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lobby - Page 2454

  • OMC…. une organisation contre nature

    En cette fin juillet, les membres de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) se mettaient en congé pour un mois. Non que leurs vacances fussent méritées, car il faut bien admettre que les négociations des derniers mois pour tenter de boucler le Cycle initié en 2001 à Doha (Qatar) sont stériles.
          Avant de partir à la plage, c'est sur un ton pathétique qu'ils ont demandé :

    1. Aux Etats-Unis de réduire les subventions versées à leurs agriculteurs.
    2. A l'U.E d'abaisser ses droits de douane sur les produits agricoles en provenance des pays émergents.
    3. Aux pays du Sud d'ouvrir leurs marchés aux fabrications industrielles du Nord.

    Pourquoi un tel empressement ? parce que réunis à huis clos à Potsdam du lundi 18 au vendredi 22 juin dernier les représentants du G4 (Etats-Unis, Union Européenne, Inde et Brésil) se sont quittés dès le jeudi sur un nouvel échec malgré les réunions préparatoires de Bruxelles (fin mai) et Etats-Unis-U.E (début juin) également à huis clos.

    Les manifestants de "Friends of the Earth" lors du G4 à Postdam

    A Potsdam, les Américains ont proposé de réduire leurs subventions agricoles de 22 à 17 milliards$
    Refus de Suzan Schwab, représentante de Washington à l'OMC, sans doute sensible à un récent courrier que lui adressait le lobby agricole de son pays "une diminution des subventions internes ne se justifierait que si elle s'accompagne d'un gain net important" ; en clair il s'agit de pouvoir exporter davantage grâce aux concours des aides extérieures revalorisées;
    Dans sa déclaration du 29 juin, N. Sarkozy se rapprochait de l'Inde et du Brésil en déclarant "pour l'instant je ne vois pas les efforts que les Etats-Unis sont disposés à faire ; si on ne comprend pas ça à la table de l'OMC, la France mettra son veto".
    Malgré la tempête, les ténors du mondialisme restent optimistes :

    • P. Mandelson, représentant la Commission de Bruxelles : "les nouvelles sur la mort du         Cycle de Doha sont exagérées".
    • L. da Silva, président brésilien, se déclare prêt à faire preuve de souplesse.
    • A. Cairns (Australie) le Forum de Coopération Asie-Pacifique (APEC) écarte toute possibilité d'un échec qui fragiliserait davantage les pays pauvres.
    • P. Lamy, patron de l'OMC, considère qu'il ne reste plus qu'un effort insignifiant pour sauver Doha "il suffirait que les Etats-Unis acceptent des concessions supplémentaires qui représentent moins d'une semaine de commerce transatlantique et que l'Europe réduise encore de quelques points ses droits de douane sur les produits agricoles".

    C'est que tous mettent leur espoir dans un nouveau texte en préparation dans les bureaux genevois de l'OMC par C. Falconer et Don Stephenson, respectivement présidents des groupes OMC de négociations sur l'agriculture et l'industrie.
    Mardi 17 juillet, l'OMC dévoile le compromis soumis à l'approbation des différentes parties :

    • L'Amérique réduirait ses subventions agricoles entre 12,8 et 16,2 milliards $ (sans doute selon des calculs très savants).
    • L'Europe baisserait ses taxes à l'importation de 53% au lieu des 49% proposés par Bruxelles.
    • Les pays en développement limiteraient entre 19 et 23% leurs droits de douane sur les produits industriels achetés aux pays du Nord.

    Les réactions sont immédiates :

    • Pour les Etats-Unis le montant des aides proposé à Potsdam est aujourd'hui satisfaisant parce que les cours sont hauts, mais il convient de garder "une poire pour la soif" en cas de retournement de conjoncture.
    • L'Inde et le Brésil n'acceptent pas de réduire les droits de douane appliqués aux produits industriels en deçà de 30%.
    • En France la FNSEA estimé que "le compte n'y est pas" et H. Novelli, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur estime "qu'il y a encore beaucoup de travail à accomplir avant d'aboutir à un accord global".

    Bref, tout le monde est sceptique, excepté le nouveau président de la Banque Mondiale, R. Zoellick "bien qu'il reste encore beaucoup à aplanir, en faisant preuve de bonne volonté il y a désormais sur la table un accord à saisir".
    Et bien sûr, sauf P. Lamy qui ne cache pas son optimisme au travers d'une formule dont chacun appréciera la clarté "la convergence de nos points de vue est à portée de main ; la distance qui nous reste à parcourir n'est pas si importante quand bien même des divergences significatives doivent être résolues".
    De fait, depuis 2001 à Doha et 2005 à HongKong le monde a bien changé pendant que l'OMC divergeait dans la convergence !

    En effet :

    • Aux Etats-Unis, le Congrès élu en novembre 2006 prenait ses fonctions en janvier dernier.

          La Constitution américaine renferme une procédure qui autorise le Président à soumettre en bloc les accords commerciaux négociés sous son autorité au Congrès, sans possibilité d'amendements : il s'agit du "fast track" aujourd'hui désigné "Trade Promotion Authority" et précisément accordé au Président par le Congrès.
          Or, le "fast track" dont G. Bush bénéficie en janvier, expire le 30 juin 2007 et en cas de non renouvellement le Congrès pourra amender les accords déjà négociés entre la Maison Blanche et l'OMC.
          Pour les partisans du Cycle de Doha, il importe de ne pas prendre le risque d'un non renouvellement du "fast track" par un congrès plus protectionniste que le précédent.
          Il est donc impératif de régler le dossier agro-industriel avant la fin du premier semestre. D’où à mi-avril, la réunion de New Delhi qui rassemblait le G4, le Japon et l'Australie,…sans résultat. Soucieux d'éviter une rupture brutale, le Congrès laisse entendre que, fin juin, il pourrait éventuellement voter un "fast track" limité aux pourparlers de Doha. Il n'en sera rien, le 30 juin le Congrès refuse toute forme de "fast track" et a désormais le droit d'amender.

    • Avec un excédent commercial qui, depuis 2005, vole de record en record (24,35 milliards $ sur juillet) la production industrielle "made in china" arrose la planète entière, y compris les pays en voie de développement (PVD) d'ou l'inquiétude légitime de ces Etats qui, pour protéger une industrie naissante, souhaitent maintenir des droits de douane élevés sur les produits manufacturés.
    • A l'origine l'objectif du Cycle de Doha était d'organiser les échanges commerciaux entre les pays économiquement avancés, principalement situés au Nord et ceux en cours de développement surtout répartis vers le Sud. Or depuis 2001, de l'Amérique latine à l'Asie bien des pays émergents ont effectivement émergés de sorte que l'axe commercial Nord Sud s'est doublé d'un axe Est Ouest entre les pays du Sud. La multiplication des intérêts commerciaux a rendu la conclusion d'un accord global beaucoup plus compliquée et aléatoire en raison de l'évolution constante des flux commerciaux.
    • L'échec du Sommet de Hongkong (décembre 2005) est sans doute à l'origine des multiples projets d'accords bilatéraux en cours d'étude ou de ratification depuis début 2006 (U.E-Canada, Mercosur-U.E, Inde-USA, Inde-Japon, USA-Vietnam, Inde-Pakistan,…et jusqu'à Corée du Nord-Corée du Sud !)
    Manifestants au sommet de l’OMC –WTO Hong-Kong 2005

    Ces accords créent de nouveaux rapports de force entre de nouvelles entités économiques et engendrent de nouvelles alliances susceptibles de remettre en cause les négociations entre les 150 membres de l'OMC.

    Bien en amont de ces considérations sur l'utilité et la pérennité de l'OMC, reste la question de la validité des hypothèses sur lesquelles les tenants de l'administration mondiale chantent l'apologie du libre échange planétaire.

    On se souvient de l'exemple célèbre inventé par David Ricardo (fondateur de la théorie du libre échange) : les vignerons portugais abreuvent l'Angleterre, les filateurs anglais habillent le Portugal et les consommateurs des deux Etats bénéficient de prix réduits grâce aux bienfaits de la spécialisation et d'une production en grande série.
    David Ricardo

    Ricardo confortait son hypothèse en écartant tout projet de délocalisation du textile anglais vers le Portugal en raison de "l'attachement naturel des entrepreneurs capitalistes à leurs patries"…?!...utopie d'une économie mondialisée fonctionnant avec des financiers qui auraient retrouvé les vertus du "bon sauvage" de J.J Rousseau et se garderaient bien de délocaliser pour leur seul profit au détriment de leurs compatriotes privés de gagne-pain (chômeurs ou travailleurs à salaires réduits).

    La réalité des délocalisations détruit l'hypothèse de Ricardo : au commerce entre deux Etats (Angleterre-Portugal) se substitue celui entre une multinationale et les consommateurs d'un Etat.

    Cela reste vrai même pour des activités non délocalisables, par exemple l'extraction du minerai de fer puisque les sociétés minières sont presque toujours "bi nationales".

    On relèvera que le commerce des matières premières minérales et des hydrocarbures n'entre pas dans les attributions de l'OMC.

    D'évidence si quelque génial fonds de placement pouvait délocaliser les terres de la Beauce pour bénéficier de conditions d'exploitation (quel vilain mot pour le beau métier de paysan !) moins onéreuses et bien il le ferait, et d'ailleurs en quelque sorte ils l'ont déjà fait en créant des sociétés multinationales pour cultiver, par exemple la canne à sucre au Brésil.

    On exploite une mine de fer, on cultive une terre ; dans les deux cas il y a activité productive ce qui permettrait de classer les fruits de l'agriculture sous l'appellation "matière première végétale" et donc d'échapper comme leurs consoeurs du monde minéral, à l'emprise de l'OMC.

    Tout spécialement à l'heure où la surproduction agricole (de surcroît soumise au bon vouloir du ciel) semble appartenir au passé.

    La crainte du retournement de tendance évoquée par les Américains à Potsdam résulte peut-être de leur confiance dans la victoire du combat acharné qu'ils mènent pour la promotion des semences OGM. Elles procurent de gros rendements dit-on, et peuvent donc provoquer le retournement en question, au demeurant passager puisqu'ils en détiennent le monopole. Ne parlons pas d'écologie…!!

    Avant de clore ces quelques lignes sur un sujet à suivre dans l'actualité à venir, ajoutons que Ricardo lui-même affirmait qu'en cas de modification brutale des flux commerciaux, les pays agressés par des importations à bas coûts pouvaient momentanément prendre des mesures protectionnistes (droits de douane, quotas…) tant à Bruxelles qu'à Genève "ils" ont oublié cette remarque.

    Pierre Jeanthon   « France Royaliste » http://www.lesmanantsduroi.com

    Rappel de quelques « principes » économiques… : http://fr.wikipedia.org/wiki/Avantage_comparatif

  • La Nuit Pierre Hillard - 6h00 au coeur de la matrice mise en place par le Nouvel Ordre Mondial

    http://france.eternelle.over-blog.com/

  • Quand Michel Rocard dévoile le pot aux roses…

    Fin décembre, au micro d’Europe 1, dans l’émission « Médiapolis », Michel Rocard fut l’auteur de déclarations on ne peut plus intéressantes qui, malheureusement, ne furent pas l’objet de reprises dans les autres médias.

    Le propos de Michel Rocard est le suivant : la réforme de la Banque de France de 1973 a interdit que celle-ci prête à l’État à taux zéro. L’État est donc allé emprunter avec intérêt sur les marchés privés. Si nous en étions restés au système précédant, qui permettait, répétons-le, à la Banque de France de prêter à l’État à taux zéro, notre dette serait de 16 ou 17 % du PIB, soit bénigne.


    Quand Michel Rocard dévoile le pot aux roses… par _romegas

    Les deux journalistes chargés de l’interviewer ne réagirent pas, comme si Rocard avait dit là une banalité.

    Pourtant, il venait de leur dire que tous les fameux « sacrifices », prétendument inéluctables, auxquels le peuple français devait consentir, ou encore la rigueur imposée par le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), n’étaient pas une fatalité mais la résultante d’un choix de politique de dette.

    Et d’ajouter que, contrairement à ce qui est véhiculé depuis des années dans les grands médias, la France n’avait pas vécu « au-dessus de ses moyens » mais qu’elle avait dû débourser, au titre d’un simple jeu d’écriture, alors qu’aucune nécessité économique ne l’exigeait, des centaines de milliards d’euros constants au profit des marchés financiers. Il leur disait encore que la crise des dettes souveraines était parfaitement artificielle et qu’il suffirait de revenir à la création monétaire publique pour qu’elle soit réglée sans heurt. Mais nos journalistes, disions-nous, ne bronchèrent pas.

    Michel Rocard, en revanche, se moque un peu du monde quand il affirme que la loi de 1973 fut simplement adoptée pour « imiter les Allemands », comme si l’objet de cette loi était de limiter l’inflation. Non. Cette loi a simplement permis de créer un marché interbancaire des obligations d’État. Contrairement aux thèses libérales vieillottes, les marchés ne naissent jamais « spontanément ». Ils sont des créations politiques ad hoc, comme, par exemple, le marché des devises, résultant de la mise en place du système de change flottant.

    On peut également déplorer que Michel Rocard ne nous ait pas dit pourquoi il ne tenta pas, du temps où il était Premier ministre, d’abroger cette loi « stupéfiante » selon ses propres dires et pourquoi le sujet est aujourd’hui encore tabou.

    Mais ne soyons pas trop dur avec Michel Rocard. Reconnaissons-lui d’avoir mis un terme à la conspiration de silence et de l’ignorance qui sévit depuis des décennies dans la classe politique française.

    Boulevard Voltaire

    NB : Michel Rocard fait référence dans l’extrait à Paul Volcker.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Depardieu et les contradictions de la République...

     Ce qui est devenue l’affaire Depardieu ne cesse, depuis quelques semaines, d’enflammer la toile et le paysage politique français tout autant que le monde du cinéma qui révèle, à ceux qui ne s’en doutaient pas encore, toutes ses détestations et conflits internes. L’acteur Depardieu est devenu aux yeux des uns un véritable pestiféré, un traître qu’il convient de dénoncer et de clouer au pilori, pour les autres le symbole du ras-le-bol et de la fuite des capitaux hors de notre pays du fait de la trop grande pression fiscale actuelle… Mais ce n’est plus un film, c’est un feuilleton dont Depardieu est la tête d’affiche, peut-être bien à son corps défendant d’ailleurs !

    Quelques remarques sur ce feuilleton, en lui-même fort révélateur, à la fois d’un certain état d’esprit de nos élites comme de nos gouvernants, mais aussi des contradictions des uns et des autres, et des défauts de cette République qui va aujourd’hui à vau-l’eau en attendant son discrédit final et, il faut le souhaiter pour elle, fatal…

    Tout d’abord sur les motivations de l’exil fiscal de Gérard Depardieu : partir pour échapper à l’impôt de son pays me semble, en soi-même, peu honorable, et c’est faire peu de cas de la solidarité nationale que sont censés permettre taxes, redevances et impôts directs au profit de la communauté nationale toute entière, en de multiples secteurs, de l’enseignement à la santé. Malheureusement, Depardieu, aujourd’hui emblématique de cette désertion fiscale, a été précédé depuis bien longtemps par la plupart des grands entrepreneurs et financiers de ce pays, de nombreux acteurs et chanteurs, mais aussi par des sportifs qui, comble de l’ironie, portent les couleurs de la France dans les compétitions internationales, par exemple dans les sports de raquette ou de nage… D’autres, revenus en nos terres françaises, rechignent encore à régler leurs dettes envers l’Etat français, tels M. Noah, ancien sportif reconverti dans la chanson mais aussi soutien fervent de l’actuel président lors de la campagne électorale de 2012 !

    Cela étant, rappelons l’adage bien connu que les socialistes semblent avoir oublié : « trop d’impôt tue l’impôt ». La pression sur les contribuables est forte en France et peut-être même mal répartie, et il semble que l’Etat n’a pas vraiment de stratégie fiscale à long terme, préférant aller à la facilité sans se poser la question des avantages et inconvénients (et pas seulement dans le cadre financier) de telle ou telle imposition (ou augmentation de celle-ci) et sans vraiment remettre en cause les véritables privilèges de certaines catégories, en particulier au sein de ce que l’on pourrait nommer « le pays légal », c’est-à-dire la classe politicienne et ses nombreux élus… Il est tout de même surprenant, pour ne pas dire choquant, que ceux-là mêmes qui sont tenus de voter la loi ou de la faire appliquer se prémunissent contre les effets de celle-ci quand elle pourrait leur imposer de participer un peu plus au bon fonctionnement de l’Etat… Les mêmes qui vouent Depardieu aux gémonies ont refusé, il y a quelques mois, de diminuer leur traitement de parlementaire (tout ceci dans un ensemble touchant et éminemment républicain, de Droite comme de Gauche, les principales exceptions se recrutant, d’ailleurs, à Droite…), et de renoncer à quelques  avantages fiscaux que leur situation d’élus leur assure, aux frais des finances publiques !

    Il est aussi « amusant » de constater que les dénonciateurs de M. Depardieu en appellent à un « patriotisme fiscal » quand, dans le même temps, ils moquent le patriotisme économique ou s’enflamment contre le protectionnisme, et ne cessent de vanter les mérites de la « citoyenneté européenne » et de la libre circulation des biens et des personnes au sein de l’Union européenne, mais aussi au-delà, en arguant des bienfaits de la mondialisation qui va en finir avec les barrières et les frontières… Il y a là une contradiction, n’est-ce pas ? Car, comment peut-on reprocher à M. Depardieu de vouloir s’installer en Belgique (comme il le déclarait en décembre dernier), qui est bien un pays de l’Union européenne et de la zone euro, et dans le même temps, comme cela est le discours officiel depuis nombre d’années, prôner une Europe fédérale qui, si elle se faisait et appliquait l’harmonisation fiscale, entraînerait un véritable effondrement des ressources financières de l’ensemble français ? Terrible contradiction dans les discours de nos gouvernants qui, d’ailleurs, suscite l’amusement dans les milieux européistes et à Bruxelles, et agace un certain nombre de politiques et contribuables belges qui n’apprécient guère de voir leur pays pratiquement dénoncé comme un « paradis fiscal » par le grand pays voisin !

    Bien sûr, M. Depardieu a tort de partir, que cela soit en Belgique ou en Russie ! Et je suis assez nationaliste pour dire que j’y vois une forme de trahison ! Mais c’est aussi parce que je suis nationaliste que je dénonce également une République qui n’est plus capable de faire aimer et respecter la France, une République qui passe son temps à fiscaliser quand il faudrait d’abord économiser, qui passe son temps à vanter « l’Europe, l’Europe, l’Europe » mais sans en accepter les conséquences, qui passe son temps à parler « mondialisation » (malgré M. Montebourg qui, au moins, a le courage de remettre en cause cette nouvelle idéologie dominante) sans en mesurer les conséquences sociales et environnementales…

    M. Depardieu a individuellement tort mais c’est bien la République la principale responsable de cette désertion, et cette affaire n’en est que la triste illustration : au grand tribunal de l’histoire, c’est Danton, le fondateur même de ce Tribunal révolutionnaire qui le condamne à la mort, qui est guillotiné au temps de la Terreur mais c’est la Terreur, celle de la 1ère République, qui est néanmoins condamnée aux yeux des hommes et des générations qui suivent
    Nouvelle Chouannerie

  • « Parrainage citoyen » des candidats à la présidentielle : Hollande renonce !

    François Hollande avait exprimé le souhait, durant la campagne présidentielle, de remplacer le parrainage des candidats par 500 élus par un « parrainage citoyen » : une idée qui avait été reprise ensuite par la commission Jospin sur la rénovation de la vie politique. Celle-ci proposait de fixer le seuil des parrainages à 150.000, confiant aux préfets le soin de comptabiliser et de vérifier la légalité des signatures.

    Hé bien le chef de l’État vient d’oublier hier le souhait qu’il avait publiquement manifesté : en recevant les vœux du Conseil constitutionnel à l’Elysée, François Hollande a annoncé hier qu’il renonçait finalement à instaurer « un parrainage citoyen » pour les candidats à la présidentielle, la concertation des partis l’ayant « finalement convaincu de la difficulté de sa mise en œuvre« .

    En attendant, la démocratie qu’ils prétendent vouloir défendre à tout bout de champ sera la première victime de ce renoncement. Car si au départ, le parrainage n’est qu’une démarche administrative qui vise à écarter les candidatures farfelues, il reste que cette démarche revêt toujours un caractère politique, en raison des enjeux et des intérêts en présence, des pressions exercées sur les élus : or ces élus, à la volonté desquels est suspendue l’identité des candidats qui resteront en lice, ne sont aucunement représentatifs du peuple d’où ils sont normalement issus, la proportionnelle étant étrangère aux modes de scrutin. Si peu représentatifs que 20% de l’électorat n’est pas représenté à l’Assemblée Nationale ; si peu représentatifs que lorsque 92% des parlementaires sont favorables au traité constitutionnel, 55 % des Français le rejettent !

    Et cette soi disante « représentation nationale », soumise à la pression politique, doit décider qui peut ou non se présenter ou non à la présidentielle ! On sait en effet quel mal les candidats de la droite nationale ont toujours eu pour faire valider leur candidature auprès des maires, quoiqu’ils représentent 20% des électeurs : peut-on pourtant parler de candidature fantaisiste dans un cas pareil ?

    JdR http://www.contre-info.com/

  • Quand les socialistes honorent certains exilés fiscaux...

    L’inénarrable BelKacem justifie l’exil fiscal de Tsonga et de quelques autres...

    La décoration de sportifs français exilés fait des vagues - Trois joueurs de tennis français résidant en Suisse depuis plusieurs années vont recevoir l’Ordre national du mérite. Une situation paradoxale en pleine affaire Depardieu.

    La traditionnelle promotion de la Légion d’honneur du Nouvel an a salué mardi 681 personnes, parmi lesquelles les 87 sportifs médaillés lors des Jeux olympiques et paralympiques de Londres. Sur proposition du ministère des Sports, les tennismen Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et Julien Benneteau figurent donc dans cette promotion. Si ces trois sportifs se sont distingués pour leurs prouesses sur les terrains, ils ont également le point commun d’être installés en Suisse depuis plusieurs années.

    Trois semaines après que le premier ministre Jean-Marc Ayrault a dénoncé « le comportement peu patriotique des exilés fiscaux » et l’attitude « minable » de Gérard Depardieu après son souhait d’obtenir la nationalité belge et l’acquisition d’une propriété en Belgique, les sportifs en passe d’être décorés font sourire de nombreux internautes.

    • Tweet de l’animateur Julien Courbet :

    « Il parait que tsonga va etre décoré ??? il paie ses impots en suisse tu te rends compte que si il avait choisit la suisse gégé était décoré ».

    • Tweet de la chroniqueuse Sophie de Menthon :

    « On M Tsonga et Gasquet et ils sont exilés fiscaux ,mais la République doit décider si on décore les exilés fiscaux ou si on les insulte ».

    • Tweet de l’internaute Xavier Spanghero

    « Tsonga, déserteur fiscal et décoré de la Légion d’Honneur ou le double discours du pouvoir socialiste #Depardieu ».

    « Pas de comparaison entre Depardieu et Tsonga » La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, fait une différence entre les trois sportifs et le géant du cinéma. À la suite du Conseil des ministres jeudi, un journaliste lui demande si la nomination de Tsonga pour recevoir la décoration n’est pas délicate en pleine affaire Depardieu. Cherchant au début ses mots, elle lui répond qu’il existe « une différence à faire entre les gens qui choisissent d’habiter quelque part, parfois pour mobilité professionnelle - on en connaît tous autour de nous - parfois pour des raisons personnelles (…), et puis les citoyens français qui déclarent haut et fort s’exiler fiscalement pour éviter d’apporter leur contribution au juste effort à fournir en période de crise ».

    Plus tard jeudi et cette fois sur I-télé, Najat Vallaud-Belkacem n’en démord pas : « Monsieur Tsonga n’a jamais écrit une tribune dans la presse pour dire qu’il s’exilait fiscalement. Toute la différence avec le cas de Monsieur Depardieu, c’est que nous ne savons pas la raison pour laquelle Messieurs Tsonga et Gasquet sont installés en Suisse ». Puis de préciser : « Je ne suis pas là pour faire une chasse aux sorcières ».

    Des déclarations que certains internautes n’ont pas tardé à moquer, soulignant la « mauvaise foi » du gouvernement :

    • Tweet de Xavier Alberti :

    « Selon #NVB, « #Tsonga habite en Suisse pour des raisons de mobilité professionnelle » Si la mauvaise fois était imposable, elle paierait l’ISF ».

    • Tweet de Florence Desruol :

    « Belkacem se fiche de nous : « il y a 1différence entre Tsonga qui habite en Suisse pr mobilité professionnelle & Depardieu ».

    • Tweet de Master357 :

    « Tsonga décoré : le gouvernement tente de minimiser la polémique. Il y a les bons et les mauvais exilés fiscaux... ».

    Pour l’heure, les intéressés n’ont pas réagi à la polémique.

    Le Figaro  http://www.actionfrancaise.net/

  • les socialistes prennent peur…

    Les ministres socialistes s’inquiètent. Quand Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale, tance l’enseignement catholique, c’est la manifestation du 13 janvier prochain qu’il a en ligne de mire, dans son viseur. Et la crainte d’un remake de 1984 et du recul de François Mitterrand devant la mobilisation pour l’école libre.

    Parce qu’il faut le dire, Vincent Peillon fait preuve, dans cette affaire, d’une rare mauvaise foi. Il a beau se targuer de philosophie, il n’en est pas moins un politicien, et parmi les plus démagogues. Expliquer, comme il le fait dans son courrier aux recteurs, qu’il appartient à ces derniers « de veiller à ce que les débats qui traversent la société française ne se traduisent pas, dans les écoles et les établissements, par des phénomènes de rejet et de stigmatisation homophobes », c’est, quoi qu’il s’en défende, insinuer, laisser entendre, accréditer l’idée que l’opposition au mariage gay fait de vous, potentiellement du moins, un homophobe. Ce que ne cessent d’ailleurs de répéter les organisations gays et lesbiennes.

    Quant à la « neutralité » dont les écoles cathos devraient faire preuve… elle ne s’applique manifestement pas à l’enseignement public. Pour preuve le couplet de l’inénarrable ministre des droits de la Femme, Najat Vallaud-Belkacem, tenu dans un collège du Loiret. Ce jour-là, évoquant le projet de loi du gouvernement, elle expliquait : « Ça veut dire que, finalement, pourront se marier des gens qui s’aiment, même s’ils sont de même sexe, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. » Et d’ajouter : « Ça va permettre plus d’épanouissement, plus de liberté, plus d’égalité dans la société. Il faut comprendre ça comme une avancée. » Un propos pas partisan pour deux sous, d’une totale « neutralité »… Il faut dire que notre ministre venait d’interroger les gamins de cette classe de Fleury-lès-Aubrais : « Ça vous choque, le mariage homosexuel ? » La moitié des collégiens avait levé la main…

    Nos ministres sont inquiets. Paniqués, même. Alors, ne reculant devant aucune grosse ficelle, ils tentent, par avance, de réduire les manifestants du 13 janvier prochain à des cathos confits dans la naphtaline, pétris de sentiments homophobes, arcboutés sur des valeurs d’un autre temps. Pas sûr qu’ils arrivent à en convaincre les Français qui sont maintenant 69 % à demander un référendum sur le « mariage pour tous ». Même si nos huiles socialistes ont reçu un soutien de taille. Et oui, Jack Lang – qui, lui, ne sent pas du tout la naphtaline – vient d’apporter son soutien à son successeur de la rue de Grenelle : « L’école doit être une oasis de respect de la neutralité politique et religieuse. » Parole d’expert…

    Robert Ménard dans Boulevard Voltaire

    http://fr.altermedia.info/

  • 2003-2013 : les dures leçons de la guerre d’Irak

     

    Par Jean-Dominique Merchet pour RIA Novosti

     L’Irak d’aujourd’hui ressemble-t-il à l’Allemagne de 1955 ? Dix ans après la guerre américaine contre l’Irak, déclenchée le 20 mars 2003, cette question semble insensée. Et pourtant ! C’était bien là le projet officiellement affiché par les cercles néoconservateurs de Washington.

    Comme après la seconde guerre mondiale, ils voulaient imposer la démocratie, la paix et le développement par la force, une sorte de « wilsonisme botté », en référence au président Woodrow Wilson (1913-21).

    Leur projet a sombré corps et âmes, au royaume tragique des plans démiurgiques. Comparons avec l’Allemagne : dix ans après l’invasion alliée en 1945, la République fédérale était un Etat démocratique et libéral, dont l’économie était entrée dans une longue phase d’expansion et qui, se réconciliant avec ses voisins, posait les bases d’une union avec eux. Un immense succès – que l’on vit se reproduire au Japon.

    Le contraste avec l’Irak d’après Saddam Hussein est terrible. Force est de constater que ce qu’on appela le « camp de la paix » (France, Allemagne et Russie), l’axe Chirac-Schroeder-Poutine, avait alors raison de crier casse-cou !

    L’armée américaine a quitté l’Irak en 2011 : elle y a perdu 4486 des siens (plus 318 morts d’autres nationalités, essentiellement britanniques), sans compter les milliers de blessés, physiquement ou psychologiquement. 4.486 morts américains, des dizaines de milliers de vies brisées, pour quoi ?

    Cette guerre a couté au minimum 770 milliards de dollars, selon les chiffres du Pentagone. Des économistes avancent des chiffres encore plus considérables. Tant d’argent dépenser pour quel résultat ?

  • L'affaire Frijide Barjot : une régression civilisationnelle

    L'affaire Frijide Barjot : une régression civilisationnelle
    Le Diable réside dans les détails. Plusieurs révèlent à quel point notre société dégénère intellectuellement et culturellement, sinon politiquement, rabattant tout problème au niveau qu'on appellera libido-moraliste.
    Oublions les Pussy Riot, qui constituent pourtant un emblème en ce sens.
    Le cas Frijide Barjot, l'égérie du combat contre le mariage pour tous, est tout aussi symbolique.
    On a pensé peut-être la mettre dans l'embarras parce qu'elle semble se contredire. N'a-t-elle pas, le 13 juillet 2007, célébré, au club de l'Etoile, un mariage virtuel entre Jean-Luc Romero et son compagnon. N'a-t-elle pas milité pour le Pacs en 1999 ?
    De Civitas, pour qui il en faut moins pour finir au bûcher, jusqu'aux médias alignés sur le dogme politiquement correct du mariage gay, voilà qui devrait suffire à discréditer sa lutte. Elle renierait un engagement qui devait être définitif, et trébuche sur ses contradictions.
    Ces accusations sont bien caractéristiques d'un temps qui n'a ni l'imagination, ni l'intelligence de concevoir la complexité de l'homme et du monde.
    Pourquoi d'abord, dans l'absolu, priver tout être d'un droit à la contradiction, laquelle, entre autre, présente l'inestimable avantage de l'éloigner de la condition robotique ? Sans revenir au tao, au zen ou au scepticisme antique, on conviendra qu'il n'est pas de vie, fût-elle intellectuelle, sans elle, qui est le prix de l'engagement et de la complexité de l'existence.
    Dans le même ordre d'idée, toujours dans le but d'interdire toute véritable recherche, comme un point Godwin, un débat avec un bobo s'achève immanquablement par l'argument qui tue : ceux qui s'opposent sont "intolérants". Tarte à la crème du lobotomisé contemporain, tractopelle de la non pensée, conclusion sans rémission de l'intolérant moderne au sourire de Mickey.
    On remarquera, en outre, que cette apparente palinodie enregistre l'évolution d'un personnage soumis aux projecteurs rasants des médias. Sans entrer dans la vie intime de Fride Barjot, Virginie Tellenne dans le civil, il semblerait que les cinq années qui nous séparent de 2007 aient connu, de sa part, une conversion. Le passé doit-il juger le présent ? Possède-t-on le droit de changer ? Des prises de position anciennes doivent-elle essentialiser une personne, et la fixer, comme le cadavre d'un papillon sur un panneau taxinomique, dans une catégorie éternelle ?
    Beaucoup plus grave : la « pensée » contemporaine semble considérer que l'on ne puisse percevoir le monde que sur un seul plan. Un choix doit tout niveler sur cette option, qui aspire tout l'être. Nous en revenons à cette incapacité, dénoncée tout à l'heure, à accepter la contradiction. Mais il ne s 'agit pas tout à fait de cela ici. Il est question du fait de mélanger tous les niveaux d'être. Ainsi, la condition d'homosexuelle entraînerait ipso facto l'adhésion au mariage gay, ce qui n'est nullement le cas dans le milieu. Cette injonction ressemble fort à une forme de terrorisme moral.
    On voit aussi que les enjeux dérivent de plus en plus de choix de vies, et, particulièrement, de préférence sexuelle. Certaines puissances idéologiques tendent à faire porter, mêlant freudisme vulgaire et permissivité néolibérale, tout le poids de la société sur la « libération » libidinale. La dimension de l'homme est réduite à cette aune. La relation physique est devenue le paradigme à partir duquel on juge de la morale et des vertus civiques.
    Un autre détail a retenu aussi l'attention, bien qu'une telle banalité maintenant rende la chose invisible, parce que banale.
    Le « club de l'Etoile » doit être, indubitablement, une boîte sélecte, vu le nom. Je ne m'engagerais pas sur ce terrain, n'ayant jamais fréquenté les discothèques, sauf une fois, pour voir et entendre.
    J'y ai découvert pas mal de grotesque, de vulgarité, et beaucoup de bruit, un vacarme assourdissant (nonobstant la souffrance que peut éprouver, en l'occurrence, un mélomane). Il y est rigoureusement impossible de parler, de dialoguer au-delà de quelques éructions vocales.
    Or, il semblerait que ce fût dans ces endroits extravagants que des relations se nouent entre politiques, « artistes », journalistes, hommes et femmes d'influence (je ne parle pas des comités et clubs occultes, qui sont plus regardants au choix des happy few).
    De Henri IV à la troisième république, les salons ont été des lieux idoines pour permettre à des personnages dotés de savoir, de talent, de pouvoir ou d'esprit, de commercer entre eux. Ces cercles élitistes étaient souvent dirigés par des femmes, des aristocrates ou des bourgeoises, qui, par leur grâce, leur finesse, leur culture et leur civilité, produisaient ce miracle de mettre en présence des personnages que, parfois, tout opposait. On y approfondissait des thèmes, des problèmes, sans forcément les résoudre, on brillait par le génie ou l'intelligence, les imbéciles étaient bannis, il fallait faire ses preuves, savoir parler avec clarté, perspicacité, et tolérance. Ces salons ont fait plus pour la vie culturelle et politique que l'Académie, les journaux et la Chambre des députés.
    Puis vinrent les partis, avec leur encartage, leur foin idéologique et leur enrégimentement policier.
    Les partis ont l'air de s'être étiolés, comme évanouis dans la société marchande, indifférente et apolitique. Demeurent ces lieux imbéciles que sont les discothèques, qui incarnent une société en mal de civilisation.
    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com