Le 2 septembre 2015, en pleine crise des migrants, la publication d’une photo d’un enfant de 3 ans dénommé Alan Kurdi, échoué mort sur la plage turque de Bodrum, a changé le cours des événements. À l‘occasion du récent épilogue judiciaire de cette affaire intervenue le 13 mars 2020, le recul permet de passer du gros plan sensationnaliste à un arrière-plan plus complexe.
La photo bouleversante en gros plan d’un enfant mort sur une plage a été reprise à l’époque dans de nombreux médias. Elle a été un élément majeur dans l’ouverture des frontières de plusieurs pays européens à l’immigration clandestine. Une ouverture amorcée par l’annonce un peu plus tôt de la chancelière Angela Merkel de son souhait d’accueillir jusqu’à 800 000 migrants en Allemagne. Depuis cette date, si la route des Balkans vers l’Europe de l’ouest est plus difficile à emprunter, ce sont néanmoins des millions de migrants extra-européens qui se sont installés en Europe. Le temps a permis d’en savoir plus sur les circonstances de ce drame excessivement médiatisé.