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France et politique française - Page 1902

  • Recomposition et clarification du paysage politique

    agora.jpgC’est dans un Parlement européen où les cartes ont été rebattues que les 23 élus du RN vont faire leur entrée en juillet. Les deux plus vieux groupes politiques du PE, celui de la droite dite (souvent par antiphrase)  conservatrice, le parti populaire européen (PPE) et celui des sociaux-démocrates (S&D)  ont perdu leur majorité commune. Sur les 751 députés qui siègent dans l’hémicycle européen, le groupe PPE en recueille désormais  179 et le groupe S&D 152, soit respectivement 38 et 35 de moins que dans la précédente mandature. Pour autant, les européistes répartis dans d’autres groupes et formations ont eux progressé. C’est le cas bien sûr des Verts, confortés par la poussée du vote écolo-progressiste en France et en Allemagne (67 sièges contre 50 en 2014) et du groupe centriste-libéral-fédéraliste ALDE (105 sièges contre 69 précédemment), auxquels se joindront   les députés macronistes, et qui se hisse sur la troisième marche du podium. Le groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL), progresse fortement, et à l’heure où nous écrivons, en toute hypothèse, il devrait compter au bas mot 58 sièges contre 37 actuellement. Plus largement, les députés  souverainistes,  nationaux,  populistes, eurosceptiques, répartis dans  trois groupes  (ENL, EFDD, ECR) sont désormais au nombre de 172, voire 185 pour peu que l’on comptabilise les 13 élus du Fidesz de Viktor Orban, qui a toujours un pied au sein du PPE…

    Un pole patriotique, identitaire,  antibruxellois qui pourra peser sur les débats, voire sur la mécanique des instances  européistes, la répartition de certains postes. Pour autant,  ne nous  leurrons pas, sociaux-libéraux, sociaux-démocrates,  écolos et leurs alliés de revers d’extrême-gauche n’hésiteront pas à se faire la courte-échelle pour  poursuivre leur fuite en avant  transfrontiériste, libre-échangiste et multiculturaliste, utopies mortifères  qui sont les piliers de l’actuelle contrefaçon européenne.

    C’est en tout cas implicitement ce que souligne, l’ex candidat de l’UMP et  directeur de la Fondation pour l’innovation politique Dominique ReyniéJacques Munnier le notait ce matin dans sa chronique sur  France Culture,  M. Reynié « estime dans Le Monde que la poussée des Verts et des centristes est propice à l’intégration européenne (…°). L’érosion de (l’) influence (du PPE et du groupe S&D)  ouvre la voie à des  combinaisons alternatives  avec des groupes favorables à l’Union européenne. Selon lui,  l’avenir de la droite n’est pas dans un rapprochement avec les populistes , mais dans la construction d’un bloc central où, à la fois incontournable et insuffisante, elle contribuerait à la prise en charge de préoccupations devenues lancinantes et qu’il serait déraisonnable de laisser plus longtemps en monopole aux populistes : la défense de la puissance économique, la protection des frontières, la promotion des valeurs communes » (sic).  Confier la défense des frontières et de notre puissance économique à ce bloc central là est pourtant, au bas mot, très problématique aux yeux des plus lucides et des citoyens ayant un minimum de mémoire et de culture politique…

    Mémoire et culture politique qui ont conduit nos compatriotes à ne pas accorder leur confiance à la liste LR à ces élections, quand bien même François-Xavier Bellamy a tenu ces derniers mois un discours souvent juste, intelligent  et structuré. Mais le contrat de confiance entre cette droite  et les Français malgré  les efforts méritoires de la tête de liste LR,  est (définitivement?) rompu. Une situation  qui  n’est pas de la responsabilité de M.  Bellamy mais des dirigeants d’une droite  spécialiste du double langage et qui  une  fois au  pouvoir et  présente dans les assemblées trahi ses électeurs. Le spectacle offert  ces dernières heures par des pontes de LR tirant à boulets rouges  sur la  le positionnement qui fut celui de MM. Bellamy et Wauquiez est d’ailleurs édifiant.

    Quelques jours avant le scrutin, le député européen et  vice-président de la région Ile-de-France, Geoffroy Didier, progressiste ayant endossé par opportunisme ces dernières années un discours nettement plus droitier, affirmait que  «quelle que soit l’issue du scrutin, Laurent Wauquiez a gagné son pari» . «Il a choisi et ensuite imposé, malgré les nombreuses résistances et réserves, François-Xavier Bellamy, qui fait aujourd’hui l’unanimité». Globalement, la campagne est «réussie dans la mesure où, quelle que soit l’issue du scrutin, nous avons d’ores et déjà atteint plusieurs objectifs».  «Le premier, c’est de réunir la droite, ça ne semblait pas du tout gagné il y a quelques semaines encore.» Deuxièmement, ce que nous avons déjà réussi à faire, là encore quelle que soit l’issue du scrutin, c’est de recréer un partenariat avec le centre, ce qui n’était pas non plus évident», affirmait-il

    Au lendemain de cette déroute de LR, M Didier expliquait  tout le contraire au micro de RTL : «La droite doit se déringardiser d’urgence et doit notamment abandonner son conservatisme sociétal. » «Cette droite-là ne nous fera jamais gagner, elle nous condamnera à l’échec.» «C’est peut-être une droite mais ça n’est pas la droite» La droite c’est aussi en effet celle qui a voté massivement -par réflexe de classe? rejet de l’amour du prochain? -    pour la liste de Nathalie Loiseau ce 26 mai dans les beaux quartiers de la capitale, les communes bourgeoises de l’ouest parisien et de la province, à Versailles , à Neuilly, à Bordeaux

    Présidente de la région Ile-de-France, opposante assumée à la ligne Wauquiez, la républicaine Valérie Pécresse entonnait hier le même discours que M. Didier, confiant qu’à la place du patron dr LR elle démissionnerait : « Le sujet c’est la survie ou la disparition de la droite à la prochaine élection. » « Il va falloir se mobiliser très vite pour les municipales. J’ai décidé de prendre mes responsabilités et, avec un certain nombre de maires, nous pouvons montrer le vrai visage de la droite, une droite qui aime l’ordre, une droite laïque et qui défend les valeurs de la République, une droite écologique et sociale. » Une urgence dit-elle, car « il n’est plus improbable de voir arriver Marine Le Pen au pouvoir puisque la droite n’arrive plus à incarner une alternance crédible à Emmanuel Macron. » « Ça veut dire qu’il faut tout changer ( chez les Républicains).  »

    Egalement à la manœuvre, souligne Gabrielle Cluzel,( Boulevard voltaire), « Le président du Sénat Gérard Larcher propose (à la direction de LR) une ouverture vers le centre,  histoire sans doute de perdre les 8,5 % d’électeurs restants. C’est LR version trappiste, qui continue de creuser sa tombe… »

    Docteur en science politique, Benjamin Morel, analyse parfaitement dans Le Figarola situation inextricable dans laquelle se trouve engluée LR. Cette formation politique paye aujourd’hui au prix fort son absence de courage et  de cohérence idéologique entre ses différentes factions. Toutes choses  que  Marine, Bruno Gollnisch, les dirigeants du RN avaient parfaitement analysé et anticipé. Toute maison divisée contre elle-même périra…

    « Pour l’électorat centriste note ainsi M. Morel, le vote utile a pris le visage de LREM, pour l’électorat plus conservateur, il a pris les atours du vote RN.(…). LR doit trouver un espace électoral entre LREM et le RN, avec un double vote utile. À cela s’ajoute une profonde division. Les électeurs LR sont plus des conservateurs libéraux, ses militants des gaullo-conservateurs et ses élus des centristes orléanistes. (…) Les élus LR qui représentent la principale force du parti aujourd’hui sont assez proches d’une ligne LREM ; les électeurs qui restent à LR sont plus proches d’une ligne RN. C’est un enfer à gérer pour toute direction de parti. LR ne peut plus être un parti attrape-tout comme il le fut jadis. Le grand parti du centre et de la droite, c’est une idée morte. Soit LR parie sur l’échec de LREM et tente de reconquérir l’électorat du centre, soit il suit les traces de l’ÖVP (en Autriche, NDLR)  ou de la CSU (en Allemagne, NDLR) en mettant la barre à droite pour récupérer le vote FN. Dans tous les cas, il faut pouvoir incarner l’alternance, donc l’alternative, donc être dans une opposition frontale au gouvernement. Si LR louvoie, si ses électeurs pensent que LR fait des cadeaux au gouvernement, les centristes préféreront voter quant à faire utiles, les autres n’y verront pas l’alternative et préféreront le RN. Le problème est que, à la veille des municipales, les maires LR vont avoir la tentation de faire alliance avec LREM au vu des derniers résultats… ». Bref,  la recomposition/clarification  du paysage politique se poursuit et n’en est peut-être qu’à ses débuts.

    https://gollnisch.com/2019/05/29/recomposition-et-clarification-du-paysage-politique/

  • Le vote « contre » plus payant que le vote « pour »

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    La chronique de Philippe Randa

    L’instrumentalisation du vote « contre » aura été le fil rouge de ce nouveau scrutin des élections européennes avec des succès, néanmoins, mitigés…

    Plutôt payant pour les trois listes arrivées en tête : « contre l’extrême-droite », pilonné par La République en Marche a limité le score de la liste menée par Jordan Bardella dont le score est moindre qu’au précédent scrutin ; « contre la politique d’Emmanuel Macron », prôné par le Rassemblement national lui a certes permis de l’emporter sur celle de Nathalie Loiseau, mais avec seulement 1% de différence ; « contre la détérioration climatique », martelé par les Écologistes les a incontestablement remis dans le jeu électoral d’où il avait disparu précédemment.

    Plutôt contre-productif pour les autres listes en course dont l’échec est patent : la liste des Républicains qui s’insurgeait « contre le duel RN-LAREM » s’effondre – à l’instar de la liste menée par Nicolas Dupont-Aignan « contre on ne sait plus qui ni avec qui  » –, les électeurs ayant à l’évidence choisi « l’original » à la « copie », selon un adage qui n’avait pas toujours été vrai dans le passé.

    Quant aux listes « contre l’Europe », prônant peu ou prou le Frexit, le naufrage le plus évident est celui de La France insoumise, tout autant victime de la fracture sur l’immigration qui divise ses troupes que de la personnalité clivante de son leader historique… Quant à l’inexistence électorale des souverainistes Asselineau et Philippot, la charité n’autorise guère de commentaires après leurs résultats.

    Le vote « pour l’Europe » n’aura, lui, guère été payant ; seul le Parti socialiste peut s’estimer un miraculé pour ne pas avoir (encore) sombré définitivement, mais fait jeu égal avec FI et son ancien candidat à l’élection présidentielle Benoit Hamon aura ses frais de campagne remboursés avec 3%.

    Cela n’augure par des lendemains qui chantent pour une hypothétique refondation d’une gauche « repassée de la lumière dans l’ombre », comme pourrait peut-être dire aujourd’hui l’inénarrable Jack Lang.

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  • Crise à LR : Geoffroy Didier exhorte la droite à « vivre avec son temps »

    Geoffroy Didier, secrétaire général des Républicains, s’est livré jeudi à une sévère charge contre « la droite« , qu’il appelle à « s’ouvrir aux Français et vivre avec son temps« , après la défaite historique de son parti aux Européennes.

    « L’urgence, c’est l’émergence d’une droite moderne, (…) l’acceptation et la régulation des évolutions de la société plutôt que leur déni ou leur contestation« , écrit le député européen dans une tribune publiée sur le site du Monde.

    « La grande question actuelle est sociale, mais la droite ne parle que d’austérité (…). La grande question actuelle est celle des inégalités urbaines, et pourtant la droite parle uniquement de ruralité, délaissant les banlieues et les villes pour ‘le seigle et la châtaigne’ (…). Le seul discours que la droite ait su porter aux plus de 5 millions de fonctionnaires était la suppression de 500.000 d’entre eux, sans jamais, d’ailleurs, dire lesquels« , poursuit M. Didier, en proposant « plutôt une augmentation des salaires des enseignants, véritables boucliers de la République, financée en renonçant à un certain nombre de postes dans les ministères, à Paris« .
    Le secrétaire général de LR avait dès dimanche soir appelé son parti à sortir du « conservatisme sociétal « , après la déroute de la liste de François-Xavier Bellamy aux élections européennes.

    « Je propose que la droite se pose au moins la question de l’ouverture de la procréation médicalement assistée, qui serait une avancée sociale comme le furent de fait le mariage pour tous, et avant le PACS, et avant l’IVG« , fait-il valoir dans sa tribune, en appelant en outre au « respect des autres, comme de ceux qui, par exemple, pratiquent une autre religion que soi« . […]

    Le Point

    http://www.fdesouche.com/1215601-crise-a-lr-geoffroy-didier-exhorte-la-droite-a-vivre-avec-son-temps

  • Gauche Onfray et droite Zemmour : même combat ?

    L’état de décomposition de la droite française aux dernières élections européennes exige une réflexion politique et idéologique profonde. Il est évident que, si rien n’est fait d’ici deux ans, Macron sera réélu sur un fauteuil en 2022 (jusqu’en 2027). 
    J’ai évoqué, dans mon précédent article, les raisons pour lesquelles la France ne s’en relèverait pas. 
    Il ne faut pas compter, non plus, sur des Pécresse, Bertrand ou autres Larcher pour comprendre la nécessité d’une union des droites. 
    Quant aux Retailleau et Wauquiez, ils n’auront sans doute pas le courage de faire enfin sauter cette frontière, qui n’est désormais plus que symbolique, entre leur ligne et celle du Rassemblement national. 
    De son côté, l’isolement et l’image de Marine Le Pen la conduiront avec certitude à l’échec à la prochaine élection présidentielle.
    Cette impasse politique pourrait être transcendée par le débat idéologique. 
    Les penseurs, les intellectuels qui alertent depuis des années doivent se réunir pour dépasser leurs divergences et s’unir sur l’essentiel. 
    Il est vrai que, lorsque l’on entend les critiques de Michel Onfray sur la dictature européiste maastrichtienne, lorsqu’on lit ses textes décodant l’islamisme et que l’on connaît les thèses que défend Éric Zemmour depuis des décennies, on se dit que, finalement, ce qui les sépare dorénavant est secondaire.
    En effet, qu’est-ce qu’Onfray trouverait à redire de cette phrase que Zemmour a prononcée le 1er février 2014 et qui synthétise, finalement, une bonne partie de sa pensée : « Le gouvernement a un programme totalitaire […] Il veut détruire tout ce qui structure et identifie les gens, c’est-à-dire la famille, le sexe, mais aussi la nation. […] Il y a une volonté de la gauche d’achever la nomadisation de la population, d’en faire des êtres interchangeables, ni vraiment hommes ni femmes, ni vraiment français ni étrangers, ni rien du tout. C’est un projet totalitaire » ?
    Ces deux personnalités incarnent, finalement, en mettant des concepts sur les impressions et les expériences, cette France des gilets jaunes qui s’est exprimée sur les ronds-points. 
    Cette France que Christophe Guilluy a décrite comme « périphérique », celle du bon sens, qui voit, vit et comprend les problèmes de la nation, qu’un Ivan Rioufol analyse également chaque semaine avec pertinence.
    La fracture qui séparait les électeurs de gauche et de droite concernant le libéralisme économique est désormais caduque. 
    On voit qu’émerge, des deux côtés, l’idée de régulation du libre-échange et de protectionnisme. L’économie n’est, de toute façon, que la conséquence d’une politique, et même plus : d’un choix civilisationnel des gouvernants. 
    Et ce sera sur cette question d’ampleur qu’une pensée allant de la gauche Onfray à la droite zemmourienne pourra faire barrage aux mondialistes et leur « projet » de mondialisation clamé haut et fort par Macron à la présidentielle. 
    Ce projet aboutira soit à un grand espace de consommation multiculturelle, soit, par le triomphe du communautarisme islamique sur les âmes désœuvrées et désenchantées de nos contemporains, à des perspectives largement traitées dans les romans de Houellebecq… 
    On le voit, le corpus intellectuel existe. 
    Il faut, désormais, le structurer dans une pensée, un programme et, évidemment, l’incarner politiquement. 
    Axel Vontargier

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/gauche-onfray-et-droite-zemmour-meme.html#more

  • EUROPÉENNES - ANALYSE RÉSULTATS ... ET APRÈS ?

  • Alain de Benoist : « le monde des vieux partis est en train de disparaître ! »

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    Pour la première fois depuis longtemps, voire pour la première fois tout court, deux intellectuels, Raphaël Glucksmann et François-Xavier Bellamy, figuraient parmi les têtes de liste aux élections européennes. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    Cela n’a apparemment pas porté bonheur aux partis qui s’étaient adressés à eux ! L’un et l’autre se trouvent en effet associés à un échec retentissant. L’essayiste bobo Raphaël Glucksmann, libéral de gauche, avait déjà coulé le Magazine littéraire, il n’obtient que 6,1 % des voix avec sa liste « Envie d’Europe », qui n’a visiblement pas fait envie à grand monde. Alors qu’il voulait « reconstruire la gauche », pieux souhait s’il en est, il s’est retrouvé comme un petit ours polaire sur une banquise en train de fondre, godillant comme il le pouvait entre les écologistes, les insoumis, l’« Europe des gens » de Ian Brossat et la « liste citoyenne » de Benoît Hamon, pour ne rien dire des « animalistes » qui, contrairement à ce que l’on aurait pu croire, ne soutenaient pas la dame Loiseau. La « gauche » se retrouve éclatée comme jamais. C’est pathétique.

    Le cas des Républicains est encore pire. François-Xavier Bellamy, jeune philosophe de talent, n’a certes pas démérité, mais les résultats qu’il a obtenus (8,4 % des voix) sont une catastrophe comme on en a rarement vu. La droite bourgeoise, qui aurait pu être sensible à son côté bien élevé, a préféré rallier Macron, au point que le petit prince-philosophe a même été battu dans son fief versaillais. Quant aux classes populaires, qu’il n’avait évidemment rien pour séduire, elles lui ont visiblement préféré un candidat encore plus jeune que lui, Jordan Bardella, qui a grandi dans les cités « difficiles » de Drancy, et non dans les beaux quartiers.

    Bruno Retailleau a tenté d’expliquer l’échec en disant que Bellamy avait été une victime collatérale du duel Macron-Le Pen. Après quoi les dirigeants de LR ont répété leurs mantras habituels : on va « convoquer des états-généraux pour refonder la droite », on va « retrouver nos valeurs », on va « rassembler » Nadine Morano et Valérie Pécresse, et autres calembredaines. Bref, on va maintenir l’équivoque et continuer à tourner en rond. Ces gens-là sont incorrigibles : ils n’ont pas compris qu’ils vont connaître le sort du PS parce que le monde des vieux partis est en train de disparaître. Ils n’ont pas compris que, dans le monde actuel, on ne peut atteler au même cheval la droite et le centre, les conservateurs et les libéraux. C’est tout aussi pathétique.

    De façon plus générale, est-ce le rôle des intellectuels de chercher à faire une carrière politique ? Vous avez naguère écrit que les intellectuels et les politiques vivaient sur deux planètes différentes, les premiers ayant tendance à complexifier les choses, les seconds à les simplifier pour d’évidentes raisons électorales. Ces deux mondes ne sont pourtant pas totalement étanches…

    Il y a une différence bien connue entre l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité. “Cela ne signifie pas”, disait Max Weber, “que l’éthique de conviction est identique à l’absence de responsabilité et l’éthique de la responsabilité à l’absence de conviction”. Il faut au contraire souhaiter que les hommes politiques aient des convictions fortes, et tenir compte aussi de ce qu’il est parfois nécessaire de théoriser la praxis. Mais il reste que la politique est l’art du possible (ou de rendre possible ce qui est nécessaire), tandis que la théorie cherche à dire le vrai sans toujours se soucier des conséquences.

    Les intellectuels peuvent parfaitement s’engager en politique, mais s’ils en font une carrière, ils ne pourront plus assumer leur rôle d’intellectuels. Ils devront participer à toutes sortes de magouilles auxquelles ils répugnent (ou devraient répugner). Ils devront s’abstenir d’exprimer trop fortement leurs opinions personnelles, et s’ils n’y consentent pas, on leur fera très vite comprendre, comme cela a été maintes fois le cas, que leur place est ailleurs.

    N’oublions pas en outre que nous ne sommes plus à l’époque où les intellectuels jouaient encore le rôle de grandes consciences morales ou de porte-parole des sans-voix. Aujourd’hui, il n’y a plus d’Émile Zola, de Jean-Paul Sartre, de Raymond Aron ni même de Michel Foucault. Il y a une multitude d’auteurs de talent, mais qui n’influencent pas vraiment le cours du temps. La figure de l’intellectuel a largement été détrônée au profit de l’« expert », quand ce n’est pas au profit de l’amuseur public ou de l’imposteur. Il faut donc revenir à l’essentiel. Le rôle d’un théoricien, c’est d’abord de produire une œuvre qui expose sa conception du monde, sa conception de l’homme et de la société. Le rôle d’un intellectuel, c’est d’analyser le monde actuel pour aider à comprendre le moment historique que l’on vit. Cela ne l’empêche évidemment pas de donner un avis ou de signer des pétitions !

    J’en conclus, avec un sourire, que vous n’accepteriez pas de figurer sur une liste électorale ?

    En effet, et pour au moins trois raisons. La première est que je ne suis pas un homme de puissance, mais un homme de connaissance. La seconde est que je ne suis pas un acteur, mais un observateur de la vie politique. La troisième, pour être franc, est que je trouve la politique au jour le jour extrêmement ennuyeuse et qu’elle ne vient pas, et de loin, au premier rang de mes centres d’intérêt.

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/alain-de-benoist-le-monde-des-vieux-partis-est-en-train-de-disparaitre/

  • L’arnaque du prétendu « racisme systémique »

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    Par Nicolas Faure, journaliste ♦ Beaucoup de militants fanatisés croient que les différences sociales (contrôles policiers, taux de délinquance et de chômage, etc.) existant entre les Africains vivant en Europe et les Européens sont dues à un racisme systémique.
    Cette posture est obscurantiste ! Explications.

    Pour les idéologues qui manient ce concept de racisme systémique, la seule explication autorisée pour expliquer les différences entre les populations vivant dans un même pays est la cause sociale. Si les Africains ou les Arabes vivant en France sont plus au chômage que la moyenne nationale, c’est car les discriminations contre eux sont très fortes, au point d’être systémiques, c’est-à-dire consubstantielles à la société française et à ses institutions.

    Les populations humaines diffèrent génétiquement

    Ces militants se refusent à envisager une autre cause possible : les différences biologiques entre les populations.

    Ce manque d’esprit critique est d’autant plus étonnant qu’il ne fait aucun doute que les populations humaines (Européens, Asiatiques, Africains, etc.) diffèrent génétiquement les unes des autres !

    2 exemples parmi d’autres :

    1/ Une étude scientifique récente a démontré que les différences moyennes de taille, de masse corporelle et de propension à la schizophrénie entre Asiatiques, Européens et Africains sont significativement génétiques.

    2/ David Reich – professeur généticien à Harvard, juif et de gauche – admet que les populations humaines diffèrent génétiquement les unes des autres.
    Dans une tribune pour le New York Times, il déclare : « Les études génétiques récentes ont démontré qu’il existait des différences entre les populations. »

    Une fois que c’est dit, attaquons-nous au cœur du problème…

    Ces différences génétiques entre les populations vont-elles jusqu’à des différences intellectuelles, ce qui aurait un impact énorme ?

    Des différences intellectuelles moyennes

    Pour répondre à cette question, il suffit de regarder la vidéo de Sunrise et prendre connaissances des sources complètes mises à disposition.

    Il ne fait aucun doute que le QI moyen des Africains vivant dans des pays occidentaux est inférieur à celui des Européens qui est lui-même inférieur à celui de certaines populations comme par exemple, les Est-asiatiques.

    Cette différence entre QI moyen des populations vivant dans un même pays occidental est-elle d’origine significativement génétique ?

    Selon une majorité écrasante de spécialistes, oui !

    Or, un faible QI est négativement corrélé à de nombreuses variables importantes.
    Taux d’éducation, taux de chômage, taux de délinquance, etc.

    Aveuglement idéologique

    Les adeptes de la théorie complotiste du « racisme systémique » refusent d’étudier la possibilité que les différences sociales entre Africains vivant en Europe et Européens soient – pour tout ou partie – d’origine biologique.

    Cette démarche obscurantiste suffit à les discréditer auprès de toute personne possédant un minimum d’esprit critique.

    Quoi qu’il en soit, les indignations des obscurantistes égalitaristes auront du mal à modifier les gènes.

    Nicolas Faure 26/05/2019

    https://www.polemia.com/arnaque-racisme-systemique/

  • Macron veut remplacer des hauts fonctionnaires pas assez loyaux pour accélérer l’adoption de réformes

    Emmanuel Macron a demandé lors du conseil des ministres le remplacement de certains dirigeants d’administration centrale afin de faciliter et accélérer l’adoption de réformes afin que ses réformes soient appliquées plus rapidement, a indiqué la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye mercredi.

    Lors du conseil des ministres, « le président de la République a souhaité que les nominations à la tête des administrations centrales puisse refléter notre volonté » que les réformes soient « accélérées« , avec « une traduction perceptible par nos concitoyens« , a déclaré la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye. « Il y aura probablement des annonces et des mouvements à partir de la semaine prochaine et dans le courant du mois de juin« , a-t-elle ajouté. […]

    Depuis le tout début de son quinquennat le chef de l’Etat avait annoncé vouloir remplacer les hauts fonctionnaires réticents, à qui, selon son entourage, il reproche régulièrement de freiner ses réformes. Une forme de « spoil system » à la française, traduisez « système des dépouilles », une pratique américaine consistant à remplacer les responsables clés des administrations par des personnalités dont la loyauté est acquise au nouveau pouvoir. Mais il n’a pas jusqu’ici mené de remplacements de grande ampleur, se contentant de mettre les hauts fonctionnaires sous pression, en les faisant convoquer parfois à l’Elysée, ou en sondant les postulants avant leur nomination, selon la même source.

    LCI

    http://www.fdesouche.com/1215377-macron-veut-remplacer-des-hauts-fonctionnaires-pas-assez-loyaux-pour-accelerer-ladoption-de-reformes

  • La SNCF lance un programme d'1,3 million d'euros pour aider les migrants à s'intégrer

    1043513-sncf.jpgSouvent mise en présence des réfugiés dans ses trains et ses emprises ferroviaires, SNCF lance un programme d'1,3 million d'euros pour les aider à s'intégrer, par l'intermédiaire d'associations mais aussi par l'action directe de ses salariés.
    La crise migratoire européenne est un enjeu économique, social et politique majeur. Le train est pour les migrants un moyen de transport souvent utilisé pour circuler en Europe.
    Face aux flux de migrants, SNCF - tout en assurant la sécurité de ses infrastructures - a mis en œuvre des actions de prévention pédagogiques pour les migrants et de sensibilisation pour les agents avec l’aide d’associations.
    Aujourd’hui, elle passe à l’étape supérieure, comme l’explique Stéphane Volant, secrétaire général : "SNCF a pris les mesures de sécurité qui s’imposaient pour protéger les migrants. Aujourd’hui, il faut aller plus loin et aider les réfugiés à s’intégrer".
    SNCF et sa fondation souhaitent ainsi accompagner 1 000 réfugiés d’ici 2021 avec l’appui de partenaires associatifs et de ses salariés.
    Le programme prévoit ainsi une aide financière de 1,3 million d’euros et propose un accompagnement de salariés SNCF pour aider les réfugiés à parler le français et à comprendre la culture française.
    [...]
    En savoir plus sur sncf.com

  • Guillaume Roquette (Le Figaro) estime que la loi du talion est légitime pour les Jihadistes français condamnés à mort en Irak

     
                                       
    Guillaume Roquette sur les Jihadistes français condamnés à mort en Irak : «La loi du talion est légitime. On ne peut pas dire que les Irakiens jugent comme ils l’entendent et refuser la sentence. Je remarque d’ailleurs que la France les a dans le passé éliminés sans jugement.»
    – LCI, 28 mai 2019, 23h44