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France et politique française - Page 1903

  • Écologie punitive et politique écocide : à cause de l’Union européenne, c’est la double peine !

    Edwige Diaz

    Tribune libre d’Edwige Diaz, membre du Bureau National 

    L’Union européenne est devenue maître dans l’art de ce qu’on appelle le «Greenwashing». C’est-à-dire qu’elle vernit ses discours en vert. Mais derrière son verbiage technocratique, la vérité apparaît !

    En effet, l’Union européenne perçoit l’Europe uniquement comme un espace de marchés. Soumise à l’ultralibéralisme et à son corollaire, les traités de libre-échange avec la terre entière, elle encourage l’envahissement de nos océans par des porte-conteneurs qui, même équipés des dernières technologies, abîment la biodiversité en produisant chacun autant de dioxyde de soufre qu’un million de voitures. La flotte commerciale mondiale représente 93 000 bâtiments dont on ne sait par quelle hérésie leur fioul lourd n’est pas taxé.

    Quelle injustice ! Alors que les directives européennes nous interdisent d’exonérer de TVA la TICPE et que la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte impose une augmentation significative de la Taxe Carbone jusqu’en 2030.

    Mariez un matraquage fiscal déguisé en «écologie incitative» à une politique irresponsable de dénucléarisation du mix énergique à court terme et vous obtenez une folle et coûteuse politique de développement des EnR, souvent très consommatrices en énergie grise. 

    Éolien (véritable aberration écologique destructrice des écosystèmes) et photovoltaïque (qui nous rend dépendant des puissances asiatiques, propriétaires de terres rares, extraites dans des conditions environnementales et éthiques contestables) constituent le summum de la tartufferie écologique. 

    De même, le bilan de l’Union européenne en termes de lutte contre la pollution aux pesticides est plus que contrasté et reflète la parfaite soumission de l’UE aux lobbies et aux puissances d’argent.

    En effet, si l’Union européenne se gargarise d’avoir interdit (bien que trop tardivement) certains néonicotinoïdes, elle reste beaucoup plus silencieuse quant à la récente décision de sa Commission. Celle-ci, sous pression des lobbies, n’a pas accepté d’élargir le champ d’évaluation de la toxicité des néonicotinoïdes qui reste limité aux abeilles domestiques. 

    Quant à d’autres pesticides, tout autant destructeurs d’insectes pollinisateurs et générateurs de perturbateurs endocriniens, tel le Sulfoxaflor, l’UE a tout simplement préféré ignorer les préconisations des eurodéputés RN !

    Pire! L’écologie sert de prétexte à l’Union européenne pour imposer la dérèglementation totale des marchés. 

    Ainsi, pour atteindre ses objectifs trop élevés et par conséquent quasiment inatteignables en termes de production d’énergies renouvelables (rapport de la Cour des comptes de mars 2018), l’Union européenne a décidé, en septembre 2018, de supprimer les mesures antidumping (taxes à l’importation) qui assuraient un minimum de protectionnisme aux rares constructeurs industriels européens.

    Le très technocratique Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) atteint le paroxysme de la perniciosité.

    L’article 106, au nom de la «concurrence libre et non faussée», impose l’ouverture à la concurrence de tous nos services publics, les soumettant de fait à la notion de rentabilité entrepreneuriale. 

    Deux exemples sont symptomatiques : 

    • la privatisation des barrages hydroélectriques (150 d’ici à 2022 et l’ensemble du parc d’ici à 2050) qui sera responsable de l’augmentation des tarifs de l’électricité (et ce, indépendamment de l’augmentation de 6% déjà prévue en juin 2019).  
    • L’ouverture à la concurrence de la SNCF avec notamment le volet TER prévu en 2023. Les grandes perdantes seront inévitablement les petites lignes qui irriguent la ruralité. Pour se déplacer, il faudra donc prendre la voiture. Où est la cohérence écologique ? 

    L’article 140 interdit à notre budget national d’avoir un déficit de plus de 3% de notre PIB.

    Prise en étau entre la soumission à des politiques communautaires coûteuses (gestion d’une immigration massive, contribution excédentaire au budget de l’UE, impuissance face à la concurrence fiscale et déloyale infra européenne…) et une absence de souveraineté budgétaire, la France doit, pour faire des économies, organiser elle-même le démantèlement de ses services publics de proximité (maternités, classes, bureaux de poste, antennes CPAM, trésoreries…).

    Une fois de plus, cette désertification rurale conduira à l’usage de la voiture.

    Le «désaménagement» du territoire additionné à la casse des services publics sont en marche pour la destruction de l’environnement !

    Face à ces grands enjeux, le juste-échange doit s’imposer comme le nouveau modèle commercial. Le localisme, fils du bon sens, nous permettra d’inverser le coût de la distance pour favoriser la consommation de proximité, de protéger notre biodiversité et nos ressources et ainsi léguer aux générations futures un avenir sain dans un monde durable. 

    https://rassemblementnational.fr/tribunes-libres/ecologie-punitive-et-politique-ecocide-a-cause-de-lunion-europeenne-cest-la-double-peine/

  • General Electric : une tragédie sociale dont Macron est le premier responsable

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    Jean-François Touzé Délégué national du Parti de la France, en charge des études et de l'argumentaire

    L'annonce par General Electric de la suppression de 1.000 postes dans son usine de Belfort est incomplète et insincère : si l'on prend en compte les répercussions inévitables sur les sociétés sous-traitantes, c'est, en effet, non pas 1.000 mais au total entre 3.000 et 4.000 emplois qui sont menacés.

    Dans cette tragédie sociale, la responsabilité d'Emmanuel Macron est totale. C'est lui, en effet, qui, en tant que Secrétaire général adjoint de l’Élysée chargé des affaires industrielles, puis en tant que ministre de l'économie, fut le chef d'orchestre de la session de la branche énergie d'Alstom à General Electric qui avait pris l'engagement non seulement de conserver tous les postes existants mais d'en créer mille nouveaux.

    Macron a donc agi soit par incompétence, soit, en toute connaissance de cause, par cynisme et choix funeste de désindustrialisation de la France amenée à devenir, pour les tenants du mondialisme, un pays de services.

    Dans les deux cas c'est un des fleurons industriels et économiques de notre pays que celui qui est aujourd'hui Président de la République a délibérément bradé, et l'intérêt social d'une ville et d'un département qu'il a négligé au profit exclusif de celui des actionnaires.

    Le Parti de la France réaffirme sa volonté politique d'une réindustrialisation ambitieuse de la France correspondant aux réalités des besoins du marché, et d'une économie européenne ouverte au monde mais conquérante et protégée.

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  • Impôts : plus de la moitié du gouvernement a eu un redressement fiscal l'an dernier

    fi1sc_maxnewsworldthree488791.jpgAu total, en 2018, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a transmis 30 dossiers de responsables publics à la justice, indique son rapport pour 2018.
    Mauvais effet de com' pour le gouvernement.
    À l'heure où les Français doivent boucler leur déclaration d'impôts pour l'année 2018, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique note dans son rapport concernant l'année écoulée que "21 dossiers" de déclaration d'impôts de membres du gouvernement sur 35 "ont donné lieu à des rectifications". Soit 60% du gouvernement, souligne Le Canard Enchaîné à paraître ce mercredi, qui a repéré l'information.
    Ces cas concernent "des membres du gouvernement nommés en 2017 et durant le premier semestre de 2018", précise la Haute autorité, qui "a pour mission de superviser la vérification fiscale des membres du Gouvernement, menée par la Direction généraledes finances publiques (DGFiP) dès leur nomination" afin "d'assurer un contrôle impartial et indépendant".  
    [...]
    En savoir plus sur lexpress.fr

  • Altercation Gilbert Collard/Daniel Cohn-Bendit : sous les insultes, un réel problème de fond…

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    Le 26 mai, sur TF1, à l’occasion de la soirée des élections européennes, Gilbert Collard et Daniel Cohn-Bendit se sont invectivés et traités de tous les noms. Ce que j’ai vu et entendu de pire dans l’audiovisuel.

    Une honte.

    Les deux journalistes animateurs, Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray, dépassés, impuissants, le premier, étrangement, n’invitant toutefois que Gilbert Collard à se calmer.

    Une faillite.

    Cette altercation unique, d’une infinie grossièreté, Collard renvoyant Cohn-Bendit à son passé et ce dernier n’étant pas en reste dans l’insulte, a fait beaucoup jaser et on s’en est repu sur les réseaux sociaux.

    Un voyeurisme.

    Daniel Cohn-Bendit a pu s’expliquer sur ces échanges délirants et il a évidemment, évoquant l’interpellation de Collard (« Vous êtes un homme de trop ») sur le plateau de « C à vous », fait référence à l’Histoire, à l’antisémitisme et, implicitement, à l’Holocauste. Une généralisation tragique. (Morandini)

    Un détournement.

    Gilbert Collard, lui, a été convié à s’exprimer à « L’Heure des pros » sur ce vaudeville lamentable. Selon lui, Cohn-Bendit doit être « en ce moment dans un EHPAD que lui a réservé Macron ».(Morandini)

    Une outrance.

    Le pire est qu’ont été totalement occultés le fond du problème et la responsabilité de TF1 dans l’organisation de ce débat. Dans quels esprits saugrenus avait pu germer l’idée que Daniel Cohn-Bendit était plausible en « grand témoin » alors qu’il avait appuyé tout au long, ne mégotant pas son soutien, la liste de LREM et la cause européenne du président de la République ? Comme il y avait déjà un représentant de LREM sur le plateau, c’était un déséquilibre qui était instauré. Anomalie d’autant plus préjudiciable qu’on pouvait pressentir le traitement que lui réserverait Gilbert Collard, dont l’indifférence n’est pas le fort.

    Une aberration.

    Épisode dérisoire, dira-t-on. Mais riche de leçons.

    Extrait de : Justice au Singulier

    https://www.bvoltaire.fr/altercation-gilbert-collard-daniel-cohn-bendit-sous-les-insultes-un-reel-probleme-de-fond/

  • La droite décidément la plus bête du monde...

    Les réactions qui s’enchaînent à droite depuis sa déconvenue de dimanche ne font que confirmer qu’elle est décidément bien la plus bête du monde.
    En déconsidérant son candidat et ses choix idéologiques, qu’il a pourtant portés avec talent et conviction, en brûlant aujourd’hui ce qu’elle semblait adorer hier à l’image du veule Geoffroy Didier critiquant subitement son candidat de la veille, elle fait une nouvelle fois la preuve de sa pusillanimité et de son absence profonde de convictions.
    «La droite doit abandonner son conservatisme sociétal», déclare-t-il ainsi dans un grand élan stupide et de courte vue. 
    Croire que son salut consisterait à se gauchiser sur le plan sociétal est d’une bêtise sans nom : cela existe déjà, ça s’appelle le macronisme (économiquement plutôt de droite, idéologiquement gauchiste car caffi d’anciens socialistes). 
    Je ne vois pas de raisons pour quoi ceux des Français qui se reconnaissent dans ce bloc élitaire-là et dans ce projet so cool qui est tout de même au pouvoir bien que profondément contesté par le peuple, se détourneraient soudain de Macron pour aller voter subitement pour des tocards opportunistes qui changent de convictions comme de chemise.
    Si nous n’avions certes pas anticipé l’ampleur du resserrement frileux du bloc élitaire dimanche autour de son actuel leader qui a toutefois perdu et plafonné malgré le déploiement des moyens de l’État pour mener propagande, il serait tout à fait inexact de prétendre que Bellamy a raté sa campagne au motif qu’il a perdu dans les urnes : celle-ci était riche et réussie quand bien même les résultats ont été infructueux et que l’on partage ou non ses opinions.
    La droite est en vérité placée devant les mêmes questions fondamentales que la gauche qui a implosé faute de n’avoir su y répondre intelligemment : faire enfin des choix idéologiques clairs, assumés, et surtout se déterminer clairement par rapport à la question des frontières.
    Cette droite a trahi depuis longtemps le gaullisme dont elle était issue. 
    Elle a notamment abdiqué la question de la souveraineté. 
    Elle s’est par ailleurs vidé de toute forme d’intelligence et de projet culturel conservateur au lieu d’en assumer le réarmement théorique, prête plutôt à toutes les compromissions pour tenter d’exister en tant que système partisan et préserver quelques prébendes.
    Elle le paie aujourd’hui, tout comme la gauche paie le fait d’avoir trahi le peuple en se boboïsant stupidement.
    Plus que jamais, le défi à venir pour cette partie de l’échiquier nous apparaît comme de nature profondément culturelle et identitaire et l’on imagine mal quelques yoyos opportunistes en capacité de le conduire, d’autant que le macronisme fait déjà le job sans s’embarrasser d’intellect.

  • L’alternance passe par l’union des droites, par Ivan Rioufol

    Il y avait de la dérouillée dans l’air. Mais, contre toute attente, elle s’est abattue dimanche soir sur Les Républicains, bien davantage que sur La République en Marche. Certes, Emmanuel Macron perd son pari face à Marine Le Pen : son mouvement (LREM) ne récolte que 22,41% des voix aux Européennes, contre 23,31% au RN. L’échec était prévisible. Reste que l’écart des voix (moins de 1%) limite la déroute envisagée. “Ce n’est pas une défaite”, a même cru pourvoir assurer, ce matin sur Europe 1, Nathalie Loiseau, la tête de liste LREM. Il est vrai que la macronie peut se réjouir d’avoir poursuivi avec succès le dynamitage des vieux partis. Le parti socialiste, associé à Place Publique, ne récolte que 6,3% des suffrages. Quant à la liste LR, conduite par le prometteur François-Xavier Bellamy, elle s’effondre à 8,44%. Là est le séisme. J’avoue ne l’avoir pas envisagé.

    Les sondeurs non plus n’ont rien vu venir. La Bérézina oblige la droite de Laurent Wauquiez à admettre qu’elle n’est plus crédible aux yeux des Français, même si près de 50% des électeurs n’ont pas participé au scrutin. Le bureau politique des LR doit se réunir ce lundi soir. Il n’est pas sûr que les caciques du parti soient disposés à entendre ce que suggèrent les électeurs en invitant la vieille droite à choisir son nouveau camp, bien dessiné par Macron : soit celui des “progressistes”, dominés par LREM, soit celui des souverainistes, dominés par le RN. Le spectre de “l’extrême droite” est devenu un cliché qui ne rend plus compte de la diversité du vote civilisationnel.

    Dès hier soir, la gauche en déroute n’avait que le mot “union” à la bouche. Mais ce que s’autorisent les socialistes depuis 1971 et le congrès d’Epinay, qui allait sceller l’alliance avec le très stalinien PCF, est refusé à la droite par les faiseurs de morale. Cet interdit unilatéral a été tellement intégré par la droite de gouvernement qu’elle est la première désormais a rejeter l’hypothèse d’un rapprochement avec le RN, alors que celui-ci n’a plus rien de commun avec l’infréquentable FN de Jean-Marie Le Pen. Dès hier soir, les barons de LR semblaient être d’accord pour relancer, sans autre imagination, l’union avec le Centre, en passant par le silencieux Xavier Bertrand. “Tout est à reconstruire du sol au plafond“, a expliqué Valérie Pécresse, ce matin sur RTL. Reste que la fin de l’histoire est déjà écrite, si Les Républicains persistent à regarder de haut un RN qui capte le vote souverainiste : lors de la prochaine présidentielle, en cas de probable nouveau duel Macron-Le Pen, cette dernière aura de grande chance d’être à nouveau battue, à cause de son isolement.

    C’est cette absurdité qui est à résoudre, alors que partout en Europe les populistes se consolident sur des alliances et des personnalités compétentes. Sur les questions sociétales, les différences entre François-Xavier Bellamy et Jordan Bardella étaient mineures. Des électeurs LR ont d’ailleurs apporté des voix à la liste RN, dans la recherche d’un vote utile. Macron, comme la gauche, redoute une union des droites. Or son opposition aux souverainistes est l’occasion de consolider cette force politique, seule capable d’assurer l’alternance.

    Ivan Rioufol

    Texte repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • Les lois attentatoires à la liberté d’internet, de la presse et d’expression peuvent ne pas viser seulement la «fachosphère»

    Les lois attentatoires à la liberté d’internet, de la presse et d’expression peuvent ne pas viser seulement la «fachosphère»

    De Jean Rouxel sur Les 4 Vérités :

    Voici un an que le feuilleton de l’affaire Benalla n’en finit pas de «rebondir».

    L’étrange collaborateur du chef de l’État qui, manifestement, ne peut ou ne veut pas lui refuser grand-chose, bien que viré de l’Élysée depuis des mois, continue à hanter l’actualité.

    Tout récemment, le feuilleton a connu une nouvelle phase avec la convocation de la journaliste du «Monde» Ariane Chemin par la DGSI par la cellule en charge des atteintes au secret de la défense nationale. Sont en cause les informations du «quotidien de référence» sur Chokri Wakrim, compagnon de l’ex-chef de la sécurité de Matignon, Marie-Elodie Poitout, et sous-officier de l’armée de l’air. Ce Wakrim se trouvait lié par un contrat à un oligarque russe sur lequel pèse une enquête pour corruption.

    Nous assistons donc à la situation (qui serait cocasse, si elle n’était préoccupante sur le n’importe quoi qui règne au sommet de l’État), où Emmanuel Macron, grand pourfendeur d’influence russe devant l’Éternel, se trouvait confier des responsabilités de sécurité à des personnes liées à un homme d’affaires russe!

    Mais revenons à Ariane Chemin et à sa convocation. Pour que la DGSI prenne le risque d’ameuter toute la presse, il faut qu’elle soit sous pression élyséenne. En tout cas, alors qu’Emmanuel Macron doit son élection à un massif soutien des oligarques et des médias dominants, non seulement il semble progressivement «lâché» depuis quelques mois (et on peut dater ce lâchage du déclenchement de l’affaire Benalla), mais encore il prend le risque d’affronter ses anciens soutiens. Car il force ainsi les médias dominants à se solidariser avec Mme Chemin et avec «Le Monde».

    Peut-être mes excellents confrères vont-ils enfin s’apercevoir que les lois attentatoires à la liberté d’internet, à la liberté de la presse et à la liberté d’expression, qui s’accumulent à grande vitesse, peuvent ne pas viser seulement la «fachosphère» honnie. Il était ironique que la première censure liée aux lois Macron contre la liberté d’internet vise une campagne du gouvernement; il est intéressant que l’on mette les grands moyens de l’État contre «Le Monde» – et non contre un vulgaire site de russosphère! Serviteurs zélés de l’oligarchie, les médias dominants découvrent ainsi la versatilité des puissants. En tout cas, pour une fois, je m’offrirai le luxe d’assurer ces confrères de toute ma sympathie, car, bien que «Le Monde» soit hostile à notre liberté, nous sommes, nous, favorables à la sienne – au moins contre le pouvoir!

    https://www.lesalonbeige.fr/les-lois-attentatoires-a-la-liberte-dinternet-de-la-presse-et-dexpression-peuvent-ne-pas-viser-seulement-la-fachosphere/

  • France. De qui, de quoi parle-t-on ?

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    Jarente de Senac

    On le savait, mais on en a désormais la confirmation, le paysage politique français, bien dévasté, se résume à un face à face entre la République en marche (LREM) et le Rassemblent national (RN). La gauche, qui n’était déjà pas bien vaillante, devient ectoplasmique. Les seuls bénéficiaires, si l’on peut employer ce terme, ce sont les Verts. Mais leur voix reste faible. Car ce qui vaut eux européennes ne s’est jamais appliqué aux législatives comme aux municipales.

    A droite on assiste à la fin d’une imposture qui de RPR en UMP pour finir Républicains, n’avaient de droite que le nom. Avec Chirac, l’ex-parti dit gaulliste était devenu une simple machine électorale, un truc à fournir des élus. On n’a d’ailleurs jamais vu la clique du claque gaulliste transcendée par une idée. C’était plutôt un conglomérat de libéraux dont la notion a fluctué au gré des circonstances jusqu’à venir échouer sur l’ultra libéralisme d’un Emmanuel Macron. Que cette droite-là disparaisse, on n’ira franchement pas chialer.

    Mais que la droite soit désormais incarnée par le Rassemblement national n’est pas satisfaisant pour autant. En dehors de l’immigration et d’un vague euroscepticisme, on en voit mal les lignes de force. Il n’a échappé à personne que cette confrontation Marine Le Pen – Emmanuel Macron ne bénéficiait qu’à ce dernier. Cet ultra libéral a phagocyté tout le centre, de droite à gauche, et on voit mal, a priori, ce qui pourrait lui faire obstacle.
    Sauf le peuple, même.

    Car ce qui est tout de même nouveau – enfin pas tout à fait – c’est que nous sommes face à une France fracturée, non entre riches et pauvres, mais entre une France de nantis qui jouit des bienfaits de la mondialisation et une France laborieuse dirons-nous, encore majoritaire électoralement, où nichent les classes moyennes qui demeurent le vrai moteur de la croissance et n’en bénéficient guère. Une France populaire d’un côté et enfin une France d’immigrés où l’on trouve un panel racial des plus variés, qui n’ont que peu à voir avec notre culture et notre civilisation, et qui survivent comme un kyste sur une richesse nationale à laquelle de près ou de loin – voire de très loin -, ils participent.

    A défaut de venir des partis qui ne représentent plus rien aux yeux des Français, c’est du peuple - façon Gilets jaunes -  que pourrait venir l’explosion du couvercle de la marmite sociale. Il n’y a plus de filtre désormais entre le pouvoir et la rue. Emmanuel Macron marche sur un champ de mines, ça peut péter à tout instant pour des raisons qui nous échappent encore. Car de très nombreux secteurs industriels et agricoles sont au bord de la rupture. Et le jour où certaines catégories de canuts n’auront plus rien à perdre, elles descendront dans la rue.

    Voici maintenant une bonne décennie que des intellectuels anticonformistes, c’est-à-dire débarrassés des scories socialisantes, tirent la sonnette d’alarme. Et, tous ceux qui crient au fascisme oublient qu’il s’incarne dans un homme. Où est donc cet homme providentiel et futur Castro ? Nulle part. L’horizon est vide.

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  • La droite conservatrice et populiste (LR délestés de leur aile gauche, DLF, PCD et RN) peut être la première force du pays mais est impuissante tant qu’elle reste divisée

    La droite conservatrice et populiste (LR délestés de leur aile gauche, DLF, PCD et RN) peut être la première force du pays mais est impuissante tant qu’elle reste divisée

    Analyse du scrutin et perspectives politiques par Guillaume Bernard :

    Ce nouveau clivage droite gauche qui s’installe en silence, n’en déplaise à ceux qui s’en pensaient débarrassés. Une clarification doctrinale et une réorganisation partisane de la nouvelle droite sont par ailleurs nécessaires pour qu’elle pèse davantage qu’En Marche, son adversaire de gauche.

    Les listes qui n’ont pas de positionnement clair, qui ont joué sur l’ambiguïté idéologique (LR) ou stratégique (DLF qui a torpillé son alliance avec le PCD) ont échoué. Celles qui ont une identité plus claire – le souverainisme (RN), le libéralisme (LREM) et l’écologisme (EELV) – ont tiré leur épingle du jeu.

    Le vainqueur de ce scrutin, c’est le RN. Donné à 17 % des intentions de vote un an avant l’élection, il finit à presque 24 %. Il a donc à peu près retrouvé son score de 2014 et, avec une participation en hausse (plus huit points) résultant d’une mobilisation peu prévisible des catégories populaires de la « France périphérique », il a donc augmenté son nombre de voix d’il y a cinq ans. Pour autant, sans allié, il reste toujours dans l’incapacité de gagner seul une élection au scrutin majoritaire à deux tours. L’échec et le discrédit de Marine Le Pen à la présidentielle n’ont pas tué le RN, mais ce parti ne connaît pas de forte dynamique puisqu’il ne profite pas vraiment (encore qu’il a bénéficié de transferts de voix) de l’effondrement de LR et encore moins de celui de LFI.

    Le principal perdant de l’élection, c’est bien entendu LR qui enregistre son plus mauvais score aux européennes, faisant même moins bien que les 13 % de 1999. Cet échec s’explique par l’incohérence doctrinale de son offre : le grand écart idéologique entre la tête de liste (appréciée de l’électorat conservateur) et nombre de ses colistiers. C’est donc moins l’échec de François-Xavier Bellamy (encore qu’il ait commis des maladresses voire des lapsus révélateurs en se déclarant plus proche de Juncker que d’Orban) que celui de la stratégie attrape-tout (c’est cette même distorsion qui a conduit à la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012) : à vouloir plaire à tout le monde, on finit par déplaire à tous. L’électorat libéral (préférant ses intérêts à ses idées…) a glissé cers LREM. Toutefois, ce parti n’est pas encore mort étant donné qu’il dispose, pour l’heure, d’un tissu social d’élus locaux que son concurrent RN n’a pas. Pour continuer l’oeuvre accomplie et, peut-être aussi, afin de conserver leurs mandats, un certain nombre d’entre eux pourraient trouver judicieux de se débarrasser de leurs étiquettes partisanes nationales pour constituer, lors des prochains scrutins territoriaux, des listes d’alliance (de fait « divers droite ») réunissant toutes les « sensibilités » de la droite, y compris nationale…

    Quant à la gauche (PS, LFI, etc.), elle est d’autant plus en perdition qu’elle est divisée : elle fait, en tout, moins de 30 %, y compris les Verts (qui sur de nombreux points, en particulier sociétaux, convergent assez aisément avec LREM), ce qui relativise l’importance de leur résultat qui n’est certes pas négligeable (13, 5 %) mais pas nouveau pour ce parti qui réussit régulièrement des percées aux régionales et aux européennes (16 % en 2009) pour ensuite retomber assez bas aux autres scrutins.

    Pour Macron, la seconde place de LREM (22,5 %) est un échec puisqu’il avait cherché à transformer l’élection en un duel avec le RN et s’est investi personnellement dans la campagne. Cependant, l’écart entre les deux partis est faible et le  positionnement central du macronisme lui donne un avantage incontestable pour rassembler les modérés lors d’un second tour d’une présidentielle. Après avoir quasiment liquidé le PS en 2017, Macron a siphonné une partie de l’électorat LR. Il se retrouve dans cette étonnante situation qu’il est objectivement minoritaire dans le pays (il a été élu par défaut, il a connu une contestation d’ampleur avec les Gilets jaunes) et qu’il est cependant le plus susceptible de l’emporter en 2022 si n’émerge par une force politique capable de créer une unité (doctrinale) et une dynamique (électorale) de la droite.

    La recomposition du spectre politique français se fait selon un double mouvement. D’une part, on assiste à un fort affaiblissement des anciennes forces politiques (PC, PS, droite modérée), un enracinement de LREM et un maintien-stagnation du RN. D’autre part, la tripolarisation issue de la présidentielle (gauche, centre et droite) ne sera vraisemblablement que temporaire : le socialisme est discrédité et ne survivra pas malgré ses appels du pied au communautarisme, le libéralisme (économico-sociétal) glisse vers la gauche du spectre politique tout en empiétant sur le centre-droit (Verts, LREM et MoDem), la droite conservatrice et populiste (LR délestés de leur aile gauche, DLF, PCD et RN) peut être la première force du pays (35 % a minima) mais est impuissante tant qu’elle reste divisée. Seule une alliance, non pas des appareils parisiens mais des forces vives du pays, partout dans le tissu social de la France, sur la base de valeurs claires (identité, autorité, souveraineté, subsidiarité, dignité) pourrait permettre de constituer un programme commun (ne confondant pas libertés économiques et libéralisme ni question sociale avec étatisme collectiviste) et de faire émerger une force politique qui, parce que renouvelée dans sa doctrine et ses incarnations, sera débarrassée des actuels handicaps des différentes composantes de la droite (la suspicion de schizophrénie visant les uns, le blocage psychologique vis-à-vis des autres).

    Macron est, certes, en passe de faire table rase de l’ancien monde politique, mais il n’est pas pour autant, à lui seul, le nouveau monde : il n’est que l’instrument du chaos entre les deux. Le nouveau spectre politique opposera à nouveau une droite à une gauche incarnant l’une l’identitarisme l’autre le multiculturalisme, l’une le protectionnisme l’autre le libre-échangisme, l’une la subsidiarité l’autre libéralisme, l’une la solidarité sociale l’autre l’étatisme, l’une l’autorité l’autre le dirigisme technicien, l’une la maîtrise de son destin l’autre le mondialisme, l’une la défense d’un ordre naturel des choses l’autre l’écologisme malthusien, l’une le conservatisme sociétal l’autre le progressisme libertarien… Autrement dit, ce sera le retour, à plein, de l’affrontement doctrinal fondamental opposant, la pensée classique à l’idéologie moderniste.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-droite-conservatrice-et-populiste-lr-delestes-de-leur-aile-gauche-dlf-pcd-et-rn-peut-etre-la-premiere-force-du-pays-mais-est-impuissante-tant-quelle-reste-divisee/