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magouille et compagnie - Page 1802

  • Il y a isme et isme : l’islamisme disculpe, le populisme inculpe

    Que c’est bien compliqué tout ça pour la cervelle d’un facho victime du « populisme » et … de l' »islamisme ».

    Oyé oyé, vos petites cervelles de nauséabonds fachos devront, dorénavant, intégrer la notion de « radicalisation fulgurante », équivalent multiculturel du très redouté choc toxique staphylococcique.

    On vous a déjà bien farci le crâne avec le loup solitaire, le déséquilibré de passage, le jeune sans histoire apprécié par l’imam et le boucher, le djihadiste autodidacte en cours du soir sur les réseaux sociaux. Eh bien, maintenant, vous allez être gavés de radicalisés fulgurés, même pas fichus, par définition, d’être fichés. Le précurseur, dernier « padamalgamé » en date, routier déprimé, victime ingénue de toutes les turpitudes que l’Occident mécréant et dépravé puisse inoculer dans un esprit éthéré : alcool, drague, femmes et frime, no mosquée, no ramadan ; un, somme toute, assez modéré.

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  • L’Arabie saoudite a-t-elle contribué aux attentats du 11 septembre 2001 ?

    Douze ans après la publication du rapport d’enquête du Congrès américain de 2004 sur les attaques terroristes du 11 septembre 2001, 29 pages provenant d’un rapport préliminaire datant de 2002 et concernant de possibles liens entre les terroristes et l’Etat saoudien ont été enfin rendues publiques le 15 juillet dernier. 

    La publication de ces pages confirme que le royaume wahhabite a été fortement soupçonné d’être impliqué, et pas seulement parce que quinze des dix-neuf terroristes étaient des citoyens de ce pays. En réalité, la plupart des informations de ce document étaient déjà connues, grâce aux informations distillées par le président de la commission parlementaire américaine et par les gens qui avaient eu accès au document. Ce rapport de la commission conjointe du Congrès américain précise que « ce n’était pas le rôle de cette enquête conjointe de conduire les investigations poussées nécessaires pour déterminer la signification exacte des liens allégués avec le gouvernement saoudien ».

    En d’autres termes, les parlementaires ont publié une liste de pistes possibles qu’ils ont transmise aux personnes et services intéressés. Par exemple, ce rapport évoque une assistance substantielle apportée aux futurs terroristes par des individus soupçonnés d’être des agents saoudiens, qui pourraient avoir été en lien avec l’ambassade et des membres du gouvernement. Toutefois, dans le rapport rendu en 2004 par la Commission du 11 septembre, il était dit qu’il n’y avait pas de preuve d’une aide volontaire et consciente du gouvernement saoudien aux terroristes d’Al-Qaïda.

    Donc, soit les pistes soulevées dans le rapport préliminaire de 2002 se sont avérées sans objet, soit elles n’ont tout simplement pas été exploitées, par exemple, pour des raisons d’ordre géopolitique ou du fait des liens d’affaires entre la famille Bush et la famille royale saoudienne, et la publication de ces 29 pages jusqu’ici gardées secrètes n’apporte en réalité aucune nouvelle réponse.

    Toutefois, le sénateur Bob Graham, qui présidait la commission de 2002 et qui demandait depuis longtemps que ces 29 pages (et non 28, comme on l’a dit dans les médias) soient déclassifiées, est convaincu de la culpabilité de personnes haut placées au sein du royaume saoudien et considère que c’est l’impunité dont les Saoudiens ont bénéficié après les attentats du 11 septembre qui les a encouragés à continuer de distiller leur islam wahhabite violent dans le monde et à jouer un rôle déterminant dans la création de l’Etat islamique. Graham était contre l’invasion de l’Irak décidée par le président Bush.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 21 juillet 2016

    http://fr.novopress.info/

  • L’Arabie saoudite a-t-elle contribué aux attentats du 11 septembre 2001 ?

    Douze ans après la publication du rapport d’enquête du Congrès américain de 2004 sur les attaques terroristes du 11 septembre 2001, 29 pages provenant d’un rapport préliminaire datant de 2002 et concernant de possibles liens entre les terroristes et l’Etat saoudien ont été enfin rendues publiques le 15 juillet dernier. 

    La publication de ces pages confirme que le royaume wahhabite a été fortement soupçonné d’être impliqué, et pas seulement parce que quinze des dix-neuf terroristes étaient des citoyens de ce pays. En réalité, la plupart des informations de ce document étaient déjà connues, grâce aux informations distillées par le président de la commission parlementaire américaine et par les gens qui avaient eu accès au document. Ce rapport de la commission conjointe du Congrès américain précise que « ce n’était pas le rôle de cette enquête conjointe de conduire les investigations poussées nécessaires pour déterminer la signification exacte des liens allégués avec le gouvernement saoudien ».

    En d’autres termes, les parlementaires ont publié une liste de pistes possibles qu’ils ont transmise aux personnes et services intéressés. Par exemple, ce rapport évoque une assistance substantielle apportée aux futurs terroristes par des individus soupçonnés d’être des agents saoudiens, qui pourraient avoir été en lien avec l’ambassade et des membres du gouvernement. Toutefois, dans le rapport rendu en 2004 par la Commission du 11 septembre, il était dit qu’il n’y avait pas de preuve d’une aide volontaire et consciente du gouvernement saoudien aux terroristes d’Al-Qaïda.

    Donc, soit les pistes soulevées dans le rapport préliminaire de 2002 se sont avérées sans objet, soit elles n’ont tout simplement pas été exploitées, par exemple, pour des raisons d’ordre géopolitique ou du fait des liens d’affaires entre la famille Bush et la famille royale saoudienne, et la publication de ces 29 pages jusqu’ici gardées secrètes n’apporte en réalité aucune nouvelle réponse.

    Toutefois, le sénateur Bob Graham, qui présidait la commission de 2002 et qui demandait depuis longtemps que ces 29 pages (et non 28, comme on l’a dit dans les médias) soient déclassifiées, est convaincu de la culpabilité de personnes haut placées au sein du royaume saoudien et considère que c’est l’impunité dont les Saoudiens ont bénéficié après les attentats du 11 septembre qui les a encouragés à continuer de distiller leur islam wahhabite violent dans le monde et à jouer un rôle déterminant dans la création de l’Etat islamique. Graham était contre l’invasion de l’Irak décidée par le président Bush.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 21 juillet 2016

    http://fr.novopress.info/

  • L’effroyable bilan de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur.

    Bernard Cazeneuve est ministre de l’Intérieur depuis le 2 avril 2014. Il devrait rester, à la fin du quinquennat Hollande, comme le ministre de l’Intérieur ayant le bilan le plus effroyable de l’histoire de la Vème République.

    Pour rappel, le ministère de l’Intérieur est chargé traditionnellement de la sécurité intérieure, de l’administration du territoire et des libertés publiques.

    Au bilan de celui qui, depuis le 2 avril 2014,  est chargé d’assurer la sécurité des Français on peut noter :

     : Un individu armé d’un couteau, pénètre dans le commissariat de Joué les Tours faisant 3 blessés dont 2 graves. L’auteur de l’agression est un converti à l’islam, radicalisé récemment. Il a crié « Allah Akbar » durant son agression.

    21 décembre 2014 : Un individu au volant d’une voiture bélier, fonce dans la foule à plusieurs endroits dans la ville de Dijon, faisant 13 blessés dont 2 graves. Il est interpellé dans le même temps par la police. D’après des témoins, il a crié « Allah Akbar » au moment des faits et avoir agi « pour les enfants de Palestine ».

    7 janvier 2015 : Deux hommes cagoulés armés, les frères Kouachi, pénètrent dans les locaux de la rédaction du magazine Charlie Hebdo , tuant 12 personnes (11 au sein de la rédaction et un policier abattu en pleine rue) et faisant 11 blessés.

    Le lendemain et le surlendemain, Amedy Coulibaly – complice des deux islamistes – tuera 5 personnes dont une policière, à Montrouge et dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes.

    Le 19 avril 2015, l’islamiste Sid Ahmed Ghlam tue Aurélie Châtelain et projette un attentat – heureusement avorté – contre deux églises de Villejuif.

    Le 26 juin 2015, un islamiste décapite son patron à Saint-Quentin Fallavier (usine Seveso).

    Le 13 novembre 2015, les attentats islamistes à Paris entrainent la mort de 130 personneset font plus de 400 blessés.

    Le 13 juin 2016, un islamiste tue un policier, égorge sa femme sous les yeux de leur enfant, à Magnanville. Il sera tué par leRAID dans la foulée.

    Le 14 juillet 2016, à Nice, un Tunisien bénéficiant d’une carte de séjour lui permettant de vivre et travailler en France fonce sur la foule venue pour le feu d’artifice. Bilan provisoire : 84 morts et des centaines de blessés…

    Ce récapitulatif ne prend pas en compte toutes les attaques n’ayant causé que des blessés, comme le retrace ici le site Wikipedia.

    UNE FAUTE LOURDE EN ENTREPRISE

    Bernard Cazeneuve – en charge de la sécurité intérieure – aura donc, sous sa mandature, vu plus de 230 citoyens Français se faire assassiner. Marine Le Pen a réclamé plusieurs fois sa démission, tout comme d’autres responsables politiques.

    Mais le ministre de l’Intérieur occupe toujours son fauteuil place Beauvau. Pour François Hollande, ce sanglant bilan en terme de sécurité intérieure  – et nous n’avons pas évoqué ici Sivens, les violences sociales… – n’est manifestement pas rédhibitoire.

    Voilà ce qui explique sans doute qu’aujourd’hui, les 2/3 des Français interrogés ne font plus du tout confiance au gouvernement pour lutter efficacement contre le terrorisme et pour préserver leur sécurité.

    Source:  Breizh-info.com

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/leffroyable-bilan-de-bernard-cazeneuve-ministre-de-linterieur_164685.html#more-164685

  • La CEDH interdit à la France de lutter contre la GPA

    Communiqué de La Manif Pour Tous :

    "La Cour Européenne des Droits de l'Homme faillit à sa mission en empêchant la France de faire respecter les droits de la femme et de l'enfant

    La CEDH vient une nouvelle fois de condamner la France pour avoir refusé de retranscrire à l'état civil français les actes de naissance d'enfants nés de mères porteuses à Bombay (Inde) en 2009 et 2010.

    Alors que la mission de la CEDH est de défendre les droits de l'homme, cet arrêt confirme que la Cour accepte le principe de la GPA alors même qu'elle consiste à louer des femmes et à opérer un trafic international d'enfants. Les filières économiques de la GPA sont évidemment à but lucratif pour les nombreux intermédiaires : agences, personnel médical, avocats...

    Le 3 octobre 2014, Manuel Valls déclarait au quotidien La Croix que «La GPA est, il faut le dire, une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes». Et il assurait que «En tout état de cause, le gouvernement exclut totalement d'autoriser la transcription automatique des actes étrangers, car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA.»

    Constatant que les décisions de retranscriptions commencent à se succéder, La Manif Pour Tous appelle le Premier ministre à mettre enfin en acte ses paroles en faisant appel de cette décision de la CEDH.

    Par ses propos, Manuel Valls dénonçait à juste titre l'imposture des"fantômes de la République" : ce mythe développé par les partisans de la GPA consiste à faire croire que les enfants issus de GPA sont condamné à ne pas avoir d'identité civile en l'absence de transcription de leur acte de naissance à l'état civil français. Cette imposture doit cesser car ces enfants - et heureusement - ont bien des actes de naissance. Certes, ils sont établis à l'étranger mais cela n'a rien d'extraordinaire : des dizaines de milliers de personnes vivent en France alors que leur acte de naissance a été établi à l'étranger et ne sont pas retranscrits en France.

    Concrètement, seuls les parents d'intention sont gênés administrativement quand ils ont besoin d'obtenir un extrait d'acte de naissance attestant de la filiation de l'enfant. Autrement dit, cette affaire de retranscription à l'état civil français n'est qu'une manière de faire avancer la cause de la GPA pour ceux qui osent y recourir ou la défendre tout en prétendant être favorable à l'égalité homme-femme ! "De telles retranscriptions ne sont en rien une nécessité impérative" dénonce Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. "Ces recours devant la CEDH n'ont pour seul objectif que de faire avancer à petits pas la légalisation de la GPA en France. Ca suffit ! La marchandisation des femmes et des enfants, ça ne s'encadre pas, ça s'abolit" poursuit-elle.

    Pour toutes ces raisons, La Manif Pour Tous appellent les candidats à la prochaine échéance présidentielle à considérer la possibilité d'inclure dans leur programme la dénonciation du protocole liant la France à la Cour européenne des droits de l'homme, celle-ci trahissant gravement la mission qui est sa raison d'être.

    Quelques jours après les annonces du gouvernement sur la "PMA sans père", le risque d'une reconnaissance progressive du "droit à l'enfant" est une menace pour l'intérêt supérieur de l'enfant et la famille en général. La Manif Pour Tous sera attentive à la réaction du gouvernement qui doit impérativement faire appel de cette décision de la CEDH. Dans le cas contraire, ce serait un signal majeur en faveur du développement de la GPA, pratique sordide et intolérable. "C'est pourquoi nous étudions toutes les formes de mobilisation à la rentée, sans écarter l'hypothèse de nouvelles manifestations massives" conclue Albéric Dumont, Coordinateur général de La Manif Pour Tous."

    Marie Bethanie

  • Des policiers visés par un cocktail molotov à Lyon…

    douce France

  • Attentat de Nice : Quand la justice demande à la mairie de détruire 24 heures d’images

    attentat-nice_5638409

    Panique et incompréhension à la mairie de Nice. Mercredi à 11 heures, la sous-direction antiterroriste (SDAT) a envoyé aux agents qui gèrent la vidéosurveillance de la ville une réquisition leur demandant l’effacement «complet» de 24 heures d’images provenant de six caméras nommées et numérotées, mais aussi de toutes les scènes depuis le début de l’attentat ayant eu lieu sur la promenade des Anglais, dans la nuit du 14 juillet.

    Lire la suite sur le site du Figaro

    http://www.contre-info.com/

  • La dictature Merkel : non l’Allemagne n’est pas une démocratie ! [rediffusion]

    Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia ♦ Angela Merkel a pris la décision de laisser entrer en Allemagne 800.000 immigrés supplémentaires (plus qu’il n’y a de naissances en Allemagne) – des immigrés appelés pour la circonstance « réfugiés » – et d’imposer aux Länder et aux communes de les accueillir en échange d’une aide du budget fédéral.

    Même s’il y a aussi derrière ce choix politique une opération de propagande internationale (montrer que cette fois l’Allemagne est dans le camp du bien !), cette décision ne manque pas de surprendre.

    En 2010, l’ancien ministre des Finances du Land de Berlin et membre du collège des directeurs de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, a publié un livre choc consacré à l’immigration : L’Allemagne disparaît a été vendu à 2 millions d’exemplaires, preuve de l’ampleur des préoccupations du peuple allemand à propos de l’immigration. (*)


    A la même époque la construction d’une immense mosquée-cathédrale à Cologne a suscité d’intenses débats et de nombreuses manifestations.

    En 2014, le mouvement PEGIDA (Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident) a multiplié les marches de protestation en Allemagne.

    Malgré cela Angela Merkel, utilisant la sidération provoquée par l’image d’un enfant mort sur la côte turque, impose une vague d’immigration supplémentaire.

    La raison est simple : l’Allemagne n’est pas une démocratie.

    • Malgré la préoccupation des Allemands à propos de l’immigration, aucun parti politique n’est en mesure de tenir un discours critique sur le sujet. Les grands partis se l’interdisent. Les petites formations – électeurs libres ou Alternative pour l’Allemagne – osent aborder la question de l’euro mais pas celle de l’immigration qui mobiliserait davantage d’électeurs mais les exposerait au risque d’être qualifiées « d’extrême droite », voire de « nazies ». Or la reductio ad hitlerum est particulièrement redoutable en Allemagne.
    • Le risque est d’autant plus grand pour des partis politiques alternatifs ou un mouvement comme PEGIDA que le gouvernement a à sa main une puissante police politique : « l’Office fédéral de protection de la constitution ». Cette police politique, qui emploie 3000 personnes (et qui a des relais dans les polices des Länder), utilise massivement l’infiltration et la provocation. Comment se développer quand il faut en permanence chercher à distinguer le militant de bonne foi de l’agent provocateur qui s’infiltre ?
    • En 2001, le gouvernement, le Bundestag et le Bundesrat avaient tenté d’obtenir la dissolution du parti nationaliste NPD. La Cour fédérale de Karlsruhe avait refusé de suivre les ministres et les parlementaires car le dossier visant à prouver le caractère subversif du NPD était constitué de déclarations… d’agents infiltrés par la police ! De telles méthodes – filles de la GESTAPO et de la STASI – rendent difficile toute démarche tant soit peu politiquement incorrecte.
    • L’opération Merkel d’accueil de 800.000 immigrés supplémentaires met aussi en œuvre l’art allemand de la propagande : elle est rendue possible par un battage médiatique hallucinant accompagnant les mises en scène d’accueil des réfugiés. Quand on voit les haies d’honneur organisées dans les gares on se dit que Merkel a de beaux restes de son passé militant comme pionnière de la RDA !
    • La démocratie c’est le pluralisme, la liberté d’expression, la prise en charge des préoccupations des citoyens par les représentants politiques, l’absence de police invasive dans la vie des citoyens : aucune de ces conditions n’est remplie en Allemagne.

    Jean-Yves Le Gallou
    8/09/2015

    Article paru le 8 septembre sur Bd Voltaire

    (*) Note de la rédaction :

    Voir aussi : « L’Allemagne disparaît » de Thilo Sarrazin. Note de lecture de Michel Geoffroy.

    http://www.polemia.com/la-dictature-merkel-non-lallemagne-nest-pas-une-democratie-rediffusion/

  • Visages de la pauvreté rurale : « Ils essaient de survivre par leurs propres moyens »

    A Maupas et à Vic-Fezensac, les bénévoles de la Croix-Rouge sillonnent la campagne du Gers à bord d’un bus pour ceux qui n’ont rien et demandent peu. Ils croisent les visages de la pauvreté rurale, accompagnés de handicaps, de tutelles, ou de maladies mal soignées.
    « Ils ne se rendent pas compte… Je ne suis pas raciste, mais faut qu’ils nous aident plus, les Français… » 
    Les fenêtres, le pull et la dentition de Paul Dupouy laissent passer les courants d’air. L’aide-ménagère qu’entendait envoyer la mairie de Maupas (Gers), elle, n’a jamais passé son seuil. Ce n’est pas à 93 ans qu’il laissera quiconque mettre le nez dans ses affaires !
    Il faut dire qu’il y en a, des petites bricoles récupérées, recyclées, empoussiérées, dans la salle à manger de son ancienne ferme au confort moderne années 1950. L’intérieur de la cheminée fait office de sèche-linge. Un transat de jardin sert de canapé, et la table plastifiée de rouge, de réfrigérateur à l’air libre où les fourmis se ravitaillent en file indienne.
    « Un moment que je vous ai pas vu… Ça va ? » Annie Dupeyron, une « jeunesse » de 75 ans, bénévole à la Croix-Rouge, est venue jusque chez l’ancien viticulteur, lui apportant un colis alimentaire et sa présence, en ce matin de la fin mai. Depuis trois mois, un camion de l’association sillonne la campagne du Gers à la rencontre de ceux qui n’ont rien et demandent peu. Il ne s’agirait pas que cela se sache…
    Paul Dupouy se contente de 700 euros de retraite agricole, ce qui a transformé en casse-tête le remplacement récent de sa guimbarde hors d’âge. « La farine… Je m’en sers pas, gardez, vous la donnerez à d’autres. Le chocolat en poudre, oui, ça, ça plaît aux petits du coin. » 
    L’inventaire des provisions ne le passionne pas. Plutôt que des spaghettis, Paul Dupouy, habitué aux haricots verts du jardin, attend une oreille bienveillante.
    Plus un seul voisin avec qui commenter le rugby 
    Pour raconter qu’il n’entend plus son téléphone. M. Dupouy n’est pas sourd. C’est la sonnerie, un petit gazouillis, comment voulez-vous ? Ces gars du foot, qui s’effondrent, maintenant, dès qu’on les frôle. Il les mime, les bras en croix. « Nous, on recevait un coup de pied, on essayait de le rendre. » Plus un seul voisin avec lequel commenter les résultats du rugby dans Sud-Ouest. « Les copains de l’école, ils sont morts jeunes, dans les 80 ans. » 
    Les nouveaux arrivants sont loin. Et pas comme ceux d’avant. Ils ne le demandent pas, mais M. Dupouy leur arrose tout de même les pots de fleurs quand ils partent à la mer. Une heure a passé, Annie Dupeyron file. Paul la salue devant l’indescriptible fouillis de sa grange. « Comme ça, au moins, j’aurai vu du monde ce matin. »
    A Maupas (200 habitants), trois personnes, toutes au moins octogénaires, bénéficient de la tournée « Croix-Rouge sur roues », cofinancée par la Fondation PSA et les collectivités locales. Le gros camion blanc se gare devant la mairie, puis une petite voiture dessert les maisons. Plus pratique dans les chemins creux. Plus discret, surtout.
    « Ils essaient de survivre par leurs propres moyens » 
    Des personnes âgées, ou des mères seules, de plus en plus: cela interpelle les bénévoles, qui décrivent les frigos vides, le liquide vaisselle qu’il faut économiser, les rares heures d’intérim, les nombreuses heures de « tondeuse » ou de ménage « au black », si les voisines veulent bien garder le petit.
    « Si on ne va pas les voir, ils ne feront pas le pas. C’est une éducation, pas plus mauvaise que celle d’aujourd’hui, ils essaient de survivre par leurs propres moyens », dit le maire de Maupas, Michel Dayman. En tenue de chasse, devant de vieilles portes reconverties en panneaux électoraux, l’élu évoque des administrés toujours plus âgés, aux retraites indigentes (« Surtout les pensions de réversion »), leur isolement, l’absence de transports en commun.
    Il y avait bien le car, à une époque, pour le marché d’Eauze. Mais c’est si vieux qu’il ne sait plus trop à quand cela remonte. Le bourg le plus proche est à 10 kilomètres, la ville à 40.
    « Les roues », comme on les appelle, coûtent moins cher à la Croix-Rouge et dévorent moins de bénévoles, surtout, qu’une antenne associative. Elles permettent de mailler ce département étendu. L’ouest surtout, où la rareté de l’activité engendre une forte précarité, et la déficience des transports un grand isolement, dès lors que la voiture devient une charge financière insupportable.
    « On est appelés de partout », s’inquiète Marie-José Lier, responsable départementale de la Croix-Rouge, qui fête ces jours-ci ses 150 ans. La demande d’aide s’accélère depuis trois ou quatre ans, et plus encore ces derniers mois. Il faudrait un deuxième camion, d’autres mains… 
    Une fois par semaine, la Croix-Rouge vient àˆ la rencontre de Paul Dupouy pour rompre l’isolement et lui amener un colis alimentaire. Une fois par semaine, la Croix-Rouge vient àˆ la rencontre de Paul Dupouy pour rompre l’isolement et lui amener un colis alimentaire.
    Dix tournées ont été dessinées après un patient repérage auprès des assistantes sociales, médecins, infirmières et autres associations. Les maires, eux, « ne sont pas toujours pressés de reconnaître qu’il y a de la précarité dans leur commune », glisse Mme Lier. Question d’image. Si « le colis fait venir », c’est finalement l’écoute qui est la plus appréciée.
    Les trois bénévoles du camion y sont formés : « Ce n’est vraiment pas un bibliobus ! Les gens qui ont peu l’occasion de parler lâchent tout devant nous, comme chez le psy. Les assistantes sociales, elles sont submergées, elles n’ont plus ce temps-là. Et puis, elles provoquent parfois un mouvement de recul. Avec nous, le rapport est différent. » 
    Avant la distribution des colis, il y a toujours un petit café-gâteaux secs. Le camion s’est garé, derrière la mairie, loin des regards, à Vic-Fezensac, bourgade gasconne à une trentaine de kilomètres d’Auch. Les bancs en bois du hall de la mairie accueillent les premières confidences des visiteurs, boisson chaude en main, avant même qu’ils ne pénètrent dans une salle qu’aucun panonceau ne distingue.
    Un deuxième bénévole y poursuit le dialogue. Quelle est leur situation administrative ? Médicale ? Ont-ils fait valoir leurs droits ? Savent-ils où trouver gratuitement des vêtements pour les enfants ? Défilent les sigles, RSA, CMU, AAH, CDD… Les humiliations, les découragements, les angoisses. Les colères, aussi.
    « C’est pas des mains de feignant » 
    « Monsieur est parti, il m’a laissée avec les deux enfants de 3 ans et 19 mois ! », jette Laetitia, 30 ans, à peine assise. Elle semble toute maigre dans un gros sweat turquoise. Comme les autres bénéficiaires, elle témoigne anonymement. « Comme il a l’AAH [Allocation adulte handicapé], on m’avait fait sauter mon RSA. Maintenant, j’ai plus rien. Ici, y a pas de travail, pas d’intérim. Rien. » 
    Et puis, confie-t-elle plus tard, l’assistante sociale appelle bien souvent pour demander comment elle s’en sort. « Est-ce qu’ils vont pas me ramasser les petits ? » Elle est venue avec son voisin, Stéphane, bientôt 50 ans, un costaud en blouson Harley Davidson qui jauge les provisions offertes. « Ils ne se rendent pas compte… Je ne suis pas raciste, mais faut qu’ils nous aident plus, les Français… »
    Trois CAP, un boulot à 2.000 euros dans la pose de caméras vidéo, quatre enfants, tout roulait jusqu’à un grave accident de moto, suivi d’un cancer et d’une pension handicapé de 771 euros. Sa femme est partie avec « un qu’a des sous ».« Au 20 du mois, il n’y a plus rien. Je me bats pour manger. Un truc de fou ! Ici, je suis regardé comme un feignant alors que j’ai toujours bossé ! »
    Il tend ses mains. « C’est pas des mains de feignant ! » Quatre ans qu’il « descend », dit-il. « Une fois, j’ai mendié mon essence dans une station-service d’Auch. Oh, putain, la honte, j’étais tout rouge. J’ai eu plus, j’ai été remplir un Caddie à Aldi et acheter des McDo pour les enfants de Laetitia. »
    « C’est la spirale du chômage et de l’isolement » 
    Et tous ces couples qui ont fui la ville, ses loyers exorbitants, parce qu’ils ne s’en sortaient pas, dans l’espoir, le fantasme, d’une vie de peu à la campagne. « Ils se retrouvent dans des logements inadaptés, à se ruiner en chauffage dans des maisons pleines de courants d’air, déplore la Croix-Rouge. Les frais d’essence triplent, ils ne trouvent pas de travail, doivent vendre la voiture, c’est la spirale du chômage et de l’isolement. Certains doivent nous demander d’amener leurs enfants à l’école… »
    Arrivent Lucile et Cyril, la timidité de leurs 20 ans, un bébé qui gigote dans la poussette. Lui « fait » un smic à la déchetterie. Mais il faut rembourser la voiture, et le reste. « On s’est plantés dans le mur. On était partis vivre à la campagne. Le déménagement, déjà, c’est la claque. Et puis la maison s’est effondrée. » Les voilà chez un oncle. Lucile sourit. « Je sais que mon fils va pouvoir manger, même si on n’a pas de sous. Franchement, je vous remercie. » Cyril, lui, a rechigné à s’extraire de la voiture. Mais il quitte la salle requinqué. « On va s’en sortir ! »
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