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France et politique française - Page 1770

  • Le Samedi Politique : « Schengen, c’est la double peine pour l’immigration » Florian Philippot

    1 220 jours ! C’est le temps écoulé depuis que les Britanniques ont voté en faveur du Brexit… 1 220 jours plus tard, la Grande-Bretagne est toujours dans l’Union Européenne. Il y a 10 jours, un accord de sortie a été trouvé entre les dirigeants européens et Boris Johnson… Pour autant, la partie n’est pas terminée puisque la chambre des députés britanniques a décidé de valider l’accord tout en réclamant plus de temps pour étudier le texte… Une attitude difficile à comprendre…

    Florian Philippot, ancien eurodéputé et président des Patriotes, nous explique que les élus britanniques ont trahi leur peuple. Toujours favorable au Frexit (la sortie de la France de l’Union Européenne), il revient sur les blocages que chaque pays rencontre au quotidien dans sa politique intérieure vis à vis de la législation bruxelloise.

    https://www.tvlibertes.com/le-samedi-politique-schengen-cest-la-double-peine-pour-limmigration-florian-philippot

  • Près de 80% des Français sont inquiets concernant la laïcité, révèle un sondage

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    Le nombre de Français inquiets pour la laïcité en France a augmenté de 20% depuis 2005, huit personnes sur dix estimant qu’elle est aujourd’hui menacée, selon un sondage Ifop.

    Huit Français sur dix jugent la laïcité aujourd’hui menacée en France, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche, lequel montre une inquiétude partagée quelle que soit l’appartenance politique.

    D’après cette étude, 78% des personnes interrogées contre 22% pensent que la laïcité est menacée («tout à fait» pour 35%, «plutôt» pour 43%).

    La proportion est semblable à celle enregistrée en novembre 2015. En revanche, à la même question posée en 2005, seuls six Français sur dix (58%) jugeaient la laïcité menacée.

    L’inquiétude sur ce sujet est majoritaire quelle que soit la préférence partisane. Les sondés se déclarant proches du RN sont les plus inquiets (91%), devant les sympathisants de LR (85%), de LREM (79%), de LFI (68%) et du PS (64%).

    Les sondés sont également 80% (contre 20% d’un avis contraire) à penser que «la question de la laïcité se pose aujourd’hui différemment en France s’agissant de la religion musulmane». Ils sont encore 61% à penser que «l’islam est incompatible avec les valeurs de la société française».

    À noter que ces deux questions ne sont pas posées dans les sondages concernant les autres religions.

    Interrogés sur les forces politiques les plus à même de lutter contre l’islamisme en France, les sondés citent en premier lieu le RN (37%), puis le gouvernement et la majorité LREM (20%), LR (15%), LFI (13%), EELV (9%) et enfin le PS (6%).

    Les Français interrogés sont très majoritairement favorables à l’interdiction des prières de rue (82%) et à l’interdiction du port de signes religieux (croix, voile, kippa, etc.) pour les usagers des services publics (75%), les accompagnants de sorties scolaires (73%) et les salariés du secteur privé (72%).

    Source: Sputnik

    Photo couverture: CC BY 2.0 / amrufm / Layar Tanchap Merdeka 68

    https://www.alterinfo.ch/2019/10/27/pres-de-80-des-francais-sont-inquiets-concernant-la-laicite-revele-un-sondage/

  • Les gilets jaunes

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    Dès les premiers mois de sa prise de fonction Emmanuel Macron et son gouvernement ont pris toutes une série de mesure pour enrichir les plus riches au détriment des plus pauvres :

    • Suppression de l’ISF.
    • Suppression dès 2019 de l’« exit tax » un impôt destiné à juguler « l’évasion fiscale » des chefs d’entreprise.
    • Baisse de l’impôt sur les sociétés.
    • Baisse des cotisations salariales (le salaire indirect des travailleurs).
    • Augmentation de la CSG.
    • Baisse des APL.
    • Suppression des contrats aidés.

    Et, comme si cela ne suffisait pas, il ajoute quelques autres mesures impopulaires comme les onze vaccins obligatoires et la limitation de vitesse à 80 km/h.

    Ajoutons la réforme de la SNCF et dans l’enseignement les réformes PacourSup et la sélection à l’entrée des universités, la suppression des postes de prof, la réforme des filières et du Bac, qui sera en grande partie en contrôle continu, la hausse du coût des études pour les étudiants étrangers.

    Il n’y va pas de main morte. L’exaspération est à son comble, sa cote de popularité s’effondre mais rien ne semble pouvoir l’arrêter. L’ensemble de ces mesures se fait pourtant cruellement sentir dans les couches les plus pauvres de la population mais aussi dans les couches moyennes.

    Il faudrait être bien inconscient ou complètement sourd dans ces conditions pour ne pas entendre la colère gronder.

    Le 15 novembre 2018, nous avions envoyé le manuscrit de notre livre « De François Mitterrand à Jean-Luc Mélenchon » à la mise en page pour impression. Nous écrivions (p 182) :

     « Alors qu’adviendra‑t‑il demain ? Quel sera le résultat des mouvements de protestation qui s’annoncent dans peu de temps ? Faudra‑t‑il attendre 2022 pour voir arriver un nouveau président ? Une crise financière va‑t‑elle balayer l’euro puis l’Union Européenne ? Quelle étincelle pourrait mettre le feu aux poudres ? Nous ne le savons pas. Ne vous fiez pas au calme apparent. L’orage peut éclater. Nous entendons déjà la colère qui gronde. Souvenez‑vous que deux mois avant la grève générale de mai 1968 le journal « Le Monde » titrait « Quand la France s’ennuie ».

    Deux jours plus tard, l’étincelle mettait le feu aux poudres. Ce fut l’augmentation des taxes sur les carburants (TICPE : Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques) qui déclencha le mouvement des gilets-jaunes. L’idée est lancée sur les réseaux sociaux de protester en arborant le gilet-jaune que tout automobiliste doit avoir dans son véhicule. Des appels à bloquer les routes sont lancés pour le 17 novembre avec un appel à manifester.

    Ce sera l’acte 1 du mouvement. Des groupes de gilets jaunes s’organisent sur des ronds-points qui deviennent des lieux de rassemblement, de réunion et de convivialité. C’est aussi là que se font les blocages qui sont le plus souvent filtrants. Les automobilistes sont le plus souvent invités à manifester leur solidarité en plaçant leur gilet-jaune sur leur pare-brise. Le mouvement est d’emblée très populaire. Il répond à l’exaspération de la population en réaction à la politique de Macron. Les gilets-jaunes ont d’ailleurs le constant désir d’entretenir cette popularité.

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  • Qui sème l’absence de dialogue, récolte les ténèbres de la révolte

    Qui sème l’absence de dialogue, récolte les ténèbres de la révolte

    Dans Valeurs Actuelles, l’abbé Danziec constate que la liberté d’expression n’est décidément pas une valeur de gauche…

    « Nous sommes gens à nous parler ». C’est par ces mots que Talleyrand invite à souper Fouché dans la pièce de théâtre éponyme de Jean-Claude Brisville. Le dialogue est brillant, le décor sublime et le duo – avouons-le – délicieux. A priori pourtant, rien ne laissait supposer que l’évêque défroqué et le duc d’Empire parvenu étaient faits pour converser. Ni l’ascendance, ni les trajectoires, ni les opinions politiques. Entre un Talleyrand, fin diplomate de haute noblesse et un Fouché, fils de négrier, modeste professeur de sciences devenu ministre de la Police, comment donc ces deux hommes ont-ils pu se trouver ? Sans doute parce qu’au-delà des intérêts personnels, l’un comme l’autre savait qu’une discussion autour d’un repas permettrait de faire avancer les destinées du pays, laissé exsangue après la défaite de Waterloo.

    De discussion, la philosophe Sylviane Agacinski, elle, en a été tout récemment privée par un ensemble composite de syndicat et d’associations aux noms évocateurs : “Solidaires étudiant·e·s Bordeaux”, “GRRR”, “Riposte trans”, “Mauvais Genre·s” ou encore “WakeUp !”. Alors que l’université Bordeaux-Montaigne proposait en effet à l’intellectuelle de rencontrer ses étudiants sur le thème « L’être humain à l’époque de sa reproductibilité technique », la direction a estimé que, « face à des menaces violentes », elle ne pouvait « assurer pleinement la sécurité des biens et des personnes, ni les conditions d’un débat vif mais respectueux ». Comble de l’ironie en terre bordelaise, quand on sait que l’humaniste Montaigne affirmait sans détour : « Quand on me contrarie, on éveille mon attention, non pas ma colère ; je m’avance vers celui qui me contredit, qui m’instruit. » Ainsi, à l’heure de l’évangile du vivre-ensemble et de l’apologie de l’ouverture à toutes les différences, la conjointe de Lionel Jospin, connue pour ses réserves sur la PMA pour toutes et son opposition à la GPA, n’a pas pu s’exprimer en raison de la pression d’une minorité active. Sylviane Agacinski à Bordeaux, Zemmour menacé par les élus du personnel du groupe Canal +, le Medef qui renonce à inviter Marion Maréchal à son université d’été, il semble que la bien-pensance, et la gauche de façon habituelle, se soient spécialisées dans le refus du dialogue. A l’inverse, tant au Cirque d’hiver en avril dernier avec Valeurs Actuelles ou à la Palmeraie lors de la Convention organisée par L’Incorrect, la droite n’hésite pas à convier contradicteurs et adversaires, tels Jacques Attali, Bruno Le Maire ou Raphaël Enthoven.

    Construire en se parlant. C’est ainsi, nous le savons, que naissent les civilisations. On édifie une cathédrale comme on édifie son prochain. Des pierres ciselées font corps avec des voûtes élancées jusqu’à dessiner avec les vitraux un spectacle fabuleux. Les discussions quant à elles, si elles savent s’articuler en des échanges plaisants, animés par la bienveillance, enrichis par l’expérience, habités par le bon sens, sont en mesure de participer puissamment à la construction d’un esprit critique. A ne pas confondre avec « l’esprit de critique ». Le premier est signe de vitalité intellectuelle, il atteste d’une volonté de confronter son savoir, ses connaissances, ses principes avec ceux qui seraient différents. Il permet d’approfondir son raisonnement, d’équilibrer son propos ou d’étoffer ses arguments. Il remet en question sans tout remettre en cause. Il offre le goût de la nuance. A l’opposé, « l’esprit de critique » témoigne d’un déficit intellectuel. On jette l’anathème, on pousse des cris d’orfraies, on voue aux gémonies pour mieux s’affranchir de débattre.

    L’Histoire nous le montre, et les éducateurs lucides le savent bien : qui sème l’absence de dialogue, récolte les ténèbres de la révolte. La question du mariage pour tous, qui pouvait être l’occasion d’un grand débat sur le sujet de la famille, ne fut pas tant le théâtre d’une confrontation virile que celui d’une obstination législative radicale. Par la suite, la confiscation du débat électoral lors de la dernière campagne présidentielle de 2017 ne fit qu’alimenter la frustration d’un grand nombre. Et c’est fort justement que certains ont vu derrière la geste des Gilets Jaunes et la chaleur humaine qui s’est manifestée sur les ronds-points, une réponse inattendue à la grande solitude qu’expriment nos sociétés occidentales, laissées-pour-compte de la mondialisation et abandonnées aux périphéries. Beaucoup ont été non seulement privés d’écoute et de dialogues, mais aussi et surtout dépossédés des repères qui en sont les fruits.

    Tandis que le diable dénigre, caricature, médit, catégorise, enferme et calomnie, à l’inverse poser des questions, confronter ses idées demeure un signe de haute charité : et par la sollicitude qui s’y manifeste, et par l’élévation spirituelle qu’elle peut générer. A de fréquentes reprises, le procédé est utilisé par le Christ lui-même dans les évangiles : des apôtres dans la région de Césarée de Philippe jusqu’à Pilate sur les marches du prétoire en passant par les grands prêtres la nuit où Il fut livré, le Fils de Dieu interroge, consulte, oriente la réflexion de ses interlocuteurs par des questions et les accompagne avec bonté afin qu’ils jugent droitement.

    Saisir l’importance du dialogue comme moyen pour gagner en sérieux, voilà l’une des conditions pour un retour au réel. C’est rendre hommage à la raison humaine que de défendre ses convictions tout en étant ouvert au débat. C’est participer à son élévation en apportant la contradiction. Vivre en chrétien, c’est d’ailleurs accepter d’en devenir un signe.

    https://www.lesalonbeige.fr/qui-seme-labsence-de-dialogue-recolte-les-tenebres-de-la-revolte/

  • Action française Toulouse : royalistes pour une écologie intégrale

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/10/26/action-francaise-toulouse-royalistes-pour-une-ecologie-integ-6185302.html

  • 3000 migrants arrivent chaque année à Montpellier, selon le maire de la ville

    Lengadoc Info – On sait désormais combien de migrants arrivent chaque année à Montpellier et c’est Philippe Saurel lui même qui l’a révélé il y a quelques jours à l’occasion du festival de cinéma méditerranéen Cinemed.

    3 000 migrants par an à Montpellier

    La 41e édition du Cinemed, qui a débuté le 18 octobre dernier et qui se terminait samedi 26 octobre aura au moins permis de connaître le nombre de migrants que la ville de Montpellier accueille chaque année.

    En effet, à l’occasion de ce festival, présidé cette année par le maire pro-migrants de Palerme, Leoluca Orlando (centre-gauche), le maire de Montpellier Philippe Saurel a été interrogé dimanche dernier par le journal Midi Libre sur la question de l’accueil des migrants dans sa ville. Celui-ci a alors reconnu que Montpellier recevait « environ 3 000 migrants par an ».

    Submersion migratoire en cours à Montpellier ?

    Le chiffre avancé par Philippe Saurel est particulièrement important si on le rapporte à l’évolution démographique de Montpellier. Selon l’INSEE, la population de la métropole de Montpellier (une trentaine de communes) a augmenté de 7 500 habitants par an entre 2011 et 2016.

    Selon les chiffres du dernier recensement, la ville de Montpellier comptait en 2015 une population immigrée (personne née à l’étranger, dont la nationalité d’origine est étrangère, et qui vit en France. Parmi les immigrés sont donc comptabilisés les étrangers et les personnes ayant acquis la nationalité française au cours de leur vie. Source INSEE) de 44 803 habitants soit 16,1 % de la population de la ville contre 9,2 % au niveau national.

    Article paru en premier sur Lengadoc-info

    https://www.tvlibertes.com/actus/3000-migrants-arrivent-chaque-annee-a-montpellier-selon-le-maire-de-la-ville

  • ANNE BRASSIÉ : LA PROPAGANDE IDÉOLOGIQUE DANS LE MONDE DE LA CULTURE.

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    Discours d’Anne Brassié, écrivain, aux 13es Journées de Synthèse nationale, le samedi 12 octobre 2019 à Rungis.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Nîmes – Un conseiller régional et des militants du Rassemblement National agressés ce samedi soir

     

  • Nouvelle garde à vue pour le militant Cédric Herrou, interpellé à la frontière en compagnie de deux clandestins

    Selon une source policière au Figaro, l’agriculteur et militant pro-migrants Cédric Herrou a été interpellé ce matin à 9h30 à la frontière italienne par des CRS en compagnie de deux personnes présentées comme étant en situation irrégulière au péage de La Turbie (Alpes-Maritimes). Les trois hommes ont été remis à la Police aux frontières (PAF) des Alpes-Maritimes. Cédric Herrou aurait été arrêté pour le motif d’«aide à l’entrée et à la circulation de personnes en situation irrégulière». Les deux personnes qui l’accompagnaient feraient partie des compagnons d’Emmaüs Roya, la communauté paysanne créée par Cédric Herrou cet été.

    Cet agriculteur et militant anarchiste désormais célèbre avait fait abolir le “délit de solidarité” avant d’être relaxé d’un procès pour aide à l’immigration illégale.

    Sur Twitter, plusieurs élus de gauche, LFI et PCF ont dénoncé cette arrestation et demandé sa libération.
  • Recomposition – Le populisme comme nouvelle force politique (3/4) (billet invité)

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    Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne  », suite de la 1ère partie et de la 2ème partie

    Simplistes ? Démagogues ? Irresponsables ? : de qui parle-t-on ?
    Je vais maintenant aborder les cinq derniers chapitres de « Recomposition » non en les examinant un par un, mais en développant un fil directeur qui paraît les relier. Il ne s’agit pas d’expédier rapidement cette partie : elle est au contraire essentielle. Si elle fait l’objet d’un traitement montrant la cohérence des ces chapitres entre eux, c’est parce qu’elle semble marquer une césure dans l’ouvrage, la phase observationnelle cédant le pas au diagnostic et au jugement.

    Les thématiques des « premiers de cordée » et du mépris afférent, de la vague migratoire en Europe, des « démocraties illibérales » formulées par Victor Orban, du possible démantèlement de l’UE et enfin de la tentative de renouer le lien brisé entre le peuple et les élites me semblent avoir un point commun : celui d’un retour en boomerang du comportement des élites mondialisées, expliquant le phénomène populiste.

    Une symbiose existe entre les deux camps, beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît. L’un n’existe que par l’autre, et les reproches faits aux populismes se retrouvent des années auparavant et bien plus puissamment chez les mondialistes, qui se trouvent sans s’en rendre compte en train de condamner des défauts qu’ils portent en eux-mêmes bien plus fortement.
    Alexandre Devecchio a parfaitement vu ces étranges effets de miroir.
    Trump est-il l’inverse de Macron ou est-il son portrait de Dorian Gray, l’inconscient refoulé du soft power, qui n’assume pas ses propres démons intérieurs ? Ceci expliquerait la fascination réciproque qui semble établie entre les présidents Français et Américains.
    Lors de l’étalage des frasques extra-conjugales de Donald Trump pendant sa campagne contre Hillary Clinton, au plus bas des sondages, le leader républicain finit par avouer : « Je ne suis pas un ange ». Rétrospectivement, cette sincérité le fait passer pour un collégien turbulent et un bad boy amateur, attirant presque la sympathie, face à des adversaires ayant fait dix fois pire mais se drapant dans un impeccable costume de respectabilité.
    Le populisme apparaît non pas seulement comme une révolte contre les élites, mais également comme le retour à l’envoyeur mondialiste de ses propres pratiques.
    Je formulerai à cette occasion une critique sur « Recomposition », qui n’obère en rien la grande qualité de son analyse.
    Dans sa tentative finale de réconciliation, Alexandre Devecchio peut paraître encore trop gentil avec les « élites » ayant mené à l’effondrement de la démocratie qui nous menace, qu’ils dénoncent mais dont ils sont les principaux responsables.
    C’est un simple bémol, car ceci Alexandre Devecchio l’a parfaitement vu et ne ménage nullement les mondialistes et européistes dans leur part écrasante de responsabilité.
    Ma seule divergence vient du fait que je suis plus pessimiste : nous avons franchi un point de non-retour : les « élites » mondialisées sont irrécupérables dans leur aveuglement, leur arrogance et leur narcissisme. Elles ne pourront jamais admettre leurs torts : il leur faudrait pour cela des qualités dont elles ont montré la totale absence depuis des décennies.
    L’intention d’Alexandre Devecchio est évidemment louable de tenter de recoller les morceaux et de sauver ce qui est sauvable : un chaos total ne laisse aucune garantie de récupérer nos libertés civiques à la sortie.
    Mais je pense qu’il faut souligner que la montée des populismes a été précédée d’un autre phénomène d’égale ampleur : l’abaissement des « élites » décisionnaires à un niveau de médiocrité, de bassesse intellectuelle et morale rarement atteint dans l’histoire.
    Si ce jugement paraît exagéré à certains, l’excellent blog de Maxime Tandonnet en tient une chronique d’une merveilleuse pertinence et impertinence[1].
    Alexandre Devecchio est conscient de ce point et ne ménage pas ses attaques. Notamment dans le chapitre consacré aux similarités avec les années 1930 brandies par « l’élite », il leur renvoie le compliment : Si similarité il y a, elle est entre eux-mêmes et les dirigeants de la débandade de Munich 1936, face à une violence des nazislamistes factuellement beaucoup plus inquiétante que celle de quelques débordements populistes. Les européistes devraient prendre garde à ne pas abuser de la comparaison avec l’entre-deux guerres : l’on s’apercevra qu’elle est très pertinente mais pas dans le sens qu’ils souhaitent, le principal point de rapprochement étant leur veulerie munichoise, ainsi que des pratiques d’impunité totale contre une corruption croissante, comme l’actualité immédiate le démontre.
    Il faudrait expliquer comment des stratégies vulgaires de jeu sur les apparences, de démagogie, de bassesses tactiques sont devenues le plus sûr chemin et presque le seul pour atteindre les niveaux les plus élevés de la décision politique. Le philosophe Alain Deneault en livre quelques clés dans son excellent ouvrage « La Médiocratie » [2]. Le populisme apparaît comme une réaction de survie contre des « élites » qui ne méritent plus leur titre.
    Je pense donc que la sortie de crise proviendra d’un retour à une élite digne de ce nom aux commandes, non d’une main tendue à celle qui en usurpe tous les attributs et qui ne peut plus être réformée.
    Cela ne retire rien à la finesse d’analyse de « Recomposition » sur les chapitres qui vont être commentés. Si j’en ai un peu remanié l’ordre de présentation, ces points sont analysés en profondeur par Alexandre Devecchio. Notre seule divergence porte sur le caractère définitif du départ de ceux qui doivent céder la place.
    Ennemis mais miroir inverse l’un de l’autre, mondialistes et populistes luttent sur le jeu des apparences et sur leur rapport à l’exercice du pouvoir.
    Passons à travers le miroir, et voyons comment Alexandre Devecchio nous révèle d’où proviennent les véritables dangers démagogiques. J’ai pris la liberté de rajouter quelques exemples illustratifs, qui complètent son propos.
    Qui a tenu des discours simplistes ?
    L’on reproche souvent aux populistes de tenir des discours simplificateurs pour s’adresser directement au peuple, de réduire des situations complexes à quelques mots d’ordre.
    Mais dans le domaine de l’économie, territoire considéré comme une chasse gardée par les mondialistes, discipline nécessitant finesse et réflexion complexe, où se trouve le simplisme et où se trouve la profondeur ?
    Lors d’opérations d’offshoring, il est tentant de bénéficier de coûts salariaux diminués de moitié voire plus, en délocalisant certaines activités dans des pays faiblement développés. De même, la directive Bolkestein a introduit la possibilité aux travailleurs détachés de travailler dans toute l’Europe, en conservant les coûts salariaux de leur pays d’origine.
    La plupart des opérations d’offshoring ou d’usage des travailleurs détachés font l’objet de dossiers de décision complexes présentés par des consultants au costume et à la mine austère. En réalité, quel que soit l’apparat avec lequel on enrobe ces décisions, elles sont prises sur la base d’un raisonnement qui ne nécessite que quelques secondes de réflexion : une règle de trois sur les coûts salariaux. La première chose à savoir lorsque l’on fréquente les sphères décisionnelles de haut niveau, institutionnelles ou entrepreneuriales, est de ne pas se laisser bluffer par un décorum faisant croire qu’une réflexion élevée les guide. Ces milieux sont extrêmement entrainés à jouer la comédie de la complexité et la comédie du sérieux, bien plus que de faire preuve de ces qualités réelles.
    Les décisions concernant l’offshoring ne dépassent généralement pas le premier stade d’une analyse véritablement profonde, à savoir connaître les qualifications exactes des personnes à qui l’on sous-traite, ce qu’il est possible de leur demander et ce qu’il faut toujours laisser en compétences internes à la maison-mère. Mais pour ceci, il faut dépasser une simple vue externe et rentrer dans le fonctionnement organique de l’entreprise, connaître les hommes, les métiers et le détail technique des moyens de production. Beaucoup de sphères décisionnelles, européistes, économiques ou gouvernementales, semblent ne surtout pas vouloir rentrer dans ces niveaux, tiennent à les contrôler à distance par des indicateurs chiffrés, comme si la réalité organique leur faisait peur.
    Il est vrai que lorsque l’on analyse au-delà des ratios salariaux, l’on s’aperçoit que des professionnels d’élite existent effectivement en Inde, en Roumanie ou ailleurs, … mais qu’il n’y a pas de miracle, la compétence se paie. Particulièrement dans le domaine du numérique, les très bons ingénieurs indiens ou roumains sont parfaitement au courant des grilles salariales pratiquées dans nos pays, et ont tôt fait d’aligner leurs exigences sur celles-ci. D’autant que le coût de la vie dans les enclaves technologiques créées dans ces pays rejoint le nôtre : la Silicon Valley indienne de Bangalore offre tout le confort moderne de pays développés, ce qui a nécessairement un coût.
    Les décisions d’offshoring ou de travailleurs détachés ne rentrent presque jamais dans ce niveau élémentaire. Au lecteur sceptique qui ne peut croire que les « élites » puissent faire preuve d’une telle superficialité, nous conseillons de lire ce qui est arrivé à la Royal Bank of Scotland en 2012 [3]. L’article pré-cité de Computer Weekly fait d’ailleurs état d’erreurs similaires dans tout le secteur bancaire, pas uniquement chez RBS. L’erreur est toujours la même : le niveau exécutif tient quelques réunions prestigieuses fort coûteuses, assorties de dossiers donnant l’apparence du sérieux et délayés sur quelques heures de présentation, pour n’expliquer finalement qu’une règle de trois. L’actualité économique récente fourmille d’exemples d’offshoring exécutés de façon superficielle, ayant tourné à la catastrophe. Si « l’élite » semble avoir très peur de rentrer dans une véritable analyse, c’est à la fois parce que celle-ci démentirait ce qu’ils ont envie d’entendre et également parce qu’elle révèlerait que la véritable compétence se trouve dans l’encadrement opérationnel situé en dessous d’eux.
    Un second exemple de la frivolité des « élites » nous a été donné très récemment avec la crise des gilets jaunes. Un an avant l’éclatement des premières manifestations, une note de conjoncture de l’INSEE [4] avait alerté Bercy sur les conséquences désastreuses des nouvelles taxes, notamment sur le diesel.
    Le ministère des finances a choisi délibérément d’ignorer cette alerte, sur la base d’un raisonnement faux : le relèvement des prix du diesel devait inciter les ménages à changer de moyen de transport ou à acheter des véhicules équipés d’autres moyens de propulsion. Bercy contesta ainsi le calcul de l’INSEE selon l’argument que le calcul d’imposition devait être fait sur une assiette beaucoup plus réduite, la partie de la population qui n’aurait pas opérée de substitution de ses moyens de transport.
    Nul besoin d’une maîtrise d’économie pour relever les failles évidentes de ce raisonnement : les ménages en question n’ont nullement les moyens de renouveler leur voiture et habitent dans ces déserts français décrits par Christophe Guilluy, qui se voient dépossédés de la plupart des services élémentaires, dont les moyens de transport.
    Le « raisonnement » de Bercy n’intègre aucune échelle de temps et « d’élasticité » pour reprendre un vocabulaire économique, calculant rigoureusement en combien de temps la population concernée pouvait raisonnablement renouveler son parc de véhicules.
    A ce calcul sérieux, il semble que les décisionnaires du ministère des finances ont préféré de vagues généralités sur l’avenir de la planète, arguant que la disparition des énergies fossiles s’inscrivait dans le sens de l’histoire : posture valorisante, se gorgeant du prestige de la réflexion « stratégique » et parfaitement creuse et simpliste. Il va de soi qu’en économie, ce ne sont jamais les cibles finales qui posent question mais le moyen d’y arriver dans les phases intermédiaires.
    Le contraste entre l’INSEE et Bercy est emblématique de la différence entre le vrai et le faux sérieux, entre la rigueur d’analyse et ceux qui s’en donnent toutes les apparences extérieures mais ne cultivent dans le fond que narcissisme et pensées gadget. Le haut fonctionnaire austère et vêtu de gris du ministère des finances ne doit pas faire illusion : il ne cache qu’une sorte d’être frivole n’ayant aucune compétence véritable. L’article pré-cité du Figaro résume parfaitement cette imposture dans une conclusion lapidaire et méritée :
    L'exécutif français a fait preuve d'un manque stupéfiant de finesse politique et plus encore d'expertise technique. Mais y a-t-il des économistes dignes de ce nom dans les cabinets ministériels peuplés quasi exclusivement d'énarques calibrés comme des petits pois et n'ayant d'autre culture économique que le vernis acquis à Sciences Po ?
    Troisième exemple montrant la confrontation entre une pseudo-élite et une élite véritable, la passe d’armes qui a eu lieu récemment entre la commission Européenne et Carlos Tavares, le patron de PSA, sur la promulgation forcée des véhicules électriques [5].
    Sans rentrer dans les détails techniques du bilan écologique de la propulsion électrique, l’opposition entre un véritable capitaine d’industrie tel que Tavares et les armées de juristes et écologistes en gants blancs est révélatrice de notre époque. Les arguments écologiques du patron de PSA sont d’une précision et d’une pertinence sans comparaison possible avec ceux des instances européennes [6].
    Là encore, c’est la construction du chemin intermédiaire et opérationnel qui pêche chez les tenants de la mondialisation heureuse. Il s’ensuit un véritable dialogue de sourds où commission et parlement européens ne parlent que de cibles à 10 ou 15 ans en se contentant de marteler leur importance sur fond de culpabilisation et où un véritable professionnel bâtit les scénarios pratiques permettant ou non d’atteindre ces objectifs. Le sérieux de l’analyse des professionnels de l’industrie tranche avec les quelques mots d’ordre de la commission, appuyés par des rapports ne contenant que du vent.
    Les fréquentes passes d’armes entre instances européennes et capitaines d’industrie nous indiquent ce qui est en jeu : le clivage entre une vraie et une fausse élite, la préemption des leviers des décisions par des imposteurs et usurpateurs, théâtralisant à merveille le sérieux et la responsabilité, n’ayant aucune de ces qualités dès qu’une personne connaissant authentiquement son sujet leur porte la contradiction.
    Le simplisme est également de mise concernant le sujet très politique de l’immigration. Résumé à un affrontement entre gentils ouverts et méchants fermés, toute réflexion de fond sur les conditions d’intégration est interdite. De même, la réalité de territoires dans lesquels le droit français ne s’applique plus, la police n’ose pénétrer et les enfants juifs et chrétiens désertent les écoles ou sont brimés s’ils y restent, est purement et simplement niée.
    Même la future présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, doit faire face en ce moment à une levée de boucliers en suggérant de renommer la commission en charge de la migration, « protection de notre mode de vie européen ». Pour une fois que la commission de l’UE faisait un effort de réalisme, il est ahurissant de voir avec quelle vitesse une véritable police de la pensée s’est ruée contre sa future présidente, jusqu’à l’ancien président Jean-Claude Juncker, se disant préoccupé du lien fait entre immigration et menace sur le mode de vie occidental.
    L’immigration pose la difficile question de la tension entre identité et ouverture. Cette problématique ne se résout pas en coupant brutalement l’un des deux termes pour dire que l’un est le bien l’autre le mal : il est aussi stupide de défendre l’ouverture dans l’absolu que l’identité dans l’absolu. Si ce sujet est aussi sensible, c’est qu’il touche à la réalité des rapports humains : l’ouverture aux autres ne se fait jamais sans conflits et résolutions de ceux-ci, qui passent par le marquage de part et d’autre des limites du respect. L’ouverture aux autres n’est pas une qualité béate consistant à être indéfiniment accommodant.
    Beaucoup de politiques, par un mélange de lâcheté et d’opportunisme, tolèrent sans limite des comportements de prédation de la part des communautés islamistes, et ce depuis au moins quarante ans. Nul mystère à ce qu’un engrenage mortel se soit déclenché dans nos sociétés, entraînant dans son sillage les musulmans également : face aux extrémistes, ils doivent se soumettre ou se démettre, ce qui signifie dans le dernier cas une vie de persécutions que très peu de personnes auront le courage d’affronter. L’absence totale de soutien du gouvernement français auprès de musulmans modérés pour les aider à ce que ce ne soient pas les franges Fréristes qui l’emportent sonne comme une trahison, faisant grossir encore un peu plus les mauvais rangs.
    Aborder de telles questions vaut une stigmatisation médiatique immédiate à l’extrême droite, voire même par le simple fait de soulever la question. Le simplisme avec lequel les succès électoraux du Rassemblement National sont traités est atterrant. Si ce parti représentait moins de 5% de l’électorat, il pourrait être encore possible de les assimiler à ses franges dures d’origine. Mais à partir de scores au-dessus de 20%, faisant de lui le parti en tête lors de la plupart des élections, il faut admettre que la grande majorité de ses électeurs est maintenant constituée de républicains sincères demandant seulement que leur quartier ne soit pas régi par la charia ou par la loi des caïds. Si l’on suit le « raisonnement » de la social-démocratie mondialiste, il faudrait penser que d’honnêtes républicains se sont soudainement transformés en monstres pustuleux à l’instant où ils glissaient un bulletin RN dans l’urne. Cet infantilisme atteint des niveaux insupportables et dangereux à tous points de vue, le déni de parole engendrant l’apparition cette fois de véritables extrémismes beaucoup plus virulents.