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France et politique française - Page 1771

  • Crise de la santé : les hôpitaux sous palliatifs ? – Journal du mercredi 20 novembre 2019

     

    Crise de la santé : les hôpitaux sous palliatifs ?

    Après des mois de mobilisations des urgences et des personnels hospitaliers, le gouvernement veut éteindre la colère pour éviter la coagulation du 5 décembre prochain.

    FDJ : le pari risqué de la privatisation

    Depuis le 7 novembre dernier la FDJ est coté en bourse. Alors que l’addiction aux jeux d’argent est de plus en plus forte et que les retombées économiques pour l’Etat restent obscures, on peut s’interroger sur les conséquences sociales et sanitaires de cette privatisation.

    Agriculteurs : la menace du système assurantiel

    Les assurances privées remplacent peu à peu l’Etat pour dédommager les exploitants agricoles face aux aléas climatiques.
    Un changement de modèle qui n’a rien d’anodin et qui pourrait plonger le pays dans une véritable régression qualitative de son agriculture.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/crise-de-la-sante-les-hopitaux-sous-palliatifs-journal-du-mercredi-20-novembre-2019

  • Municipales : LREM a la « marque honteuse ». Les autres partis aussi

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    Il y a une semaine, Le Huffpost, dans un article au titre éloquent, « Les municipales commencent mal pour LREM », faisait le point sur la pétaudière LREM : dissidences, alliances à géométrie variable, avec LR ici (Toulouse), avec le PS là-bas, fronde des Marcheurs historiques (avec la création des Marcheurs libres). Mais surtout, ce qui ressort de cette tambouille préélectorale dans la nébuleuse LREM, c’est le syndrome de la « marque honteuse », identifié par Patrick Vignal, député LREM et candidat à Montpellier :

    « Nous aurions dû nous compter au premier tour. Il fallait faire comme aux législatives, quand Macron osait faire les choses et mettre des candidats partout. Pour les municipales, on n’a pas osé et on a eu la marque honteuse. »

    Il faisait allusion, entre autres, à Violette Spillebout, candidate à Lille qui, après avoir décroché l’investiture du parti, s’est empressée de déclarer que « les logos vont disparaître » de ses affiches et tracts. Commentaire de Patrick Vignal : « Tous ils font ça […] Il y a quand même une politique de faux-cul dans nos élus : je prends la marque pour la contenir, et dès que j’ai la marque, je deviens “citoyen”. » Au moins, nous voilà prévenus par un gars de la maison.

    Mais le parti du Président serait-il le seul dans ce cas ?

    Bien sûr que non. Comme souvent, dans ces élections locales, et encore plus à l’ère du grand discrédit des partis, les maires sortants ou leurs challengers mettent en avant leur ancrage local et gomment leur appartenance partisane. Nombreux sont les maires sortants PS ou LR à rejeter l’étiquette du parti qui les a faits. Peut-être apparaîtra-t-elle en tout petits caractères, sur la quatrième page de la profession de foi, comme les clauses dangereuses d’un contrat qu’on n’a pas lu avant de signer. Dans ma ville, la liste LFI s’intitule « Notre ville en commun » ou quelque chose comme ça, sans photo de Mélenchon évidemment.

    Et même le RN cherche parfois à s’affranchir de sa marque, comme Louis Aliot à Perpignan. Comme si l’idée faisait son chemin que, pour gagner localement, il fallait quitter cet encartement qui vous coupe automatiquement d’une majorité de la population, qui empêche les bonnes volontés de rejoindre votre liste.

    Ce discrédit des partis, à l’origine de la recomposition macronienne, rattrape donc aujourd’hui les deux partis survivants : LREM et RN, qui nous sont présentés comme le seul avenir possible.

    L’époque de la « marque honteuse » ouvre la voie à la naissance de mouvements plus rassembleurs, plus populaires, plus sincères que ces partis. Et au retour de marques oubliées comme celles des divers droite, comme l’a remarqué Jean-Philippe Vincent dans une tribune stimulante du Figaro.

    Dénonçant le naufrage des LR jusque dans leur changement de nom (« Décider de s’appeler « Les Républicains », c’est conjuguer le déni de soi, la confusion, l’opportunisme voire un manque patent de courage politique »), il rappelle à quel point, dans le paysage actuel, les « divers droite » sont, en fait, les seuls à se revendiquer « de droite » !

    « Mais ces hommes et ces femmes auxquels le mot “droite” ne fait pas peur sont aussi “divers”. Ils ne craignent pas le pluralisme. Et là encore c’est tant mieux. Ils sont “la droite plurielle”. […] Cette diversité acceptée est un atout politique de premier ordre et négligé jusqu’à présent, car elle permet de rassembler sans tomber dans le monolithisme. Les divers droite forment une confédération informelle des droites qui évite le sectarisme et favorise le rassemblement. À l’heure où les partis de droite traditionnelle sont devenus des machines à perdre, voilà une formule qui pourrait être gagnante. Du moins on devrait y réfléchir sérieusement à droite. »

    Alors, elle est prête, la liste « divers droite » pour ma ville ?

    Pascal Célérier

    https://www.bvoltaire.fr/municipales-lrem-a-la-marque-honteuse-les-autres-partis-aussi/

  • Entretien avec Jean-Yves Le Gallou – Pour en finir avec le « moulag »

    9494-20191121.jpgLe 5e Forum de la dissidence se tient samedi 23 novembre et Présent y participe – vous y trouverez un stand de votre journal. Voici l’occasion de retracer avec son fondateur, Jean-Yves Le Gallou, l’histoire et les buts de Polémia, organisateur de cette manifestation.

    — Qu’est-ce que Polémia ?

    — Il s’agit d’un cercle de pensée sur Internet, créé le 2 décembre 2002 pour combattre le politiquement correct et la tyrannie médiatique, et engagé dans la défense de l’identité française et européenne.

    — Anniversaire d’Austerlitz ! Pourquoi ce nom ?

    — Parce que, selon Héraclite, Polemos, le conflit, est le père de tous les êtres, et que nous sommes clairement dans une position conflictuelle, et même de combat, face à l’idéologie dominante.

    — Aucun lien avec la polémique, ou vous y avez pensé aussi ?

    — Le paradoxe est que nous utilisons assez peu le ton polémique, puisque nous publions plutôt des textes de fond, argumentés. Nous sommes polémiques sur le fond beaucoup plus que sur la forme.

    — Considérez-vous que le but que vous vous donniez a été atteint ?

    — Nous avons livré deux types de batailles principales : une sur le front identitaire pour combattre le grand remplacement et faire valoir toutes les failles des politiques migratoires. Or l’opinion a avancé sur le sujet, pas seulement grâce à nous, bien sûr, mais par un ensemble de forces, et aussi, malheureusement, par l’évolution de la situation, conduisant à une prise de conscience croissante de la réalité de la situation et de l’impossibilité d’assimiler des masses nombreuses venues d’Afrique ou du monde musulman.

    On a aussi pas mal développé une critique des positions de politique étrangère américanocentrées. C’est un autre volet, géopolitique.

    — Et l’autre front ?

    — Il s’agit du front médiatique, pour décrédibiliser les médias dominants grâce à deux axes d’attaque : celui de la réinformation, en participant à la création du « Bulletin de la réinformation » sur Radio Courtoisie en 2005, en organisant régulièrement des séminaires de réflexion sur la réinformation, en participant à la création d’un certain nombre de sites, pour donner un autre point de vue, un autre angle. Et l’axe de la dénonciation de la tyrannie médiatique, de la description des mécanismes de pouvoir des médias : qui les possède ? qui les finance ? quelle est leur idéologie ? notamment en soulignant l’alliance de fer entre des journalistes venus de la gauche ou de l’extrême gauche et des patrons adeptes d’un capitalisme mondialisé.

    — Vous êtes entouré et aidé par une belle équipe de collaborateurs ?

    — Nous avons une organisation concentrique avec, au centre, le bureau constitué par une petite dizaine de personnes, dont votre collaboratrice Françoise Monestier, puis une équipe d’environ 30 contributeurs intellectuels – parmi lesquels figure Camille Galic, qui elle aussi écrit dans Présent ! –, un plus grand cercle de participants, et enfin un cercle encore plus grand de donateurs.

    — Quel est le thème du 5e Forum qui se tient samedi ?

    — Le thème choisi est « la dictature Macron », telle qu’elle peut s’exercer en tous domaines : policier, judiciaire, scolaire, médiatique avec les récentes lois de censure, bref ! pas le goulag, mais le « moulag ». On ne finit pas dans des camps, mais on subit une propagande massive.

    — Parlez-nous des Bobards d’Or ?

    — Cette cérémonie des Bobards d’Or, parodique, existe depuis dix ans et est un autre axe du combat mené par Polémia contre les médias, visant à montrer qu’ils mentent, qu’ils bobardent, et que c’est structurel : un mensonge politiquement correct va se propager sans aucun contrôle. A cette occasion, nous citons de nombreux exemples de « bobard total », quand tous les grands médias participent au mensonge. Ainsi, lors des attentats à Toulouse et Montauban, on nous a expliqué que le meurtrier était blond aux yeux bleus. Ce n’est jamais innocent, car si le mensonge se propage sans vérification, c’est qu’il va dans le sens du politiquement correct.

    — Que des réussites ?

    — Oui et non ! Imparfaites quand même, parce que l’objectif sur l’immigration serait qu’elle s’arrête, ce n’est pas encore le cas ; l’objectif sur les médias serait que le mur de la désinformation tombe, ce qui n’est, là encore, pas encore le cas, les deux choses étant d’ailleurs liées : si ce mur ne tombe pas, il n’y aura pas de changement profond, ni sur les questions sociétales, ni sur les questions identitaires.

    Le combat est loin d’être achevé même si on constate une certaine réussite : le degré de confiance dans les grands médias français n’a jamais été aussi faible (23 %), un des plus bas du monde européen. Nous ne sommes pas les seuls à livrer cette bataille, mais il est bon de constater le résultat !

    — Pourquoi cet ouvrage, d’ailleurs fort bien présenté, qui vient de paraître sur les Bobards d’Or ?

    — Cet album est un outil de travail indispensable avec son index des journalistes et des journaux cités. Le livre reste fondamental. L’impact d’un livre vendu entre 3 000 et 5 000 exemplaires est plus fort qu’une vidéo vue des dizaines de milliers de fois. L’écrit garde et même reprend une valeur essentielle.

    — Un message pour les lecteurs de Présent ?

    — On a trouvé un prétexte futile pour supprimer la subvention de Présent. J’ai observé dans mon émission « I-Média » que Présent, qui touchait 30 fois moins de subventions que L’Humanité, se voit sucrer sa subvention pour le motif qu’il est vendu 1,80 euro alors que L’Humanité est vendue 2,20 euros : déni de justice absolu, un des éléments de la dictature Macron telle que la symbolise le personnage, incarnant le pouvoir des forces mondialistes et des forces de déconstruction. Les lecteurs de Présent doivent se mobiliser et soutenir leur journal pour lui permettre de passer cette nouvelle étape difficile.

    Propos recueillis par Anne Le Pape

    Article paru dans Présent daté du 18 novembre 2019

    https://fr.novopress.info/216055/entretien-avec-jean-yves-le-gallou-pour-en-finir-avec-le-moulag/#more-216055

  • SOS Casseurs

    L’éditorial de François Marcilhac

    L’éditorial de François Marcilhac

    Le 2 décembre 2018, ce fut le saccage de l’Arc de Triomphe ; ce 16 novembre ce fut, place d’Italie, celui de la stèle à la mémoire du Maréchal Juin et de l’armée d’Italie. De nouveau un symbole national fort. De nouveau, un monument qui fait consensus chez les Français. De nouveau, avec des médias gouvernementaux et une presse subventionnée d’une servilité exemplaire, de quoi laisser penser que les Gilets jaunes drainent avec eux la racaille. Et comme qui se ressemble s’assemble…

    Pourtant le bilan est terrible  : en un an, 2 500 gilets jaunes blessés dont 24 éborgnés et plusieurs à la main arrachée, un tué par un éclat de grenade, 10 000 gardes à vue, 3 200 condamnations prononcées et 400 condamnés à une peine de prison ferme. Tandis qu’aucun membre des forces du désordre établi n’a encore été inquiété  ! Mais comme les provocations gouvernementales — arrestations préventives massives, fermetures de stations de métro en grand nombre pour désolidariser les Parisiens des manifestants, gazages inopinés — sont insuffisantes pour faire déraper des gilets jaunes, qui savent désormais à quoi s’attendre de la part d’un pouvoir qui ne respecte plus les droits fondamentaux garantis par la Constitution, SOS Casseurs a fonctionné !

    Car c’était réglé comme du papier à musique. Et ceux qui nous gouvernent ayant tout sauf de l’imagination, il fallait bien que le premier anniversaire du mouvement des gilets jaunes, dans l’ensemble exemplaire, suscitât l’indignation de la même façon qu’il y a presque un an, lorsque, prenant de l’ampleur, il avait été accusé d’avoir saccagé l’Arc de Triomphe, à l’ombre duquel repose le Soldat inconnu. «  C’est une nouvelle fois notre mémoire nationale commune qui est saccagée, bafouée par des individus casseurs qui sont complètement hors de la république  », a aussitôt condamné Mme Darrieussecq, la secrétaire d’État aux anciens combattants. Les éléments de langage étaient prêts.

    D’ailleurs, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, le déclarait avec calme, samedi dans l’après-midi, lors de son point presse : «  Nous sommes sereins. La situation est sous contrôle. Les choses se passent telles que nous les avions envisagées.  » Ainsi, lorsque la racaille s’attaque à la mémoire des héros français de l’armée d’Afrique et à celle de leur chef, «  la situation est sous contrôle. Les choses se passent telles que nous les avions envisagées.  » Comment dès lors empêcher des esprits forts de se demander si un saccage «  sous contrôle  », ce n’est pas tout simplement un saccage télécommandé ? Si un saccage qui se passe comme «  envisagé  », ce n’est pas tout simplement un saccage prémédité ? D’autant qu’un vidéo, qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux, montre trois personnes habillées tout en noir, comme les casseurs, intégrer en courant un cordon de forces de l’ordre. Des agents de la désormais sinistre BAC — brigade anticriminalité — qui, détournée de sa mission première, serait utilisée chaque samedi pour commettre les basses œuvres de la macronie ? L’infiltration des manifestations par des policiers en civil est un classique, qui se justifie s’il s’agit effectivement de repérer les véritables racailles et de protéger les manifestants, comme les biens publics et privés, contre les exactions. Il n’en est pas de même lorsqu’il s’agit de discréditer un mouvement populaire en organisant la casse : bref, en téléguidant des bandes de casseurs dans le cadre d’une situation qui demeure « sous contrôle  ». Est-il possible que ces vieilles méthodes de basse police politique soient employées sous le soleil de la macronie ? Seuls des esprits forts, encore une fois, manifestement bien peu républicains — ce qui suffit à nous en désolidariser immédiatement — peuvent encore une fois se poser des telles questions. D’ailleurs, Libération, journal indépendant subventionné par le Gouvernement à hauteur de quelque 6 millions d’euros, nous le garantit : aucun élément en sa possession «  ne permet d’étayer de telles accusations, qui correspondent à une idée reçue largement partagée, lors de la manifestation de samedi.  » Une «  idée reçue  »  : nous voilà donc rassurés, s’il le fallait ! Sous Macron, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    C’est pourquoi, au nom du respect des valeurs républicaines, dont Castaner, Lallement et la BAC sont les derniers remparts, il nous faut poser les bonnes questions : comment se fait-il que les centaines d’arrestations préventives ne visent jamais les casseurs, mais toujours de simples manifestants ? Comment se fait-il que les services de renseignements soient dès lors si incompétents ? Comment se fait-il que les racailles cagoulées et habillées tout en noir semblent surgir sur les lieux de manifestation par génération spontanée ? Comment se fait-il que jamais aucune arrestation ne les vise  ? Comment se fait-il que les tirs de LBD et de grenades ne prennent jamais pour cibles ces mêmes racailles mais toujours de simples manifestants ? Comment se fait-il que les forces de l’ordre encerclent et gazent ces derniers, dès le départ ou presque des manifestations autorisées, sans jamais chercher à mettre hors d’état de nuire les casseurs ? Comment se fait-il, enfin, que Mme Geneviève Darrieussecq ait aussitôt rappelé, pour appuyer sa condamnation du saccage de la stèle, que la campagne d’Italie avait été le fait d’une «  armée très diverse  »  ? La «  diversité  » aurait-elle donc quelque chose à voir dans le saccage de la stèle  ? Et si oui comment l’a-t-elle su et su si tôt, alors que leur accoutrement ne permet pas de reconnaître les casseurs ?

    Poser toutes ces questions, ne serait-ce pas déjà y répondre ? Mais encore une fois, ne relayons pas les doutes des esprits forts. Soyons de bon républicains de Panurge. Et faisons confiance à notre gouvernement, dont l’acte II se déroule sous le signe du dialogue avec les Français. Une preuve ? Place d’Italie, après les événements, à une passante Gilet jaune, calme et pacifique, le préfet Lallement, toujours aussi serein, paradant dans son uniforme républicain, de rétorquer : «  Nous ne sommes pas dans le même camp, Madame.  » Depuis l’élection de Macron, le pays légal est en roue libre. Il ne fait même plus semblant : il revendique sa sécession. Le pays réel et le pays légal ne sont pas dans le même camp. Nous le savions déjà. Merci au préfet Lallement d’en avoir fait l’aveu définitif.

    https://www.actionfrancaise.net/2019/11/19/leditorial-de-francois-marcilhac-2/?fbclid=IwAR29kT0Mg_zWLTOBVutXxChoNFHrJUsklvBdk6Ig1yR9GjerhI4MxttHFNk

  • Royalistes : Formation et militantisme : Bordeaux, Perpignan, Saint Etienne...

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/11/19/formation-et-militantisme-bordeaux-perpignan-saint-etienne-6191212.html

  • Gilets jaunes : le général de Villiers sort du bois, par Ivan Rioufol

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    Enterrer les Gilets jaunes ? Pas si vite ! En apparence, l’essoufflement de la contestation signe sa fin. Samedi, 28.000 personnes ont répondu à l’anniversaire du mouvement, dont 4 700 à Paris. Ils étaient dix fois plus le 17 novembre 2018. Des scènes de violences urbaines, qui ont mis à sac la Place d’Italie à Paris, ont contribué à caricaturer la révolte populaire et à décourager ses sympathisants. Cette stratégie du chaos, menée par l’extrême gauche depuis des mois, est une aubaine pour le parti de l’Ordre. Dimanche, le premier ministre a ainsi pu assurer, droit dans ses bottes, que la “volonté de transformer” la France est “intacte”. Déjà, à l’issue de la première mobilisation motivée par la hausse des taxes sur le carburant, Edouard Philippe avait déclaré : “La trajectoire carbone, nous allons la tenir“.

    Il avait alors annoncé pour le 1er janvier 2019 une augmentation de la taxe sur le diesel de 6,5 euros par litre, et de 2,9 centimes pour l’essence. Est-il besoin de rappeler la suite des événements et les reculades du gouvernement ? C’est à ce risque que s’expose à nouveau Philippe, quand il feint de considérer la colère française comme résorbée. En réalité, elle est toujours présente et ne demande qu’à renaître. Un de ses ressorts est justement la morgue de la macronie, qui persiste à vouloir “transformer” la France, alors que de nombreux citoyens attendent d’abord, au-delà de la fronde fiscale, d’être protégés d’une mondialisation qui fragilise les peuples et les civilisations. Le pouvoir ne semble pas vouloir comprendre que la concorde ne s’achètera pas avec de l’argent mais par une ouverture de la démocratie à ceux dont les voix demeurent inaudibles.

    Une place est à prendre, pour celui qui saura conceptualiser et incarner ce rejet d’un monde dépassé, auquel Emmanuel Macron s’accroche avec de plus en plus de brutalité et l’autoritarisme des faibles. C’est dans ce contexte que se lit la postface du général d’armée Pierre de Villiers, à son dernier livre réédité ces jours-ci (1). Analysant la révolte des Gilets jaunes, il écrit : “Loin d’être un mouvement social de plus, elle a révélé une crise sociétale d’une grande ampleur“. Le militaire souligne “le sentiment d’éloignement croissant entre les dirigeants, quels qu’ils soient, et les citoyens, les salariés des entreprises, les membres des associations, etc. L’individu se sent ignoré, laissé-pour-compte, sans pour autant savoir qui décide vraiment de son sort“. Pierre de Villiers aurait-il, malgré ses démentis d’hier, une ambition présidentielle cachée ? En tout cas, il choisit de sortir du bois. Son éloge des chefs et de l’autorité dessine en creux ses critiques contre le chef de l’Etat, dont il fut un des collaborateurs.

    Villiers écrit : “Nos élites sont parfois de bons tacticiens; ils sont souvent de piètres stratèges (…) Nos élites manquent de profondeur (…) Il nous manque des chefs qui incarnent une voix et fixent la voie“. Ce diagnostic n’est pas d’une folle originalité; il ne fait pas un programme électoral. Mais il a le mérite d’être plus lucide que les utopies universalistes et mercantiles dont se berce la macronie, envahie par son adoration d’elle-même. Les Gilets jaunes n’ont pas fini d’être la bête noire de la caste aux abois.

    (1) Qu’est-ce qu’un chef ? Editions Pluriel

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 18 novembre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/216065/gilets-jaunes-le-general-de-villiers-sort-du-bois-par-ivan-rioufol/

  • Amalgame et extrémisme laïcard.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    À Vesoul, une religieuse catholique s'est vue refuser une place dans une maison de retraite tant qu'elle ne quitterait pas son voile et son habit religueux. Celà au nom de la laïcité qui, comme on le sait, est un principe sacré de notre République. Petit père Combes pas mort.
    Nous sommes bien dans le plus affligeant des amalgames, celui dans lequel se vautrent intellectuels dévoyés, gauchardins rouges, roses, noirs, verts, et progressistes de toute obédience.
    La France est chrétienne. Nos religieuses en sont les servantes, elles que nous sommes fiers d'appeler "ma mère" ou "ma sœur". Elles appartiennent à la communauté de destin, spirituelle et nationale que l'on appelle France et les signes extérieurs de leur appartenance moniale ne sauraient être confondus avec l'utilisation/provocation que font des leurs les tenants de l'islamisme politique.
    Ce que nous voyons à l'œuvre dans cette affaire, c'est bien le totalitarisme laïcard anti-chrétien adossé au complexe islamophile.
  • Agnès Thill : la conversion tardive d’une résistante « en marche » !

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    Hier soir, Mme Agnès Thill était invitée par « Marchons enfants » à Marcq-en-Barœul. Soirée très instructive. Cette députée désormais non inscrite a été exclue du parti LREM et du groupe à l’Assemblée en raison de son opposition à la PMA pour les femmes seules et les lesbiennes.

    C’est un premier sujet de réflexion : lorsque je me suis engagé en politique, au RPR, il était convenu que sur les questions qui engagent les valeurs morales ou spirituelles propres à chacun, il fallait admettre une grande liberté. À l’Assemblée, il était logiquement plus grave de voter différemment de son groupe sur le budget que d’avoir une opinion différente sur le PACS, la peine capitale ou l’avortement. Dans le premier cas, cela consistait à passer de la majorité à l’opposition, ou l’inverse, et donc de trahir. Dans le second, chacun estimait que la liberté de conscience devait prévaloir. Le fait qu’aujourd’hui, et j’en ai fait moi-même l’expérience, règne un totalitarisme de la pensée unique sur les sujets dits « sociétaux » est une régression liberticide dont on ne mesure pas les conséquences lorsqu’on prétend encore parler de démocratie.

    Mme Thill a vécu cette douloureuse expérience avec courage. Elle avait soutenu la réforme du droit du travail, mais sa résistance à l’idée de « fabriquer » des enfants sans père, qui est un cri du cœur, a été écrasée sans pitié. Cette directrice d’école, issue d’un milieu ouvrier, a été socialiste, favorable dans un premier temps aux prétendus « progrès sociétaux ». Brusquement, les écailles lui sont tombées des yeux devant la loi bioéthique et son « innovation » sur la PMA. Elle en est à souhaiter la victoire de la droite, en espérant qu’il n’y en ait qu’une à la prochaine présidentielle, sans doute dans son esprit, une droite conservatrice qui arrêterait le processus délétère dont elle a enfin pris conscience. Il faut l’entendre dire à un public « catho » et de droite : « Ne lâchez rien ! »

    Ainsi, Mme Thill est devenue conservatrice par bon sens. Mais son parcours amène deux autres réflexions. D’abord, il montre à quel point la fraîcheur d’esprit qui la caractérise peut être manipulée sans vergogne par les « progressistes ». Mais, désormais, la résistance intellectuelle est chez elle, si on peut dire, « en marche » ! « Les mots servent à nous contraindre à prendre les choses comme elles ne sont pas », dit-elle. L’idée absurde de la « théorie du genre » qui veut faire du sexe une création sociale est dénoncée par son créateur même.

    Il y a bien, derrière LREM, une idéologie « progressiste » qui est à la fois totalitaire et destructrice du corps social. L’ancienne militante socialiste se rend compte que le progressisme, c’est l’individualisme roi et mondialisé, que l’on va fabriquer des enfants sans père, venus de nulle part, sans passé, sans généalogie, des atomes dans l’espace, des instants toujours au présent, des personnes sans identité charnelle.

    En second lieu, cette conversion tardive devant cet auditoire de vétérans de la lutte contre le mariage unisexe révèle la faiblesse de la stratégie conservatrice dans notre pays. Le conservatisme est un bloc qui doit garder sa cohérence. L’idée que la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme afin de mettre des enfants au monde et de les élever n’est pas une préférence mais une nécessité pour préserver la continuité et la solidité du corps social, c’est-à-dire de la nation, famille et nation étant les deux sources de la solidarité entre les individus. L’absence de reconnaissance juridique du lien entre deux personnes de même sexe est fondée sur l’intérêt social et le long terme. C’était, évidemment, sur cette ligne qu’il fallait se battre, et on est aujourd’hui acculé à vouloir que les enfants aient un père.

    Le progressisme est fondé sur l’extension permanente des « libertés » individuelles, dont Mme Thill s’est aperçue qu’elles confinaient au caprice et qu’elles entraînaient des conséquences odieuses, comme l’achat d’enfants, ce retour à une pratique quasi esclavagiste. La liberté conservatrice n’est pas le caprice d’un individu mais le choix responsable d’une personne qui jouit d’autant mieux de ses libertés qu’il vit dans une société solide et qui le protège. Agnès Thill nous faisait la confidence d’un échange avec son père qui estimait avoir connu une époque où l’on était plus libre. Et il avait, hélas, raison.

    Christian Vanneste

    https://www.bvoltaire.fr/agnes-thill-la-conversion-tardive-dune-resistante-en-marche/

  • Carlos Ghosn : quand TVLibertés avait raison avant les autres – Journal du mardi 19 novembre 2019

     

    Carlos Ghosn : quand TVLibertés avait raison avant les autres

    Depuis un an, TVLibertés expliquait que l’ancien dirigeant de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, avait fait les frais d’un complot pour l’évincer de ses responsabilités. Une théorie confirmée désormais par la plupart des commentateurs et… la suite des événements.

    Pont effondré : accident ou négligence des pouvoirs publics?

    Après l’effondrement d’un pont routier, lundi, à Mirepoix-sur-Tarn près de Toulouse, l’état des infrastructures françaises inquiète. Près de 25 000 ponts seraient en mauvais structurel et les investissements pour y remédier sont aux abonnés absents.

    La SNCF au bord du déraillement ?

    Lundi, la Cour des Comptes a dévoilé un rapport salé sur la mauvaise gestion de la SNCF. Masse salariale exorbitante et productivité en baisse, les conclusions sont sans appel et pourraient bien crisper un peu plus un secteur déjà chauffé à blanc.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/carlos-ghosn-quand-tvlibertes-avait-raison-avant-les-autres-journal-du-mardi-19-novembre-2019

  • Un marchand d'illusion mondialiste

    6a00d8341c715453ef0240a4ec90d1200b-320wi.jpgSans s'en rendre toujours compte, sans le faire exprès, et à force de virevolter, il arrive que le président Macron s'approche de la vérité. Sa récente déclaration sur la règle des 3 % vaut, par exemple, et paradoxalement, le détour.

    Dans l'entretien qu'il a accordé à The Economist il commençait en effet par la considération suivante :"Nous avons besoin de plus d’expansionnisme, de plus d’investissement" ; et le point central de son affirmation, celui que retiennent les commentateurs agréés : "Je pense que c’est pour ça que le débat autour du 3 % dans les budgets nationaux, et du 1 % du budget européen, est un débat d’un autre siècle".

    Immédiatement le "débat", périmé à l'entendre au pied de la lettre, est devenu "règle" surannée dans l'esprit de ses interlocuteurs.

    Notre inspecteur des finances préféré, promu en 2017 à la tête de l'État laisse donc comprendre, en fait qu'il entend abroger, pour le jugement de sa gestion, le maximum de déficit des budgets nationaux fixé par les accords européens en pourcentage du produit intérieur brut.

    Son argument en lui-même relève de l'Absurdie : on aimerait entendre le Maître des Horloges se prononcer sur la loi de Newton et sur les idées de Kepler qui remontent au XVIIe siècle. On pourrait considérer comme plus suspect encore d'obsolescence le principe d'Archimède (287-212), remontant quant à lui à quelque 2 300 ans.

    Ne lui contestons cependant pas cette évidence, cependant : il s'agit bel et bien d'un principe élaboré au cours d'un débat du XXe siècle.

    Peut-il pour autant imaginer de s’en affranchir ?

    Ce serait bien évidemment renier ses déclarations de 2017. Durant la campagne présidentielle, en effet le candidat Macron avait accordé aux Échos un entretien où il promettait très explicitement notamment "le respect de nos engagements européens en restant dans l’épure des 3 % de déficit". Une partie de la confiance que lui a manifestée, depuis, la finance internationale reposait là-dessus, autant que la transformation de l'ISF en impôt sur la seule fortune immobilière. Revenir sur cette déclaration c'est évidemment trahir cette confiance.

    Mais en déclarant en 2019 par ailleurs que "les Allemands sont les grands gagnants de la zone euro, y compris avec ses dysfonctionnements", et qu'il faut "que le système allemand intègre que cette situation n’est pas durable", il ne tourne pas seulement le dos à ses engagements et à son image de marque, il remet de façon précise en cause le principe même de l'union monétaire.

    Darmanin, faisant écho à la voix de son maître fait en effet mine de théoriser qu'en la matière "les règles ont été faites à un moment donné dans les années 90 à l’orée du traité de Maastricht et qu’il convient de se les poser. C’est un débat qui se fera au niveau européen".

    Or, l'adoption de l'euro supposait que les Européens adoptent les disciplines monétaires et budgétaires qui ont assuré la réussite du deutsche mark ou celle du florin néerlandais. Et si l'on veut connaître à nouveau le sort du franc français depuis 1918 et la ruine des épargnants, ce se fera sans nos voisins.

    L'illusion mondialiste dans ce domaine consiste à nous faire croire que "le débat se fera au niveau européen."

    Lors des discussions qui ont donné naissance au traité de Maastricht le ministre allemand des Finances, Théo Waigel préconisait pour règle un déficit prévisionnel maximal égal 1 % du produit intérieur brut. Il ne faisait en cela que continuer un ordre politique remontant, 40 ans plus tôt à la loi fondamentale allemande de 1949. L'article 110 de cette constitution dispose en effet que les recettes et les dépenses doivent s'équilibrer. L'article 115 précise que le produit des emprunts ne doit pas dépasser le montant des crédits d’investissements inscrits au budget et qu'il ne peut être dérogé à cette règle que pour lutter contre une perturbation de l'équilibre économique global, ce que, depuis 1970 l'Allemagne a fait en certaines circonstances. Cela, c'est pour le XXe siècle.

    Au XXIe siècle un paragraphe 3 de l'article 109 dispose désormais qu'à partir de 2016, le déficit structurel du budget fédéral ne doit pas dépasser 0,35 % du produit intérieur brut, soit beaucoup moins que les 3 % de déficit public maximal convenu par le pacte de stabilité de 1997.

    Les constituants français de 1958 voulaient eux aussi, à leur manière, effacer le désastre monétaire de la IVe république. Ils ont ainsi de leur côté introduit l'article 40, qui tente d'interdire à un député de proposer aucune loi créatrice de déficit.

    Les années Pinay, la création du nouveau franc, etc. ne sont pas étrangères au redressement du pays avant le déferlement des désordres et les concessions gouvernementales de 1968. Depuis lors, d'une part la pratique parlementaire a imaginé une contorsion constitutionnelle [1] ; d'autre part, la pratique gouvernementale a fait que les déficits ne sont plus provoqués par la démagogie des élus, mais par les projets de lois de finances, rédigés par l'administration elle-même.

    On pourrait certes citer d'autres pays qui ont adopté les principes d'ordre monétaire et qui les ont appliqués au bénéfice de leur prospérité.

    Ce "débat"est donc fort ancien c'est vrai. Aussi ancien que la loi de la chute des corps.

    JG Malliarakis  

    Mercredi 27 novembre Conférence de JG Malliarakis sur la Naissance de l'Illusion mondialiste à l'occasion de la réédition du livre d'Emmanuel Beau de Loménie "La Ratification du Traité de Versailles"
    de 18 h à 20 h au Café du Pont Neuf 14, quai du Louvre M° : Louvre, Pont Neuf ou Châtelet

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    6a00d8341c715453ef0240a4b54a99200d-120wi.jpgFrançois-René de Chateaubriand : "Le Moment Conservateur".

    Au gré de ces textes, choisis et présentés par JG Malliarakis, on découvre en Chateaubriand, au-delà de son génie littéraire inégalé, un penseur politique méconnu. Dans un contexte de reconstruction du pays, 15 ans avant que les Anglais s'emparent du mot conservateur, 20 ans avant La Démocratie en Amérique de Tocqueville, il définissait les bases d'un régime représentatif durable dans le cadre de la monarchie parlementaire.
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    [1]Celle-ci consiste à faire semblant d'équilibrer le coût des propositions par une augmentation "à due concurrence" de la taxation des tabacs et allumettes.

    https://www.insolent.fr/2019/11/un-marchand-dillusion-mondialiste.html