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magouille et compagnie - Page 1465

  • Robert Ménard agressé par des gauchistes dans la Gironde

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    DE SYNTHÈSE NATIONALE CLIQUEZ LÀ

     

  • L'agression de Robert Ménard, passée sous silence

    Les médias militants avaient été plus larmoyants avec NKM l'an dernier :

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    Ne pas évoquer l'agression contre le maire de Béziers, c'est finalement inciter la gauche fasciste à commettre des violences contre les patriotes...

    A Angers, les tenanciers du bar associatif l'Alvarium ont été agressés par une vingtaine de personnes. L'un d'eux est à l'hôpital. Auparavant, le Courrier de l'Ouest avait fait un reportage sur cet établissement :

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • CHRISTOPHE CASTANER REFUSE DE DÉBATTRE AVEC MÉLENCHON, WAUQUIEZ ET LE PEN : BURN OUT ?

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    Les titres vont dans tous dans le même sens : « “L’Émission politique” : quand Castaner se débine » (Le Parisien), « Christophe Castaner boude le plateau de “L’Émission politique” » (Le Point). Et ils ne sont pas à la gloire du secrétaire d’État et délégué général du parti présidentiel : ce Christophe Castaner que l’on voyait si à l’aise devant les journalistes quand il était porte-parole du gouvernement a donc refusé d’aller porter la bonne parole sur le plateau de Léa Salamé pour la dernière de « L’Émission politique ». L’affiche était pourtant belle car il aurait affronté les leaders des trois autres grands partis : Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez et Marine Le Pen.

    À vrai dire, on ne comprend pas bien cette dérobade. Surtout quand on a pour modèle un Emmanuel Macron qui ne cherche rien tant que d’aller au-devant des critiques et surtout les plus virulentes. C’est, en effet, une constante de la stratégie du Président que d’avoir systématiquement recherché le dialogue avec ses opposants les plus remontés, en campagne comme au pouvoir : souvenons-nous de ce jeune syndicaliste, durant l’été 2016, mais aussi du débat face à Marine Le Pen dont il avait d’emblée accepté le principe, et plus récemment encore de son grand oral face à Edwy Plenel, dont il est sorti vainqueur. Aller au-devant de ses plus virulents détracteurs, s’imposer à eux, en prenant les Français à témoin, est l’une des plus éclatantes réussites de communication du Président Macron.

    On comprend donc difficilement que M. Castaner ait refusé l’occasion qui lui était donnée d’affronter ses trois opposants. En digne émule de Jupiter, il aurait été un splendide Horace terrassant successivement ces trois Curiaces lancés à ses trousses.

    Et ce, d’autant plus que les trois opposants du moment ne sont pas vraiment des Curiaces impressionnants. Commençons par le plus bas dans les sondages : M. Wauquiez, ou M. 8 %… Comme il aurait été facile de lui opposer la sagesse et la cohérence de MM. Philippe et Le Maire, ses anciens amis, qui appliquent intelligemment le programme économique de la droite alors que M. Wauquiez sombre dans une critique facile. Quant à M. Mélenchon, il se discrédite tous les jours un peu plus en voyant de l’extrême droite partout quand ce sont zadistes, Black Blocs et autres enragés de SUD Rail qui créent blocages, occupations et violences. D’ailleurs, M. Darmanin a dénoncé la dérive d’extrême droite de M. Mélenchon. Quant à Mme Le Pen, il eût suffi de rappeler le débat d’il y a un an qui la disqualifia.

    Non, pas besoin de longues soirées de coaching face à ces trois-là : il suffit de les « extrême-droitiser » et le tour est joué. LREM, c’est ça, c’est tout ce qui n’est pas l’extrême droite ! Or, comme même l’extrême droite n’a jamais voulu en être, En marche !, c’est tout, c’est vous ! Ce débat à quatre était une nouvelle occasion de recruter encore pour M. Macron. Comment, adepte d’un si courageux Président et face à des opposants si peu consistants, M. Castaner a-t-il pu se dérober pour faire cette démonstration d’éclatante lumière jupitérienne : vous ne pouvez pas être avec eux, donc vous êtes En Marche !

    Il paraît que, dans l’entourage du Président, on n’aimait pas trop le relatif retrait du Premier ministre ces dernières semaines, qui ne jouait pas assez son rôle de fusible, comme c’est l’usage dans la Ve République. M. Castaner, qui n’a visiblement pas le courage d’un Horace, ne s’est pas trouvé non plus une tête de fusible. Il pourra toujours prétexter un burn out en faisant signer son mot d’excuse à l’Élysée et chez Léa Salamé. En effet, la même bonne presse qui nous apprenait qu’il « se débinait » nous révèle aussi que « l’équipe est au bord du burn out » (Le Parisien), « sur les genoux » devant le « tourbillon » imposé par M. Macron. Une chose est sûre : le storytelling continue et ne connaît pas de burn out, lui.

    http://www.bvoltaire.fr/christophe-castaner-refuse-de-debattre-melenchon-wauquiez-pen-burn-out/

  • Black Blocs, Antifas, No Borders… L’extrême-gauche violente au service du Système

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦

    Black Blocs, Antifas , Zadistes et No Borders rythment désormais notre quotidien. Ils sont partout : dans les rues, dans les facs, à Notre-Dame-des-Landes ou à Calais. A Paris à Rome ou à Berlin. Dans les manifs aussi. Le 1er mai dernier, Paris a ainsi été le théâtre de violents affrontements à l’initiative des Black Blocs. Des incidents à replacer dans la longue cohorte des violences et intimidations en tous genres auxquelles se livrent ces individus depuis des années au su et au vu de tout le monde et qui ne semblent guère émouvoir les pouvoirs publics.
    Pourquoi donc ? Parce que ces violents groupuscules servent la Davocratie triomphante, tout simplement.

    Pour ce qui est contre

    Les revendications et prises de position de ces extrémistes sont des plus floues, d’autant que leur production intellectuelle se réduit à quasiment rien.

    Héritiers des autonomes et de ceux qui prônaient l’action directe et immédiate dans les années 60, ils semblent a priori contre tout : contre le capitalisme, le fâââchisme, le racisme, le nucléaire, les Mac Dos, les Forums internationaux, les voitures Mercedes, les abribus, les frontières ou contre les aéroports. Et surtout contre la police qu’ils appellent à affronter partout et si possible violemment.

    Leur mode d’action repose principalement sur l’utilisation des réseaux sociaux transfrontières qui permettent de mobiliser très rapidement les individus tentés par la castagne partout en Europe. Tentés aussi par la constitution de zones autonomes où ils peuvent se rassembler pour essayer de donner un contenu à leurs rêveries.

    Une masse de manœuvre pour le Système

    L’absence de ligne politique et d’organisation qui les caractérise constitue évidemment une incitation pour tous les services spéciaux à les manipuler à des fins très différentes de celles qu’affichent ces mouvances.
    Car, si on quitte la morale des intentions pour celle des résultats, force est de constater que toutes ces mouvances roulent avant tout pour l’oligarchie.

    Historiquement d’ailleurs, l’extrême-gauche fut encouragée par la classe politique occidentale à partir des années 60, comme moyen de réduire l’influence des partis communistes en Europe principalement auprès de la jeunesse. Car tous ces « gauchistes » imprégnés de trotskisme libertaire, vomissaient les partis communistes autant et sinon plus que le capitalisme. Aujourd’hui que le communisme a disparu, ils continuent de servir l’oligarchie, mais de façon différente.

    Les Blacks Blocs et les Antifas constituent en effet le « service action » de l’oligarchie. Ils roulent pour elle et non pas pour la cause de la révolution anticapitaliste. Au contraire, ils servent en France la cause du néo-capitalisme mondialiste.

    Les chiens de garde de l’antiracisme

    Les Antifas sont avant tout les chiens de garde de l’antiracisme officiel c’est-à-dire qu’ils luttent en priorité et souvent violemment contre tous ceux qui refusent le Grand Remplacement européen, le sans-frontiérisme de nos élites et la déconstruction de notre civilisation. Leur cible principale reste par un heureux hasard chez nous le Front national, c’est-à-dire le seul parti politique paraissant en mesure de menacer l’hégémonie de la Davocratie jusqu’en 2017.

    Les techniques d’action des Antifas sont variées mais reposent en général sur la violence et l’intimidation vis-à-vis des militants et sympathisants des mouvement identitaires et nationaux. Leur arme préférée est la menace de contre-manifestation violente qui sert alors de prétexte aux autorités préfectorales, afin de prévenir des « troubles à l’ordre public », pour interdire ou tout le moins restreindre fortement la liberté de réunion.
    On a d’ailleurs vu lors des violences du 1er mai à Paris des manifestants arborer ironiquement un calicot sur lequel on pouvait lire « risque de trouble à l’ordre public », écrit en lettres d’or sur fond noir !

    Les chasseurs de dissidents

    Les Antifas aiment aussi beaucoup la chasse à l’homme dissident : le dénoncer et le harceler sur les réseaux sociaux ou jusque chez lui, voire essayer d’obtenir à son encontre une mesure de licenciement, comme cela se pratique déjà aux Etats-Unis ou en Allemagne [1].
    Les Antifas jouent donc le rôle des rabatteurs dans la chasse au gibier patriote, identitaire et européen qu’organise de plus en plus la Davocratie en Europe. Ils désignent les nouvelles sorcières avant de les remettre dans les mains du pouvoir temporel.

    Le but de ces opérations est bien sûr d’intimider et si possible de casser la dynamique de la dissidence identitaire et nationale en Europe et notamment dans notre pays, qui reste la clef de l’Europe pour la Davocratie.

    Diaboliser l’opposition de Gauche

    L’action des Blacks Blocs vise une manœuvre différente mais symétrique dans sa finalité : il s’agit cette fois de diaboliser l’opposition de gauche aux projets macroniens de déconstruction néo-libérale.

    Par un heureux hasard, les autonomes se sont mis à saccager les universités qu’ils occupaient au moment où s’engageait la réforme de la SNCF. Et par ce même hasard fait décidément bien les choses, voilà que des « incidents » se mettent à émailler les manifestations des syndicats contre la réforme, incidents culminant avec les violences Black Bloc du traditionnel défilé du 1er mai. Sans oublier le fait que le gouvernement décide justement d’évacuer au même moment les zadistes de Notre Dame des Landes.

    Tout cela n’est peut-être qu’un pur hasard.

    Divertir et contaminer

    Il semble pourtant difficile de ne pas voir que ces violences remplissent une double fonction au profit du Pouvoir :

    • Une fonction de divertissement de l’opinion d’abord,  puisque la mise en scène des violences permet de masquer en partie la grogne sociale qui s’installe dans notre pays. Pendant que les médias s’étendent à l’envi sur les Blacks Blocs , ils parlent moins des syndicats et de leurs revendications.
    • Ensuite ces violences ont une fonction de contamination : elles visent à assimiler l’opposition sociale et syndicale aux projets du gouvernement, à l’agitation violente de l’extrême gauche radicale par un effet d’amalgame. Vous êtes contre la réforme de la SNCF ? N’êtes-vous finalement pas du côté des casseurs ?

    Certains sondages semblent montrer que cette manœuvre remplit son office pour une partie de la vieille droite [2] : Macron doit avoir raison puisque les Blacks Blocs cassent contre lui !

    Une étonnante passivité des pouvoirs publics vis-à-vis des casseurs autonomes

    Il est également frappant de constater combien ces casseurs antifas, blackblocs ou autres noms d’oiseaux exotiques, bénéficient d’une étonnante passivité des pouvoirs publics, pour ne pas dire plus.

    A la différence de ce qui s’est passé lors des Manifs pour Tous par exemple, on n’a pas connaissance d’interpellations préalables de jeunes casseurs par les services de police.

    Ce qui est d’autant plus curieux que ces agitateurs, dont beaucoup utilisent les réseaux sociaux pour communiquer entre eux, ont souvent déjà eu maille à partir avec les forces de l’ordre de différents pays et que la perspective d’une action des Black Blocs semblait connue des services de renseignement [3]. Et qu’ils sont souvent reconnaissables à leur accoutrement.

    Les arrestations et garde à vue restent aussi en nombre limité et de toute façon elles ne se traduisent pas forcément par l’ouverture de procédures judiciaires. Un traitement par conséquent très différent de celui qui est infligé par exemple aux militants de Génération Identitaire dont les actions n’ont en outre rien de violent la plupart du temps.

    La voix de son maître

    Ces mêmes casseurs bénéficient en outre de la complaisance des médias mainstream qui ne voient en eux la plupart du temps que des « militants » de la noble cause « antiraciste », « antifasciste », « écolo », « altermondialiste » ou « antinucléaire ». On ne les traite pas de hooligans ! Non on réserve ce terme aux manifestants identitaires…

    Une complaisance pour le moins significative puisque ces mêmes médias sont la voix de la super classe mondiale.

    Des « révolutionnaires »… financés par les oligarques

    Non seulement il ne semble pas que ces extrémistes violents soient particulièrement pourchassés par les forces de l’ordre, y compris à l’heure de la menace terroriste, mais ils sont en outre souvent financés et aidés par certains oligarques. Ce qui n’est certainement pas innocent.

    On sait par exemple depuis les « sorosleaks », que les fondations mondialistes de George Soros financent par exemple les No Borders. Le député Bernard Carayon a pour sa part relevé des financements par l’Union Européenne via le relais d’ONG immigrationnistes [4].

    Certaines collectivités locales ne sont pas en reste. On apprend ainsi par exemple que la ville d’Angers louerait un local à une association qui répond au doux nom de « L’Etincelle » et qui correspond en réalité à des antifas. Des « révolutionnaires » financés… par le contribuable en quelque sorte. Il est probable que cette initiative étrange n’est pas la seule de son genre et un examen attentif des subventions publiques révélerait sans doute bien des surprises.

    Il se peut bien sûr que certains adolescents des Blacks Blocs ou des Antifas qui jettent des pavés contre la police croient œuvrer ainsi pour l’avènement prochain de la société sans classe et du bonheur libertaire. Mais cela ne change rien au fond.

    La Davocratie sait aussi se servir des idiots utiles pour faire avancer son projet mondialiste.

    Michel Geoffroy 06/05/2018

    [1] Voir par exemple l’action conduite récemment contre Romain Espino, de Génération Identitaire auprès de son employeur , le Crédit Agricole

    [2] Voir sur ce plan  lebaromètre Kantar Sofres OnePoint du mois de mai pour Le Figaro Magazine.

    [3] Cf article du Figaro.fr du 2 mai 2018 :« 1er Mai : les services de renseignement avaient anticipé la venue des Black blocs »

    [4] Atlantico du 12 mai 2016

    Crédit photo : FEDRA Studio [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/black-blocs-antifas-no-borders-extreme-gauche-violente-systeme/

  • Robert Ménard a été agressé en présence d'élus locaux

    Suite à son agression, Robert Ménard a été interrogé sur Boulevard Voltaire.

    "J’arrivais à cette réunion un quart d’heure avant pour préparer mon intervention. Il y avait quelques dizaines de ces personnes qui se définissent comme des antifas. Ce sont en réalité des fascistes de gauche. Ils ont commencé à m’insulter, à me donner des coups, des coups à la tête, me faire tomber, continuer à me taper dessus et taper sur les gens qui m’accompagnaient. Il s’agit de véritables comportements de voyous. De surcroît, tout cela s’est passé en présence d’élus locaux. Ils n’ont pas bronché. Ni eux, ni même les forces de l’ordre ne sont intervenus. Je suis pourtant un élu de la République. Au final, cet incident montre qu’un élu de la République peut se faire taper dessus, renverser, se faire rouer de coups sur la tête sans que ni les élus locaux, de la majorité locale, ni même les forces de l’ordre considèrent qu’il faut intervenir immédiatement. Qu’est-ce que ça veut dire ?

    Avez-vous l’impression d’être un élu de seconde zone ?

    Je ne sais pas. Je ne veux pas porter d’accusations, mais je constate les faits. Avant même ma venue, certaines personnes du PS local, du MoDem, des écologistes et de la République en marche avaient appelé à manifester. Ils avaient fait des déclarations prétendant que j’avais développé des milices à Béziers. Vous m’entendez, on me reproche d’avoir monté des milices ! Quelle folie ! Il n’y a évidemment rien de tout cela à Béziers. Ces gens-là portent aussi la responsabilité de ces actes de violence. J’espère que ces partis se rendront compte de la responsabilité qu’ils prennent en tenant des propos inadmissibles sur d’autres élus quand bien même ce sont des adversaires politiques. Nous sommes en République, en démocratie. On peut s’engueuler, mais pas se taper dessus. Or, c’est pourtant bien ce qui s’est passé.

    Avez-vous été blessé et qu’avez-vous fait ?

    Je sors à l’instant de la gendarmerie où j’ai déposé plainte, comme l’on fait d’ailleurs les élus qui m’accompagnaient et qui ont été tabassés. Évidemment, je vais de ce pas à la clinique voir ce qu’il en est des douleurs que je ressens. Quand vous êtes tapé et jeté à terre, ça laisse des traces. C’est ce que je vais faire constater par un médecin.

    Vous sembliez accuser les gendarmes de passivité. Qu’en est-il exactement de leur réaction ?

    Je constate qu’ils n’étaient pas là au moment où ils devaient y être. Quand on sait que des antifas vont manifester, avec la violence qui les caractérise, contre un élu qui vient faire une intervention, il me semble que leur devoir est de protéger cet élu. On m’a demandé si j’avais des gardes du corps. Évidemment que non ! J’attends que les forces de l’ordre me protègent en qualité d’élu, comme ils doivent protéger chaque citoyen.

    Cela vous est-il arrivé depuis que vous êtes maire de Béziers ?

    Jamais dans ma ville, quelqu’un ne m’a agressé. Jamais, lorsque je me promène dans une ville, qui que ce soit ne m’a agressé. C’est la première fois. C’est le fait de gens d’une violence extrême, par ailleurs encouragés de fait par une classe politique qui explique que telle ou telle personne ne serait pas le bienvenu dans tel ou tel endroit. Qu’est-ce que c’est que cette conception de la démocratie ?

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Analyse spectrale du marigot !

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    Le billet de Patrick Parment

    Il regarde en haut, il regarde en bas.Il regarde à droite, il regarde à gauche et il ne voit que l’horreur. C’est le drame d’un peuple à un moment donné, il n’y a personne. Henry de Montherlant

    Entre les défilés du 1er mai qui ont acté la mésentente des syndicats et la « fête à Macron » initiée par François Ruffin, thuriféraire des Insoumis vivement soutenu par Jean-Luc Mélenchon, on assiste à des manifs d’arrière-garde d’une France qui refuse que ça bouge, d’une France figée. La plupart des participants à ces deux manifs sont des nantis qui ont non seulement la sécurité de l’emploi mais de surcroît les avantages de leur profession qu’il s’agisse des cheminots, des électro-gaziers ou des fonctionnaires divers et variés. A une exception toutefois, les agents hospitaliers qui sont véritablement des laissés pour compte de la fonction publique. Ce qui est proprement scandaleux.

    La France périphérique, autrement dit la France profonde qui est la grande victime ou plutôt la grande ignorée des pouvoirs et donc des bonheurs du système libéral, ne figurait pas au rang des manifestants. Pas plus que les immigrés que nos bonnes consciences de gauche s’évertuent pourtant à défendre et à faire descendre dans la rue quand ça sert leurs intérêts idéologiques. Marrant d’ailleurs comme la télévision ignore ces populations hormis les nègres qui parsèment les sujets d’actualité, histoire de montrer que la France est bien un réceptacle multiracial. A ce petit jeu, le pouvoir est bien évidemment complice vu que ça conforte la tambouille libérale.

    Donc, il s’agit de marquer une opposition à Emmanuel Macron qui a entrepris de réformer, à sa manière, le pays et ses institutions au sens très large du terme. J’entends bien que quand on n’est pas macro-jupitérien-compatible on ait envie de manifester son opposition en criant au loup ! Mais que nous proposent toutes ces oppositions ? Rien. Que dalle !

    A droite la mère Le Pen est en plein délire existentiel car peu remise de sa raclée présidentielle ! Le camarade Laurent Wauquiez s’escrime à asseoir son pouvoir face à une opposition de moins en moins feutrée. Il a remis entre les mains de Luc Ferry et Virginie Calmels le soin d’élaborer un programme ! Autant demander à Groucho Marx de réécrire Le Capital.

    A gauche, même Bérézina. Le camarade Mélenchon s’est pris le melon mais n’a aucun programme sérieux et son anticapitalisme ne se manifeste guère en dehors de ses saillies oratoires. Côté Benoît Hamon, on est plein de bonne volonté mais y a personne pour exprimer cette volonté. Quant à Olivier Faure, il gît sur les ruines du socialisme à la sauce hollandaise.

    Au final, tout ça donne quoi ? Rien.

    Emmanuel Macron peut continuer peinard ses réformes, les Français ne moufteront pas, quitte à en prendre plein la figure. Et si, comme me le suggère un ami, Macron arrive à baisser les impôts d’ici la prochaine échéance présidentielle, il a en poche son ticket pour un deuxième mandat.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Emmanuel Macron face à l’immigration : l’esbroufe pour masquer le vide [Partie 3]

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    Par Robert Martin ♦ Un de nos lecteurs nous a récemment contactés. Fonctionnaire retraité ayant assuré un rôle important au sein du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France, il est théoriquement soumis à un devoir de réserve, nous avons donc respecté son anonymat en modifiant son nom. Néanmoins, face aux actions d’Emmanuel Macron et notamment à sa loi Asile et Immigration, il a décidé de nous communiquer plusieurs textes. Nous avons décidé de publier en 5 parties un grand texte solidement documenté sur le projet de loi d’Emmanuel Macron et, plus globalement, sur les mesures qu’il faudrait adopter pour gérer efficacement la crise migratoire.
    Après une première partie dédiée à l’analyse globale du texte Asile et Immigration, et un commentaire détaillé du rapport du Conseil d’Etat sur ce projet de loi, Robert Martin analysera ici le manque de sérieux du projet de loi.
    Polémia

    Le projet de loi, dans son état actuel, n’aborde aucun des problèmes fondamentaux qui bloquent l’action gouvernementale en matière de contrôle de mouvements migratoires :

    Un décalage majeure entre la Constitution et la réalité

    Décalage majeur entre le droit d’asile tel qu’il est prévu dans la constitution française…
    Le droit d’asile découle du préambule de la Constitution qui affirme que « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République ». Il a été consacré par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 13 août 1993 : « Considérant que le respect du droit d’asile, principe de valeur constitutionnelle, implique d’une manière générale que l’étranger qui se réclame de ce droit soit autorisé à demeurer provisoirement sur le territoire jusqu’à ce qu’il ait été statué sur sa demande ».

    … et ce qu’il est progressivement devenu :
    Une personne qui sollicite l’asile en France peut obtenir l’une ou l’autre des deux formes de protection suivantes.

    A. Le statut de réfugié
    Il est reconnu :
    • en application de la convention de Genève du 28 juillet 1951 sur le statut des réfugiés qui définit le réfugié comme « toute personne (…) qui (…) craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays… » ; à noter une évolution sur la notion d’appartenance à un groupe social « à risques » qui inclut maintenant les préférences sexuelles (LGBT) dans les pays où ces pratiques sexuelles peuvent donner lieu à des poursuites pénales (dans 76 pays essentiellement musulmans) ;
    • en application du préambule de la Constitution, « à toute personne persécutée en raison de son action en faveur de la liberté » ;
    • à toute personne sur laquelle le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) exerce son mandat aux termes des articles 6 et 7 de son statut (« mandat strict »).

    B. La protection subsidiaire
    Elle est octroyée à la personne qui ne remplit pas les critères ci-dessus mais qui établit « qu’elle est exposée dans son pays à la peine de mort, à la torture ou à des peines ou traitements inhumains ou dégradants, ou, s’agissant d’un civil, à une menace grave, directe et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence généralisée résultant d’une situation de conflit armé interne ou international ».
    La qualité de réfugié et le bénéfice de la protection subsidiaire sont reconnus sans considération de l’auteur des persécutions ou des mauvais traitements qui peut donc être un acteur non étatique, dès lors que les autorités ne sont pas en mesure d’apporter une protection.
    Là encore, on constate une extension très nette de cette protection subsidiaire qui visait à l’origine des situations du type de l’Algérie dans les années 90 ou de l’Irak et de l’Afghanistan d’aujourd’hui (paragraphe 1) à des relations de mauvais voisinage envenimées par des traditions anciennes (loi du sang appelée kanun en Albanie) et une certaine inefficacité des forces de l’ordre et de la justice (paragraphe 2). On arrive donc à ce cas paradoxal où les ressortissants albanais ont constitué le groupe le plus important des requérants ayant déposé en 2017 un recours devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) alors que l’Albanie est classée parmi les 16 pays considérés comme sûrs par Décision du 9 octobre 2015, du conseil d’administration de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
    Ne serait-il pas nécessaire de modifier la Constitution préalablement à l’adoption de ce projet de loi ?

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  • Le directeur général de Facebook France est Laurent Solly, ancien directeur adjoint de la campagne de Sarkozy

    6a00d83451619c69e20223c848b912200c-250wi.pngDe Jean-Yves Le Gallou sur Polémia, à propos de l’opération de communication réussie de Génération Identitaire dans les Alpes et de la censure totalitaire de la page Facebook de Génération Identitaire. Une censure demandée par l’extrême-gauche et les identitaires africains, main dans la main avec la Licra et la Dilcrah, et appliquée par un ancien sarkozyste :

    "L’Etat français souhaite la censure des identitaires

    « Contre les messages racistes et homophobes postés sur internet, vous travaillez directement avec les plateformes comme Google, Facebook… ?
    – Oui. On est passé d’une situation de déni des opérateurs […] à une prise de responsabilité assez nette. La difficulté, c’est qu’entre l’océan de haine qui se déverse et nos moyens, la réponse n’est pas à la hauteur. Il faut qu’on passe de l’artisanat à la phase industrielle. »

    Cette réponse de Frédéric Potier – préfet, délégué de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) – à un journaliste de Libération le 5 février dernier était un avertissement prémonitoire. Face à ce que la gauche appelle « les discours de haine », la réponse de l’Etat et des grands réseaux sociaux allaient s’avérer déterminée. Alors, quand Facebook a désactivé la page de Génération Identitaire et la page de Defend Europe, Frédéric Potier jubilait, avouant à demi-mot avoir contribué à cette censure. Un quasi-aveu et un clin d’œil adressés à la Licra qui considérait que cette censure était comme « Noël avant la date ». Ce message d’un préfet démontre clairement que l’Etat français n’a pas peur de censurer les citoyens qui considèrent que défendre ses frontières et stopper l’immigration est une bonne chose. C’est extrêmement grave et inquiétant.

    C’est d’autant plus préoccupant que l’opération des Identitaires n’avait été entachée d’aucune illégalité et d’aucune violence ! Le Parquet n’avait d’ailleurs rien pu leur reprocher, au grand dam de l’immense majorité des journalistes français qui, tout d’un coup, se révélaient comme des défenseurs d’une justice sévère et expéditive…

    Laurent Solly, de sarkozyste à censeur soumis au politiquement correct

    Le directeur général de Facebook France est Laurent Solly [photo]. Ce haut fonctionnaire et préfet est un sarkozyste pur et dur. Il a d’abord été conseiller technique de l’ancien président, avant d’être son chef de cabinet au ministère de l’Économie. Il est même directeur adjoint de la campagne de 2007 de Sarkozy. Une campagne au cours de laquelle il déclare : « La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte. » Après sa période de haut-fonctionnaire et homme politique, il entre au groupe TF1en 2007 puis chez Facebook en 2013. C’est donc cet ancien représentant de la droite « dure » qui a cédé à la pression de la Dilcrah pour censurer la page d’une structure souhaitant la défense des frontières françaises.

    La privatisation de la censure d’Etat

    Le mécanisme de cette censure inique est également frappant. Il inaugure ce qui semble devenir la future norme dans en post démocratie française : l’Etat, via la Dilcrah, décide d’une censure contre une structure ou une personne et l’entreprise exécute. Les victimes sont privées de toute garantie judiciaire. Voilà le nouveau monde de Macron, voilà ce que la patrie du libre-débat est devenue sous les assauts de politiquement correct : une Corée de l’Ouest."

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  • 1er mai : Face à la gauche radicale, les syndicats ne font plus le poids

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    Ce qui s'est passé à Paris le 1er mai - un terrorisme en action en plein centre-ville - ne nous renseigne pas seulement sur la virulence de l'ultragauche mais aussi sur la déchéance syndicale.

    On se paye de mots, en effet, avec le syndicalisme français qui n'a de représentativité que celle qu'on lui reconnaît par habitude, facilité et lâcheté. (5% d'adhérents dans le secteur privé, 7% dans le secteur public !). 

    Les troupes ont fondu, vieilli, les militants sont partis au Front National ou chez Mélenchon, les ex-gros bras de la CGT d'antan sont de vieux messieurs démotivés. Comme le PCF somme toute, qui n'a pour ainsi dire plus d'électeurs ni d'organisations militantes dignes de ce nom. Et encore moins de capacité révolutionnaire comme jadis. Tout cela ce sont des souvenirs. Ne restent plus que des bureaux, des apparatchiks à hauts salaires et des services comptables pour gérer les subventions et les aides diverses. Des coquilles vides. Le décompte des manifestants des grandes démonstrations de force se faisait jadis pour Paris et quelques grandes villes. Pour produire des chiffres de participation un peu moins ridicules, les syndicats, la police et les médias donnent désormais des résultats nationaux. 250 000 ? 140 000 ? Pour toute la France, cela ne fait plus grand chose. Le mythe révolutionnaire du Grand soir a fait long feu et le syndicalisme français, divisé, discrédité et exsangue, est une immense faillite, même s'il conserve, par le jeu de quelques minorités, un pouvoir de nuisance résiduel dont Emmanuel Macron fait en ce moment l'expérience. 

    Place donc dans la rue aux terroristes de la gauche radicale face à laquelle, désormais, les appareils syndicaux ne font plus le poids. Finis, en effet, les grands services d'ordre musclés de la C.G.T. ou du P.C.F. qui, il fut un temps pas si lointain, les auraient expulsés sans coup férir, ce premier mai.

    Nous n’avons plus affaire aujourd’hui à la révolution prolétarienne mais à la violence pure, aveugle et nihiliste.   

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  • Dossier spécial Mai 68 : Ce menaçant Monsieur Cassin [2]

    René Cassin devant le Haut Tribunal Rabbinique

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Face au nazisme, l’appel de Londres 

    L’avancée des troupes allemandes l’oblige à quitter la France. Le 23 juin 1940 il s’enfuit vers le Royaume-Uni où il reçoit « du consul de Grande-Bretagne à Paris un document lui donnant le statut d’agent officiel du gouvernement de Sa Majesté. »[1] Le 29 juin il rencontre de Gaulle qui la veille a été reconnu chef des Français libres par Churchill ; il est chargé de préparer un projet d’accord entre les deux hommes qui permettra « de donner un statut juridique aux troupes qui reconnaissent l’autorité du Général, tout en leur assurant un financement britannique. »[2] Ce gouvernement républicain en exil au Royaume-Uni prend le nom de Comité français de libération nationale (CFLN). Si Cassin est rapidement mis au placard par de Gaulle, qui le marginalise « en le cantonnant à son administration »[3], il devient en revanche « l’une des figures majeures du camp allié. »[4] 

    Ardent partisan du cosmopolitisme, l’exil à Londres est l’occasion pour René Cassin d’apporter une « contribution capitale (…) à la pensée des droits de l’homme »[5] et de dessiner les contours des futures Nations unies : « Avec d’autres exilés londoniens, il commença à examiner les buts de guerre alliés afin de faire sortir du conflit un ʽʽnouvel ordre internationalʼʼ démocratique. »[6]

    Les convictions politiques de Cassin s’avèrent en pleine adéquation avec celles de l’élite britannique. Notamment il « admirait l’institut royal pour les affaires internationales de Chatham House ; il appréciait la revue de presse étrangère qu’il lui fournissait. C’était […] un groupe d’experts indépendants investis dans des recherches et débats sur des questions qui intéressaient le Foreign Office. »[7] Ce think tank est la plus ancienne coterie mondialiste, l’ancêtre des plus connus Groupe Bilderberg, Council on Foreign Relations et Commission Trilatérale. 

    En plus de son poste de commissaire national à la justice et à l’instruction auprès du gouvernement en exil dirigé par de Gaulle, René Cassin devient président de l’Alliance israélite universelle (AIU), fondée au XIXe siècle par Isaac-Adolphe Crémieux. Il « se voit chargé par de Gaulle de reprendre les rênes d’une institution grâce à laquelle ʽʽtous les Juifs d’Orient parlent le français et ont adopté notre culture comme la leurʼʼ. »[8] Sa défense du judaïsme va de pair avec son combat pour les droits de l’homme : « Cassin était tout désigné pour […] parler au nom de la France libre sur les droits de lʼHomme. Depuis 1940, comme ferme défenseur de la SDN, il avait prôné de nouvelles initiatives sur ce projet, et après la création des Nations unies, le 1er janvier 1942, il avait appelé à fonder cette organisation sur une affirmation des droits de lʼHomme plus ferme et plus ample que celle sur laquelle avait reposé la SDN. »[9] 

    Alors que le 31 juillet 1945, Cassin est nommé vice-président du Conseil d’État, il est également chargé après-guerre de rédiger l’architecture philosophique de l’ONU. Cette mission aboutit à la présentation, le 10 décembre 1948 à Paris, de la DUDH devant l’assemblée générale de l’ONU. Pour Cassin l’enjeu est de « limiter la souveraineté de l’État et faire avancer le droit de recours des individus contre la violation de leurs droits, par les États où ils vivent »[10]. Il entend que soit inaugurée l’ère de la justice universelle. Cet idéal qui l’anime résulte de la congruence qui existe entre la pensée républicaine issue de 1789 et le judaïsme moderne. 

    Un chef de sa communauté 

    Les premières responsabilités qu’a eues Cassin dans l’engagement auprès de ses coreligionnaires étaient celles d’administrer lʼAIU : il « se rendit en Palestine où il resta du 15 janvier au 18 janvier 1942. Il s’y présenta lui-même comme le champion des liens entre Français et Britanniques au Moyen-Orient. Il vit aussi que les Arabes aussi bien que les juifs répondaient positivement à de Gaulle et à la France libre. Il fut particulièrement frappé, là comme au Liban, par le succès de lʼAIU qui faisait flotter le drapeau de la langue française et des valeurs républicaines. Il en serait le président l’année suivante (son engagement actif dans lʼAIU remontait à cette mission). »[11] 

    Chef de lʼAIU à partir de 1943, Cassin le restera trente années durant, devenant « l’une des premières personnalités juives »[12] du monde. L’« universaliste juif laïque »[13] qu’il est « joue le rôle d’une sorte de ministre des Affaires étrangères de la communauté juive francophone »[14]. Ce statut important, il lʼacquiert dans le contexte des affres de la Seconde Guerre mondiale : « Après 1943, il a une sorte de circonscription à représenter : un monde juif, et il sʼy emploie à Paris, à Casablanca, à New York et à Jérusalem. La guerre a quasiment fait de lui un homme dʼÉtat juif. »[15] Dès le milieu des années 1940 il devient ainsi un homme puissant, fort dʼun vaste réseau dont la dimension est internationale. Dans la famille Cassin, il nʼest pas le seul à occuper une fonction importante à lʼintérieur de sa communauté : « Son frère Fédia joua un rôle dirigeant dans la communauté juive de Marseille : il présidait le consistoire et le Bʼnai Bʼrith. »[16] 

    Lʼhorreur de cette guerre face au nazisme convainc Cassin de la pertinence de lʼidéologie sioniste : il « était une personnalité officielle française au sionisme, du moins après 1945. »[17] Pas au point, cependant, de faire son alyah en Israël après sa création, en mai 1948 : « Cassin était un sioniste de la diaspora, un homme convaincu que les Juifs qui souhaitaient vivre une vie collective en Palestine devaient être libres de le faire. »[18] En tant que président de lʼAIU, Cassin a fait pression pour accélérer la naissance de lʼÉtat hébreu et faciliter la migration des Juifs en Eretz Israël : « lʼAlliance faisait tout ce quʼelle pouvait pour promouvoir la partition de la Palestine et la création de lʼÉtat dʼIsraël. Le 9 juin 1947, Cassin lui-même signa et envoya au secrétaire général de lʼONU, Trygue Lie, un ʽʽMémorandum de lʼAIU sur le problème palestinienʼʼ, qui plaidait sans équivoque la cause de la création dʼun État. Après la Shoah, faciliter lʼimmigration juive en Palestine ʽʽest le premier devoir de la communauté internationaleʼʼ. »[19] 

    Sans conteste il « était un sioniste dévoué au sens où sa loyauté envers Israël était très profonde, et de plus en plus au fur et à mesure que passaient les années »[20]. Cet attachement sincère et fort explique pourquoi il « fit adhérer lʼAIU au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), fondé en 1944 pour coordonner la restauration de la communauté juive »[21] vivant en France. Mais les convictions de Cassin se heurtèrent avec la politique menée par le général de Gaulle, qui, selon les termes de Pierre Bloch, « nʼétait ni antisémite, ni prosémite. Il ignorait le problème. Il nʼy avait pour lui que des Français. »[22]  (A suivre)  • 

    [1]  Antoine Prost, Jay Winter, op. cit., p. 140.

    [2]  Ibid., p. 148.

    [3]  Ibid., p. 146.

    [4]  Idem.

    [5]  Idem.

    [6]  Idem.

    [7]  Ibid., p. 202.

    [8]  Catherine Nicault, La France et le sionisme. 1897-1948. Une rencontre manquée ?, Paris, Calmann-Lévy, 1992, p. 203.

    [9]  Antoine Prost, Jay Winter, op. cit., p. 208.

    [10]  Ibid., p. 270.

    [11]  Ibid., p. 195.

    [12]  Ibid., p. 368.

    [13]  Ibid., p. 378.

    [14]  Idem.

    [15]  Ibid., p. 379.

    [16]  Ibid., p. 399.

    [17]  Ibid., p. 381.

    [18]  Ibid., p. 386.

    [19]  Ibid., p. 383.

    [20]  Ibid., p. 396.

    [21]  Ibid., p. 399.

    [22]  Cité par Daniel Amson, op. cit., p. 8

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    Dossier spécial Mai 68

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