Les tentatives du Mrap d’obtenir auprès du Préfet de Marseille l’interdiction de la conférence de Farida Belghoul dans la cité phocéenne n’auront pas abouti. Dimanche, c’est devant près de 200 personnes que Farida Belghoul a pris la parole pour mettre en garde les parents quant à cette théorie du genre qui se propage insidieusement dans les écoles.
magouille et compagnie - Page 2110
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Farida Belghoul a pu parler à Marseille malgré les tentatives de censure du Mrap
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Un aéroport à la fois coûteux et inutile : le caprice de M. Ayrault...
La manifestation de samedi à Nantes pour protester contre la construction d’un aéroport international sur le site de Notre-Dame-des-Landes suffira-t-elle pour empêcher le début des travaux, annoncés comme imminents par les partisans de ce projet déjà fort ancien, pensé du temps où Concorde faisait rêver la France ?
Rien n’est sûr, et il faut craindre, sans doute, une tentative prochaine du gouvernement pour imposer ce qui ressemble de plus en plus à un caprice de notables nantais : M. Ayrault, dans cette affaire comme dans celle du redécoupage régional évoqué en janvier par M. Hollande, raisonne petitement, non en homme d’Etat et de hauteur, mais en féodal départemental.
Cela est d’autant plus regrettable que la nécessité économique de cet aéroport est de plus en plus contestée, à l’heure où le TGV relie Nantes à Paris en un peu plus de 2 heures, mais avec la perspective d’une réduction de ce temps de déplacement de plus d’une demi-heure dans les prochaines années grâce à de nouveaux aménagements ferroviaires. Contestée et contestable aussi, car ce projet s’appuie sur une conception de l’économie désormais de plus en plus remise en cause par les limites mêmes de la mondialisation et de la métropolisation qui, pour s’étendre encore, suscitent néanmoins également des réserves vives d’un nombre croissant de citoyens. Le modèle économique dans lequel s’inscrit le projet aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes n’est plus adapté aux temps qui viennent, ceux de la nécessaire sobriété et de la transition énergétique, et il faut aussi penser la fluidité et les communications en termes d’aménagement du territoire à la fois local et national (sans oublier, si possible, l’international), et non seulement sous la forme d’égoïsmes départementaux centrés sur eux-mêmes et persuadés que leur « développement » (véritable utopie contemporaine des milieux urbains…) va résoudre tous les problèmes locaux. [...]
Jean-Philippe Chauvin - La suite sur Nouvelle Chouannerie
Lire également sur Boulevard Voltaire, un entretien sur le sujet avec Nicolas Dupont-Aignan : "L’aéroport Notre-Dame-des-Landes est un non-sens économique"
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Un-aeroport-a-la-fois-couteux-et
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Angers : la petite recette d'Agit-prop décryptée par Tugdual Derville
"A l’occasion de la conférence que j’ai tenue à l’Université Catholique de l’Ouest (UCO) à Angers, mardi 18 février 2014, sur le thème de l’écologie humaine, une poignée de militants politiques nous a fait une méchante démonstration d’agit-prop, technique éprouvée de manipulation de l’opinion qu’il est utile de décrypter. Cette technique aux relents totalitaires vise à détourner un événement au profit d’une idéologie en tordant autant que nécessaire la vérité.
J’ai relevé une recette aux petits oignons en 4 phases et 8 étapes.
Phase 1 : L’intimidation
1/ Dénigrer
La veille du jour J, via les réseaux sociaux, contester la légitimité d’un orateur annoncé, en l’affublant par avance de toutes sortes de noms d’oiseaux (« intégriste », « obscurantiste »…).
2/ Rameuter
Prévenir qu’on empêchera le dangereux orateur de parler, au nom d’une lutte contre l’extrémisme (« no pasaran »). Appeler à manifester contre lui dans la rue à proximité du lieu, pour faire monter la pression. Provoquer ipso facto la vigilance des organisateurs.
Phase 2 : La perturbation
3/ Infiltrer
Renoncer à la micro-manifestation mais se rendre à la conférence dans l’intention de la perturber au moment favorable. 10 militants suffiront pour passer à l’action dans public paisible de 600 personnes.
4/ Provoquer
S’approcher de la tribune (au moment des questions-réponses écrites) et générer un brouhaha déstabilisateur empêchant progressivement la poursuite de la séquence. Exiger le micro au nom du « débat démocratique », comme s’il s’agissait d’un débat. Provoquer ipso facto la réaction du service d’ordre : se faire expulser de la salle.
Phase 3 : La victimisation
5/ Faire mousserSe rendre à l’hôpital et au commissariat de police. Affirmer avoir été violenté et blessé en coulisses. Même si ces démarches n’aboutissent pas faute de preuves (absence de certificat médical ou certificat vierge, absence de traces des « coups au visage »…), elles augmentent votre chance de manipuler les médias.
6/ Médiatiser
Alerter les journalistes (téléphone, Twitter etc.) en exploitant l’appétit de la presse pour la controverse ; s’imposer comme interlocuteur ; jouer sur « l’égalité de traitement » pour faire parler de vous en ignorant les 600 auditeurs satisfaits… Vous obtiendrez des titres simplificateurs à votre seul avantage (exemple : « Deux étudiants blessés lors d’un débat » ; « La conférence dégénère »). Viser la presse locale d’abord, puis la presse nationale. Elles se copient. Pour assurer le succès de cette phase, il faut vous assoir sur la vérité.
Phase 4 : L’exploitation
7/ Cibler
Oublier le conférencier. Désigner comme bouc-émissaire l’autorité que vous voulez abattre pour déstabiliser une institution. Utiliser sa bienveillance pour l’obliger à vous recevoir. Toute concession sera assimilée à un aveu : vous avez mis le pied dans la porte.
8/ Harceler
Passer au mode hallali en lançant une manifestation de protestation amalgamant les sujets. Utiliser les articles manipulés pour obtenir des ralliements. Réveiller les durs. Anesthésier les mous. Enfin, « médiatiser la médiatisation ». Un seul but: faire craquer votre cible. Au pire, l’affaiblir.
L’agit-prop tire profit d’un événement : elle le parasite et le détourne jusqu’à faire oublier son contenu et même son titre. Spectateurs et orateurs sont utilisés comme des « clowns blancs ». Réduits au silence, ils deviennent le faire-valoir de l’idéologie libertaire.
Peut-on salir le succès d’une conférence en l’associant à l’idée de violence alors qu’elle prônait justement la non-violence ? À court terme, oui. La preuve en est faite.
Mais les centaines d’auditeurs auront entendu le message de protection de la personne humaine porté par le Courant pour une Ecologie Humaine. La paix ne fait pas de bruit. Mais rien ne peut l’empêcher d’avancer… Quant à l’UCO, l’institution attaquée dans cette affaire par quelques-uns de ses étudiants, je souhaite qu’elle ait tous les moyens de préserver et faire fructifier le précieux trésor de son identité."
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Les verts : des camarades pour Mélenchon. - L’écologie politique est bien un gauchisme.
Il y a de multiples formes d’écologie. Certaines, aussi respectables qu’indispensables. Mais il y a une écologie qui occulte toutes les autres, c’est l’écologie politique qui se mêle de tout et qui est un gauchisme radical en tenue de camouflage. Comme le vote écologiste est parfois un complément indispensable, les socialistes font semblant de ne pas le voir.
Le virage très libéral du président hollande rend ce camouflage inopérant. Les verts apparaissent pour ce qu’ils sont, des rouges. Et pourtant le futur ancien premier ministre tente encore de donner le change avec cette hypocrisie de la mollesse politique érigée en mode de gouvernement.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a estimé le dimanche 23 février qu'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) devait « sortir de l'ambiguïté » au sujet de son soutien aux opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au lendemain d'une importante manifestation qui a dégénéré et causé d'importants dégâts à Nantes. Emmanuelle Cosse, numéro un du parti des gauchos écolos, a, elle, rejeté les fondements de l'appel du premier ministre affirmant qu'il n'y avait « aucune ambiguïté ». « On a toujours dénoncé les actes de violence donc les choses sont très simples » a-t-elle déclaré avant de souligner que son parti avait condamné dès samedi soir les violences à Nantes dues à des « éléments perturbateurs ». Voila un bon raisonnement, mais valable pour la droite et le Fn, camarades ? Poser la question, c’est y répondre.
Joie et bonheur pour ceux qui méconnaissent la crise ! :
Quand à Valls on attend au delà des paroles fermes, des décisions de dissolutions des groupuscules gauchistes violents. Qualifiant d'«inadmissible» cette « violence qui vient de l'ultragauche radicalisée », le ministre a renvoyé les organisateurs de la manifestation à leurs responsabilités. C’est un peu court.
Selon Manuel Valls, «un millier d'individus de l'ultra gauche, ainsi que des Black Blocs, très violents, se sont livrés à des exactions et à des violences intolérables : cocktails Molotov, boulons, pavés jetés sur les forces de l'ordre, détruisant des vitrines de magasins, saccageant un certain nombre de commerces, du mobilier urbain ainsi que l'entrée d'un commissariat de police ». Après avoir déploré que « cette manifestation se soit transformée en véritable guérilla urbaine échappant totalement à ses organisateurs », il a rendu hommage « au préfet de la Loire Atlantique, aux forces de l'ordre, qui avec beaucoup de sang froid et de professionnalisme ont contenu cette manifestation ».
« Cette violence venant de cette ultragauche, de ces Black Blocs, qui sont originaires de notre pays mais aussi de pays étrangers, est inadmissible et elle continuera à trouver une réponse particulièrement déterminée de la part de l'Etat », Mais la dissolution et l’interdiction, c’est pour la jeunesse nationaliste, politiquement, c’est plus facile Manu.
Les écologistes eux n’ont pas intérêt avant les municipales a quitter le gouvernement. Jean-Vincent Placé, le chef de file des sénateurs EELV, a estimé samedi qu'un départ des écologistes du gouvernement n'aurait aujourd'hui « strictement aucun sens ». « Il y a un débat très vif au sein du mouvement, la faiblesse des éléments écologiques de la politique menée et les orientations nettement sociales libérales plaisent de moins en moins à nos militants et à nos cadres », a-t-il déclaré sur Europe 1. C’est pourquoi on avale couleuvre après couleuvre.
Un rappel dans le détail du site Boursorama.
Juin 2012 : A peine nommée ministre du Logement, Cécile Duflot, encore secrétaire nationale d'EELV, se déclare le 5 juin, à la radio, favorable à la dépénalisation du cannabis, en rappelant que le parti des Verts défend cette position depuis « très longtemps ». Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, la rappelle à l'ordre en soulignant que « le gouvernement n'a rien dit sur ce sujet ».
Août 2012 : Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls défend une politique de « fermeté » face aux campements illicites de Roms dont il accélère les évacuations. Cécile Duflot estime, pour sa part, que démanteler des campements roms sans les reloger revenait à « mettre les gens dans une précarité encore plus grande ».
Même date : Une petite phrase d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, considérant que le nucléaire est « une filière d'avenir », suscite la colère des écologistes. Denis Baupin, vice-président EELV de l'Assemblée nationale, juge qu'il s'agit « d'une profession de foi en décalage total avec la réalité ». « Provocation », dit son collègue Noël Mamère. La ministre Cécile Duflot rassure son camp en laissant entendre que la position d'Arnaud Montebourg ne modifierait pas d'un iota les engagements de François Hollande sur l'abaissement de 75% à 50% de la part du nucléaire en France.
Novembre 2012 : Le 9 novembre, François Hollande juge « possible » un départ des deux ministres écologistes du gouvernement (Cécile Duflot et Pascal Canfin, délégué au Développement) mais « ne le souhaite pas ». Le même jour, face aux « annonces très en faveur des entreprises sans contreparties et sans conversion écologique », Jean-Vincent Placé s'était interrogé sur la participation de son parti au gouvernement Ayrault.
Juillet 2013 : Arnaud Montebourg se prononce en faveur de la création d'une compagnie publique pour exploiter de manière écologique le gaz de schiste. Jean-Vincent Placé estime alors que M. Montebourg est désormais « nuisible à l'écologie, nuisible au gouvernement ».
Septembre 2013 : Le ministre socialiste de l'Ecologie Philippe Martin met le feu aux poudres en affirmant que, dans le prochain budget, le gouvernement ne prévoyait pas de réduire l'avantage fiscal du diesel sur l'essence, un des « marqueurs » des écologistes. Le gouvernement répond qu'aucune décision n'a encore été prise mais finalement le dispositif restera inchangé.
Même date : Cécile Duflot accuse Manuel Valls d'être allé « au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain » avec ses propos sur les Roms. Le ministre de l'Intérieur avait déclaré que seule une minorité de Roms voulait s'intégrer.
22 février 2014 : Cécile Duflot affirme dans un entretien au Monde samedi que si elle n'était pas ministre, elle soutiendrait « plutôt deux fois qu'une » les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).
À quand la prochaine ? Et qui peut croire que cette alliance n’est pas purement électoraliste et carriériste ? Pas les électeurs tout de même !
Raoul Fougax
Source : Metamag : http://metamag.fr/metamag-1853-Les-verts--des-camarades-pour-Melenchon..html
http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAFkVAVyVxXTqkTdm.shtml -
Nantes : les forces de l'ordre n'ont pas reçu de consignes pour faire du zèle
Hugues Moutouh a été conseiller spécial du ministre de l'Intérieur au moment de l'affaire Merah, puis préfet. Il est désormais avocat. Il répond au Figarovox à propos des émeutes à Nantes :
"Compte tenu des liens étroits qui existent entre les opposants au projet d'aéroport de Notre Dame Les Landes et les milieux extrémistes de l'ultra gauche et de l'anarchisme, je ne suis pas vraiment surpris. Le pire était à craindre. [...] Ma première pensée va aux policiers qui ont été blessés lors des affrontements. Je crois qu'ils ont été la cible de jets de boulons et de pierres, de billes d'acier aussi. Ils ont fait face à des professionnels de la guérilla urbaine que tous les services de police d'Europe connaissent bien. Par facilité de langage on parle de Black Bloc.
Ensuite, je m'interroge un peu. Je sais que les forces de l'ordre ont reçu l'ordre de sécuriser les lieux sensibles de Nantes: préfecture, mairie, etc. Rien d'anormal jusque là. Le bouclage des points stratégiques de la ville à été une réussite puisque les manifestants n'ont pas réussi à les atteindre. Le seul chiffre qui suscite de ma part une certaine incompréhension est la quasi inexistence d'interpellations: cela reste à être confirmé, mais les sources parlent de 14 interpellations. Le moins que l'on puisse dire est que le chiffre est surprenant. Le ministre de l'Intérieur parlait récemment d'un millier de militants d'ultra gauche très violents qui s'opposaient aux forces de l'ordre. Pourquoi n'y a t-il pas eu davantage d'interpellations ? Si il y a une critique à faire, c'est celle là. Les policiers et les gendarmes ont ils reçu des consignes particulières ? Ont ils reçu l'ordre de ne pas aller au contact, afin de ne pas envenimer les choses ? Pourtant les responsables publics devaient s'attendre à la présence dans le cortège des manifestants de ces casseurs professionnels. [...]
La réaction du gouvernement est moins virulente qu'après certains débordements lors des manifestations contre le mariage homosexuel alors même que les dégâts sont nettement plus importants. Comment expliquez-vous ce deux poids deux mesures? Peut-on parler d'ordre républicain à plusieurs vitesses?
Il est évident qu'à la différence des manifestations contre le mariage homosexuel, les forces de l'ordre n'ont pas reçu de consignes particulières pour faire du zèle, interpeller les opposants afin de les déferrer à la justice. À Nantes, on s'est contenté de gérer le maintien de l'ordre public, sans chercher à judiciariser les événements. C'est vraiment regrettable. Cela étant, il est plus simple de mettre la main sur des jeunes bourgeois de province qui manifestent paisiblement que sur des militants anarchistes expérimentés, rompus aux techniques de la guérilla urbaine. [...]"
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Un brouillard de fraudes
L’équipe Obama a fait une belle bourde la semaine dernière en nommant Blythe Masters, responsable des ressources chez JP Morgan, au comité de la CFTC chargé de réguler les activités sur les marchés papier du maïs, des côtes de porc, du café, du cacao – et de l’or aussi, au passage, marché que JP Morgan est soupçonnée d’avoir manipulé.
Une affaire parmi celles qui ont surgi récemment, comme le fiasco de MF Global de 2011 suite auquel des milliards de dollars de comptes clients se sont comme par magie retrouvés chez JP Morgan en conséquences de mauvais paris placés sur les obligations européennes. MF Global, maison de courtage spécialisée dans le négoce de marchandises, a été liquidée en 2011. La CFTC n’a jamais émis d’ordre de poursuite au Département de la justice et, bien entendu, le PDG de la société, Jon Corzine, savoure encore à ce jour des lattés au caramel dans les Hamptons. Voici à quoi ressemblent les transactions Téflon des années Obama : rien ne colle aux basques des fraudeurs.
La nomination de Blythe Masters a causé un tel vent de scandale et tant de réactions sur Twitter qu’elle a dû se retirer des membres potentiels du comité avant la fin de la journée.
JP Morgan est l’une des banques « privilégiées » dîtes indispensables à la finance mondiale. Si l’une d’entre elles faisait faillite, la matrice d’obligations globale – et donc de la monnaie globale – se réduirait à un nuage de fumée de promesses brisées. Elles travaillent main dans la main avec leur partenaire des ténèbres, la Fed, et leur mission première est d’acheter des bons du trésor et des billets de banque au gouvernement pour les « vendre » à la Fed (sans oublier d’obtenir des commissions en cours de route). La Fed prête à son tour des milliards de dollars à ces banques à taux d’intérêt zéro pour qu’elles placent ensuite cette monnaie « empruntée » auprès de la Fed avec intérêts. Il est ici question d’obtenir de l’argent en échange de rien du tout, et même de faibles taux d’intérêts permettent des profits importants compte tenu des volumes impliqués.
Ce « carry trade » a été mis en place parce que les banques privilégiées sont devenues insolvables après 2008 et avaient besoin de « réserves » pour devenir saines à nouveau. Mais ce concept était sommaire, puisque les standards comptables avaient été abandonnés officiellement en 2009 suite à la déclaration par le Financial Accounting Standards Board (FASB) que les banques pouvaient reporter leurs actifs sur leurs bilans aux prix qui leur plaisaient. En clair, la stabilité des plus grosses banques des Etats-Unis ne pouvait plus être déterminée, point final. Les banques sont passées au-delà de la comptabilité et de la loi. C’est à ce moment-là qu’elles ont commencé à déplacer les instruments de prêts immobiliers et de produits dérivés à valeur inconnue depuis leurs coffres vers ceux de la Réserve fédérale, où ils se trouvent encore à ce jour et moisissent tels un paquet de steaks hachés dans les sous-sols d’une chaine de hamburgers en banqueroute.
Toutes ces magouilles incompréhensibles ont été imaginées parce que la dette du monde ne peut être remboursée.
L’économie du monde, construite dans l’urgence au fil des décennies, ne peut fonctionner sans remboursements de dettes, qui est l’essence du crédit – la confiance implicite fondamentale au système bancaire. Vous obtenez du crédit parce que d’autres ont confiance en votre capacité à rembourser. Après un moment, il n’est plus question que d’une convention au milieu de millions de transactions. Ce qui s’est passé, c’est que cette convention est restée en place et que la confiance à disparu. Elle a notamment disparu pour ce qui concerne les too-big-to-fail.
Tout le monde est maintenant parfaitement au courant de ce petit jeu et essaie désespérément de s’en sortir, avec l’aide de la Réserve Fédérale. Plus personne n’a confiance dans le système et la dette est coincée entre Charybde et Scylla, priant pour se faire oublier, pardonner et en tout état de cause laissée tranquille pour un petit moment encore.
A propos, la raison pour laquelle le crédit et la confiance se sont évaporés est parce que le pétrole n’est plus bon marché et qu’en conséquence les économies mondiales ne peuvent plus croître. Elles ne peuvent même plus assurer les opérations de maintenance courantes de notre société techno-industrielle. Elles ne peuvent plus que prétendre le faire.
Les marchés d’actions ne sont plus que les carnets de score de joueurs qui ne peuvent plus que mentir et tricher pour faire durer un peu plus le jeu. Quelque part, toutefois, au-delà de la fraude et du maquillage des comptes, il reste le vrai monde qui n’est pas prêt de disparaître. Nous n’avons juste pas la moindre idée de ce à quoi il ressemblera lorsque le brouillard de fraude s’éclaircira.Par James Howard Kunstler 24HGold
http://fortune.fdesouche.com/330141-un-brouillard-de-fraudes#more-330141
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L’antifascisme dans le miroir…
Le symétrique du mal, ce n'est pas le bien, c'est juste le mal opposé.
Bien sûr, il y a l’antifascisme grossier, pathétique et pathologique des antifas tel qu’on l’a vu s’illustrer à Rennes au début de ce mois, mais il s’agit là d’une singerie du fascisme des années trente : vociférations, brutes cagoulées, barres de fer, vitrines cassées. Et en vandalisant les librairies catholiques, les permanences ou les meetings du FN, en affrontant des « commandos anti-IVG » – en général trois retraités et deux mères de famille armés de chapelets -, ils se perçoivent sérieusement comme des partisans boutant les commandos de la Wehrmacht !
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Quand les socialistes demandent aux enfants de 11 ans s'ils pratiquent la pénétration anale
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Affaire Dieudonné et théorie du genre, etc. : le harcèlement moral s’institutionnalise
Que peut bien avoir en commun Dieudonné avec la théorie du genre et certaines affaires récentes passées sous silence après avoir été portées au pinacle de la propagande par la médiocratie en place ?
Ces cas d’école suivent tous un seul et même schéma d’exposition médiatique : ils sont diffusés dans la presse et proposés au public selon un modèle communicationnel particulièrement pernicieux aux conséquences délétères insoupçonnées dont le but vise clairement le contrôle des foules par la manipulation et la mise en place intentionnelle d’un climat de tension et de confusion extrême où au moins deux parties clivées de la société vont devoir s’affronter.
Dès lors, rien de plus logique que ceux qui s’opposent au pouvoir en place soient vilipendés, ostracisés et traités tels des parias, car telle est la technique de dissuasion que tout tyran digne de ce nom organise pour réduire au silence les opposants à ses funestes projets.
Avant les VALLS et PEILLON, les GUEANT et CHÂTEL avaient déjà franchi un seuil dans l’art de cette dialectique éristique si particulière que nous allons rapidement étudier au travers des récents exemples des affaires Dieudonné et de la théorie du genre.
Il convient tout d’abord d’effectuer un petit rappel de ce qu’impliquent les discours organisés selon ce mode de communication qui fait appel à la technique schizophrénique de la double contrainte. Aussi, comme je l’exprimais déjà dans un précédent article destiné à informer le lecteur sur la dangerosité de tels procédés[1] : « Que le message apparaisse comme dénué de sens n'est pas ce qui importe le plus. Il possède, en revanche, une réalité pragmatique beaucoup plus redoutable : on ne peut pas ne pas y réagir, mais on ne peut pas non plus y réagir de manière adéquate (i.e. non paradoxale) puisque le message est lui-même paradoxal. Dès lors, un individu pris dans une double contrainte est dans une situation très inconfortable et ne peut que : soit se sentir « puni » (ou au moins coupable) s'il décèle la double contrainte, soit passé pour ‘fou’ s'il insinue qu'il y a discordance entre ce qu'il voit et ce qu'il ‘ devrait’ voir. Grégory BATESON résume cette situation ainsi : “Vous êtes damné si vous le faites, vous êtes damné si vous ne le faites pas”… »
Et tout le monde peut aujourd’hui constater par lui-même que c’est effectivement le sort qui est réservé à tous ceux qui s’opposent au système désormais bien en place.
Au-delà de l’effet proprement sidérant qui résulte de l’usage de telles méthodes dans une ‘démocratie’, ce qu’il convient avant tout de comprendre concernant cette structure de dialogue sous forme d’injonctions paradoxales, c’est qu’elle est avant tout destinée à manipuler l’opinion publique. Sauf qu’avec ce type de communication, la manipulation atteint un paroxysme jamais égalé auparavant par l’usage de techniques rhétoriques plus classiques.
Malgré tous les apparats qu’un discours paradoxal peut revêtir, par exemple le combat contre le racisme et l’antisémitisme dans l’affaire Dieudonné ou bien la lutte pour l’égalité homme/femme dans l’ABCD de l’égalité, il n’a – je le répète encore une fois – aucune autre finalité que celle d’asservir le peuple considéré par les élus comme « un taureau à dompter »[2].
Toute autre considération de ‘surface’ n’est destinée qu’à noyer le poisson pour mieux perdre les âmes pleines de bonne volonté. Par exemple, derrière le fallacieux prétexte de se battre contre le racisme et l’antisémitisme se cache l’intention de brimer la liberté d’expression afin de faire taire tous les opposants au système totalitaire qui se met insidieusement en place, et derrière la raison alléguée de l’ABCD de l’égalité se dissimule une abjection destinée à corrompre la jeunesse dès le plus jeune âge (démontrer ce dernier fait justifierait à lui seul un long article faisant appel à des notions complexes que je prendrais peut-être le temps de développer par ailleurs).
Ainsi, au travers de ces deux récentes affaires, voici comment se présente une communication paradoxale dont nous peinons tous à mesurer l’impact qu’elle peut avoir sur la psyché humaine.
La théorie du genre :
Après le premier succès des JRE lancées par Farida BELGHOUL, nos gouvernants ont lancé une grande contre-offensive axée sur plusieurs points jusqu’à envisager de limiter sérieusement Internet.
Le seul aspect qui nous intéresse ici est strictement limité à celui dont l’information nous est facilement accessible afin de ne pas partir dans des hypothèses qu’il serait difficile de démontrer.
Puisque les JRE ont pour but de protester contre l’instauration de la théorie du genre à l’école, nos ‘représentants’ ont décrété que la théorie du genre n’existait pas. Argument à leurs yeux infaillible, car seuls des ‘déséquilibrés’ peuvent protester contre quelque chose qui n’existe pas.
Pour savoir qui a tort ou qui a raison dans cette histoire, une question se pose ou plutôt s’impose : demandons-nous simplement ce qu’est une théorie. Cette interrogation est si élémentaire qu’il pourrait paraître surprenant que personne n’y ait pensé, et pourtant…
Définition de ‘théorie’ (selon le CNRTL) :
I. − [Le plus souvent par opposition à pratique] :
A. − Ensemble de notions, d'idées, de concepts abstraits appliqués à un domaine particulier…
− Péjoratif : Ensemble de spéculations, d'idées gratuites ou irréalistes exprimées de façon sentencieuse ou pédante et présentées de manière plus ou moins scientifique
− En particulier : Ensemble de notions, de connaissances abstraites organisées en système (avec une finalité didactique).
B. − Connaissance(s) abstraite(s) et spéculative(s) indépendante(s) des applications.
II. [Dans le domaine scientifique] :
A. − Construction intellectuelle, hypothétique et synthétique, organisée en système et vérifiée par un protocole expérimental ; ensemble de lois formant un système cohérent et servant de base à une science, ou rendant compte de certains faits.
B. − Par extension : ensemble d'opinions systématisées.
Étymologiquement, le mot ‘théorie’ est issu du bas latin theorica (et theorice) désignant « la spéculation, la recherche spéculative », emprunté au grec theorein signifiant « contempler, observer, examiner ».
Nonobstant que cette définition puisse avoir un usage contradictoire selon que nous l’utilisons d’un point de vue pratique ou bien scientifique, il en ressort qu’en vertu de la polysémie de ce terme les détracteurs de l’ABCD de l’égalité, en se plaçant du côté pratique et pragmatique, voir même péjoratif pour certains (cf. définition supra), dénoncent de bon droit la volonté politique de développer une théorie du genre « dès le plus jeune âge » (comme nous le verrons ci-dessous), car les études de genre ont « une finalité didactique » mise en pratique par plusieurs ministères.
Donc, du fait que les études du genre sont prévues dans les programmes de l’Éducation nationale, et ce « dès le plus jeune âge », il existe bel et bien une « théorie du genre ».
Mais, et ceci un mais d’importance, les partisans de l’ABCD de l’égalité peuvent aussi affirmer que la « théorie du genre » n’existe pas puisque les « gender studies » (ou études de genres), dont personne ne nie l’existence pas même nos gouvernants, n’ont jamais fait l’objet de « vérification par protocole expérimental et que l’on ne peut donc pas en inférer un ensemble de lois formant un système cohérent servant de base à une science ou rendant compte de certains faits ».
Cette négation de l’existence d’une « théorie du genre » à l’école est particulièrement riche en informations et témoigne incontestablement de la manipulation de nos gouvernants, car elle met à jour l’usage rhétorique d’injonctions paradoxales.
En effet, nier l’enseignement d’une « théorie du genre » dans les établissements scolaires tout en admettant que nos enfants soient formés aux études sur le genre « dès le plus jeune âge » revient implicitement à admettre que la théorie-du-genre-qui-n’existe-pas fera bel et bien partie du programme de formation des élèves.
Vous ne saisissez pas le paradoxe et la subtilité sémantique qui permettent à nos élites de tromper votre vigilance sans éveiller votre méfiance ?
Qu’à cela ne tienne, c’est à ça que servent les injonctions paradoxales.
Nos dirigeants ne peuvent pas dire qu’il existe une théorie du genre parce qu’ils savent très bien que les études de genre n’ont jamais fait l’objet de vérification par protocole expérimental donnant lieu au statut de science ; or on ne peut pas enseigner à l’école autre chose que des disciplines scientifiques. Toute « autre chose » relèverait d’un endoctrinement purement spéculatif émanent du cerveau dégénéré de quelques ‘illuminés’ souhaitant voir se réaliser un projet assurément pas très catholique.
Que tentons-nous donc d’inculquer à nos enfants sous le fallacieux prétexte de réduire les inégalités entre les hommes et les femmes ?
A partir du moment où nous comprenons qu’en dehors des sciences enseignées à l’école, il ne peut y avoir que de l’endoctrinement ou du conditionnement idéologique, qui est l’apanage des dictatures, nous pouvons prendre conscience du fait que l’introduction des études de genre « dès le plus jeune âge » n’a qu’un seul et unique but : celui de la soumission docile des futures populations au « gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays » [3].
Soyons bien clairs : je ne nie absolument pas l’intérêt et la nécessité de réduire les inégalités – toutes les inégalités – que notre société produit, mais en dénonçant le paradoxe de la « théorie du genre », j’effectue une distinction entre la fin et les moyens employés pour l’atteindre.
Distinction que ne font pas les défenseurs de l’ABCD de l’égalité en témoignant par là d’un abrutissement particulièrement servile aux thèses propagandistes (telle est la finalité des injonctions paradoxales : l’absence de possibilité d’y opposer une quelconque critique). Or, les moyens tels que définis dans le seul document officiel qui est à retenir concernant l’enseignement de la « théorie du genre dès le plus jeune âge », atteste de façon incontestable que le but poursuivi par cette pédagogie n’est pas l’égalité des sexes, comme elle nous est vendue, mais bel et bien le contrôle des foules par la manipulation et l’instauration d’un système d’emprise[4] chez les tout-petits.
Pourquoi ?
Parce qu’au-delà du contenu qu’apporte la convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif pour la période 2013-2018, et du principal moyen préconisé pour « renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes » qui consiste à une éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge » (cette idée est répétée 6 fois dans cette convention de 12 pages au format PDF), ce document mentionne en outre que : « … Les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre, les inégalités et les stéréotypes doivent nourrir les politiques publiques mises en place pour assurer l’égalité effective entre filles et garçons, femmes et hommes » (p. 2 du PDF).
Ainsi donc, cette assertion démontre clairement que nos ministres mentent ouvertement aux Français lorsqu’ils déclarent qu’il n’y a pas de théorie du genre, car si tel était effectivement le cas, six d’entre eux n’auraient jamais pu signer un texte qui précise que « les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre… doivent nourrir les politiques publiques, etc. »
Mentir en de telles circonstances ne peut qu’engendrer une vague de suspicion légitime à l’encontre des véritables intentions de cette éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge ».
Qui plus est, si le véritable but de cette démarche éducative était de réduire les inégalités entre les sexes, d’autres moyens bien plus efficaces que l’éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge » ont déjà été développés pour parvenir à l’objectif d’une meilleure reconnaissance de l’altérité, seule à même de réduire les inégalités. Comprenez donc que l’on ne peut atteindre un tel but en employant des moyens qui annihilent cette différence au lieu de la reconnaître. C’est le comble de l’absurdité véritable perversion de but :
Plutôt que de soigner la maladie, on supprime le symptôme.
L’histoire a maintes fois prouvé que ce genre de méthode n’a jamais fonctionné. Pire encore, une telle solution a toujours aggravé le problème.
A moins de poursuivre un dessein qui soit autre que celui de l’intérêt général et de notre société tout entière, sans distinction de classes sociales, seuls les fous, les irresponsables et les pervers peuvent se permettre d’agir ainsi à une aussi grande échelle (celle d’une éducation nationale).
L’affaire Dieudonné :
Je serais plus bref, bien que ce cas soit infiniment plus complexe que le précédent, il rejoint la conclusion d’un article précédent portant sur un autre type de harcèlement, Harcèlement sexuel : un Syndrome d’Aliénation Pénale, dont la démonstration est également valable pour le cas présent.
Le harcèlement médiatique de Dieudonné a été de même nature, mais beaucoup plus intense, que celui qui a été organisé autour de la théorie du genre et de nombreuses autres affaires dont nous n’entendons plus parler.
C’est-à-dire que nous avons été informés de cette affaire en étant littéralement bombardés d’injonctions paradoxales. Il y en a eu tant et plus qu’un livre entier ne serait pas suffisant pour toutes les dénoncer. Aussi, je ne prendrais qu’un seul exemple pour démontrer le caractère manipulatoire des informations que l’on diffuse sur cette intrigue à rebondissement.
Dénoncer une injonction paradoxale est nécessaire pour atténuer son pouvoir de nuisance. Que l’on se souvienne : « Une injonction paradoxale démasquée est une contrainte paradoxale manquée »[5]. L’intérêt de ce décryptage réside dans le fait qu’il permet de retrouver son libre arbitre qu’inhibe l’interdit de penser inconsciemment posé par les injonctions paradoxales.
Les médias nous ont bassiné les oreilles en répétant sans cesse que Dieudonné est un criminel délinquant raciste antisémite multirécidiviste condamné à de plusieurs reprises par la justice (je sais, la formule est pléonastique). Mais condamné pour quoi, au titre de quelle loi ou de quel texte ?
Prenez le code pénal, vous ne trouverez aucune mention relative aux mots ‘racisme’, ‘antisémitisme’ et ‘xénophobie’. Absolument rien. Aucun article du Code pénal ne déclare qu’il existe des crimes ou des délits de racisme, d’antisémitisme ou de xénophobie.
Par contre, il existe de nombreux articles dans divers codes qui sanctionnent les 19 discriminations prévues à l’article 225-1 du Code pénal : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur (1) origine, de leur (2) sexe, de leur (3) situation de famille, de leur (4) grossesse, de leur (5) apparence physique, de leur (6) patronyme, de leur (7) état de santé, de leur (8) handicap, de leurs (9) caractéristiques génétiques, de leurs (10) mœurs, de leur (11) orientation ou identité sexuelle, de leur (12) âge, de leurs (13) opinions politiques, de leurs (14) activités syndicales, de leur (15) appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une (16) ethnie, une (17) nation, une (18) race ou une (19) religion déterminée. »
En résumé, rien ne réprime le racisme, l’antisémitisme ou la xénophobie. Seules les discriminations sont considérées comme légalement répréhensibles par le Code pénal.
Alors, au nom de quelle loi Dieudonné a-t-il pu être condamné et taxé de criminel délinquant raciste antisémite multirécidiviste sans être diffamé par tous ceux qui le traîne dans la boue ?
Cet exploit a été rendu possible par la loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, autrement dénommée « loi GAYSSOT », qui est un texte hérétique en diable n’ayant jamais été codifié et qui a échappé à l’arbitrage du Conseil Constitutionnel (pour des raisons techniques qu’il serait trop long de développer ici).
Or, le Conseil Constitutionnel ne peut pas s’autosaisir pour délibérer sur la question de l’irrégularité de cette loi et il n’attend que ça depuis des années comme en atteste ses nombreux rapports, car cette loi est inconstitutionnelle et il faut être de particulière mauvaise foi pour prétendre le contraire (lire à ce sujet l’excellent article paru sur ce site : Les dangereuses métastases de la loi GAYSSOT et les commentaires).
En conséquence de quoi, les condamnations de Dieudonné pour ‘racisme’, ‘antisémitisme’ et ‘xénophobie’ sont nulles et non avenue. Le problème, c’est que seuls le Conseil d’État et la Cour de cassation sont autorisés à saisir le Conseil Constitutionnel d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité qui serait susceptible de faire abroger cette loi inique qui entre en contradiction avec l’article 34 de la Constitution (m…. tout de même !)
Je vous ferais grâce des subtilités jurisprudentielles qui m’autorise à dénoncer les injustices que cette loi a introduites dans l’appareil judiciaire, mais sachez simplement que le seul délit pour lequel aurait pu être condamné Dieudonné est celui de discrimination sanctionnée par l’article 225-1 du Code pénal cité précédemment, mais jamais personne n’a accusé Dieudonné de discriminer les juifs ou une quelconque autre personne appartenant à une (16) ethnie, une (17) nation, une (18) race ou une (19) religion déterminée. Et cela ne se pourrait pour une raison simple : une telle accusation serait contraire à la discrimination portant sur (13) l’opinion politique prévue à ce même article.
Subséquemment, s’il existe un principe de discrimination positive, il ne saurait en aucun cas pouvoir s’appliquer aux discriminations raciales, car cela revient à discriminer l’interdiction de discriminer (d’où l’injonction paradoxale). C’est pourtant ce que fait cette loi : en hiérarchisant la souffrance, elle viole plusieurs principes du droit constitutionnel tels que ceux définis aux articles 2, 5, 6, 10 et 11 de la DDCH (à minima). C’est dire l’hérésie de ce texte qui permet pourtant de porter les accusations de raciste antisémite, etc. que l’on adresse à Dieudonné.
Toute la communication organisée sur cette affaire provient de ce paradoxe qui à introduit une discrimination à l’interdiction de discriminer. De fait, « on ne peut pas ne pas y réagir (Nda : à cette loi paradoxale inconstitutionnelle), mais on ne peut pas non plus y réagir de manière adéquate (i.e. non paradoxale) », ce qui au final génère une multiplication d’injonctions paradoxales et un immense bordel où la confusion règne en maître.
Et comme me le faisait judicieusement remarquer un intervenant après l’article intitulé Comprendre l’emprise : la relation en-pire, la confusion… c’est une fusion à la con.
Conclusion :
En guise de conclusion, je rappellerais ici quelques points déjà soulevés dans plusieurs de mes billets, à savoir que la communication paradoxale est l’apanage des manipulateurs les plus dangereux, ceux que l’on a coutume d’appeler les pervers narcissiques et que cette manipulation par injonction paradoxale est l’indice majeur caractérisant la présence d’un harcèlement moral.
Pire encore, comme je le précisais par ailleurs[6], « ce type de communication, qui tend à faire agir les unes contre les autres différentes aires de la personnalité du manipulé, génère des conflits de loyauté et est ‘schizophrénogène’. Pour le dire plus simplement, ce genre de communication rend ‘fou’. » Cette folie s’explique par le fait que le conflit de loyauté intrapsychique généré par les contraintes paradoxales est le mode opératoire le plus fondamental de la torture.
Lorsqu’en démocratie, les représentants du peuple utilisent de telles méthodes de propagande, cela signifie qu’une dictature est prête à s’emparer du pouvoir et pour s’en assurer, il faut lire l’ouvrage majeur de Victor KEMPLERER : LTI – Langue du IIIe Reich, paru en 1947 et rédigé d’après les notes qu’il prit dès le début des années 1930 sur le système de propagande nazi.
Tels des pions sur l’échiquier, il semble que tout soit désormais en place pour un tel avènement.
Philippe VERGNES http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/affaire-dieudonne-et-theorie-du-148296
[1] Cf. Le pouvoir, les ‘crises’, la communication paradoxale et « l’effort pour rendre l’autre fou ».
[2] Cf. Etienne de La BOETIE, Discours de la servitude volontaire, édition Mille et une nuit, p. 20.
[3] Je rappelle à toutes les personnes décervelées qui ont perdu toute capacité critique et qui ne savent pas argumenter autrement qu’en traitant les personnes avec qui elles sont en désaccord de ‘complotiste’, que la notion de « gouvernement invisible » a été inventée par un certain Edward BERNAYS, considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques : « La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays » (Edward BERNAYS, Propaganda, p. 31). Dont acte !
[5] Cf. Le pouvoir, les ‘crises’, la communication paradoxale et « l’effort pour rendre l’autre fou ».
[6] Interview d’Anne CRIGNON du Nouvel Observateur : Pervers narcissique : « Les personnes les plus intelligentes sont les plus exposées »
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Manuel Valls : plus dure sera la chute !
Du capitole à la roche tarpéienne, de la Place Beauvau à l’Elysée, il n’y a qu’un pas. Manuel Valls a sans doute pensé suivre Sarkozy sur le second itinéraire, mais il a en fait pris le premier. Le chouchou a chuté dans les sondages. L’explication en est simple. Il bénéficiait à droite d’un courant de sympathie pour tenir le discours ferme du Premier Flic de France.
Mais il a révélé quatre faiblesses. La première appartient à la technique de communication. Sarkozy est un débatteur redoutable qui a rarement été dominé par ses contradicteurs, si ce n’est lors de la célèbre anaphore de Hollande. On se demande encore ce qui l’a retenu de faire un bon mot sur l’anticipation aventureuse et sur le narcissisme de la formule « Moâ président »… Philippot a éclaté Valls sur France 2. Devant le calme et la modestie de son opposant, Valls affichait un visage ulcéré qu’on lui voit souvent maintenant. Manque de technique, manque de maîtrise de soi, ça ne pardonne pas. « Le meilleur imprésario de Dieudonné », devenu incapable d’écouter son adversaire, assénait les poncifs de la gauche sur le Front National qui, l’un après l’autre tombaient dans le vide. [...]
Christian Vanneste - La suite sur NdF
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Manuel-Valls-plus-dure-sera-la