L’écologisme, dans sa version macronienne, s’annonce comme une autre manière de promouvoir la mondialisation et le jeunisme, ces deux mamelles du progressisme asséché.
Ce mercredi 12 février, le chef de l’Etat entend lancer son “tournant vert” aux allures de faux-nez. Emmanuel Macron doit faire oublier la démission de son ministre dépité, Nicolas Hulot, il y a un an et demi. Le président veut surtout sortir de la tempête qu’il a créée sur les retraites, afin de flatter plus sereinement l’idéologie universaliste qui structure sa démarche. Après avoir réuni ce matin son Conseil de défense écologique, il doit se rendre ce soir au pied du Mont Blanc. Reste que son soutien convenu à Greta Thunberg, l’enfant-robot qui prône “la grève de l’école pour le climat”, cautionne une vision politisée et extrémiste de la protection de la planète. Dans une tribune qu’elle a cosignée le 29 novembre 2019, Greta, 16 ans, explique la crise climatique par “les systèmes d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux (qui) l’ont créée et alimentée” ; des systèmes qu’elle et ses amis se proposent de “démanteler”. La mise à sac, lundi, des locaux parisiens du gestionnaire de fonds BlackRock par des militants écolos d’Extinction Rebellion est une manifestation supplémentaire du sectarisme de ce mouvement plus rouge que vert. Il désigne l’Occident, le capitalisme et le mâle blanc comme des ennemis. Le fondateur d’Extinction Rebellion, Roger Hallam, dont la section française a pu bloquer impunément la place du Chatelet à Paris durant cinq jours en octobre, a qualifié la Shoah, le 20 novembre, de “simple connerie de plus dans l’histoire humaine”. L’outrance a été pardonnée par les sermonnaires. Or c’est vers ce gauchisme frustre que penche Macron.