Sur le plateau de Laurent Ruquier, la chanteuse Camélia Jordana a accusé les flics de « massacrer » des gens en raison de leur couleur de peau. Côté police, l’accusation passe mal.
« Qu’est-ce que vous voulez répondre à de telles inepties ? » Au premier abord, la réponse des policiers est assez unanime à l’évocation des récents propos tenus par Camélia Jordana sur le plateau de Laurent Ruquier. Certains craignent de ne « pas rester polis très longtemps », la majorité est surtout « affligée ». Samedi dernier, invitée sur le plateau de l’émission On n’est pas couché, la chanteuse s’illustrait par une rhétorique indigéniste anti-flic assez caractéristique. Alors qu’elle évoque les violences commises par certains policiers, la jeune femme tient à préciser qu’elle ne parle pas des manifestants en tous genres mais « des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau ». Sur le plateau, aucune autre réaction que celle de l’écrivain Philippe Besson qui tente alors timidement de rappeler que le rôle des policiers est d’abord de protéger la population. Mais Camélia Jordana insiste : « il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic. Et j’en fais partie. Aujourd’hui j’ai les cheveux défrisés; quand j’ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France. »