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France et politique française - Page 2376

  • Le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire est un totalitarisme (1e partie)

    Chronique de Paysan Savoyard (n°203 – juillet 2018)

    Par cupidité d’une part, par idéologie d’autre part, le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire vise la dilution et le remplacement des Etats, des sociétés et des peuples européens. Ce Système est un totalitarisme. Il présente les principales caractéristiques que partageaient les totalitarismes du siècle précédent, le communisme et le nazisme.

    Un totalitarisme n’est pas une tyrannie ou une dictature : il est certes dictatorial et tyrannique mais il revêt également une dimension supplémentaire. Il y a lieu à ce propos d’apporter quelques indications préalables quant à la typologie des régimes politiques. Un régime autoritaire est un régime de restriction des libertés permettant au pouvoir en place de limiter et de contrôler l’opposition. Une dictature vise à supprimer toute liberté en vue d’empêcher toute opposition au pouvoir de naître et prendre racine : la dictature applique la même logique que le régime autoritaire mais en la portant à son extrême. La tyrannie relève d’un troisième type de régime. Alors que le régime autoritaire et la dictature peuvent être rationnels et viser l’intérêt général tel que le conçoit le pouvoir en place (il peut d’ailleurs exister des dictateurs « éclairés »), la tyrannie est une dictature délirante, destinée à assurer le pouvoir d’un pervers ou d’un fou. César était un dictateur et Néron un tyran. De même dans l’histoire récente Erdogan relève du premier type, Kim-Jong-Il du second.

    Dans cette typologie, le totalitarisme occupe une place particulière. Il présente les principaux caractères de ces différents régimes. Le totalitarisme est une dictature : les libertés y sont supprimées ou soigneusement encadrées et aucune opposition autre que factice n’y est tolérée. Le totalitarisme est également une tyrannie : les totalitarismes sont en effet des systèmes délirants. Le totalitarisme ajoute cependant une dimension qui lui est propre. Il ne se limite pas, comme la dictature et la tyrannie, à l’annihilation de toute opposition et de toute menace contre son pouvoir : il vise le contrôle « total » de la société et des individus et cherche même pour ce faire à s’emparer des esprits, afin de les conduire à adhérer aux valeurs et aux objectifs du régime.

    Le Système en place, nous allons nous efforcer de le montrer, est de nature totalitaire. Il n’est certes pas encore aussi féroce que l’ont été ses devanciers : on peut parler d’un totalitarisme doucereux et sournois. Au demeurant, il ne lui sera probablement pas nécessaire de parvenir jusqu’aux extrêmes que le communisme et le nazisme ont atteints. Son objectif ultime en effet n’est pas le contrôle total des sociétés européennes mais leur destruction même par absorption dans un Système mondial. Il a trouvé pour ce faire l’arme fatale et définitive : l’invasion migratoire de l’Europe. Nous y venons plus loin.

    Ce Système ne concerne que le monde occidental. La France est, en Europe, le pays où il s’est implanté en premier, dans les années soixante, et où sans doute il est le plus avancé. C’est l’exemple français que nous développerons dans le présent article. Le Système domine et gouverne également la plupart des pays du monde occidental : Etats-Unis bien sûr, qui sont le cœur névralgique du Système, Canada, Australie, Europe. On constate ces dernières années que les pays d’Europe centrale, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie, Pologne, sont engagés dans un processus de refus et de résistance au Système. L’Autriche et l’Italie viennent également de désigner des gouvernements anti Système. Nous verrons si ce mouvement de résistance prendra de l’ampleur ou bien si le Système parviendra à l’endiguer et à l’éradiquer.

    Les autres régions du monde, mêmes si elles ont intégré la mondialisation économique inspirée et impulsée par les Etats-Unis, échappent pour l’essentiel au gouvernement de ce Système et suivent leur voie propre. Se conformant à leurs propres conceptions civilisationnelles, ni le monde asiatique, ni le monde indien, ni le monde arabo-musulman, ni l’Afrique, ni la Russie ne sont concernés par les dogmes du Système, tels que les « droits de l’homme » et autres « valeurs » prétendument universelles. Il existe certes dans plusieurs pays non occidentaux (en Chine, en Iran, dans les pays arabes, en Russie…) une petite fraction d’agitateurs, qui habitent les capitales, ont fait leurs études en Europe ou en Amérique, et défendent les valeurs occidentales, c’est-à-dire les valeurs du Système. Même s’ils sont soutenus et mis en scène par l’Occident, ces agitateurs sont réprimés et n’occupent dans leurs sociétés respectives qu’une place marginale.

    Le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire est donc, en Occident, le totalitarisme du siècle présent. Citons A. Finkielkraut, qui avait bien posé le diagnostic : « L’antiracisme sera le communisme du 21e siècle ».

    Le présent article se propose de montrer que le Système présente toutes les caractéristiques du totalitarisme : l’idéologie y est prédominante ; le système de pouvoir permet de contrôler toutes les institutions et organisations ; la propagande est omniprésente ; la société est neutralisée et les dissidents pourchassés ; le Système cherche à contrôler les esprits, en conduisant chacun à adhérer à ses valeurs et à ses objectifs. L’organisation de l’invasion migratoire constitue la caractéristique propre du Système, qui le distingue des totalitarismes qui l’ont précédé.

    Pour la commodité de la lecture, l’article sera présenté sur le blog en plusieurs parties. Voici la première :

    • Un Système où l’idéologie prédomine

    La première caractéristique d’un régime totalitaire est d’être animé par une idéologie, qui occupe une place dominante et surplombe à la fois le système de pouvoir et l’ensemble de la société. Tel est bien le cas du Système en place.

    Une idéologie en trois parties

    L’idéologie du Système comprend les trois éléments principaux que sont le mondialisme, l’immigrationnisme et les conceptions libérales-libertaires. Ces éléments sont reliés entre eux et articulés autour du concept de « liberté ». Le Système est partisan d’une économie libérale. Il promeut un monde sans frontières, aussi bien économiques que physiques, permettant notamment la libre circulation des personnes et la liberté de s’installer dans le pays de son choix. S’agissant des mœurs, le Système est libertaire : à l’opposé des conceptions traditionnelles, l’individu doit pouvoir fixer librement ses choix de vie personnelle, notamment sur le plan sexuel et sur le plan de l’usage des drogues. Il doit pouvoir également user librement de son corps et fixer lui-même le moment et les modalités de la fin de sa vie.

    Les sources de l’idéologie du Système : Lumières ; soupçon ; déconstruction

    L’idéologie du Système s’alimente aux différentes sources qui ont irrigué et agité le monde occidental depuis deux cents ans. La première source est constituée des idées des Lumières, qui ont inspiré la révolution française. Selon les conceptions des Lumières, l’homme est un individu égal aux autres et libre de toute appartenance et de tout lien de subordination à une institution, qu’il s’agisse des frontières, de la famille, des cadres traditionnels et de Dieu. Cette idéologie est donc à la fois libérale, individualiste, égalitaire, matérialiste et athée, progressiste et universaliste. Elle rompt en tout point avec les conceptions en vigueur dans les sociétés traditionnelles « d’ancien régime » qui, elles, au contraire, étaient communautaires, hiérarchiques et inégalitaires, traditionnalistes et chrétiennes.

    Les « philosophies du soupçon » au 19e siècle (Feuerbach, Marx, Freud) ont ensuite apporté leur contribution au travail de remise en cause et de destruction des cadres mentaux traditionnels. Elles ont visé en particulier à nier toute transcendance, d’une part, et tout libre-arbitre humain d’autre part. L’homme est seul et sans espérance.

    Dans la seconde partie du 20e siècle, les idéologues français de la « déconstruction » (Derrida, Deleuze, Foucault…) poursuivent l’œuvre de contestation initiée par la révolution française et poursuivie par Marx et Freud. Les Etats-Unis sont un terrain d’influence majeur pour ces déconstructeurs, en particulier sur les campus américains. Les conceptions libertaires et cosmopolites s’y imposent dans les années soixante (Woodstock…) De même les mouvements militants homosexuels et féministes prennent une ampleur particulière aux Etats-Unis (où se sont mises en place par exemple les « études de genre »). Après s’être imposées aux Etats-Unis, les idées libertaires inspireront en France et dans l’ensemble de l’Europe la révolution des mœurs de 1968. Peu de temps après, à la fin des années soixante-dix, sur le plan économique cette fois, l’Europe tourne la page des politiques étatistes mises en place à l’après-guerre et adopte les politiques économiques libérales inspirées par les Etats-Unis (influence des « Chicago Boys »).

    La source chrétienne

    Une autre source de l’idéologie du Système, moins évidente mais profonde, est la religion chrétienne. La chose est paradoxale puisque le christianisme et les philosophies qui viennent d’être évoquées sont des ennemis irréductibles. Le christianisme contribue pourtant puissamment à l’idéologie du Système, indirectement et directement.

    Il y contribue d’abord indirectement. Le  christianisme, en effet, a pour partie inspiré les idéologies anti chrétiennes elles-mêmes. La préférence pour les pauvres, les faibles et les petits et la condamnation des puissants et de la richesse, aspects essentiels du message évangélique, sont ainsi au fondement des idéologies égalitaires. Elles ont inspiré en premier lieu les Lumières : c’est notamment au nom de l’égalité que la révolution renverse l’ancien ordre aristocratique. L’égalité est d’ailleurs proclamée d’emblée comme l’une des principales valeurs républicaines. L’aspiration à l’égalité est également le principal ressort du communisme, qui apparaît en France au moment de la révolution française (le moment « communiste » de la révolution française prend place entre 1792 et 1794).

    Le christianisme contribue aussi directement à l’idéologie du Système et plus exactement à son volet immigrationniste. C’est au nom de l’égalité et de l’attention aux pauvres que le Système justifie sa politique d’immigration : les migrants ont le droit de fuir la pauvreté et de venir profiter d’une vie meilleure dans les riches pays européens, lesquels ont le devoir d’accueillir « une partie de la misère du monde ». De même le Système prône une bienveillance de principe envers les immigrés, qui doivent être accueillis quand bien même leur présence dégraderait la situation des autochtones. Tous ces raisonnements trouvent directement leur source dans le message évangélique, qui prône le partage des richesses, l’attention aux pauvres, l’amour de l’Autre, l’oubli de soi-même (indiquons ici que pour notre part, nous contestons absolument, en tant que chrétien, la validité de la lecture littérale et politique de l’Evangile ; voir notamment cette chronique).

    L’immigrationnisme permet au Système de sortir de ses contradictions

    Il faut relever que les différentes sources de l’idéologie Systémique sont pour partie contradictoires. La situation de contradiction résulte de la coexistence au cœur de l’idéologie du Système des concepts fondamentaux que sont la liberté et l’égalité. Le Système les revendique tous deux, de même que l’idéologie des Lumières dont il s’inspire les revendiquait également l’un et l’autre. Or l’on aperçoit aisément qu’il existe entre eux des tensions et même une contradiction difficilement surmontable. La liberté laissée aux individus, dont les capacités et les objectifs personnels diffèrent, débouche nécessairement sur la création d’inégalités matérielles et de condition. Symétriquement, la volonté d’établir l’égalité suppose nécessairement de limiter voire de supprimer la liberté. Cette tension est d’ailleurs présente dès la révolution française : la révolution « libérale » promeut avant tout la liberté ; le moment « communiste » de la révolution met en avant l’égalité. Ces deux courants de la modernité se sont violemment affrontés pendant la révolution et leur lutte n’a pas cessé depuis. Leur opposition majeure porte sur la signification du concept d’égalité. Pour les libéraux, l’égalité est l’égalité des droits, compatible avec la liberté : au 18e siècle ils revendiquent une égalité à la naissance en opposition à la société des ordres ; aujourd’hui les libéraux considèrent que l’égalité est l’égalité devant la loi. Pour les communistes au contraire l’égalité est l’égalité des conditions, qui suppose de limiter la liberté.

    Alors que les deux courants de la modernité sont normalement en opposition ou en contradiction, on les voit pourtant aujourd’hui cohabiter au coeur du Système. Les capitalistes et les milliardaires libéraux-libertaires de la Silicon Valley, d’une part. Et les militants de l’égalité, d’inspiration « communiste », que les injustices et les inégalités révoltent, d’autre part. Tous se retrouvent unis, très curieusement, au sein du même Système.

    Comment ces deux courants qui composent le Système résolvent-ils la contradiction à laquelle ils sont confrontés ? Comment les libéraux-libertaires parviennent-ils à endosser la partie du discours du Système qui met en avant l’égalité ? Comment les partisans de l’égalité réussissent-ils à soutenir un Système qui est libéral, qui est soutenu et dirigé par les milieux d’affaires, la finance, les milliardaires et qui aboutit au creusement des inégalités ?

    Les libéraux-libertaires résolvent la contradiction de deux façons. Pour eux tout d’abord, comme on l’a dit plus haut, l’égalité que le Système doit mettre en avant est l’égalité des droits. Sous l’influence des sociaux-démocrates (Rawls…), les libéraux ont dû admettre que l’égalité des droits doit être complétée par des politiques d’égalisation des chances. La liberté n’est donc pas mise en cause pour l’essentiel par un principe d’égalité ainsi conçu. En second lieu, les libéraux considèrent que la politique de recherche d’égalité doit consister en une aide particulière aux immigrés et aux plus pauvres (les minorités, les SDF, les handicapés…). C’est à la faveur de ce raisonnement que les socialistes ont pu adopter le libéralisme tout en continuant à se dire de gauche. Etre de gauche aujourd’hui ne consiste plus à vouloir faire disparaître les inégalités : être de gauche désormais, c’est d’abord se préoccuper des « paumés » et accueillir les immigrés. Ce changement de paradigme a été illustré par exemple par la note fameuse de Terra Nova conseillant à la gauche de choisir la cause des immigrés, des femmes et des minorités, plutôt que de chercher à reconquérir les Français moyens.

    Les communistes et les partisans de l’égalité des conditions  parviennent eux aussi à s’arranger avec la contradiction entre égalité et liberté. Certes ils constatent que le Système qu’ils soutiennent aboutit à l’enrichissement des riches et au creusement des inégalités dans les pays développés, où la classe moyenne est en difficulté. Le Système a cependant pour eux le grand mérite de déboucher sur une élévation du niveau de vie du tiers-monde. De même il permet aux immigrés de venir profiter d’une partie des richesses du monde occidental. Le Système se traduit sans doute, certes, par un appauvrissement des classes moyennes en Europe : mais il entraîne une égalisation à l’échelle mondiale, ce qui constitue pour eux l’essentiel.

    Il y a lieu d’insister sur ce point : l’immigrationnisme, comme on le voit, joue pour le Système un rôle déterminant sur le plan idéologique. Il constitue d’une part le prolongement logique de l’universalisme et sa traduction concrète : l’immigré est l’incarnation de l’universel. Il permet d’autre part de résoudre les contradictions que fait naître son appareil idéologique et de faire coexister en son sein des courants de pensée en principe opposés et même hostiles.

    Le camp du Bien

    Le Système donne aux éléments de son idéologie différentes dénominations : les valeurs républicaines, les valeurs humanistes, les valeurs universelles.

    Cette idéologie s’érige en morale de référence : elle définit un camp du Bien. Les idées opposées sont rejetées : elles sont dénoncées comme malsaines, propageant la haine et renvoyant « aux heures les plus sombres de notre histoire ».

    Les opposants mettant en avant des idées mauvaises et néfastes, le Système s’estime donc moralement autorisé à limiter ou interdire leur droit de s’exprimer : c’est parce que les valeurs du Système sont celles du Bien qu’il peut limiter ou interdire l’expression de ceux qui représentent le Mal et propagent la haine.

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    La 2e partie de l’article à suivre : « Un système de pouvoir qui permet de contrôler les principales organisations et institutions » (voir également cette chronique de 2010)

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2018/07/13/le-systeme-mondialiste-immigrationniste-et-liberal-libertaire-est-un-totalitarisme-1e-partie/

  • Grand entretien d'actualité juin-juillet 2018 avec Pierre Yves Rougeyron partie 2

  • Grand entretien d'actualité juin-juillet 2018 avec Pierre Yves Rougeyron Partie 1

  • Incarner l’alternative au Système

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    Ligne Droite cliquez ici

    Le Système incarne aujourd’hui à travers la Nouvelle Gauche, les médias, la justice et le grand patronat, le pouvoir réel dans notre pays. Informel et invisible, il entraîne la France sur la voie tracée par son idéologie ultralibérale, mondialiste et déconstructiviste. La droite nouvelle, qui représente la seule véritable opposition à cette entreprise politique délétère, doit donc, selon Ligne droite, se positionner clairement comme l’alternative au Système.

    Un double dispositif de gouvernement

    Aujourd’hui, notre pays connaît en effet un double niveau de gouvernement. En apparence, il est régi par les institutions officielles telles que définies par la Constitution. Dans ce monde-là, le pouvoir politique est censé avoir la prééminence. Le président de la République domine, soutenu par sa majorité parlementaire. Face à lui, l’opposition est supposée incarner une autre vision de l’avenir du pays. Et, à côté du pouvoir, la justice fait respecter les lois, les médias informent les citoyens et les entreprises leur fournissent des biens et des services.

    Le Système derrière la façade institutionnelle

    Mais ce monde est à bien des égards factice ou en tout cas il ne fonctionne pas comme on pourrait le croire au premier abord car, derrière la façade institutionnelle, c’est une autre réalité qui s’impose. Une réalité qu’on peut qualifier de Système puisque, dans la pratique, les différents pouvoirs ne sont pas indépendants mais corrélés les uns aux autres à travers les hommes qui en ont la charge. Même l’opposition procède de ce Système, comme la France insoumise qui n’est qu’une fausse opposition tout aussi immigrationniste que le parti de Macron et donc bien utile pour empêcher l’attention de se porter vers une véritable alternative. Et comme tous les acteurs du Système communient dans la même idéologie politiquement correcte, toutes les entités qu’ils dirigent œuvrent, non pas indépendamment, mais de concert et selon un ordre hiérarchique qui n’est pas celui des apparences. Les médias comme la justice dominent le pouvoir politique et le grand patronat domine les médias, de telle sorte que le monde économique et financier exerce sur le Système un pouvoir aussi absolu que discret.

    L’idéologie politiquement correcte comme moteur du Système

    Une discrétion qui est de règle et qui est d’ailleurs d’autant mieux respectée que le Système fonctionne en pilotage automatique. D’abord parce que tous les acteurs du Système se tiennent et que ceux qui en sortiraient seraient aussitôt diabolisés et marginalisés. Ensuite parce que tous ceux qui y occupent des postes de responsabilité connaissent la direction à suivre. Aussi n’y a-t-il aucun chef secret qui en dirige les ramifications. Aucune organisation parallèle ne structure le réseau. Sans doute existe-t-il des personnalités plus influentes que d’autres, peut-être y a-t-il des cénacles qui comptent plus que d’autres, mais le Système s’autorégule car tous ses membres ont la même feuille de route, celle de la pensée unique, une idéologie qui repose sur trois piliers. L’ultralibéralisme international qui prône la dérégulation totale des échanges économiques et financiers à l’échelle de la planète. Le mondialisme qui pousse à la fusion des peuples et des nations et donc à l’immigration sans limite. Et la déconstruction des valeurs sociétales, cette espèce de relativisme militant qui cherche à abattre les valeurs et à gommer toutes les différences. Au résultat le Système œuvre dans le sens du libre-échangisme, de l’internationalisme, de l’européisme, de l’atlantisme, de l’immigrationnisme, de l’écologisme et du libertarisme.

    Telle est la raison pour laquelle on ne peut pas, sans risquer la diabolisation ou l’ostracisme, défendre le protectionnisme économique, contester l’Europe bruxelloise, réclamer l’arrêt de toute immigration, ou même s’interroger sur la validité de la parité homme femme généralisée. Ces questions sont taboues parce que contraires aux options du Système, lequel impose ses vues sans contestation possible.

    La droite nouvelle, cible principale du Système

    La droite nouvelle, dont les choix idéologiques sont presque tous contraires à ceux du Système, se situe donc dans l’opposition, non seulement à la Nouvelle Gauche de M. Macron actuellement au pouvoir, mais aussi au Système dans son ensemble. C’est pourquoi elle ne peut qu’être combattue par les médias et maltraitée par la justice. Le Système est en effet bien conscient qu’une victoire politique de la droite nouvelle pourrait signifier son démantèlement puis sa disparition. Il mettra donc tout en œuvre pour s’opposer à elle, pour freiner son émergence et empêcher sa victoire.

    La droite nouvelle en alternative au Système

    C’est pourquoi la droite nouvelle doit, selon Ligne droite, se positionner clairement en alternative au Système. Une alternative qui apparaît comme une nécessité impérieuse pour la survie même de notre nation et de notre civilisation aujourd’hui gravement menacées. Toutes les actions du Système détruisent en effet les valeurs qui ordonnent notre société et conduisent au chaos. Le chaos migratoire, qui déracine notre peuple et l’expose au risque d’être remplacé par des populations venues d’ailleurs. Le chaos économique, qui appauvrit les Français, crée le chômage de masse et dépossède la France de ses outils de production. Le chaos sociétal, qui détruit les valeurs traditionnelles, effacent les repères et génère la médiocrité. Pis, ce Système provoque la guerre de tous contre tous, il fragmente la France, dresse les minorités contre la majorité et laisse émerger des communautés qui s’opposent les unes aux autres.

    Pour mettre un terme à ces funestes entreprises, il est donc essentiel de s’opposer au Système et de réussir à le démanteler. C’est à cette tâche que la droite nouvelle doit s’atteler en se positionnant clairement comme l’alternative au Système.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/07/21/incarner-l-alternative-au-systeme-6067643.html

  • Au nom de la liberté de la presse, nous devrions supprimer toutes les aides étatiques

    Le député Emmanuelle Ménard a été interrogé dans le dernier numéro de Politique Magazine, qui consacre un dossier à la loi contre les fausses nouvelles. Extrait :

    Capture

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • I-Média n°210 – Casse et gaspillage : la France championne du monde

    Une émission présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp

    Casse et pillage : La France championne du monde.
    La France championne du monde de football. La fête a été gâchée par des émeutes sur les champs Elysées, des émeutes bien masquées par les médias.

    Le zapping d’I-Média
    Festival d’Avignon, festival théâtral, mais aussi festival de propagande. La « question du genre » était au cœur de l’édition 2018, une douzaine d’œuvres se concentraient sur le travestissement, ou encore la « transition sexuelle ». Pour Olivier Py, directeur du festival, « il appartient peut-être au théâtre de changer les stéréotypes de genre ».
    Zemmour censuré Taddeï réfugié
    Le journaliste Eric Zemmour évincé de RTL sous prétexte d’un avertissement du CSA. L’animateur Frédéric Taddeï viré de France télévision trouve refuge sur la chaine russe Russia Today. La liberté d’expression est-elle passée à l’est ?

    Les tweets d’I-Média
    La France championne du monde, pour certains médias, les joueurs ne représentent pas que la France mais aussi l’Afrique (Paris Match) il faut donc célébrer « l’excellence noire » (Washington post)

    Frédéric Haziza le journaliste ex nihilo
    Ancien technicien en informatique, le journaliste Frédéric Haziza jongle entre agression verbale, physique et même sexuelle.

     
  • Macron est-il si clairvoyant ? Il est à côté de la plaque et il ne s'en rend pas compte

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    C'est, selon son habitude, à une fine analyse que Roland Hureaux se livre ici [Causeur - 16.07]. Rappelons simplement qu'il fut l'un des participants au colloque d'Action française du 7 mai 2016, à Paris, « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? »    LFAR  

    Depuis qu’il a été élu président de la France, il virevolte avec ce qui semble du brio. Ses discours, comme celui qu’il a récemment prononcé devant le Congrès réuni à Versailles, ont du style.

    Beaucoup de Français pensent que notre pays est mieux représenté par lui. Il a, à un degré caricatural, l’assurance bien connue des hauts fonctionnaires français – qui, sur la scène internationale, ne plait pas à tout le monde et ne signifie pas non plus qu’il ait des idées.

    L’OPA magistrale qu’il a réalisée sur la France au printemps 2017 était assurément le signe d’une certaine intelligence. En ce temps de confusion de toutes les valeurs, avoir contourné les règles républicaines fondamentales qui tiennent chez nous les juges éloignés des processus électoraux passe non pour une faute mais pour un exploit : bravo l’artiste, dit-on ! La subversion du clivage gauche-droite qu’il a opérée n’est pas nouvelle mais jamais elle n’avait été poussée aussi loin.

    Un président psychorigide ?

    Macron fait preuve d’une incontestable habileté politicienne. Il est vrai que la bêtise d’une certaine droite, contaminée par les logiques techniciennes, lui facilite la tâche : en lançant des réformes qui plaisent à celle-ci comme celle du code du travail ou de la SNCF ou encore la sélection à l’entrée des universités, il conduit une partie de l’opposition républicaine à l’approuver et, dès lors, les Français à se demander à quoi elle sert.

    Il reste que l’intelligence, la vraie intelligence politique, ce n’est pas de savoir vibrionner au jour le jour ou de gérer sa « com », c’est la capacité à s’adapter au monde tel qu’il est.

    Ses nombreux faux-pas diplomatiques, tant  à l’égard des Etats-Unis que de l’Italie ou des pays du groupe de Višegrad, tout comme le conformisme de ses réformes, amènent à douter que le nouveau président soit vraiment aussi clairvoyant qu’on le dit et qu’il le croit.

    Or sur ce plan, Macron donne, il faut bien le dire, des signes inquiétants de psychorigidité. D’abord, sur l’Europe. Discours après discours, il présente un plan de relance de l’Europe supranationale, d’un idéalisme exalté, sans paraître voir que cela n’intéresse plus personne : ni aucun de nos partenaires, ni personne en France. Le président en est resté  sinon à Jean Monnet, du moins aux années 2000, au temps des grands débats sur la Constitution européenne et il n’a sûrement jamais compris  pourquoi le non l’avait emporté en 2005. Depuis, il y a eu le Brexit qu’il n’a pas avalé non plus ; et il y a l’opposition forcenée du groupe de Višegrad à tout approfondissement : loin de tendre la main à ces vieux pays, amis historiques de la France, il les insulte et se les met à dos. La classe politique allemande, paralysée, s’arc-boute pour empêcher la montée de l’AFD, parti eurocritique. Les Italiens viennent de montrer qu’ils ne veulent pas de l’Europe de Bruxelles : Macron les rappelle à l’ordre avec arrogance, ignorant visiblement combien les Italiens détestent les leçons de morale venues de France – surtout après avoir été contraints d’accueillir seuls près de 800 000 réfugiés.  Irrité de voir que les choses ne vont pas comme il le souhaiterait, il ressort la vieille rengaine que l’Europe n’aurait pas dû être élargie, et va même jusqu’à qualifier de « lèpre » le « populisme » de ceux qui résistent au projet européen. Demain des « vipères lubriques » ? On le dit ouvert mais il refuse le pluralisme, moderne, mais il refuse l’histoire.

    Macron, le dernier des européistes

    L’évolution de l’opinion publique n’est pas le seul signe de l’usure du projet européen : pour maintenir l’euro à flot, la Banque centrale européenne (BCE) poursuit sa fuite en avant inflationniste (c’est le sens du quantitative easing) : jusqu’où ? Le vaisseau Europe fait eau de toute part ; Macron seul ne semble pas s’en apercevoir : est-ce le fait d’un homme éclairé ? Dans la défunte Union soviétique nul doute que Macron aurait été plutôt du côté de Brejnev (ou de Souslov !) que de Gorbatchev.

    Le projet européen de Macron pourrait intéresser l’Allemagne sous un seul angle : la récupération de notre industrie de défense. Après le démantèlement d’Alstom dont il porte largement la responsabilité et au motif de faire l’Europe de la défense, le GIAT (le char Leclerc), la DCN (le Charles de Gaulle) sont en train de passer subrepticement sous pavillon allemand. Aveuglement ou volonté délibérée de laminer la singularité française ? Beaucoup se le demandent.

    Même oubli de l’intérêt national au bénéfice de l’idéologie dans les rapports avec la Russie : si le front ukrainien semble un peu calmé – grâce à Trump plus qu’à Macron -, les sanctions à l’encontre de la Russie que Fillon voulait lever ne sont pas près de l’être et lèsent toujours autant les intérêts de la France. Si les Russes avaient apprécié l’invitation surprise du nouveau président à célébrer la visite du tsar Pierre le Grand à Versailles, par-delà les ronds de jambe, rien n’a changé quant au fond dans la relation franco-russe : les Russes s’en sont certainement aperçus.

    Macron le continuateur

    Les changements à la tête d’un Etat ont toujours servi à corriger la ligne politique d’un pays quand elle était mal engagée, sans que le nouveau président ait à se désavouer. Or elle l’avait été rarement aussi mal qu’en Syrie sous Sarkozy et Hollande : la rupture totale des relations diplomatiques, le soutien constant aux milices djihadistes, les mêmes qui se félicitaient bruyamment des  attentats en France (quand elles  ne les avaient pas organisés), la diabolisation  hystérique et – infantile quand on sait comment se manipule aujourd’hui l’opinion internationale – du gouvernement syrien, tout en constituant une trahison des chrétiens d’Orient, nous ont aliéné inutilement un pays, ancien mandat français, qui avait été au cours des deux dernières décennies un partenaire précieux. Or Bachar a aujourd’hui pratiquement gagné la guerre, les augures du Quai d’Orsay (la « secte » néoconservatrice) qui prédisaient en 2011 sa chute en huit jours  en sont pour leurs frais. Visiblement, Macron reste sur la même ligne que ses prédécesseurs ; au lieu de s’adapter à la nouvelle donne, il laisse son ministre des Affaires étrangères, le médiocre Le Drian, accuser Assad de massacrer son peuple. Des forces spéciales françaises, armées d’hélicoptères,  sont présentes dans le nord de la Syrie, on se demande pour y faire quoi : même Sarkozy et Hollande n’étaient pas allés jusque-là. Alors que Trump retire ses forces du pays, Macron y augmente  les siennes ; prétendant de manière ridicule avoir convaincu Trump de rester, il s’attire un démenti cinglant. Tout aurait pu changer sur ce front et rien ne change. Loin de déplacer les lignes, comme Trump a su le faire à sa manière avec la Corée du Nord, Macron reste sur le même rail.

    Dans les affaires intérieures, beaucoup louent le dynamisme du nouveau président, ses multiples efforts pour faire « bouger la France ». Il donne le vertige par la multiplication des projets de réforme. Mais quelles réformes ? La vérité est que loin d’être originaux, les projets de Macron étaient tous dans les cartons des ministères et ne sont que le prolongement des réformes effectuées au cours des quinze ou vingt dernières années, lesquelles ont si bien réussi à la France comme on sait !

    Au titre de la réforme de la fonction publique, il annonce la rémunération au mérite des fonctionnaires ; sait-il qu’elle a été instaurée dès 2001 par une loi bien connue appelée « Lolf », mise en œuvre par Sarkozy et dont on connait déjà les effets pervers ? Faute de critères de rendement fiables, la porte a été ouverte à l’arbitraire, parfois à la promotion canapé, l’ambiance s’en est trouvée détériorée et le zèle découragé. Les deux piliers de l’Etat que sont le ministère des Finances et la représentation locale de l’Etat ont été gravement désorganisées. Macron veut aller encore plus loin…

    Les Ordonnances travail, auxquelles certains trouvent cependant quelques aspects positifs, sont-elles autre chose qu’une  mise aux normes européenne ?  Comme l’est l’adhésion au Ceta, laquelle intervient au moment où un Jacques de la Rosière, ancien patron du FMI, remet en cause une partie des dogmes libre-échangistes.

    Le spectacle permanent

    La réforme de la SNCF est la transposition mécanique d’un règlement de Bruxelles. Déjà affaiblie par la séparation, économiquement absurde mais imposée par le dogmatisme de la commission, des réseaux et de l’exploitation, la SNCF le sera plus encore. 

    En décembre dernier, le gouvernement s’est réuni au grand complet à Cahors pour marquer son intérêt pour la « France périphérique ». Il n’en est pas sorti une seule idée. Est annoncée, au contraire, la fermeture de milliers d’écoles rurales pour renforcer les ZEP et sans doute celle de nombreuses petites lignes de chemin de fer. L’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km à l’heure, va d’abord toucher ces zones.

    La réforme annoncée du bac est dans les cartons du ministère depuis des années. Elle s’inscrit dans la progressive déconstruction du système éducatif : course à la facilité, dilution de la notion de discipline scientifique, notes de gueule.

    Il est vrai que, par exception, l’enseignement primaire semble géré par le ministre Blanquer plus intelligemment que par ses prédécesseurs : il faudrait voir dans ce retour au bon sens l’influence de Brigitte Macron. Dommage qu’on ne la voie pas ailleurs !

    De cette réformite sans imagination, deux lectures. Celle de l’oligarchie économique, médiatique, technocratique, des think tanks libéraux qui tous font chorus : la France a besoin d’être réformée ; tout le monde sait quelles réformes il faut faire. Si on ne les a pas encore faites, c’est que les gouvernements successifs ont manqué de « courage ».

    L’autre lecture se réfère à Guy Debord : la société du spectacle (disons de communication) dans laquelle nous sommes entrés a besoin de s’étourdir de réformes, lesquelles, au point où nous en sommes, ne sauraient faire aller les choses que de mal en pis : « La société du spectacle dans sa phase avancée (…) n’est plus pour l’essentiel réformable. Mais le changement est sa nature même, pour transmuter en pire chaque chose particulière ». Dans cette optique, la réforme est d’abord un produit de communication (de « spectacle »).

    Macron ne comprend pas la France

    Les réformes de type technocratique ne font que suivre les logiques de celles qui les ont précédées et qui sont précisément les causes des problèmes. Avec Macron, nous les voyons à l’œuvre de manière caricaturale. Comment espérer trouver les remèdes aux maux de l’Education nationale dans les cartons d’un ministère qui est le responsable de ces maux ? La technocratie française élabore des  projets de réforme  qui, chacune dans son domaine, suit un schéma simple, voire simpliste, ignorant la  complexité des choses, en général le même depuis quarante ans : regrouper les communes, fusionner les services, étendre le mode de gestion privé, flexibiliser l’emploi, mettre aux normes européennes ou internationales (celles de l’OCDE pour le bac). Face aux résistances, jamais, au grand jamais, leurs initiateurs se demanderont si dans ces résistances, il n’y aurait pas quelque chose de légitime. On se contente d’y voir l’effet de l’archaïsme, de la routine, d’un conservatisme « bien français ». Nul n’imagine que ce pourrait être à la technocratie de s’adapter. Penser qu’il pourrait y avoir  de bonnes et de mauvaises réformes comme il y a de bons et de mauvais remèdes, est une question hors du champ épistémologique de ceux qui nous dirigent, comme dirait Foucault. Réformer est devenu intransitif comme communiquer ou changer. Face à ces blocages, « enfin Macron vint », selon une expression dont on peut penser qu’elle était ironique. Cette fois, ça passe où ça casse.

    Macron, c’est jusqu’à la caricature l’incapacité à critiquer à partir d’une connaissance du terrain (qu’il n’a pas) ou d’idées neuves (qu’il n’a pas non plus) les projets des administrations que la plupart du temps, le gouvernement  avalise. Loin d’apporter la touche du vrai chef (« l’œil du maître ») comme le faisait par exemple un Pompidou, homme supérieurement intelligent, lui, et critique lucide des logiques technocratiques, Macron ne doute pas que les services aient, sur tous les sujets, raison. Comme en politique étrangère, il est sur les rails et il y reste.

    Erreur sur la personne ?

    Tragique malentendu : les Français étaient las d’une classe politique usée, et en réalité d’une technocratie dont les projets étaient avalisés passivement par les politiques. Voulant du nouveau, ils élisent quelqu’un qui ne propose rien d’autre que de donner un coup d’accélérateur aux réformes qu’inspire ladite technocratie.

    Or la France d’aujourd’hui  rencontre des problèmes graves qui, comme jamais jusqu’ici, conditionnent son avenir. Ces problèmes : démographie, désindustrialisation, dépenses publiques excessives, justice et insécurité, déliquescence de l’Education nationale. Il y a là de quoi être inquiet :  Macron, prisonnier des logiques du passé, ne semble armé intellectuellement pour se saisir sérieusement d’aucun de ces problèmes. Bien au contraire, la plupart de ses projets font craindre leur aggravation.

    Comment s’étonner qu’au bout d’un an, s’installe le doute sur la capacité de Macron à vraiment réformer la France. Les Français ne vont pas tarder à comprendre, avant lui sans doute, qu’il se situe aux antipodes de ce qu’ils attendent.

    Il  y a, disaient les Romains, pour chacun, un sommet, une acmé, un moment de la vie où il atteint sa pleine réussite. Pour le jeune Macron, ce fut ses années Sciences po-ENA-Inspection des finances, sous l’égide d’un Richard Descoings à l’heure de sa gloire. La plupart des thèmes évoqués plus haut, de l’Europe supranationale à la privatisation des services publics et à la philosophie libérale-libertaire, connaissaient alors leur plus grande faveur, ils étaient si évidents que bien peu osaient les remettre en cause surtout s’ils voulaient sortir dans les premiers de l’ENA, temple du politiquement correct. Typique de cette école, la rhétorique balancée du « en même temps ». Le mépris ostensible de la francophonie qui pousse Macron à faire ses discours en anglais avait déjà entrainé la multiplication des cours en anglais à la rue Saint-Guillaume, sans que la cote de l’école y ait d’ailleurs gagné. Dans le milieu fermé  qu’il  fréquentait  alors, la criminalisation de la France coloniale, familière aux universités américaines,  ce n’était pas une provocation, c’était une évidence.

    Macron est comme un animal parfaitement adapté à un certain milieu mais inadaptable ailleurs. Dans ce milieu, il peut certes faire preuve de brio. Mais il détonne dès que l’environnement  change un tant soit peu. Le nouveau président est aussi déphasé aujourd’hui que l’était Mitterrand en 1981 avec son lourd  programme de nationalisations. Mais Mitterrand, vieil animal politique, avait su s’adapter. On ne voit pas à ce jour, le moindre indice que Macron en soit capable.

    Comprendra-t-il que ce qu’il a appris à l’Institut d’études politiques de Paris il y a vingt ans est complètement à côté de la plaque dans une planète dominée par Poutine, Trump, Xi et qui voit partout la révolte des peuples contre les logiques technocratiques et le retour des stratégies nationales ? On peut craindre que non.  

    Roland Hureaux est essayiste
    http://lafautearousseau.hautetfort.com/
  • Ce qu’on ignore (encore) de « l’affaire Alexandre Benalla »…

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    « Il serait intéressant de connaître les raisons de l’intervention musclée d’Alexandre Benalla le 1er mai, ainsi que l’opinion des autres policiers et des spectateurs ayant assistés à la scène… »

    Entretien avec Philippe Randa

    Propos recueillis par Guirec Sèvres, publiés sur le site Synthèse nationale

    Que vous inspire « L’affaire Alexandre Benalla », ce collaborateur d’Emmanuel Macron filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai dernier ?

    On assiste depuis quelques jours à un déchaînement des médias et de l’opposition politique – c’est de bonne guerre – et à un quasi-silence du gouvernement : quelques déclarations du bout des lèvres, notamment du porte-parole de la présidence, Bruno Roger-Petit, qui indique chichement que Benalla avait été « autorisé » à « observer les opérations de maintien de l’ordre pour le 1er mai », précisant « sur son jour de repos », mais bien sûr nullement à intervenir physiquement… Première remarque : puisque c’était son jour de repos, en quoi avait-il besoin d’une autorisation pour observer manifestants… ou policiers ? Bref… S’ensuivra comme on l’a apprit une mise à pied de 15 jours, censé être « la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l’Élysée ». Qu’on se le dise !

    D’où la polémique sur ce « scandale », sans même que l’on apprenne si le manifestant malmené l’a été gravement ou non – des images de caméras vidéo, aussi « frappantes » (sans jeu de mot) soient-elles, prises par un amateur, sont toujours à considérer avec prudence : les services de police ont des spécialistes pour les analyser comme il se doit. Il serait surtout intéressant de connaître les raisons de l’intervention musclée de Benalla et l’opinion des autres policiers ayant assistés à la scène sans juger bon d’intervenir…

    Vous défendez Alexandre Benalla ?

    Absolument pas, j’essaie juste d’avoir un regard dépassionné sur un fait-divers qui peut effectivement être un scandale d’importance si un employé de la Présidence de la République a tabassé pour se défouler un manifestant, ce avec impunité car arborant un « casque à visière des forces de l’ordre » et sans que les autres policiers ne s’interposent, ce qui impliqueraient une complicité manifeste de leur part… Je veux juste attirer l’attention sur le fait qu’à ce jour (vendredi 20 juillet), il manque les témoignages des policiers témoins si passifs lors de l’altercation et les explications de l’intéressé pour expliquer son attitude. Quant à la « victime », ce manifestant a-t-il été gravement blessé ou n’a-t-il eût à déplorer que quelques bleus ? On notera qu’il portait un foulard ; était-ce pour se protéger des gaz lacrymogènes ? Pour éviter d’être reconnu en commettant des actes de violence ou de délinquance ?… Quant au tabassage à terre que dénonce à haute voix le videaste amateur, on ne voit rien ! Rappelons que la scène a lieu en pleine rue, devant des commerces ouverts : outre les témoignages des policiers et des manifestants, ceux des spectateurs ne manqueront sans doute pas de retenir l’attention des enquêteurs… On sait aujourd’hui qu’il y a souvent des provocateurs parmi les policiers ; n’y en auraient-ils pas peut-être aussi parmi les manifestants ? Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis, a reconnu que le vidéaste amateur, opportunément présent sur les lieux, était membre de La France insoumise.

    Il n’en reste pas moins que le parcours professionnel d’Alexandre Benalla est parsemé d’incidents violents ?

    Oui, mais les « incidents violents » sont tout de même plus fréquents lorsqu’on assure des services d’ordre ou des protections rapprochées que lorsqu’on s’occupe de maintenance informatique, non ? Encore une fois, je ne me fais nullement l’« avocat du diable » de ce personnage, je fais seulement quelques remarques de bon sens face au procès uniquement à charge des médias et de l’opposition politique. Mais je le répète, c’est de bonne guerre de leur part dans une période estivale généralement assez pauvre en évènements politiques.

    L’Élysée a toutefois engagé une procédure de licenciement ce vendredi 20 juillet contre Alexandre Benalla…

    Il fallait s’y attendre ; vu la polémique, le plus simple est de se débarrasser du boulet qu’il est devenu ; le plus étrange, encore une fois, c’est que cela n’ait pas été fait en mai, puisqu’on assure que le Ministre de l’intérieur Gérard Collomb avait immédiatement été avisé de l’affaire… Il n’avait pas dû juger alors – ni aucun responsable proche de lui ou du Président Macron – que cela méritait davantage qu’une mise à pieds de 15 jours… Étonnant à notre époque où l’obsession du moindre scandale pousse généralement à condamner sans juger par simple « principe de précaution »… Soit l’affaire en question n’en est pas une, soit ceux qui nous gouvernent actuellement se croyaient intouchables… Ils ne seraient pas les premiers !

    Jean-François Touzé, membre du Bureau politique du Parti de la France, n’a pas mâché ses mots dans un communiqué concernant Alexandre Benalla… Pour lui, « c’est une racaille. Une racaille comme il y en a tant dans les milieux de la sécurité. Une racaille entrée dans la lumière du Président de la République sans, pour autant, quitter l’ombre des basses besognes de la mafia institutionnelle… »

    Peut-être, oui… Cette opinion ne change rien et ne contredit nullement le regard que l’on peut porter objectivement sur cette affaire comme elle nous l’est présentée jusqu’à présent. Vous m’avez interrogé sur « l’Affaire Benalla », pas si je considérais ce personnage comme un gentleman.

    Philippe Randa : Directeur du site EuroLibertés, Philippe Randa est un ancien auditeur de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale, chroniqueur politique, éditeur (éditions Dualpha, Déterna et L’Æncre) et auteur de plus d’une centaine de livres. Sociétaire de l’émission « Bistrot Liberté » sur TVLibertés. Il écrit également des billets pour le quotidien Présent et co-anime chaque jeudi l’émission « Synthèse » avec Roland Hélie sur Radio Libertés. Ses chroniques politiques sont publiées chaque année en recueil sous le titre : « Chroniques barbares ». Dernier livre paru Une démocratie hors de prix, préface d’Aristide Leucate.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Et le Maghreb, lui, peut rejeter les migrants en toute impunité ?

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    La semaine dernière, au large des côtes tunisiennes. Une embarcation où s’entassent quarante migrants, une plate-forme gazière, un navire tunisien de la société en question, la rencontre des trois protagonistes. En bout de chaîne, trois pays dont la Tunisie qui, après avoir donné leur autorisation, refusent catégoriquement – par crainte « de devenir une zone de débarquement et de faire face à un afflux massif de migrants » – de faire accoster ce navire ravitailleur et non humanitaire. Voilà de quoi donner du grain à moudre à tous les défenseurs d’un monde sans frontière qui s’activent dans notre pays.

    La Tunisie emboîte donc le pas à ses voisins. Au mois de juin, l’Algérie se trouvait accusée d’avoir expulsé, au cours des quatorze mois précédents, 13.000 personnes, les obligeant à fuir dans le Sahara, à pied, sans eau ni nourriture. La faute à « l’Union européenne » qui, en octobre 2017, a demandé aux pays d’Afrique du Nord de « renforcer leurs barrages aux frontières pour empêcher les migrants de se rendre sur le Vieux Continent […] ». C’est ce qu’on lisait dans Marianne. Hommes, femmes enceintes, enfants subissaient ainsi les affres du désert. Mais si un porte-parole de l’Union européenne affirmait avoir parfaitement connaissance « des agissements de l’Algérie », il estimait cependant « les pays souverains » libres d’expulser les migrants non désirés. Les pays du Maghreb souverains… et pas le nôtre !

    Au Maroc, la situation des migrants subsahariens n’est pas plus enviable. Quand ils ne survivent pas dans des décharges à ciel ouvert, comme titrait Libération le 8 juillet dernier, ils subissent, dans des conditions précaires, « le racisme et la misère » : « Le Maroc, c’est dur. On n’est pas les bienvenus, on n’arrive pas à s’intégrer », disait l’un d’eux, cité par Le Monde, en 2017.

    Alors, quoi ! On attend, par exemple, la réaction de Jean-Luc Mélenchon, le grand amoureux du Maghreb : il devrait monter au créneau et s’insurger contre la décision de la Tunisie ! Et celle du Président en personne, Emmanuel Macron, pour qui les migrations sont « un devoir d’humanité ». Que n’enjoint-il pas la Tunisie à faire accoster ce navire bientôt à court de vivres pour sauver ces quarante migrants ? Car on ne voit pas pourquoi les migrants ne représenteraient pas, pour la Tunisie, ce qu’ils représentent pour la France, à savoir « une opportunité économique » !

    Le Maghreb, donc, guère accueillant pour ses migrants. Sans doute pas autant d’associations que chez nous pour les aider à gagner l’Europe, et la France en particulier. Sans doute ni CADA ni CAO ni familles d’accueil où se reposer de leur périple. Sans doute pas, non plus, d’aides sociales pour leur permettre de ne pas rester dans une extrême pauvreté.

    Sans doute très peu ou rien de tout cela en Tunisie, en Algérie, au Maroc, pas même dans les pays du Golfe. Et pourtant, qui passe son temps à culpabiliser l’Europe de ne jamais en faire assez alors qu’elle continue d’en faire tant, au lieu de pointer du doigt ces pays qui traitent leurs migrants de façon aussi inhumaine ? Qui, si ce n’est la plupart de nos politiques et leurs thuriféraires, les médias ?

    On les attend de pied ferme couvrir cette sale histoire. « Des migrants dont une femme enceinte morts de faim et de soif à bord du Sarost 5 parce que la Tunisie s’est refusée à toute humanité : une honte pour la Tunisie » : ça en aurait, de la gueule !

    Caroline Artus

    http://www.bvoltaire.fr/et-le-maghreb-lui-peut-rejeter-les-migrants-en-toute-impunite/

  • Macron et Pénicaud s’attaquent à nouveau à l’indemnisation des chômeurs

    Syndicats et patronat avaient signé un nouvel accord en février dernier sur l’assurance chômage. Alors que celle-ci se renégocie tous les trois ans, Macron et son gouvernement n’en ont que faire et poussent à ce que de nouvelles négociations s’ouvrent et aboutissent d’ici le printemps 2019. De fait, Murielle Pénicaud a auto-amendé son texte. Le but ? Essayer de faire passer ce qui n’est pas passé en février et de rajouter une escroquerie en plus.

    Sous couvert de lutter contre la précarité, le gouvernement précarise toujours plus

    Pénicaud dans son amendement, explique que « le gouvernement demandera aux partenaires sociaux de négocier une nouvelle convention d’assurance chômage, afin de mieux lutter contre la précarité et d’inciter les demandeurs d’emploi au retour à l’emploi ». Le président des riches en défenseur des pauvres et à l’avant-garde de la lutte contre la précarité ? Bien évidemment, il y a anguille sous roche. Cette fois, il est question de prolonger les droits aux chômages mais pour supprimer l’Allocation de solidarité spécifique qui permet d’avoir un revenu après avoir épuisé ses droits aux chômages et qui permettait de cotiser pour la retraite.

    Lire la suite sur ça doit se savoir