La Commission européenne revient à la charge sur le thème de l'immigration nécessaire. Mais elle a dû mettre de l'eau dans son vin, car nombre d'Etats refusent de la suivre. Y compris, curieusement, la France...
Au début de l'année, la Commission avait publié un « livre vert » dans lequel elle appelait à une relance de l'immigration en Europe, rendue nécessaire selon elle par le déclin démographique (considéré comme inéluctable), et donnait diverses pistes pour mettre ce projet en œuvre. Le livre vert fut généralement accueilli dans un silence gêné par des gouvernements qui veulent bien se soumettre aux instances européennes, mais sont confrontés à une opinion publique jugeant qu'il y a trop d'immigration, et non pas assez.
Près d'un an a passé, et la Commission européenne remet son ouvrage sur le métier. Après avoir établi les principes et le diagnostic dans son livre vert, elle présente son programme de développement de l'immigration économique, censé résulter de la "consultation" des Etats sur le livre vert. D'ici 2009, elle proposera pas moins de quatre directives en ce sens.
Cela dit, ces directives ont une portée très limitée, car elles concernent les conditions d'entrée et de séjour de catégories très précises de travailleurs (personnes hautement qualifiées, saisonniers, salariés transférés au sein de leur entreprise, stagiaires rémunérés).
Autrement dit, la montagne accouche d'une souris. La raison en est que ces directives doivent être adoptées à l'unanimité, et que plusieurs gouvernements sont ouvertement ou secrètement hostiles à l'ouverture des frontières de leur pays à un surcroît de main d'œuvre immigrée. Sur ce plan, l'Allemagne de Schroeder a joué un rôle considérable. C'est en effet grâce à l'Allemagne que les directives sur l'immigration doivent être prises à l'unanimité. Le traité d'Amsterdam stipulait que dans un délai de cinq ans toutes les politiques d'immigration seraient du domaine communautaire. C'était l'abandon essentiel de souveraineté nationale que comportait ce traité. Mais au bout des cinq ans, à savoir fin 2004, l'Allemagne a catégoriquement refusé que la politique d'immigration légale puisse être définie à la majorité. Seule la lutte contre l'immigration illégale est désormais communautaire. A savoir nulle, bien entendu, et empêchant les gouvernements de prendre les mesures adéquates, s'ils en avaient l'intention.
Quant à l'Allemagne de Merkel, elle vient d'annoncer sa volonté de remplacer 10 % des travailleurs agricoles saisonniers étrangers par des chômeurs allemands. Ce qui est diamétralement contraire à l'un des projets de directive ...
Ce n'est pas une priorité, murmure la France
Fort curieusement, l'un des gouvernements qui ont réduit comme peau de chagrin les velléités de la Commission européenne est celui... de la France. En effet, dans sa réponse, très confidentielle, à la consultation de Bruxelles, la France a fait valoir que, pour elle, « le recours à une main d'œuvre immigrée n'est pas actuellement une priorité ». C'était une fin de non-recevoir. Polie et diplomatique, mais claire. A quoi s'ajoutait cette précision : « L'effet concret des différents dispositifs d'immigration régulière sur les flux d'immigration clandestine n'a pas été démontré à ce jour. » C'était là un rejet sans ambiguïté de l'argument infantile (repris aujourd'hui dans le projet de la Commission) selon lequel une ouverture organisée des frontières à l'immigration légale supprimerait une bonne part de l'immigration clandestine.
On ne peut que constater la flagrante contradiction entre la réponse de la France à Bruxelles et les propos de Villepin et Sarkozy sur "l'immigration choisie", venus directement du livre vert de la Commission. II y a là un double jeu qui laisse perplexe.
Quoi qu'il en soit, l'immigration légale, non pas de travail, mais de peuplement (par le regroupement familial) se poursuit de plus belle, et l'immigration clandestine continue de déferler...
Yves Daoudal National Hebdo du 12 au 18 janvier 2009
magouille et compagnie - Page 2367
-
L'immigration « nécessaire » : BRUXELLES REVIENT À LA CHARGE
-
Lille : opération ” Hollande m’a bâillonné “
Les Enfants des Géants, pour symboliser le mépris d’Hollande pour le peuple français on décidé de bâillonner toutes les statues de leur ville, LILLE, et d’inscrire dessus "Les Lillois bâillonnés", ou "Hollande m’a tué"
-
Ces gouvernements socialistes qui privatisent
Jean-Marc Ayrault a affirmé, dimanche 5 mai au 20 heures de TF1, que le gouvernement envisageait de réduire la participation de l’Etat dans le capital "d’un certain nombre d’entreprises publiques" pour consacrer ces sommes à l’investissement.
L’annonce du premier ministre modulée par le ministre
"Nous envisageons que dans un certain nombre d’entreprises publiques où le taux de participation de l’État est très important nous puissions dégager une partie pour financer de l’investissement. Pas pour boucher les trous du budget", a déclaré le premier ministre. Jean-Marc Ayrault a donné l’exemple des 20 milliards d’euros qui seront nécessaires pour financer l’installation du très haut débit pour Internet sur tout le territoire.
Pour autant, cette décision du gouvernement français ne marque pas "le retour des privatisations", a indiqué lundi le ministre de l’économie, Pierre Moscovici. "C’est une gestion fine du capital de l’État, en conservant son rôle d’État stratège, a déclaré le ministre sur I-Télé. Ce qui est crucial aujourd’hui, c’est la relance de notre économie, la croissance, la création d’emplois, et pour cela il faut tout faire pour investir et le faire sans creuser les déficits."
Le ministre a refusé de dévoiler le nom d’entreprises qui pourraient être concernées, mais a affirmé que l’idée générale pouvait être "de jouer ici où là ; cela peut être réduire les taux de participation, cela peut être vendre des participations non stratégiques". Il a exclu que les cessions portent sur l’ensemble du capital, l’ensemble des participations de l’État représentant un peu plus de 60 milliards d’euros. « Nous envisageons que dans un certain nombre d’entreprises publiques où le taux de participation de l’Etat (dans leur capital) est très important, nous puissions dégager une partie pour financer de l’investissement. Pas pour boucher les trous du budget », avait déclaré dimanche le Premier ministre.
Rappels de définitions
La privatisation est l’opération consistant à transférer par la vente d’actifs, une activité, un établissement ou une entreprise du secteur public au secteur privé. La privatisation est dite partielle si seulement une partie du capital est vendue. L’opération inverse de la privatisation est la nationalisation.
Les objectifs, souvent idéologiques, de la privatisation peuvent être multiples :
- réduire l’interventionnisme de l’État dans l’économie,
- ouvrir à la concurrence un domaine d’activité jusqu’alors en situation de monopole,
- donner plus de souplesse aux entreprises (nomination des dirigeants, prises de décision),
- apporter des recettes supplémentaires à l’Etat (mais ces recettes n’ont lieu qu’une seule fois)
Les adversaires des privatisation considèrent que certains secteurs d’activité n’ont pas vocation à appartenir au secteur privé, mais doivent rester dans le giron de l’État ou de la collectivité :
- Les secteurs stratégiques comme l’eau, l’électricité.
- Les secteurs où les infrastructures représentent un investissement tel que celui-ci ne peut être réalisé que par l’ensemble de la collectivité : réseau ferré, réseau d’accès de télécommunication, autoroute, distribution postale. Les excès du libéralisme en matière de privatisation ont montré leurs limites dans ces domaines : électricité en Californie, réseau ferré en Angleterre.
- Les secteurs de monopole de fait : aéroports.
- Les secteurs d’intérêt général.
A l’inverse, la nationalisation est l’opération de transfert à la collectivité nationale des moyens de production privés : entreprises, terres, etc.
La nationalisation d’une entreprise consiste pour un État à entrer dans le capital de celle-ci à plus de 50% afin d’en prendre le contrôle direct. Elle peut s’opérer soit par une indemnisation des propriétaires privés (ex : nationalisations du gouvernement Maurois en 1982) soit par une confiscation sans contreparties financières (ex : lors d’une révolution, pendant ou après une guerre, comme dédommagement après un préjudice, etc.).
Exemples de motivations des nationalisations :
- accroître le patrimoine et la puissance publics,
- prendre le contrôle des ressources naturelles et en tirer davantage de bénéfices,
- réorienter la production et ses moyens dans le cadre d’une planification économique,
- défendre l’intérêt national et la sécurité des approvisionnements dans un secteur économique considéré comme stratégique,
- défendre l’intérêt collectif dans un monopole "naturel",
- donner le contrôle de l’outil de production aux ouvriers.
La privatisation n’a pas de camp
A la lecture de ces définitions, il semblerait donc que les privatisations viendraient de gouvernements « capitalistes », et donc « de droite », alors qu’un gouvernement socialiste devrait s’appliquer à nationaliser.
Certes sous le gouvernement Chirac, TF1, la Société Générale, Matra ou le groupe Suez, sont partis dans le domaine privé ; puis sous le gouvernement Balladur, ce fut le tour de Rhône Poulenc, d’Elf Aquitaine, de l’UAP, la SEITA, et Total.
Mais paradoxalement, au jeu des privatisations, la droite ne fait pas mieux que la gauche. En effet, c’est le gouvernement de Lionel Jospin qui, pour l’heure, a été le plus prolifique en la matière.
Entre 1997 et 2002, les socialistes ont cédé pour environ 27 milliards d’euros de participations publiques.
Un chiffre qui, en cette période de crise et de dette grimpante, a de quoi faire rêver notre gouvernement actuel, et qui ne peut que nous faire deviner les intentions échappées de la bouche de Jean-Marc Ayrault, et vite reformulées par Pierre Moscovici.
Les socialistes, rois de la privatisation ?
Déjà avant le gouvernement Jospin, Michel Rocard , en 1990, avait ouvert le capital de Renault (rien que ça !).
Ensuite, sous le gouvernement de Lionel Jospin, le record historique a été atteint (merci, messieurs les dirigeants actuels, de ne pas essayer de le battre, SVP !) :
- Air France, 1999, ouverture du capital.
- Autoroutes du sud de la France (privatisation partielle)
- Mars 2002 : mise en bourse de 49 % du capital, recette : 1,8 milliard d’euros.
- Crédit lyonnais, 12 mars 1999 (décret)
- France Télécom, 1997, ouverture du capital, 42 milliards de francs.
- Octobre 1997 : mise en bourse de 21 % du capital
- Novembre 1998 : mise en bourse de 13 % du capital
- Eramet, 1999.
- GAN, 1998.
- Thomson Multimédia
- 1998, ouverture du capital.
- 2000, suite.
- CIC, 1998.
- CNP, 1998.
- Aérospatiale (EADS), 2000, ouverture du capital.
L’ensemble des privatisations sur la période 1997-2002 aurait rapporté 210 milliards de francs en cinq ans.
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui songe à « réduire la participation de l’État dans le capital d’un certain nombre d’entreprises publiques », a tout de même déjà agi en la matière :
- Mars 2013 : cession de 3,12 % du capital de Safran, ce qui a rapporté 448,5 millions d’euros à l’État qui détient encore 27,08 % du capital.
- Avril 2013 : cession de 3,66 % du capital d’EADS, ce qui a rapporté 1,2 milliard d’euros à l’État qui s’est engagé à céder encore 0,4 à 0,5 % du capital.
- Avril 2013 : Arnaud Montebourg se déclare en faveur de baisse de la participation de l’État dans certaines entreprises et évoque en particulier, sans les citer, EDF et GDF Suez.
- Mai 2013 : Jean-Marc Ayrault envisage une baisse du taux de participation de l’État dans le capital de certaines entreprises.
Vu que le processus était déjà engagé avant que notre premier ministre ne l’évoque, les paris sont ouverts : « quelles vont être les prochaines victimes de « réductions de taux de participation » de l’État ?
Rappels de définitions (bis) et conclusions
Le socialisme est une doctrine politique et économique qui vise, à l’inverse du modèle libéral, à réformer le système de propriété privée des moyens de production et d’échange et à l’appropriation de ceux-ci par la collectivité. Les valeurs fondamentales du socialisme sont : l’absence de classes, l’égalité des chances, la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, la lutte contre l’individualisme, l’intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts particuliers...
Dans la théorie politique marxiste, le socialisme est la période de transition entre l’abolition du capitalisme et l’avènement du communisme avec la disparition de l’État. Pendant cette période, la "dictature du prolétariat" s’exerce par l’intermédiaire de l’État sur l’ensemble de la société.
Chez les non marxistes, le socialisme est la dénomination générale des doctrines des partis qui cherchent à rénover l’organisation de la société en vue de la justice sociale et de l’émancipation individuelle de chacun dans le respect de la dignité.
Historiquement, le libéralisme est une doctrine politique, apparue au XIXe siècle, qui réclamait la liberté politique, religieuse, économique, etc., dans l’esprit des principes de 1789. L’anglais John Locke (1632-1704), qui a fait de l’individu et de ses droits inaliénables (liberté, propriété...) le centre et l’origine des relations sociales, en fut l’un des précurseurs.
En matière politique, le libéralisme est, de nos jours, une attitude qui défend la démocratie politique et les libertés individuelles (opposé : totalitarisme).
En matière économique, le libéralisme est une doctrine qui défend la libre entreprise et la liberté du marché. Le principe fondamental du libéralisme est qu’il existe un ordre naturel qui tend à conduire le système économique vers l’équilibre. La loi de l’offre et de la demande, par exemple, conduit à l’équilibre entre la production et la consommation sous réserve de liberté des marchés et de libre concurrence, seules censées garantir l’ajustement optimum des ressources disponibles (offre) à la demande. S’il peut agir librement, l’homme en tant que premier agent économique peut atteindre cet ordre naturel. Les intérêts de l’individu et de la société sont alors convergents.
Le libéralisme économique s’oppose au contrôle par l’Etat des moyens de production et à l’intervention de celui-ci dans l’économie, si ce n’est pour coordonner les entreprises ou garantir un marché équitable (opposé : étatisme, dirigisme, socialisme, communisme).
Les variantes du socialisme sont nombreuses. Leur caractéristique commune est moins la remise en cause de la propriété privée que la recherche d’une plus grande justice sociale. Ces mouvements s’opposent sur d’autres sujets fondamentaux comme le rôle de l’État, le parlementarisme, la démocratie directe...
Historiquement, des formes de "socialisme" sont apparues dans l’Antiquité et au Moyen Age (Anabaptisme), mais c’est au XIXe siècle, en réaction aux conséquences sociales et économiques néfastes de la "révolution industrielle", qu’est né le socialisme moderne :
- Le socialisme utopique dont le but est de rendre le monde plus heureux (Début du XIXe), avec Fichte, Saint-Simon, Proudhon, Owen...
- Le socialisme scientifique ou marxisme, théorisé par Karl Marx et Friedrich Engels, qui nécessite la lutte des classes et la suppression du capitalisme.
- Le communisme russe (ou bolchevisme) développé par Lénine, avec la suppression de la propriété privée.
- Le socialisme réformiste (par opposition à révolutionnaire) rejetant la violence et s’appuyant sur l’Etat pour réaliser la transformation sociale.
- Le socialisme autogestionnaire ou libertaire, partisan de la suppression immédiate de l’Etat et qui, au sein de la classe ouvrière, défend l’autogestion et le fédéralisme.
- Le socialisme démocratique, apparu après la Seconde Guerre mondiale, est issu du socialisme réformiste. Il préconise des réformes sociales pour améliorer la situation des salariés et de ne transférer à la collectivité (nationalisation) que les moyens de production les plus importants. On le retrouve dans les partis "socialistes", "travaillistes", "socio-démocrates" européens.
Le projet global du libéralisme, mis en oeuvre à partir des années 80, consiste à transformer la société pour qu’elle réponde pleinement aux exigences du capitalisme :
- libre circulation des capitaux,
- mise en concurrence des travailleurs et nivellement par le bas des salaires et droits sociaux,
- suppression de services publics,
- suprématie absolue de l’économie.
Le libéralisme est devenu le fondement des grandes instances mondiales, comme l’OMC ou le FMI qui par leur supranationalité échappe à toute légitimité démocratique. Il est le seul modèle enseigné dans les grandes écoles où aucune autre vision n’est étudiée. Il est la seule logique des grandes entreprises et du capitalisme et tend à devenir la seule référence des gouvernements, de droite comme de gauche.
Présenté comme loi naturelle, le libéralisme devient alors intouchable, ce qui lui permet d’échapper aux aléas électoraux du jeu démocratique.
Alors, socialistes, nos dirigeants ? Laissez-moi rire !Chien Guevara http://www.voxnr.com/ -
Les Femen dimanche contre Jeanne d’Arc ?
C'est ce que croit savoir NDF en exclusivité :
"Deux Femen, Inna Shevchenko et Oksana Shachko, ont réservé une chambre à l’hôtel Régina situé place des Pyramides à Paris où elles ont été aperçues et formellement identifiées samedi soir. Il est probable qu’elles préparent une action car c’est justement place des Pyramides que s’achèveront dimanche matin plusieurs manifestations en l’honneur de Sainte Jeanne d’Arc et « contre le mondialisme » organisées par différentes organisations nationalistes (Action française, Troisième voie, Synthèse nationale, Renouveau français, JNR, Europe identité, etc.), l’après-midi, le défilé de l’Institut Civitas. Contactée par Nouvelles de France, la direction de l’hôtel Régina affirme n’être au courant de rien et n’a pas souhaité réagir à la présence des Femen dans son établissement".
-
Le "Gender pour tous" et les droits des parents : Etat des lieux en Europe
Les parents qui voudront transmettre certaines valeurs à leurs enfants vont dans les prochains mois se heurter à l’école de la République, telle que l’actuel gouvernement veut la refonder, en particulier à propos de la complémentarité homme-femme, de la sexualité humaine et de la morale.
Le projet de loi Taubira sur le mariage doit être considéré en lien avec un autre projet fondamental de l’actuel gouvernement : le projet de « refondation de l’école de la République » actuellement discuté à l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi sur la « refondation de l’école de la République » prévoit, entre autres dispositions, d’introduire un nouvel enseignement obligatoire de morale laïque et d’éducation civique, ainsi que de lutter dès le plus jeune âge contre les stéréotypes de genre. Dans la presse et à l’Assemblée, le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a précisé que « le but de la morale laïque est d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel »[1]pour « permettre à chaque élève de s’émanciper », car « le but de l’école républicaine a toujours été de produire un individu libre »[2]. Dans la même veine, la Ministre de la Justice, Christiane Taubira a également déclaré à l’Assemblée que « dans nos valeurs, l’Education vise à arracher les enfants aux déterminismes sociaux et religieux et d’en faire des citoyens libres »[3].
L’un de ces déterminismes serait l’identité de genre ; la déconstruction des stéréotypes de genres est conçue comme un moyen d’émancipation des enfants. Le projet de « refondation de l’école de la République » prévoit à présent que « l’éducation à l’égalité de genre » devienne une mission de l’école élémentaire, dès l’âge de 6 ans, « afin de substituer à des catégories comme le sexe (…) le concept de genre qui (…) montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites »[4]. Cette volonté ressort également du récent rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales[5] qui recommande que l’école s’engage dans la « lutte contre les stéréotypes de genre » « dès le plus jeune âge », qu’elle déconstruise « l’idéologie de la complémentarité » homme-femme pour « tendre vers une société » égalitaire. A cette fin, ce rapport recommande notamment aux enseignants de remplacer les appellations « garçons » et « filles » par les termes neutres « amis » ou « enfants », de raconter des histoires dans lesquels les enfants ont deux papas ou deux mamans, etc. Il s’agit, dit le rapport, d’empêcher la « différenciation sexuée » et l’intériorisation par les enfants de leur identité sexuelle. Outre ces aspects relatifs à la théorie du genre, la morale laïque promue par le projet de « refondation de l’école de la République » est aussi source d’inquiétudes. Ce projet de loi vise à refonder la société via l’école ; il est complémentaire du projet Taubira qui « refonde » la famille via le mariage. Comme l’indique M. Peillon, « le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles » [6]. [...]
Grégor Puppinck - La suite sur Zenit.org
-
On a menti aux Français! Mariage pour tous = réforme pour tous
Et ce n'est pas la théorie du complot de quelques nervis, c'est un simple article du Figaro intitulé "La transmission du nom de famille modifiée pour tous" qui met cette vérité en lumière :
"La loi Taubira modifie les règles d'attribution des noms de famille. Désormais, en cas de désaccord entre les parents, l'enfant portera les noms des deux parents accolés par ordre alphabétique.
Ce volet de la loi Taubira est passé presque inaperçu. Il va pourtant faire du bruit. La réforme modifie les règles d'attribution des noms de famille pour tous les couples. Actuellement, à la naissance, les parents peuvent choisir quel nom transmettre: celui du père, celui de la mère, ou leurs deux noms accolés dans l'ordre choisi par les parents. En cas de désaccord entre les parents, l'enfant porte le seul nom du père.
Ces règles ont été instituées par la loi du 4 mars 2002, due à la majorité parlementaire de Lionel Jospin, et qui avait supprimé la transmission automatique et exclusive du nom du père à l'enfant, en vigueur depuis la loi du 6 fructidor An II. La réforme de 2002 avait déjà suscité des polémiques. Françoise Dekeuwer-Défossez, professeur de droit et auteur du rapport au garde des Sceaux «Réformer le droit de la famille» (1999), avait alors estimé que la loi de 2002 «mettait en cause l'équilibre des liens qui unissent l'enfant à ses deux parents. En cas de divorce, si la garde de l'enfant revient à la mère, l'enfant ne conserve souvent qu'un seul lien avec son père : son nom».
Or, aujourd'hui, la loi Taubira va plus loin" (suite).
Alors, ça ne vaut pas le coup d'insister jusqu'au bout? Jusqu'au Conseil constitutionnel? Jusqu'à la promulgation? Jusqu'au 26 mai? On ne lâche rien !
-
Manuel Valls vs Cardinal Barbarin : 0 - 1
Quand le ministre de l'intérieur déverse son discours maçonnique sur la laïcité devant un parterre de responsables religieux, il n'apostrophe que l'archévêque du lieu, le cardinal Barbarin.
Ce dernier lui répond en mettant en avant ses contradictions sur la Foi qu'il voudrait restreindre, comprimer à la fameuse sphère privée, comme s'il appartenait, soit dit en passant, à la République et à un ses ministres, fussent-ils en loges, de définir la Foi, son application et son étendue dans la vie des hommes.
-
Un nouveau mai 68 ?
Commentateurs et journalistes s'interrogent devant le mouvement de résistance spirituelle qui prend forme. Quel rapport peut-on établir entre mai 68 et mai 2013 ?
La réponse m'est apparue, lumineuse, en tombant sur cette remarque faite par le philosophe russe Nicolas Berdiaeff au début du XXe siècle :
« Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation définitive ?… Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société non utopique moins « parfaite » et plus libre. »
Les jeunes et moins jeunes citoyens qui se mobilisent aujourd'hui en déployant des trésors d'imagination ne le font pas pour communier fugitivement en une utopie où les désirs de l'homme se verraient affranchis de toute limite. A l’inverse, leur conscience crie – et c'est une bonne nouvelle que tant de consciences soient encore vives – à l'approche de l'ombre qui se profile derrière cette loi. L'ombre d'une distopie qui se caractérise par la négation de la complémentarité homme-femme, de la parenté et surtout par le développement de l'eugénisme et de la marchandisation de l'homme dans la mesure où les couples homosexuels, stériles par nature, demandent dès à présent, fort de leur nouveau statut, à pouvoir accéder aux techniques de procréation médicalement assistés. Huxley avait pressenti cette société monstrueuse à laquelle la rupture radicale entre la culture et la nature humaine conduit. Et ce n'est certes pas un hasard s'il a placé la phrase de Berdiaeff citée ci-dessus, en épigraphe de son Meilleur des mondes (1932), livre qui décrit une société dans laquelle la reproduction est devenue entièrement artificielle et où la seule évocation de la notion de parenté est considérée comme obscène.
L'eugénisme est en marche. Il l’est déjà négativement depuis quelques années. Les personnes en devenir atteintes de trisomie sont presque totalement éliminée avant de naître. Toute une classe d'hommes est ainsi privée de venir à l'existence. La loi actuelle prépare l'ouverture d'un eugénisme positif avec la sélection des gamètes pour concevoir artificiellement les hommes en fonction du désir de couples stériles par nature. Lisez les reportages de grands journaux comme La Croix sur les banques de sperme danoises et les cliniques indiennes qui pratiquent la GPA. Discutez avec une personne qui a eu recours à ces techniques à l’étranger : derrière une belle histoire vous arriverez toujours au point où elle vous dira : « oui j’ai acheté du sperme, j'ai choisi celui récolté à côté d’un campus d’étudiants danois ». Le prix du sperme à l’étranger est aujourd'hui variable en fonction de l'anonymat ou non du donneur, et, dans le second cas, de son niveau de diplôme, de ses caractéristiques physiques et, probablement, implicitement, de la couleur de sa peau. On se demande pourquoi Harlem Désir et la cour européenne des droits de l’homme ne s’émeuvent pas de ce qui est déjà une réalité en Belgique, au Danemark ou dans le pays qui autorisent cela. Pour la GPA, il serait intéressant de savoir comment sont sélectionnées les femmes indiennes qui s’y plient : en fonction de leur corpulence et de leur dentition ? Il est vraie qu’une prétendue journaliste (en fait une militante de la cause lesbienne) qui fait trop parler d’elle pour la citer encore ici, déclarait déjà sur la matinale de France-Culture il y a quelques années que les femmes du tiers-monde gagneraient à porter des enfants (des femmes occidentales) plutôt qu’à devoir se prostituer. Les déclarations de Pierre Bergé sur la GPA ("Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ?") n'ont visiblement pas plus choqué le gratin médiatique et politique (la petite-amie du président de la République, Manuel Vals, Rama Yade, Roselyne Bachelot, Laurence Ferrari...) qui se sont précipités à la soirée demi-mondaine que le milliardaire qui a financé la campagne de François Hollande organisait pour défendre cette cause.
Mai 68 et mai 2013 sont inverses dans leur motivation profonde, même si la générosité et la vitalité de la jeunesse peuvent s’y exprimer avec le même éclat. Mai 2013 ressort d’un feu plus intérieur, plus profond, dans un monde plus ténébreux. Puisse-t-il contribuer à éclairer des consciences ankylosées par la dispersion de l’attention, la désinformation, la surconsommation, la sexualité dégradée. Les temps qui viennent nous réservent des surprises. Le monde actuel ne tient que sur une gigantesque entreprise de suggestion. Ouvrez les yeux, vos yeux et ceux de vos proches, et il s'effondrera comme l'illusion qu'il est.
Blaise Caillerez http://www.printempsfrancais.fr/
-
Forte mobilisation en vue pour le 26 mai
Lu dans Le Figaro :
"Selon le responsable des transports, «la mobilisation est déjà un cran au-dessus» par rapport à la manifestation du 24 mars. Treize rames de TGV sont affrétées (au lieu de 10), et les commandes de billets groupées se multiplient. «Pour les cars, on en est à exactement le même nombre que le jour du 24 mars, alors qu'il nous reste plus de deux semaines!, affirme Caroline, l'une des organisatrices. Quant à la solidarité interrégionale, elle est importante: le nombre de dons de gens qui n'ont pas les conditions physiques pour venir, ou qui résident à Paris et veulent parrainer un provincial, est lui aussi en augmentation.» Sur le site de la Manif pour tous affluent les propositions de logement, de covoiturage ou de garde d'enfants. [...]
Pour la grande démonstration de force du 26 mai, les parcours qu'emprunteraient quatre cortèges sont encore à l'étude. «L'idée est d'investir Paris en venant de la porte de Saint-Cloud, de la porte d'Orléans, et aussi de l'est et du nord, évoque Caroline. Pour se retrouver soit aux Invalides, soit au Champ-de-Mars.» Et après la «Méga manif»? «Il n'y aura pas de pause, assure Ludovine de la Rochère. Tout l'été, nous proposerons de nouveaux types d'action sur les lieux de villégiature.»
-
L'écologiquement correct
☞ Variante du politiquement correct, il existe désormais un écologiquement-correct, qui n'a rien à voir avec le véritable respect de la nature. Malheur à qui ose dire que les nitrates ou les dioxines n'ont jamais tué personne, que le trou d'ozone n'existe pas ou que le réchauffement de la terre est naturel ! L'intégrisme vert aboutit ainsi à créer un climat étouffant dans les milieux scientifiques et industriels. Un livre récemment publié (1) revient fort opportunément sur la forme verte de la Terreur moderne...
1) On nous dit : « L'amiante fera des millions de morts en France dans les années qui viennent. »
Il existe deux types de fibres d'amiante, dont une seule, la crocidolite, est susceptible d'entraîner un cancer. Mais elle ne représente que 5 % de la consommation industrielle globale d'amiante. Seules peuvent être atteintes gravement dans leur santé les personnes qui ont travaillé pendant très longtemps dans des mines ou des usines de transformation de cette variété d'amiante. Sur le campus de Jussieu, haut lieu de la propagande anti-amiante, les taux mesurés sont de 0,1 fibre par litres, alors que la limite légale est de 5 : il y a moins d'amiante dans ces locaux que dans les rues alentour. Pourquoi tant de haine, alors ? Peut-être parce que le marché du désamiantage représente des milliards de francs ...
2) On nous dit : « Les rejets industriels de CO₂ amplifient un effet de serre qui fait monter la température moyenne de la planète. »
Contrairement aux déclarations des écologistes, les savants sont divisés sur les preuves d'un réchauffement atmosphérique d'origine humaine, et sur la question de savoir s'il constitue vraiment une menace. Ce réchauffement, attesté mais peut-être temporaire et sans conséquences particulières, pourrait tout aussi bien être dû à une variation naturelle du climat, liée aux modifications des émissions solaires, ou à l'augmentation des aérosols d'origine volcanique. Certes le CO₂ augmente dans l'atmosphère, et la terre se réchauffe. Mais cela ne signifie pas que les deux phénomènes sont liés, ni que ce réchauffement est dangereux, ni qu'il va le devenir en raison du dioxyde de carbone !
3) On nous dit : « La couche d'ozone, qui nous protégeait des rayons cancérigènes, est désormais trouée par le gaz des aérosols. »
Il n'existe pas de "trou" dans la couche d'ozone. C'est une simple image, évoquée pour faire peur. Le "trou" désigne une fluctuation saisonnière de la concentration d'ozone. due aux conditions physiques particulières de la stratosphère au-dessus des régions polaires. D'une année sur l'autre, la couche se reconstitue, et même si elle est à long terme légèrement moins épaisse, ce phénomène n'a pas l'ampleur que les écologistes lui prêtent. En réalité, l'interdiction des fameux CFC (gaz des aérosols) et leur remplacement par des produits de substitution est d'abord motivée par des considérations politico-commerciales ...
4) On nous dit : « Les nitrates employés dans l'agriculture intensive polluent les nappes phréatiques. »
Les nitrates sont un produit naturel, produit de la décomposition de l'humus et des matières organiques. C'est une mauvaise compréhension de leur action, dans les années d'après-guerre qui a conduit à fixer une norme (50 mgl/litre) qui n'a plus de raison d'être. À l'époque. une maladie grave du sang des nourrissons - la méthémoglobiménie - était attribuée aux nitrates dans l'eau. Pour améliorer la prévention de cette maladie, on a donc estimé nécessaire de déterminer un seuil maximal d'ingestion. Récemment, on a compris que ce sont les gastro-entérites qui sont probablement responsables de ces affections, et non les nitrates. Pour autant, le seuil n'a pas été revu, la lutte des écologistes contre les nitrates, probablement liée à d'autres considérations, n'a pas cessé.
5) On nous dit : « Tchernobyl prouve la dangerosité mondiale du nucléaire: la catastrophe a provoqué des cancers en France. »
Le drame de Tchernobyl n'est pas un accident dû à la nature même de l'énergie nucléaire, mais une conséquence du système soviétique : faible qualification des intervenants, insuffisance des précautions, vétusté des matériels. Si dans un rayon de 300 kilomètres autour de la centrale, les cancers de la tyroïde ont augmenté, il n'a jamais été démontré qu'en France ces affections, liées aux retombées de Tchernobyl, avaient notoirement crû : dans notre pays, cet accroissement a commencé dix ans avant la catastrophe, et à partir de celle-ci, la progression a continué au même rythme ...
(1) Pierre Kohler, L'imposture verte, Albin Michel, septembre 2002
✍ FDA décembre 2002