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lobby - Page 2189

  • RER D : des images trop banales de Français agressés par des immigrés

    Les images, d’une extrême violence, parlent d’elles-mêmes : les caméras de la gare de Cesson ont tout filmé de l’agression gratuite dont a été victime un couple de 23 ans, le 17 août, sur le quai de la station du RER D.

    Les images montrent deux étrangers s’en prendre violemment à 2 Blancs, Léa (en short) et à David en le frappant à coups de pied et de poing, l’étranglant et lui fracturant les deux mâchoires. Sur le quai, presqu’aucun voyageur ne s’est interposé.

    Le Parisien décide, comme c’est de coutume chez les journaleux, de nommer les agresseurs « Sébastien » et « Joseph ».

    http://www.contre-info.com/

  • Mairie du XVe à Paris : mariages réservés aux personnes LGBT ?

    Lu sur Boulevard Voltaire :

    "Un couple ami (hétéro) envisage de se marier début novembre à la mairie du XVe arrondissement de Paris. Il se trouve que les futurs tourtereaux séjournent actuellement à l’étranger d’où ils comptent organiser leurs épousailles. Et réunir à cette occasion parents et amis disséminés aux quatre coins de l’Europe. Ils ont donc appelé téléphoniquement le bureau des mariages du XVe arrondissement, domicile de la future mariée, pour convenir d’une date qu’ils souhaitaient fixer au samedi 2 novembre. Que n’ont-ils dit là ! Réponse du préposé : « Mais vous n’y songez pas, cher monsieur, vous ne pouvez rien organiser du tout, c’est nous qui fixerons la date quand vous vous présenterez dans nos bureaux, au moins un mois et demi avant la date souhaitée, aucune option n’est possible. » Et le futur marié d’expliquer que tous les papiers étaient réunis, qu’il était prêt à envoyer les photocopies en attendant d’en présenter les originaux fin octobre lorsqu’il se présenterait avec sa promise devant la préposée du bureau des mariages. Rien n’y fit, l’intraitable factotum ne voulut rien savoir, suggérant même d’aller se marier ailleurs si cela ne convenait pas…

    Qu’à cela ne tienne, ailleurs ou plutôt autrement… L’espiègle future épouse rappelle le même bureau de la mairie parisienne et, sur un ton enjoué, cherche à se renseigner sur une date pour un… mariage gay que son amie et elle comptent organiser le 28 septembre ou le samedi d’après… Comme par enchantement, des créneaux horaires lui sont proposés presque immédiatement pour les deux dates et le dépôt du dossier peut même, exceptionnellement, se réduire à un mois. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Totalitarisme LGBT : tentative d'empêcher de discuter des méfaits de l'homosexualisme

    Lu sur C-Fam :

    "Un juge américain vient de juger recevable un procès intenté par une association d’homosexuels Ougandais contre un pasteur évangélique. Ils accusent ce dernier de « crime contre l’humanité ». Le pasteur américain est d’accusé d’infraction au droit international pour avoir dialogué avec des dirigeants Ougandais sur les méfaits de l’homosexualité.

    Scott Lively, avocat et écrivain, gère la un café, le « Holy grounds » dans l’Etat du Massachusetts, où il distribue gratuitement du café et des bibles, et anime la prière du dimanche où il rassemble, entre autres personnes, des clochards et des drogués. En 2009, il a été invité à participer à une conférence en Ouganda. Il y a déclaré que le but du lobby homosexuel était de « détruire une société fondée sur le mariage et de la remplacer par une culture de promiscuité sexuelle. »

    L’Association des minorités sexuelles d’Ouganda (SMUG) accuse Scott Lively d’incitation à la « persécution » pour ses prises de position publiques, et pour avoir conseillé aux dirigeants Ougandais de légiférer contre l’homosexualité. Les membres de SMUG militent en faveur de l’acceptation sociale et juridique des personnes lesbiennes, homosexuelles, bisexuelles, « transgenres » et « intersexe ». Ils combattent toute législation anti-homosexuelle. [...]

    L’avocat vétéran souligne ce procès pourrait se retourner contre les militants homosexuels. La théorie avancée par SMUG pourrait en inciter certains à intenter des procès « contre les militants homosexuels qui essaient de réprimer leurs opposants politiques et culturels dans des pays étrangers » [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Quand la science découvre les 1 % qui dirigent l'économie

     

    Quand la science découvre les 1 % qui dirigent l'économie
    Trois chercheurs suisses ont récemment décortiqué le réseau mondial des multinationales en se servant d'une base de données de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) regroupant plus de 30 millions d'acteurs du marché économique. Les scientifiques sont parvenus à une synthèse en les regroupant sous forme d'un réseau de 43 060 multinationales. Leurs rapports de force mutuels furent également reconstitués par l'angle de la propriété : une entreprise possédant plus de 50 % des parts d'une autre est considérée comme en détenant le contrôle.
    Le réseau qui apparaît détient une structure générale assez commune dans les systèmes naturels : certains acteurs sont des points de convergence de pouvoir, alors que d'autres ne sont qu'en périphérie et n'exerce que peu de contrôle sur les autres. Ce phénomène connu comme « le riche devient plus riche » n'a pas étonné les chercheurs. Un gros acteur économique attire forcément les nouveaux arrivants. Ce qui les a le plus frappé est la découverte d'un autre phénomène appelé le « club des riches ». Au cœur du réseau, 1318 entreprises apparaissent comme plus fortement connectés entre elles et forme un noyau central. Ce noyaux s'avère détenir la majorité (60 %) de l'industrie mondiale par le jeu des actions boursières. Pire encore, 147 entreprises sont encore plus interconnectés et « dirigent » le noyau. Ces 1 % de la totalité du marché mondial, contrôlent à elles seules près de 40 % du cœur de l'économie actuelle. Mais qui sont ces entreprises ? Que produisent-elles ? Et bien elles ne produisent rien du tout sur le plan physique. Ce ne sont que des intermédiaires financiers. On y retrouve des noms bien connus en ces temps de crise: Barclays, JP Morgan, Goldman Sachs, ...
    La question posée par ce travail scientifique était à l'origine de déterminer s'il existait une « tête » au système financier actuel. Le noyau découvert par les chercheurs y ressemble beaucoup. Toutefois, ceux-ci mettent en garde face à l'idée d'y voir une conspiration. Pour eux, ces entreprises ne sont que des acteurs guidés par les lois du marché et qui se sont retrouvés dans cette configuration sans nécessairement se coordonner consciemment entre-elles. Pas de conspiration donc, juste un système économique défectueux. En effet, si cette architecture profite à quelques uns, elle rend l'ensemble de l'économie de plus en plus instable. Cette concentration de 147 entreprises a des faux airs de foyer épileptique. Quoi faire ? Nos chercheurs proposent de commencer par réguler cette hyper-connectivité par le biais de taxes transnationales. Toutefois, au delà d'appeler à une telle régulation, ces résultats démontrent la dimension systémique de la crise actuelle. Plus question de tenter d'expliquer les fluctuations chaotiques de la bourse à partir des faits proposés par l'actualité. Il est désormais temps de prendre du recul et comprendre pourquoi le système économique, dans sa structure même, demande à changer.
    Stefania Vitali, James B. Glattfelder, Stefano Battiston
  • Europe : un traité au mépris des peuples (arc 2007)

    Vox populi vox dei ? Mais la voix du peuple est étouffée. Le 29 mai 2005, les Français avaient rejeté par un non franc et massif, près de 55 % des suffrages, la constitution privant quasiment d'autonomie les membres de l'Union européenne - un exemple vite suivi par les Néerlandais. On ne leur donnera donc plus la parole. Le 4 février, ce sont les députés et sénateurs issus de scrutins illégitimes puisque éliminant tous les partis dissonants qui, réunis en Congrès à Versailles, seront chargés de ratifier le traité dit simplifié signé le 13 décembre à Lisbonne pour remplacer la constitution refusée. Dont il n'est qu'un servile démarquage même si la présidence portugaise de l'UE a jugé bon de donner la plus grande solennité à cet « acte fondateur » par une cérémonie à laquelle assistèrent tous les chefs d’État ou de gouvernement des Vingt-Sept à l'exception très notable du Premier ministre travailliste Gordon Brown, ce qui n'a pas empêché notre petit Nicolas de bredouiller en anglais : « We need Gordon », nous avons besoin de Gordon ... Ce qui est pour le moins surprenant puisque le Royaume-Uni a su obtenir toute une série de dérogations lui rendant le traité peu contraignant.
    Mais s'il s'agit d'un tournant "historique" pour notre continent, pourquoi ne pas alors convier les peuples à l'approuver dans l'enthousiasme ? Nicolas Sarkozy avait vendu la mèche à Bruxelles le 13 novembre dernier devant le gratin de l'eurotechnocratie, où il se croyait à l'abri des oreilles indiscrètes : « Des référendums sur le nouveau traité seraient perdants et dangereux » car « il y a un gouffre entre les peuples et les gouvernements ... La France n'était qu'en avance sur les autres pays dans son vote pour le non. La même chose arriverait dans tous les États membres si un référendum y était organisé. »
    Le recours à la ratification parlementaire dans tous les pays de l'Union sauf l'Irlande ne réduira évidemment pas le "gouffre", bien au contraire puisque le mouvement pro-référendum se propage de Manchester à Cracovie en même temps que la révolte contre les pouvoirs d'« en haut », mais il empêchera les gouvernements en place d'être désavoués, et les partis politiques, presque tous parcourus de clivages, d'être déchirés. Récemment invité de France Inter, l'ancien ministre socialiste des Affaires européennes Pierre Moscovici exprimait ainsi son lâche soulagement de voir une telle épreuve évitée à son parti qui, déjà bien malade, n'aurait pas survécu, avouait-il, aux accrocs d'une campagne référendaire. Le PS, qui serait en mesure le 4 février d'infliger une défaite cinglante à l'ennemi Sarkozy en refusant le traité de Lisbonne (qui doit être approuvé par les trois-cinquièmes du Parlement), se place donc ouvertement en allié objectif de l'ennemi désigné, aussi bien par européisme que par calcul politicien. Et dire que José Manuel Barroso, le président de la Commission de Bruxelles, a osé célébrer le "courage politique" des dirigeants européens !
    En tout cas, si, après l'éviction de Christoph Blocher du gouvernement helvétique alors même que sa formation, l'UDC, avait réussi le plus gros score jamais réalisé dans la Confédération depuis 1919, on avait encore des illusions sur la démocratie en Europe, intégrée ou pas, les conditions dans lesquelles sera promulgué le traité de Lisbonne devraient les dissiper définitivement.
    Et ceux qui, en votant Sarkozy le 6 mai dernier, croyaient fermer définitivement la porte du « club chrétien » au nez de l'Ottoman, devraient aussi déchanter. Certes, le président français a obtenu de ses partenaires que soient supprimés les mots adhésion et accession dans le communiqué européen sur les négociations avec Ankara, mais ces afféteries sémantiques ne trompent personne, et surtout pas le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui a aussitôt déclaré que Paris ne pourrait exercer aucun blocage « parce que la Turquie reste et continuera de rester décidée à avancer sur la voie de l'Union européenne » et que sa détermination est bien supérieure à la nôtre.
    Le Turc aurait-il fait preuve d'une telle insolence sans le « cirque Kadhafi » qui a fait rire à nos dépens tout le monde arabo-musulman, ravi de voir l'un des siens traiter la France « comme un paillasson » ? Au demeurant, on voit mal comment notre pays, favorable à l'indépendance du Kossovo - à l'encontre de l'Espagne, de la Slovaquie et de Chypre, qui redoutent d'être à leur tour victimes d'une partition-, pourrait longtemps s'insurger contre l'adhésion à l'Union d'un pays mahométan alors qu'elle encourage la candidature de la Bosnie islamique et milite pour la naissance au sein même de l'Europe d'un troisième État musulman, le Kossovo, embryon de la Grande Albanie, sur le berceau duquel s'abattront aussitôt les bienfaits et subventions communautaires refusés depuis 1999 à la Serbie orthodoxe.
    Délicate attention des francs-macs lusitaniens ou mauvais présage ? C'est dans le cloître du monastère des Hiéronymites qu'a été solennellement signé jeudi dernier le traité de Lisbonne. Monastère superbe, mais désaffecté. Tout un symbole pour cette Europe invertébrée, tiers-mondisée et réduite à un tiroir-caisse au service du Nouvel Ordre mondial (voir les 7,4 milliards de dollars débloqués le 17 décembre à Paris par la Conférence des donateurs pour favoriser l'émergence d'un État palestinien de toute manière refusé par Israël), cette Europe qui, de constitution en traité simplifié, refuse obstinément toute référence à son identité et notamment à ses racines chrétiennes.
    RIVAROL.  Camille Galic

  • Armes chimiques en Syrie : à qui profite ce crime ?

    A propos de la situation en Syrie, Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à Genève, déclare :

    T“La communauté internationale est inquiète à juste titre après les derniers évènements survenus en Syrie, qui ont fait des dizaines et des dizaines de morts. La première chose à dire, selon moi, comme le Pape l’a déjà souligné, c’est que la violence n’amène aucune solution et qu’il faut donc reprendre le dialogue pour pouvoir arriver à la conférence de Genève 2, afin que les représentants de toutes les composantes de la société syrienne puissent être présents, exposer leurs points de vue, et ensemble créer une sorte de gouvernement de transition. Pour atteindre cet objectif, aucune condition préalable ne doit être posée qui rende cette initiative impossible, comme par exemple exclure l’un ou l’autre groupe concerné. Cet effort me semble absolument nécessaire pour arrêter la violence. Il faut aussi cesser d’envoyer des armes, tant à l’opposition qu’au gouvernement. Car ce n’est pas en livrant de nouvelles armes aux syriens que l’on crée les conditions de la paix. Pour arriver à une solution juste, c’est du moins mon avis, il faut éviter toute analyse incomplète de la réalité syrienne et du Moyen-Orient en général. J’ai l’impression que la presse et les grands médias ne prennent pas en compte tous les éléments à la base de cette situation de violence et de conflit incessant. Nous avons vu en Egypte comment le soutien inconditionnel aux Frères musulmans a porté à d’autres violences. Certains intérêts sont évidents : ceux qui veulent un gouvernement sunnite en Syrie, ceux qui veulent maintenir une participation de toutes les minorités. Il faudrait donc partir du concept de citoyenneté, respecter chaque citoyen comme un citoyen du pays, et puis permettre que les identités religieuses, ethniques, politiques, puissent se développer dans un contexte de dialogue."

    A la question de l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien qui dément de telles pratiques, Mgr Tomasi recommande la prudence :

    "Il ne faut pas avancer de jugement avant d’en avoir les preuves suffisantes. La communauté internationale, avec les observateurs des Nations-Unies, qui sont déjà présents en Syrie, pourrait faire toute la lumière sur cette nouvelle tragédie. On ne peut, selon moi, partir d’un préjugé, en déclarant que ceux-ci ou ceux-là sont responsables. Nous devons éclaircir les faits, car quel intérêt immédiat aurait le gouvernement de Damas à provoquer une telle tragédie, en sachant qu’il en sera de toute façon rendu directement coupable ? Comme dans les enquêtes pour homicide, il faut se demander : mais à qui profite vraiment ce genre de crime inhumain ?"

    Sur la possibilité d’une intervention armée si l’attaque chimique était confirmée, Mgr Tomasi est encore plus catégorique :

    "L’expérience nous a montré au Moyen-Orient, en Irak, en Afghanistan, que de telles interventions armées n’ont apporté aucun résultat constructif. Et donc le principe qu’avec la guerre on perd tout reste toujours valable."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Mais où est la police ?

    Le cauchemar à Nantes :

    "J'habite Bellevue depuis seize ans. J'ai trois fils. Un grand, de 23 ans, qui est indépendant aujourd'hui. Le plus jeune a 12 ans. Le troisième a 15 ans. En septembre, il a commencé à changer, à fumer, à faire des bêtises. Un jour, en avril, je l'ai empêché de sortir... et il s'est battu contre moi ! Il m'a même menacée avec un couteau pour pouvoir franchir la porte.

    C'était allé trop loin. Il a craqué, il m'a tout dit. Comment des garçons de 15 à 17 ans lui avaient d'abord donné un peu de shit, avant de lui faire comprendre que tout ça, ce n'était pas gratuit. Il a fallu qu'il travaille carrément pour eux. Il est devenu leur bonne. En quelques mois, ils lui ont tout appris. À faire le guet pour les trafics de stups, à voler des quads, des scooters.

    Je me suis rendu compte qu'il était déscolarisé. Moi, je travaille, et j'avais repris mes études pour obtenir le master que je viens d'avoir. Il profitait du fait que je n'étais pas là pour sécher le collège. Je l'ai changé d'établissement, il est allé à Saint-Herblain. Mais sa bande est venue le chercher jusque dans sa classe ! Il m'a dit : « Tu ne peux pas me protéger. »

    Les policiers aussi m'ont dit que ça ne s'arrêterait jamais si on restait dans le quartier. Et c'est vrai. Si on déménage, je pourrais récupérer mon fils, vivre avec lui. Pour l'instant, on est séparés, punis, c'est injuste. Grâce à la brigade des violences urbaines et au juge des enfants, mon fils a été envoyé en Vendée dans une famille d'accueil. Il a repris une scolarité normale, il s'est reconstruit. Il a même changé physiquement, il finissait par être marqué. À 15 ans ! Mais même là-bas ils l'ont harcelé. On a dû changer deux fois son téléphone.

    Et depuis son départ de Bellevue, c'est l'enfer pour nous ici. On est assaillis par cette bande qui vient le chercher sans arrêt. Au moins une fois par semaine depuis janvier. On a débranché l'interphone, mais ils arrivent à entrer quand même. Ils cognent à la porte, me menacent de mort. Ils me rackettent aussi (elle montre un SMS) : regardez, ils me réclament 200 €. Ils disent aussi qu'ils vont casser la tête de mon plus jeune fils, au collège. Le 13 juillet, ils sont encore venus. J'ai fini par payer pour qu'ils nous laissent tranquilles. J'ai donné tout ce que j'avais sur moi. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La vision biaisée de l’Occident à propos des Frères musulmans

    L’Occident tout entier est outré, offusqué, scandalisé parce que l’armée égyptienne a osé déloger les Frères musulmans des deux bastions de Rabia et de Nahda, où ils s’étaient barricadés depuis plusieurs semaines. Bilan : plus de 600 morts dans les deux camps.

    Aussitôt, les médias bien pensants poussent des cris d’orfraie et demandent que le Conseil de Sécurité et les associations internationales des droits de l’homme condamnent avec la plus extrême fermeté cette sauvage agression.

    Pauvres Frères musulmans victimes de la violence ! Ces gentils moutons, bien connus pour leur douceur et leur innocence, sont l’objet de procédés inacceptables. Il faut donc les défendre contre les loups dévorants de l’armée et de la police égyptiennes. Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Turquie, Onu… se lèvent alors comme un seul homme pour dénoncer l’injustice, défendre ces innocents et inviter le monde à voler à leur secours. Les médias internationaux enfourchent aussitôt Pégase pour pourfendre les coupables…

    Cette levée de boucliers pour réclamer et proclamer le droit de tout citoyen à manifester “pacifiquement” a quelque chose de tragi-comique.

    “Mausolées soufis détruits, familles chiites massacrées, chrétiens attaqués et tués par les milices de Morsi ne soulèvent aucune émotion internationale. Par contre, l’Occident est outré quand l’armée égyptienne s’oppose aux Frères musulmans.”

    Mais, passons aux faits :

    - La mosquée de Rabaa, où s’étaient enfermés les Frères, était une véritable poudrière, où l’on a découvert un arsenal de guerre inouï. Aucune dénonciation de l’Occident.

    - Depuis des semaines, les milices des Frères, armées jusqu’aux dents, sèment la terreur dans l’ensemble de la population d’Egypte : meurtres, enlèvements, kidnappings, demandes de rançons, rapts et viols de filles mariées de force à des musulmans. Aucune réaction de l’Occident.

    - Plus d’une vingtaine de postes de police pillés et brûlés ; près d’une cinquantaine de policiers et d’officiers massacrés et torturés de la manière la plus sauvage. Silence de l’Occident.

    - Mausolées soufis détruits et familles chiites massacrées ne soulèvent aucune émotion internationale.

    - Une cinquantaine d’églises, d’écoles et d’institutions chrétiennes brûlées dans la seule journée du 14 août. Aucune protestation de la part de l’Occident.

    - Prêtres et chrétiens attaqués et tués – dont des enfants en bas âge – pour la seule raison qu’ils sont chrétiens. Aucune dénonciation occidentale qui serait taxée d’“islamophobie”, qui est aujourd’hui le crime des crimes.

    - Près de 1 500 personnes massacrées par les milices de Morsi au cours de son année de règne. Silence des médias.

    - (…)

    Lorsque l’Egypte décide enfin de réagir pour mettre un peu d’ordre, l’Occident crie à la persécution, à l’injustice, au scandale.

    Ce n’est un secret pour personne que les élections présidentielles furent une vaste mascarade et que le scrutin fut entaché d’énormes fraudes. Malgré tout, les médias persistent à affirmer que Morsi a été le premier président de l’histoire d’Egypte élu “démocratiquement” et qu’il a pour lui la “légitimité”.

    Brûler, attaquer, tuer, détruire

    Le peuple égyptien, qui a bon dos, a quand même accepté de jouer le jeu, en se disant : voyons-les à l’œuvre. Le résultat fut tellement catastrophique – insécurité, chômage, inflation, pénuries de pain et d’essence, économie en chute libre, tourisme agonisant… – que l’ensemble de la population, au bout d’un an, demande à Morsi de dégager.

    En moins de deux mois, le mouvement “Tamarrod” rassemble plus de 22 millions de signatures réclamant son départ. En vain ! Face à son obstination, plusieurs dizaines de millions d’Egyptiens – dont une majorité de gens du petit peuple qui étaient ses anciens partisans – déferlent dans les rues des grandes villes pour exiger son départ. Encore en vain !

    L’armée – jusqu’alors neutre – se décide à intervenir pour soutenir le peuple et écarter l’indésirable, qu’elle garde en résidence surveillée. Au cours de longues heures d’interrogatoire, elle obtient de lui des révélations d’une gravité exceptionnelle, qui compromettent aussi bien les Frères musulmans qu’un certain nombre de pays étrangers.

    Face à la prise de pouvoir de l’armée, l’Occident crie aussitôt au “coup d’Etat”. Si “coup d’Etat” il y a eu, celui-ci fut populaire et non militaire, l’armée n’ayant fait qu’obtempérer à la volonté du peuple. Celui-ci, excédé par un Président qui l’avait trompé, floué, berné, a donc, par une réaction de survie, réclamé son départ.

    Une petite histoire très savoureuse illustre bien ce que je dis. Quelqu’un achète au marché une boîte de conserve qui, une fois ouverte, se révèle avariée. Que va-t-il faire ? La manger ou la jeter ? La jeter bien entendu. C’est un peu ce qu’a fait le peuple égyptien auquel Morsi et les Frères promettaient monts et merveilles. Une fois la boîte ouverte, il s’est aperçu que l’intérieur était pourri. D’où sa réaction de rejet.

    Suite à l’exclusion de Morsi, l’armée a voulu quand même associer les Frères musulmans au nouveau gouvernement en leur proposant de faire équipe avec les autres tendances. Ils se sont heurtés à un refus obstiné et systématique.

    Après de nombreuses tentatives infructueuses de dialogue et de négociations avec eux, un nouveau gouvernement provisoire est mis en place.

    Ils décident alors de “prendre le maquis” et de semer la terreur, ce en quoi ils ont bien réussi. Mais cette stratégie ne fait qu’augmenter leur impopularité, et l’on peut dire aujourd’hui que le peuple égyptien les exècre et les honnit.

    Equipés des armes les plus sophistiquées, ils s’organisent un peu partout pour brûler, attaquer, tuer, détruire…

    L’armée décrète alors l’état d’urgence et impose un couvre-feu du coucher au lever du soleil. Mais les Frères musulmans s’estiment dispensés d’obéir. Le 16 août, de ma chambre, toute proche de l’avenue et de la place Ramsès grouillantes de leurs miliciens, j’entends explosions, coups de feu et tirs de mitraillettes provenant des rues avoisinantes.

    Après plusieurs sommations aux jeunes de rentrer chez eux, l’armée décide alors d’envoyer ses chars pour faire respecter le couvre-feu. Face aux dégâts probables, l’Occident bien pensant incriminera alors l’armée d’avoir eu le culot d’attaquer des manifestants “pacifiques”…

    Mais de qui se moque-t-on ?

    Une opinion de Henri Boulad, SJ – Prêtre jésuite égyptien et écrivain.

    http://fr.altermedia.info/