Le nihilisme constitue le trait marquant de nos sociétés contemporaines. Envahi par le doute et privé de repères identitaires, moraux et spirituels, l’homme européen cherche à combler ce vide par toutes sortes de loisirs et d’excès destructeurs (drogues, sexe, surmenage, etc.)
Mais certaines idéologies profitent également de cette crise existentielle pour prospérer au point de s’apparenter à de véritables religions.
Ce n’est certes pas nouveau. A partir du XVIIIème siècle, avec le déclin progressif du christianisme, sont apparues des « religions politiques » ou « religions séculières » dont la vocation messianique était d’instaurer le paradis terrestre (jacobinisme, communisme, fascisme, etc.)
Largement discréditées par les horreurs du XXème siècle qui ont montré que le fameux « sens de l’Histoire » ne débouchait pas nécessairement sur une félicitée universelle, les grandes idéologies progressistes réapparaissent néanmoins sous d’autres formes telles que le droitdelhommisme, l’antiracisme, etc.