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magouille et compagnie - Page 2231

  • Ce qui est valable pour la gauche est interdit pour les maires !

    Communiqué de Marie-Claude Bompard, maire de Bollène :

    B"Je viens d'apprendre que le Conseil constitutionnel venait de refuser aux maires la liberté de conscience, cette même liberté de conscience dont l'existence avait été expressément rappelé par le Président de la République, il y a presque un an, à l'occasion du congrès des maires : « et il y a toujours la liberté de conscience ».

    Les observations que j'avais moi-même introduites dans cette Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) n'ont pas été examinées, le Conseil constitutionnel n'ayant pas estimé que j'avais intérêt à agir. Un argumentaire juridique qui laisse songeur, ayant été moi-même directement menacée à ce sujet, par le ministère de l'intérieur.

    Chaque jour, j'agis en conscience pour la bonne administration de la commune. Pourquoi donc sur cette seule question du mariage de personnes de même sexe, l'usage de ma conscience me serait interdit ?

    Le 16 octobre dernier, le Président de l'Assemblée nationale déclarait : « Il y a la loi. Mais il y a aussi des valeurs avec lesquelles la gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme ». Visiblement, ce qui est valable pour « la gauche » est interdit pour les maires !

    Quoiqu'il en soit, et malgré cette décision injuste, le combat continue pour que la liberté de conscience des élus soit reconnue et institutionnalisée par une clause de conscience.

    D'ores et déjà, nous continuons à étudier tous les recours possibles, notamment auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Mafia rose, le lobby gay. Fantasme ou réalité ? Ce soir 18 octobre sur Méridien Zéro avec Philippe Randa

    Mafia rose, le lobby gay. Fantasme ou réalité ? Ce soir 18 octobre sur Méridien Zéro avec Philippe Randa

    PARIS (NOVOpress) – Ce vendredi 18 octobre, de 21 heures à 23 heures, la webradio Méridien Zéro s’intéresse à la maffia rose – le lobby gay – et se pose la question de sa réalité avec Philippe Randa, auteur du livre du même nom aux édtions DUALPHA.

    A la barre, Gérard Vaudan accompagné d’Eugène Krampon. JLR à la technique.

    Pour écouter Méridien Zéro, c’est ici.

    http://fr.novopress.info/142267/mafia-rose-le-lobby-gay-fantasme-ou-realite-ce-soir-18-octobre-sur-meridien-zero-avec-philippe-randa/

  • Les aléas de la liberté de conscience

    Refuser l’objection de conscience face aux réformes sociétales, c’est en revenir au principe totalitaire selon lequel l’État a toujours raison.

    Le développement récent des réformes “sociétales” — c’est-à-dire concernant les moeurs, l’éthique, la liberté individuelle, la famille, le couple et les comportements — rend plus légitime encore qu’auparavant un questionnement sur la liberté de conscience et même sur l’objection de conscience. Car tout cela ressort au domaine de l’infiniment discutable, concerne l’intime et les convictions profondes sur ce qu’est un humain, ce qu’il lui faut, ce qu’il doit rechercher.

    On peut avoir l’impression que nous sommes justement arrivés au bon moment de l’Histoire pour défendre la liberté de conscience. C’est le nazisme qui en est l’occasion. Voir ces bourreaux qui ont obéi comme des fantassins aveugles à des ordres barbares et qui se trouvaient capables, des dizaines d’années après, de légitimer encore leur allégeance, cela nous a révulsés au point de nous inciter à toujours défendre la conscience individuelle. La hantise du bourreau fidèle aux ordres a même suscité chez nous une méfiance instinctive du côté institutionnel des choses, à ce point que les groupes les plus conformistes se prétendent indépendants d’esprit. Nous vivons à une époque où tout le monde se prend pour Antigone.

    Il est donc assez déconcertant de voir les réponses données à ceux qui en appellent à la liberté de conscience, et même à l’objection de conscience, face aux réformes sociétales dont le gouvernement actuel semble s’être fait une spécialité, et particulièrement face au mariage homosexuel. On leur rétorque qu’ils ne sont pas républicains, car allant à l’encontre de l’égalité républicaine, et aussi homophobes, évidemment. Nantis de ces tares rédhibitoires, ils n’ont évidemment pas droit à la décision individuelle, à vrai dire ils n’ont même pas de conscience, puisqu’ils s’opposent à la seule vérité sociopolitique.

    Autrement dit, nous retournons subrepticement à ce que le combat antitotalitaire avait réussi à démanteler : le positivisme — c’est-à-dire l’idée selon laquelle l’État a toujours raison, parce qu’il est l’État. Dans notre cas, il faudrait plutôt dire : ce qui est consacré républicain (progressiste, égalitariste, émancipateur) a toujours raison.

    Il faut bien rappeler que la conscience personnelle, celle d’Antigone, celle de l’objection de conscience, représente exactement le contraire du positivisme. Elle présuppose, si elle existe ou plutôt si elle est légitimée (car elle existe même si personne ne la reconnaît), qu’aucune instance supérieure ne peut prétendre avoir toujours raison. Et que le dernier mot, toujours particulier et relatif, revient à la conscience personnelle — ce qui suppose évidemment que l’être humain soit une personne et non un individu programmé par l’État, formaté par l’École.

    C’est seulement dans ce cadre que la liberté de conscience existe : si l’idéal républicain, passe au second rang, après la conscience personnelle — autrement dit, si l’on imagine que le progressisme tout-puissant peut être jugé ! Faute de quoi nous en revenons au positivisme, qui était la tare principale des deux totalitarismes, donc du nazisme contre lequel nous ne cessons de lutter.

    On ne peut pas porter les antifascistes sur le bouclier de la gloire et ne pas permettre aux maires de récuser le mariage gay en leur âme et conscience. Si la conscience d’Antigone existe et si elle doit être révérée, ce n’est pas seulement pour lutter contre le nazisme et contre les dictateurs exotiques. C’est aussi pour juger les croyances de notre République et dénoncer ses excès, ses abandons, ses lois scélérates. La conscience d’Antigone n’est pas un outil qu’on saisit quand cela nous arrange — pour fustiger Papon ou crier haro sur les accusés des tribunaux internationaux, complices de gouvernements criminels. Et qu’on mettrait sous le boisseau, réclamant dès lors l’obéissance absolue, quand cela nous sied — devant l’égalité républicaine, devant la souveraineté de la pensée d’État. Brandir une théorie pour ses adversaires et la décréter inepte dès qu’elle s’applique à soi : c’est la spécialité des imbéciles, et des idéologues.  Chantal Delsol

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/10/15/temp-1a25c56fe5c8a3ca54343ba1565df65a-5197130.html

  • Loi Taubira : liberté de conscience refusée pour les maires !

    Malgré les promesses de Hollande en décembre dernier, les maires seront tenus de célébrer des mariages homosexuels. Ce n’est qu’une promesse de plus qu’il ne tiendra pas.  Le Conseil constitutionnel a rejeté la demande des maires : « Le Conseil a jugé qu’eu égard aux fonctions de l’officier de l’état civil dans la célébration du mariage, le législateur n’a pas porté atteinte à leur liberté de conscience. Il a jugé les dispositions contestées conformes à la Constitution ». Les procédures ne vont pas s’arrêter là.

    La résistance continue face à cette loi. Elle commence dès la marche du 20 octobre, organisée par l’Institut Civitas, contre la politique anti-familiale du gouvernement. Continuons de soutenir les élus !

    http://medias-presse.info/loi-taubira-liberte-de-conscience-refusee-pour-les-maires/

  • Une petite histoire de la tyrannie médiatique

    Par La Voix de la Russie | (lundi 14 octobre 2013).
    Le président fondateur de la Fondation Polémia a été interviewé par La Voix de la Russie (french.ruvr.ru/‎), station de radio russe émettant depuis Moscou des émissions en langue française et présentant les actualités russes, françaises et internationales. Cet entretien a été principalement consacré au dernier ouvrage de Jean-Yves Le Gallou, « La tyrannie médiatique » et aux particularismes des médias français.
    Polémia

    La Voix de la Russie : Jean-Yves Le Gallou bonjour, pourriez vous tout d’abord vous présenter aux lecteurs de La Voix de la Russie qui ne vous connaitraient pas ?
    Jean-Yves Le Gallou : Je suis énarque, j’ai été co-fondateur du Club de l’Horloge (un influent « think tank » national-libéral) et député européen. J’ai créé en 2002 la Fondation Polémia (1), centre de réflexion dont le but est de « fournir des clés d’analyse des évènements en dehors de la grille d’interprétation du politiquement correct et du conformisme ambiant ». Fondamentalement, je me considère comme un combattant politique national et un dissident intellectuel identitaire.

    LVdlR : Vous avez écrit un livre assez exceptionnel et qui à mon avis fera date, intitulé  La Tyrannie médiatique (2) Vous y mettez dedans en lien l’orientation du flux médiatique et informationnel global avec les intérêts de l’oligarchie régnante. Pourriez-vous expliquer ?
    JYLG : Le système « démocratique » français (et de manière plus générale occidental) est simple : les médias sélectionnent les hommes politiques (ceux qui « méritent » de devenir maires de grandes villes, ceux qui sont ministrables, ceux qui sont présidentiables) en choisissant les personnalités qu’ils font connaître (en les invitant) et en fabriquant leur image (en opposant les « bons » et les « méchants »). Or, les médias dépendent de l’argent. D’abord du capital financier qui les contrôle : les banques (Rothschild, Lazard, BNP-Paribas, Crédit agricole, Crédit mutuel) et le monde du luxe (PPR, Saint-Laurent, LVMH). De la manne publicitaire ensuite, là aussi répartie par de grands oligopoles (Publicis et Havas, Euro-RSCG). Ces forces-là ont intérêt à un monde sans frontières, sans racines, sans traditions, pour que le capitalisme et la société marchande puissent se développer sans limites (3). Résultat, les hommes politiques ne sont pas des hommes d’État – ni des démagogues d’ailleurs – ce sont des médiagogues, des hommes qui flattent les médias, qui tiennent le discours conformiste qui plaît aux médias.

    LVdlR : D’après vous, le traitement médiatique de l’actualité est donc conforme à des objectifs politiques, sociétaux ou moraux définis qui sont en général conforme avec le profil unique du journaliste qui serait un « homme de gauche » à en croire les sondages et analyses que vous citez sur les votes des étudiants en journalisme et des rédactions lors des élections en France. L’analyste Xavier Moreau pense lui qu’il ne « faut pas surestimer la corruption et la malhonnêteté et sous-estimer la bêtise. Les journalistes français étant bien plus stupides et paresseux que méchants ». Qu’en pensez-vous?
    JYLG : Parbleu ! Un journaliste qui veut faire carrière a intérêt à être stupide et paresseux. Car s’il se met à vérifier les faits, il va travailler moins vite que ses collègues et risque de s’éloigner de la doxa dominante : ce ne serait pas bon pour sa carrière. Ce qui est le plus grave, c’est que globalement l’engagement à gauche des journalistes (mondialistes et internationalistes, immigrationnistes, favorables aux réformes sociétales, pour le mariage homo par exemple) recoupe les intérêts du capital financier. Le journalisme français, c’est un exemple réussi de l’association capital /travail : servir ses idées en servant son patron, c’est plutôt sympa, non ?

    LVdlR : Vous avez créé la cérémonie des Bobards d’or (4) destinés à « primer » les pires mensonges journalistiques, pourriez vous rapidement la présenter aux lecteurs et donner quelques exemples parlants ?
    JYLG : C’est un peu comme les « Césars » ou les « Oscars » mais sur le mode de la dérision. Il s’agit de récompenser les « meilleurs des journalistes », ceux qui mentent, qui « bobardent » le mieux pour servir le politiquement correct. En 2012, des attentats ont endeuillé la région de Toulouse et de Montauban. Tant que le tueur n’était pas connu, les médias (tous les médias) ont lourdement sous-entendu qu’il serait « d’extrême droite », qu’il « sentait le nazi » (Le Canard enchainé) et qu’il était « de type européen, blond, aux yeux bleus » selon TF1 et France 2. Ce qui est quand même très fort puisque le tueur opérait avec… un casque de moto intégral. Quand la police a neutralisé le tueur, un islamiste franco-algérien, changement de ton. Les médias – tous les médias – parlent alors d’« un jeune français de Toulouse », « gentil garçon », « au visage d’ange ».

    LVdlR : Votre livre met également le doigt sur le traitement médiatique totalement incroyable dont souffre la Russie au sein des medias français. Pourriez-vous en parler ? A quoi est due cette agression médiatique assez systématique contre la Russie d’après vous ?
    JYLG : Pour les médias français, il y a les « bons » et les « méchants », les « héros » (du politiquement correct) et les salauds (ceux qui s’y opposent). Quand Obama a été élu, c’était selon l’hebdomadaire l’Express « l’homme qui peut changer le monde ». Poutine, c’est différent, c’est le méchant qui vient du froid puisqu’il s’oppose à l’impérialisme américain. Tous les moyens de le diaboliser sont bons : lorsqu’il y a eu des manifestations à Moscou, les médias français ont grossi les manifestations anti-Poutine et minoré les manifestations pro-Poutine : le grand quotidien Le Parisien a poussé le zèle jusqu’à utiliser en « une » une photo d’une manifestation pro-Poutine pour vanter le succès d’une manifestation d’opposition ! Lorsqu’un islamiste tchétchène a tué un collégien breton, son nom a été changé dans Le Monde : Souleymane est devenu Vladimir. Suivez mon regard. Tout est à l’avenant.

    LVdlR : Quel est votre regard d’intellectuel et d’homme politique français sur l’élite politique russe actuelle ?
    JYLG : Elle montre six qualités qui font singulièrement défaut aux dirigeants français : patriotisme, sens de l’État, indépendance, courage, tenue, habileté aussi, comme on l’a vu lors de l’affaire syrienne. Ils servent une vue du monde, l’identité russe, et inscrivent leur action dans une perspective géostratégique.
    A rebours, des dirigeants français qui sont cour-termistes et à la remorque d’intérêts étrangers : ceux des États-Unis, d’Israël et des pétromonarchies sunnites.

    LVdlR : Revenons aux médias. Face à la crise de la presse française, l’État français en 2010 aurait versé 1,8 milliard d’euros d’aides, à ajouter aux recettes croissantes de la publicité. Cela prouve que la presse est non seulement en total déficit mais donc également de moins en moins indépendante. Qu’en pensez-vous, et dans cette tendance lourde, pourriez-vous présenter votre fondation Polémia ? Pensez vous qu’apparaisse dans le futur proche un réel media d’opposition d’un nouveau genre ?
    JYLG : La presse écrite française est sous assistance respiratoire : il faut la débrancher ! Radios et télévisions sont sous perfusion publicitaire : ce sont les troupes d’occupation mentale de la société marchande et de l’« empire du bien ».
    Mais les médias dominants sont en crise. Crise financière avec des déficits croissants. Crise de confiance car leur parole est de plus en plus mise en doute (à juste titre). Crise commerciale car leur audience est en baisse.
    Les médias alternatifs les contestent et leur taillent des croupières. Les flux de la réinformation (une vision non conformiste et complémentaire des faits) circulent grâce aux sites internet, aux blogs et aux réseaux sociaux. La prochaine étape, c’est l’arrivée de télévisions dissidentes sur Internet. Ainsi, les actualités de ProRussia.tv sont vues chaque semaine par plus d’un million de personnes. Radio Courtoisie va filmer et diffuser sur Internet les temps forts de ses émissions. Un autre projet, lancé grâce au « found raising », Télé liberté, est en train de voir le jour. Entre médias dissidents et médias dominants, le rapport de force était de 1 à 1000, il est en train de passer de 1 à 10, cela change tout.
    Dans cette perspective, Polémia a un triple rôle : conscientiser l’opinion, mobiliser des forces dans la bataille médiatique, préalable de la bataille politique, être une passerelle entre les différentes formes et les différents acteurs de la dissidence.

    LVdlR : Vous parlez du rétrécissement du champ démocratique, en mentionnant les choix de plus en plus restreints offerts aux lecteurs ou aux citoyens. Vous citez par exemple les débats types entre des journalistes du même bord même s’ils sont dans des organes de presse différents, ou encore les duels politiques entre candidats qui sont de bords différents mais au fond d’accord sur tout. Comment analysez-vous et expliquez-vous cette tendance ?
    JYLG : Le parti unique est un mode d’expression dépassé. Mais la France (et l’occident) vivent sous le régime d’une idéologie unique camouflée par un pluralisme de façade et un simulacre d’alternance. Tout ce qui sort d’une idéologie convenue est interdit d’antenne. Patrick Cohen, l’un des principaux journalistes de radio et télévision, a sommé l’un de ses confrères (Frédéric Taddei) de France 3 « de ne pas inviter d’esprits malades » (sic). Et à l’objection de la liberté de pensée, il a concédé « dans le cadre des lois qui l’encadrent et l’organisent » (re-sic). Et ce sont ces petits esprits médiocres et totalitaires qui prétendent donner des leçons de droit de l’homme au monde entier…

    LVdlR : Vous citez l’existence d’un carré carcéral de l’idéologique médiatique auquel il est impossible d’échapper et constitué par :
    1) le mondialisme et le libre échangisme économique ;
    2) l’antiracisme et l’immigrationisme ;
    3) la rupture avec les traditions ;
    4) la repentance et la culpabilisation historique. Pourriez-vous précisez de quoi il s’agit exactement ?
    JYLG : Si vous êtes journaliste (ou homme politique) et que voulez faire carrière (ce qui est bien humain), il vous faut inscrire vos propos dans ce cadre. Sinon, on vous reprochera des « dérapages » qu’on qualifiera de « nauséabonds » et vous serez diabolisé et marginalisé. Seuls les esprits les mieux trempés y sont prêts.

    LVdlR : Un désaccord de fond subsiste pour savoir s’il faut qualifier l’idéologie dominante au sein des médias de voix « libérale ou assimilée » via la domination structurelle et financière de flux et d’intérêts financiers transnationaux, ou de « de gauche ou assimilée », via la pernicieuse pensée dominante de journalistes qui sont très majoritairement de gauche sur le plan moral ou sociétal. Quelle est votre opinion à ce sujet ?
    JYLG : Les deux marchent la main dans la main. Les médias français fonctionnent sur la sainte alliance du capitalisme financier et du trotskysme de salle de rédaction. Les uns et les autres promeuvent la révolution capitaliste mondiale : c’est-à-dire la suppression de toute frontière physique et de toute frontière morale.
     Entretien avec Jean-Yves Le Gallou
    Président fondateur de Polémia, 14/10/2013
    http://www.polemia.com/une-petite-histoire-de-la-tyrannie-mediatique/

    Rédaction en ligne, Alexandre Latsa
    Radio http://french.ruvr.ru
    14/10/2013

    Notes :

    (1) Voir le site de la Fondation Polémia
    (2) Voir sur le site Boutique en ligne
    (3) Voir Les médias en servitude
    (4) Voir Les Bobards d’Or

  • Le dernier stade

    L’imagination n’est décidemment pas le fort de Jean-François Copé, qui recycle  à la louche, surnageant dans le bouillon,  les vieilles formules de la droite chiraquienne  sur la collusion supposée  entre le FN et le PS pour  faire chuter la « droite ».  Le frère ennemi de M. Fillon a cru crédible hier d’accuser François Hollande de « favoriser la montée du Front National » et sur une idée follement brillante et originale, digne de son conseiller  Guillaume Peltier,  a parlé de « FNPS ».  A dire vrai M. Copé ne partage pas seulement avec son compère  Pierre Moscovici une même passion pour les  montres de luxe comme l’indiquait Le Point dernièrement. Le magazine évoquait notamment sous le titre « 100 000 euros au poignet », la Rolex Daytona que lui a offert son sulfureux copain milliardaire,  Ziad Takieddine.  «Quand Takieddine déclare qu’il s’agissait d’un modèle en or blanc (environ 25 000 €), (M. Copé)  se souvient d’une montre en acier offerte pour son anniversaire et ne sait même plus où elle est ». Trou de mémoire que le brave Jean-François partage avec le ministre socialiste  Moscovici qui lui,  s’interroge Le Point aurait «  sous-estimé la valeur de son patrimoine horloger, voire oublié de l’intégrer à sa déclaration ? »  Comme c’est ballot !

     Au-delà de l’anecdote,   les dirigeants de l’UMP, que nous n’avons  jamais confondu avec la base de ce parti,  et ceux du PS, issus du même moule, évoluant dans  les mêmes structures comme le club Le Siècle,  partagent bien évidemment le même tropisme européiste, la même idéologie ultra-libre échangiste, le même mondialisme. L’étiquette d’UMPS que leur accole le FN, vérifiée par la politique qu’il mène de concert ou successivement depuis des décennies, n’est pas usurpée.  

     Elle s’est matérialisée pour la énième fois lors de la cantonale de Brignoles constate Bruno Gollnisch,  avec le front ripoublicain PS- UMP-PC-UDI-EELV-MoDem contre le Front National.  Les Français ont  beau  être réputé « avoir la mémoire courte », M Copé pousse tout de même le bouchon un peu loin…

     Certes, il n’est pas le seul. Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, tête de gondole d’un Front de Gauche en pleine crise, a déclaré sur RMC que le Front National était un mouvement « d’escrocs », « de menteurs », de « voyous ».

     M. Mélenchon qui est resté  trente ans au PS avant de s’apercevoir qu’il était en désaccord avec sa ligne politique, nous a habitués lors de la campagne présidentielle et lors des législatives à ce type d’ outrances, lui assurant une certaine couverture médiatique à défaut de soutiens populaires.

     La réitération de ce type de logorrhée  ne cache pas que ce Front de Gauche, qu’il a porté à bout de bras, est minée par des antagonismes gamellards  et des divergences de vues stratégiques qui  ne sont pas sans rappeler ceux de l’UMP.

     Samedi dernier, lors d’une réunion à  Clermont-Ferrand,  M.  Mélenchon a de nouveau sonné la charge contre le patron du PC, Pierre Laurent. Ce dernier  tentera de sauver en 2014 les communes encore dirigées par les  communistes en raison du deal contracté avec les sociaux-traîtres du  PS. Pour ce faire, hors de question  de contrarier le grand frère socialiste avec lequel il cogère également  de nombreuses municipalités.

     Un impératif que n’est pas celui de Jean-Luc Mélenchon  qui estime que la collusion  de fait du FG avec un  PS sous la coupe de Bruxelles et  décrédibilisé définitivement aux yeux des classes populaires, serait catastrophique.

     Au Parti de Gauche, « celle ou celui qui, dans une commune de plus de 20 000 habitants, se retrouvera sur une liste avec les socialistes au premier tour est exclu séance tenante du parti », « ce n’est pas vrai que les communistes ont envie de se rallier avec les socialistes, ce n’est pas vrai ! » a  clamé M.  Mélenchon.

     Cette alliance socialo-communiste dés le premier tour  (comme ce sera le cas à Paris, une « aberration » à dit Mélenchon),  la direction du Parti de Gauche l’estime de nature à  plomber les résultats du  le Front de Gauche. Elle   l’empêcherait  d’apparaître comme une alternative au vote PS et   aurait  pour effet d’accentuer l’abstention de l’électorat de gauche, voire son  basculement vers le FN.  

     Tout à sa stratégie de respectabilité,  Pierre Laurent, accompagné de Isabelle de Almeida (membre du « conseil national » du PC) et  de Pierre Dharréville (« direction exécutive » du  parti, chargé des « relations avec les religions »),    a rencontré la semaine dernière  le président du Crif, Roger Cukierman  et Francis Kalifat (vice-président).

     Les   dirigeants communistes sont en effet  toujours persona non grata aux dîners du Crif  notamment du fait du soutien actif  du PC (et de l’extrême gauche trotskyste) à la campagne  BDS (boycott, désinvestissement, sanction), visant au   « boycott des produits issus de la colonisation » (d’Israël dans les territoires occupés en Palestine et Cisjordanie, NDLR).

     La  presse a rapporté que sur le site de la lettre du CRIF ,   les participants « se sont félicités de la reprise du dialogue entre le PCF et le CRIF »  ,  ont parlé de la « montée de l’antisémitisme » et  se sont accordés sur la possibilité de «gestes communs» contre la montée des idées d’extrême droite.  En revanche, le blocage perdure côté PC sur toute levée «du boycott des produits israéliens »…

     Cette initiative a déclenché  la colère non seulement de beaucoup d’adhérents du  Crif  chez qui la posture pro-palestinienne de l’extrême gauche passe très mal, mais aussi la gêne des élus communistes qui épinglent actuellement  dans leur permanence des  affiches  « un stade pour Gaza » et  comptent traditionnellement  sur les voix des électeurs arabo-musulmans  pour sauver les meubles aux élections.  Certains de ces derniers  crient déjà à la « trahison ». Un dilemme de plus pour la gauche de la gauche, empêtrée dans ses clientélismes et  communautarismes antagonistes

    http://www.gollnisch.com/2013/10/18/dernier-stade/

  • Y’a des choses qui me tracassent. Mais ils sortent d’où, ces Erythréens ?

    Bien sûr, ils sortent d’Erythrée. Enfin on suppose. Mais encore ? A Lampedusa, c’est maintenant plein d’Erythréens. Comme ils ont échappé à la mort, il ne faut pas trop les bousculer. N’empêche que leur histoire, c’est comme leurs bateaux : elle ne tient pas debout.

    Il y a une chose qui me tracasse. Et pas depuis la semaine dernière. A chaque fois qu’un rafiot accoste sur les côtes européennes, bondé de migrants soi-disant miséreux, fuyant qui la pauvreté, qui la guerre, qui la famine, qui sa belle-mère, on nous raconte que ces gens-là nous sont arrivés grâce aux passeurs, lesquels se sont bien sûr faits payer, et pas avec des grains de mil. On nous dit aussi, sans que nul ne s’interroge, qu’il y a un tarif plancher qui est de 1000 euros.

    On ne sait pas trop si c’est 1000 euros par tête de pipe ou par famille, encore qu’il semble peu probable que le tarif soit uniforme selon que le passager prenne une place sur le bateau ou une demi-douzaine.

    Les derniers arrivants provenaient d’Erythrée. « De l’Ethiopie, nous sommes allés au Soudan, puis en Libye. Et nous sommes arrivés ici », déclarait l’un de ces migrants en anglais compréhensible devant les caméras, sa petite mine trouvant ainsi sa justification. C’est vrai que ça fait de la route. Et des sous. En Erythrée, le revenu moyen est de 560 dollars par an. Le calcul est en dollars parce que c’est la Banque mondiale, installée à Washington, qui le livre. En monnaie bien de chez nous, ça donne 412 euros. Par an. Soit 34 euros par mois. Je divise juste par douze parce qu’il paraît que là-bas, il n’y a pas de treizième mois.

    Mais comment font-ils pour économiser autant ?

    Ainsi donc, pour venir en Europe – seul –, un Erythréen à l’agonie, n’ayant pas d’autre choix que de gagner l’Europe s’il veut survivre, est capable de débourser près de trente mois de revenus, soit deux ans et demi de gains qu’il a économisés mois après mois tout en faisant vivre – chichement, on s’en doute – sa famille ? On se fout de qui ? A titre de comparaison, c’est comme si un Français, pour passer à Londres, avait dû débourser 87000 euros, rien que pour le passeur! Pour arriver les poches vides, n’ayant même pas de quoi se payer un ticket de métro, ce qui après tout n’est pas farfelu puisque ce sont les hébergeurs qui payent tout.

    En Erythrée – ou ailleurs, en Ethiopie, en Somalie, au Soudan, etc. –, le gus qui peut sortir une telle somme n’est pas un pauvre paysan – au fait, on regarde leurs mains? – dont la récolte a péri à cause du soleil caniculaire, vous ne savez pas ce que c’est mon pôv’ monsieur. Il ferait même plutôt partie des privilégiés d’une société très inégalitaire. Des privilégiés qui, en Erythrée, ne peuvent l’être que s’ils sont bien vus par le régime à parti unique de Issayas Afewerki, un « grand frère paranoïaque et terrifiant » comme le décrivait « Le Monde » il y a quelques jours, « gardien d’un Etat mi-caserne mi-prison » et dernier maoïste en fonction sur la planète!

    Autant dire que pour gagner un peu de sous, il vaut mieux être dans ses petits papiers et que la spéculation boursière – sait-on jamais, l’Erythréen pourrait jouer en bourse pour se payer le voyage – n’est pas la spécialité locale. L’esclavage est plus courant. Le pillage aussi. L’Erythrée est un pays en guerre perpétuelle, réelle ou larvée, contre l’Ethiopie. Ça entretient le moral des troupes et la solde des combattants, ceux de l’armée ou ceux des milices. L’autre moyen de faire fortune est d’être malhonnête (non, ce n’est pas pareil). Par le marché noir, les accointances avec les mafias, tout ce qui prolifère habituellement sous une dictature.

    T’as survécu tu peux rester…

    La question du financement de la traversée des déserts puis de la Méditerranée n’étant pas résolue, il y a une deuxième chose qui me tracasse. Toute bête. Pourquoi ces échappés du naufrage, une fois arrivés sur nos côtes, ne sont-ils pas renvoyés d’où ils viennent, vu qu’on sait très bien d’où ils arrivent puisqu’ils se disent eux-mêmes Erythréens ? Un avion cargo, qui leur paraîtra le summum du luxe après ce qu’ils ont vécu et hop! direction Asmala et son aéroport. Ben non, allez savoir pourquoi, on se les garde. A croire que c’est le cadeau bonus, mieux que les Jeux panafricains qui n’ont lieu que tous les quatre ans : quiconque a survécu au concours a gagné le droit de rester en Europe!

    Au lieu de dire merci pour avoir été sauvés, les mecs, tranquilles, râlent…

    J’ai vu un reportage épatant. Les mecs râlaient. Au lieu de dire merci pour être en vie, au lieu de faire profil bas pour avoir pris la mer sans savoir nager ou pour avoir entraîné toute leur petite famille dans une traversée hautement périlleuse, les mecs, tranquilles, râlaient. Il y avait celui qui engueulait une assistante sociale italienne parce qu’il n’avait pas de nouvelles de son fils, qui avait été sauvé mais se trouvait à Malte, séparé, rendez-vous compte, de son papa et de sa sœur, mais vivant, ohé, vivant mec! Et sauvé par qui, hein? Pas par son papa il me semble!

    Il y avait celui qui râlait parce que, rendez-vous compte, il était en Europe, terre de liberté et toussa toussa, et il se trouvait dans un centre de rétention, où il n’avait strictement rien à battre qu’on le loge, qu’on le nourrisse, qu’on lui permette de téléphoner à sa famille restée au pays – tiens donc… et au fait, combien d’Erythréens ont le téléphone, hum? – sans même lui demander son passeport, et pour cause, non, il râlait parce qu’il voulait se promener et qu’on lui demandait, poliment, de bien vouloir attendre que certaines formalités soient achevées. Il y avait enfin ce lui qui, ayant des connaissances en Norvège et ayant vu à la télé ou sur une carte postale que là-bas, il y avait de belles maisons et toute sorte d’aides – si si, il l’a dit! –, voulait y partir pas plus tard que tout de suite…

    Tout ça a fini par me rappeler une vieille histoire, du temps des cours de récréation. « Pince-mi et pince-moi sont dans un bateau. Pince-mi tombe à l’eau. Qui est-ce qui reste? » Il paraît que c’est la première fois qui fait mal. Il y a juste que ce n’est pas la première fois.

    Marc Bertric

    Article et image de l’hebdomadaire “Minute” du 16 octobre 2013, reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    http://fr.novopress.info/142251/ya-des-choses-qui-me-tracassent-mais-ils-sortent-dou-ces-erythreens/#more-142251

  • “Homoparentalité” : les enfants réussissent moins bien à l'école

    Enfin une étude de grande envergure sur les enfants élevés par des paires homosexuelles : elle a porté sur une enquête ayant comme base 20 % des Canadiens recensés en 2006, et sa conclusion est pour le moins significative. Les enfants ayant grandi au sein de foyers gays ou lesbiens ont 65 % de chances d'obtenir leur diplôme équivalent au baccalauréat par rapport à ceux élevés dans une famille avec un père et une mère mariés. Et parmi les enfants de foyers homosexuels, les filles s'en sortent encore nettement moins bien que les garçons.
    L'étude a été menée par Douglas W. Allen et publiée le 10 octobre par la Review of Economics of the Household. Elle a identifié les personnes qui se déclarent elles-mêmes comme élevées dans un foyer homosexuel au sein de cet échantillon de 20 % de la population recensée en 2006, suffisamment grand pour distinguer le statut matrimonial, les différences selon le sexe des parents et celui des enfants qu'ils élèvent.
    Pour l'heure le lobby gay et les gros médias n'ont pas réagi ; on ne trouve sur l'internet anglophone, hormis des recensions par des sites pro-vie ou pro-famille, qu'un article sur un site homosexuel titrant sur le fait que Douglas W. Allen est un « chercheur de droite » et rejetant sa « pseudo-science », l'article lui-même semblant avoir été retiré puisqu'on n'y accède que par le cache, ici.
    Les résultats de son enquête sont pourtant spectaculairement opposés à ce qu'on nous a répété pendant des mois sur le fait que les enfants sont aussi bien élevés par des couples de même sexe que par les autres, au point qu'on est qualifié d'« homophobe » si l'on ose affirmer le contraire.
    Le chercheur, professeur d'économie à la Simon Fraser University, a répondu aux questions de MercatorNet pour rendre compte de sa méthode et de ses résultats : une passionnante interview dont je vous propose la traduction complète ci-dessous, tant le sujet est fondamental dans les batailles qui nous mobilisent. – J.S.
    — MercartorNet : Qu’a permis de découvrir votre étude sur l’issue du parcours scolaire des enfants de couples de même sexe par rapport aux enfants de couples de sexe opposé ?
    ­— Doug Allen : On compte sur les quinze dernières années quelque 60 études posant la question de savoir si « l’évolution des enfants est différente pour ceux élevés dans des foyers de même sexe ». La quasi totalité de ces publications est marquée par les caractéristiques suivantes : les échantillons sont minuscules et penchent dans une direction, les mesures des résultats sont subjectives et difficiles à reproduire, et le résultat est toujours qu’il n’y a « pas de différence ».
    Malgré la validité scientifique limitée de ces études, elles aboutissent toutes à des recommandations
    politiques de grande échelle. Il ne s’agit pas véritablement de littérature scientifique, mais d’une littérature politique qui a pour cible les juges, les juristes et les hommes politiques.
    Puis il y a eu un papier de Michael Rosenfeld, publié par Demography en 2010. Cet article s’appuie sur un grand échantillon aléatoire et étudie le parcours scolaire normal aux Etats-Unis. Il s’agit, à mon avis, du premier travail statistique solide sur la question ; l’auteur confirme le résultat « pas de différence ». Par la suite, Joe Price, Catherine Pakaluk et moi-même avons répliqué son étude – et découvert deux problèmes.
    Premièrement, il n’a pas trouvé « aucune différence ». Ce qu’il a trouvé, c’est beaucoup de bruit, il a donc été incapable de faire une distinction statistique entre les enfants de foyers homosexuels et ceux issus de n’importe quel autre type de foyer – y compris ceux dont nous savons qu’ils ne sont pas bons pour les enfants.
    Deuxièmement, le manque de précision de ses estimations vient du fait qu’il a décidé de ne retenir aucun enfant n’ayant pas habité au même endroit pendant cinq ans. Un facteur qui s’est révélé très fortement corrélé avec la vie au sein d’un foyer homosexuel. Il a ainsi sans y faire attention écarté la plupart des foyers homosexuels de son échantillon. Sans cette information, il n’avait pas le pouvoir statistique de distinguer parmi les différents types de familles.
    Ainsi donc, mes deux collègues et moi avons restauré l’échantillon et utilisé la technique statistique du contrôle de la stabilité du foyer. Nous avons découvert que les enfants de foyers homosexuels avaient 35 % de risques supplémentaires de ne pas réussir une année.
    Pendant que nous travaillions là-dessus, j’étais aussi en train d’utiliser le recensement canadien pour regarder d’autres questions. J’ai remarqué plusieurs choses qui le distinguent du recensement des Etats-Unis. Premièrement, et contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis, le recensement canadien identifie lui-même les couples de même sexe. Cela permet de résoudre un gros problème par rapport au recensement américain, qui peut inclure des colocataires, les membres d’une même famille, les couples de sexe opposé comme les couples de même sexe.
    Deuxièmement, le recensement canadien fait un lien bien pratique entre les enfants et les parents, ce qui permet de contrôler le niveau d’éducation des parents et leur statut matrimonial. De mauvais résultats à l’école sont corrélés avec les ruptures maritales des parents, il s’agit dont d’un contrôle important. De bien des manières, donc, le recensement du Canada offre un bien meilleur ensemble de données pour évaluer cette question, et j’ai donc décidé de tout simplement refaire l’étude Rosenfeld en les utilisant. (Le recensement ne rend pas compte de l’évolution au long du parcours scolaire, au lieu de celle-ci j’ai donc examiné les taux de réussite à l’examen final d’études secondaires.)
    Qu’ai-je trouvé ? D’abord, j’ai tout simplement regardé comment n’importe quel enfant dans un foyer gay ou lesbien réussissait par rapport aux enfants vivant auprès de parents mariés ou concubins ou d’un seul parent. La partie la plus longue du papier compare les enfants de foyers de même sexe à des enfants vivant auprès de parents mariés, mais le lecteur peut faire toutes les comparaisons en regardant les tableaux.
    J’ai constaté qu’en moyenne, les enfants de foyers de même sexe ont à peu près 65 % de chances d’obtenir leur diplôme de fin d’études secondaires par rapport à des enfants similaires vivant dans un foyer de parents mariés. C’est un résultat qui semble très voisin de celui que nous avons trouvé aux Etats-Unis pour le progrès normal.
    Ensuite, je me suis demandé si la composition par sexe avait une incidence, alors j’ai distingué garçons et filles. J’ai été très surpris par les résultats.
    Côté garçons, j’ai surtout trouvé du bruit. Certains garçons ont de bons résultats, d’autres ont de très mauvais résultats. Je ne peux pas déterminer l’effet statistiquement.
    Si on ne regarde que les estimations ponctuelles, les garçons dans des foyers lesbiens ont 76 % de chances d’obtenir leur diplôme, et dans les foyers gays ils ont 60 % de chances en plus d’obtenir leur diplôme. Mais aucun de ces chiffres n’est statistiquement significatif, ce qui veut dire qu’on ne peut pas les distinguer de zéro.
    Pour les filles, c’est une autre histoire. D’abord, les estimations sont très précises. Et deuxièmement, elles sont très basses. Une fille au sein d’un foyer gay a une probabilité de 15 % d’obtenir son diplôme ; dans un foyer lesbien le pourcentage atteint 45. Le résultat que l’on obtient en prenant la masse de tous les enfants est alimenté par l’effet fille. Et pour elles le résultat est très solide, j’ai essayé de nombreuses spécifications, des restrictions d’échantillon, et des techniques d’estimations, mais il demeurait toujours.
    Ainsi mon étude ne rejette pas seulement le consensus autour du « pas de différence », elle renvoie par un résultat qui – si d’autres études le confirment – semble incroyablement important.
    — C’est particulièrement dur pour les filles, donc. Pourquoi ?
    — Il est important de souligner que je ne fais aucune affirmation théorique dans ce papier. Je ne fais que pointer une découverte empirique basée sur un grand échantillon de très bonne qualité, et qui ne confirme presque rien de ce qui a été affirmé auparavant.
    Cela dit, en tant qu’économiste, j’envisagerais la supposition suivante : la spécialisation. Cela me paraît tenir la route que pères et mères ne sont pas parfaitement interchangeables. En fait, il se peut que les mères apportent des services parentaux qu’un père ne peut apporter, et que les pères apportent des services parentaux dont les mères ne peuvent apporter. Ces services pourraient bien être nécessaires aux filles mais pas aux garçons.
    Par exemple, des gens médicaux m’ont dit que lorsqu’un père biologique est présent au foyer, les filles ont leurs premières règles plus tard. Et ce fait est corrélé avec une activité sexuelle plus tardive, etc., et cela peut impliquer une meilleure probabilité d’achever le cursus secondaire.
    Il me semble que cela peut fonctionner pour des dizaines de facteurs. En tant que père de deux filles et d’un garçon, j’ai souvent discuté avec d’autres parents en notant qu’il suffit de nourrir les garçons et de les éloigner des explosifs, alors qu’élever une fille est un peu plus compliqué. C’est de l’humour un peu facile, mais tous comptes faits on a affaire à une question intéressante qui mérite d’être étudiée.
    L’une des explications de la moins bonne réussite scolaire en général est que les enfants de couples de même sexe pourraient subir des discriminations à l’école. Cela paraît moins probable vu les différences de résultats entre garçons et filles. Ou alors il faudrait trouver une histoire de discrimination différente et plus compliquée.
    — Voilà qui met la sagesse conventionnelle sens dessus dessous, n’est-ce pas ? La plupart des gens pensent qu’il n’y a pas de différence. Les études précédentes avaient-elle des défauts ?
    — Je crois que j’ai répondu à cela plus haut. Mais je voudrais quand même signaler autre chose. J’ai lu chaque papier ou presque sur le sujet publié depuis 1995. Et bien que bon nombre d’entre eux assurent ne trouver « aucune différence », ils trouvent pourtant bien quelque chose. Une fois de plus, leurs résultats viennent d’un petit échantillon qui penche dans une direction, mais on trouve bien des différences. Par exemple, les enfants qui grandissent dans des foyers de même sexe ont plus de probabilités d’essayer des styles de vie alternatifs, etc.
    Je dois aussi souligner que toutes les études ne sont pas créées égaux. Ainsi, un sociologue australien nommé Sotirios Sarantakos a fait au cours des années 1990 un travail considérable qui, sans être aléatoire, utilise d’importantes études longitudinales de mesures de réussite objectives, vérifiables et certaines. Il aboutit à de nombreuses différences pour les enfants de foyers de même sexe en ce qui concerne les mathématiques, la langue et d’autres mesures de performance scolaire. Il est intéressant de noter que son travail n’est pas référencé dans la plupart des recensements d’études. Cela met aussi en évidence la nature politique de cette littérature.
    — Vos conclusions se fondent sur les données du recensement canadien. Pourquoi sont-elles meilleures que celle des Etats-Unis.
    — J’ai mentionné cela plus haut, mais je vais donner un peu plus de détails. Le recensement américain n’identifie pas les couples de même sexe selon qu’ils sont mariés ou concubins. Qu’est-ce qui a permis à Rosenfeld et les autres de les identifier. Ils ont regardé une série de questions : par exemple, quel est votre sexe, êtes-vous marié, quel est le sexe de votre conjoint. Toute réponse homme/oui/homme a été considéré comme indiquant un couple gay.
    Le problème est que cela peut causer des erreurs de mesure. Supposez que je sois un homme marié, logeant un avec un autre homme dans un camp de travail (l’exemple peut paraître tiré par les cheveux, mais il est réel). Quand je réponds à l’enquête je dis que je suis un homme, marié, vivant actuellement avec un homme. Et on peut me compter parmi les couples de même sexe alors que je n’en suis pas. La même erreur peut se faire à propos des membres de même sexe d’une famille vivant ensemble, à propos de camarades de chambre et d’autres.
    Il y a aussi la question des erreurs aléatoires. Personne ne remplit parfaitement les formulaires, parfois on coche la mauvaise case. Parce qu’il y a un si grand nombre d’hétérosexuels par rapport aux gays et lesbiennes, il suffit d’une petite fraction de personnes âgées qui cochent la mauvaise case pour leur sexe pour envahir l’échantillon de couples de même sexe. Le recensement canadien évite ces problèmes. Il ne se contente pas d’identifier les couples de même sexe, il doivent être dans une relation de cohabitation ou de mariage.
    Le Canada avait par ailleurs légalisé le mariage de couples de même sexe avant le recensement. Beaucoup sont d’accord pour dire que le Canada est plus ouvert et accepte mieux le mariage de même sexe. Résultat, la tendance à l’erreur dans la déclaration de données est probablement plus basse qu’aux Etats-Unis.
    Pour finir, comme je l’ai dit plus haut, j’ai été en mesure de contrôler l’histoire maritale des parents. Cela se révèle également important sur le plan statistique, et dans mon papier je montre ce qui arrive lorsque ce point n’est pas contrôlé. Les enfants vivant dans des foyers de même sexe ont de bien plus grandes chances de provenir d’un mariage hétérosexuel antérieur que de l’adoption ou d’autres moyens. Cependant, le divorce réduit la probabilité de réussir son cursus scolaire. Si vous ne contrôlez pas cet effet, les enfants de foyers de même sexe réussissent encore moins bien au moment de l’examen final. C’est donc une variable importante à prendre en compte.
    —Votre étude prouve-t-elle de manière définitive qu’il n’y a pas de différence ? Quelles questions soulève-t-elle ?
    — En admettant qu’elle ne comporte pas d’erreurs, elle invalide l’affirmation selon laquelle il n’y a « pas de différence ». Je pense à titre personnel qu’en sciences sociales nous de devons jamais donner trop de poids à une étude donnée. Il est important que nous regardions les faits en provenance de différents pays, etc. Je dirais que cette étude se superpose à quelques autres qui remettent en cause un consensus longtemps partagé. L’examen des études publiées montre que ce consensus ne s’est construit que sur une série de travaux préliminaires. Depuis que des chercheurs ont commencé à étudier la question de manière plus sérieuse, nous ne trouvons pas de faits à l’appui de cette conclusion-là.
    Dans un champ aussi conflictuel, pensez-vous que votre étude aura un impact sur le débat public ?
    — Je n’en sais rien, mais j’ai l’intuition qu’elle aura peu d’impact. Le débat semble s’être déplacé depuis le laboratoire de statistiques vers le niveau du slogan placardé. Le concept d’« égalité du mariage » et l’alignement des droits au mariage de même sexe sur le mouvement pour les droits civils semble tellement puissant que je pense qu’une petite étude va beaucoup peser.
    Si cette étude a un mérite, et si vraiment il y a une différence qui a de l’importance, il me semble bien plus probable que d’ici à 20 ans nous nous demanderons : « Comment en sommes-nous arrivés là et comment nettoyer les  dégâts » – un peu de la même façon qu’aujourd’hui nous nous demandons comment nous avons abouti à un monde où tant d’enfants sont élevés par un seul parent.
    — Le sociologue Mark Regnerus a publié un papier qui a abouti à la même conclusion l’an dernier et aussi bien ses collègues et les activistes lui ont à peu près tout fait, si ce n’est le crucifier. Vous attendez-vous à une réaction semblable ?
    — Avant la publication de son article je ne connaissais pas l’existence du Pr Regnerus. Parce que je travaillais dans le même domaine que lui j’ai immédiatement vu ce qui se passait. J’ai été frappé par l’hypocrisie de ceux qui l’attaquaient.
    Voilà quelqu’un qui avait regardé les publications scientifiques et qui avait décidé de faire quelque chose de mieux. Il n’y avait que des échantillons minuscules, il s’est mis à la recherche d’un grand échantillon et l’a trouvé. Il n’a trouvé que des tendances à pencher d’un côté et de l’effet boule de neige (le processus par lequel on demande à des amis de participer à une étude), alors il a adopté une procédure aléatoire. Il y avait beaucoup trop de questions complaisantes, alors il a posé des questions quantifiables. Il essayait d’améliorer le travail, et cela mérite d’être salué.
    Son étude était-elle parfaite ? Non – mais aucune ne l’est. Sa grande erreur, évidemment, fut de trouver la mauvaise réponse. Ceux qui sont venus après et qui se sont plaints en parlant de ce qu’il aurait dû faire aurait dû être tout aussi en colère contre ce qui avait été fait auparavant. Si Regnerus avait conclu différemment, ils auraient applaudi sa recherche en la qualifiant de pionnière.
    J’ai tendance à croire que cela ne m’arrivera pas pour nombre de raisons. Premièrement, après le commentaire sur Demography publié l’an dernier, mon université a reçu diverses lettres – envoyées au président, à plusieurs autres administrateurs, et à de nombreux collègues – demandant que je sois mis à la porte. C’étaient la même tactique qui avait été employée contre le Pr Regnerus.
    Heureusement pour moi, je suis bien connu et respecté au sein de mon institution et nous avons une haute idée de la liberté académique. J’ajouterai que la Simon Fraser University a récemment été classée parmi les premières universités où l’on peut exprimer des idées qui peuvent être politiquement incorrectes.
    Deuxièmement, mon étude ne considère qu’un aspect marginal des performances des enfants : le diplôme de fin d’études secondaires. Le Pr Regnerus en a évalué beaucoup, et de beaucoup de points de vue il a trouvé davantage de problèmes que moi.
    Troisièment, mon échantillon est un échantillon de 20 % du recensement du Canada. Personne ne peut m’accuser d’avoir un petit échantillon partisan ni prétendre que l’agence chargée de le collecter n’est pas digne de foi.
    Quatrièmement, le Pr Regnerus était le premier, et je pense qu’être le premier expose bien plus à essuyer le feu.
    Cinquièmement, la Cour suprême des Etats-Unis a déjà pris une décision sur la proposition 8 et sur DOMA (Defense of Marriage Act), et ainsi les plus fortes incitations aux attaques ne sont plus d’actualité.
    Cela dit, j’ai effectivement été attaqué, et j’aimerais relayer un incident qui s’est produit.
    La semaine dernière j’ai reçu un courriel de David Badash, rédacteur en chef de The New Civil Rights Movement, un site de premier plan pour les droits gays. Il m’écrivait qu’il avait entendu parler de l’étude, et n’en était pas heureux, mais qu’il voulait m’en parler avant d’écrire à son sujet. Je répondis par retour, lui envoyai une copie et l’invitai à me poser toutes les questions qu’il voudrait sur ce travail.
    Le lundi en arrivant à mon travail j’ai trouvé nombre de courriels haut en couleurs, me donnant toutes sortes de noms d’oiseaux. J’ait vite compris qu’ils venaient de personnes qui avaient lu un message sur le blog de M. Badash.
    Alors je suis allé voir. J’y ai trouvé un mélange d’attaques ad hominem, des contresens et des représentations erronées de mon travail, et un esprit de méchanceté généralisé. A l’exact opposé de ce que j’ai toujours cru devoir être un vrai débat public.
    Alors, je suis peut-être naïf ; peut-être les attaques viendront-elles. Quiconque veut lire mon travail y est cordialement invité, et je suis prêt à en discuter de manière raisonnable avec quiconque.

  • Grenelle de la famille : « C’est le moment de se faire entendre des politiques »

    Grenelle de la famille : « C’est le moment de se faire entendre des politiques »

    BORDEAUX (NOVOpress via Infos Bordeaux) – C’est à Bordeaux que le collectif « La manif pour tous » a lancé ce mercredi son « Grenelle de la famille » devant près de 600 personnes réunies le soir à l’Athénée municipale.

    Celui-ci s’organise autour de six grands thèmes qui seront développés dans six grandes villes : le couple à Lyon, la filiation à Nantes, l’éducation à Lille, la lutte contre la paupérisation des familles à Paris, la solidarité intergénérationnelle à Marseille et la qualité de vie à Bordeaux.

    Ces séances de débat se dérouleront à partir de novembre et décembre. Une synthèse des six thématiques sera effectuée, et la rédaction du projet de loi se fera en eux temps : « les principes fondateurs » prévus pour la mi-janvier et « les mesures proposées » pour la fin-février début mars.

    Pour sa présidente, Ludovine de la Rochère, il est temps « de se faire entendre des politiques ». Après avoir expliqué le but de ce « Grenelle », cette dernière ne souhaite pas relâcher la pression sur les partis politiques « Nous irons voir les candidats aux municipales et leur demanderons quels seront leurs projets, comment ils perçoivent la loi Taubira sur le mariage homosexuel et quelles sont leurs convictions sur la libéralisation de la PMA et de la GPA ».

    Plusieurs intervenants se sont ensuite succédés à la tribune, notamment Véronique Signorini pour les AFC (Associations Familiales Catholiques), Jérôme Brunet (président de l’appel des professionnels de l’enfance), ou encore Albéric Dumont, coordinateur de la Manif pour tous.

    Du côté de la mairie de Bordeaux, s’il y a peu de chances qu’Alain Juppé reçoive les faveurs électorales des défenseurs de la famille (ce dernier ayant « déconseiller de manifester »), on pouvait noter la présence d’Hugues Martin et d’Anne Brézillon. Le candidat du Front national, Jacques Colombier, était également présent, ce dernier ayant participé à toutes les manifestations organisées par le collectif.

    Grenelle de la famille : « C’est le moment de se faire entendre des politiques »

    Grenelle de la famille : « C’est le moment de se faire entendre des politiques »

    Crédit photos : DR.

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  • Les Hommens à La Roche sur Yon

     

    H2
    Cette action n’est a priori qu’un préambule, car le ministre Bertinotti sera de passage à la Roche-sur-Yon vendredi à 16h30. Sur la banderole déployée, nous pouvons lire : "Bertinotti, on t'attend".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/