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Le nouvel ordre mondial - 1 ère partie
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Les choix économiques aberrants du couple Hollande-Ayrault
La situation économique et financière difficile dans laquelle se trouve la France nécessite d'agir de manière urgente pour y remédier. Tout gouvernement en place se doit donc de faire « quelque chose ». Or, pas plus le gouvernement Hollande-Ayrault que son prédécesseur ne prend des mesures à la hauteur de la situation. Plus encore, il s'agit de mesures contre-productives. Il importe de les déchiffrer.
UN GOUVERNEMENT ENCHAÎNÉ
A court terme, le principal problème qui lui est posé est celui de la réduction des déficits, et, pour commencer celui de l'Etat. Mais comment y parvenir ?
Le gouvernement, en tant que membre actif du Nouvel Ordre mondial dominé par la finance et le cosmopolitisme sous toutes ses formes, n'est pas libre de ses actes. Il dépend à la fois de la tutelle des marchés qu'il doit d'abord rassurer et des oukases de Bruxelles auxquels il doit se conformer étant entendu que les seconds sont sanctionnés par les premiers ! En outre, il doit tenir compte des contraintes de l'euro, monnaie unique qui n'est pas spécifiquement adaptée à l'économie française mais à l'économie allemande, l'euro étant une sorte de duplication du mark.
Il doit aussi composer avec un régime politique intérieur podagre dont il est à la fois l'émanation et le garant, ce qui signifie qu'il dispose d'une faible marge de manœuvre pour agir en vue de lui rendre quelque santé car il ne peut le bousculer sous peine de se suicider.
Aussi, la première solution qui consisterait à rétablir la souveraineté monétaire et financière de la France, puis d'organiser une banqueroute lui est interdite par définition puisqu'il est au service du système. Pourtant, sortir de l'euro et rétablir le franc, tout en proposant une monnaie commune aux Etats constitutifs de la zone continentale de civilisation européenne lèverait bien des contraintes, à commencer par le fait de ne plus supporter une monnaie trop forte pour son économie et retrouver ainsi naturellement un espace de compétitivité qui lui manque. Rétablir la souveraineté monétaire permettrait en outre de ne plus faire dépendre le financement de l'économie des seules banques commerciales, cause naturelle de déficits, ne serait-ce que par les montants des intérêts qu'il engendre. L'enchaînement du gouvernement - à supposer qu'il y pense - ne lui permet même pas de procéder à un audit de l'endettement des pouvoirs publics de France et de répudier une partie de celle-ci, comme a pu le faire en Equateur le président Correa.
RIGUEUR ET AUSTÉRITÉ
Il lui faut donc passer sous les fourches caudines du système et se conformer aux recettes à la mode dans les milieux financiers. En ce moment, la mode est à l'austérité et à la rigueur. Il est vrai qu'après avoir mené une vie désordonnée, l'état de santé d'un débauché laisse à désirer et il lui est nécessaire de recourir à des mesures pour retrouver une bonne hygiène de vie. En fait, la rigueur doit être de tout instant, sans pour autant être austère, car sans rigueur, toute construction est vite menacée d'écroulement, de même qu'un artisan travaillant sans rigueur ne réalise jamais un travail de qualité. Bref, il s'agit d'agir avec sérieux, tout simplement.
Toutefois, de nos jours, parler de rigueur est un mot inapproprié lorsque la société prône le laxisme dans ce qui constitue le fondement de toute société, à savoir le domaine spirituel, moral, étant entendu que le spirituel informe le matériel. Aussi, la rigueur ne peut que concerner la pierre angulaire du système actuel, à savoir les finances et la comptabilité qui en est la servante. Ainsi, actuellement, lorsque l'on parle de rigueur, il faut traduire par : « politique économique qui préconise la hausse de la fiscalité et la baisse des finances publiques pour réduire le déficit public », autrement dit de faire payer à la population les errements des dirigeants.
Ce faisant, le gouvernement ne s'attaque pas, ou peu, aux causes qui provoquent ce déficit mais à leur conséquence : le déficit lui-même. Car le but de la réduction du déficit n'est pas tant de rétablir la santé économique de l'Etat et du pays que de rassurer les banquiers et leur permettre d'espérer rentrer dans leurs fonds, dont nous savons qu'ils n'ont aucune autre réalité que scripturale, autrement dit qu'il s'agit d'ectoplasmes. Mais, plus encore, le but de la réduction du déficit consiste à rassurer les "marchés" pour continuer à emprunter avec des taux qui ne soient pas usuraires. Bref, tout se passe comme s'il s'agissait, pour un ivrogne, de racler le fond de ses poches ou vendre à perte ses biens pour mieux continuer à boire.
Ainsi, les augmentations d'impôt ne serviront qu'à payer un tribut qui sera vite jugé insuffisant par ce Baal contemporain que sont les marchés ; ces 30 milliards supplémentaires de racket ne sont d'ailleurs pas grand-chose comparé aux milliards créés en pure perte par les Etats et la BCE pour renflouer des banques que l'on n'a pas osé déclarer en faillite à cause du « risque systémique » qu'elles représentent, eu égard à leur taille gigantesque. Ne soyons pas dupes.
UNE POLITIQUE SUICIDAIRE
Ainsi, la politique de rigueur appliquée aujourd'hui en France, à la suite de celle pratiquée en Grèce, au Portugal et en Espagne, consiste à ponctionner la population pour donner l'impression que l'on va renflouer les caisses de l'Etat en augmentant ses recettes.
Or, lorsqu'un gouvernement pratique une hausse des impôts, il expose son pays à entrer dans une spirale infernale, celle d'ailleurs qui se déroule en Grèce : en réduisant le revenu disponible des agents économiques, particuliers et entreprises, il réduit d'autant la demande solvable et les investissements ce qui provoque une diminution de l'activité économique et par suite de ses recettes fiscales. Le déficit incriminé, non seulement ne se réduit pas mais bien souvent augmente, aggravant la charge de la dette. Il faut alors augmenter les taux d'imposition en donnant un nouveau tour de vis fiscal lequel, bien évidemment, provoquera un nouvel étranglement de l'activité économique et, ainsi de suite, jusqu'à ce que mort s'ensuive. En Grèce, actuellement, le pays ne se redresse pas économiquement mais la population s'enfonce dans la misère, de plus en plus de Grecs en étant réduits à fouiller les poubelles ! Doit-on rappeler l'adage selon lequel « les hauts taux diminuent les totaux » ? Cela revient à soigner le patient en le tuant.
Or le seul moyen de réduire les déficits mécaniquement et durablement est d'augmenter les recettes fiscales par le développement de l'économie en accroissant ainsi la richesse globale et par suite les revenus disponibles.
L'actuel plan d'austérité Hollande -Ayrault n'échappe pas à ce travers. Il met l'accent sur l'augmentation de la fiscalité sur les ménages, autrement dit pour l'essentiel les classes moyennes toujours plus ponctionnées depuis des décennies, mais aussi et surtout sur les entreprises, toujours considérées sans distinction comme des profiteurs.
Ce faisant, il ignore cet enseignement, fruit de l'expérience, selon lequel le coût en termes de développement économique est bien plus élevé lorsque la tentative de rétablissement des équilibres budgétaires passe par une taxation accrue des agents économiques plutôt que par une diminution de la dépense publique. Les hausses d'impôt provoquent un effondrement de l'investissement des entreprises de l'ordre de 10 à 15 pour cent. Les résultats qui découlent de l'étude des cas de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal montrent que les multiplicateurs budgétaires, autrement dit les effets de la réduction du déficit public sur le PIB sont plus élevés que ne le prévoyaient les modèles économétriques et provoquent une contraction importante de l'activité économique importante. Et les
effets sont très vite spectaculaires. Avec un multiplicateur budgétaire de 1,2, l'activité économique se contracte d'autant ; mais avec un multiplicateur de 1,5, le PIB se contracte de près de 2 %. Il faut donc s'attendre à une récession en France au cours de l'année 2013, toutes choses égales par ailleurs qui aggravera le mal au lieu de contribuer à le faire disparaître.
Or l'économie française est fragile et son industrie est sinistrée : son secteur industriel (en dépit du développement certain de « nouvelles technologies » qui ne sont nécessairement pas comptabilisées comme activités industrielles dans les statistiques officielles) est en diminution continue dans la part de la richesse comptabilisée en France et nombre d'entreprises n'ont pu résister qu'en baissant leurs prix pour conserver un minimum de compétitivité, réduisant ainsi leurs bénéfices et par suite leur capacité d'investissement. En augmentant fortement la fiscalité des entreprises, le gouvernement court de grands risque de porter le coup de grâce à nombre d'entreprises.
L'absurdité d'une telle politique est patente et le gouvernement a lui-même admis que des aménagements seront apportés au cours de la rédaction des décrets d'application de la loi de finances à venir. Cela, d'autant plus que s'est développée une fronde fiscale parmi les chefs d'entreprise dite « révolte des pigeons », peu violente certes mais surtout bien mise en scène pour avoir un impact certain. Ce faisant, par les allégements qu'il va consentir, il va rendre aux entreprises, voire à certaines catégories de particuliers, ce qu'il leur prend par ailleurs. Nous sommes en pleine incohérence.
En outre, le redressement de l'industrie ne s'effectuera pas par l'augmentation discrète mais réelle de la CSG pour les retraités ou de la TVA sur la consommation. De même, ce n'est pas en taxant les revenus les plus élevés à 75 %, et en spoliant les patrimoines avec l'ISF que l'on remettra de l'ordre dans les finances de la France. Certes, cela adoucira l'aigreur vengeresse des nouveaux sans-culottes du parti de Mélenchon (lequel est soumis à l'ISF !) mais le rendement de ces impôts nocifs, surtout le second, est dérisoire, surtout lorsqu'il est comparé au Tonneau des Danaïdes des déficits publics et n'atteindra que ceux qui n'auront pas pris à temps des mesures pour y échapper.
Par ailleurs, ce n'est pas le gouvernement actuel, pas plus que ses prédécesseurs, qui remettra en cause le poids de l'immigration incontrôlée et des charges énormes qu'elle entraîne à travers toutes les aides accordées, à commencer par FAME, l'aide médicale d’État.
LES RÉFORMES QUI NE SERONT PAS FAITES
Si déficit de l'Etat il y a, c'est dira-t-on, parce que l'Etat vit au-dessus de ses moyens. Mais c'est aussi et surtout parce que l'Etat et, plus généralement l'ensemble des pouvoirs publics, avec l'empilement des régions, des départements, des communes et autres intercommunalités ont des coûts de fonctionnement toujours plus élevés, sans pour autant apporter à la société française les services qu'il est supposé rendre. A ce problème, il est bien mal répondu. Depuis quelques années a été entreprise la RGPP (Révision générale des politiques publiques) qui vise à rationaliser les services de l’État sans pour autant repenser le rôle de l’État, si bien que peu à changé en dépit de l'effet d'annonce du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
À l'échelon des administrations territoriales, il existe de nombreux doublons. Et le transfert statutaire de fonctionnaires d’État à la fonction publique territoriale à la suite de celui de services d’État aux collectivités territoriales n'explique pas de loin l'augmentation de 60 pour cent des effectifs des fonctionnaires territoriaux depuis 1997.
Bien entendu, le gouvernement, expression de ce système, n'a pas les moyens de remettre cette organisation à plat. Il ne faut pas minorer la lenteur de la diminution du poids du personnel de l’État car, même par une diminution drastique, et possible si l'on rend l’État à ses fonctions régaliennes naturelles, ne réduira pas rapidement les charges salariales ; de ce point de vue, il est totalement contre-productif de repousser l'âge de la retraite des fonctionnaires car c'est augmenter d'autant la masse salariale qu'ils constituent. Il ne faut pas non plus sous-estimer les problèmes humains que provoquerait une réorientation de la population active des secteurs improductifs vers les secteurs productifs mais, plus le temps passe, plus cela sera difficile. N'ignorons pas que nombre de personnes ont été embauchées dans l'administration territoriale, à l'échelon communal, comme solution de facilité pour tenter de régler le problème du chômage de personnes victimes d'un manque de formation mais aussi de débouchés locaux. Outre le problème sans cesse aggravé du déséquilibre économique et humain qui caractérise le territoire de la France, cela touche un point essentiel : celui de la première richesse d'une nation qui est son savoir-faire.
Or, pas plus qu'à la refonte de l’État, le gouvernement ne s'attaque à cette faiblesse grandissante de la France qu'est la perte de son savoir-faire industriel, principal créateur de richesses. En effet, faut-il le rappeler, la richesse d'une nation repose d'abord sur le savoir-faire de sa population et sur les secteurs de l'agriculture et de l'industrie, celui des services ne pouvant utilement se développer qu'en liaison avec les deux premiers.
Or cela nécessite de remettre en cause le système scolaire actuel largement déficient, l'étatisation de la formation professionnelle qui serait bien plus efficace si elle était laissée à la gestion des premiers intéressés, à savoir les corps de métiers et d'industrie. Le gouvernement, là encore, pas plus que ceux qui l'ont précédé, n'est en mesure de le faire.
Cela induit aussi l'aide à l'investissement productif et à la recherche fondamentale, notamment dans le domaine militaire car, par l'impératif vital de défense nationale, c'est dans ce domaine que le meilleur de la nation est mobilisé. Le secteur de la défense est, faut-il le rappeler, celui à partir duquel bien des innovations majeures en matière civile ont pu apparaître et continuent d'apparaître. L'actuel gouvernement en est loin puisque dans le budget de l’État, celui de la défense sert toujours de variable d'ajustement, à la baisse !
UN AVENIR SOMBRE
La politique menée par le gouvernement Hollande-Ayrault, qui d'ailleurs ne diffère que sur des points secondaires de ce qu'aurait fait un Sarkozy réélu, ne résoudra aucun des problèmes de la France mais au contraire contribuera à les aggraver. La société française actuelle est bloquée, à la manière de la société d'ancien régime. L’État, irréformable et podagre, va constituer plus un poids pour la France qu'un outil de redressement.
Une telle situation, devons-nous le répéter, ne peut qu'être lourde de lendemains douloureux et révolutionnaires, par nature.
André GANDILLON, Président des Amis de Rivarol. Rivarol du 30 novembre 2012 -
Santé au travail : « Nous sommes face à une forme de crime organisé »
Du cynisme des industriels à l’inaction des pouvoirs publics, Annie Thébaud-Mony, directrice de recherches au CNRS, dresse un état des lieux sans concession de la santé au travail…
Moyenâgeuse et cynique. C’est en ces termes qu’Annie Thébaud-Mony qualifie l’attitude de certains industriels vis-à-vis de la santé et de la sécurité des salariés. Attitude qui, selon elle, expliquerait que l’on déplore encore chaque jour en France deux morts par accidents du travail et plus de dix des suites d’une exposition à l’amiante.
Une situation archaïque que cette spécialiste des questions de sécurité au travail dénonce depuis près de 30 ans en parlant non pas de négligence mais d’une authentique forme de “crime organisé” de la part de certains dirigeants qui, depuis longtemps, ont appris à sous-traiter non seulement les risques qu’ils génèrent mais aussi les responsabilités qui les accompagnent.
Face à cette manifestation de “pur cynisme industriel” dont les pouvoirs publics n’ont jusqu’alors pas pris la mesure, Annie Thébaud-Mony entend opposer deux mesures : l’interdiction d’avoir recours à la sous-traitance sur tout site dangereux et l’introduction des notions de crime industriel et de désastre volontaire dans le droit pénal. Seuls moyens, selon elle, d’en finir avec une situation qui persiste à placer l’intérêt économique au-dessus de la préservation de la vie humaine.
“Je viens de refuser la Légion d’honneur parce que ce n’est tout simplement pas le type de reconnaissance que j’attends au terme de toutes ces années d’engagement et de recherche scientifique sur les questions de santé au travail et de santé environnementale. Ce que j’attends, c’est que mon travail soit pris en compte et reconnu ; autrement dit, qu’il incite les pouvoirs publics à adopter un certain nombre de dispositions, ne serait-ce que pour faire respecter la loi.
Car pour l’heure, en ce qui concerne la santé et la sécurité, le code du travail n’est pas appliqué. Il pose un certain nombre de principes qui ne sont pas respectés, à commencer par le principal : l’obligation faite depuis plus d’un siècle aux employeurs de garantir la santé de leurs salariés. Cette obligation a pourtant été rappelée à l’occasion du drame de l’amiante en 2002, l’affaire ayant débouché sur une certaine prise de conscience en montrant qu’il existait un réel problème de prévention face à un risque qui, pourtant, était identifié depuis longtemps. En prenant la mesure de cette catastrophe sanitaire, la Cours de cassation a réactivé cette obligation des employeurs d’assurer la santé des salariés au quotidien.
Or je constate chaque jour que, sur ce plan, rien n’a changé. Que nous restons face à une situation d’urgence sanitaire qui n’est absolument pas prise en compte par les politiques. Voilà pourquoi j’ai refusé la décoration qui m’a été proposée. Parce qu’elle aurait dû intervenir au terme de mon travail ; en marquer l’aboutissement. Et comment parler d’aboutissement alors que perdure cette situation d’urgence, que l’on attend encore que des décisions soient prises et des mesures adoptées ? Tant qu’il en sera ainsi, je ne pourrai ni me reposer, ni recevoir une médaille.”
Sécurité versus rentabilité
Non seulement il n’y a aucune amélioration mais l’on voit s’installer chez les entreprises un discours fataliste fondé sur l’argument de la crise économique et consistant à dire : vu la situation catastrophique, nous avons d’autres priorités que d’améliorer les conditions de travail. Ce raisonnement prouve que la sécurité des salariés est perçue comme une dépense, non comme un investissement et que, dans un contexte tendu, elle devient une sorte de luxe que les entreprises estiment ne pas avoir les moyens de s’offrir.
Pire, elle est perçue comme une option alors qu’encore une fois, il s’agit d’une obligation. Résultat, ceux qui, comme moi, militent pour une autre gestion des risques sont uniquement perçus comme cherchant à alourdir les charges de l’entreprise. Pourtant on oublie une chose essentielle : c’est que l’assurance maladie – et par conséquent le contribuable – finance la négligence des industriels. Il faut savoir que dans le domaine des pathologies lourdes liées à l’environnement de travail, certains médicaments valent 1 000 euros la dose. Ce qui explique que les maladies professionnelles représentent chaque année des dépenses de plusieurs milliards d’euros.
A défaut de parvenir à se faire entendre sur l’aspect humain de la situation, je n’hésiterai pas à avancer cet argument économique auprès des pouvoirs publics pour dénoncer l’attitude moyenâgeuse de certains industriels pour qui les gains escomptés de certaines réductions de coûts d’exploitation légitiment tout, y compris la mise en danger de la vie d’autrui.
Impunité
Cette situation est d’autant plus révoltante qu’elle s’est jusqu’à maintenant accompagnée d’une impunité totale. Celle-ci vient d’être remise en question il est vrai avec le jugement rendu contre AZF mais il aura fallu une catastrophe exceptionnelle et onze années d’un procès exceptionnel pour y parvenir, alors qu’on dénombre chaque jour en France deux morts par accident du travail, une dizaine des suites d’un cancer lié à l’amiante et, chaque année, des milliers d’autres décès liés au cocktail de cancérogènes et toxiques en tous genres que les travailleurs respirent et, au-delà, les riverains des usines, des centrales nucléaires, des lignes à haute tension, etc.
Pour illustrer la dangerosité de certains lieux de travail, il y a ce cas récent de deux salariés partageant un même bureau sur le site d’une centrale nucléaire et atteints tous deux d’une tumeur au cerveau. Ce type de concordance est fréquent et lorsque l’on commence à enquêter, il n’est pas rare que l’on découvre d’autres cas atteints de la même pathologie, ce qui rend le lien avec l’environnement de travail évident. Comme c’est le cas chez les dockers. Parmi les 130 dockers du port de Nantes – qui manipulent en continu et sans protection les caisses de bois traitées aux pesticides, les bananes traitées au chlore et la ferraille qui dégage de l’oxyde de fer – 35 cas de cancers du rein ont été dénombrés. Je ne vois pas comment, avec une telle proportion, on peut encore parler de hasard.
Travail de lobbying
Pour établir des liens entre environnement de travail et cancers, nous avons mené un travail dit de systématisation face à l’exposition, en nous appuyant sur des données chiffrées. C’est essentiel pour établir ce qu’on appelle des présomptions d’imputabilité permettant au salarié qui développe une pathologie correspondant à une exposition propre à l’entreprise dans laquelle il travaille de la voir instantanément reconnue comme maladie du travail. Notre retard dans ce domaine s’explique par le fait que, pour établir ce type de tableau des maladies professionnelles, il faut un accord entre patronat et syndicat, ce à quoi, en France, un conflit d’intérêts évident nous empêche de parvenir.
Et pour cause : les experts du patronat emploient toute leur énergie à nier l’évidence. Exemple : on n’a toujours pas pu faire inscrire le cancer du larynx dans le tableau des maladies professionnelles alors qu’on le sait directement lié à une exposition à l’amiante et qu’il a été reconnu comme tel par d’autres organisations sanitaires il y a dix ans déjà. Dans ce domaine, nous nous heurtons à un véritable travail de lobbying qui, pour moi, justifie de parler de crime organisé de la part des grands industriels et des experts, doublé d’une situation de non-assistance à personne en danger.
L’amiante
Le traitement de l’amiante, qui est le plus connu des cancérigènes, est révélateur de cet état de fait. Les premiers cas sont identifiés à la fin du XIXe siècle et, dès 1930, les industriels disposent de toutes les données scientifiques attestant de sa dangerosité. Trente ans plus tard, un chercheur américain rend ces données publiques et en 1971 les entreprises du secteur s’organisent pour entreprendre une véritable campagne de désinformation sur les effets sanitaires de l’amiante, le tabac devenant un formidable alibi invoqué pour expliquer les maladies contractées par les salariés et la notion d’“usage sécuritaire” de l’amiante étant avancée pour empêcher une réglementation sévère de son usage, ce qui n’est rien de plus qu’un slogan de propagande industrielle puisqu’il a été établi qu’une fois l’amiante extraite de la mine et réduite en poudre, il n’existait aucune possibilité de limiter sa dangerosité.
Et le déni continue. Pour preuve, cette véritable bataille judiciaire qui, de 1997 à 2012, a opposé mouvements associatifs et pouvoirs publics dans une affaire de déconstruction d’une ancienne usine de transformation d’amiante, à Aulnay-sous-Bois. Tout ce que demandaient les associations, c’était l’application stricte de la réglementation de 1993 sur l’enlèvement d’amiante, à savoir : le confinement total du site durant les travaux afin de limiter la poussière au maximum et donc, les risques de contamination. Pour obtenir qu’il en soit ainsi, autrement dit pour que la loi soit respectée et appliquée, il a fallu plusieurs procédures judiciaires et surtout, il a fallu que la société civile se mobilise. Sans cela, on aurait démonté l’usine sans aucune précaution, ce qui aurait mené à une contamination des populations environnantes.
La sous-traitance du risque
Les secteurs présentant le plus de risques pour la santé des salariés sont connus. Il s’agit de la chimie et du nucléaire, bien sûr, mais aussi du BTP, de la réparation automobile, du travail des métaux, de l’imprimerie et de toutes les formes de maintenance industrielle. Le point commun étant que, dans l’ensemble de ces secteurs, on sous-traite les risques. La situation est simple : les entreprises considèrent que, à partir du moment où une activité est sous-traitée, la gestion des risques qui y est liée ne relève plus de leur responsabilité mais de celle de l’entreprise sous-traitante.
Et c’est là que l’on se heurte à un vide juridique. Le travail étant prescrit aux employés d’une autre entreprise avec laquelle le donneur d’ordres entretient une relation client-fournisseur, cela modifie les relations de travail entre le dirigeant de la première entreprise et les salariés de la seconde et, de ce fait, déplace les responsabilités. A cette situation déjà pernicieuse s’ajoute le fait que, bien évidemment, le sous-traitant en charge de cette activité de maintenance aura obtenu le marché parce qu’il aura répondu à un appel d’offres qui, au final, privilégiera toujours l’entreprise pratiquant les tarifs les plus avantageux. Et où les entreprises qui pratiquent ces tarifs avantageux parviennent-elles à faire des économies pour réduire leurs coûts d’exploitation ? Toujours sur les mêmes postes : la prévention et la sécurité des salariés.
AZF
Le drame d’AZF est un parfait exemple des situations parfois hallucinantes que l’on peut rencontrer dans l’univers de la maintenance industrielle. Le site utilisait des dérivés chlorés après avoir eu recours, des années plus tôt, à des engrais. Or il existe une incompatibilité totale et bien connue entre les nitrates contenus dans les engrais et le chlore. Ces produits n’auraient donc jamais dû être en contact. Mais l’entreprise ayant sous-traité la gestion de ses déchets sans alerter les personnes en charge sur la nature des produits et résidus qu’elles manipulaient, nitrates et chlore ont fini par se retrouver dans un même hangar, ce qui a abouti à l’explosion dans les minutes qui ont suivi.
On sait que, au cours de l’enquête, Total a tout fait pour éviter que cette piste chimique soit retenue ; c’est pourquoi le fait que le procès ait finalement abouti à la condamnation de l’industriel pour ne pas avoir géré les risques liés à ses activités de maintenance – activités qu’il a sous-traitées sans donner aucune consigne de sécurité ni même aucune information – est essentiel.
Pour moi, cela fait d’AZF le premier procès de la sous-traitance qui, j’espère, servira d’avertissement à tous les industriels qui se montrent totalement irresponsables dès lors qu’il s’agit de gérer leurs déchets. Tant qu’on est dans la production, ils s’en tiennent à leurs obligations légales : ils protègent leurs salariés et leur outil de travail. Mais dès lors qu’il est question de déchets, ils ne veulent plus dépenser un euro en prévention et gestion du risque car pour eux, la gestion des déchets, c’est typiquement ce qui coûte et ne rapporte pas. Résultat : 80 % de la dose collective d’irradiation, en France, sont supportés par des salariés du secteur de la sous-traitance.
C’est pourquoi je m’apprête à présenter à Mme Duflot un cahier intitulé “Etat des lieux et propositions” dans lequel figure, entre autres, une demande de voir interdire le recours à la sous-traitance sur tout site dangereux, afin que le risque ne soit plus sous-traité mais géré en interne.
Stratégie de contournement
Chaque grande filière industrielle – la chimie, le nucléaire, la métallurgie… – a développé sur la gestion des risques une même stratégie de contournement par la sous-traitance, laquelle se traduit par une délégation du danger et de la responsabilité. Ceci, tout en incitant les entreprises de sous-traitance à réduire leurs coûts – et donc, à rogner sur la sécurité – afin de remporter leurs appels d’offres. Ce qui prouve que, pour l’heure, l’intérêt économique l’emporte sur la préservation de la vie humaine et confirme qu’en matière de santé et sécurité des salariés, nous sommes face à une forme de crime organisé.
Prenons l’exemple des centrales nucléaires qui sous-traitent des opérations à très hauts risques comme la décontamination des piscines où l’on refroidit les réacteurs – piscines qui, une fois vidées, restent tapissées de poussières radioactives. Il existe des robots capables de retirer une partie importante de ces poussières mais ils coûtent cher et c’est pourquoi beaucoup de responsables du secteur refusent de les utiliser, préférant sous-traiter ce travail à des ouvriers qui se retrouvent à genoux au fond de la piscine avec un chiffon ! Bien sûr ils portent une combinaison mais la combinaison protège contre l’inhalation de la poussière.
Pas contre l’irradiation. Même chose chez France Telecom qui, durant des années, a installé un peu partout – sur les lignes, les poteaux, chez les abonnés… – des millions de parasurtenseurs contenant des sources radioactives. Lorsque l’utilisation des sources radioactives a été interdite, en 1978, rien n’a été fait pour les retirer et les salariés n’ont pas été avertis de leur dangerosité, si bien que beaucoup ont été irradiés. La situation a été dénoncée à plusieurs reprises et à plusieurs reprises France Télécom est parvenu à étouffer l’affaire.
Cynisme
Lorsque j’ai été auditionnée au comité sur la transparence du nucléaire sur la question de la sous-traitance, j’ai livré toutes ces informations en m’appuyant sur les différentes études attestant de l’exposition des travailleurs de ce secteur à un risque avéré. A la fin de la séance, les industriels ont expliqué que, si tout allait bien, ils seraient en mesure de réduire la sous-traitance dans quelques années ; ce qui n’est rien d’autre que la manifestation d’un cynisme intolérable. La preuve qu’une fois de plus, ils pensent et agissent dans un sentiment d’impunité total. Paradoxalement, ils sont plus prudents sur les questions environnementales – sans doute parce que plusieurs cas récents, comme le procès de l’Erika, ont prouvé qu’ils s’exposaient dans ce domaine à un véritable effet boomerang – que sur celles de la préservation de vies humaines et même de la protection de certaines populations. Le comble étant que, pour économiser sur la prévention et la sécurité, ils sont prêts à engager des sommes folles dans des études scientifiques censées apporter la preuve qu’il ne se passe rien.
Crime industriel et désastre volontaire
Le fait que les industriels soient conscients des risques liés à leur activité et qu’en toute connaissance de cause ils y exposent certains salariés fait qu’il ne s’agit plus seulement de négligence mais d’une véritable organisation de la déresponsabilisation. Cela fait trente ans que je cherche à dénoncer cette réalité ; à rendre visible une situation que, côté industriels, tout le monde s’emploie à dissimuler et dont, de toute évidence, les pouvoirs publics n’ont toujours pas pris la mesure. C’est pourquoi je m’apprête à adresser au gouvernement des propositions très concrètes dont une visant à modifier le code pénal pour y introduire les notions de crimes industriels et de désastre volontaire sur lesquelles un tribunal italien a récemment condamné deux industriels de l’amiante, non seulement à verser de fortes indemnités mais aussi à des peines de prison fermes.
Introduire ces deux notions dans le code pénal français, voire européen, impliquerait que, dès lors qu’un risque est connu, y exposer qui que ce soit fasse l’objet de sanctions pénales. Cela permettrait d’aller au-delà de la notion déjà existante de mise en danger de la vie d’autrui – qui doit être démontrée pour chaque plaignant – en plaçant d’emblée la plainte sur un niveau collectif. Comme cela a été le cas en Italie où la notion de désastre volontaire a été instruite pour quelque 6 000 parties civiles et où le procureur en personne a ouvert l’instruction, permettant à la justice italienne de s’autosaisir de ce drame de l’amiante. Alors qu’en France, cela fait quinze ans que le procès contre les industriels de l’amiante attend d’être ouvert.“
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L’erreur de Darwin sur l’adaptation d’espèces invasives
Une équipe de chercheurs australiens s’est intéressée au devenir des espèces introduites dans un milieu par l’homme, afin de bien comprendre les succès de ces expériences dans un contexte écologiste marqué par le souci de la biodiversité (Tingley et al. The American Naturalist, 177, 382-388, (2011)). Mais cette étude menée sur les amphibiens répond aussi aux interrogations scientifiques des évolutionnistes, permettant de trancher entre deux hypothèses sur l’aptitude d’une espèce à s’intégrer dans un milieu. La première de ces hypothèses fut formulée par Darwin, génial savant, inventeur d’une théorie de l’évolution bien ficelée, mais aussi fin observateur ayant émis bien des hypothèses qui souvent, ont été confirmées par la suite. Sauf quelques unes dont cette thèse assez centrale sur les succès dans l’introduction d’une espèce par l’homme. Selon Darwin, une espèce aura quelques difficultés à se développer dans un milieu si celui-ci est occupé par une espèce concurrente très proche selon les critères taxinomiques. A l’inverse, une autre hypothèse énonce carrément le contraire. Une espèce introduite dans un milieu aura de bonnes chances de prospérer si elle co-existe avec une espèce très proche. Cette solution alternative est connue comme hypothèse pré-adaptative. Ainsi, une étroite parenté de traits physiques et physiologiques entre l’espèce nouvelle et son homologue autochtone permettra à l’envahisseur de trouver facilement sa place. Soulignons ce détail. Darwin a proposé son hypothèse en observant les végétaux qui, s’ils sont introduits dans un milieu où une espèce parente est présente, peinent à s’insérer et se disséminer, alors qu’un végétal n’ayant pas d’étroite parenté avec les espèces du biotope pourra trouver matière à se développer et prospérer. La raison invoquée étant facile à comprendre. Une espèce très différente ne sera pas en compétition vitale avec les espèces présentes et trouvera ainsi plus aisément les substances et autres conditions pour s’étendre et occuper sa place. Les quelques tests menés sur des cas d’implantation de végétaux ont fourni des résultats contrastés, preuve s’il en est qu’il est difficile de trancher en faveur de l’hypothèse axée sur la concurrence face à celle supposant la préadaptation, reconnue aussi comme plausible par Darwin.
Bien évidemment, cette alternative risque bien de livrer des conclusions distinctes si l’on étudie des cas d’introduction d’espèces animales, celles-ci ayant d’autres degrés de liberté pour s’adapter, se déplaçant notamment. Peu d’études ont été réalisées, sauf sur une les poissons, mentionnée par ces chercheurs australiens qui livrent leurs conclusions après avoir étudié, aux quatre coins du monde, plus de 500 cas d’introduction d’amphibiens entre 1700 et nos jours. Les grenouilles et salamandres introduites dans des milieux déjà occupés par des congénères voient leur développement facilité car elles disposent d’une compatibilité forte avec le milieu. Ce constat serait le premier permettant d’invalider la thèse darwinienne sur les espèces invasives censées être contrariées en rencontrant des proches congénères. C’est donc la thèse de la préadaptation qui explique le devenir des espèces invasives qui, dotés des mécanismes vitaux adéquats, montrent une aisance à se déployer dans un milieu déjà occupé par des espèces dotées de mécanismes similaires.
Cette expérience est d’une grande importance pour la théorie de l’évolution puisqu’elle permet de penser à un rôle limité de la sélection naturelle, comme le pensait le naturaliste Lucien Cuénot, oublié des livres d’histoire de la biologie, et pourtant auteur de propos très savants renversant en quelque sorte les hiérarchies causales héritées de Darwin et un peu trop facilement acceptées par la communauté des évolutionnistes. Selon Cuénot mais aussi Bateson, la sélection naturelle n’explique pas la genèse des propriétés vitales des espèces et c’est plutôt l’inverse, une espèce bien formatée et dotée en mécanismes vitaux sera plus apte à s’adapter (H.C.D. de Wit. Histoire du développement de la biologie, p. 274, 1993). C’est ce sillon que j’ai du reste suivi dans mon essai où j’explique qu’il faut penser la sélection naturelle et l’adaptation réussie à partir des propriétés vitales de l’espèce et non l’inverse. Le vivant doit expliquer l’évolution et la sélection et non pas l’inverse (Dugué, le sacre du vivant, ouvrage en quête d’éditeur)
Ainsi, hormis l’intérêt pratique de ces résultats dans un contexte de politique de biodiversité, nous avons dans ces constats de précieux éléments pour réfléchir à cette équivoque pour ne pas dire cet impensé de la théorie de l’évolution. Quel est le rôle exact de la sélection naturelle ? Une expérience de pensée fut réalisée par Darwin pour envisager le sort d’une espèce lorsqu’elle est introduite dans un milieu. Si elle rencontre une espèce très proche, cette dernière sera dotée des mécanismes vitaux adéquats et efficaces, car acquis dans un milieu sélectif. D’où les chances réduites d’adaptations pour les « envahisseurs ». Or, Tingley et ses confrères ont constaté que ce n’est pas le cas en étudiant 500 cas concernant l’introduction d’amphibiens. Une préadaptation permet ainsi à une espèce de vivre avec succès dans un milieu où elle rencontre un proche compétiteur censé être « mieux sélectionné ». Ces résultats vont donc dans le sens d’un découplage entre la pression sélective et la « logique du vivant », rejoignant ainsi, avec des liens lointains mais avérés, le propos de Motoo Kimura sur le découplage entre fixation des allèles et pression sélective.
On regrettera qu’il n’y ait pas plus d’études de ce type. L’imposante hégémonie de la génétique, adossée au mythe de l’ADN, a laissé en friche la biologie naturaliste qui, en se dotant d’un appareil conceptuel adéquat, aurait encore beaucoup de choses à découvrir en observant finement les espèces vivantes. Une piste de réflexion découle de ces observations sur l’introduction d’une espèce potentiellement concurrente pour les ressources naturelles dans un milieu. Si cette espèce peut se développer, c’est que sans doute, ses concurrents autochtones sont loin d’avoir proliféré au point d’épuiser les ressources en maximisant leur prolifération. Cela étant, le degré d’évolution d’une espèce peut certainement jouer et il n’est pas sûr que chez les insectes, on trouve ce souci inné et mystérieux (qui lèvera le mystère ?) de ne pas proliférer jusqu’aux limites de l’épuisement naturel. Vaste méditation sur une « sagesse innée » des espèces évoluées et sur cette folie de l’humain qui lui, a transgressé les « lois naturelles » pour un pari assez fou, celui de conquérir la planète, sans se mettre des bornes démographiques, quitte à épuiser les ressources naturelles. Mais bien avant la modernité et le néolithique, l’homo sapiens a peut-être déjà transgressé les lois naturelles en éliminant un compétiteur, l’homme de Neandertal, chose impensable pour une espèce animale. Cette remarque anthropologique effectuée, on ne peut que louer à nouveau l’intérêt de ces études menées sur des populations introduites dans un milieu. L’équivoque sur la sélection naturelle et l’adaptation mérite largement la réalisation de ces observations écologiques comme celle récemment publiée par Tingley. L’ouverture vers une nouvelle compréhension du vivant et des forces vitales se confirme. Evolution et dévolution sont sans doute présentes en filigrane dans le propos théorique surplombant ces observations. par
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Syrie: les événements s’accélèrent…
Les événements s’accélèrent en Syrie, et pas dans le bon sens, bien au contraire! La guerre est donc proche, et le risque est que d’ici Noël, le gouvernement syrien tombe! J’attends personnellement des confirmations et de quoi recouper les informations pour appuyer les articles qui suivent.
Le dernier pays de l’UE évacue ses diplomates de Damas
© Flickr.com/Tracy Russo/cc-by-nc-sa 3.0
Le 5 décembre le gouvernement de Hongrie a annoncé l’évacuation totale du personnel de son ambassade à Damas, communique Reuters. La décision a été prise face à la « situation critique » dans la capitale syrienne.
La Hongrie demeurait l’unique pays de l’UE dont l’ambassade fonctionnait dans la capitale de Syrie.
Deux jours plus tôt, la mission locale de l’ONU avait décidé d’évacuer son personnel technique.
Ces dernières semaines la situation à Damas et dans les alentours s’est sensiblement détériorée : des opérations militaires sont menées presque quotidiennement par les rebelles et les forces gouvernementales ont du mal à contrôler le centre de la ville.La Russie déploie ses missiles « Iskandar », en Syrie !
IRIB- Pour Elyas Ebrahim, expert des questions régionales, la Russie a déployé les missiles « Iskandar » (Alexandre), en Syrie, pour contrer la menace des « Patriot » turcs.
« Les missiles « Eskandar » sont plus puissants que les « Patriot » et leur déploiement est une réaction à la décision de la Coalition de l’OTAN d’utiliser le sol turc, pour le déploiement de ses « Patriot »". « Ce sont des missiles sol-sol qui pourront être utilisés pour des cibles aériennes et leur ogive a une capacité destructrice plus prononcée que celle des « Patriot »". Selon cet expert, ces missiles ont été livrés à la Syrie, par des navires russes, accostés à Tartous.
Source: french.irib.ir
L’Allemagne prête à envoyer 400 soldats à la frontière turco-syrienne
Le gouvernement allemand a approuvé jeudi un projet de mandat pour le Parlement pour la mise en place de batteries de missiles Patriot de l’armée allemande en Turquie, le long de la frontière syrienne, qui prévoit également le déploiement de 400 soldats maximum
« L’Otan a décidé le 4 décembre de renforcer la défense aérienne intégrée de l’Alliance avec le stationnement de batterie de Patriot en Turquie. Dans ce cadre, jusqu’à 400 soldats et soldates de la Bundeswehr pourront être déployés », a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.
Le conseil des ministre allemand a tenu une réunion exceptionnelle pour valider ce projet de mandat, courant jusqu’au 31 janvier 2014, et qui reste soumis l’approbation des députés de la chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag.
En Allemagne, l’armée est sous contrôle du Parlement qui doit se prononcer sur tous ses engagements à l’étranger. En l’occurence, le gouvernement allemand espère un feu vert entre le 12 et le 14 décembre, selon le communiqué.
L’intervention allemande, dans le cadre de l’Otan, « n’a qu’un but exclusivement défensif » et de « dissuasion militaire pour éviter que le conflit interne en Syrie ne s’étende à la Turquie » voisine, a une nouvelle fois souligné le ministère dans son communiqué.
Des sources militaires à l’Otan avaient indiqué mardi à l’AFP, qu’un total 300 à 400 soldats pourraient être stationnés en Turquie afin de faire fonctionner les quatre à six batteries qui pourraient être déployées à Malatya, Diyarbakir et Sanliurfa, selon des sources militaires.
Les Patriot sont notamment capables en quelques secondes de détruire en vol d’éventuels missiles en provenance de la Syrie voisine.
Mais ils ne pourront « en aucun cas servir à l’instauration ou à la surveillance d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire syrien ou à d’autres actions de type offensif », a souligné le ministère allemand de la Défense.
Selon une ONG syrienne, plus de 41.000 morts, en majorité des civils, ont été recensés depuis le début de la contestation contre le régime de Bachar el-Assad il y a plus de 20 mois.
Source: L’orient le jour
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Escroquerie du réchauffement climatique anthropique: Une lettre ouverte au secrétaire général de l’ONU…
… De scientifiques signataires qu’on ne verra nulle part dans notre pressetituée lobotomisée. Les climatologues, géophysiciens et autres paléoclimatologues se rebiffent ! Il est temps !…
Mais les eugénistes se sont déjà rabattus sur un vieux cheval de bataille remis au goût du jour: la pseudo-science malthusianiste et son mythe de la surpopulation. On est reparti pour un tour, mais sur Résistance 71, notre cher Kropotkine, par ses écrits, aide bien à remettre le couvercle sur cette science poubelle ressortie des placards…
– Résistance 71 – Lettre ouverte au secrétaire général des Nations-Unies
Financial Post, Le 30 Novembre 2012
url de l’article original : http://opinion.financialpost.com/2012/11/29/open-climate-letter-to-un-secretary-general-current-scientific-knowledge-does-not-substantiate-ban-ki-moon-assertions-on-weather-and-climate-say-125-scientists/
H.E. Ban Ki-Moon, Secretary-General, United Nations
First Avenue and East 44th Street, New York, New York, U.S.A.
November 29, 2012
Mr. le secrétaire général:
Le 9 Novembre de cette année, vous avez dit à l’assemblée générale:
“Des conditions de météo extrêmes dûes au changement climatique sont devenues la norme… Notre défi demeure clair et urgent: réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour renforcer l’adaptation à… des chocs climatiques encore plus importants… et pour atteindre un accord légal avant 2015… Ceci devrait être une des leçons primordiales tirée de l’ouragan Sandy.”
Le 13 Novembre, vous avez dit à Yale: “La science est claire; nous ne devrions plus perdre plus de temps à débattre.”
Le lendemain, dans l’émission sur internet d’Al Gore “Dirty Weather”, vous avez parlé “de tempêtes plus graves, de sécheresses plus dramatiques, de grandes inondations”, et avez conclu: “Il y a deux semaines, l’ouragan Sandy a frappé la côte Est des Etats-Unis. Une nation a vu la réalité du changement climatique. Cela va coûter des dizaines de milliards de dollars. Le prix de l’inaction sera encore plus important. Nous devons réduire notre dépendance en émissions de carbone.”
Nous, soussignés, tous qualifiés en matière de climatologie, désirons déclarer que la connaissance scientifique actuelle ne soutient aucunement vos affirmations.
Le bureau britannique du MET a récemment publié des données montrant qu’il n’y a pas eu de réchauffement climatique statistiquement signifiant depuis bientôt 16 ans. Durant cette période, d’après la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américaine, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) ont augmenté de 9% pour constituer maintenant 0,039% de l’atmosphère. Le réchauffement climatique qui ne s’est pas produit ne peut pas avoir causé les conditions météorologiques extrêmes de ces dernières années. Quand, si et comment un réchauffement atmosphérique va se reproduire est inconnu. La science n’est pas claire. Quelques scientifiques mettent en évidence qu’un refroidissement naturel à court-terme, en liaison avec des influences solaires, est également une possibilité distincte.
Les “plus grands chocs climatiques” que vous avez mentionnés seraient bien pires si le monde se refroidissait plutôt que se réchauffait. Le climat change naturellement en permanence, parfois de manière dramatique. L’hypothèse que nos émisions de CO2 ont causé, ou vont causer, un réchauffement dangereux n’est soutenue par aucune preuve.
L’incidence et la sévérité d’une météo extrême n’a pas augmenté. Il y a très peu d’évidence que des évènements dangereux liés à la météo vont se produire plus fréquemment dans le futur. Le GIEC de l’ONU dit dans son Special Report on Extreme Weather (2012) qu’il y a “une absence de signal d’attribution de changement climatique” dans la tendance des pertes de conditions météorologiques extrêmes. Les fonds octroyés en ce moment pour essayer d’arrêter les conditions extrêmes du temps devraient ainsi être dirigés au renforcement de nos infrastructures afin d’être capables de résister à ces évènements naturels inévitables et à aider les communautés à rebâtir après des catastrophes naturelles comme par exemple la tempête tropicale Sandy.
Il n’y a aucune raison valide pour les décisions de politique restrictive à l’encontre du public proposées par la conférence de l’ONU sur le climat au Qatar. Une analyse rigoureuse et impartiale des données ne soutient en aucun cas les projections futures des prédictions des modèles informatiques pour un réchauffement climatique, modèles qui ont été prouvés exagérer le réchauffement et ses effets.
Le rapport de la NOAA “State of the Climate in 2008” a établi que 15 ans ou plus sans aucune statistique signifiante de réchauffement indiquerait une divergence entre l’observation et la prédiction. Seize ans sans réchauffement ont donc maintenant prouvé que les modèles informatiques sont faux de par le critère de leurs propres créateurs.
Sur ces considérations, nous demandons que vous vous désistiez d’exploiter la misère de familles de ceux qui ont perdus leur vie ou leur propriété dans la tempête tropicale Sandy en faisant des affirmations qui ne peuvent être soutenues concernant le fait que des influences humaines ont causé cette tempête. Cela n’est pas vrai. Nous vous demandons également de reconnaître que les actions politiques des Nations-Unies, ou des nations signataires de l’UNFCCC, qui visent à réduire les émissions de CO2 n’auront vraisemblablement aucune influence sur le climat futur. Les politiques climatiques se doivent donc de se focaliser plus sur la préparation et l’adaptation à de dangereux évènements climatiques quelque soit leur origine.
http://resistance71.wordpress.com/
Signée par: (ordre alphabétique)
- Habibullo I. Abdussamatov, Dr. Sci., mathematician and astrophysicist, Head of the Selenometria project on the Russian segment of the ISS, Head of Space Research of the Sun Sector at the Pulkovo Observatory of the Russian Academy of Sciences, St. Petersburg, Russia
- Syun-Ichi Akasofu, PhD, Professor of Physics, Emeritus and Founding Director, International Arctic Research Center of the University of Alaska, Fairbanks, Alaska, U.S.A.
- Bjarne Andresen, Dr. Scient., physicist, published and presents on the impossibility of a “global temperature”, Professor, Niels Bohr Institute (physics (thermodynamics) and chemistry), University of Copenhagen, Copenhagen, Denmark
- J. Scott Armstrong, PhD, Professor of Marketing, The Wharton School, University of Pennsylvania, Founder of the International Journal of Forecasting, focus on analyzing climate forecasts, Philadelphia, Pennsylvania, U.S.A.
- Timothy F. Ball, PhD, environmental consultant and former climatology professor, University of Winnipeg, Winnipeg, Manitoba, Canada
- James R. Barrante, Ph.D. (chemistry, Harvard University), Emeritus Professor of Physical Chemistry, Southern Connecticut State University, focus on studying the greenhouse gas behavior of CO2, Cheshire, Connecticut, U.S.A.
- Colin Barton, B.Sc., PhD (Earth Science, Birmingham, U.K.), FInstEng Aus Principal research scientist (ret.), Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), Melbourne, Victoria, Australia
- Joe Bastardi, BSc, (Meteorology, Pennsylvania State), meteorologist, State College, Pennsylvania, U.S.A.
- Franco Battaglia, PhD (Chemical Physics), Professor of Physics and Environmental Chemistry, University of Modena, Italy
- Richard Becherer, BS (Physics, Boston College), MS (Physics, University of Illinois), PhD (Optics, University of Rochester), former Member of the Technical Staff – MIT Lincoln Laboratory, former Adjunct Professor – University of Connecticut, Areas of Specialization: optical radiation physics, coauthor – standard reference book Optical Radiation Measurements: Radiometry, Millis, MA, U.S.A.
- Edwin X. Berry, PhD (Atmospheric Physics, Nevada), MA (Physics, Dartmouth), BS (Engineering, Caltech), Certified Consulting Meteorologist, President, Climate Physics LLC, Bigfork, MT, U.S.A.
- Ian Bock, BSc, PhD, DSc, Biological sciences (retired), Ringkobing, Denmark
- Ahmed Boucenna, PhD, Professor of Physics (strong climate focus), Physics Department, Faculty of Science, Ferhat Abbas University, Setif, Algéria
- Antonio Brambati, PhD, Emeritus Professor (sedimentology), Department of Geological, Environmental and Marine Sciences (DiSGAM), University of Trieste (specialization: climate change as determined by Antarctic marine sediments), Trieste, Italy
- Stephen C. Brown, PhD (Environmental Science, State University of New York), District Agriculture Agent, Assistant Professor, University of Alaska Fairbanks, Ground Penetrating Radar Glacier research, Palmer, Alaska, U.S.A.
- Mark Lawrence Campbell, PhD (chemical physics; gas-phase kinetic research involving greenhouse gases (nitrous oxide, carbon dioxide)), Professor, United States Naval Academy, Annapolis, Maryland, U.S.A.
- Rudy Candler, PhD (Soil Chemistry, University of Alaska Fairbanks (UAF)), former agricultural laboratory manager, School of Agriculture and Land Resources Management, UAF, co-authored papers regarding humic substances and potential CO2 production in the Arctic due to decomposition, Union, Oregon, U.S.A.
- Alan Carlin, B.S. (California Institute of Technology), PhD (economics, Massachusetts Institute of Technology), retired senior analyst and manager, U.S. Environmental Protection Agency, Washington, DC, former Chairman of the Angeles Chapter of the Sierra Club (recipient of the Chapter’s Weldon Heald award for conservation work), U.S.A.
- Dan Carruthers, M.Sc., Arctic Animal Behavioural Ecologist, wildlife biology consultant specializing in animal ecology in Arctic and Subarctic regions, Turner Valley, Alberta, Canada
- Robert M. Carter, PhD, Professor, Marine Geophysical Laboratory, James Cook University, Townsville, Australia
- Uberto Crescenti, PhD, Full Professor of Applied Geology, Università G. d’Annunzio, Past President Società Geologica taliana, Chieti, Italy
- Arthur Chadwick, PhD (Molecular Biology), Research Professor of Geology, Department of Biology and Geology, Southwestern Adventist University, Climate Specialties: dendrochronology (determination of past climate states by tree ring analysis), palynology (same but using pollen as a climate proxy), paleobotany and botany; Keene, Texas, U.S.A.
- George V. Chilingar, PhD, Professor, Department of Civil and Environmental Engineering of Engineering (CO2/temp. focused research), University of Southern California, Los Angeles, California, U.S.A.
- Ian D. Clark, PhD, Professor (isotope hydrogeology and paleoclimatology), Dept. of Earth Sciences, University of Ottawa, Ottawa, Ontario, Canada
- Cornelia Codreanova, Diploma in Geography, Researcher (Areas of Specialization: formation of glacial lakes) at Liberec University, Czech Republic, Zwenkau, Germany
- Michael Coffman, PhD (Ecosystems Analysis and Climate Influences, University of Idaho), CEO of Sovereignty International, President of Environmental Perspectives, Inc., Bangor, Maine, U.S.A.
- Piers Corbyn, ARCS, MSc (Physics, Imperial College London)), FRAS, FRMetS, astrophysicist (Queen Mary College, London), consultant, founder WeatherAction long range weather and climate forecasters, American Thinker Climate Forecaster of The Year 2010, London, United Kingdom
- Richard S. Courtney, PhD, energy and environmental consultant, IPCC expert reviewer, Falmouth, Cornwall, United Kingdom
- Roger W. Cohen, B.S., M.S., PhD Physics, MIT and Rutgers University, Fellow, American Physical Society, initiated and managed for more than twenty years the only industrial basic research program in climate, Washington Crossing, Pennsylvania, U.S.A.
- Susan Crockford, PhD (Zoology/Evolutionary Biology/Archaeozoology), Adjunct Professor (Anthropology/Faculty of Graduate Studies), University of Victoria, Victoria, British Colombia, Canada
- Walter Cunningham, B.S., M.S. (Physics – Institute of Geophysics And Planetary Sciences, UCLA), AMP – Harvard Graduate School of Business, Colonel (retired) U.S. Marine Corps, Apollo 7 Astronaut., Fellow – AAS, AIAA; Member AGU, Houston, Texas, U.S.A.
- Joseph D’Aleo, BS, MS (Meteorology, University of Wisconsin), Doctoral Studies (NYU), CMM, AMS Fellow, Executive Director – ICECAP (International Climate and Environmental Change Assessment Project), College Professor Climatology/Meteorology, First Director of Meteorology The Weather Channel, Hudson, New Hampshire, U.S.A.
- David Deming, PhD (Geophysics), Professor of Arts and Sciences, University of Oklahoma, Norman, Oklahoma, U.S.A.
- James E. Dent; B.Sc., FCIWEM, C.Met, FRMetS, C.Env., Independent Consultant (hydrology & meteorology), Member of WMO OPACHE Group on Flood Warning, Hadleigh, Suffolk, England, United Kingdom
- Willem de Lange, MSc (Hons), DPhil (Computer and Earth Sciences), Senior Lecturer in Earth and Ocean Sciences, The University of Waikato, Hamilton, New Zealand
- Silvia Duhau, Ph.D. (physics), Solar Terrestrial Physics, Buenos Aires University, Buenos Aires, Argentina
- Geoff Duffy, DEng (Dr of Engineering), PhD (Chemical Engineering), BSc, ASTCDip. (first chemical engineer to be a Fellow of the Royal Society in NZ), FIChemE, wide experience in radiant heat transfer and drying, chemical equilibria, etc. Has reviewed, analysed, and written brief reports and papers on climate change, Auckland, New Zealand
- Don J. Easterbrook, PhD, Emeritus Professor of Geology, Western Washington, University, Bellingham, Washington, U.S.A.
- Ole Henrik Ellestad, former Research Director, applied chemistry SINTEF, Professor in physical chemistry, University of Oslo, Managing director Norsk Regnesentral and Director for Science and Technology, Norwegian Research Council, widely published in infrared spectroscopy, Oslo, Norway
- Per Engene, MSc, Biologist, Co-author – The Climate, Science and Politics (2009), Bø i Telemark, Norway
- Gordon Fulks, B.S., M.S., PhD (Physics, University of Chicago), cosmic radiation, solar wind, electromagnetic and geophysical phenomena, Portland, Oregon, U.S.A.
- Katya Georgieva, MSc (meteorology), PhD (solar-terrestrial climate physics), Professor, Space Research and Technologies Institute, Bulgarian Academy of Sciences, Sofia, Bulgaria
- Lee C. Gerhard, PhD, Senior Scientist Emeritus, University of Kansas, past director and state geologist, Kansas Geological Survey, U.S.A.
- Ivar Giaever PhD, Nobel Laureate in Physics 1973, professor emeritus at the Rensselaer Polytechnic Institute, a professor-at-large at the University of Oslo, Applied BioPhysics, Troy, New York, U.S.A.
- Albrecht Glatzle, PhD, ScAgr, Agro-Biologist and Gerente ejecutivo, Tropical pasture research and land use management, Director científico de INTTAS, Loma Plata, Paraguay
- Fred Goldberg, PhD, Adj Professor, Royal Institute of Technology (Mech, Eng.), Secretary General KTH International Climate Seminar 2006 and Climate analyst (NIPCC), Lidingö, Sweden
- Laurence I. Gould, PhD, Professor of Physics, University of Hartford, Past Chair (2004), New England Section of the American Physical Society, West Hartford, Connecticut, U.S.A.
- Vincent Gray, PhD, New Zealand Climate Coalition, expert reviewer for the IPCC, author of The Greenhouse Delusion: A Critique of Climate Change 2001, Wellington, New Zealand
- William M. Gray, PhD, Professor Emeritus, Dept. of Atmospheric Science, Colorado State University, Head of the Tropical Meteorology Project, Fort Collins, Colorado, U.S.A.
- Charles B. Hammons, PhD (Applied Mathematics), climate-related specialties: applied mathematics, modeling & simulation, software & systems engineering, Associate Professor, Graduate School of Management, University of Dallas; Assistant Professor, North Texas State University (Dr. Hammons found many serious flaws during a detailed study of the software, associated control files plus related email traffic of the Climate Research Unit temperature and other records and “adjustments” carried out in support of IPCC conclusions), Coyle, OK, U.S.A.
- William Happer, PhD, Professor, Department of Physics, Princeton University, Princeton, NJ, U.S.A.
- Hermann Harde, PhD, Professur f. Lasertechnik & Werkstoffkunde (specialized in molecular spectroscopy, development of gas sensors and CO2-climate sensitivity), Helmut-Schmidt-Universität, Universität der Bundeswehr Fakultät für Elektrotechnik, Hamburg, Germany
- Howard Hayden, PhD, Emeritus Professor (Physics), University of Connecticut, The Energy Advocate, Pueblo West, Colorado, U.S.A.
- Ross Hays, Meteorologist, atmospheric scientist, NASA Columbia Scientific Balloon Facility (currently working at McMurdo Station, Antarctica), Palestine, Texas, U.S.A.
- Martin Hovland, M.Sc. (meteorology, University of Bergen), PhD (Dr Philos, University of Tromsø), FGS, Emeritus Professor, Geophysics, Centre for Geobiology, University of Bergen, member of the expert panel: Environmental Protection and Safety Panel (EPSP) for the Ocean Drilling Program (ODP) and the Integrated ODP, Stavanger, Norway
- Ole Humlum, PhD, Professor of Physical Geography, Department of Physical Geography, Institute of Geosciences, University of Oslo, Oslo, Norway
- Craig D. Idso, PhD, Chairman of the Board of Directors of the Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, Tempe, Arizona, U.S.A.
- Sherwood B. Idso, PhD, President, Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, Tempe, Arizona, U.S.A.
- Larry Irons, BS (Geology), MS (Geology), Sr. Geophysicist at Fairfield Nodal (specialization: paleoclimate), Lakewood, Colorado, U.S.A.
- Terri Jackson, MSc (plasma physics), MPhil (energy economics), Director, Independent Climate Research Group, Northern Ireland and London (Founder of the energy/climate group at the Institute of Physics, London), United Kingdom
- Albert F. Jacobs, Geol.Drs., P. Geol., Calgary, Alberta, Canada
- Hans Jelbring, PhD Climatology, Stockholm University, MSc Electronic engineering, Royal Institute of Technology, BSc Meteorology, Stockholm University, Sweden
- Bill Kappel, B.S. (Physical Science-Geology), B.S. (Meteorology), Storm Analysis, Climatology, Operation Forecasting, Vice President/Senior Meteorologist, Applied Weather Associates, LLC, University of Colorado, Colorado Springs, U.S.A.
- Olavi Kärner, Ph.D., Extraordinary Research Associate; Dept. of Atmospheric Physics, Tartu Observatory, Toravere, Estonia
- Leonid F. Khilyuk, PhD, Science Secretary, Russian Academy of Natural Sciences, Professor of Engineering (CO2/temp. focused research), University of Southern California, Los Angeles, California, U.S.A.
- William Kininmonth MSc, MAdmin, former head of Australia’s National Climate Centre and a consultant to the World Meteorological organization’s Commission for Climatology, Kew, Victoria, Australia
- Gerhard Kramm, Dr. rer. nat. (Theoretical Meteorology), Research Associate Professor, Geophysical Institute, Associate Faculty, College of Natural Science and Mathematics, University of Alaska Fairbanks, (climate specialties: Atmospheric energetics, physics of the atmospheric boundary layer, physical climatology – see interesting paper by Kramm et al), Fairbanks, Alaska, U.S.A.
- Leif Kullman, PhD (Physical geography, plant ecology, landscape ecology), Professor, Physical geography, Department of Ecology and Environmental science, Umeå University, Areas of Specialization: Paleoclimate (Holocene to the present), glaciology, vegetation history, impact of modern climate on the living landscape, Umeå, Sweden
- Hans H.J. Labohm, PhD, Independent economist, author specialised in climate issues, IPCC expert reviewer, author of Man-Made Global Warming: Unravelling a Dogma and climate science-related Blog, The Netherlands
- Rune Berg-Edland Larsen, PhD (Geology, Geochemistry), Professor, Dep. Geology and Geoengineering, Norwegian University of Science and Technology (NTNU), Trondheim, Norway
- C. (Kees) le Pair, PhD (Physics Leiden, Low Temperature Physics), former director of the Netherlands Research Organization FOM (fundamental physics) and subsequently founder and director of The Netherlands Technology Foundation STW. Served the Dutch Government many years as member of its General Energy Council and of the National Defense Research Council. Royal Academy of Arts and Sciences Honorary Medal and honorary doctorate in all technical sciences of the Delft University of technology, Nieuwegein, The Netherlands
- Douglas Leahey, PhD, meteorologist and air-quality consultant, past President – Friends of Science, Calgary, Alberta, Canada
- Jay Lehr, B.Eng. (Princeton), PhD (environmental science and ground water hydrology), Science Director, The Heartland Institute, Chicago, Illinois, U.S.A.
- Bryan Leyland, M.Sc., FIEE, FIMechE, FIPENZ, MRSNZ, consulting engineer (power), Energy Issues Advisor – International Climate Science Coalition, Auckland, New Zealand
- Edward Liebsch, B.A. (Earth Science, St. Cloud State University); M.S. (Meteorology, The Pennsylvania State University), former Associate Scientist, Oak Ridge National Laboratory; former Adjunct Professor of Meteorology, St. Cloud State University, Environmental Consultant/Air Quality Scientist (Areas of Specialization: micrometeorology, greenhouse gas emissions), Maple Grove, Minnesota, U.S.A.
- William Lindqvist, PhD (Applied Geology), Independent Geologic Consultant, Areas of Specialization: Climate Variation in the recent geologic past, Tiburon, California, U.S.A.
- Horst-Joachim Lüdecke, Prof. Dr. , PhD (Physics), retired from university of appl. sciences HTW, Saarbrücken (Germany), atmospheric temperature research, speaker of the European Institute for Climate and Energy (EIKE), Heidelberg, Germany
- Anthony R. Lupo, Ph.D., Professor of Atmospheric Science, Department of Soil, Environmental, and Atmospheric Science, University of Missouri, Columbia, Missouri, U.S.A.
- Oliver Manuel, BS, MS, PhD, Post-Doc (Space Physics), Associate - Climate & Solar Science Institute, Emeritus Professor, College of Arts & Sciences University of Missouri-Rolla, previously Research Scientist (US Geological Survey) and NASA Principal Investigator for Apollo, Cape Girardeau, Missouri, U.S.A.
- Francis Massen, professeur-docteur en physique (PhD equivalent, Universities of Nancy (France) and Liège (Belgium), Manager of the Meteorological Station of the Lycée Classique de Diekirch, specialising in the measurement of solar radiation and atmospheric gases. Collaborator to the WOUDC (World Ozone and UV Radiation Data Center), Diekirch, Luxembourg
- Henri Masson, Prof. dr. ir., Emeritus Professor University of Antwerp (Energy & Environment Technology Management), Visiting professor Maastricht School of Management, specialist in dynamical (chaotic) complex system analysis, Antwerp, Belgium.
- Ferenc Mark Miskolczi, PhD, atmospheric physicist, formerly of NASA’s Langley Research Center, Hampton, Virginia, U.S.A.
- Viscount Monckton of Brenchley, Expert reviewer, IPCC Fifth Assessment Report, Quantification of Climate Sensitivity, Carie, Rannoch, Scotland
- Nils-Axel Mörner, PhD (Sea Level Changes and Climate), Emeritus Professor of Paleogeophysics & Geodynamics, Stockholm University, Stockholm, Sweden
- John Nicol, PhD (Physics, James Cook University), Chairman – Australian climate Science Coalition, Brisbane, Australia
- Ingemar Nordin, PhD, professor in philosophy of science (including a focus on “Climate research, philosophical and sociological aspects of a politicised research area”), Linköpings University, Sweden.
- David Nowell, M.Sc., Fellow of the Royal Meteorological Society, former chairman of the NATO Meteorological Group, Ottawa, Ontario, Canada
- Cliff Ollier, D.Sc., Professor Emeritus (School of Earth and Environment – see his Copenhagen Climate Challenge sea level article here), Research Fellow, University of Western Australia, Nedlands, W.A., Australia
- Oleg M. Pokrovsky, BS, MS, PhD (mathematics and atmospheric physics – St. Petersburg State University, 1970), Dr. in Phys. and Math Sciences (1985), Professor in Geophysics (1995), principal scientist, Main Geophysical Observatory (RosHydroMet), Note: Dr. Pokrovsky analyzed long climates and concludes that anthropogenic CO2 impact is not the main contributor in climate change,St. Petersburg, Russia.
- Daniel Joseph Pounder, BS (Meteorology, University of Oklahoma), MS (Atmospheric Sciences, University of Illinois, Urbana-Champaign); Meteorological/Oceanographic Data Analyst for the National Data Buoy Center, formerly Meteorologist, WILL AM/FM/TV, Urbana, U.S.A.
- Brian Pratt, PhD, Professor of Geology (Sedimentology), University of Saskatchewan (see Professor Pratt’s article for a summary of his views), Saskatoon, Saskatchewan, Canada
- Harry N.A. Priem, PhD, Professore-emeritus isotope-geophysics and planetary geology, Utrecht University, past director ZWO/NOW Institute of Isotope Geophysical Research, Past-President Royal Netherlands Society of Geology and Mining, Amsterdam, The Netherlands
- Oleg Raspopov, Doctor of Science and Honored Scientist of the Russian Federation, Professor – Geophysics, Senior Scientist, St. Petersburg Filial (Branch) of N.V.Pushkov Institute of Terrestrial Magnetism, Ionosphere and Radiowaves Propagation of RAS (climate specialty: climate in the past, particularly the influence of solar variability), Editor-in-Chief of journal “Geomagnetism and Aeronomy” (published by Russian Academy of Sciences), St. Petersburg, Russia
- Curt G. Rose, BA, MA (University of Western Ontario), MA, PhD (Clark University), Professor Emeritus, Department of Environmental Studies and Geography, Bishop’s University, Sherbrooke, Quebec, Canada
- S. Jeevananda Reddy, M.Sc. (Geophysics), Post Graduate Diploma (Applied Statistics, Andhra University), PhD (Agricultural Meteorology, Australian University, Canberra), Formerly Chief Technical Advisor—United Nations World Meteorological Organization (WMO) & Expert-Food and Agriculture Organization (UN), Convener - Forum for a Sustainable Environment, author of 500 scientific articles and several books – here is one: “Climate Change – Myths & Realities“, Hyderabad, India
- Arthur Rorsch, PhD, Emeritus Professor, Molecular Genetics, Leiden University, former member of the board of management of the Netherlands Organization Applied Research TNO, Leiden, The Netherlands
- Rob Scagel, MSc (forest microclimate specialist), Principal Consultant – Pacific Phytometric Consultants, Surrey, British Columbia, Canada
- Chris Schoneveld, MSc (Structural Geology), PhD (Geology), retired exploration geologist and geophysicist, Australia and France
- Tom V. Segalstad, PhD (Geology/Geochemistry), Associate Professor of Resource and Environmental Geology, University of Oslo, former IPCC expert reviewer, former Head of the Geological Museum, and former head of the Natural History Museum and Botanical Garden (UO), Oslo, Norway
- John Shade, BS (Physics), MS (Atmospheric Physics), MS (Applied Statistics), Industrial Statistics Consultant, GDP, Dunfermline, Scotland, United Kingdom
- Thomas P. Sheahen, B.S., PhD (Physics, Massachusetts Institute of Technology), specialist in renewable energy, research and publication (applied optics) in modeling and measurement of absorption of infrared radiation by atmospheric CO2, National Renewable Energy Laboratory (2005-2009); Argonne National Laboratory (1988-1992); Bell Telephone labs (1966-73), National Bureau of Standards (1975-83), Oakland, Maryland, U.S.A.
- S. Fred Singer, PhD, Professor Emeritus (Environmental Sciences), University of Virginia, former director, U.S. Weather Satellite Service, Science and Environmental Policy Project, Charlottesville, Virginia, U.S.A.
- Frans W. Sluijter, Prof. dr ir, Emeritus Professor of theoretical physics, Technical University Eindhoven, Chairman—Skepsis Foundation, former vice-president of the International Union of Pure and Applied Physics, former President of the Division on Plasma Physics of the European Physical Society and former bureau member of the Scientific Committee on Sun-Terrestrial Physics, Euvelwegen, the Netherlands
- Jan-Erik Solheim, MSc (Astrophysics), Professor, Institute of Physics, University of Tromsø, Norway (1971-2002), Professor (emeritus), Institute of Theoretical Astrophysics, University of Oslo, Norway (1965-1970, 2002- present), climate specialties: sun and periodic climate variations, scientific paper by Professor Solheim “Solen varsler et kaldere tiår“, Baerum, Norway
- H. Leighton Steward, Master of Science (Geology), Areas of Specialization: paleoclimates and empirical evidence that indicates CO2 is not a significant driver of climate change, Chairman, PlantsNeedCO2.org and CO2IsGreen.org, Chairman of the Institute for the Study of Earth and Man (geology, archeology & anthropology) at SMU in Dallas, Texas, Boerne, TX, U.S.A.
- Arlin B. Super, PhD (Meteorology – University of Wisconsin at Madison), former Professor of Meteorology at Montana State University, retired Research Meteorologist, U.S. Bureau of Reclamation, Saint Cloud, Minnesota, U.S.A.
- Edward (Ted) R. Swart, D.Sc. (physical chemistry, University of Pretoria), M.Sc. and Ph.D. (math/computer science, University of Witwatersrand). Formerly Director of the Gulbenkian Centre, Dean of the Faculty of Science, Professor and Head of the Department of Computer Science, University of Rhodesia and past President of the Rhodesia Scientific Association. Set up the first radiocarbon dating laboratory in Africa. Most recently, Professor in the Department of Combinatorics and Optimization at the University of Waterloo and Chair of Computing and Information Science and Acting Dean at the University of Guelph, Ontario, Canada, now retired in Kelowna British Columbia, Canada
- George H. Taylor, B.A. (Mathematics, U.C. Santa Barbara), M.S. (Meteorology, University of Utah), Certified Consulting Meteorologist, Applied Climate Services, LLC, Former State Climatologist (Oregon), President, American Association of State Climatologists (1998-2000), Corvallis, Oregon, U.S.A.
- J. E. Tilsley, P.Eng., BA Geol, Acadia University, 53 years of climate and paleoclimate studies related to development of economic mineral deposits, Aurora, Ontario, Canada
- Göran Tullberg, Civilingenjör i Kemi (equivalent to Masters of Chemical Engineering), Co-author – The Climate, Science and Politics (2009) (see here for a review), formerly instructor of Organic Chemistry (specialization in “Climate chemistry”), Environmental Control and Environmental Protection Engineering at University in Växjö; Falsterbo, Sweden
- Brian Gregory Valentine, PhD, Adjunct professor of engineering (aero and fluid dynamics specialization) at the University of Maryland, Technical manager at US Department of Energy, for large-scale modeling of atmospheric pollution, Technical referee for the US Department of Energy’s Office of Science programs in climate and atmospheric modeling conducted at American Universities and National Labs, Washington, DC, U.S.A.
- Bas van Geel, PhD, paleo-climatologist, Institute for Biodiversity and Ecosystem Dynamics, Research Group Paleoecology and Landscape Ecology, Faculty of Science, Universiteit van Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands
- Gerrit J. van der Lingen, PhD (Utrecht University), geologist and paleoclimatologist, climate change consultant, Geoscience Research and Investigations, Nelson, New Zealand
- A.J. (Tom) van Loon, PhD, Professor of Geology (Quaternary Geologyspecialism: Glacial Geology), Adam Mickiewicz University, former President of the European Association of Science Editors Poznan, Poland
- Fritz Vahrenholt, B.S. (chemistry), PhD (chemistry), Prof. Dr., Professor of Chemistry, University of Hamburg, Former Senator for environmental affairs of the State of Hamburg, former CEO of REpower Systems AG (wind turbines), Author of the book Die kalte Sonne: warum die Klimakatastrophe nicht stattfindet (The Cold Sun: Why the Climate Crisis Isn’t Happening”, Hamburg, Germany
- Michael G. Vershovsky, Ph.D. in meteorology (macrometeorology, long-term forecasts, climatology), Senior Researcher, Russian State Hydrometeorological University, works with, as he writes, “Atmospheric Centers of Action (cyclones and anticyclones, such as Icelandic depression, the South Pacific subtropical anticyclone, etc.). Changes in key parameters of these centers strongly indicate that the global temperature is influenced by these natural factors (not exclusively but nevertheless)”, St. Petersburg, Russia
- Gösta Walin, PhD and Docent (theoretical Physics, University of Stockholm), Professor Emeritus in oceanografi, Earth Science Center, Göteborg University, Göteborg, Sweden
- Anthony Watts, ItWorks/IntelliWeather, Founder, surfacestations.org, Watts Up With That, Chico, California, U.S.A.
- Carl Otto Weiss, Direktor und Professor at Physikalisch-Technische Bundesanstalt, Visiting Professor at University of Copenhagen, Tokyo Institute of Technology, Coauthor of ”Multiperiodic Climate Dynamics: Spectral Analysis of…“, Braunschweig, Germany
- Forese-Carlo Wezel, PhD, Emeritus Professor of Stratigraphy (global and Mediterranean geology, mass biotic extinctions and paleoclimatology), University of Urbino, Urbino, Italy
- Boris Winterhalter, PhD, senior marine researcher (retired), Geological Survey of Finland, former professor in marine geology, University of Helsinki, Helsinki, Finland
- David E. Wojick, PhD, PE, energy and environmental consultant, Technical Advisory Board member – Climate Science Coalition of America, Star Tannery, Virginia, U.S.A.
- George T. Wolff, Ph.D., Principal Atmospheric Scientist, Air Improvement Resource, Inc., Novi, Michigan, U.S.A.
- Thomas (Tom) Wysmuller –NASA (Ret) ARC, GSFC, Hdq. - Meteorologist, Ogunquit, ME, U.S.A.
- Bob Zybach, PhD (Environmental Sciences, Oregon State University), climate-related carbon sequestration research, MAIS, B.S., Director, Environmental Sciences Institute Peer review Institute, Cottage Grove, Oregon, U.S.A.
- Milap Chand Sharma, PhD, Associate Professor of Glacial Geomorphology, Centre fort the Study of Regional Development, Jawaharlal Nehru University, New Delhi, India
- Valentin A. Dergachev, PhD, Professor and Head of the Cosmic Ray Laboratory at Ioffe Physical-Technical Institute of Russian Academy of Sciences, St. Petersburg, Russia
- Vijay Kumar Raina, Ex-Deputy Director General, Geological Survey of India, Ex-Chairman Project Advisory and Monitoring Committee on Himalayan glacier, DST, Govt. of India and currently Member Expert Committee on Climate Change Programme, Dept. of Science & Technology, Govt. of India, author of 2010 MoEF Discussion Paper, “Himalayan Glaciers – State-of-Art Review of Glacial Studies, Glacial Retreat and Climate Change”, the first comprehensive study on the region. Winner of the Indian Antarctica Award, Chandigarh, India
Scott Chesner, B.S. (Meteorology, Penn State University), KETK Chief Meteorologist, KETK TV, previously Meteorologist with Accu Weather, Tyler, Texas, U.S.A
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Ce que prouve la guerre Copé /Fillon
En début de semaine, Dupont- Aignan, interrogé sur les ondes, déclarait que la classe politique ces derniers temps, que ce soit à l’UMP ou au PS , se délégitimait aux yeux des Français, ajoutant que le régime était en crise. Belle analyse politique en vérité, de la part du patron de « Debout la République », cette même république qui ne tient plus debout malgré ses béquilles.
Crise de régime, crise de système aussi. Car enfin, à moins d’être aveugle, on voit bien que c’est la gamelle qui mobilise ces tristes pantins. On voit bien qu’un système qui repose sur la concurrence individuelle pour la désignation aux plus hautes fonctions d’un Etat, provoque et attise tous les instincts les plus bas que la perspective du pouvoir libère aujourd’hui en pleine lumière médiatique.
Nous savons que ces luttes fratricides sont permanentes au sein des appareils, car il y a toujours des places à prendre et des « tacles » à donner. C’est pourquoi le spectacle que donne l’UMP a le mérite de faire émerger à ciel ouvert toute la pestilentielle ambiance qui suinte des salons feutrés de la rue de Vaugirard depuis de nombreuses années.
Cette guerre des chefs est pour nous l’illustration de ce qui préside à l’engagement d’une grande partie du personnel politique et qui n’a rien à voir avec le service du pays. Voilà que peu à peu se dessine aux yeux des Français un paysage politique fait de ruines et de désolation. C’est à cela que nous aura amené la République, dont l’un des symboles à la Bastille, le génie, cet ange luciférien qui regarde le ciel en brisant ses chaînes, se tient sur un pied et basculant dans le vide jette un dernier coup de menton avant de sombrer dans l’abîme.
Nous y sommes, chers amis, la femme sans tête, sobriquet donné à la république par Maurras, perdant chaque jour un peu de sa légitimité, offre ce spectacle dérisoire d’une présidence « désacralisée », normale quoi, comme si la fonction ne devait pas primer sur l’homme, et de partis de la majorité et de l’opposition devenus le champ clos de médiocres affrontements à des fins de carrière personnelle.
Il est normal que dans ce contexte anarchique, destructeur et nihiliste, les mots d’ordre les plus farfelus portés par des lobbies ultra-minoritaires trouvent un certain échos, aussi bien au niveau de l’Etat qu’a celui d’une grande partie de la population saturée de télévision, de relativisme et de bons sentiments. C’est le « sauve qui peut » général, la république s’effondre par pans entiers, un peu comme les glaces du pôle en plein réchauffement climatique.
L’Action Française doit être prête, car s’il y a lieu de se réjouir de l’agonie de la « Gueuse », nous devons éviter qu’elle n’emporte la France tout entière. Pendant que les vautours s’assembleront autour du cadavre, nous devrons réveiller le pays réel. Nous sentons du reste une réelle mobilisation, les nouvelles cotisations affluent ces derniers mois et nous trouvons un accueil plus chaleureux dans toute la France pour notre combat.
Ce n’est qu’un début, le combat continue.
Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française.
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« Le vrai génie du christianisme / Laïcité Liberté Développement » de Jean-Louis Harouel.
Les religions séculières qui, surtout depuis la seconde moitié du XXe siècle, ont prospéré sur le déclin tant du catholicisme que du protestantisme, permettront-elles de préserver ce qui, selon Jean-Louis Harouel, fut Le vrai génie du christianisme en assurant pendant plus d’un millénaire la suprématie morale, intellectuelle, scientifique et technique de l’Europe ? Rien n’est moins sûr. CL
La France, « fille aînée de l’Eglise », a vécu. S’il fallait une preuve de l’effacement des valeurs chrétiennes – alors même que celles-ci s’inspirent de la Loi naturelle –devant les droits de l’homme devenus sacro-saints, on la trouverait dans le refus gouvernemental de tout débat préalable à l’instauration du « mariage pour tous » appelé pourtant à bouleverser irrémédiablement code civil, famille et société. Comment en est-on arrivé là ?
Le « miracle chrétien », né de la disjonction du politique et du religieux
Dans la première partie de son dernier livre, Le vrai génie du christianisme, bourré de citations dûment référencées mais qui auraient gagné à être élaguées, le grand juriste Jean-Louis Harouel démontre qu’en dissociant d’emblée le spirituel du temporel, les deux axiomes christiques, « Mon Royaume n’est pas de ce monde » et « Tu rendras à César ce qui appartient à César », ont fait de l’Europe la maîtresse du monde. Grâce à cette « disjonction » qui fut, il est vrai, une longue marche souvent entravée par l’augustinisme et un « césaro-papisme » récurrent s’étant perpétué dans l’orthodoxie, le monde chrétien, bientôt réduit à l’Europe par les invasions musulmanes, échappait au monisme et constituait, « avant même la Renaissance » et donc la Réforme, un terreau favorable à l’émergence de sciences et de techniques toujours plus innovantes. Ces dernières, bientôt mises en pratique, provoquèrent « un progrès fulgurant » dont les résultats ne furent pas seulement économiques : la machine se substituant à l’homme, l’esclavage qui, malgré l’ONU, sévit toujours en Afrique et dans la péninsule Arabique, fut ainsi très tôt aboli sur notre continent.
On y connut un rayonnement inouï alors que l’islam, religion normative, ne développait guère le « prodigieux patrimoine matériel et intellectuel » qu’il avait raflé des Echelles du Levant au détroit de Gibraltar et que la Chine, qui avait pourtant, elle aussi, multiplié les inventions telles celles du papier, de la poudre, de la boussole ou de l’imprimerie (que, soit dit en passant, lui dispute la Corée), était empêchée de les exploiter par son conservatisme superstitieux et un « animisme magique » qui lui interdisait « d’indisposer les esprits ». L’auteur cite ainsi le cas de hauts-fourneaux privés alimentés dans le nord de Cathay par « des gisements de minerai et de charbon d’exploitation aisée » dont la production, qui « semble avoir atteint quelque 100.000 tonnes vers 1080 », fut arrêtée net sur l’ordre de l’empereur et des mandarins ; ceux-ci y voyaient « un grave désordre social » et une « menace pour les valeurs confucéennes ».
Des valeurs évangéliques subverties à la religion d’Etat
Revers de la médaille : si, en dissociant le religieux du politique, le christianisme libère l’esprit, naturellement créatif et entreprenant, de l’homo europaeus, il constitue par là même une « religion de la sortie de la religion » au profit de croyances millénaristes ou de religions séculières, en particulier celle des droits de l’homme. C’est ce qui se passe depuis les Lumières, le mouvement s’étant accentué à partir de la IIIe République dont l’un des fleurons, Ferdinand Buisson, aujourd’hui référence de l’actuel ministre de l’Education nationale Vincent Peillon (1), professait : « La morale laïque reste la plus religieuse des morales en même temps que la plus morale des religions », cependant que le député Edgard Quinet voulait forger dans tous les élèves de la Laïque des « Christs républicains ».
Toutefois, estime Jean-Louis Harouel dans la dernière partie de son livre, « ce n’est que dans le courant du second XXe siècle que la religion de l’humanité va devenir la religion d’Etat que nous connaissons ; un système politico-réglementariste, coercitif et répressif » et donc renouant avec un monisme totalitaire… avec la bénédiction de tant de clercs et même de pontifes. Feignant de s’appuyer sur des valeurs évangéliques subverties, ces « idées chrétiennes devenues folles », ce système implique en réalité la disparition du libre-arbitre et du droit au doute chez l’homme européen, ainsi que la disparition de nos nations et de nos civilisations elles-mêmes sacrifiées sur l’autel de l’antiracisme et de « l’ouverture à l’Autre » : ouverture des frontières mais aussi des institutions et même de la législation puisque, avant le « mariage pour tous », la polygamie avait été légitimée par le Conseil d’Etat.
Une irréversible régression du droit ?
Me Eric Delcroix, si longtemps inlassable avocat des mal-pensants poursuivis en vertu des lois scélérates Pleven et Gayssot, l’avait montré de manière lumineuse dans deux livres prémonitoires, Le Théâtre de Satan (2) et Manifeste libertin (3), flétrissant l’inféodation des pouvoirs exécutif et législatif mais aussi judiciaire à l’ « ordre moral antiraciste ». Agrégé de l’histoire du droit, J.-L. Harouel le déplore à son tour : « Sous l’effet de l’augustinisme politique de la religion des nouveaux droits de l’homme, l’Etat se définit et se légitime par sa mission religieuse ». Anxieux d’imposer son nouvel ordre moral, cet Etat tout à la fois criminel et suicidaire a donc rétabli « la punition judiciaire du blasphème et du sacrilège » (exclusivement extra-chrétien). Cette « immense régression par rapport au droit pénal du XIXe et du premier XXe siècle » a pour objectif et conséquence la « sacralisation » des groupes positivement discriminés par le nouveau Code pénal, soit « les Juifs, les étrangers, les “minorités visibles”, les Noirs, les immigrés, les homosexuels, les handicapés, les femmes ». Il faut y ajouter, bien sûr, les musulmans qui considèrent à juste titre, tel le très répandu Tariq Ramadan, que si « la liberté de religion n’est pas un bien en soi », elle « est un bien parce qu’elle permet la pratique et la consolidation de l’islam ». Et Youssef al-Quaradewi, membre du Conseil européen de la recherche et de la fatwa, de renchérir (en 2002 à Rome) : « Avec vos lois démocratiques, nous vous coloniserons ; avec nos lois coraniques, nous vous dominerons. »
La déesse démocratie au service du fanatisme islamique
Pour J.-L. Harouel, ce basculement des valeurs ne fait donc aucun doute : loin d’œuvrer au progrès de l’Humanité, « la religion d’Etat des droits de l’homme est au service de l’islamisation de l’Europe ».
Ainsi réduite en dhimmitude par la volonté messianique de dirigeants aux ordres, l’Europe pourra dire adieu au « miracle chrétien » porteur d’une extraordinaire efflorescence scientifique et technique et donc d’une prospérité et d’un dynamisme économiques tels que l’humanité n’en avait jamais connu. La fuite des cerveaux et la montée implacable du chômage sont-ils les signes précurseurs de notre sortie de l’histoire ? Il reste peu de temps pour conjurer l’issue fatale. Espérons que, comme le livre de Thierry Bouclier, La France au risque de l'islam (4) ou celui de Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux / Comment l'islam va transformer la France et l'Europe (5), le cri d’alarme de Jean-Louis Harouel fera prendre conscience de l’urgence de l’indispensable réaction.
Claude Lorne 4/12/2012 http://www.polemia.com
J.-L. Harouel : Le vrai génie du christianisme, éditions Jean-Cyrille Godefroy 2012. 269 pages.
Notes :
(1) Voir : « L'Education nationale met nos enfants en péril »
(2) Le Théâtre de Satan, L’Æncre 2002, réédité en 2010. 432 pages
Diffusion http://www.francephi.com
(3) Manifeste libertin, essai révolutionnaire contre l’ordre moral antiraciste, L’Æncre 2004 puis 2005, 120 pages, diffusion www.akribeia.fr/.
De Me Delcroix, voir également l’étude « Mariage et homosexualité »
(4) Thierry Bouclier, La France au risque de l’islam, Ed. Via Romana, 2012, 184 pages
(5) Aux éditions du Toucan, 2011, voir :
http://www.polemia.com/article.php?id=4368
http://www.polemia.com/article.php?id=4366Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, lobby, religion, tradition 0 commentaire -
"L'esclavage moderne " Ou la servitude moderne
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[Editorial de L’AF 2852] DANGER : EUROPE
On raconte, à tort, que les théologiens de Constantinople discutaient du sexe des anges pendant que les Turcs préparaient l’assaut de la ville. C’est avec raison en revanche que les historiens retiendront la vacuité de nos querelles politiciennes en cet automne 2012, où des menaces plus graves que jamais pèsent sur l’indépendance nationale.
Combien, en effet, peut peser l’avenir d’une UMP dont l’éclatement serait, d’ailleurs, une chance pour la France, tant cette fausse droite stérilise les justes aspirations du pays réel, face au projet d’une Commission européenne dont l’arrogance fédéraliste fait froid dans le dos ? Car ce n’est ni plus ni moins que le mode d’emploi d’une disparition programmée des nations européennes que Manuel Barroso, président de la Commission, a rendu public le mercredi 28 novembre dernier. Sans que la presse nationale, occupée à des futilités, en fasse état. Comme l’a déclaré aussitôt la vice-présidente de la Commission, Viviane Reding : "Notre objectif est clair : si nous souhaitons préserver et renforcer la position de l’Europe dans le monde, nous devons faire de notre union économique et monétaire une fédération politique européenne forte, dotée d’une union monétaire, budgétaire et bancaire." Les maîtres-mots de ce projet ? Une surveillance accrue des Etats par la Commission, jusqu’à vider de tout contenu propre les politiques nationales, et un renforcement des compétences d’un Parlement européen dont l’absence abyssale de légitimité « démocratique » — comme le montre suffisamment l’abstention record partout dans l’Union aux élections européennes — sera comblée par sa transformation en partenaire zélé du Big Brother bruxellois, les parlements nationaux devenant des parlements croupions — le Sénat romain n’a-t-il pas fini, au temps des invasions barbares, en simple conseil municipal de Rome ?
Telles des hyènes, Bruxelles et les « marchés » profitent des difficultés mettant à mal ou hypothéquant l’avenir d’un grand nombre d’Etats européens pour régler définitivement leur compte à des souverainetés nationales dont les cadavres bougent encore. C’est pourquoi, dans un document de près de soixante pages, la Commission, pour laquelle « il est anachronique de constater que plus de 50 ans après la création de l’Union européenne, la crise de confiance semble renforcer les frontières nationales, mettre en question le marché unique et menacer les réalisations et les attentes en ce qui concerne l’union économique et monétaire », propose, en trois étapes, de plier les peuples européens à la règle de fer d’une gouvernance financière, fiscale, économique et politique, visant évidemment à protéger « le modèle d’économie de marché sociale de l’Union européenne ». Comment ? Sur le court terme (six à dix-huit mois) en renforçant le flicage des Etats par Bruxelles, déjà prévu par l’adoption, à la suite du « paquet de six » en 2011, du « paquet de deux » en juin dernier — surveillance renforcée des budgets nationaux et mise sous protectorat bruxellois (de fait germanique, comme on le voit pour la Grèce) des Etats en difficulté. Cela s’appelle en novlangue européenne, « privilégier dans l’immédiat le déploiement intégral des nouveaux outils de gouvernance ». Ce n’est que le hors-d’œuvre. [...]
François Marcilhac - Pour lire la suite