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magouille et compagnie - Page 1266

  • Les gilets jaunes méprisés par le show-biz : Pamela Anderson sauve l’honneur !

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    Dénombrer les consciences du show-biz qui soutiennent les gilets jaunes ? Le décompte est vite fait. D’autant plus vite fait que l’engagement fut souvent éphémère. Et l’on ne reviendra pas sur la valse-hésitation de Franck Dubosc, que notre ami Jany Leroy nous a brillamment décrite ici.

    D’autres, dont l’engagement au début du mouvement fut sans lendemain, ont au moins la pudeur de ne pas accabler le peuple en colère, se contentant d’être aux abonnés absents : les chanteurs Pierre Perret et Michel Polnareff, les amuseurs Jean-Marie Bigard et Patrick Sébastien, sans oublier les rappeurs Jul et Kaaris, par exemple. De ce dernier ne reste que ce tweet primesautier, lancé le 17 novembre 2018 : « Monsieur l’agent je t’enfonce le triangle et le gilet fluo. » Et c’est tout ? Oui, ou presque.

    Si, peut-être l’inoxydable Michel Drucker qui, quoi qu’on en pense, connaît assez bien la France profonde, et qui expliquait, le 30 novembre 2018, à Jean-Marc Morandini : « J’ai connu Mai 68. Là, j’ai du mal à saisir. On sent que c’est quand même une vague qui monte, qui monte. […] Pour la première fois, les politiques sont bien embarrassés. […] C’est vrai que ça me touche d’entendre les gens. La France qui souffre, ce n’est pas seulement la France des banlieues. »

    Pourtant, et devant aujourd’hui se sentir bien seules, deux actrices, Brigitte Bardot, sans surprise, et Pamela Anderson, peut-être la plus militante du duo, persistent et signent. Deux femmes, figures féministes emblématiques, chacune en son genre – l’une issue de la Nouvelle Vague et l’autre sortant de celles de Malibu –, prendre la tête du combat, voilà qui devrait réjouir tout ce que le beau sexe compte de hordes progressistes. Pas du tout. Silence radio. De même, s’il y a manifestement plus de femmes sur les ronds-points que dans les thés dansants du mouvement #MeToo, il doit s’agir d’un malentendu. D’où la discrétion du féminisme mondain et officiel sur la question.

    En attendant, Pamela Anderson fait feu de tout bois ; ce qui est pour le moins paradoxal pour cette Canadienne dont la seule attache française consiste en une liaison plus que médiatisée avec le footballeur Adil Rami, champion du monde millésime 2018. À Emmanuel Macron qui affirme, à propos « des gens qui sont en situation de difficulté » qu’il « y en a qui déconnent », elle dégaine illico son smartphone pour tweeter : « Le président Macron a lancé un débat national sur les gilets jaunes, mais la première chose qu’il a faite est d’offenser la classe ouvrière en disant qu’elle déconne. Le mépris pour les pauvres semble être l’unique succès de ce débat national jusqu’ici. »

    Dans la foulée, la chipie récidive en ces termes : « Au moment où le grand débat devait commencer, Macron a annoncé qu’il maintient les troupes françaises en Syrie, tandis que son ancien aide à la sécurité est mis en examen pour l’usage abusif de ses passeports diplomatiques. Alors, qui est-ce qui déconne, les gilets jaunes ou Macron lui-même ? »

    Et la même de revenir sur la tournée présidentielle dans les « territoires » ; un peu comme s’il s’en allait jouer au zoologue dans des réserves indiennes : « Comment un débat peut-il se dérouler du haut vers le bas et pas du bas vers le haut sans discuter de tous les sujets, dont le mépris pour les pauvres par l’État français lui-même ? » Honnêtement, on a déjà lu plus incongru sur la question. Quant au diagnostic dressé par la bimbo, il aurait tout autant pu l’être par une Élisabeth Lévy, une Marine Le Pen ou une Natacha Polony.

    Chez Pamela Anderson, il n’y a pas que son soutien-gorge qui soit bien rempli ; la tête aussi.

    Nicolas Gauthier

    http://www.bvoltaire.fr/les-gilets-jaunes-meprises-par-le-show-biz-pamela-anderson-sauve-lhonneur/

  • Forfaiture euromondialiste

    drapeau-europeen-300x198.jpgC’est paraît-il pour notre bien  que l’Europe de Bruxelles nous  fait les poches, impose ses dogmes, ses folies, ses errements, avec la complicité de nos Bruxellois locaux. Ces dernières heures, notre collègue Mylène Troszczynski notait que « les députés français Verts au Parlement européen ont édité un guide, financé par le contribuable, intitulé :  Réfugiés et migrants : les accueillir dignement grâce aux fonds européens », «détournant ainsi les objectifs premiers de ces aides dédiées aux PME, à l’emploi, aux agriculteurs et aux pêcheurs ! » Et notre autre camarade Jacques Colombier se faisait l’écho du récent «rapport de la Cour des comptes (qui) souligne des dysfonctionnements graves et inquiétants dans la répartition des aides de la PAC»;  dysfonctionnements qui viennent s’ajouter aux maux dont notre paysannerie est en train de crever. Et ce sont ces mêmes technocrates européistes qui squattent les allées du pouvoir et donnent aux nationaux des leçons de maintien, de rigueur et de professionnalisme!

    Nous serions aussi trop bêtes, trop partiaux, trop grossiers dans nos raisonnements pour comprendre l’avancée que constituerait le traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle,  signé aujourd’hui par Emmanuel Macron et Angela Merkel, lesquels  ont été accueillis par des huées . Il s’agit pour ses deux chef d’Etat et de gouvernement très affaiblis, démonétisés, contestés chez eux, de tenter de redonner un peu de lustre à la construction bruxelloise vacillante et brinquebalante en consolidant le moteur franco-allemand. Le symbole se veut éclatant, ledit traité se donne le nom de la ville qui fut la capitale de Charlemagne,  à l’époque où nos deux pays étaient réunis au sein de l’empire carolingien, ainsi que la quasi totalité de l‘Italie et des actuels pays de la mitteleuropa

    La Croix explique à ses lecteurs que ce traité à été mis en place « pour triompher des populismes européens. » «Mais ce n’est pas, nous assure l’auteur de l’article, vers un fantasmatique projet de fusion qu’avancent Paris et Berlin. Les deux capitales veulent plutôt montrer la voie d’une intégration plus poussée des économies, d’une meilleure connaissance mutuelle des sociétés, d’une influence fortifiée sur la scène internationale, pour convaincre d’autres pays européens de les rejoindre dans cette démarche. Ils misent, bien sûr, sur la forte capacité d’entrainement que représente l’association des deux principales puissances économiques et politiques de l’Union européenne

    La lecture dudit traité est pourtant assez stupéfiante en ce qu’elle indique comme volonté de pousser, n’en déplaisent aux enfumeurs de profession,  la fusion de nos deux pays extrêmement loin. Beaucoup se sont arrêtés sur le cas emblématique de l’Alsace-Lorraine, puisque il est prévu que «les deux États dotent les collectivités territoriales des territoires frontaliers et les entités transfrontalières comme les eurodistricts de compétences appropriées» (article 13), énonce que « les deux États sont attachés à l’objectif du bilinguisme dans les territoires frontaliers » (article 15) et plus largement «rapprochent leurs systèmes éducatifs grâce au développement de l’apprentissage mutuel de la langue de l’autre.»

    Mais ce n’est pas tout, loin s’en faut,  puisque l’article 20 indique aussi que« les deux États approfondissent l’intégration de leurs économies afin d’instituer une zone économique franco-allemande dotée de règles communes. Le Conseil économique et financier franco-allemand favorise l’harmonisation bilatérale de leurs législations, notamment dans le domaine du droit des affaires». Le traité prévoit que la France et l’Allemagne « agissent en faveur d’une politique étrangère et de sécurité commune»,  pour une «convergence économique, fiscale et sociale » (article 1);  « approfondissent leur coopération en matière de politique étrangère, de défense, de sécurité extérieure et intérieure » (article 3); «se prêtent aide et assistance par tous les moyens dont ils disposent, y compris la force armée, en cas d’agression armée contre leurs territoires. Ils s’engagent à renforcer la capacité d’action de l’Europe et à investir conjointement pour combler ses lacunes capacitaires, renforçant ainsi l’Union européenne et l’Alliance nord-atlantique (…). Les deux États élaboreront une approche commune en matière d’exportation d’armements en ce qui concerne les projets conjoints» et « instituent le Conseil franco-allemand de défense et de sécurité (art 4) ».

    L‘article 5 stipule encore que «les deux États étendent la coopération entre leurs ministères des affaires étrangères, y compris leurs missions diplomatiques et consulaires»; l‘article 6 prévoit la création d’une «unité commune en vue d’opérations de stabilisation dans des pays tiers»; l’article 8 précise que «l’admission de la République fédérale de l’Allemagne en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies est une priorité de la diplomatie franco-allemande »! Last but not least,  il est enfin prévu par l‘article 23 qu’«Après l’entrée en vigueur du présent Traité, le Conseil des ministres franco-allemand adopte un programme pluriannuel de projets de coopération franco-allemande» tandis que l’article 24 indique qu’«Un membre du gouvernement d’un des deux États prend part, une fois par trimestre au moins et en alternance, au conseil des ministres de l’autre État

    Dans son  article (qu’il faut lire) consacré à ce traité, Hervé Juvin conclut son propos par cette remarque: « Le plus étonnant est de voir un Président français servir l’agenda de ceux qui rêvent d’en finir avec la résistance française, l’indépendance française, l’esprit national, pour une fuite en avant à rebours de l’histoire, du sentiment collectif et de l’intérêt de la Nation. Et sans doute, les Allemands sauraient s’employer à réduire les Français à la soumission. Mais faut-il que celui qui a échoué sur tout ( Marcel Gauchet, Le Soir, 25 décembre 2018) fasse payer à ce prix ses échecs à la France ?».

    Faut-il aussi que cette  Europe bruxelloise trahisse les peuples dont elle affirme vouloir la prospérité? Est-ce par l’abaissement des Etats Nations que l’on sauvera l’Europe et les Européens? Nous l’avions écrit ici, après les terribles saignées des deux guerres mondiales, autant de guerres civiles européennes dont il faut le dire, la responsabilité incombe aussi (mais pas que) à l’ubris d’un  nationalisme agressif, comment ne pas avoir de la sympathie en effet pour le rêve du mosellan Robert Schuman, homme respectable, visant à créer les conditions durables de la paix sur notre continent?  Et ce, par la construction économique puis politique d’une Communauté ressuscitant peu ou prou l’empire carolingien, contours de la Communauté européenne qui avaient les faveurs d’un De Gaulle…

    Mais la vision de l’Europe qui triomphe chez les oligarques   c’est celle de l’autre père de l’Europe, Jean Monnet, économiste mondialiste très influencé par les Etats-Unis, qui ne cachait pas  son souhait de créer les Etats-Unis d’Europe, marchepied d’une gouvernance mondiale.  Un  écho de cette philosophie là, petit clin d’oeil pour les initiés, est inscrit noir sur blanc dans le préambule de ce traité d’Aix la Chapelle.   Nos deux libéraux-immigrationnistes patentés,  M. Macron et Mme Merkel réaffirment «l’engagement de l’Union européenne en faveur d’un marché mondial ouvert, équitable et fondé sur des règles, dont l’accès repose sur la réciprocité et la non discrimination…»

    Jean Marie Le Pen le disait il y a déjà plus de vingt ans : «et si encore ils détruisaient les nations occidentales pour construire une nation européenne, nous serions contre, bien sûr, mais enfin il y aurait une apparence de justification à leur visée … »  On juge un arbre à ses fruits et la nature du  sentiment européen de nos dirigeants à la politique qu’ils conduisent sous les auspices de Bruxlles. Bruno Gollnisch l’a souligné  à de nombreuses reprises, les européistes  encouragent la dilution-dissolution  de l’Europe enracinée, charnelle, par l’appel permanent « au brassage universel » qui résultera de la «libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes». « Un véritable dogme religieux pour  l’actuelle Union Européenne. »

    Pour le camp progressiste dont Emmanuel Macron est le champion, il est   réjouissant  qu’une  «civilisation » hors-sol, sans frontières,  aboutissement extrême de tendances et de maux qui eurent précisément leur foyer d’origine en Europe, soit  désormais commune non seulement aux Européens, mais aussi au monde occidental ou en voie d’occidentalisation. Ce nivellement général de fait, qui s’étend aux façons de vivre et aux goûts, associé à celui qu’entraînent la science, la technique, la mondialisation économique sert d’argument à ceux qui entendent dépasser l’Union européenne. La prochaine étape pour les idéologues supranationaux les plus extrémistes est bien celle d’un monde unifié, dans le cadre d’une organisation ou d’un Etat mondial.  Associer le nom de Charlemagne à une des étapes de  cette forfaiture, à ce projet contraire au génie européen,  est bien dans l’esprit pervers de ce temps.

    https://gollnisch.com/2019/01/22/forfaiture-euromondialiste/

  • Les gilets jaunes manifestent à Namur et chassent l’équipe de RTL TVI

    En Belgique, quelques centaines de gilets jaunes ont manifesté à Namur ce samedi 19 janvier.

    Là-aussi, les médias du système ne sont pas les bienvenus et une équipe de télévision de RTL TVI a été chassée du défilé.

  • Le Grand débat rappelle la Roumanie des années 1980

    Le Grand débat rappelle la Roumanie des années 1980

    Nicolas Lecaussin y était :

    À la fin des années 1980, je vivais en Roumanie. Le communisme s’écroulait partout en Europe de l’Est. Ces pays et ces peuples se débarrassaient, enfin, de l’emprise totalitaire. Les hommes entrevoyaient la lumière après une trop longue période d’obscurité.

    Aveuglés au début, ils tentaient, tant bien que mal, de s’habituer à cette chose qu’ils ne connaissaient pas : la liberté. Mais il n’y avait pas de repères et très peu de leaders qui ne se fussent discrédités sous la dictature. Le défoulement verbal auquel on assista alors était compréhensible et sympathique, mais il en résultait une cacophonie générale : tout le monde y allait de son avis, chacun parlait comme un homme d’État ou un économiste, nul n’ignorait ce qu’il fallait faire. Les plus culottés se conduisaient tels des nouveaux chefs. On créait des comités improvisés un peu partout, on organisait des réunions et… des débats. Sur tout. Sur tous les sujets. Les doléances des citoyens étaient transmises à la capitale, au nouveau pouvoir, temporaire, qui ne pouvait que distribuer de l’argent, forcément.

    En outre, il y avait d’un côté les anciens bourreaux – réels ou supposés – qui avaient été au pouvoir sous le communisme et, de l’autre, les victimes, avérées ou autoproclamées, d’autant qu’être reconnu comme une victime du régime défunt donnait droit à indemnisation et à des avantages sociaux particuliers. Chacun était donc poussé à se présenter comme une victime, à juste titre ou de façon parfaitement fallacieuse. À tel point qu’on ne savait plus qui étaient les bons et les méchants.

    En Roumanie, il y eut aussi des destructions et des violences, les mineurs, par exemple, voulaient « casser de l’élite et apprendre la vraie vie aux intellectuels ». La transition vers la démocratie et la désintoxication totalitaire ont duré des années. Les séquelles ont été profondes et tenaces.

    Toute ressemblance avec la France d’aujourd’hui n’est pas à exclure. Naturellement, Emmanuel Macron est un président élu démocratiquement. Bien sûr, la France ne sort pas d’une ère totalitaire. Mais elle est en vrac. Tout le monde râle, chacun semble déboussolé, y compris – et surtout – le pouvoir en place, pourtant légitime. Que l’État se taise, le peuple veut parler, écoutons-le ! […]

    https://www.lesalonbeige.fr/le-grand-debat-rappelle-la-roumanie-des-annees-1980/

  • En finir avec les bandes armées de la finance :

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    Depuis le début de ce que l'on appelle "la révolte des Gilets jaunes", multiples opérations ont été entreprises par le Pouvoir pour neutraliser celle-ci. Entre autres, l'infiltration dans les cortèges de supplétifs intitulés "antifas" un jour, "Black bloc" un autre. A chaque manifestation, c'est la même chose : des bandes opérant en toute impunité, voire avec la complicité de la police aux ordres, cherchent à imposer leurs slogans sortis d'un autre siècle et tabassent ceux qui ne les reprennent pas à l'unisson. Vieille méthode communiste qui avait fait ses preuves jadis au-delà du Rideau de fer...

    Heureusement, les Gilets jaunes ne sont pas tous dupes et, de plus en plus souvent, ils commencent à exclurent de leurs cortèges ces individus à la dangerosité avérée à la tête desquels on retrouve un dénommé Saturnin Bernanos (ou quelque chose comme cela). Ce sont eux qui ont agressé samedi dernier un journaliste indépendant qui faisait honnêtement son travail cliquez là.

    Il est temps d'en finir avec cette délinquance stipendiée qui sert les intérêts des tenants de la finance globalisée et attisée par les opposants d'opérettes style Mélenchon. Dans un Etat national digne de ce nom, il faudra mettre hors la loi ces bandes armées ainsi que l'idéologie morbide qu'elles véhiculent.

    En attendant, la vigilance et la mobilisation s'imposent. Le Système est aux abois, aidons-le à sombrer... 

    S.N.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Témoignage glaçant d'une mère dont le fils, gilet jaune, vient de perdre un œil par flash-ball

  • Un traité franco-allemand passé entre deux chefs d’Etat en déficit de légitimité : les mariages forcés se terminent en général mal

    Un traité franco-allemand passé entre deux chefs d’Etat en déficit de légitimité :  les mariages forcés se terminent en général mal

    Communiqué de Mouvance France :

    Le traité franco-allemand que Macron et Merkel s’apprêtent à signer à Aix-la-Chapelle, peut-être d’ores et déjà tenu pour illégitime et sans doute mort-né.

    Il aura le contraire de effets escomptés car il aigrira les relations entre les deux peuples.

    Ce traité a été préparé en catimini, sans débat ; son contenu a été dévoilé par surprise quelques jours seulement avant sa signature.

    Il sera passé entre  deux chefs d’Etat  et de gouvernement en grave déficit de légitimité : Emmanuel Macron, empêtré dans la crise des Gilets jaunes dont la cote est au plus bas, Angela Merkel en fin de course,  gérant les affaires courantes. Triste caricature du traité franco-allemand, dit de l’Elysée, signé le 22 janvier 1963 entre Charles de Gaulle et Konrad Adenauer,  tous deux assis sur une forte  légitimité, mettant fin à un siècle d’hostilité entre les deux pays.

    Le partenariat franco-allemand, dans l’esprit du général  de Gaulle ne pouvait être qu’être équilibré ; or les Français ont aujourd’hui le sentiment qu’il est de plus en plus  déséquilibré. L’euro tel qu’il a été  géré  en est la principale cause : il  stimule fortement  l’industrie allemande et  entraine la mort lente  de l ‘industrie française. Les échanges , même agricoles, sont de plus en plus excédentaires pour l’Allemagne, déficitaires pour la France, sans  issue en vue.

    Comme s’il y avait un plan concerté d’affaiblir la puissance française, le contrôle de nos fleurons industriels dans les secteurs stratégiques, produits du génie national : Alstom, Nexter,  bientôt peut-être Naval-Group et d’autres est transféré outre-Rhin – ou ailleurs – sous prétexte de coopération. Airbus, issu de l’effort de  générations d’ingénieurs français,  échappe aujourd’hui à tout contrôle français.

    Le traité franco-allemand laisse voir le projet d’effectuer à terme la fusion des deux nations en un seul Etat : un Parlement, un budget, une armée. Il comporte un appui français à la revendication allemande d’un siège permanent au conseil de sécurité qui , même si celle-ci  n’a aucune chance d’aboutir,  apparaitra au monde entier comme un signe d’allégeance.  Macron espère, en s’appuyant  sur Merkel, entrainer les autres pays dans un ultime sursaut vers l’intégration supranationale. C’est le contraire qui va se produire : ce traité, qui n’est au demeurant pas conforme au traité de Lisbonne soumettant les coopération renforcées à l’aval des autres Etats-membres (article 21), ne pourra qu’exciter le ressentiment envers nos deux pays.

    Tout laisse penser que l’intégration projetée ne correspond ni de près ni de loin à la volonté de nos deux peuples. Il va d’ailleurs à rebours du sens de l’histoire qui voit partout le retour de nations soucieuses de maintenir leur souveraineté et de défendre leurs intérêts : Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie, Europe de l’Est, Russie, Chine etc.

    Le peuples, comme les individus n’aiment pas la promiscuité. Les Allemands qui ont toujours refusé la notion de couple franco-allemand, trop familière à leur gré (ce dont les médias français qui répètent à tout va cette expression ne se sont jamais aperçus), le savent bien. Deux voisins qui s’entendent bien se détesteront vite si  les cloisons qui les séparent sont abattues. La réconciliation franco-allemande semblait une chose acquise. En nous obligeant à partager le même lit, Macron et Merkel la remettent en cause : les mariages forcés se terminent en général mal. 

    Le traité n’accorde qu’une place secondaire  à la  question de la langue : les Allemands savent de moins en moins le français et les  Français de moins en moins l’allemand. Macron lui-même qui se targue de parler bien l’anglais  n’a jamais fait l’effort d’apprendre un peu d’allemand. Il en résulte une ignorance réciproque grandissante  dont témoigne une oligarchie française  germanomane qui veut imiter tout ce qui vient de l’autre côté de Rhin mais ignore ce qui s’y passe.

    Que nos amis Allemands ne s’y  trompent pas : cette apparente germanophilie des prétendues élites françaises est moins le signe d’un  intérêt  pour l’Allemagne réelle que de leur mépris pathologique pour le peuple français.  Les Français avec lesquels leur gouvernement négocie dans le secret ne sont pas le peuple français. Ils ne l’ engagent pas. Qu’ ils prennent garde de ne pas subir le contrecoup du discrédit et de la haine qu’inspirent aujourd’hui à une majorité de  Français les dirigeants auxquels ils ont affaire. Loin  de rapprocher les deux peuples ce traité risque de les brouiller gravement.

    Ce traité constitue enfin un bras d’honneur aux revendications populaires :  il implique un renforcement de l’euro,  qui constitue la principale source de déséquilibre entre les deux pays et de la baisse du pouvoir d’achat dont se plaignent les Gilet jaunes, nullement xénophobes ou germanophobes jusqu’ici mais qui, devant tant de mépris, pourraient le devenir.

    https://www.lesalonbeige.fr/un-traite-franco-allemand-passe-entre-deux-chefs-detat-en-deficit-de-legitimite-les-mariages-forces-se-terminent-en-general-mal/

  • Grand débat : le prince, il parle pas à toi !

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    En 2012, quand l’émission « Quotidien » de Yann Barthès n’avait pas encore supplanté « Les Guignols de l’info » à l’heure de l’apéritif, un de leurs sketchs faisait fureur.

    C’était une grande époque de « mercato » footballistique et de rachat des joueurs à prix d’or par l’émir du Qatar.

    Toute personne interrogeant la marionnette du richissime Qatari sur les joueurs rachetés n’obtenait de réponse que par l’intermédiaire de son interprète et, interloquée, finissait par demander « Il ne parle pas français, le prince ? » « Si, mais le prince, il parle pas à toi », répondait tout aussi invariablement l’interprète.

    C’est à quoi fait penser le grand débat.

    Le peuple demande, depuis deux mois, à notre prince à nous qu’il change la Constitution afin de lui redonner la parole.

    Il parle français, le Président. Très bien, même. Mais « il parle pas à toi », gilet jaune, pauvre infirmière qui gagnes en un mois ce qu’il doit claquer en un dîner, pauvre chauffeur routier qui carbures au diesel et à la bière, pauvre prof sous-payé que les délinquants menacent avec un couteau pour une heure de colle. Ni à toi, pauvre vieille, qui commences à coûter un pognon de dingue avec toutes tes pathologies. Ni à toi, jeune homme plein de fougue, qui n’acceptes pas ce monde sans Dieu, sans foi ni loi, où on a la bouche pleine des valeurs de la République mais les oreilles bouchées aux cris de douleur des manifestants qu’on mutile.

    En bras de chemise, dans l’atmosphère surchauffée d’une salle bondée, il parle pourtant abondamment. Il répond même à tes questions, gilet jaune. Sur la démocratie directe, par exemple. « Elle est dangereuse », dit-il. Et, du coup, tu comprends que tu n’auras pas ton RIC.

    Il le dit aux maires. Mais il le dit pas à toi. Car « il ne parle pas à toi ».

    Aurait-il peur de voi, parmi la foule des gilets jaunes, les proches de ce pompier dans le coma qu’un policier a tiré comme un lapin ? Ou cette très jeune fille au beau visage désormais défiguré, un œil fermé, explosé par un tir de Flash-Ball® au visage, et qui pourtant veut continuer la lutte ?

    Sans doute, car il sait qu’il n’oserait pas lui dire qu’en plus de tout ce que tu as subi, tu n’auras pas ton rêve citoyen d’initiative populaire. Tu devras te contenter de la non-taxation supplémentaire de l’essence et des miettes ajoutées au SMIC. Ta grand-mère ne verra pas cette simple justice d’une retraite indexée sur l’inflation. Et ton père restera au chômage, car l’industrie florissante où il travaillait polluait, et que mon rôle à moi, inscrit dans l’Histoire, est de sauver la planète.

    La nuit tombe, et il parle encore et encore, depuis des heures, à des élus locaux, bien sages, comme hypnotisés. Il a chaud, le prince. Et toi, sur ton rond-point, tu as froid et peut-être mal, s’ils t’ont frappé, les Robocop. Tandis que lui, il les a pour lui, autour de lui, comme une armée qui l’isole du peuple de France.

    Alors, quand enfin il te parlera, dans trois mois, pour te prier de voter aux élections européennes pour le candidat de son parti, dans un an pour te demander de choisir un de ces maires si gentils qui ont participé au grand débat, ou encore dans trois ans pour que tu le reconduises pour cinq ans dans ce confortable palais de l’Élysée fraîchement rénové à son goût, ce sera à ton tour d’être sourd.

    Peut-être même que tu lui préféreras la blonde. Celle qu’il a ridiculisée à l’oral – car il parle si bien – mais qui, elle, te parle, à toi.

    Catherine Rouvier

    http://www.bvoltaire.fr/grand-debat-le-prince-il-parle-pas-a-toi/

  • Acte 10 des gilets jaunes : « Le grand débat, c’est de l’enfumage »

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    Deux mois après le début de la mobilisation des gilets jaunes, l’heure est aujourd’hui au grand débat national, inauguré lundi par Emmanuel Macron.

    Mais dans les cortèges de l’acte 10 de ce samedi à Paris, les gilets jaunes, eux, n’adhèrent pas. “Pour moi, le grand débat, c’est de l’enfumage” lance Maxime qui suit le rassemblement au départ des Invalides.

     

  • La liberté selon Macron ? Une imposture

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    Par Camille Galic, journaliste, essayiste ♦ En hors-d’œuvre à son déplacement du 15 janvier dans l’Eure pour y lancer le « grand débat national participatif », le chef de l’Etat avait deux jours plus tôt posté sur internet sa « Lettre aux Français ». Une épître dont il semble si satisfait qu’il a décidé de la faire distribuer par La Poste à tous ses chers compatriotes. Dans cette lettre et dans ses propos récents, Emmanuel Macron n’hésite pas à brandir l’étendard de la liberté. Des déclarations osées quand on analyse froidement l’état des libertés en France…

    Lieux communs, vœux pieux et mensonge

    Car la fameuse lettre élyséenne fourmille de lieux communs que n’aurait pas désavoués M. Homais (« La France n’est pas un pays comme les autres »… « La citoyenneté, c’est aussi le fait de vivre ensemble »), de phrases creuses (« Comment ne pas éprouver la fierté d’être Français ? »… « Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus les transformations seront douloureuses ») et de vœux pieux (« Il faut mieux protéger les Français et réduire les inégalités à la racine »… « La laïcité est la valeur primordiale […] Elle est synonyme de liberté parce qu’elle permet à chacun de vivre selon ses choix », etc.)

    Mais la missive contient aussi un certain nombre de mensonges éhontés, tel celui-ci : « […] la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires. C’est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie. »

    Censure à tous les étages

    L’une des plus libres alors que, pour obéir aux lobbies, ses gouvernants l’ont ligotée au cours du dernier demi-siècle dans un lacis de textes plus coercitifs les uns que les autres ? Si la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 affirme dans ses articles 10 et 11 que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions » et que « la libre communication des pensées et des opinions [étant] un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement », plus de quatre cents lois et articles des Codes pénal et civil grignotent ces beaux principes, ainsi d’ailleurs que la loi sur la Liberté de la presse (1881), dont le franc-parler s’est réduit comme peau de chagrin au nom de la lutte contre un racisme plus fantasmé que réel (loi Pleven 1972 du 1er janvier 1972, loi Lellouche du 24 février 2003 aggravant les peines prévues par la loi précédente et loi Perben II accroissant les prérogatives du Parquet). A ces textes déjà si répressifs s’ajoutent les lois mémorielles (lois Gayssot du 13 juillet 1990 contre toute contestation ou banalisation de l’Holocauste, loi Taubira du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage en tant que crime contre l’humanité et donc interdisant de fait toute recherche historique). En outre, la loi contre l’homophobie du 27 mai 2008 prohibe toute injure réputée homophobe et toute discrimination dans l’emploi, le logement, l’éducation, le service public ou l’accès aux biens et aux services.

    Faut-il rappeler les sanctions auxquels s’exposent ceux qui outrepasseraient ces lois draconiennes ? Trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende, ou cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € quand le délit est « commis dans un lieu accueillant du public ou par une personne dépositaire de l’autorité publique ». Les magistrats, si souvent de gauche, sondant en outre les reins et les cœurs pour alléguer, selon la personnalité et l’appartenance politique du coupable, que s’il n’y a pas eu délit dans l’expression, le délit d’intention était avéré. Ainsi, Jean-Marie Le Pen fut très lourdement condamné pour avoir déclaré qu’en France, « l’occupation allemande ne fut pas particulièrement inhumaine » (Rivarol du 7 janvier 2005) alors que personne ne tint rigueur à l’icône des bien-pensants, Stéphane Hessel d’avoir soutenu en  janvier 2011 dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung que « la politique d’occupation allemande […] était une politique relativement inoffensive ». Cherchez l’erreur.

    La France bâillonnée : la preuve par LIBERTEX

    Lors du 4e Forum de la dissidence organisé le 17 novembre dernier par Polémia, cette fois « Face à la censure » bâillonnant tous ceux qui veulent réagir à la décadence et à la submersion de notre pays et où Eric Zemmour et Jean-Yves Le Gallou se rejoignirent pour estimer que « la priorité, c’est d’abolir les lois liberticides », fut rendu public l’indice LIBERTEX 2018.

    Un état des lieux élaboré avec rigueur à partir de multiples sources d’information en France et à l’étranger et la prise en compte de différents facteurs (indépendance de la justice, accès à l’information, pressions politiques sur les contenus médiatiques et sur les applications de discussions instantanées, censure sur Twitter et sur Facebook, lois contre les propos réputés haineux et, tout récemment, contre les prétendues fausses nouvelles en période électorale). Comme on le voit, si les Etats-Unis, le Danemark et le Royaume-Uni occupent le podium en matière de liberté d’expression, le pays des Droits de l’homme doit se contenter d’une très modeste 7ème place, derrière la Hongrie et la Russie « illibérales » auxquelles notre président ose pourtant donner des leçons de démocratie.  N’aurait-on jamais entendu parler de LIBERTEX à l’Elysée ?

    Apparemment non puisque le 15 janvier, à Grand Bourgtheroulde où avait choisi de s’adresser aux maires de l’Eure, les Gilets jaunes furent pris en photo par les gendarmes aux fins de fichage et sommés d’enlever leur emblématique signe de ralliement « sous peine de 135 euros d’amende ». Ce qui n’empêcha d’ailleurs pas l’illustre visiteur de proclamer : « Pour moi, il n’y a pas de questions interdites, pas de tabous. Nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n’a pas peur de parler, d’échanger, de débattre. »

    Certes, mais au prix de quelles amendes, de quelle privation de liberté ? Et quel avenir professionnel pour la chanteuse Marguerite aussitôt taxée d’antisémitisme, et bien sûr vouée aux gémonies, pour avoir simplement évoqué dans une chanson dédiée aux Gilets jaunes un fait avéré, le passage d’Emmanuel Macron à la banque Rothschild ?

    Camille Galic 17/01/2019

    Crédit photo : Estonian Presidency [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/la-liberte-selon-macron-une-imposture/