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lobby - Page 2188

  • Arrivée des veilleurs à Paris

    S'il y a une manifestation en ce moment à Paris, c'est celle organisée par le Préfet de police... En effet, l'avenue de la Grande Armée est totalement fermée à la circulation, par des cars de CRS. Beaucoup de policiers sont massés entre l'avenue de la Grande Armée et l'Etoile, mais les trottoirs sont libres d'accès.

    Plusieurs centaines de veilleurs se sont rassemblées sur l'esplanade de la Défense et ont entrepris leur entrée dans Paris sous l'oeil vigilant des nombreuses forces de l'ordre, dont la présence est certainement plus utile ici qu'en banlieue...

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    0 1La police qui essaie d'expliquer pourquoi la liberté de circulation est restreinte à Paris :

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    Les premiers veilleurs sont arrivés au pont de Neuilly vers 18h00. Suivis de peu par une trentaine de cars de CRS. Une fois déployés, ceux ci ont bloqué l'accès à l'avenue Charles de Gaulle au niveau du métro. N'arrêtant pas le flux des marcheurs, ils se sont avancés à la rue suivante. Vite contournés, ils se sont avancés à la rue suivante... À nouveau contournés, ils sont partis bloquer la marche plus loin.

    L'avenue de la Grande Armée est maintenant bloquée :

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    On me signale la présence du panier à salade, vide pour le moment, face au Grand Palais. Une voiture de police se trouve au rond-point des Champs-Elysées.

    Les premiers veilleurs sont à 200m de la place de la Concorde.

    On compte 28 fourgons policiers place de la Concorde. Un délire de Manuel Gaz et de son préfet de Paris, alors que les veilleurs ne brûlent pas les voitures et n'agressent personne...

    Le métro est fermé :

    M
    Des veilleurs sont déjà sur la place de la Concorde.

    24 policiers en renfort pour combattre la violence à Marseille et quelques centaines de plus à Paris pour tenter de faire plier les veilleurs pacifiques : c'est la politique à la Manuel Gaz.

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    8Xavier Lemoine, maire de Montfermeil, est présent avec les veilleurs. Des veilleurs arrivent désormais par dizaines, de tous les côtés, sur la place de la Concorde.

    Une pièce de moteur de plusieurs kilos a été lancée du 13e étage d'un immeuble sur des policiers. Ah oui mais c'est à Gennevilliers... Les veilleurs à Paris, c'est plus dangereux. 23 nouveaux fourgons descendent les Champs-Elysées vers la Concorde. Ce qui nous fait un total de ... 51 fourgons !

    Ce n'est pas encore ce soir que l'obélisque sera volé :

    CLa police politique :

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    Et pendant ce temps à Bastille, une manifestation d'islamistes pro-Morsi se déroule. Vociférations en arabe, avec des barbus partout, et pas un seul panier à salade.

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  • États-Unis : Snowden met le projecteur sur le “budget noir”

    500 milliards de dollars, c’est la somme consacrée par les États-Unis au renseignement depuis 2001. Un document fourni par Snowden en donne le détail.

    Les révélations d’Edward Snowden sur les services de renseignements américains continuent de tomber. Cette fois, c’est de sa puissance financière colossale qu’il est question dans le Washington Post. Pour la première fois, le détail du budget des 16 agences de renseignements américaines, surnommé le “budget noir” des États-Unis, a été rendu public, permettant de comprendre comment les ressources sont réparties au sein de l’immense communauté du renseignement.

    Seul le montant global est publié chaque année par le gouvernement. En 2012, il était de 55 milliards de dollars. Pour l’année budgétaire 2013, le gouvernement réclamait 52,6 milliards au Congrès, et pour 2014 il a demandé 48,2 milliards. À cela s’ajoutent encore les programmes de renseignement militaire du Pentagone (23 milliards en 2013 et 14 milliards demandés pour 2014). Au total, 107 035 personnes sont employées dans l’une de ces agences américaines, dont près de 35 000 dans des fonctions de cryptographie, ce qui inclut l’Agence de sécurité nationale (NSA), chargée des écoutes mondiales et de la surveillance électronique.

    “Un monde plus instable”
    Selon le document exfiltré par Snowden, la seule CIA a demandé un budget de 14,7 milliards de dollars en 2013 et ses effectifs dépassent les 21 000 personnes. La NSA, chargée entre autres de la surveillance électronique, a demandé 10,8 milliards, et le National Reconnaissance Office (NRO) 10,3 milliards. Le NRO gère les satellites d’espionnage américains.

    Le budget évalue aussi les “trous” du renseignement américain, ces dossiers où les États-Unis reconnaissent manquer d’informations. En tête figure la Corée du Nord. Un chapitre du document révèle que le pays est surveillé “en permanence” via photos, échantillons d’air et imagerie infrarouge pour détecter l’activité nucléaire du régime communiste.

    Au total, le document illustre le doublement du budget total du renseignement depuis les attentats du 11 septembre 2001, avec une facture estimée à plus de 500 milliards de dollars depuis 2001. “Le monde actuel est plus instable qu’il ne l’a jamais été depuis un demi-siècle”, a déclaré au Washington Post James Clapper, directeur du renseignement national. “Même avec l’augmentation des dépenses pour la communauté du renseignement, les États-Unis dépensent moins de 1 % du PIB pour le renseignement.”

    Lepoint.fr   http://fortune.fdesouche.com/319645-etats-unis-snowden-met-le-projecteur-sur-le-budget-noir#more-319645

  • Radio Courtoisie : « Le messianisme politique à travers les siècles »

    Sur Radio Courtoisie, le 21 août dernier, Emmanuel Ratier recevait Jean-François Gautier, Jean-François Gautier, docteur en philosophie des sciences, pour son ouvrage Le sens de l’Histoire : une histoire du messianisme en politique (éd. Ellipses) et développer le thème du messianisme en politique.


    Plus d’émissions téléchargeables (Radio Courtoisie) ici
    A mettre en correspondance avec la grille de programme

  • La Garantie Jeunes, c’est d’abord pour les « djeunes » ! Par Yves Theurin

    Casier judiciaire recommandé.

    Le gouvernement Ayrault lance en cette rentrée la « Garantie Jeunes » : 483 euros versés aux moins de vingt-cinq ans sans travail. En d’autres termes, le RSA étendu à toute une classe d’âge. Pour l’instant, à titre « expérimental ». A défaut d’être triés sur le volet, les cobayes seront, pour beaucoup, choisis sur casier. Une prime à la « probation » chère à Taubira ? Même pas. Ordre de Bruxelles.

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    On avait fini par l’oublier, coucou le revoilou ! A la manoeuvre de cette nouvelle charge sociale (pour les contribuables qui bossent) se trouve le tout nouveau « Monsieur Pauvreté » du gouvernement, François Chérèque, qui a présidé pendant dix ans aux destinées de la CFDT et s’est métamorphosé en haut fonctionnaire par la grâce du conseil des ministres.

    Depuis trente ans, les gouvernements, dont les décisions détruisent les emplois, dépensent une partie de leurs emprunts pour financer une politique de communication. Objectif : faire croire qu’ils luttent contre le chômage. En d’autres termes, balader des générations de jeunes chômeurs de sigles en sigles. Stages d’initiation à la Vie professionnelle (SIVP), Préparation active à la qualification et l’emploi (Paque), Trajets d’accès à l’Emploi (Trace), Contrat d’insertion dans la vie sociale (Civis), Contrat d’autonomie, Revenu contractualisé d’autonomie (RCA)… La liste est longue de ces « dispositifs » qui, tous, ont échoué.

    On ne change pas une formule qui perd

    Jugement sévère de méchant libéral ? Non, aveu du premier ministre dans son courrier du 6 février 2013 à la Directrice générale de l’emploi et de la formation professionnelle. Aucun de ces dispositifs n’a « jamais résolu la double problématique : sortir de la pauvreté et bénéficier d’un accompagnement intensif jusqu’à l’emploi durable ».

    Moyennant quoi, depuis un an, le gouvernement socialiste persévère dans la même voie : Emplois d’avenir, Contrats de génération, développement des contrats aidés… Autant de projets financés par l’argent public. Tous promis à la même absence de résultats durables.

    C’est dans ce contexte qu’est apparu l’ancien secrétaire général de la CFDT, François Chérèque. A peine démissionnaire de son syndicat, il a été nommé par François Hollande, le 7 janvier 2013, Inspecteur général des Affaires sociales. Avant lui, Fadela Amara avait bénéficié de ce coup de baguette magique républicaine qui permet de toucher 7 250 euros net par mois. Une belle augmentation par rapport aux 4 500 euros versés par la CDFT.

    Un bonheur n’arrivant jamais seul, François Chérèque est devenu, cinq jours plus tard, président du « think tank » socialiste Terra Nova. Les financiers de Terra Nova ? Areva, le groupe Casino, EADS, Sanofi, EDF, Suez, Microsoft, Vivendi… De vrais socialistes !

    Depuis sa nomination, François Chérèque n’a eu de cesse de consciencieusement œuvrer à concrétiser un projet qui ne doit rien à l’Etat français et à peu près tout à Bruxelles : l’extension du RSA aux moins de vingt-cinq ans sous le nom sympatoche de « Garantie Jeunes ».

    C’est en effet suite au Conseil européen de juin 2012 et à ses préconisations écrites que le Conseil interministériel de lutte contre les exclusions a avalisé cette garantie. En d’autres termes, si la France socialiste crée ce dispositif, financé en partie par emprunt auprès des banques internationales, c’est sur instruction supranationale. Le pauvre doit rapporter aux riches.

    La Garantie Jeunes n’est rien d’autre, en fait, que le RSA étendu aux moins de vingt-cinq ans. En contrepartie de quoi, le bénéficiaire s’engage à venir aux convocations d’un travailleur social (qui lui doit son emploi) et d’accepter la formation ou le stage proposé. Bref, rien de nouveau sous le soleil des Missions locales.

    Au gouvernement, on cause engliche

    Ce qui est plus singulier, en revanche, c’est le public visé. Il s’agit des « NEETs ». Kesako ? Un terme anglo-saxon, très en vogue en ce moment dans l’administration française, et qui signifie : « Not in Education, Employement or Training ».

    En Français courant, il désigne ceux qui ne sont ni à l’école, ni en formation, ni au travail. Et qui perçoivent, eux ou leur famille, moins de 483 euros par mois.

    Cet acronyme est couramment utilisé dans les textes de l’Union européenne et a été pieusement repris par le rapport gouvernemental, co-signé d’un certain Marc Gurgand, Paris School of Economics ! Welcome in Paris, France !

    Et ce rapport tient à souligner nommément quel public, parmi ces « NEETs », devra bénéficier de la manne étatique. On vous le donne en mille : les jeunes en « sortie de mesure judiciaire ». Une sorte de Garantie « Djeune » en quelque sorte…

    Le dispositif sera testé dès cette rentrée dans dix départements qui se sont portés volontaires. Il s’agit généralement de départements comme la Dordogne ou le Vaucluse, dont les exécutifs socialistes, bien incapables de créer le moindre développement économique réel, se précipitent à chaque nouvelle occasion sur les subventions.

    En 2014, dix autres départements rejoindront les heureux gagnants. Côté « jeunes », ils devraient être 100 000, fin 2014, à percevoir cette garantie. 100 000 sur un public total de 850 000. Même pas 12 %… C’est dire l’intérêt d’une mesure qui va quand même coûter aux Français une somme que le gouvernement affirme ne pas pouvoir estimer pour l’heure. C’est bien la peine d’avoir fait l’ENA ! On va les aider : 100 000 jeunes à 483 euros par mois, cela fait un coût maximal annuel de 580 millions d’euros.

    Certes, tous les jeunes ne percevront pas le maximum de la garantie, mais l’addition devrait quand même dépasser les 300 millions par an. Seulement 2 % du déficit de la Sécurité sociale. Pourquoi se priver…

    Yves Theurin

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 28 août 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    La Garantie Jeunes, c’est d’abord pour les « djeunes » !

    http://fr.novopress.info/141085/la-garantie-jeunes-cest-dabord-pour-les-djeunes-par-yves-theurin/

  • Veilleurs : "nous ne manifestons pas, nous marchons et veillons"

    Communiqué des veilleurs :

    "D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez." Gandhi

    Aujourd'hui comme depuis 20 jours, nous ne manifestons pas. Nous marchons, veillons et interpellons les indifférents. On n'autorise pas, on n'interdit pas la liberté. On la respecte ou on la viole. La Marche aura lieu et les veilleurs veilleront.

    A tout à l'heure à 17h30 à la Défense pour marcher les derniers kilomètres de la Marche jusqu'à la Concorde où aura lieu la 22ème veillée consécutive de la Marche à partir de 21h30 pour toute la nuit.

    Venez comme vous êtes, sans vêtement ou signe distinctif (par exemple LMPT), en simple veilleur. Les dernières informations pratiques sont disponibles sur lejdv.fr.

    Nous tenons à préciser que cette arrivée de la Marche annoncée depuis près de 2 mois ne trouble pas l'ordre public puisque nous sommes sur la chaussée et les places publiques, ce qui ne met en danger ni les institutions ni les personnes. A tout à l'heure chers amis veilleurs !"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Comment interpréter la posture russe sur le conflit syrien ?

    Comment comprendre la posture de Moscou sur la question syrienne notamment au travers des intérêts en jeu ?

    D’abord il existe un élément diplomatique élémentaire qui réside dans la fidélité à ses alliés. Lorsque l’on possède un partenaire sur la scène internationale, il n’est pas question de le laisser tomber et la Syrie a été un partenaire de longue date de l’Union Soviétique puis de la Russie. Moscou apporte donc son soutien à un vieil allié, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il défende mordicus le régime de Bachar Al-Assad. A ce titre, il est nécessaire de faire la différence entre la Syrie et Bachar Al-Assad, cette nuance est primordiale dans l’analyse.

    Ensuite, et contrairement à ce qui a été avancé à de multiples reprises, la base navale de Tartous ne constitue absolument pas un intérêt stratégique pour la marine russe puisque il s’agit d’une base navale modeste, ne pouvant accueillir de grands bateaux, et qui a toujours servi à ne faire que de l’entretien léger pour les navires ou du ravitaillement. Ce n’est donc pas un élément décisionnel.

    Concernant cette fois les contrats d’armement, ceux-ci n’ont pas d’influence sur la posture russe. La Syrie n’est pas le plus gros client de la Russie en la matière. De surcroît, il s’agit d’un Etat à peine solvable et qui va l’être encore moins dans les années à venir. Ainsi, lorsque certains avancent que la disparition de l’Etat syrien engendrerait la perte de milliards de dollars pour l’industrie de défense russe, c’est totalement faux. Bien au contraire même, puisque la disparition de l’Etat syrien pourrait être interprétée, en Iran, en Irak ou en Libye, de telle sorte que justement il soit nécessaire de se protéger contre une intervention occidentale, et ce, au travers de l’acquisition de la dernière génération de matériel russe.

    Quoiqu’il en soit, les véritables intérêts sont de deux ordres.

    D’une part, un intérêt de sécurité. Ce dernier est simple : la distance entre la Syrie et le Caucase russe est environ égale à celle entre Paris et Nice, c’est-à-dire un saut de puce. Si demain la Syrie bascule vers un Etat dominé par des fondamentalistes musulmans avec des milliers de combattants d’Al-Qaïda sur place, il sera alors possible d’assister à une migration de ces miliciens vers le Caucase afin d’y relancer les combats avec ce qu’il reste des mouvements terroristes tchétchènes et ce, à quelques mois des JO de Sotchi. Il est donc hors de question de laisser un foyer d’agitation wahhabite se développer en Syrie à un millier de kilomètres de Sotchi à vol d’oiseau.

    D’autre part, un intérêt stratégique. Les Américains développent une politique au Moyen-Orient qui s’appuie sur un axe sunnite autour de régimes fondamentalistes musulmans qui sont le Qatar, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Cet axe sunnite cherche à imposer sa volonté dans la région, notamment en Syrie. Les Russes, quant à eux, tentent de défendre leurs intérêts au Moyen-Orient en s‘appuyant sur un axe chiite (au sens large) qui regroupe l’Iran, l’Irak et les Alaouites de Syrie. Ayant de tout temps été martyrisés par les Sunnites, les Chiites n’ont aucun intérêt à voir cet axe sunnite imposer sa domination au Moyen-Orient avec l’aide américaine. Ils recherchent donc l’appui de la Russie qui recherche le leur. Si Bachar al-Assad tombe, il y aura alors perte d’un premier allié dans la région et l’étape suivante pourrait être la chute de l’Iran. Et si on imagine que s’installe en Iran un nouveau gouvernement, éventuellement pro-occidental, perspective peu probable mais qu’il ne faut pas exclure à long terme, alors cela signifierait que tout le pétrole et le gaz d’Asie centrale, au lieu de transiter par le territoire russe ou de ravitailler la Chine, pourrait transiter via le territoire iranien en direction du littoral de l’Océan indien et de Bandar Abbas, ce qui priverait la Russie d’une bonne partie de sa manne pétrolière et gazière, tout en permettant, accessoirement, de détourner une partie des ressources qui sont destinées à la Chine.

    Nous sommes donc, dans cette affaire, sur un échiquier extrêmement compliqué. Il y a des priorités à court terme, de nature sécuritaire et des enjeux stratégiques et économiques à long terme.

    La Russie a mis en garde les Occidentaux contre toute intervention militaire sous peine de s’exposer à des conséquences extrêmement graves. Est-il possible d’envisager une réponse armée de la part des Russes ? Quelles mesures de rétorsion pourraient adopter Moscou ?

    Sur le registre militaire, les Russes n’ont pas pris le risque, à l’époque de l’URSS, de rentrer en affrontement direct avec les Américains lors de la crise de Cuba. La confrontation directe entre les deux grandes puissances a toujours été évitée. Or la Russie n’a plus les mêmes moyens militaires qu’au temps de l’URSS, elle ne va donc certainement pas s’embarquer dans une aventure militaire vis-à-vis des USA ou des Occidentaux. En revanche, à partir du moment où les Occidentaux vont agir au mépris du droit international, Moscou n’est plus tenu non plus à aucun engagement vis-à-vis de ce dernier.

    Concernant les mesures de rétorsion, il est donc envisageable, une fois que les frappes, théoriquement limitées, seront terminées, que les Russes concluent avec la Syrie une nouvelle série de contrats d’armement et que ceux-ci portent sur du matériel beaucoup plus performant. Il est possible d’imaginer que les S300 qui devaient être livrés le soient, voire, pourquoi pas, que les Russes livrent, à crédit, leur dernière génération de missiles, les S400. Ils pourraient accroître encore leur aide militaire au régime syrien.

    Une riposte qui pourrait être cinglante pourrait aussi consister à mettre l’Iran à l’abri de toute frappe aérienne. Téhéran aussi voulait acheter des S-300 et se trouve en litige avec Moscou qui, pour complaire aux Occidentaux, a annulé la vente. Dans la mesure où les concessions russes à Washington et à ses alliés, de toute évidence, n’empêchent pas la Maison Blanche de mener dans la région une politique de force au mépris du droit, pourquoi la Russie hésiterait-elle encore à armer Téhéran ?

    Ce qui n’est pas à exclure c’est que cette intervention occidentale en Syrie soit la meilleure chose qui puisse arriver pour l’industrie de défense russe : celle-ci dispose de ce qui se fait de mieux en matière de défense anti-aérienne. Les frappes occidentales pourraient être un puissant ressort pour susciter de nouvelles ventes en Syrie et en Iran, voire en Libye et en Irak.

    Quelles seraient les conséquences d’une intervention en Syrie sur les négociations sur le désarmement avec les Etats-Unis ?

    Il n’est pas impossible que les Russes décident de se retirer de toutes les négociations sur la limitation des armes nucléaires (négociations avec les Etats-Unis sur le nombre de vecteurs et de têtes nucléaires) et déclarent que le traité New Start est nul et non avenu, comme il est possible qu’ils cessent toute discussion sur le programme de bouclier antimissile américain en Europe. Ils pourraient aussi accélérer l’élaboration d’une nouvelle génération de missiles balistiques intercontinentaux en cours de développement. Les efforts de Barack Obama en faveur d’un monde dénucléarisé seraient donc annihilés. De surcroît il convient de rappeler que le Conseil européen se réunira en décembre 2013 sur le thème de la sécurité en Europe. Si les Russes, à ce moment-là, ont rompu toutes les discussions, ce sommet sera vidé de son sens… La Russie dispose donc d’un nombre non négligeable de moyens de rétorsion diplomatico-militaires.

    Philippe MIGAULT (directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de la Russie)

    Source de l’entretien : IRIS

    http://theatrum-belli.org/comment-interpreter-la-posture-russe-sur-le-conflit-syrien-point-de-vue-de-philippe-migault-directeur-de-recherche-a-liris-specialiste-de-la-russie/

  • Les news du front: La Syrie est en train de gagner la guerre (vidéo de PressTV)

    http://fr.altermedia.info/guerre/les-news-du-front-la-syrie-est-en-train-de-gagner-la-guerre-video-de-presstv_50603.html

  • Manifestation contre la guerre en Syrie le 3 septembre au Trocadéro

    Appel du PCD :

    "Parce que la guerre est un fléau dont on ne peut maîtriser les conséquences et la durée, une opération militaire de grande envergure aujourd’hui en Syrie n’est pas une solution acceptable.

    Des dizaines de milliers de civils seront aussitôt pris pour cible, déplacés, massacrés au prétexte d’exporter la démocratie.

    Depuis plusieurs mois, un conflit dramatique ne cesse de faire couler le sang en Syrie. Cette situation ne peut, et ne doit, nous laisser indifférent.

    Toutefois, l’éventualité d’une intervention armée de la France, simplement alignée sur les positions anglo-saxones, comporte plusieurs obstacles importants :

    - Nul ne peut prévoir les conséquences d’une telle intervention, tant sur la population syrienne que sur la région. La tension est extrêmement vive et des pays tels qu’Israël, le Liban et l’Irak peuvent très rapidement, et d’une manière qui échapperait à tous, basculer dans de nouvelles violences. Le sang coulera donc et bien au-delà même des cibles visées par les pays occidentaux.

    - Si tant est que cette intervention réussisse à renverser le régime, , il n’en demeure pas moins qu’aucune solution de remplacement n’est aujourd’hui pertinente. Le plan actuel consiste simplement à remettre le pouvoir à une coalition hétéroclite de groupes islamistes radicaux qui se battent déjà entre eux : quel en sera l’avantage décisif pour la population syrienne ?

    - La France est souveraine et ne doit pas s’aligner systématiquement sur les USA ou le Qatar. Elle n’a pas vocation à participer à un embrasement des Proche et Moyen Orient. Nous y avons une histoire, des devoirs ainsi que des pays alliés et amis. Nous ne pouvons accepter de participer à ce massacre annoncé, tant d’un point de vue diplomatique que dans un souci d’humanité avec ces populations amies.

    - Enfin, il parait acquis que le régime syrien doit être remplacé par un véritable gouvernement démocratique et non pas par une dictature des frères musulmans qui eux ne protégeront pas l’équilibre entre les différentes communautés présentes en Syrie. Un changement de pouvoir risquerait de mettre directement en péril ces personnes. Là encore, la tradition française et notre devoir d’humanité nous oblige à une reconnaissance de l’ensemble des équilibres en présence au Moyen Orient.

    Pour toutes ces raisons, nous signataires de cet appel invitons à un grand rassemblement ce mardi 3 septembre à 19h place du Trocadéro."

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  • Israël cherche à mettre en opposition Arabes chrétiens et musulmans, par Jonathan Cook

    IRIB-Israël prend le risque de garantir que sa thèse du choc des civilisations devienne une prophétie qui s’accomplit d’elle-même.

    La Terre sainte peut être le berceau du judaïsme, du christianisme et de l’islam – les trois religions abrahamiques qui ont beaucoup en commun – mais Israël a fait le choix de s’inspirer d’une convention qui imagine la région en termes de choc des civilisations.

    Theodor Herzl, père de l’idéologie nationale d’Israël, le sionisme, affirmait qu’un État juif devait agir comme « un rempart de l’Europe contre l’Asie, un avant-poste de la civilisation comme une opposition à la barbarie ». Dans cette optique, Israël se trouve sur la ligne de faille entre l’Occident judéo-chrétien et les hordes barbares de l’Orient islamique.

    L’idée d’une confrontation a joué bien évidemment dans les guerres répétées d’Israël contre ses voisins arabes, son comportement menaçant envers l’Iran, et son occupation interminable du territoire palestinien – fortement subventionnée directement et indirectement par les États-Unis et l’Europe.

    Mais Israël a voulu aussi exploiter ce modèle à l’intérieur même de son propre territoire, parmi ses citoyens. C’est en ces termes que des décennies de discrimination institutionnelle et méthodique, et de répressions intérieures de ses un million et demi de Palestiniens, qui ont la citoyenneté, ont été justifiées à la majorité juive.

    C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre l’annonce faite ce mois-ci par le Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanhayu, de ce qui est appelé traîtreusement un « forum » entre le gouvernement et les Palestiniens chrétiens d’Israël.

    Son objectif, troublant, est de mettre fin à l’exemption de servir dans l’armée dont bénéficient les chrétiens en Israël.

    Sur un plan pratique, Mr Netanyahu espère que les chrétiens pourront aider à renforcer l’occupation illégale israélienne de leurs familles en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza. Mais cette initiative n’a pas de rapport en vérité avec le gonflement des rangs de l’armée.

    Les chrétiens et les musulmans sont exclus du service militaire en Israël. Individuellement, ils peuvent demander une dérogation à cette exclusion et tous les ans, ils sont quelques-uns à le faire : environ deux dizaines chez les Palestiniens chrétiens, et quelques musulmans, pour la plupart de la communauté bédouine.

    Quand des chrétiens servent dans l’armée, ils rejoignent la minuscule communauté druze qui est incorporée depuis les années cinquante. Ne resteront exclus après que les musulmans, la plus grande partie des citoyens palestiniens.

    Le rôle des Druzes est illustratif. De servir dans l’armée depuis décennies a montré peu d’avantages, même si Israël les traite comme un groupe national séparé des autres citoyens palestiniens. Ils ont même leur propre système scolaire pour leur inculquer la conviction que Druzes et juifs sont des alliés historiques.

    Par leur souci de prouver leur loyauté envers l’État, les Druzes sont très craints dans les territoires occupés, où ils sont jugés encore plus violents que les autres soldats juifs.

    Si Mr Netanyahu réussit, il aura réalisé une tâche importante, en renversant l’engagement des chrétiens et musulmans en Israël pour une unité à long terme. Les deux communautés ont instauré des institutions politiques et des partis laïcs qui transcendent les divisions sectaires.

    Ces dernières années, leur identité en tant que Palestiniens s’est trouvée renforcée, notamment parce qu’Israël a défini le cœur de l’identité israélienne en termes d’appartenance au peuple juif.

    Mr Netanyahu préfèrerait revenir aux années cinquante, quand la population native était connue simplement sous le nom de « minorités », et pouvait être cataloguée comme des groupes sectaires. Le but était d’exploiter ces différences pour que toutes les parties restent faibles, isolées et, idéalement, à se confronter entre elles.

    Aujourd’hui, Mr Netanyahu voit l’occasion de se servir du service militaire comme d’un moyen pour mettre en œuvre la politique du diviser pour mieux régner.

    L’idée couvait depuis des décennies, mais elle était irréalisable parce qu’Israël ne parvenait pas à trouver, comme il l’avait fait avec les Druzes, un leader religieux chrétien voulant bien coopérer. Aujourd’hui il l’a, en la personne d’un haut dignitaire religieux de Nazareth, Jibril Nadaf.

    Mr Nadaf a donné l’an dernier sa bénédiction pour une conférence organisée par le ministère de la Défense visant à promouvoir le service militaire dans les mouvements scouts chrétiens. Les dirigeants de la communauté qui l’ont dénoncée ont été interrogés par les services de sécurité sur la suspicion d’incitation.

    Israël claironne partout qu’il a réussi à tripler le nombre d’adolescents chrétiens incorporés au cours de l’année passée. Pourtant, ils sont toujours très peu nombreux.

    Israël a cherché à profiter de ce moment pour attirer l’attention des chrétiens sur les soi-disant dangers posés par le Printemps arabe. Les dirigeants israéliens prétendent que la montée en puissance des mouvements islamiques est un avertissement qui montre la nécessité pour les chrétiens de la région à s’allier avec l’État juif.

    Mr Nadaf s’exprime aujourd’hui dans des termes similaires. Il a récemment déclaré : « Notre objectif est de protéger la Terre sainte et l’État d’Israël ». Seuls les chrétiens qui aident Israël, a-t-il ajouté, « suivent la voie du christianisme ».

    Les empreintes digitales d’Israël ne sont pas difficiles à repérer sur ces évolutions. Le mois dernier, un nouveau parti politique s’est formé à Nazareth avec une étiquette commune aux chrétiens et aux juifs, et soutenant la conscription pour les chrétiens. Son fondateur est le frère du conseiller du ministère de la Défense pour les questions chrétiennes, Ehab Shilyan.

    Cette ingérence dangereuse dans les relations délicates entre chrétiens et musulmans en Israël pourrait facilement conduire à la violence et au bain de sang. Mais cela ne préoccupe probablement pas Israël alors que les avantages sont multiples.

    Les chrétiens palestiniens ont été des éléments clés dans le combat pour l’égalité des droits en Israël, un combat qui a profondément embarrassé Israël car il menaçait de mettre en évidence l’inégalité structurelle que requiert un État juif.

    Israël préfèrerait affaiblir ce type de politiques laïques palestiniennes intérieures, laissant le champ libre aux extrémistes islamiques.

    Les chrétiens en Israël ont également été d’ardents défenseurs des campagnes internationales contre Israël, utilisant leurs liens pour soutenir le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions dans la création à l’étranger de groupes dans des Églises – ce qu’Israël appelle la « délégitimation ».

    Repositionner les chrétiens palestiniens du côté d’Israël damerait le pion à cette campagne.

    Mais peut-être plus important encore, Israël préfèrerait que les chrétiens rejettent la variante palestinienne de la théologie de libération, et adoptent le sionisme chrétiens qui dominent aux États-Unis, premier promoteur d’Israël.

    Les sionistes chrétiens croient que les juifs et les chrétiens se dirigent vers une confrontation apocalyptique avec l’Islam.
    Tout cela est conçu pour parquer la population musulmane d’Israël dans un coin, inventant un récit beaucoup plus aseptisé pour un Israël où juifs et chrétiens sont des frères dans la garde des remparts. Mais plus probablement, Israël prend le risque de garantir que sa thèse du choc des civilisations devienne une prophétie qui s’accomplit d’elle-même.

    http://fr.altermedia.info/guerre/israel-cherche-a-mettre-en-opposition-arabes-chretiens-et-musulmans-par-jonathan-cook_50606.html

  • Hollande-démission : témoignage d’un vacancier à La Baule

    Extrait :

    "Je me lève et commence à faire des photographies de l’approche de cet avion qui traîne une banderole publicitaire. Il s’agit bien de l’avion dont j’ai entendu parler le matin. Je continue à photographier l’avion tout au long de la plage jusqu’à ce qu’il disparaisse au dessus de la pointe de Penchateau.

    Je commençais à repartir lorsque le CRS m’interpelle du haut de sa chaise. Il me demande tout d’abord si j’ai pu lire le numéro de l’avion. Je lui indique que non. Il me dit alors de zoomer sur mes photographies. Je lui répond que je ne sais pas visionner les vues prises. Il insiste en me disant qu’il faut absolument qu’il puisse connaître le numéro. Je lui affirme que je ne peux rien pour lui et que de toute manière l’avion est en règle car il a déjà été contrôlé plusieurs fois par la gendarmerie.

    Ma réponse l’intrigue. Il me demande d’où l’avion a décollé. Je lui dis que je pensais qu’il avait décollé de l’aérodrome de La Baule. Il me demande alors si c’est un ULM ou un avion. Je lui indique que je pense que c’est un avion car c’est ce que j’ai entendu le matin à la radio. Je commence à repartir lorsqu’il me demande d’aller avec mon appareil photographique au poste principal de CRS en bas de l’avenue de Gaulle. Je lui en demande la raison Il me dit que c’est pour connaître l’identité du pilote. En effet aucun des CRS sauveteurs répartis sur la plage n’a pu voir le numéro de l’avion. Ils pensent que c’est un avion maquillé en ULM. Je lui indique que je ne peux rien pour lui et lui fais comprendre que je trouve que cela fait loin d’aller au poste principal. Il me demande alors d’aller à un poste secondaire de CRS sous un drapeau vert et me montre la direction. Je ne vois pas l’endroit qu’il m’indique. Il me dit alors d’avancer. J’obtempère et prends la direction indiquée.

    A mi-parcours un CRS vient à ma rencontre et m’accompagne jusqu’au poste de secours. En route je lui demande ce que l’on me veut. Il me dit que l’on va me prendre en charge pour m’emmener en zodiac ou en quad jusqu’au poste de sauvetage principal. Je demande alors pour quelle raison. Il me dit que la police souhaite avoir ma déposition. Je répète à nouveau que je ne sais rien de plus que ce que j’ai entendu le matin à la radio. J’arrive au poste secondaire de sauvetage . Un CRS commence à me parler des photographies que j’ai prises. Un homme qui est en train de se faire soigner répond pour moi que mes photographies sont floues. Le CRS me demande alors que je lui dise ce que je sais sur cet avion. A nouveau je répète que je ne sais que ce que j’ai entendu le matin sur France Bleu.

    Il me demande si j’ai pris de nombreuses photographies et souhaite les voir. Je lui précise que je ne sais pas visionner les photographies sur mon appareil. A ce moment là, il reçoit un appel. Lorsqu’il a terminé sa conversation, il m’indique que l’avion a été effectivement contrôlé et que je peux repartir car il ne veut pas me faire perdre mon temps plus longtemps (sic!).

    De retour auprès de mes amis qui étaient restés sur la plage ceux ci me disent que le CRS qui était sur sa chaise haute avait totalement cessé de surveiller les baigneurs et m’avait suivi avec ses jumelles jusqu’à ce j’arrive au poste de sauvetage. En conséquence n’importe qui aurait pu se noyer pendant ce temps là (12 à 15 minutes). [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/