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France et politique française - Page 1896

  • Après le TAFTA, Danièle Favari décrypte le CETA (2/2)

    Après le TAFTA, Danièle Favari poursuit son œuvre de service public avec l’analyse du CETA. Capitalisant sur son décryptage des trop nombreux et peu connus mécanismes qui protègent les multinationales des choix politiques des Etats, elle décrit comment ces accords dits de libre-échange affaiblissent la démocratie et mettent en place un véritable ordre oligo-libéral.

    La démocratie grignotée par un droit envahissant
    Comme pour le TAFTA, Danièle Favari revient longuement sur les RDIE, qui mettent en place les tribunaux d’arbitrage. L’objectif du traité est officiellement de favoriser les investissements en assurant une plus grande certitude et une meilleure prévisibilité, outre le fait de lever les obstacles à l’investissement étranger, tels que les plafonds de participation étrangère, tout en offrant un mécanisme de résolution des différends comme les tribunaux d’arbitrage, qui sont moins à la main des États. Le RDIE (Règlement des Différends Investisseur-État) permet à un investisseur de poursuivre un État devant une instance internationale, plutôt que des mécanismes alternatifs qui leur sont moins favorables.
    Elle note que le RDIE « fait obstacle à l’effectivité du droit primaire et secondaire de l’UE, notamment dans le contexte de son marché intérieur, (…) permettant, en effet, aux investisseurs étrangers d’annuler les amendes et les autres sanctions financières imposées en application des traités de l’UE (…) introduisant une voie de droit spéciale pour les investisseurs étrangers (…) un avantage par rapport aux entreprises françaises  ». Elle pointe le « risque majeur du conflit d’intérêt et, plus généralement, de la partialité des arbitres  », avec une élite de quinze arbitres, tous anglo-saxons ou liés à des cabinets anglo-saxons, est impliquée dans 55% du total des différends. Il faut rappeler ici que même The Economist avait apporté de l’eau au moulin de la critique de ces mécanismes d’arbitrage
    Elle ajoute que le traité « porterait aussi atteinte aux conditions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale », à travers les transferts de compétence vers des organes ne faisant pas partie de l’UE. Enfin, « le CETA ne prévoierait aucune mesure à même de respecter le principe de précaution  », une commission d’évaluation ayant alerté le premier ministre sur « l’absence de garanties sur les farines animales, les antibiotiques comme activateurs de croissance, l’étiquetage des produits OGM et le type et les niveaux de pesticides autorisés  ». Pire, l’UE a recours à une « mise en application provisoire » qui accélère son application partielle, y compris de dispositions relatives à la protection des investissements, qui resteraient en virgueur pendant 20 ans après une éventuelle dénonciation !
    Danièle Favari nous apprend que dans le cadre du CETA, l’UE et le Canada ont prévu de mettre en place un Organe/ Forum pour la Coopération Réglementaire (OCR/ FCR) qui vise à « déterminer les approches permettant de réduire toute conséquence néfaste des divergences existantes de la réglementation sur le commerce et l’investissement bilatéraux ». L’auteur rappelle que, pour la Commission, « le terme de coopération réglementaire décrit, en effet, le processus d’alignement des réglementations existantes des deux côtés de l’Atlantique ; son objectif est d’assurer que les biens produits d’un côté de l’Atlantique puissent être exportés de l’autre, et visent à éviter la duplication des lois de part et d’autre  ». Pire, « il a pour objet de faire converger un champ de normes sectorielles plus large que celui que les Etats européens ont accepté de transférer à la Commission européenne (…) L’OCR donnera tous pouvoirs à des experts d’évaluer les règlements existants et futurs des deux côtés de l’Atlantique afin de s’assurer qu’ils sont ‘compatibles’ et ne portent pas atteinte à des intérêts commerciaux. Il leur permettra ainsi d’arrêter ou d’affaiblir les réglementations et les normes, et ce en dehors des circuits habituels de prise de décision démocratique des deux côtés de l’Atlantique et donnera aux lobbies d’affaires davantage de pouvoir pour influencer les projets de lois et de réglementations publiques  ».
    Elément très intéressant, elle rapporte qu’au Canada « un traité signé et ratifié par l’exécutif doit quand même être intégré au droit national pour être exécuté à l’échelle du pays. La transformation d’un texte juridique international en un texte juridique interne n’est pas un processus automatique au Canada  ». Si le Parlement a adopté le traité par 408 voix pour et 254 contre, seuls 16 des 74 eurodéputés français ont voté pour. Mais le CETA impose l’accord de tous les Etats car, selon la CJUE, « les dispositions de l’accord relatives aux investissements étrangers autres que direct ainsi que celles relatives au règlement des différends entre investisseurs et Etats ne relèvent pas de la compétence exclusive de l’Union  », clause qui avait empêché la conclusion de l’accord de libre-échange avec Singapour.
    Bref, pour comprendre tout ce qui est en jeu avec le CETA, je vous encourage à lire le livre de Danièle Favari, qui développe une expertise très enrichissante sur ces traités dits de libre-échange, et qui sont en réalité des coins enfoncés profondément dans nos démocraties. Un grand merci pour ce travail, qu’elle a mis à jour avec un nouvel ouvrage « Pour tout comprendre aux accords de libre-échange de nouvelle génération : JEFTA, Mercosur, ALENA, TAFTA, CETA  ».

    Source : Danièle Favari, « L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada  », L’Harmattan

    https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/apres-le-tafta-daniele-favari-217287

  • Chiffres du chômage : Emmanuel Macron, ou l’art de faire croire que les vessies sont des lanternes !

    Depuis la fin des Trente Glorieuses, la situation de l’emploi dans notre pays a été le caillou dans la chaussure de tous les Présidents qui se sont succédé à l’Élysée.Le plus douloureux, sans doute, celui qui a le plus obéré leur action dans l’esprit des électeurs, en tout cas.
    L’usage des statistiques relatives à l’évolution du taux du chômage a été l’indicateur et l’instrument majeur de leur communication. 
    Celui-ci a parfois eu des conséquences déterminantes dans l’insuccès de leur politique et la dégradation de leur image. 
    On se souvient du fiasco retentissant de François Hollande, dont le discours patient et optimiste s’est heurté à une réalité implacable autant qu’à l’incrédulité lucide du peuple de France.
    Ce que l’on retient de l’avènement d’Emmanuel Macron, outre la façon dont il a su bénéficier de la force sidérante des réseaux de l’oligarchie qui l’a porté au pouvoir, c’est bien le haut niveau de sa communication.
    Parti de presque rien, en tout cas rien aux yeux de l’opinion, il a conquis l’Everest de la République en moins de temps qu’il n’en faut pour se perdre dans le vertige des sommets. 
    Deux ans pour être l’homme le plus cru du pays en sortant du presque néant.
    L’affaire fut bien menée.
    Sans doute grisé par ce succès que rien, pas même la succession des mauvaises affaires, ne semble pouvoir faire pâlir, il s’enorgueillit, aujourd’hui, sans modestie ni modération, et le fait savoir, d’être à l’origine d’une embellie infaillible du niveau de l’emploi.
    Pensez un peu, une amélioration de deux points en deux ans, ce n’est pas rien…
    Pourtant, qu’en est-il réellement ?
    S’agit-il d’une réelle progression vers une situation où chacun pourrait vivre de son travail, situation qui serait due aux vertus de l’action de ce gouvernement ? 
    Ou bien s’agit-il d’un mouvement plus général qui aurait été servi par un mouvement global tirant vers le haut les économies mondialisées ?
    Notons que le taux de chômage des USA culmine aujourd’hui à 3,7 % (soit 4,7 millions de personnes) quand l’Europe dépasse les 15 millions de sans-emploi. 
    Cela donne un peu la mesure des enjeux, quand on sait à quel point la France est contrainte par les réglementations communautaires et le poids démesuré de l’euro, carcan de son développement.
    Parmi les pays européens, la France, avec 8,5 %, se place toujours loin derrière l’Allemagne, dont le taux se situe à à peine 3,7 %, soit un taux très proche du plein-emploi. 
    Il n’est même le Royaume-Uni qui, malgré les présages catastrophiques annoncés par les pourfendeurs du Brexit, ne fasse largement mieux que nous. 
    L’Espagne et la Grèce, pourtant parties de tellement loin, connaissent des évolutions dont nous aurions à envier le dynamisme.
    Il est pourtant des voix (je pense, particulièrement, à certains journalistes laudateurs zélés de la Macronie) qui crient sans scrupule et sans modération : « Merci, Monsieur le Président », « Bravo, Monsieur le Président », bravo et merci pour ces 2 %…
    Le temps de la communication n’est pas forcément celui de la vérité mais il est, assurément, celui de l’illusion, celui qui transforme l’essai en point gagnant. 
    Du coup, il n’est pas neutre de voir Emmanuel Macron et, à sa suite, Édouard Philippe gagner quelques points de popularité parmi la masse de gens honnêtes mais crédules, qui croient entendre dans les annonces qui leur sont faites une réalité qu’ils voudraient avérée.
    Ce qui distingue ce juvénile Président de tous ses prédécesseurs est bien sa capacité à établir une sorte d’anastomose parfaite et parfaitement opérationnelle entre lui et une majorité d’électeurs.
    Reste à savoir si cette méthode sera durablement hypnotique au risque d’une désillusion fatale à l’instant du réveil qui, immanquablement, se produira un jour ou l’autre, lorsque tout sera finalement consommé. 
    Jean-Jacques Fifre

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/08/chiffres-du-chomage-emmanuel-macron-ou.html

  • Inter-Urgence : la page facebook de soutien à tous les services d'urgence de France... (rappel)

    La grève ne faiblit pas après cinq semaines, bien au contraire, chaque jour, de nouveaux Service et de nouveaux hôpitaux la rejoignent...

    Pour signer la pétition de soutien à nos personnels de Santé, avec qui nous sommes en accord total :

    https://www.facebook.com/pg/InterUrg/posts/

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/08/inter-urgence-la-page-facebook-de-soutien-a-tous-les-service-6169045.html

  • Academia Christiana : bâtir un réseau et diffuser des idées

    Academia Christiana : bâtir un réseau et diffuser des idées

    Julien Langella, co-fondateur d’Academia Christiana, répond aux questions de Pierre Saint-Servant dans Présent à l’occasion de la septième Université d’Eté d’Academia Christiana, du 19 au 26 août, sur le thème « Construire demain » :

    Les années passent et l’engouement pour Votre université d’été se maintient ? En regardant le chemin parcouru, quels furent les ingrédients du succès ?

    Notre succès se maintient et se consolide avec au moins 150 jeunes à notre université d’été, ce qui nous place au même niveau que les mouvements militants les plus performants. Ce que nous ne sommes pas, notre ambition étant plus modeste : bâtir un réseau et diffuser des idées. Nous étoffons notre programme chaque année : en plus du secourisme, de la boxe thaï et d’ateliers ludiques, nous offrons maintenant une formation aux adolescents. Le premier ingrédient de notre succès, c’est de répondre à une demande que personne ne satisfait aujourd’hui dans le monde catholique défendre une voix catholique intransigeante, anti-libérale et identitaire. Le tout avec style.

    Vous placez cette UDT sous le thème de la reconstruction. C’est une troisième voie entre le renoncement et le mythe du Grand Soir ?

    Il y a plusieurs manières de reconstruire qui sont complémentaires. La réinformation – à laquelle participe Présent –, la création d’écoles libres, l’activisme de terrain, le combat électoral ou l’action patrimoniale (je pense, par exemple au chantier de La-Chapelle-Basse-Mer de Reynald Sécher). Toutes ces initiatives, chacune n’étant qu’un moyen et non une fin en soi, concourent à reconquérir notre patrie. Quant à nous, nous formons les acteurs et les cadres de la reconquête. Pour partir en croisade, il faut des âmes de croisés. Par notre esthétique, une vision exigeante de la communauté et une formation humaine intégrale, nous contribuons à forgerde telles âmes. Nous ne sommes pas résignés mais réalistes : avant le Grand Soir, il y a les petits matins.

    La critique du libéralisme est une constante de votre formation doctrinale, tout comme la réflexion écologique et l’affirmation identitaire. Un cocktail explosif qui pourrait vous éloigner d’une possible « union des droites » ?

    Qu’est-ce que la droite ? Si c’est un mélange d’affairisme, de conservatisme bon teint pour draguer les cathos et d’opportunisme idéologique, alors nous n’en sommes pas. La droite, la vraie, est profondément anti-libérale, elle remet en cause l’argent roi et défend les équilibres subtils qui ont enfanté et fait vivre la terre où les hommes naissent, vivent et espèrent. Nous sommes philosophiquement de droite car nous défendons la patrie en tant qu’écosystème des hommes, la justice sociale – ainsi que la définit le théologien jésuite Luigi Taparelli en 1840 – comme le principe d’organisation sociale qui rend à chacun selon ses mérites et ses besoins, et la fidélité à notre héritage helléno-chrétien. C’est parce que nous sommes de cette droite, la seule qui peut être qualifiée ainsi, que nous rejetons le culte progressiste de la croissance, la lâcheté devant la déconstruction libertaire des repères et le saccage de la Création, trois aspects de la soi-disant « droite ». Nous sommes pour l’union qui permettra de faire gagner nos idées, mais avant d’entreprendre quoi que ce soit, encore faut-il savoir qui l’on est.

    Vos références vont de Gustave Thibon à Christopher Lasch en passant par Gomez Davila, Spengler ou encore Jacques Ellul, puisant aussi bien à « droite » qu’à « gauche ». Comment définiriez-vous en quelques mots la lignée philosophico-politique à laquelle vous vous rattachez et que vous souhaitez prolonger ?

    Nous sommes catholiques et, à ce titre, tout ce qui peut encourager le règne social du Christ est nôtre. Toute vérité est nôtre. Nous marchons dans les pas de la philosophie aristotélicienne, de nos pères les Grecs jusqu’à Gustave Thibon en passant par saint Thomas et Chesterton. Nous défendons la philosophie réaliste et puisons dans la pensée de tous ceux, abusivement classés « à gauche » o« à droite », qui invoquent l’existence de limites, morales, territoriales, écologiques et anthropologiques, à l’orgueil de l’homme moderne.

    En parallèle de vos activités de formation, nombre de vos cadres et militants ont fait le choix de s’enraciner en campagne, incarnant un visage méconnu de la néo-ruralité. Vous donnez souvent en exemple des initiatives utopiques. N’est-ce pas un pas de côté ou une manière de fuir ?

    Nous avons en effet des militants qui ont fait le choix de l’enracinement et de l’entraide communautaire dans des campagnes préservées, non pour s’y réfugier mais pour y trouver un terrain favorable à l’action locale et conforme à leur talent. Souvent, l’existence d’une école indépendante justifie cette démarche. Tous ne sont pas faits pour l’activisme urbain. Par ailleurs, la majorité de nos membres sont des citadins actifs dans des mouvements de jeunesse, des médias de réinformation et même des partis politiques. Notre université d’été, enracinée dans cette France « périphérique » profonde, est une occasion de ressourcement pour mener la bataille partout où celle-ci nous appelle.

    Vous vous intéressez depuis longtemps au populisme, quel fut votre regard sur les Gilets jaunes ? Quels sont vos espoirs pour les années à venir ?

    Les Gilets jaunes ont vu naître un authentique mouvement populiste trans-partisan, l’expression enthousiasmante d’une colère populaire qui couvait depuis trop longtemps. Nous y avons donc participé, sans déployer notre appartenance à Academia Christiana mais avec notre seule bonne volonté. Nous ne faisons pas de calculs d’apothicaire, nous agissons d’abord par devoir, comme le fit sainte Jeanne d’Arc. Nous espérons que les jeunes passés par notre école y trouvent une boussole intellectuelle, une énergie morale et une faculté au sacrifice qui en fassent des exemples aux yeux de tous et leur donne la force d’agir concrètement, ici et maintenant, pour le bien commun. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/academia-christiana-batir-un-reseau-et-diffuser-des-idees/

  • Sacrifices rituels barbares et mineurs clandestins, ou comment l’immigration cumule des emmerdes et de la souffrance !

    Une brève de Rémy Lebard

    En ce mois d’aout, nous avons eu récemment la fête musulmane de l’aïd el-Kébir. Il s’agit d’une fête islamique où le mouton est sacrifié en commémoration de la foi d’ Ibrahim ( Abraham dans la tradition judéo-chrétienne) à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte de sacrifier, sur l’ordre de Dieu, son fils Ismaël (dans la tradition judéo-chrétienne, cet épisode est appelé « ligature d’Isaac », le fils à sacrifier s’appelant Isaac ).

    La fête de l’Aïd el-Kébir constitue un jour de célébration dans la tradition musulmane. En effet, dès l’annonce de la vision de la nouvelle lune, les musulmans glorifient la grandeur de Dieu par le takbir. Il est également fortement recommandé de multiplier les aumônes et les cadeaux ce jour-là. Dans le département de l’Hérault, deux abattoirs « dérogatoires » ont été autorisés, par arrêté préfectoral, à Pézenas et Montpellier-Grammont.

    Le mouton est égorgé vivant au nom de l’abattage rituel halal, au mépris des lois sanitaires et du bien-être animal exigeant l’étourdissement pour éviter des souffrances inutiles. Le docteur Alain De Peretti président de « Vigilance Halal » s’insurge contre cette pratique arriérée (et synonyme de risques sanitaires telle la bactérie E-coli entre autres) ; il mène des campagnes devant la justice glanant, à force de persévérance, des décisions encourageantes.

    Ainsi il utilise actuellement une jurisprudence de la Cours de Justice Européenne qui a récemment donné raison au gouvernement flamand dans le cadre d’une « question préjudicielle » qui s’applique dorénavant à tous les pays membres de l’Union Européenne. La Cours oblige les religieux musulmans à utiliser les abattoirs pérennes -et non plus les abattoirs dits dérogatoires- lors du sacrifice de l’Aïd el-Kébir. L’association « Vigilance Halal », s’appuyant sur cette décision, attaque donc devant la justice administrative française du Conseil d’État les arrêtés préfectoraux désignant des abattoirs dérogatoires et ce, avec des chances raisonnables de victoire…

    Pendant la période de l’Aïd, à Montpellier, se sont multipliées des interpellations par la police de « mineurs isolés » pour divers délits -en fait, pour être plus clair, de clandestins mineurs ou se prétendant tels -. En un week-end, onze interpellations, dont deux adolescents qui ont récidivé immédiatement après avoir été libérés du commissariat, un gosse de treize ans, récidiviste de vols à l’arraché et qui a menacé trois policiers. Bien sûr, toute cette racaille est relâchée aussitôt par un système qui mène notre pays au chaos…

    Parmi les lobbies qui aident ces clandestins, citons le Réseau Éducation Sans Frontières dont la Cimade, entre autres, fait partie. Tout ce petit monde gravite autour d’une mafia d’extrême-gauche plus préoccupé par « l’autre » que par les siens, comme par exemple nos agriculteurs qui se suicident à une cadence effrayante, sacrifiés comme l’agneau de l’Aïd au culte mondialiste du veau d’or, du fric-roi…

    https://liguedumidi.com/sacrifices-rituels-barbares-et-mineurs-clandestins-ou-comment-limmigration-cumule-des-emmerdes-et-de-la-souffrance/

  • « Ni droite ni gauche » ? Vraiment ?

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    Depuis plusieurs mois déjà, j’essaye de trouver la ou les définitions de la droite ou, plutôt, j’essaye de trouver ce qui peut mettre à bas cette expression « ni droite ni gauche », qui me paraît non seulement ridicule mais surtout dangereuse. Alors, je lis, j’écoute les débats, je cherche sur le Net tout ce qui a rapport, de près ou de loin, à cette fichue définition de « la droite ».

    En même temps, il faut être honnête ; un peu dupe de moi-même, je ne veux qu’une définition qui me ressemble ou qui s’approche le plus possible de mon point de vue ! Aïe ! voici le premier écueil, je suis en train de tomber dans le plus gros piège : définir un point de vue politique en fonction de sa propre sensibilité. Erreur fondamentale !

    Il me faut donc être neutre dans mon approche, pragmatique dans mes recherches et factuel dans mes réponses. De plus en plus difficile, donc.

    Première observation : comment différencier une personne de gauche d’une de droite : une personne de droite cache son Valeurs actuelles, son Figaro ou Action française quand elle a la visite d’une personne de gauche.

    Une personne de gauche va étaler, chez elle, tous les LibéNouvel ObsLe Monde qu’elle trouve, jusqu’à en mettre une pile dans les WC au cas où vous auriez loupé les autres.

    Ça peut sembler anodin, mais ça ne l’est pas car la fameuse « bien-pensance » de gauche (dois-je encore préciser qu’elle est de gauche ?) continue joyeusement d’inhiber toute forme d’opposition par une inscription dans l’inconscient collectif du « Nouveau Bien » et du « Nouveau Mal » ; le premier étant attribué au progressisme sous toutes ses formes ; cette conception de l’avenir qui renverse aussi bien les traditions que l’héritage français en traitant ceux qui les défendent de ringards et néo-réacs, donc de « Nouveau Mal ». Dans les années 50, ces définitions étaient totalement inversées. Mais après le passage des socialistes, tous les repères ont été bouleversés, pour un résultat bien peu glorieux.

    Mais revenons à la question fondamentale : suis-je « À droite » ou « DE droite » ? Car la nuance est fondamentale. Être « À droite » revient à se positionner sur un axe politique général, qui se situe, en gros, entre l’UDI (ou MoDem) et le RN. C’est vaste et il y a autant de nuances que de partis, micro-partis, groupes de réflexion, etc.

    Être « de droite », c’est adhérer aux valeurs de base qui l’ont construite depuis le 11 septembre 1789 : liberté, mérite, ordre, sécurité, tradition, conservatisme.

    Tous ces mots, la gauche les vomit, les conchie tout en refusant sa responsabilité dans le désordre qui se met progressivement en place du fait même de la destruction de ces valeurs.

    Mais une partie de la droite joue, aussi, les vierges effarouchées quand on lui parle de sauvegarde anthropologique de notre civilisation.

    Donc, ce fameux « ni gauche-ni droite » que brandissent conjointement le RN et LREM est un oxymore qui ne sert que leurs dirigeants mais aucunement le peuple qu’ils prétendent défendre.

    Xavier Jesu

    https://www.bvoltaire.fr/ni-droite-ni-gauche-vraiment/

  • Services public à la casse : lafautearousseau en plein accord avec ce que dit Christophe Prudhomme

    Il est à la CGT : et alors ? Au début du siècle dernier, les Camelots du Roi n'ont-ils pas pendu un buste de Marianne avec des anarcho-syndicalistes ? Quand quelqu'un a raison, quelle importance de savoir de quel parti ou syndicat il vient : si nous pensons qu'il a raison, nous le disons, et puis c'est tout !

    C'est le cas aujourd'hui, avec ce grand mouvement de colère dans la Santé - mais dans tous les Services publics aussi... - que les royalistes ne doivent ni ne peuvent ignorer, mais, bien au contraire, soutenir, en le disant haut et fort...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les enjeux du siècle à l’heure de Coca Cola

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    Le billet de Patrick Parment

    Philippe Muray a raison de dire dans l’Empire du Bien que « l’avenir de cette société est de ne pouvoir rien engendrer que des opposants ou bien des muets ». Au risque de vous étonner, ce propos trouve un écho chez l’actrice Fanny Ardant qui, interrogée par le Figaro (17/8), déclare : « Aujourd’hui, l’Europe a un encéphalogramme plat. Il y a quelque chose qui nous tue lentement, quelque chose d’opaque et d’étouffant, mais on ne sait pas quoi. Le monde a peut-être encore des choses à nous dire, mais plus l’Europe. On a fait une Europe de l’argent, rien d’autre, et c’est la fin des engagements et des utopies. Franchement, je préfère un fasciste ou un communiste qui s’affrontent et vous obligent à choisir votre camp, à décider à quel parti vous voulez appartenir, pour quoi vous battre, contre quel ennemi. Ce siècle ne m’intéresse pas. »

    Et nous en avons chaque jour la démonstration. Il ne date pas d’aujourd’hui que l’économie a pris le pas sur le politique. C’en est devenu d’ailleurs l’essence même de nos démocraties et ce dès la naissance de la IIIème République. A ce sujet, force est de reconnaître toute la justesse de la critique maurrassienne. Mais, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, le politique disposait encore d’un espace. Ce n’est plus le cas dès 1945 – malgré le sursaut gaulliste – et surtout l’effondrement du communisme en 1989, où le politique s’est totalement effacé car l’Europe n’a jamais su jouer la carte de la puissance qu’elle était – et est toujours -  l’unique chemin possible pour renouer avec son destin.

    La meilleure illustration de cet effacement est l’élection d’Emmanuel Macron, candidat entièrement fabriqué par le système, c’est-à-dire les puissances d’argent. Car l’effondrement des partis politiques, lui, n’est pas dû, paradoxalement, à l’argent mais bien à l’absence de promesses non tenues. De Giscard à Hollande, nos politiques ont manqué de courage pour moderniser la société française et surtout mettre un frein à une immigration dont les Français n’ont jamais voulu. La meilleure preuve en est cet imbécile de Chirac qui s’est toujours refusé à un référendum sur le sujet, au motif, disait-il, « qu’on connaît la réponse ». La liste des erreurs de nos politiques dans tous les domaines, social mais plus encore industriel, ont fini par lasser les Français et renforcer leur volonté de se débarrasser de tous ces guignols.  D’où Macron, qui n’est jamais que le gestionnaire des emmerdements naturels qui touchent tout gouvernement, aux ordres de cette finance qui l’a placé sur le trône.

    Dès lors, comme le dit Philippe Muray, des opposants ou des muets ! Et les opposants n’ont pas tardé à se manifester. Ce sont d’abord les Gilets jaunes, symbole d’une France divisée en trois, c’est-à-dire entre les bénéficiaires du système capitalisme – les mondialistes -, les oubliés du système, c’est-à-dire la grande majorité de la population française et les immigrés. Trois France qui s’ignorent.

    A ces opposants-là sont venus s’ajouter tous ces mouvements écolos qui, au prétexte du réchauffement climatique, remettent en cause le capitalisme et ses modes de production. A ce courant écolo répond comme en écho, le courant populiste dont le fondement n’est pas l’écologie – quoique – mais bel et bien le système capitaliste qui éradique l’identité des peuples, leurs mœurs et leurs cultures.

    La question qui se pose est la suivante : combien de temps le système va-t-il encore tenir à l’heure même où l’on ne raisonne plus en termes d’identité géographique mais d’espace : la Chine, l’Inde, la Russie, l’Europe et les Amériques. Avec en arrière-plan l’opposition entre puissance continentale et puissance maritime. Tels semble être les nouveaux enjeux du siècle, sans que nous puissions, en l’état actuel, apporter de réponses.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Didier Maïsto : les Gilets jaunes face aux médias

  • Uberisme : quand le travail précède la chute…

    Les temps sont durs pour les cyclistes d’applications de livraison de repas.
    En l’occurrence, Deliveroo ne ménage pas ses efforts pour faire baisser les marges de ses galériens d’un soir, d’après un article du site de France Info, publié le 10 août. 
    Le mois dernier, le Collectif des livreurs autonomes parisiens (CLAP) avait lancé un appel à la grève du 8 au 15 juillet. 
    À ce moment-là, le projet de loi relatif à « la liberté de choisir son activité professionnelle » passait en seconde lecture au Sénat. 
    Édouard Bernasse, secrétaire général du CLAP, avait résumé la situation : « Si vous êtes livreur pour une plate-forme, vous n’avez pas droit à la stabilité. Vos conditions de travail ne cessent de changer selon la volonté de la plate-forme, tout comme votre rémunération, votre planning… Et en tant qu’auto-entrepreneur, vous n’avez pas de représentants du personnel pour dire “ça suffit”. Vous êtes soumis aux choix de la plate-forme qui vous emploie, sans aucun autre choix » (selon un article d’Anthony Cortes, paru sur le site de Marianne, le 10 juillet).
    C’est le statut d’auto-entrepreneur qu’il faut pointer du doigt, statut dont Nicolas Sarkozy avait été le principal promoteur durant sa présidence, entre 2007 et 2012. 
    Cependant, l’ex-patron de la droite libérale française avouait, en mars 2015, qu’il regrettait d’avoir mis en place un dispositif permettant d’instaurer une concurrence déloyale entre de nouveaux travailleurs et des artisans, comme entre les chauffeurs VTC et les taxis. 
    En résumé, l’auto-entreprenariat permet à Uber Eats et consorts de rémunérer à la course, tout en obligeant le chauffeur-livreur à payer lui-même les charges patronales. 
    Par exemple, le chauffeur Uber doit régler la TVA à la place d’un patron qui n’existe pas (cf. article des Inrockuptibles intitulé « Comment Uber échappe à l’impôt en France et se met 150 millions dans la poche », du 15 novembre 2017). 
    En définitive, ce que le rapport Attali préconisait, sous le nom pompeux de « Commission pour la libération de la croissance française » – non sans l’assistance appuyée d’un certain Emmanuel Macron –, entre juin 2007 et janvier 2008, a été appliqué à la perfection.
    D’où la conception d’un modèle économique qui ne permet plus de retour en arrière. 
    Un chercheur de l’EHESS, Antonio Casilli, va jusqu’à parler, en la matière, d’« Ub(é)risme », qui, selon lui, s’identifierait à « un thatchérisme 2.0 » (propos repris dans un article de Cyprien Boganda et Diego Chauvet, pour L’Humanité, le 3 juillet 2015). 
    Sur ce point précis, la droite libérale, en prônant la précarisation exponentielle du salariat, n’est-elle pas plus extrême que les deux « extrémismes » que seraient la droite nationale et la gauche sociale ? Tout ceci n’est pas sans rappeler le premier roman de Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte (J’ai lu, 1999), expression employée pour décrier les excès et du libéralisme économique et du libéralisme sexuel ; les deux revenant à la même chose par la propension obsessionnelle au plaisir immédiat, sensation dénuée de tension intellectuelle, voire spirituelle. In fine, quand le travail précède la chute… 
    Henri Feng