Regis Le Sommier
Gérald Darmanin l’assure : « l’Azerbaïdjan, ce n’est pas un fantasme, c’est une réalité. » Le ministre français accuse « une partie des indépendatistes » d’avoir « fait un deal » avec la dictature d’Ilham Aliyev. Bakou réfute : « Nous démentons tout lien entre les leaders de la lutte pour la liberté calédonienne et l’Azerbaïdjan », affirme l’Azerbaïdjan, voyant dans les propos du ministre « une campagne de calomnie » dirigée par Paris. Gérald Darmanin n’a pas tort pourtant. Les faits sont là. D’abord dans les manifestations, où le drapeau de l’Azerbaïdjan a été brandi à de nombreuses reprises à côté de la bannière du FLNKS. Étrange, lorsqu’on réalise que Bakou se trouve à 14 000 kilomètres de Nouméa... Ensuite, par les déplacements – trois au moins –, d’une délégation de représentants des peuples autochtones à Istanbul, pour assister le 1er mars dernier à une conférence tous frais payés, selon les services de renseignement français, sur la décolonisation. Car derrière l’Azerbaïdjan, il y a bien sûr la Turquie...