Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 2258

  • Turquie : Erdogan s'impose, l'Europe se tait (archive 2010)

    Le 22 février, la Turquie a procédé à l'arrestation de 64 officiers dont des généraux soupçonnés d'avoir comploté en 2003 contre le nouveau gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan, Ils risquent jusqu'à 15 ans de prison.
    Voici encore cinq ans, le général Çetin Dogan était le chef des forces armées turques. Envisageant une retraite paisible, il avait acheté une villa de trois étages au bord de la mer Egée, quand une équipe antit-erroriste a perquisitionné sa belle demeure et l'a arrêté à Istanbul.
    À Ankara, des policiers se sont présentés à la villa du général Ibrahim Firtina, ancien commandant de l'armée de l'air et portant le titre de Pacha : « Vous êtes en état d'arrestation. Vous avez une demi-heure pour vous préparer. Prenez s'il vous plait le strict nécessaire ».
    Özden Örnek, l'ancien commandant en chef de la Marine, était vénéré comme un demi-dieu. Ce vétéran qui mettait encore son uniforme blanc, a été menotté par les forces de l'ordre. En mars 2007, le quotidien Nokta avait déjà publié les plans des conspirateurs, à présent dévoilés. Le chef des services secrets turcs (MIT) en poste en 2003 avait précisé que les préparatifs d'un coup d'État avait été élaborés au sein de la 1ère armée à laquelle appartenait Çetin Dogan. Cette tentative de putsch portait le nom de «Balyoz» (massue). Le général Örnek, accusé d'être la tête pensante du complot, contesta l'authenticité des documents.
    En mars 2009, une junte de la marine fomenta une autre tentative de coup d'État désignée sous le nom de «Kafes» (cage). Elle prévoyait l'enlèvement d'hommes d'affaires, ainsi que des attentats sur les minorités non-musulmanes dans des quartiers d'Istanbul où habitent des chrétiens et des juifs. Les groupes musulmans auraient ainsi été soupçonnés et, sous la pression internationale, le gouvernement aurait démissionné. Le général Ilker Baflbug, chef d'état-major, qui ne croyait pas à la réalité de ces putschs, bénéficie d'une étroite marge de manœuvre. Dans le cadre d'un entretien avec le Premier ministre Erdogan et le président Abdullah Gül qui s'est déroulé le 25 février, il s'est engagé à faire la lumière sur cette conjuration.
    La multiplication des arrestations massives fait craindre une radicalisation du pouvoir. Voici trois ans, 200 opposants à l'AKP, le Parti de la justice et du développement qui soutient le président et le premier ministre, avaient été écroués.
    En janvier dernier, 120 personnes accusées d'être liées à AI-Qaïda ont connu le même sort. Mais avec le coup de filet de février, le gouvernement s'attaque pour la première fois aux «gardiens» de l'héritage de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne. Et le peuple turc qui depuis 1960 a connu quatre putschs militaires, se demande comment l'armée réagira. Voilà deux ans seulement, un hôpital militaire avait refusé d'accueillir l'épouse du premier ministre, parce qu'elle portait le voile. Aujourd'hui, les généraux, qui s'étaient toujours opposés à l'accession au pouvoir de l' AKP et s'étaient alliés au réseau criminel et mafieux Ergenekon, ont baissé de ton. Ilker Baflbug, qui a annulé un voyage en Égypte à la nouvelle de ces arrestations, a même présenté ses excuses à Erdogan. Pour sa part, le premier ministre, alors en villégiature en Espagne, a simplement commenté : « La justice fait son travail ».

    Le premier ministre gouverne comme un sultan
    Depuis la victoire historique de l'AKP aux élections législatives de 2002, les kémalistes, imbus de leurs privilèges, s'opposent à tout changement politique et dénigrent le premier ministre quand celui-ci cherche à persuader l'Occident de ses intentions démocratiques en abolissant les tribunaux de sécurité de l'État, en autorisant les Kurdes à parler leur langue, en promettant de régler le conflit avec la Grèce sur la question de Chypre et en faisant élaborer un projet constitutionnel obligeant les militaires à se soumettre à des contrôles civils. Mais les kémalistes, qui voulaient faire interdire l'AKP, ont perdu le pouvoir sans espoir de le reconquérir.
    Les efforts des juristes pour déstabiliser le gouvernement n'ont pas porté plus de fruit. En 2008, le procureur général Abdurrahman Yalçinkaya, descendant d'une famille kurde, petit-fils d'un cheik de l'ordre très pieux des Naqshbandi (confrérie soufi) et considéré comme le juriste le plus rigoureux du pays, avait procédé à la première demande de destitution de l'AKP, qu'il qualifie de « centre d'activités anti-séculaires ». Cette procédure, portée devant le Conseil constitutionnel, a échoué. Mustafa Fientop, professeur de droit, explique pour sa part qu'Erdogan est intouchable, car « les magistrats craignent d'être emmenés les menottes aux poignets ». De son côté, la presse favorable au pouvoir actuel jubile après les arrestations des officiers généraux : le journal Zaman titre : « Les invincibles sont arrêtés », et Sabah : « Une opération sans précédent dans l'histoire de la république ». Cet enthousiasme de la presse nationale n'a toutefois trouvé d'écho favorable, ni dans les sphères de l'opinion publique, ni au sein de l'Union européenne, qui, manifestement, lie le dossier de l'adhésion de la Turquie à la question des droits de l'homme, dont la situation est loin d'être idéale dans le pays.
    Le secrétaire d'un syndicat confiait ainsi : « Nous sommes sous pression. Les gens adhèrent à des syndicats d'orientation religieuse et proches du gouvernement ». De même, un professeur expose : « Les représentants de l'AKP siègent dans tous les centres de coordination. Les gouverneurs, les conseillers régionaux, les directeurs d'école, les policiers deviennent tous des affiliés du parti ». Et Burak Bekdil, journaliste au Turkish Daily News et opposant à Erdogan, est fondé à poser la question : « C'est une démocratie où seule l'armée se démocratise, tandis que dans tous les autres domaines de la société sont installés des membres de l'AKP. S'agit-il d'une démocratie islamiste ? »
    Ayant ainsi déjoué toutes les tentatives des militaires et des juristes qui voulaient l'écarter du pouvoir, Erdogan, le tribun populaire, règne comme un sultan. Voici quelques années, lors d'un discours de campagne électorale, il avait déclaré : « le pouvoir est entre les mains du peuple ». Les Turcs se demandent aujourd'hui, à juste titre, de quel peuple parlait alors leur premier ministre.
    Boutros Sentaraille monde & vie 3 avril 2010

  • Les bons conseils du Père Ubu : Ubu célèbre le grand retour à la jungle primordiale dans l'Hollandie (9)

    logo_pf_v4.pngVoici, mon François, une certitude : tu ne resteras pas dans l’histoire pour tes innovations économiques et sociales. L’emploi, la justice distributive, la condition des travailleurs, ces dossiers-là, tu ne les sens pas. Moi non plus, Cornefinance ! Ta sphère d’excellence ? Le sociétal, l’anthropologique ! Dans ces domaines, j’admire la plénitude de ton projet rutilant de cohérence.

    Avoir débuté par le mariage unisexe, voilà une preuve de ta génialité. En façade, l’acquisition de droits nouveaux. Très tendance, ça, les droits. Autant que les devoirs sont ringards. En réalité, si les zomos sont aussi nombreux à se marier qu’ils l’ont été, depuis 1999, à se pacser, belle rigolade ! L’essentiel, mon petit cachottier, c’est de pulvériser – boum ! – la référence à la nature, au corps, à la différence des sexes. Et de torpiller – définitivement, j’y compte – la pénible idée de famille.

    Ça, c’est sur le plan théorique. Mais il y a aussi tes délicieux tripatouillages physcaux et ta politique, présente et à venir, en matière d’allocations. Bref, la Trappe-à-familles s’est mise à fonctionner. Abstraitement et concrètement. Dans le domaine des principes et dans celui du vécu. Tu es implacable, Dictatounet !

    Nouvelle étape, aussi pensée que les précédentes : tu charges une de tes ministresses les plus diplômées de déshumaniser juridiquement l’embryon humain (et par une procédure expéditive hautement digne de ta démocrassie, Jarnicoton bleu !). Or, juste avant, tu as commencé de préparer le terrain à une future et sublime loi pour faciliter l’aller simple vers un monde qui ne risque pas d’être meilleur, vu que ni toi ni moi ni tes copains ne pensons qu’il existe !

    « Changer la vie », clamaient tes prédécesseurs en 1972, au temps où le PS essayait d’être socialiste. Mais ça, c’est effroyablement compliqué, et tu l’as bien pigé ! Alors, vendre aux gens la mort sous l’étiquette « Dignité », c’est quand même plus simple ! « On achève bien les chevaux », disait l’autre. Et c’était – déjà ! – pendant une grande crise économique. « Vive la mort ! », gueulait jadis un officier franquiste, assez bête pour afficher ses intentions avec cette hallucinante franchise. Toi, Président, tu es plus discret, Cornephysique !

    Ainsi, tu joues sur le commencement et sur la fin, et sur le temps entre les deux. Tu t’en prends à l’alpha et à l’oméga, et à tout l’alphabet qui va de l’un à l’autre. Qu’est-ce donc qu’un humain, sous ton régime ? Au début, pas grand-chose. Vers la fin, pas grand-chose. Entre les deux, pas grand-chose non plus, car l’individu ne bénéficiera plus de la dernière structure qui lui aurait donné le sentiment d’être quelqu’un : la famille.

    La notion de vie ne vaudra plus un kopeck. L’idée de nature, non plus. Le biologique, c’est fini. Le corps n’a plus aucun sens. Tout est culturel, social, contractuel. Tout repose sur un choix, Cornegidouille ! L’humanité de l’embryon dépend d’une décision des adultes. La survie des malades, ça se discute. Chacun vaudra ce qu’il fait, ce qu’il gagne, ce qu’il est au regard des autres et de l’État (et l’État, en ce moment, c’est toi !). Voici venir le temps du Grand-Marché, du Tout-Négociable, du Tout-Commercial ! Cette fois, tout sera possible, enfin !

    Tu vois, Normalito, si c’était Nicoléon qui, entre deux soirées au Fouquet’s, avait réalisé ça, ce serait infiniment moins marrant. Mais que tu le fasses toi, avec ton air bonasse et ton étiquette socialiste, c’est littéralement irrésistible !

    Laisse-moi savourer ce spectacle : le grand retour à la Jungle primordiale et fascinante, à l’originelle Forêt où nous régnerons, nous les seigneurs et les saigneurs, nous les prédateurs sublimes, nous les forts et les géants, nous les défaiseurs de civilisations, nous les aristocrates du libéralo-libertarisme, nous l’inoxydable race des apprentis-sorciers, nous les sauveurs de nous-mêmes, nous les maîtres de la Phynance, nous les voyous suprêmes, nous les brutes archétypiques, nous les oligarques de demain et pour longtemps!

    Pense aussi, comme moi, à notre omniprésent complice, à notre hyperactif copain dont je n’ai même pas besoin de dire le nom. Vingt siècles qu’il attend sa revanche ! Depuis cette nuit judéenne où un insolent osa revenir d’où l’on ne revient pas. Depuis cette grosse pierre qui roula, alors que – merdre ! – elle aurait dû rester à sa place dé-fi-ni-ti-ve-ment.

    Le Père Ubu http://www.printempsfrancais.fr

  • Une vraie-fausse guerre mondiale contre le terrorisme

    Dans la préface qu'il a signée pour l'édition française du livre de Jürgen EIsässer, Comment le djihad est arrivé en Europe, qui vient de paraître aux éditions Xenia. Jean-Pierre Chevènement écrit qu'il constitue « une mine de révélations pour quiconque cherche à comprendre les enjeux géostratégiques mondiaux » L'ancien ministre de la Défense, qui avait démissionné du gouvernement de Michel Rocard en 1991 en raison de son refus d'engager l'armée française dans une guerre du Golfe qui, selon lui, ne concernait en rien les intérêt, stratégiques de la France - et pouvait même être néfaste à ceux-ci ajoute ceci : « Le livre de Jürgen Elsässer est fort instructif sur le rôle des services spéciaux dans la manipulation des conflits [...] [Il ] contribuera utilement à un sain pluralisme et à l'éclosion de vérités pas toujours bonnes à dire, Saluons son immense travail et la contribution salubre que son livre apporte à un débat démocratique débarrassé des a priori trompeurs qui obscurcissent la compréhension des enjeux et retardent l'heure d'une paix juste dans les Balkans et ailleurs. Je souhaite que ce livre fasse réfléchir au-delà des passions souvent instrumentées à des fins pas toujours avouables. »
    Le sujet étant sensible, précisons d'emblée que Jürgen Elsässer n'est pas Thierry Meyssan. S'il pense que la version officielle donnée des événements du 11-Septembre n'est pas vraie, lui n'échafaude pas de théories, Auteur d'une douzaine de livres géopolitiques, il a mené une enquête à partir de sources allemandes, yougoslaves et néerlandaises et rencontré nombre d'acteurs de l'ombre des conflits en ex-Yougoslavie (y compris américains), Quand il ne sait pas, il le dit. Mais quand il est sûr de son fait, il assène ce qu'il a découvert. Et il l'affirme aujourd'hui ; « Tous les grands attentats, à New York, à Londres, à Madrid, n'auraient jamais eu lieu sans le recrutement par les services secrets américains et britanniques de ces djihadistes à qui l'ont attribue les attentats. »
    Son livre, en forme de thriller où la réalité dépasse la fiction, raconte notamment comment Al Zawahiri, présenté comme le bras droit d'Oussama Ben Laden, a effectué une collecte aux États-Unis au profit du djihad, au début des années 1990, accompagné d'un agent gouvernemental ; comment, aussi, la CIA et le Pentagone se sont offert les services, après 1995, de ceux qui avaient le plus vaillamment combattu au côté des Bosniaques, sans que les intéressés comprennent forcément qui les payait ; comment les élites musulmanes modérées ont été systématiquement mises sur la touche ; comment le Pentagone, soucieux de ne pas apparaître, a sous-traité à une société privée le contrôle... de l'armée bosniaque après le cessez-le-feu de Dayton en 1995, formant les meilleures recrues « en Albanie, qui était alors sous la coupe des hommes de confiance de Ben Laden et les a envoyés en renfort au mouvement terroriste albanais UCK au Kosovo et en Macédoine » !
    À toutes ces manœuvres qui ont eu pour conséquences de déstabiliser l'Europe et d'installer durablement sur son sol des combattants islamiques qui n'attendent qu'un signal pour agir, « agents dormants » qui ne comprendront pas forcément qui les réveillera, il y a bien sûr des raisons géostratégiques de première importance, C'est sur celles-ci que nous avons longuement interrogé Jürgen Elsässer. La question centrale est formulée en ces termes par Jean-Pierre Chevènement ; « Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller de Jimmy Carter, a éclairé d'une lumière crue les enjeux centraux de la diplomatie américaine : contrôler l'Eurasie et les régions pétrolifères du Golfe et de la Caspienne, réduire l'influence de la Russie et asseoir la domination des États-Unis sur le monde musulman [...] la "grande guerre déclarée au terrorisme" rompt-elle vraiment avec la volonté d'instrumenter le monde musulman ? »
     B.L. Le Choc du Mois  Juillet/Août 2006 -

  • Les veillées de cette semaine

    Pour veiller cette semaine (modifications possibles en commentaires) :

    LUNDI 15 JUILLET

    • Bourges : 20h45 près de la Mairie
    • La Roche sur Yon : 21h30 pl. du 8 mai 1945
    • Luxembourg : 21h devant la Bibliothèque nationale
    • Nantes : 21h30 devant la Préfecture
    • Rouen : 21h30 devant l’Hôtel de Ville
    • Vaisons-la-Romaine : 21h devant la Cathédrale
    • Villefranche-sur-Saône : 21h place des Arts

    MARDI 16 JUILLET

    • Beauvais : 21h30 devant la Mairie
    • Bourg-en-Bresse : 21h30 devant la Grenette
    • Carcassonne : 21h sq. Gambetta
    • Chambéry : 20h30 sur les marches du Château 
    • Cholet : 21h pl. Travot
    • Gap : 21h pl. Alsace-Lorraine
    • Jérusalem : 19h30 devant le Consulat
    • Le Teil : 21h pl. Jean Macé
    • Limoges : 21h pl. d'Aine
    • Luçon : 21h15 pl. Sochet des Touches
    • Lyon : https://www.facebook.com/pages/Les-Veilleurs-de-Lyon/342025822586674
    • Mâcon : 20h45 quai Lamartine
    • Metz : 21h place d'Armes
    • Moulins-sur-Allier : 21h pl. d'Allier
    • Nantes : 21h30 devant la Préfecture
    • Narbonne : 21h pl. de l'Hôtel de Ville
    • Nice : 21h devant le Palais de Justice (à confirmer)
    • Orléans : 21h30 devant la Mairie
    • Périgueux : 20h30 bd Montaigne sur la place entre BNP et LCL
    • Reims : 21h30 pl. Royale
    • Saumur : 20h30 pl. Bilange

    MERCREDI 17 JUILLET

    • Aix-en-Provence : 21h30 devant Sciences Po
    • Cognac : 21h pl. François Ier
    • Gap : 21h pl. Alsace-Lorraine
    • Grenoble : 21h pl. de Verdun
    • La Tour du Pin : 21h pl. Antonin Dubost
    • Les Sables d'Olonne : 21h devant le Palais de Justice
    • Marseille : 21h pl. du Colonel Edon
    • Morlaix : 21h30 devant la Mairie
    • Nantes : 21h30 devant la Préfecture
    • Niort : 21h15 : en haut pl. de la Brèche
    • Saint-Raphaël : 20h30 espace Delayen en bord de mer
    • Toulouse : 21h30 derrière le Capitole
    • Valence : 21h près de la Mairie / Halles si pluie

    JEUDI 18 JUILLET

    • Annecy : 21h30 pl. de la Mairie
    • Brie-Comte-Robert : 19h30 devant la Mairie
    • Cergy : 21h30 au port
    • Châteauneuf de Galaure : 20h45 devant la salle des fêtes
    • Fontenay-le-Comte :
    • Le Puy-en-Velay : 21h pl. Cadelade
    • Montélimar : 21h sur les Allées Provençales
    • Pau : 21h pl. Georges Clémenceau
    • Romans-sur-Isère : 21h Kiosque, pl. Jules Nadi
    • Saint-Nazaire : 21h en bord de mer face Sous Préfecture
    • Toulon : 21h devant Palais de Justice
    • Vannes : 21h au pied des Remparts
    • Vendôme : https://www.facebook.com/lesveilleursduloiretcher

    VENDREDI 19 JUILLET

    • Bordeaux : 21h30 pl. Pey-Berland
    • Boulogne-sur-Mer : 21h jardin éphémère en face de la Mairie
    • Caen : 21h45 pl. Saint-Pierre
    • Chartres : 21h portail sud Cathédrale
    • Cherbourg : 20h30 sur les marches du Théâtre
    • Colmar : 21h Koïfhus
    • Fréjus : 21h bord de mer près passage Micocouliers
    • Jullouville : Grande Veillée Normande à 21h sur la plage
    • Le Havre : 21h30 pl. Perret
    • Londres : 21h30 Hyde Park près de l'Ambassade
    • Lons-le-Saunier : 21h30 pl. de la Liberté
    • Nîmes : 21h30 face à la Maison Carrée
    • Saint-Brieuc : 21h devant centre commercial des Champs
    • Saint-Dizier : 21h pl. de l'Hôtel de Ville
    • Troyes : 21h pl. de l'Hôtel de Ville

    DIMANCHE 21 JUILLET

    • Ancenis : 21h près du pont/statue Joachim du Bellay
    • Dijon : 20h30 pl. de la Liberté
    • Dreux : 20h30 devant la Sous-Préfecture
    • Vernon : 21h devant la Mairie

    Pour  améliorer cette liste ou si vous lancez des Veilleurs près de chez vous, n’hésitez pas et écrivez-nous à veilleurs.paris@gmail.com.

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Libération de Nicolas : nous ne sommes pas prêts d’oublier !

    Communiqué de Presse de Marion Maréchal-Le Pen, Député du Vaucluse

    Nous apprenons aujourd’hui (10 juillet) la libération de Nicolas Bernard-Buss après un mois de détention. Le chef d’accusation pour rébellion n’est pas retenu mais il est condamné à payer 3 000 euros d’amende dont 1 500 euros avec sursis pour attroupement illégal. Nous ne pouvons que nous féliciter de cette heureuse nouvelle bien que le prix à payer pour délit d’opinion reste fort.

    Par cette affaire, le Gouvernement s’est trahi et a laissé l’injustice et la répression s’instaurer dans ce pays au nom de l’idéologie politique : usage excessif de la force, garde à vue arbitraire, sous-estimation du nombre de manifestants et boycott de la presse de gauche.

    Les évènements autour du mariage et de l’adoption homosexuelle ont révélé des atteintes indignes à la démocratie française quand, parallèlement, le pays s’engouffre dans toujours plus d’insécurité et de laxisme judiciaire.

    Le mal est fait, la jeunesse de France n’est pas prête d’oublier, ni de se laisser faire.

  • L’euro, la crise et le grand hold-up

    Série internet basée sur le best-seller de Peter Mertens “Comment osent-ils ?- L’euro, la crise et le grand hold-up.

    En cinq épisodes, nous cherchons qui sont les gagnants et les perdants de la crise de l’euro. En nous demandant avant tout : quelle Europe souhaitons-nous?

    Partie 1: Une crise bancaire par semaine. Notre histoire commence à la chute du premier domino, lorsqu’éclata la bulle financière. Dans le présent épisode nous découvrons pourquoi les grandes réformes du secteur financier se font attendre.

    Partie 2: Le sauvetage du secteur financier a coûté des milliers de milliards. Dans le présent épisode, nous voyons à qui la facture a été présentée.


    Partie 3: C’est la crise et donc nous devons tous faire ceinture. Dans le présent épisode, nous constatons que cela ne vaut pas pour tout le monde.


    Partie 4: L’Union européenne est une union de concurrence et d’inégalité. Dans cet épisode, nous voyons comment l’Allemagne a donné l’exemple.


    Partie 5: L’Europe est à nous. Mais force est de constater que les grands groupes financiers et industriels se sont accaparés le projet. Est-ce là l’Europe que nous voulons ?

    http://fortune.fdesouche.com/

  • La Furia francese, le réveil de la France

    De Jean Sévillia :

    "L’avouerai-je ? Il y a un an, je n’aurais pas parié sur une réaction des Français face au mariage homosexuel. Depuis Mai 68, en matière de révolution des mœurs, notre société a tout accepté, au point que les familles où les codes de conduite n’ont pas changé apparaissent comme une variété de l’homme de Cro-Magnon qui aurait subsisté quelque part entre Nantes, Versailles et Lyon. Et que l’on n’invoque pas « les bons milieux » : les bons milieux sont comme les autres, et parfois pires que les autres : ils votent à droite, mais ils vivent comme on vit à gauche, ou plutôt comme vit tout le monde, à l’heure de l’apothéose libérale-libertaire.

    La Belgique, pays tranquille et plat où il y aura bientôt plus de musulmans que de chrétiens, a avalé sans mot dire le mariage gay. L’Espagne, pays sympathique et bouillonnant mais qui est en train de devenir une réserve de vieillards ruinés, a organisé une énorme manifestation contre le mariage homosexuel, mais la loi est passée et, depuis, nada, rien, zéro : les gays madrilènes qui se marient font partie du paysage. Et je n’évoque pas l’Angleterre, où le Parlement a voté le mariage homosexuel pratiquement sans débat, et où le contester, dans la patrie du libre-arbitre, paraît une faute de goût.

    Il y a un an, donc, je n’y croyais pas, et je me disais que nous manifesterions contre cette loi,  bien sûr, mais toujours les mêmes, comme nous le faisons depuis trente ans. Et puis il y a eu le 18 novembre, le 13 janvier, le 24 mars et le 26 mai, avec leurs foules innombrables. Et toutes ces actions ou ces autres petites manifs, à 30, à 100 ou à 1000, à travers tout le pays, témoignant d’une mobilisation qui, la loi votée et promulguée, ne faiblit pas…

    Les commentateurs ont observé que ce grand vent de contestation marquait le retour des cathos dans la rue. C’est vrai, et on ne voit pas pourquoi certains manifestants s’évertuent à se cacher d’être catholiques. Mais cela ne dit pas tout. Car il est également exact que tous les manifestants ne sont pas catholiques, ou que les catholiques belges ou espagnols, encore une fois, ne se sont pas bougés comme nous.

    Alors ? Alors chez les mères de famille à poussettes ou les Hommen à masque blanc, chez les Veilleurs poètes ou les bloggeurs fous, nous avons vu autre chose. Un élan, une force, un peuple qui ne veut pas mourir. Furia francese. Eh oui, nous avons vu le réveil de la France. Pas de toute la France ? Mais les fatigués, les pas-concernés, les lâches et les traîtres, cela a toujours existé. Croit-on que Jeanne d’Arc avait entrainé tous les Français ?

    Quel incroyable pays. On le croit vidé, fini, électroencéphalogramme plat, et une étincelle, un souffle et tout repart. Dix fois, dans l’Histoire, c’est arrivé. Songe-t-on à la situation au sortir des guerres de Religion ? Nous avons eu le Grand Siècle après. Imagine-t-on la désolation laissée par la Révolution ? La société s’est pourtant reconstruite, en quelques décennies, et on ne dira jamais assez que si le XIXe siècle fut quelquefois « stupide », il vit aussi la France se hisser dans bien des domaines au premier rang européen. Et que dire de l’effondrement de 1940 ? La France était morte. Et pourtant, nous sommes bien vivants.

    Il ne faut pas faire d’angélisme : agiter des drapeaux bleus et roses ne fait pas une pensée, et ne fait pas une politique. Mais ces familles-là, avec leurs drapeaux, sont la France, et ces jeunes-là sont l’avenir de la France. Veilleur, où est la nuit ? La nuit est finie. Lève-toi, voici l’aurore."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Cynisme : Taubira ne se gêne plus pour contester ouvertement les libertés politiques fondamentales.

    Pour Taubira, le fait de ne pas être d’accord avec la politique gouvernementale, c’est faire preuve d’incivisme. Les citoyens n’ont pas le droit de contester une loi existante...

    Bref, être dans l’opposition, quand ce sont les socialistes qui sont au pouvoir, c’est un crime.

    Nous préférons la recension de Libération, le quotidien de la préfecture de police et du parquet réunis... Autant aller aux sources !

    Flamby aux côtés du chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, passent les troupes en revue, le 14 juillet

    Christiane Taubira dénonce « l’incivisme » des militants qui ont hué François Hollande lors de sa descente des Champs-Elysées à l’occasion du 14 Juillet.

    Des huées et des sifflets se sont élevés dimanche matin au passage de François Hollande qui, avant le défilé du 14 Juillet, descendait les Champs-Elysées où des opposants au mariage homosexuel étaient présents. Le mouvement de la Manif pour Tous avait diffusé dans la semaine un communiqué, précisant qu’il n’appelait à aucune action « par respect pour l’armée française ». Mais les plus résolus des opposants s’étaient donné rendez-vous sur Twitter.

    Avant le défilé, entre 9 et 10 h, au niveau du Grand Palais, une quinzaine d’entre eux arborant des drapeaux ou des bracelets roses de la Manif pour tous avaient été interpellés pour des contrôles d’identité. « Quoi, on n’a pas le droit de ne pas être d’accord ? On n’est pas obligé d’applaudir », a rétorqué à des personnes favorables au mariage homosexuel une opposante à la loi Taubira.

    Plusieurs personnes portant les sweat-shirts du mouvement avaient fait le déplacement. Un drapeau a également été vu flottant en haut des Champs-Elysées, près de la place de l’Etoile. D’autres manifestants avaient toutefois dit qu’ils étaient venus sans les signes distinctifs visibles du mouvement d’opposition au mariage homosexuel, pour passer inapercus.

    Six personnes placées derrière une barrière ont ainsi déployé une banderole sur laquelle étaient dessinés un homme, une femme et des enfants se tenant la main, imitant le logo de la Manif pour Tous, ont rapporté plusieurs témoins. Des membres du Printemps français, nébuleuse d’opposants particulièrement résolus, ont lâché en fin de défilé une banderole portée dans les airs par une myriade de ballons.

    Commentant ces incidents sur BFMTV, la ministre de la Justice Christiane Taubira a dénoncé un « incivisme qui se vautre dans sa propre contemplation ». « J’ai connu ce pays plus civique dans certaines parties de ses composantes ; j’ai connu ce pays très vif, frondeur, mais je sais qu’il y a un esprit civique extrêmement élevé en France et j’ai toujours vu les protestations s’éteindre à partir du moment où une loi est devenue une loi de la République. Manifestement tout le monde n’accepte pas les valeurs de la République, manifestement tout le monde n’accepte pas la discipline d’un Etat de droit » mais « l’Etat de droit est plus fort », a conclu la garde des Sceaux.

    Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le mariage homosexuel, les plus résolus de ses opposants continuent de mener des actions qui se veulent spectaculaires. Sur Twitter, le Printemps français (@nelachonsrien), une nébuleuse d’opposants, a diffusé samedi une photographie montrant un lâcher de poules devant le domicile parisien de François Hollande.

    François Hollande a descendu la célèbre avenue debout dans un véhicule de commandement, escorté par les cavaliers de la garde républicaine. Il s’agit de sa deuxième fête nationale depuis son élection. Selon les sondages, sa cote de popularité est à un niveau très bas, plus d’un an après sa victoire à la présidentielle.

    Libération

    http://www.actionfrancaise.net

  • « La propriété, c'est le vol »

    Proudhon le disait, l’État socialiste le met en pratique, en empêchant les classes intermédiaires de se constituer un capital et en imposant des règles d'usage qui transforme le propriétaire en fonctionnaire administrant un bien dont il n'est plus libre de jouir : justice sociale ou ruine générale ?
    La haine marquée des socialistes français à l'égard des « Riches », catégorie imprécise et fantasmatique, tient à la fois de la nécessité de désigner un ennemi intérieur (moteur nécessaire à tout réformateur justifiant de ses échecs) et d'une conception foncièrement collectiviste de l'économie. Il ne s'agit pas de revenir ici sur cette idée chrétienne devenue folle d'une pauvreté érigée non pas comme vertu mais comme instrument de contrôle (la privation de toute fortune personnelle ayant pour unique but d'empêcher l'indépendance vis-à-vis de l’État), mais de considérer les actuels dispositifs, où toutes les classes moyennes ont appris avec ravissement qu'elles étaient riches (il suffit d'un revenu net de 4000 euros mensuels) en même temps qu'on leur assénait avec rigueur que cette richesse leur serait enlevée.
    Thésauriser, c'est mal
    La pression fiscale est à son comble, qu'il s'agisse des personnes physiques ou des personnes morales, et tout capital est vécu comme une spoliation doublée d'un scandale : celui qui thésaurise ne dépense pas ni n'investit, celui qui ne dépense pas ne soutient pas l'économie, celui qui ne soutient pas l'économie empêche celle-ci de redémarrer (puisque les socialistes sont convaincus qu'on ne relance la croissance que par la consommation...), bref celui qui ne dépense pas réduit les autres au chômage et à la misère. Sa propriété est vraiment un vol social, il thésaurise moins qu'il n'empêche l'argent de féconder la société. Il faut donc imposer tout et chacun, les plus-values de cession, les transactions financières, les droits de succession, diminuer les abattements fiscaux et relever le taux de TVA - tout ça non pas pour nourrir l’État mais au nom de la justice distributive (la même mesure devenant donc vertueuse ou vicieuse selon que la Gauche ou la Droite la propose). Le paradoxe est que ces mesures « d'encouragement » à l'investissement ont provoqué une baisse sans précédent des montants investis, car parallèlement à la pression fiscale, l’État continue à décourager l'entreprise privée (les modifications des règles de l'auto-entreprenariat étant emblématiques à cet égard) - et qui prendrait désormais le risque de se voir assujetti à l'ISF, qui taxe le capital constitué quand bien même il ne génère pas de revenus ?
    Le travail, c'est un capital
    Le travail lui-même devient un bien à partager, comme en témoignent les fameuses 35 heures, un bien collectif dont le salarié n'est pas propriétaire : tout est donc fait pour que l'organisation du travail soit elle aussi collective, en imposant d'employer (l'État se substituant parfois au marché, en comptant sur l'impôt pour financer ses embauches) - ou en faisant porter aux entreprises le poids de la taxation exceptionnelle à 75 % des revenus supérieurs à un million d'euros. Si les faillites à jet continu et les licenciements économiques en mode geyser diminuent la masse des emplois disponibles, l’État ne se sent pas responsable : la destruction d'un capital privé se retrouvera forcément selon un mystérieux et irrationnel « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » dans la masse d'argent publiquement distribuée qui permettra de financer mécaniquement des emplois (les fameux contrats de génération), de maintenir ou créer des emplois publics ou de dynamiser la consommation. L'idée que les emplois publics ne créent pas de valeur mais se contentent de distribuer un service « gratuit » semble n'effleurer personne, et l'évidente paupérisation des classes moyennes (qui perdent en plus le capital relationnel et intellectuel que représente une activité) n'est sans doute qu'un épiphénomène. Après tout, s'appauvrissant ils deviendront vertueux à proportion et pourront bénéficier des aides de l’État.
    Seul l’État a le droit d'abuser
    Quant au capital restant, il faut en diminuer le pouvoir de nuisance, en imposant des règles d'usage des biens immobiliers, par exemple : la vieille règle du jus utendi et abutendi (droit d'user et d'abuser) qui définissait la propriété est constamment remise en cause ; détenir un actif financier crée désormais plus d'obligations (temps de détention, règles de cession, etc.) que de richesse. L’État en arrive d'ailleurs à se « voler » lui-même : mauvais actionnaire dans sa gouvernance (mais est-ce vraiment le rôle de l'Etat que d'être actionnaire), insensible au cours de Bourse pour prendre ses décisions ou donner ses avis, ou prêt à donner ses terrains pour construire des logements sociaux (proposition du candidat Hollande comptée au rang des promesses tenues).
    Le paradoxe est bien sûr que cette haine des richesses se double d'un goût stupéfiant pour leur consommation, l’État providence étant d'une prodigalité folle, et témoigne d'une pensée magique qui veut que l'abondance soit un droit et qu'il existe forcément un trésor caché, inépuisable, que l’État socialiste a pour mission de trouver et de partager. En attendant, les recettes fiscales diminuent, la croissance ne revient pas, la France s'appauvrit, les fortunes fuient avant même que d'être constituées. La justice crée la ruine : amère consolation de se savoir vertueux.
    Hubert Champrun monde & vie 2 juillet 2013
    Lire Proudhon : http://kropot.free.fr/Proudhon-propriete.00.htm

  • François Hollande, la tête dans le sable

    Guillaume Bernard critique l'entretien donné par François Hollande :

    "Trois principales caractéristiques peuvent être dégagées des propos tenus par François Hollande lors de la traditionnelle interview du 14 juillet.

    1. Un sentiment de déficit quant à son charisme politique : nombre de ses propos apparaissent comme la combinaison de la méthode Coué (la reprise économique serait « là ») et de la navigation à vue (les prélèvements obligatoires seront augmentés si cela s’avérait « nécessaire »). Avec le niveau de dette publique que connaît la France, il paraît peu vraisemblable (sauf à faire des coupes claires) que cela ne devienne pas indispensable. En outre, il n’est peut-être pas inutile de noter, au passage, que l’engagement du président de la République de ne pas augmenter les impôts ne concerne que l’Etat, nullement la Sécurité sociale ou les collectivités territoriales auxquelles l’Etat confie (se défausse ?), d’ailleurs, de plus en plus de compétences.

    2. Une confirmation quant à ses orientations idéologiques profondes : candidat du Parti « socialiste », François Hollande est authentiquement social-démocrate, c’est-à-dire qu’il accepte l’économie de marché mais devant être régulée par l’intervention de la puissance publique. En assumant la mise en place d’emplois pouvant être considérés comme artificiels parce que financés avec de l’argent public et en affirmant que la réduction des déficits devait être réalisée mais sans que celle-ci n’étouffe l’activité économique, le président de la République s’est fait le farouche défenseur de l’Etat-providence. Il est sans doute regrettable que les journalistes qui l’interrogeaient ne lui aient pas demandé (puisqu’il a explicitement pris position contre tout protectionnisme) ce qu’il pensait de la préférence nationale en matière sociale préconisée par le Premier ministre britannique, Monsieur David Cameron. Enfin, sur la question de la réforme des retraites, sa présentation des enjeux a été très édulcorée : rien sur les régimes spéciaux, rien sur la dichotomie fondamentale entre les retraites financées par les cotisations sociales et les rémunérations à vie des fonctionnaires qui, elles, sont budgétisées.

    3. Un refus entêté d’envisager, en face, certaines réalités sociales et culturelles. Est-il vraiment utile de relever la nième réaffirmation béate de la théorie du « creuset républicain » à propos de l’islam ? Dans la prise de parole présidentielle, les préoccupations des Français ont quasiment été réduites aux questions économiques (qui ont, naturellement, de l’importance) ; mais, d’aucuns pourraient interpréter sa vision des choses comme étant purement matérialiste. Ses silences sont extrêmement révélateurs. Aucune allusion à l’immense mouvement populaire de « La Manif Pour Tous » et l’inquiétude de nombreux Français sur l’évolution des mœurs et de la bioéthique. Mais surtout, pas le moindre mot sur l’insécurité et les émeutes urbaines ! C’est effarant. Dans le fond, c’est la crise des fonctions régaliennes de l’Etat qui a été presque totalement éludée dans l’intervention présidentielle. Sa prise de position sur la question énergétique est, à ce titre, emblématique : François Hollande a martelé que la France devait être « exemplaire » ; il n’a jamais parlé d’indépendance nationale. "

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/