des islamistes convaincus.
Rappelons que les réseaux d’Al‑Qaïda sont présents au Mali où ils combattent les soldats français.
La France continue donc de servir la politique des Etats-Unis, qui fournissent eux aussi des armes aux rebelles.
Carla del Ponte a pourtant rappelé que rien n’indique la responsabilité de Bachar al‑Assad dans l’attaque chimique du 21 août, et a pointé les violations des droits de l’homme commis par des rebelles.
Cette information ne semble pas être arrivée jusqu’aux oreilles de notre belliqueux président.
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Les sentinelles ne lâchent rien Place Vendôme devant une police énervée
Témoignage d'une sentinelle présente hier soir devant le ministère de la justice :
"Hier soir Place Vendôme, une dizaine de sentinelles étaient présentes et certaines se sont avancées devant le ministère. La police est donc arrivée pour empêcher les sentinelles de veiller librement. Ils les ont donc portés de l'autre côté de la rue. La police était particulièrement énervée et les ordres semblaient plus virulents que d'habitude. Un des policiers nous a demander d'arrêter de twitter. Le commissaire était avec eux : celui qu'on voit habituellement aux veilleurs assis, "commissaire Éric Sommation" comme certains l'appellent. Nous sommes partis reprendre des forces (bière pour tous) laissant deux sentinelles veiller seule face à l'ensemble de la police venue en nombre ce soir. Le commissaire a pu rentrer sentant le "danger" s'éloigner.
À notre retour, les policiers étaient assez décontenancés et ont commencé à appeler dans tous les sens. Nous étions une dizaine et avons pris notre position de sentinelles, certains d'entre nous ont avancé, la réaction fut immédiate et violente. Un policier a menacé une sentinelle " reculez ou je vais vous frapper! ".
Un peu plus tard, un autre policier a bousculé assez violemment l'un d'entre nous pour l'unique raison qu'il était sentinelle devant le ministère en le traitant d'"autiste" (?) et autres noms insultant non seulement les sentinelles mais aussi et surtout l'ensemble des personnes atteintes de cette maladie. Le commissaire est revenu en appelant en haut lieu et précisant qu'il voulait une GAV ce soir.
Les policiers, pendant la soirée, cherchaient à nous intimider et nous appelaient par nos prénoms et précisaient nos âges et lieux de travail. À ce moment de la soirée, nous étions bien une dizaine de veilleurs face à 4 fourgons de police, une voiture banalisée dans laquelle était notamment le commissaire, le tout avec une voiture de police qui passait de temps en temps pour surveiller l'ensemble.
Vers 6 h la police est partie et les sentinelles ont repris leur place devant le ministère avec pour seul leitmotiv : on ne lâche rien, jamais, jamais, jamais !!!"