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magouille et compagnie - Page 2255

  • Catastrophe de Brétigny-sur-Orge : les racailles se sont régalées

    BRETIGNY-SUR-ORGE (NOVOpress) – « A-t-on voulu cacher une réalité trop dérangeante ? », interroge LePoint.fr. Car une synthèse de la direction centrale des CRS révèle que des scènes de vol et de caillassages des forces de l’ordre ont éclaté en marge de l’accident de train à Bretigny-sur-Orge. La catastrophe avait fait six morts et des dizaines de blessés le 12 juillet dernier.

     

    Quelques heures après le drame, des personnes rapportaient des actes de « détroussage de cadavres » et de caillassage des secours par de jeunes racailles venues des cités proches du déraillement. Des témoignages vite démentis par les autorités afin de ne pas faire une mauvaise publicité au « vivre ensemble ». « A leur arrivée, les effectifs de la CRS 37 devaient repousser des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la progression des véhicules de secours en leur jetant des projectiles », note le rapport, soulignant que « certains de ces fauteurs de troubles avaient réussi à s’emparer d’effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes ». Très agacé par ces révélations, le ministère de l’Intérieur socialiste préfère parler pudiquement d’« incidents isolés »

    http://fr.novopress.info/

  • Kristian Vikernes : c’était bien de l’enfumage

    Le jour même de l’arrestation de Vikernes et de sa femme nous émettions des doutes concernant la solidités des preuves contre le couple dans notre billet « Néo-nazi » interpellé : ca sent l’enfumage… Après la libération de sa femme mercredi soir (voir ici), Kristian Vikernes est sorti libre hier du commissariat de Brives car « son audition n’a mis en évidence aucune préparation de projet terroriste ». Bref, c’était du vent qui a pu servir le gouvernement en monopolisant les ondes. Exit les caillassages des flics et des secouristes lors de la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, exit les « chances pour la France » qui détroussent les victimes. Exit le train de Fromental qui déraille le même jour que celui de Brétigny à cause d’un sabotage, exit l’horreur du vote à l’assemblée nationale sur la marchandisation de l’être humain (embryon) mais focus sur le péril brun !

    Un lecteur scrupuleux nous répondra que l’erreur est humaine et que la DCRI a pu se planter. Ils ont pu foncer tête baissée sans avoir correctement recoupé les informations, de l’amateurisme en d’autres termes.
    Dans ce cas, pourquoi Manuel Valls quelques heures seulement après l’arrestation de Vikernes couvre ses arrières en disant qu’il n’y a pour le moment « ni cible, ni projet identifié » ? C’est un aveux ! le dossier est vide et il le sait.
    Si c’est du flan et qu’il l’admet, comment justifier des arrestations abusives ? En jouant au justicier ! Défenseur de la femme et de l’orphelin face à la barbarie Néo-nazi. Dormez sur vos deux oreilles et surtout ne réfléchissez pas trop braves Français,  Manualito veille sur vous :
    Il faut agir « agir avant, et non pas après » en effet « il présentait un profil particulièrement dangereux pouvant porter atteinte aux intérêts fondamentaux du pays. »

    Histoire de ne pas rentrer totalement bredouille, Vikernes est poursuivi pour provocation à la haine raciale.

    http://www.contre-info.com/

  • Echec cuisant du lobby LGBT à l'OSCE pour restreindre les libertés

    Lu sur C-Fam :

    "Fin juin, les lobbies homosexuels ont subi une défaite humiliante devant une des plus importantes organisations internationales pour la sécurité.

    C’est un vote de 24 voix défavorables et 3 voix favorables que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a en effet accueilli une déclaration controversée sur l’homosexualité. Même les Etats européens, en général très favorables aux lobbies homosexuels, ont fait défection.

    Cette déclaration non contraignante, plus connue sous le nom « principes de Yogyakarta », proclame l’existence de nouveaux droits spéciaux au profit des personnes qui se considèrent lesbiennes, homosexuels, bisexuels ou transgenres (LGBT). Les 29 principes ont été rédigés en 2006 par militants, universitaires et anciens fonctionnaires internationaux.

    Leurs sympathisants affirment que ces principes résultent d’interprétations dignes de foi du droit international existant. Ils ont demandé aux organisations internationales d’y adhérer. Ils ont eu plus ou moins de succès, en particulier avec les fonctionnaires non élus. Obtenir le soutien de l’OSCE aurait été une victoire de taille pour les associations d’homosexuels et leurs alliés internationaux, puisque les réunions de l’OSCE sont généralement peuplées d’élus.

    La Belgique était convaincue que la résolution passerait. Le Conseil de l’Europe, qui rassemble à peu de choses près les mêmes Etats membres que l’OSCE, avait avalisé certains de ces principes dans une résolution de 2010. Mais l’initiative a tourné au cauchemar lorsque des Etats, qui d’ordinaire donneraient leur soutien total à la cause homosexuelle, ont refusé de le faire. En tête des opposants, et à la grande surprise de beaucoup, les Etats-Unis.

    Seulement trois sur douze des élus à l’origine de la résolution ont décidé de confirmer leur soutien après le débat. Dès le début des débats, l’atmosphère s’est soudainement tendue.

    C’est le député américain Chris Smith, parlant au nom de la délégation des Etats-Unis, qui s’est exprimé en premier. Il a déclaré que les principes de Yogyakarta vont à l’encontre des engagements de l’OSCE en faveur d’une protection de la liberté religieuse et de la liberté d’expression. Il a ensuite énuméré les conflits potentiels entre les principes débattus et les doctrines majeures des grandes religions, ou le droit international en vigueur. Smith a également souligné que les Etats membres n’avaient jamais soumis ces principes à une quelconque négociation.

    Alors que l’administration Obama a publiquement fait des droits LGBT une des priorités des Etats-Unis, et que les déclarations publiques du président et de ses fonctionnaires continuent à confirmer cette impression, ce dernier épisode semble signaler un changement de direction.

    Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à avoir dénigré les principes de Yogyakarta.

    La Pologne a demandé à ce que la résolution soit retirée de l’agenda de la séance sans débat. Le représentant a déclaré que les principes étaient incompatibles avec la constitution polonaise, et qu’aucune organisation internationale n’avait jamais défini les termes « orientation sexuelle » et « identité de genre ».

    Certains Etats membres, qui ont pourtant reconnu l’existence de nouveaux droits au profit des personnes LGBT, se sont eux aussi opposés à la résolution. C’était le cas de l’Italie, qui prévoie un statut juridique spécial pour les couples homosexuels par le biais de unions civiles. Pour le représentant italien, la promotion de ces principes partisans pourrait « amoindrir » l’autorité de l’OSCE. Il a observé qu’il serait déplacé de la part de l’OSCE d’aller jusqu’à débattre des mérites des principes de Yorgyakarta, sachant que l’organisation reconnaît le droit de tout individu à ne pas être discriminé, quelque soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.

    Faisant écho aux juristes selon lesquels les principes de Yogyakarta ne sont pas un reflet exact du droit international en vigueur, il a enfin déclaré que ces principes allaient bien au delà du cadre normatif des droits de l’homme tels que reconnus par les Etats de l’OSCE.

    La Russie et l’Arménie ont aussi exprimé leurs objections. Au final, aucun Etat membre de l’OSCE n’a publiquement soutenu la résolution, pas même la Belgique.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • EXCLUSIF: Trierweiler convoquée chez le juge en septembre

    Xavier Kemlin vient de nous faire savoir aujourd’hui que le juge d'instruction a accepté sa plainte déposée contre Valérie Trierweiler avec constitution de partie civile pour recel de détournement de fonds publics. À la suite de quoi, un dépôt de 2000 euros lui a été demandé.
    L’instruction va donc suivre son cours et Valérie Trierweiler devrait être convoquée chez le juge dès le mois de septembre. En même temps que Xavier Kemlin. C’est à l’issue de cette audition que le juge pourrait prononcer la mise en examen de la « première concubine ».
    Totalement passée sous silence par les médias, l’affaire est pourtant on ne peut plus importante : en effet, elle débouche inévitablement sur la situation de « concubinage notoire » du couple Hollande-Trierweiler et sa non déclaration à l’ISF lors de l’élection présidentielle.
    Une élection présidentielle qui, si la loi est appliquée, se verrait alors invalidée par le Conseil Constitutionnel. Ainsi que toutes les décisions prises par la Présidence depuis mai 2012. Souhaitons que la Justice suive normalement son cours.
    RAPPEL DES FAITS
    Conformément aux dispositions de l'article 85 du Code de Procédure Pénale, au printemps dernier, Xavier KEMLIN avait déposé plainte contre Valérie Trierweiler avec constitution de partie civile pour recel de détournement de fonds publics.
    En effet, l'article 432-15 dispose :
    « Le fait par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, un comptable public, un dépositaire public ou l'un de ses subordonnés, de détruire détourner ou soustraire un acte ou un titre des fonds publics ou privés (….) est puni de 10 ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. »
    Par ailleurs, l'article 432-16 stipule :
    « Lorsque la destruction ou le détournement ou la suppression par un tiers des biens visés à l'article 432-15 résulte de la négligence d'une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, d'un comptable public ou d'un dépositaire public, celle-ci est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. »

     Ainsi dans la mesure où Madame Valérie TRIERWEILER n'est dépositaire d'aucune autorité publique, qu'elle n'est pas davantage chargée apparemment d'une mission de service public, elle ne peut bénéficier d'usage de fonds publics.

  • Scandale : parce qu’ils sont musulmans, ils sont relachés après avoir tabassé trois policiers

    Quatre musulmans sont arrêtés après avoir tabassé trois policiers et sont immédiatement remis en liberté. Pourquoi une telle clémence ? Parce qu’ils sont musulmans! Nicolas lui, n’avait pas cette « chance »… En République il n’est pas de bon ton d’être blanc et catholique. Il est urgent de mettre un bon coup de pied dans la fourmilière !

    Lu sur RMC : « Dans la nuit de mardi à mercredi à Marseille, trois policiers ont été tabassés après un contrôle d’identité qui a mal tourné. Vers 00h45 à proximité de la mosquée Es-Sunna, trois agents de police se sont approchés d’une jeune femme de 18 ans qui portait un voile intégral, le niqab. Conformément à la loi de 2010 sur le voile intégral, des policiers ont décidé de faire un contrôle d’identité. Mais cette dernière a refusé de se soumettre à l’autorité policière.

    « Je n’obéis pas aux lois de la République », a-t-elle expliqué (NDLR : on ne va pas lui reprocher). Elle s’est alors mise à crier et a dénoncé une agression de la police. Elle a même donné des coups de poing au visage d’un policier. C’est là que le compagnon de la jeune femme s’est interposé, de manière à empêcher définitivement le contrôle d’identité. L‘homme a ensuite appelé à la rescousse. Une cinquantaine de personnes ont rejoint la bagarre et roué de coups les policiers de la tête aux pieds. L’arrivée de renforts a permis l’interpellation de quatre personnes dont la femme voilée. Mais tous ont été remis en liberté dans la nuit par le parquet de Marseille dans un souci d’apaisement en période de ramadan.

     

    « Le signal donné à cette affaire par le parquet de Marseille nous laisse dans l’expectative la plus totale, explique David-Olivier Reverdy qui est secrétaire adjoint du Syndicat de police « Alliance » dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Comment peut-on s’en prendre aux forces de l’ordre et être remis en liberté sans garde à vue, sans être inquiété ? Il me semble que le message donné à la population et à la délinquance, qui je vous le rappelle est assez prégnante à Marseille, est un message qui est absolument hors de propos. On aurait aimé le soutien de la justice et non pas une défiance à ce sujet. Encore une fois, les agents de police de Marseille se sentent délaissés ». »

    http://www.contre-info.com

  • Aggravation du millefeuille administratif

    130717

    L'assemblée nationale débattait le 16 juillet d'un projet de loi gouvernemental, pratiquement inconnu des Français. Ce texte, adopté par le Sénat, se réclame de la Modernisation de l’action publique territoriale et de l’affirmation des métropoles (ouf !).

    Déposant une motion préalable de rejet,  (1)⇓ le porte-parole de l'opposition fit remarquer :
    "Il a fallu près d’un an de concertation et de longs conciliabules derrière le rideau avant l’adoption en conseil des ministres d’un magma juridique proprement illisible, qui ressemblait davantage à une involontaire œuvre d’art brut sortie d’un concassage d’automobiles qu’à la loi claire que nous aimons quand nous savons écrire en français."

    Et de souligner avec humour :
    "Encore un effort, camarades, pour être révolutionnaires, puisqu’il n’y a pas si longtemps, en 2010, vous aviez voté contre la loi créant les métropoles."

    Par cette loi on va alourdir encore le fameux "millefeuille" spécialité hexagonale. L'empilement des structures administratives françaises non seulement reste sans équivalent en Europe, mais il s'alourdit. Or, cet enchevêtrement crée une vaste confusion. Elle n’affecte pas seulement les élus, mais aussi tous les partenaires, tous ceux qui, au quotidien, doivent travailler avec des collectivités territoriales.

    Plus grave, désormais, les citoyens ne comprennent plus cette répartition de compétences devenue de plus en plus complexe.

    On multiplie les collectivités locales, alors même que les dotations qu'elles reçoivent de l'État central, et sans lesquelles leur fonctionnement se révèle impossible, vont diminuer, globalement de 10 % pour les années 2014 et 2015, soit une baisse de 4,5 milliards d’euros.

    Clou du dispositif, la métropole parisienne s'enchevêtrera avec la région Ile-de-France, dont on se demande à quoi elle servira, les 7 départements rivaux et 142 communes. Son rôle essentiel, ce que la présidence précédente considérait comme le projet central du Grand Paris s'investira sur le schéma de transports public, sous le contrôle monopoliste du STIF. Cette instance répartitrice et organisatrice, que personne ne connaît dans le public, gère notamment à coût de subventions les recettes du VT, collectées sur les salaires des entreprises à hauteur de 2,7 %, ce dont aucun syndicaliste ne semble se préoccuper.

    Opacité totale. Fiscalisme intégral. Étatisme accablant.

    Bref, Mme Pécresse, chef de file de l'UMP en Ile-de-France peut dénoncer à juste titre : "La métropole est un monstre bureaucratique"  (2)⇓ et se demander s'il ne signe pas l'acte de mort du Grand Paris. la commission des lois votait l'après-midi même plus de 200 amendements. Après 2 heures de débats, l'assemblée adoptait le texte. Il fallait, disait-on, aller vite. On s'est donc précipité : droit dans le mur, ce gouvernement reste toujours droit dans ses bottes.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. qui sera évidemment repoussé par 153 voix contre 79 sur 238 votants.
    2. cf. L'Opinion en ligne le 14 juillet 2013
  • La Région Ile de France attribue 1,302 M€ à la recherche sur le gender

    La région Île-de-France a voté vendredi 12 juillet 2013 plusieurs rapports sur sa politique scientifique, et attribue un budget de 22,8 millions d'euros au programme 2013 des 16 DIM (domaines d'intérêt majeurs). Ce budget est composé de 18,8 millions d'euros en autorisations d'engagement et de 4,1 millions d'euros en autorisations de programme. Outre le budget pour ses DIM (domaines d'intérêt majeur), la région Île-de-France adopte également l'attribution de 6 subventions d'un montant total de 76 700 euros en autorisations d'engagement pour « favoriser l'insertion professionnelle des jeunes chercheurs ».

    Pour le poste GID (Genre, inégalités, discriminations) : 1 302 200 €

  • La liberté de conscience n’est plus répoublicaine…

    par Dominique Daguet

    L’exemple de la Vendée trotte toujours au sein de mes neurones : la loi s’imposait par la force, la conscience libre s’imposait par le martyre. Exemple tragique qu’il nous faut porter au plus profond de nos réflexions comme de nos actes.

    Il est rare qu’une telle question se pose en France : aujourd’hui pourtant chacun, dans la mesure même où il est informé, doit se décider, non parce que la loi l’emporte toujours puisqu’elle émane de la force politique, mais parce que l’on a choisi en connaissance de cause soit son dictat, soit la décision d’une conscience amené à penser qu’on ne doit pas accomplir ce que dit cette loi.

    Nombre de gens ont subi depuis 1974 des violences suite au vote qui légalisait et ainsi justifiait la pratique des « interruptions volontaires de grossesse », normalement nommées avortements : leur conscience exigeait d’eux qu’ils s’opposent par des actes non-violents mais expressifs.

    Il nous convient de prendre la mesure de ce que l’État, en ces matières qui dépassent le seul niveau du politique pour atteindre le seuil de ce que l’on nomme « la civilisation », peut décider contre ceux qui le défient, armés, non de la force policière, non des jugements prononcés par des juges inféodés aux idéologies libertaires, francs-maçonnes ou marxistes, mais seulement d’une conviction qui leur fait savoir ou comprendre qu’il est impossible de commettre de tels actes, d’obéir à de tels règlements totalement opposés à leurs odéaux philosophiques, moraux ou chrétiens… [...]

    La suite sur France Catholique

    http://www.actionfrancaise.net

  • Embryon ou citoyen, tous traités comme du bétail !

    Le mardi 16 juillet, les veilleurs debout devant l’Assemblée Nationale

    Mardi fut un sombre jour où l’être humain a été traité en France comme le plus vil des animaux, qu’il soit tout petit ou déjà grand. Car, mardi fut d’abord un sinistre jour où la loi autorisant la recherche sur l’embryon humain a été votée. Mais mardi fut aussi un illustre jour où les Français de conviction qui ont été réprimés ont montré une fois de plus qu’ils ne lâchaient rien.

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    De nouveau les députés de l’Assemblée Nationale allaient être amenés à voter la loi sur l’embryon humain. Par un coût de force dans la nuit du 18 avril dernier, le député Poisson avait réussi à faire clapoter la loi. Elle n’était pas passée. Aujourd’hui le projet de loi revient. Les Veilleurs debout, spontanément, se sont mobilisés pour soutenir nos députés en cette après-midi qui s’annonçait difficile. Leur présence impose devant les grilles du temple néo-classique qu’est l’Assemblée Nationale. S’impose aux passants. S’impose aux forces de l’ordre. Et surtout, s’impose au cœur de l’Hémicycle.

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    Bientôt le sort de l’embryon humain allait être fixé. Bientôt « le plus petit d’entre nous » serait le moins protégé de tous. Bientôt « ce que nous avons tous été » serait en proie à toutes les expérimentations des apprentis sorciers. Mais à l’intérieur, le débat dans l’antre de l’Hémicycle bat encore son plein. Les députés peu nombreux mais engagés qui soutiennent notre cause se battent jusqu’au bout.

    photo

    Les forces de l’ordre sont déjà bien présentent. Des curieux béats aux militants sclérosés par la bien-pensance, rien ne manquent au tableau : les veilleurs sont abordés par, tantôt les insensés, victimes du « totalitarisme de l’indifférence », tantôt les « écrlinf » persuadés qu’il aurait mieux fallu que nous ne fussions pas nés. Etre un de ces embryons qu’on jette après en avoir usées. Mais cela ne dure qu’un moment. Car ces gens-là passent, mais les veilleurs restent.

    Entre deux séances, le député-maire Jacques Bompard, accompagné de son fidèle attaché parlementaire, s’empresse de prendre le temps de passer rendre visite à ces Veilleurs debout dont on lui vente le mérite. Le député-maire salue plusieurs personnes et remercie vivement les manifestants pour leur soutien.

    veilleurs AN 17 h 20

    Il est presque 17 h, quand pour se faire voir davantage du peuple et de ses élus, les veilleurs décident de se déplacer devant l’entrée principale, place du Palais Bourbon. Leur nombre a gonflé. Les voilà près de trente, espacés, alignés. Toute la place est occupée. Plus un seul élu ne peut rentrer ou sortir par le grand portail sans devoir affronter des regards dont la clarté les effraie, des personnes dont la droiture les horripile. C’était là sans-doute en effet suffisamment insoutenable, puisque la police a eu ordre de ne pas « rester sans rien faire ».

    La nouvelle tombe. La loi est votée. L’atmosphère tendue. Aussitôt, les forces de l’ordre arrivent en renfort. De nouvelles camionnettes prennent place devant le Palais Bourbon. Les policiers se déploient. Lentement les veilleurs sont cernés.

    Veilleurs AN 17 h 40

    Tout le dispositif est prêt. La police attend les ordres. D’autant plus hautes sont pris les directives qu’elles mettent du temps à descendre. Or il eut fallu attendre longtemps avant qu’une décision soit prise. Un des veilleurs se fait contrôler son identité. Il n’y en aura presque nul autre. Voilà, derrière les veilleurs, le capitaine prononce la première sommation au haut-parleur. Là aussi, il n’y en aura nulle autre. Sans-doute considéraient-ils que faire ces deux autres sommations était donner dans la fioriture superflue.

    les veilleurs encerclés

    En pédagogues avertis, les policiers ont préféré auprès de chaque veilleur aller lui prier de bien vouloir instamment se donner la peine de quitter les lieux. Si le langage ne fut pas toujours si courtois, l’intention sans-doute elle y était. Seulement voilà, la détermination des veilleurs n’est pas des moindres. Elle lui faut être proportionnée à la cause défendue. Jeunes ou moins jeunes, tous ont appris, parfois avec une grande difficulté, à faire le deuil de la politesse pour dénoncer la haute gravité de leur combat pour la vie et la famille.

    les veilleurs veille dame... Là, commence alors la valse lente des interpellations individuelles ; là continue l’illégalisme des arrestations abusives élevé en nouvelle norme du socialisme ; et là apparaît surtout une première dans l’histoire de la répression policière de la Hollandie. Un ordre est aboyé dans les radios : « Vous allez les prendre un par un avec la fermeté nécessaire ». Rien de très nouveau pour l’instant. Un par un alors, les veilleurs sont déportés sur une place adjacente au Palais, la Place Edouard Herriot. Tandis que certain accepte de suivre les policiers, d’autres font comprendre qu’ils ne bougeront pas d’eux-mêmes. Les policiers sont alors contraints n’en faire les frais et de les porter jusqu’à point nommé.

    Tous les veilleurs debout sont parqués comme du bétail entre des barrières de sécurité, tous emprisonnés dans 15 mètres carrés, pareils que des bêtes à la foire.

    veilleurs parqués

    Débute alors l’incroyable détention des veilleurs debout, où près de quatre heures durant la liberté de circulation est allègrement bafouée, où près de quatre heures durant, « il nous semblait vivre en cage au milieu d’un grand désert » ; au milieu du grand désert d’une république asséchée de principes et assoiffée de pouvoir.

    Après une heure, tout laisse croire que la police allait leurs rendre la liberté. Mais aussitôt sortie de l’enclos, tous ceux qui n’eut la présence d’esprit de prendre leurs jambes à leur cou pour fuir, aussitôt ont été re-parqués de nouveau. Aux premières d’entre elles, les personnes retournées veiller.

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    Les députés Poisson et Mariton viennent demander la libération des veilleurs. Ils parlementent longuement, l’un après d’autre, avec les commissaires présents ; repartent à l’Assemblée, revienne à la charge une demi-heure plus tard, apprenant que tous sont encore détenus. En vain. Ils sont démobilisés devant l’autisme du commissaire.

    veilleurs poisson

    Benjamin Blanchard, assistant parlementaire du député-maire Bompard, passe sur le trottoir pour aller au bar. Là, il est interpellé, sans motif, et parqué avec les autres. « Je travaille ici, à l’Assemblée. Là, c’est la fenêtre de mon bureau », dit-il, en sortant sa carte. Mais rien n’y fait. La raison de sa séquestration ? Il ne lui apprendra que plus tard : « l’on vous a vu tout à l’heure aller saluer les manifestants ». Avec de tels états d’esprit, les dégâts de l’Épuration ne font plus surprise aucune. Il a fallu à Bompard lui-même de se déplacer pour sortir de là son collaborateur.

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    Se gare sur le trottoir d’en face, le « panier à salade ». Comme à l’accoutumée, l’on nous affirmer qu’il ne servira pas. Un agent de police pousse la plaisanterie sur sa présence : « Oh, dit-il, ce car là, ce ne serait pas le retour de colo des enfants de la police, non ? ». Le temps s’écoule. De temps à autres, un veilleur nouveau venu rejoint les autres déjà emparqués . Parmi les veilleurs, se trouve une femme en ceinte.

    veilleurs le bus

    Le commissaire apprend aux veilleurs qu’ils sont « libres de sortir ». Non pardon. Il précise son propos : ils sont « libres d’être raccompagnés de force dans le métro ». Point du tout pareil.

    « Le métro n’est pas votre direction ? » Rien à faire. « Il vous faut reprendre votre vélo ? » Rien à faire. « Vos amis vous attendent dans le bar là ? ». Rien à faire. « Il vous faut aller sur les quais et prendre le pont pour rentrer chez vous ? ». Rien à faire. Rien à faire. Rien à faire. Drôle de liberté que celle de ne pouvoir allez nul part ; nul part sinon là où l’on vous y contraint. Personne ne pouvant être libre de circuler, personne ne circula.

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    Dans l’esprit les veilleurs, la raison en est simple. Une fois arrêté par la police, il n’y a que deux possibilités : ou bien on est libre de circuler, ou on ne l’est pas. Dans le second cas, le policier n’a pas à demander de « choisir » sa volonté, il doit la faire exécuter par coercition. Là est la différence entre l’exécutif et le législatif.

    Il est 21 heure 10 passée quand les veilleurs ont été tous reconduits au Métro, après 4 heures parqués à côté de l’Assemblée Nationale. Voilà le double exploit de ladite République socialiste en une seule journée : l’embryon humain sera désormais traité tout comme l’embryon d’une souris ou celui d’une vache.

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    Et puis, nous leur faisons dire, au fond : « fi des convenances, traiter pareil au bétail des opposants politiques n’est pas pire que de le faire pour les embryons humains. C’est juste, après tout, une question de délai de prise en charge : on a laissé l’un vivre plus longtemps que l’autre. »

    http://nouvelarbitre.com

  • L’affaire Méric II : les remous d’une imposture

    « Quant à l’information de RTL précisant que le militant antifa n’a pas été “lynché une fois par terre”, tout le monde le savait ».

    D’abord instruments d’une récupération politique, les médias ont fini par opérer une prudente volte-face devant l’affaire Méric, à deux ou trois journaux près pour qui le réel, comme en ex-URSS, n’a de valeur que s’il démontre la doxa.

     

    Quand le pouvoir médiatique est devenu globalement univoque, ses réactions trahissent presque toujours le même élan collectif et l’on assiste, pour le moins intrigué, à de grands emballements proches de l’hystérie de masse, puis à de subits revirements un peu honteux. C’est en tout cas très clairement l’impression que notre classe médiatique a donnée au sujet de l’affaire Méric.

    Le phénomène ne laisse pas d’inquiéter, d’abord pour la dimension chaotique et frivole que cela traduit de son travail, et ensuite parce que cela témoigne d’une démocratie en très mauvais état de fonctionnement. En effet, dans une démocratie saine, ou dans n’importe quel régime « bien tempéré », les médias n’auraient pas été aussi grossièrement manipulés par un pouvoir aux abois comme nous le démontrions dans le précédent dossier, et, étant donné les éléments que tous avaient sous les yeux, si l’on tenait absolument à faire sortir l’affaire du champ des faits divers, on aurait dû avoir droit à des éclairages contradictoires. Une telle attitude ne réclamait même pas des qualités particulières, mais seulement la déontologie minimale de professionnels de l’information. L’évolution de l’histoire eût du moins paru moins calamiteuse… Or, après la furie initiale, la désignation tous azimuts des responsables de la mort d’un enfant, la martyrologie spontanée et le Chant des partisans entonné Place Saint-Michel, nous avons assisté, notamment après les révélations de RTL au sujet des films de vidéo-surveillance ayant enregistré la rixe entre Skins et Antifas, à un étrange et soudain retournement de situation…

     

    Une nouvelle version ?

     

    Les images de vidéo-surveillance et le procès-verbal des vigiles accablent les Antifas et confirment les allégations d’Esteban Morillo et de ses acolytes : les Antifas auraient bien rempli la fonction qui est la leur, c’est-à-dire « chasser du Skin » et Clément Méric, s’il était le plus faible du groupe, aurait également été le plus virulent. Attaquant dans le dos un adversaire déjà confronté à deux hommes, le futur martyr, initiateur de la confrontation, ne s’encombrait visiblement pas de principes chevaleresques. Après la révélation choc de RTL le 25 juin, les autres médias la reprennent, sans le moindre mea culpa, mais comme s’il s’agissait, au fond, d’un rebondissement inattendu. Le Figaro du lendemain raconte comment la vidéo-surveillance montre l’affaire « sous un jour nouveau ». Dans la presse locale, on trouve le même genre d’expression : « L’autre version », titrent Le Bien public, Les Dernières Nouvelles d’Alsace comme Le Dauphiné libéré. Pourquoi, l’autre version ? Avant cette vidéo, nous montrions ici comment les éléments connus et divulgués par ces mêmes journaux tendaient bien tous vers cette interprétation des faits. Les révélations de la radio RTL n’ont fait que confirmer ce qui était déjà connu à propos des éléments concrets et insister encore sur le fait que la victime était bien l’agresseur originel.

     

     Chute de fièvre

     

    S’il y a eu une autre version, une version seconde, superposée à la première, c’est celle fomentée par les Antifas, d’abord, qui jouent aux loups tigrés rouge et noir sur leurs blogs, et aux agneaux immaculés s’ils tombent dans la rue. C’est surtout, essentiellement, celle des politiques qui se sont galvanisés d’un lyrisme hallucinatoire en dépit des faits et ont inventé de toutes pièces la thèse de l’assassinat politique. La fièvre délirante est retombée avec cette piqûre de rappel, et on est simplement revenu à la première version, la seule véritablement établie et qu’avait d’ailleurs retenue le juge d’instruction, lequel, au contraire des politiques et des médias, avait gardé la tête froide et inculpé Morillo au vu des faits connus, c’est-à-dire de « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

     

    Les éditorialistes, les militants associatifs, la plupart des politiques et les ados camarades de classe de Méric n’ayant pas assisté à la rixe ont pu scander leur récit en boucle, les fondements de ce récit ne tenant, pour les derniers, qu’à leur désir légitime d’auréoler leur ami perdu, pour les autres, qu’à leur désir de désigner leurs opposants à la vindicte publique par n’importe quel raccourci.

     

    Retour critique

     

    À la suite de ce dégrisement, de ce brusque démenti, quelques voix, dans la profession, ont tout de même commencé de pointer ce qui peut s’apparenter à une faute collective. « La récupération politique de ce fait divers n’a échappé à personne. Vous avez tous jugé ces jeunes, mais avez-vous jugé le gouvernement ? » s’interrogeait ainsi M. Vleirick dans Nord Littoral, le lendemain des révélations de RTL. « Avez-vous jugé les médias qui ont joué le jeu de cette récupération politique avec autant de zèle ? », aurions-nous envie d’ajouter. « A en juger par les réactions que ces révélations ont suscitées hier sur la Toile et les sites des journaux – de droite ou de gauche – on peut penser que la polémique sur cette affaire un peu trop vite qualifiée de “crime fasciste” ne fait que commencer », lisait-on dans 24 heures. Si elle ne fait que commencer, elle avait déjà été initiée en amont par l’OJIM… « Avec les “révélations“ de RTL hier matin, puis les “contre-révélations” de Libération, la mort de Clément Méric, pour tragique qu’elle soit, est retombée dans la chronique des faits divers. Son classement en rubrique politique était d’ailleurs un peu prématuré », remarquait le Courrier Picard. C’est le moins que l’on puisse dire. Et cette vérité va même être énoncée avec davantage de force par… Laurent Ruquier, le 29 juin dernier, sur France 2, dans son émission On n’est pas couchés.

     

    L’animateur évoque en effet l’affaire dans la rubrique « Top flops » et, après l’avoir résumée à une rixe entre bandes rivales, il enjoint ses confrères à une extrême prudence, taclant leur emballement qui venait de se révéler si grotesque.

     

    « Libé », « l’Huma », ou la vérité au goulag

     

    Mais il y a également des journalistes qui, dans cette pathétique histoire, n’ont jamais pris la fièvre, ou alors chez qui la fièvre idéologique est la grille naturelle d’analyse du réel, seule possibilité, sans doute, pour ces militants, de maintenir une méthode d’approche du monde totalement périmée : périmer le monde lui-même. On trouve alors chez eux le déni le plus parfaitement décomplexé. Pour L’Humanité : « Clément Méric passe de victime à agresseur par la grâce de RTL ». La possibilité qu’un agresseur puisse finir victime du conflit qu’il a déclenché semble une proposition sans doute beaucoup trop complexe et alambiquée pour entrer dans les cases bien définies de la doctrine du journal communiste. Et l’on remarquera que ce ne sont pas les faits qui sont en cause, ni les vidéos qui les retranscrivent, mais la radio qui les rapporte, de la même manière, sans doute, que la violence des banlieues françaises est une création de TF1. « Grâce » est le terme juste à employer, dans ce cas de figure, quoiqu’il paraisse si dissonant sous la plume des tenants du matérialisme athée. En effet, il faut vraiment une rupture de l’ordre rationnel pour que le messager intervienne sur la réalité qu’il rapporte et en soit tenu pour responsable. Une superstition, du reste, archaïque. Mais on trouve aussi d’autres interprétations qui sont moins magiques que simplement d’une mauvaise foi débil  : « Selon les écoutes de la police, Esteban Morillo aurait été appelé en renfort par sa copine et serait donc venu avec l’intention claire d’en découdre. » S’il a été appelé en renfort, c’est donc qu’il est venu défendre sa copine qui se sentait menacée… Le renversement de l’initiative d’agression se résout ici désespérément par un simple abus de langage.

     

    Touche pas mon icône

     

    Mais le summum de la gauche religieuse, qui emploie le langage de la mystique pour mieux éviter le réel, a été atteint dans cette affaire par Libération. C’est ce journal qui a sanctifié Méric sur sa couverture le jour suivant son décès et qui est allé le plus loin dans la mystification : « Clément Méric, antifa devenu icône », titre le journal le lendemain des révélations de RTL. Pour le coup, Méric n’est devenu icône que par la grâce de Libé, que par la profération autoréalisatrice de ses journalistes. Il semble en effet peu probable que le visage poupin de l’étudiant de Sciences-Po rivalise demain avec celui, barbu, du Che, sur les tee-shirts des fils de bobos. Néanmoins, cet argument, fût-il illusoire, est cardinal dans la vision des choses exposée par Libération. Il conditionne tout le reste. Si Méric est une icône, il n’a pas à être traité comme un citoyen ordinaire. Aussi Fabrice Rousselot, dans son édito, peut-il tranquillement affirmer : « On pourrait alimenter la polémique vaine de savoir “qui a commencé”. Qui a donné le premier coup, qui a insulté un peu plus ou un peu moins, qui voulait la bagarre. » Eh bien, oui ! Pourquoi faire un procès équitable ? Pourquoi s’intéresser aux faits ? Pourquoi vouloir savoir ce qui s’est réellement produit ? Pourquoi vouloir juger en connaissance de cause ? Puisqu’on vous dit que Méric est une icône. Or, une icône, on l’encense ou on ferme sa gueule. Toute autre attitude est déplacée. « Les fascistes sont une menace pour la démocratie, pas ceux qui les combattent. » Donc ? Doit-on en conclure que Libé donne son blanc-seing à l’extermination à vue des fascistes ? Ceux qui combattent leurs adversaires politiques par la traque, la dénonciation, l’appel au meurtre et la violence seraient donc des démocrates exemplaires ?

     

    La dissolution du réel

     

    Mais le point sur lequel Libération n’a pas tort, c’est quand il note que la vidéo, contrairement à ce qu’affirme la majorité des médias après le 25 juin, n’apporte en effet pas d’élément fondamentalement neuf au dossier, et, comme nous le remarquions plus haut, qu’il n’y a pas lieu de parler de « nouvelle version », formule qui trahit surtout un cafouillage du relais médiatique. L’attitude de Libé a le mérite, si ce n’est de la justice, du moins de la cohérence. On nous dit en somme que, bien sûr, les faits ne plaident pas en faveur de la thèse d’une victime innocente assassinée gratuitement, que, non, Méric n’a pas été lynché au sol et qu’il est certain qu’il était belliqueux, mais qu’au fond le problème n’est pas là, que les faits n’ont en eux-mêmes strictement aucune importance. Ce qui compte, c’est qu’en tant qu’antifa Méric était ontologiquement pur, quelle que soit la manière dont il ait pu se comporter, en conséquence de quoi, remettre en cause son statut de martyr et d’icône relève du blasphème. C’est en fonction de cette métaphysique de poster de chambre d’ado que nous sommes censés juger des choses, point. Le réel est un domaine réservé aux ergoteurs funestes et demeure toujours suspect de ne pas collaborer à ce que Philippe Muray appelait « L’Empire du Bien ». Votons sa dissolution !

     

    Le lieu du scandale

     

    « Quant à l’information de RTL précisant que le militant antifa n’a pas été “lynché une fois par terre”, tout le monde le savait, les témoins, la PJ et le procureur de Paris l’ayant bien expliqué », précise donc encore Rousselot. Cela est juste et cependant, si cette non-information a été rapportée de cette manière, c’est bien parce que l’affabulation d’un lynchage avait circulé, et, si elle avait circulé, c’est parce que des faits semblables auraient correspondu à la rhétorique précisément employée par des journaux comme Libération, sans quoi Libé se retrouve avec un martyr dépourvu de son auréole. Non, le pauvre étudiant n’a pas été lynché et sa mort, si elle est tragique, ne tient pas du scandale politique. En revanche, si la plupart des médias sont donc revenus piteusement de ce faux scandale, il est étonnant que n’ait été nulle part désigné le vrai scandale : comment ce fait divers a été manipulé par le gouvernement pour organiser un lynchage symbolique de ses opposants, ceux-ci tenus implicitement pour responsables de la mort d’un adolescent et de la résurrection du nazisme par une chaîne de syllogismes proprement aberrante. Que les médias, abusés avec autant de facilité, aient participé à l’organisation de ce lynchage, voilà qui aurait mérité toutes les épithètes accolées hâtivement à l’événement : « lâche » et « odieux », par exemple. Et voilà ce qui ressortit bien, en effet, au scandale politique.

     

     M.D.
    Observatoire des journalistes et de l’information médiatique
    15/07/2013 http://www.polemia.com