France et politique française - Page 1301
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Actualité et politique Septembre 2020
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Pourquoi Macron préfère parler de «séparatisme» plutôt que de «communautarisme»
Le président de la République a fait du terme « séparatisme » le cœur de son combat contre les atteintes à la République. Il évite le mot « communautarisme » de peur de stigmatiser une religion.
[…] « Le président nous a habitués depuis trois ans à aller chercher des mots compliqués », s’amuse un ministre. Dans la pratique, le « séparatisme » renvoie aux mouvements qui veulent créer un Etat séparé, comme en Catalogne, au Pays basque ou en Ukraine. Avec, parfois, la guerre civile en toile de fond. Le terme a donc une connotation géographique davantage que religieuse.
[…] « Tout le monde sait bien que le problème principal de ce séparatisme, c’est l’ islamisme radical », poursuit Gérald Darmanin. […] De peur d’être accusé de stigmatiser une religion, Emmanuel Macron veut élargir à d’autres domaines. A l’Elysée, on cite les dérives de ces « établissements scolaires catholiques qui nient le pacte républicain ». A Bercy, on étrille « les ultra-riches qui pratiquent l’évasion fiscale, autre forme du séparatisme ». Place Beauvau, on montre du doigt « les suprémacistes blancs ». Au risque de diluer le message initial…[…] -
Lignes de démarcation sanitaires
Qui a dit que l’histoire ne se répétait pas ? Il y a quatre-vingts ans et deux mois, après avoir subi la plus grande défaite militaire de son histoire en raison de l’incurie criminelle des gouvernements chancelants d’une IIIe République alignée sur la diplomatie anglo-saxonne, la France se retrouvait partagée en deux principales zones. Les deux tiers de son territoire passaient en « Zone occupée » tandis que le Sud-Est prenait le statut de « Zone libre ». Une frontière hermétique et surveillée, la « ligne de démarcation », rendait cette division tangible.
Huit décennies plus tard, « zones libres » et « zones occupées » resurgissent dans l’Hexagone. Le prétexte d’une seconde vague de covid-19 ou d’un rebond de la première permet aux autorités déficientes d’imposer le port du masque dans les rues et les espaces ouverts. À Toulouse comme à Nice, municipalités régies par une mixture sarko-macronienne, son port y est systématique. À Paris, jusqu’à la dernière fin de semaine du mois d’août coexistaient des espaces « masqués » et d’autres non masqués. Cette subtilité géographique et sanitaire qui donnait aux cartes de la capitale de nombreuses taches de léopard n’existe plus. Ailleurs, l’usage de la muselière hygiéniste ne concerne que l’hyper-centre.
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La "fachophobie" dénoncée, avec brio, par Julien Rochedy
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Zoom – Jean-Lin Lacapelle : « Français, réveillez-vous ! »
Député européen et membre de la garde rapprochée de Marine Le Pen, Jean-Lin Lacapelle revient de Fréjus où le Rassemblement National s’est réuni pour un meeting de rentrée sous le signe de la dénonciation radicale du « naufrage sécuritaire » d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Le dirigeant du RN évoque les solutions patriotes pour endiguer l’explosion de l’insécurité, ainsi qu’un second thème majeur, exploité par la candidate à la présidentielle de 2022 : la re-localisme contre le mondialisme !
https://www.tvlibertes.com/zoom-jean-lin-lacapelle-francais-reveillez-vous
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Marion Maréchal :”Derrière les écologistes, il y a une remise en question de la vision chrétienne de l’Homme”
Dans un entretien accordé aux Eveilleurs, marion Maréchal a notamment expliqué vouloir remettre l’écologie à l’endroit :
“Derrière les écologistes, il y a une remise en question de la vision chrétienne de l’Homme. La civilisation chrétienne a apporté pendant longtemps une certaine vision de l’Homme et son rapport à la nature ; sur le fait qu’un Homme n’est pas comme les autres animaux (…) Si on écoute les écologistes, on dirait que l’Homme ne vaut pas plus qu’un loup ou qu’une huître, que l’homme n’est qu’un saccageur. “
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Castaner élu patron du groupe macroniste à l’Assemblée : le Titanic a un nouveau capitaine !
En 2017, ils étaient arrivés à plus de trois cents, à la fois dans l’Hémicycle et l’allégresse. En 2020, les effectifs ont dégringolé à 265 et le groupe LREM a perdu la majorité absolue.
Pour tout arranger, Gilles Le Gendre, ancien patron de ce groupe parlementaire, a été poussé à la démission à la mi-juillet dernière. La raison ? En plein remaniement ministériel, l’hebdomadaire Marianne a mis la main sur une note écrite et signée de sa main, enjoignant Emmanuel Macron de se passer des services d’Édouard Philippe à Matignon. Une chute sans gloire, donc ; doublée d’une gaffe, comme dirait Gaston.
Pour remplacer un homme d’un tel calibre, il fallait évidemment une personnalité d’envergure. Ça tombe bien, le mouvement présidentiel en a tant en réserve qu’il ne sait plus qu’en faire. D’où cette triangulaire opposant ces figures tutélaires que sont Christophe Castaner, Aurore Bergé et François de Rugy.
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Recherche le « macronisme »… désespérément !
Il est toujours étonnant d’entendre de doctes experts gloser à l’envi, s’interroger en permanence sur le sens du « macronisme », depuis des mois et même des années. Ces politicologues de toute obédience sont visiblement incapables de qualifier cette idéologie sortie de la cervelle « révolutionnaire » de notre « bien-aimé » Président ! En un mot, ils n’ont rien trouvé de sérieux qui puisse éclairer notre lanterne et nous permettre de classer le « macronisme » à la suite des « ismes » en tout genre qui, à chaque fois, sont apparus comme le nouveau deus ex machina que l’on attendait pour sauver l’Humanité…
Essayons de comprendre.
Emmanuel Macron se fait élire sur un projet ultralibéral inspiré de la mondialisation supposée heureuse, financé par les fées du CAC 40, sans oublier le zèle de certains magistrats du parquet financier pour flinguer l’adversaire… Les Français sont alors subjugués par ce jeune talent dont la faconde est intarissable, « maraboutisés ». Son élection est acquise sans bavure face à Marine Le Pen, déconfite et consternante. Il professe alors le « ni droite ni gauche » qui séduit quelques opportunistes qui vont à la soupe…
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LE VRAI PROBLÈME DES ÉCOLOS
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Guillaume de Prémare Le christianisme, matrice de la liberté politique
Pour avoir un éclairage concret sur la liberté chrétienne, nous nous sommes adressés à Guillaume de Prémare, délégué général d'Ichtus, cette organisation sociale chrétienne qui s'appelait naguère La Cité catholique. Notre question ? Elle ne porte pas d'abord sur l’organisation dont il s'occupe mais justement sur ce que signifie la « cité catholique » aujourd'hui… Ou, si nous acceptons le mot grec dont se pare son organisation, sur ce qu'est la marque du poisson dans la société française actuelle, et sur ce qui la rend absolument nécessaire à notre avenir.
Propos recueillis par l’abbé G de Tanoüarn
Guillaume de Prémare, que représente pour vous la liberté chrétienne ? Je parle du point de vue de votre expertise de formateur politique, à la tête du mouvement Ichtus...
Je ne suis ni philosophe, ni théologien, je vais donc répondre à la dimension civique de la question. La liberté chrétienne n'est pas particulière aux chrétiens dans la Cité, elle n est pas une liberté propre aux chrétiens, c est une liberté publique pour tous les citoyens. Ce qui est peut-être plus spécifiquement catholique, c'est de tenir la participation à la chose publique comme l'un des éléments fondamentaux qui constituent la dignité de tout homme. La personne trouve un élément fondateur de sa dignité dans le fait qu'elle apporte sa pierre à la construction commune et qu elle est reconnue dans son inscription sociale et politique. L'homme a des besoins matériels, des besoins spirituels et des besoins sociaux. Il a donc des droits matériels, spirituels et sociaux. La dignité de l'homme est donc également sociale et donc politique. Cela va bien au-delà du fait de mettre un bulletin dans l'urne.