
En excluant LFI et le RN de ses interlocuteurs, Emmanuel Macron se place désormais en adversaire déclaré de son peuple. Sa réponse à la crise démocratique, qui marginalise une partie des citoyens, sera de l’aggraver. Président de tous les Français, le voici instigateur d’une tambouille autour de la désignation, demain dit-on, du nouveau premier ministre. Celui-ci aura pour mission d’ignorer près de 50% de l’électorat représenté par les deux partis parias. Jeudi dernier, Macron les a qualifiés d’« antirépublicains » parce qu’ils ont voté la censure contre Michel Barnier. Hier, le spectacle offert par les 25 adoubés du Parrain, reçus à l’Elysée pour faire allégeance, a donné la mesure de l’effondrement de la classe politique, de la fonction présidentielle, de la Ve République.
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