
Les indigénistes et leurs émules s'acharnent à inventer, en France, une question qui n'est que le duplicata d'une situation américaine sans équivalent en France. Mais les États-Unis projettent en France une vision racialiste, soutenue par leur ambassade.
Le mouvement Black Lives Matter en France suppose qu’on peut importer en France des concepts américains sans pertinence historique locale – ce qui ne signifie pas qu’ils ne soient pas dangereux pour le corps social français.
On voit aussi à la lumière de ce mouvement que le séparatisme n’est pas exclusivement le fait de l’Islam mais aussi celui de la pensée postcoloniale et indigéniste qui se diffuse au sein des structures officielles (université, musées, etc.).
L’ethnie plus que la race
Partons du commencement : la question noire. Y a-t-il une question noire en France ? Les Noirs aux États-Unis sont présents sur le sol depuis les premiers moments de ce pays. Issus de l’esclavage, ils ont développé une culture originale mais ont oublié leur culture d’origine : s’ils sont des « afro-descendants » ou des « Afro-Américains », ils n’ont plus grand chose d’africain. En France, c’est le contraire. L’immigration de personnes noires est beaucoup plus récente et, de fait, les questions ethniques ou culturelles y subsistent – à la différence des États-Unis où elles n’ont aucun sens.